Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"La émouna c'est : Hachem m'aime en toute circonstance, et Il ne me prodigue que du bien, encore plus de bien ..."
[rav Shalom Arouch]

Béréchit – Combattre le yétser ara

+ Béréchit - Combattre le yétser ara :

-> La paracha Béréchit qui rapporte la faute d'Adam haRichon, nous en apprend beaucoup sur les tactiques utilisées par le yétser ara et sur la manière de les combattre avec succès.
Selon de nombreux commentateurs, le serpent, qui a incité Adam et 'Hava à fauter, symbolise le yétser ara.
Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 3,21) explique que le serpent a fait sentir à 'Hava que l'interdiction d'Hachem de manger du fruit de la Connaissance (eits hada'at) l'empêchait injustement d'avoir accès à tout le bien du monde.
Cette approche, ajoute-t-il, est celle qui est le plus souvent utilisée par notre propre yétser ara pour nous inciter à fauter.

Le yétser ara a de nombreux déguisements, mais son but est de nous convaincre que ce qui est bon pour nous est contraire à la volonté d'Hachem.
Et même lorsque le yétser ara ne parvient pas à nous faire agir contre la volonté d'Hachem, nous finissons souvent par faire la volonté d'Hachem à contrecœur, avec le sentiment d'avoir renoncé à quelque chose d'important et de nous résigner à suivre Sa volonté.

En vérité, la meilleure façon de combattre le yétser ara est de reconnaître que, même si nous avons parfois du mal à le comprendre, ce qu'Hachem veut de nous est le but ultime.
Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 2,15) explique qu'avant la faute d'Adam haRichon, le plaisir qu'Adam avait dans le Gan Eden était incomparable à tout plaisir que nous pouvons comprendre. Il a perdu ce plaisir insondable parce qu'il a succombé à la prétention du serpent de ce qu'il atteindrait en mangeant du eits hada'at.

Si nous parvenons à intégrer dans notre vie quotidienne la proximité particulière et l'amour d'Hachem que nous avions pendant la période d'Elloul et de Tichri, lorsque nous sentions que la volonté d'Hachem est le bien ultime, nous pouvons réussir à nous protéger de cette tactique et des autres tactiques du yétser ara à l'avenir.
[rav Ariyé Brueckheimer]

Joie & volonté d’Hachem

+ Joie & volonté d'Hachem :

-> Le Ramban (dans son Emouna ouBitachon - 7) écrit :
"La maladie de l'âme est provoquée par des actions négatives (avérot), alors que la bonne santé de l'âme résulte d'actions positives (mitsvot).
L'âme se réjouit et tire son plaisir de la conscience que ses actions sont acceptées par Hachem ; ce plaisir s'apparente, sur le plan spirituel, au plaisir physique dont jouit celui qui mange et boit ... C'est à ce plaisir que fait référence le verset : "Alors vous vous réjouirez avec Hachem" (Yéchayahou 58,14).
Il ne s'agit pas d'une référence aux plaisirs physiques, mais au plaisir spirituel, qui naît de la sagesse et des bonnes actions (mitsvot)".

-> Rabbi Vidal haTsarfati, le Maguid Michné (fin Hilkhot Loulav) enseigne :
"Il n'est pas convenable qu'une personne accomplisse les mitsvot parce qu'elle y est obligée et qu'elle se sent donc obligée de s'y conformer. Au contraire, il incombe à une personne d'accomplir les mitsvot dans la joie ; elle doit faire de bonnes actions parce qu'elles sont bonnes, et choisir la vérité parce qu'elle est la vérité.
Il ne doit pas considérer cela comme difficile, mais plutôt comprendre qu'il a été créé pour cela, pour servir le Créateur. Lorsque l'on s'engage dans le but pour lequel on a été créé, il en résulte une grande satisfaction et une grande joie.
Toute autre joie est fondée sur des choses finies qui sont transitoires et éphémères, alors que la joie d'accomplir les mitsvot et d'étudier la Torah est la source d'une joie véritable et significative."

