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Le plus grand défi de la vie est d'être soi-même dans un monde qui essaie de nous faire ressembler à tous les autres.
[rabbi Zoucha d'Anipoli]

Il est important que nous ne soyons pas découragés par les difficultés quotidiennes, car si nous augmentons notre foi et renforçons notre confiance avec un cœur joyeux, [alors] elles n'auront aucun pouvoir sur nous.
[Yessod haAvoda - lettre 52]

Nous devons mettre moins de émouna dans nos efforts [personnels], et plus d'efforts dans notre émouna.
[rav Matisyahou Salomon]

Le pouvoir des idoles

+ Le pouvoir des idoles :

-> Décrivant le culte idolâtre par le peuple juif, le Kouzari (Kouzari 4,23) explique qu'il ne s'est pas tourné vers l'idolâtrie parce qu'il voulait abandonner la Torah. Au contraire, même les personnes les plus réchaïm restaient attachées à la Torah. C'est plutôt parce qu'ils étaient avides de richesse et de succès qu'ils se sont tournés vers d'autres moyens de réaliser leurs rêves. Dans cette optique, nous constatons que l'adoration des idoles s'est avérée efficace.
En d'autres termes, celui qui adorait une certaine idole d'une certaine manière recevait ce qu'il voulait.
Le culte des idoles "fonctionnait" dans le sens où Hachem a placé dans le tissu de la nature le fait qu'en accomplissant certaines actions, on recevra automatiquement un certain bénéfice. Il s'agissait donc d'un test important pour le monde, y compris pour le peuple juif.
Ainsi, le Kouzari conclut sa discussion en disant que si le culte des idoles était aussi efficace aujourd'hui qu'il l'était à l'époque, nous serions tous tentés par ce culte, tout comme nous sommes tentés par de nombreuses autres choses que la Torah interdit.

[la notion est incroyable : à l'époque il y avait dans les règles de la nature qu'en servant/demandant une chose à une idole on pouvait l'obtenir. Quelle force d'en faire fi, de rester fidèle à la volonté Divine, surtout quand Hachem pouvait "tarder" (à notre goût) à répondre à nos demandes! ]

-> Le concept d'idolâtrie nous est tellement étranger de nos jours qu'il est presque impossible de comprendre le désir intense d'adorer des idoles qui était si prolifique dans les temps anciens. Cependant, le fait même que la Torah interdise le culte des idoles et mette constamment le peuple juif en garde contre cette pratique montre à quel point cette envie était forte à l'époque. [Kouzari 4,23]

-> La guémara (Sanhedrin 69b) rapporte que l'envie de servir de faux dieux était devenue si forte qu'à l'époque du second Temple [or, le Temple était un lieu plein de miracles et de Présence forte d'Hachem, ce qui témoigne de l'attrait de l'idolâtrie], les Sages de la génération ont supplié Hachem d'abolir cette tentation du monde. Leurs prières ont été acceptées, à tel point qu'aujourd'hui, nous ne pouvons même pas imaginer l'envie de servir l'idolâtrie.
La guémara (Sanhedrin 102b) le démontre en nous racontant que le roi Ménaché est venu voir Rav Achi en rêve et lui a dit que l'attrait pour l'idolâtrie était si grand que s'il (Rav Achi) avait vécu à cette époque, il aurait tenue le bord de son vêtement pour courir [au plus vite] après les idoles.

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-> Pour illustrer davantage ce point, le Gaon de Vilna était connu pour dire que le "culte des idoles" d'aujourd'hui est la quête de gagner davantage d'argent, et ce bien qu'un juif craignant D. sait que tout l'argent qu'il gagnera lui est déjà destiné depuis Roch Hachana (guémara Bétsa 16a), et qu'il sait que sa réussite financière dépend uniquement de la volonté d'Hachem. Il travaille néanmoins comme s'il était responsable de sa propre richesse ; plus précisément, il sent, et voit distinctement à ses yeux, que plus il travaille dur, plus il gagne de l'argent.
Il s'agit donc d'un exemple de l'épreuve à laquelle le peuple juif a dû faire face lorsqu'il a été confronté à la possibilité de servir l'idolâtrie dans les années passées (avant que son pouvoir ne soit aboli (voir guémara Yoma 69b).
[à l'image des idoles qui combler nos demandes, nos efforts pour obtenir plus de matérialité semblent également être une règle de la nature pour en obtenir.]