<--->

-> "Car telle est la véritable joie, lorsque le cœur d'une personne se réjouit de mériter de servir le Maître, béni soit-Il, auquel personne ne se compare, et de travailler à Sa Torah et à Ses mitsvot, qui représentent la véritable perfection et la valeur éternelle."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> Le roi David dit : "Pour ma part, c'est la proximité d'Hachem qui est ma bonté".
[selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - 1), en comparaison de la bonté d'avoir une proximité qu'on obtient avec Hachem par le bien de la Torah et les mitsvot, toute autre bonne chose de ce monde est considérée comme du néant, vide. ]

-> L'Alter de Slabodka dit :
"Toutes les mitsvot et halakhot ont pour but de guider une personne dans sa vie afin de lui apporter du mérite et de l'imprégner de la réalité suivante : "Toutes les voies [de la Torah] sont des voies agréables et tous ses chemins sont des chemins de paix" (Michlé 3).

Quelle satisfaction pour l'individu de savoir qu'il existe quelqu'un qui contrôle constamment le monde et le surveille, s'inquiétant des besoins de chacun, quelqu'un en qui il peut avoir confiance et à qui il peut déverser son cœur dans la prière.
La conscience d'Hachem et la foi en Lui apportent le contentement et le plaisir à une personne ; combien sont grands le plaisir et la satisfaction dans l'étude de la Torah pour celui qui en explore les profondeurs et en révèle la sagesse rayonnante.
Et combien est grand le plaisir de purifier son midot, d'aimer les autres et d'accomplir des actes de bonté envers les autres.
Et combien plus grand est le plaisir trouvé dans les niveaux les plus élevés de l'accomplissement humain, l'amour d'Hachem et l'attachement à la Présence Divine".

<--->

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 8,2) écrit :
"Nos premiers Sages nous ont dit : dans le monde à venir, on ne mange pas, on ne boit pas et on n'a pas de relations physiques ; au contraire, les justes sont assis, parés de couronnes, et se prélassent dans l'éclat de la Présence divine ...
Et que signifie l'expression "se prélasser dans l'éclat de la Présence divine"?
Qu'ils comprendront et saisiront la vérité ultime de la Divinité, qu'ils étaient incapables de comprendre lorsqu'ils étaient enveloppés dans un corps physique."

<--->

-> "Lorsque l'on couvre le sang, il ne faut pas le couvrir avec ses pieds, mais plutôt avec ses mains, un couteau ou un ustensile, afin de ne pas lui manquer de respect et d'en venir ainsi à considérer les mitsvot avec dédain.
Car l'honneur n'est pas dû aux mitsvot elles-mêmes, mais à Celui qui nous a ordonné de les observer, nous évitant ainsi une existence passée à tâtonner sans but dans l'obscurité.
Il a préparé une lampe pour redresser les chemins tortueux et une lumière pour éclairer les voies de l'intégrité. Et comme le dit le verset : "Tes paroles sont une lampe à mes pieds et une lumière pour mes chemins" (Téhilim 119,105).
[Rambam - à la fin de Hilkhot Shéchita 14,16 - rapporté par rav Shmouël Berenbaum]

<--->

-> 'Hananya ben Akach'ya (michna Makot 3,16) dit : Hachem a voulu accorder du mérite à Israël (aux juifs), c'est pourquoi Il leur a donné beaucoup de lois et de mitsvot.

-> Le bénéfice spirituel d'une seule mitsva est si important que le 'Hazon Ich a déclaré qu'il valait la peine pour une âme de quitter les royaumes célestes et de descendre sur terre, même si cela signifiait endurer 80 ans d'épreuves et de souffrances dans ce monde, uniquement pour avoir la possibilité de mettre les tefillin une seule fois!
[rapporté par le rav 'Haïm de Brim - dans Maassé Ich vol.6]

-> Le séfer Maassé Ich (vol.6) rapporte également :
Une veille de Shabbat, le 'Hafets 'Haïm revenait du mikvé. À son âge avancé, voyager dans une calèche était une épreuve difficile.
Après être arrivé à la maison, être descendu de la calèche et avoir payé le conducteur pour son service, le 'Hafets 'Haïm déjà bien âgé entra dans sa maison et se lança dans une danse endiablée. Il était rempli de joie à l'idée d'accomplir la mitsva de payer les salaires en temps voulu ; l'émotion sublime était pratiquement indescriptible, comme celle d'un pauvre indigent qui accède soudainement à une grande richesse.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2023/04/14/etre-juif-une-vie-de-joie-ultime

-> Chaque matin dans les bénédictions de la Torah, nous remercions Hachem pour avoir choisi le peuple juif comme bénéficiaire de ce don profond et impressionnant (pouvoir l'étudier et vivre selon la Torah), ainsi que chaque jour dans les bénédictions d'Ahavat Olam dans Arvit et Ahava Rabba dans Cha'harit, et à nouveau publiquement dans les bénédictions qui précèdent la lecture de la Torah.

-> Dans le Alénou léChabéa'h (et les bénédictions avant/après l'étude de la Torah), nous affirmons notre chance et fierté d'être dans les chemins d'Hachem (le Vrai) tandis que les non-juifs vont dans des chemins totalement vides et inutiles (servant des idoles mortes!). [ché'en mista'havim laévél varik, oumitmaléllim lélo yochia ...]
Le Tiféret Israël demande : on comprend la nécessité de louer nos actions, mais pourquoi déprécier ouvertement celles des non-juifs? C'est pas respectueux pour eux!
Il répond car nous avons besoin au quotidien de les dévaloriser pour mieux être orgueilleux en prenant pleinement conscience de notre chance d'être juif, de pouvoir servir Hachem (d'avoir la Torah et les mitsvot).
=> La Torah étant d'ordinaire si respectueuse de l'honneur d'autrui, on en déduit que le caractère vital de constamment renforcer notre grandeur à nos yeux, pour pouvoir vivre avec un très haut niveau de responsabilité et de spiritualité (et cela passe par une grande appréciation de la valeur des mitsvot et de la Torah à nos yeux). ]

<--->

-> "L'homme a été créé uniquement pour se réjouir d'Hachem et pour se réjouir de l'éclat de la Chékhina, car il s'agit là du plaisir le plus vrai et le plus grand qui puisse exister.
Le lieu de ce plaisir, en vérité, est le monde à Venir car il a été créé exclusivement dans ce but.
Mais le chemin pour arriver à cette "destination choisie" se trouve dans ce monde."
[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.1]

-> Un des 13 principes du Rambam : "Je crois fermement que le Créateur, béni soit Son nom, récompense en bien ceux qui observent Ses commandements et punit ceux qui les enfreignent."

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot II:52) écrit : "La punition qu'Hachem impose aux réchaïm n'est pas du tout un châtiment. Il s'agit plutôt de la correction nécessaire pour que le racha soit purifié du mal qui s'est attaché à lui par la faute (avéra)"
[à l'image d'un programme sur mesure d'une machine à laver pour retirer les saletés (avérot) commises, et retrouver toute sa splendeur. ]

<--->

-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler commente :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

-> "Il n'y a pas de récompense dans ce monde pour une mitsva" (guémara Kidouchin 39b).
Le rav Eliyahou Dessler utilise l'idée précédente pour expliquer : il ne peut y avoir de récompense dans ce monde parce que notre univers physique limité n'a tout simplement pas les facultés nécessaires pour procurer le plaisir spirituel d'un autre monde qui est la récompense de ne serait-ce qu'une seule mitsva.

[chaque mitsva, étude de Torah, ... nous permet d'obtenir davantage de bonheur dans le monde à Venir, et la valeur de ce bonheur est actuellement totalement hors de notre portée car il est dans une autre réalité infiniment plus élevée (100% spirituelle). ]

<--->

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,8) enseigne :
"Le vrai bien est la Torah. Si les gens goûtaient la douceur et la bonté de la Torah, ils en deviendraient fou, et ils courraient passionnément après elle.
Une maison remplie d'or et d'argent ne serait alors rien à leur yeux, car la Torah a en elle toutes les bontés de ce monde".

Parmi les fondements de notre émouna, il y a la croyance qu'Hachem a créé le monde, qu'il le contrôle et qu'il veille sur tout ce qui s'y trouve. Cette émouna s'applique à notre vie de tous les jours et constitue la base de toute la Torah.
C'est une grande obligation d'inculquer cette émouna dans nos cœurs, et en particulier dans ceux de nos enfants.
[rav Moché Feinstein]

<--->

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:76) enseigne :
"L'essence du 'hinoukh (éducation des enfants) est d'enseigner la émouna en Hachem et en Sa Torah, et de faire comprendre que tout ce qui leur est donné est un cadeau d'Hachem.
Cela les conduira à acquérir de l'amour pour Hachem ainsi que de l'amour pour les parents qui ont été envoyés par Hachem pour subvenir à leurs besoins.
Grâce à cette éducation, les enfants respecteront avec amour les instructions qui leur sont données, car c'est la volonté d'Hachem. Les enfants élevés de cette manière n'auront besoin de discipline qu'avec parcimonie, et comprendront que toute correction n'est destinée qu'à leur bénéfice et à leur progrès."