Chaque aspect du "bien" a son pendant dans le "mal".
Le bien et sa contrepartie existent dans le monde afin que chaque personne puisse utiliser son libre arbitre pour choisir le bien plutôt que le mal, et en choisissant le bien, nous nous perfectionnons et nous perfectionnons le monde dans son ensemble.
C'est pour cette raison que le bien et le mal doivent exister exactement dans la même mesure, afin que le pouvoir de choix ne soit en rien diminué.
[Ram'hal - Déré'h Hachem 3:2:8]

Ne pas fixer du regard une personne racha

+ Ne pas fixer du regard une personne racha :

-> La guémara (Méguila 28a) rapporte qu'il est interdit de fixer du regard une personne racha.
Le Maharcha ('Hidouché Aggadot) explique que, selon la Kabbale, une force d'impureté repose sur une personne racha, ce qui est la raison de l'interdiction.
Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou - Noa'h) explique ces mots ainsi : celui qui fixe une personne racha fera entrer en lui l'impureté de cette personne. Un tel effet ne peut se produire qu'à travers les yeux. En effet, les yeux sont les fenêtres du cerveau.
Ainsi, le fait de regarder attentivement une personne malveillante aura des conséquences désastreuses sur l'esprit, entraînant des pensées inappropriées de toutes sortes.

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[à l'inverse, il est important de nourrir ses yeux de la vision de personnes justes et saintes (tsadikim). ]

Joie & amour d’Hachem

+++ Joie & amour d'Hachem :

-> Une personne peut être joyeuse toute sa vie si elle s'est habituée à vivre dans un état de joie Sainte.
Le Rambam (Hilkhot Téchouva 10:5-6) écrit : "On sait que l'amour d'Hachem ne s'enracine dans le cœur d'une personne qu'au prix d'un effort constant et d'un abandon de tout ce que le monde a à offrir, comme [la Torah] l'affirme : '[Aime Hachem] de TOUT ton cœur et de TOUTE ton âme",

Il écrit également : "Qu'est-ce que l'amour approprié d'Hachem?
Il s'agit d'aimer Hachem d'une manière extrêmement forte, au point que l'âme est attachée à Lui par l'amour et la pensée constante, comme s'il était malade d'amour ... se préoccuper constamment de l'amour d'Hachem, en s'asseyant, en se levant, en mangeant et en buvant ... et c'est ce que le roi Shlomo voulait dire lorsqu'il a déclaré qu'il était malade d'amour d'Hachem (ki 'hola aava ani). Tout le Chir haChirim [le Cantique des cantiques] est une parabole de notre amour pour Hachem."

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+ Une mitsva = apporter de la joie à Hachem :

-> Il existe une différence fondamentale entre la joie Sainte (la joie de l'âme Divine) et les autres joies (la joie de l'âme animale).
Les autres joies exigent de la personne qu'elle fasse quelque chose pour se rendre heureuse, mais la joie Sainte vient de la volonté de rendre Hachem heureux.

Le rabbi de Berditchev définit la mitsva d'aimer Hachem comme une personne qui aime apporter de la joie à Hachem.
Son maître, le Maguid de Mézéritch a défini un 'hassid comme une personne dont l'amour pour Hachem l'amène à essayer d'apporter de la joie à Hachem à chaque instant.
Il explique également qu'Hachem a créé le monde pour le plaisir qu'Il recevrait d'un juif qui accomplit Ses mitsvot, et que c'est cette joie d'Hachem qui est la force vitale de tous les mondes.

Le rabbi de Berditchev dit que l'essentiel de l'accomplissement d'une mitsva est de savoir qu'elle apporte de la joie à Hachem, et que la principale récompense pour l'accomplissement d'une mitsva est le fait que l'on apporte de la joie à Hachem.
Le rabbi de Riminov enseigne que la joie qu'Hachem retire de la réalisation d'une mitsva par une personne correspond à la joie qu'éprouve cette personne lorsqu'elle accomplit la mitsva.
Par conséquent, le rabbi de Berditchev explique qu'une personne ne devrait pas faire une mitsva parce qu'elle aime la faire, mais plutôt parce qu'elle apporte de la joie à Hachem en la faisant.

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+ Hachem a-t-il vraiment besoin de nous?