-> Le rav Moché Feinstein y écrit également qu'à partir du moment où un enfant est assez âgé pour être conscient d'avoir une relation unique avec ses parents (ce qui peut se produire avant même que l'enfant ne commence à parler), les parents devraient commencer à inculquer à l'enfant la connaissance du fait qu'Hachem a créé le monde et fait vivre tous ses habitants.

-> Le 'Hazon Ich (Maassé Ich) conseille aux parents d'utiliser une réflexion régulière sur la providence Divine (hachga'ha pratit) comme moyen de semer des graines de émouna dans le cœur et l'esprit des enfants.

<--->

-> Le rav Moché Cordovero (Pardes Rimonim 1,89) explique :
"Dès qu'un enfant est en âge de lire, les parents devraient déjà commencer à lui enseigner les questions relatives à l'unicité et à l'unité d'Hachem, à l'origine Divine de la Torah, à la prophétie de Moché Rabbénou et aux fondements de notre foi."

-> Le Ramban (Vaét'hanan 4,9) observe que les fondements mêmes de notre foi sont construits sur ce que nous entendons et recevons de nos parents, et eux de leurs parents avant eux, dans une chaîne ininterrompue remontant au Sinaï. Les enfants ont une confiance innée dans les enseignements et les traditions transmis par leurs parents ; cette réalité nous dote d'une capacité unique et puissante à transmettre des leçons de émouna à nos enfants.
[la principale façon d'enseigner à ses enfants est par notre exemplarité. Lorsqu'ils voient ce qui est important à nos yeux, à quel point nous vivons en accord avec la Torah (dans la joie et non comme un fardeau routinier), alors ils ont envie d'en faire de même. ]

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:71) enseigne :
Dès les premières générations, Hachem a voulu que les enseignants expliquent les fondements de la foi à leurs élèves plutôt que de s'en remettre simplement à l'observation par les enfants de la fidélité et de la droiture. Une approche correcte du 'hinoukh exige que l'enseignant transmette les leçons de la émouna d'une manière plaisante et appétissante.
Cela inclut la croyance en Hachem en tant que Créateur et en tant que Celui qui donne la vie, la vitalité et la subsistance à chaque création, sans laquelle il serait impossible d'exister ne serait-ce qu'un instant. Cela inclut également la croyance en Hachem en tant que Créateur de la Torah et des mitsvot.
Chaque éducateur a l'obligation d'implanter dans le cœur de ses élèves cette foi pure, ainsi que des sentiments d'amour et de douceur à l'égard de la Torah et de ses mitsvot.

-> Le Nétivot Shalom (Nétivé 'Hinoukh) écrit :
"L'un des fondements essentiels du judaïsme est l'obligation d'implanter une émouna pure dans le cœur d'un élève [et/ou enfant] ... Il existe une obligation sacrée de consacrer une attention particulière à l'utilisation de toutes les opportunités disponibles pour implanter cette émouna, et de dédier des leçons et des conversations aux fondements de notre foi, en particulier à la réalité de la providence Divine d'Hachem.
Il faut également raconter des histoires qui inculquent et imprègnent la émouna et le bita'hon en Hachem, jusqu'à ce que la émouna soit pratiquement absorbée dans le sang de l'élève et devienne une partie de sa nature même".

<--->

-> Dans ses conseils instructifs aux parents et aux enseignants, le rav Moché Feinstein insiste sur la nécessité de transmettre aux enfants la joie, l'épanouissement et la satisfaction d'une vie régie par la Torah et les mitsvot.
Le rav Feinstein comprenait bien la mentalité d'une nouvelle génération de juifs américains et qu'il était parfaitement conscient de la notion contemporaine selon laquelle "le bonheur attire".
[à plus forte raison à notre génération des réseaux sociaux, où la spiritualité est en concurrence avec des plaisirs éphémères, facilement consommable à portée de main.]
En tant que tel, le rav Feinstein a reconnu et promu l'importance de se concentrer sur un judaïsme comme source de bonheur et de satisfaction.