-> Il est évident que la notion selon laquelle nous influençons l'humeur d'Hachem, ou même qu'Hachem a une humeur ou des émotions comme les être humains, est absurde et ne doit pas être prise au sens littéral du terme. De même, il n'y a rien dont Hachem "ait besoin" de notre part, et il n'y a rien que nous puissions faire qui puisse changer l'essence d'Hachem.
Lorsque ce type de terminologie est utilisé, c'est à des fins conceptuelles pour nous aider à établir une relation avec Hachem selon nos propres termes.

Le Maguid de Mézérich explique qu'en développant en nous l'idée que Hachem prend plaisir à nos mitsvot, nous pouvons avoir un service divin dans lequel notre âme peut se réjouir.

Le rabbi de Berditchev dénonce le fait de penser que nos mitsvot ne sont pas importantes pour Hachem, qualifiant cela d'hérésie.
Il compare l'amour d'Hachem pour nous à l'amour d'un parent pour son enfant, et chaque parent éprouve du plaisir et de la joie à savoir que son enfant fait sa volonté dans le but de le rendre heureux.

-> "Un moment de téchouva et de bonnes actions dans ce monde est plus beau que toute la vie dans le monde à venir" (Pirké Avot 4,17).
Rabbi Barou'h de Kossov et le Tséma'h Tsédek expliquent qu'une personne qui aime vraiment Hachem doit se réjouir davantage du plaisir qu'elle apporte à Hachem en faisant téchouva ou une bonne action dans ce monde, que du plaisir qu'elle recevra dans le monde à venir.
En effet, chaque fois qu'une personne sert Hachem dans ce monde, elle apporte un nouveau plaisir à Hachem. Cependant, dans le monde à venir (où il ne sera pas en mesure de faire les mitsvot), il n'aura plus la possibilité d'apporter un nouveau plaisir à Hachem.

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[ -> Nos Sages expliquent que le "plaisir" d'Hachem est de nous combler du meilleur.
A chaque fois que nous faisons une mitsva, nous amenons de la joie à Hachem, car on Lui permet alors de nous déverser éternellement des bonnes choses, et cette mitsva va nous permettre de bénéficier d'un meilleur monde futur avec davantage de proximité avec Hachem.
A chaque faute, nous causons de la douleur à Hachem, qui ne peut pas nous donner de belles choses, au contraire on devra souffrir en réparation (sauf téchouva par amour). Chaque faute nous éloigne et nous insensibilise un peu plus à notre papa Hachem. Chaque faute (sans téchouva) va assombrir davantage et nous faire honte dans le monde à Venir, et cela fait de la peine à D. ]

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-> Rabbi Shlomo de Karlin dit qu'une personne qui ne ressent pas de plaisir à faire la volonté d'Hachem dans ce monde ne le ressentira pas non plus dans le Gan Eden.
Rabbi Aharon Karlin II précise qu'une personne doit s'efforcer d'être joyeuse plus que n'importe quel autre bon trait de caractère.

-> Rabbi Shmelke déclare qu'un Baal Téchouva qui crie à Hachem en raison de son incapacité à Le servir avec joie sera aidé par Hachem à passer d'un niveau à l'autre d'une manière lente mais cohérente.
Le Rabbi d'Apt fait savoir qu'Hachem prend plus de plaisir à la mitsva d'un Baal Téchouva qu'à celle d'un Tsadik, parce qu'un Baal Téchouva doit faire plus d'efforts pour briser son mauvais penchant afin d'accomplir la mitsva.

-> Rabbi Avraham de Slonim (le Beit Avraham) encourageait les gens à se réjouir lorsqu'ils réussissaient une épreuve spirituelle en surmontant un défi que leur a lancé leur yétser ara. Après tout, c'est de cette joie que naîtra un sentiment de joie dans son service divin.

-> Rabbi Aharon Roth révèle que lorsque le mauvais penchant (yétser ara) voit une personne essayer d'atteindre le niveau d'accomplir les mitsvot dans la joie, il rassemble immédiatement toutes ses forces et ses ruses et envoie contre cette personne de la paresse, de la lourdeur de cœur, de la malhonnêteté et des pensées négatives.
Le seul moyen de surmonter ce défi est de se réveiller de toutes ses forces pour être joyeux et chanter.
Une personne dans une telle situation doit se surpasser, et même si elle ne réussit pas au début, elle doit redoubler et tripler d'efforts sur cette voie pour finalement réussir. Chaque fois qu'elle fait un effort supplémentaire, elle ouvre de plus en plus de portes spirituelles et elle doit savoir qu'Hachem l'aide.

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-> Rabbi Aharon de Karlin II pense que même une personne qui accomplit une mitsva simplement à l'image d'un bœuf portant son joug ou d'un âne portant un fardeau sur son dos devrait se réjouir du fait qu'elle accomplit la volonté de son Créateur. [même si on agit machinalement, qu'on n'a pas la tête à la mitsva, et bien on doit se réjouir de la réaliser, plutôt que de suivre son yétser ara qui nous empêche tout sentiment de joie, sous couvert que nous en faisons rien de spécial. ]
De même, le rabbi de Karlin dit qu'Hachem aide les gens à ressentir du plaisir dans leur service divin lorsqu'ils font des mitsvot dans le seul but d'apporter du plaisir à Hachem, même s'ils n'en ressentent pas de joie sur le moment.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 9:1) affirme qu'Hachem récompense une personne qui Le sert avec joie en supprimant ce qui lui fait obstacle et en lui donnant une abondance de bien afin qu'elle puisse s'impliquer dans la Torah et le service divin tout au long de sa vie.

-> "michéni'hnas Av mémaatim béSim'ha" (guémara Taanit 26b).
Le 'Hozé de Lublin explique :
- michéni'hnas Av = lorsque nous entrons dans le mois d'Av [qui est connu comme une période de deuil] ;
- mémaatim béSim'ha = nous diminuons [la tristesse] par la joie" = c'est-à-dire qu'avec la joie, une personne est capable de diminuer les problèmes qui surviennent normalement au cours du mois d'Av (où notre mazal n'est pas bon).
[la joie Sainte, celle qui est spirituelle, issue de notre émouna, de notre attachement à Hachem et à Sa volonté, ... au-delà de nous illuminer notre façon d'aborder la vie, elle nous sauve de bien d'éventuelles raisons de s'attrister, de prendre des deuils personnels/collectifs.
D'une certaine façon, de la même façon que nous faisons l'effort de se réjouir de faire les mitsvot, par l'idée que nous réjouissons ainsi Hachem, que nous sommes importants/valorisés à Ses yeux, alors de même Hachem nous retire des occasions de s'attrister, nous en donnant de nous réjouir. ]

+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

La Amida

+ La Amida :

-> Le rav Shimshon Pinkous (Siddour Téfila) nous explique que la prière est un voyage au plus proche de la présence divine :

1°/ tout d'abord, nous arrivons au mont du Temple (Har haBayit) = les bénédictions du matin ;
2°/ puis, nous entrons dans la cour du Temple (la Azara) = les korbanot et les Péssouké déZimra ;
3°/ puis, au moment où nous disons comme les anges : "kadoch, kadoch, kadoch", nous faisons face au Sanctuaire (le Heichal), où il y a la ménora, le mizbéa'h (l'Autel) et la choul'han ;
4°/ Au moment de dire la amida, nous entrons dans le Saint des saints (kodech haKodachim), lieu où même la personne la plus sainte du peuple juif (le Kohen gadol) ne pouvait y entrer qu'une seule fois par an (à Yom Kippour).
Et nous, nous pouvons y entrer 3 fois par jour!!
[d'ailleurs, au moment de la Amida, la loi juive (Michna Béroura 94,7) demande que nous concentrons nos pensées vers la terre d'Israël, vers Jérusalem, vers le Temple et nous devons nous imaginer soi-même comme si l'on se tenait devant le Saint des saints, le lieu le plus saint de la terre, en face du Aron où la présence divine réside. ]

Ensuite, nous faisons le chemin inverse :
3°/ après la amida, nous récitons Achré et Ouva léTsion = on retourne alors dans le Sanctuaire (Hekhal) ;
2°/ puis nous allons de nouveau dans la Cour (Azara) = en disant le Chir chel Yom ;
1°/ et enfin nous nous retrouvons sur le mont du Temple = en prononçant : Ein Kélo-hénou et le passage des kétoret.

C'est la fin de la prière, nous retournons à notre quotidien, mais comment ne pas garder clairement le souvenir de ce périple, de ce moment d'énorme proximité avec D.

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-> Nos Sages enseignent que :
- les anges sont appelés : "ceux qui sont debout" (Omdim), car ils ne peuvent pas avancer et progresser, ils restent toujours dans l’état où ils ont été créés.
- les hommes sont appelés : "ceux qui marchent" (Méalé'h), car tant qu’un homme est vivant, il peut avancer, progresser et toujours s’améliorer.

=> Pourquoi la Amida ("debout") est appelée ainsi en lien avec "omdin"?

-> Le rabbi de Berditchev explique qu'au moment de la Amida on attend un niveau tellement élevé puisqu'on est vraiment au plus proche d'Hachem, dans une sainteté extrême, que même un homme vivant ne peut plus élevé davantage.

-> "Vous serez saints parce que Moi, Hachem, votre D., je suis saint" (kédochim tiyou ki kadoch ani ... - Kédochim 19,2)
Selon le midrach (Vayikra rabba 24), le verset dit : "Tu seras saint" : On pourrait penser que nous devons être aussi saints qu'Hachem. C'est pourquoi le verset se termine par "Parce que je suis saint", afin de montrer que ma sainteté est plus grande que la vôtre.
[ainsi, la Amida (debout) est un moment où nous voyageons et nous élevons spirituellement tellement que nous ne pouvons plus aller plus haut.]

-> Nos Sages enseignent que de notre vivant à chaque Amida nous avons la chance et l'honneur d'avoir un face à face maximal avec Hachem, mais qu'après notre mort cela se fera en fonction de nos actions, mérites, de ce monde.
En un sens, chaque Amida est un moment magique d'intimité avec papa Hachem d'une façon éclatante, dont le libre arbitre et nos limitations humaines nous empêchent d'en avoir pleinement conscience.
Cette énorme proximité avec la sainteté d'Hachem nous impacte considérablement.
Même un grand fauteur, pendant sa Amida, il peut se tenir debout (omed) en privé et en amour avec Hachem.

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+ Principe du placement des kadich dans la prière :

-> La prière a été instituée pour la réparation et l'élévation des mondes.
1°/ le début de la prière jusqu’à "Baroukh Chéamar" correspond au Monde de la "Assyia" (l’action),
2°/ puis jusqu’au "Yotsère" on se trouve dans le monde de la "Yétsira" (Formation),
3°/ puis jusqu’à la Amida dans le monde de la "Bria" (Création),
4°/ et enfin la Amida elle-même correspond au monde de la "Atsiloute" (Emanation), qui est le monde spirituel le plus élevé.
5°/ Ensuite, on redescend progressivement, puisque, pendant les jours de la semaine, on ne peut se maintenir que provisoirement à un tel niveau. Ainsi, de “Achré” à “Téfila Lédavid”, on redescend dans le monde de la “Bria”,
6°/ puis jusqu’à "Ene Kadoche KaChem" (Kavé) au monde de la "Yétsira",
7°/ et enfin jusqu’à "Alénou Léchabbéa’h" au monde de la "Assyia".

Le Kaddich a été institué à chaque passage d’un monde à un autre. En effet, cette prière comporte un nombre précis de mots et de lettres ayant une signification kabbalistique spécifique, qui permet que l’ascension des mondes s’opère parfaitement et entièrement.

-> C’est la raison pour laquelle le Kaddich est rédigé en araméen, afin que les forces impures ne s’élèvent pas elles aussi lors de l’ascension des mondes, en s’y accrochant pour y puiser de la vitalité.
Ces forces comprennent l’araméen, et lorsqu’elles entendent les saintes et redoutables louanges contenues dans le Kaddich, elles se soumettent et ne peuvent s’élever.

De plus, grâce â la ferveur avec laquelle nous récitons le Kaddich, les étincelles de sainteté qui sont la source de vitalité de ces forces impures se détachent d’elles et s’élèvent pour se lier avec la Sainteté, ce qui provoque un affaiblissement de ces forces et leur dispersion.
C’est pourquoi le Zohar qualifie le Kaddich comme "brisant des chaînes de fer".
[d'après le Kitsour Choul'han Aroukh du rav Ich Maslia'h ]

Lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec joie, alors Hachem est fier d'elle devant les anges, et Il lui donne une abondance spirituelle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]