<--->

-> Hachem dit d'Avraham : Je l'ai aimé parce qu'il prescrit à ses enfants et à sa famille après lui de garder les voies d'Hachem (Vayéra 18,19).
Il s'agit de l'une des principales fonctions d'un parent ; en fait, le Rambam (Pirouch Michnayot - Bikourim 1) affirme que la raison pour laquelle Avraham est qualifié de "père des nations" (av hamon goyim) est qu'il a enseigné les principes fondamentaux de la émouna au monde entier. L'une des caractéristiques de la paternité est d'enseigner la émouna à ses enfants.

<--->

-> Il est essentiel d'apprendre aux enfants à associer toute bonté à Hachem.
En plus de concrétiser dans leur esprit la réalité de l'existence d'Hachem, cette pratique sert également à renforcer la perception d'Hachem en tant que Père aimant qui se préoccupe constamment de leur bien-être. Le rav Shouel Berenbaum a un jour déploré auprès d'un membre de sa famille que de nombreuses personnes de nos jours ne perçoivent pas vraiment Hachem comme un Père Miséricordieux (Av haRa'haman).
[la tendance humaine est de tout prendre pour acquis, et de se focaliser sur ce qui ne va pas en fonction de notre perception des choses. En ce sens, nous devons apprécier toutes les choses que n ]

-> Après avoir récité la lecture du Shéma avec un enfant à l'heure du coucher, dites avec lui, à haute voix : "Hachem m'aime, et j'aime Hachem, et Il veille toujours sur moi".

<--->

->Pour renforcer la émouna, le 'Hazon Ich conseille aux individus de s'habituer à incorporer tous leurs besoins dans leur prière et de se tourner vers Hachem dans toutes les situations.
Par exemple, une personne qui a besoin de chaussures peut s'adresser à Hachem de manière pratique : Hachem, j'ai besoin d'une nouvelle paire de chaussures. S'il te plaît, donne-moi l'argent et la possibilité d'acheter la bonne paire de chaussures. Et après coup, il faut remercier Hachem de la même manière plaintive et personnelle. C'est en s'adressant à Hachem jour après jour pour ses besoins personnels que l'on renforce sa émouna.
[Maassé Ich - vol.1]

-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de dire : "Comme il est merveilleux de pouvoir confier ses soucis au Maître de l'Univers de la même manière que l'on s'épanche auprès d'un ami cher ; après tout, Hachem parle de Yisraël comme d'un "enfant délicieux"" [Kovets Igrot - vol.2)]

-> Rabbi Mendel Zaks déclare à propos de son beau-père, le 'Hafets 'Haïm : "Il parlait à Hachem comme on parle à un ami, s'adressant souvent à Lui en yiddich. Je l'ai également entendu dire : "Maître du monde, Tu as écouté mes prières tant de fois ; s'il te plaît, accepte mes supplications aujourd'hui aussi!"

-> Le rav Shimshon Pinkous écrit que tous les succès qu'il a obtenus dans la vie sont dus au fait qu'il s'est toujours adressé en privé, directement et personnellement à Hachem, en articulant ses pensées et ses luttes les plus profondes (petites comme grandes), et en donnant une voix à ses doutes les plus vifs et à ses ambitions les plus grandes.

<----------->

-> Il est nécessaire de renforcer sa émouna constamment, sur une base quotidienne.
Sans cela, l'émouna interne d'une personne peut s'éroder et se relâcher avec le temps, jusqu'à ce qu'un jour, elle conduise à l'abandon complet de l'observance religieuse.
[‘Hazon Ich - Maassé Ich - vol.1]

-> Je voulais exprimer des mots sincères sur les fondements de la émouna, "car c'est tout l'homme" (ki zé kol ha'adam), et la faiblesse à saisir ces fondements de la émouna est la source de la maladie qui permet aux pensées négatives et aux idées frivoles de se frayer un chemin dans les profondeurs de notre cœur.
[‘Hazon Ich - Kovets Igrot 3,1]

[combien il est important de remplir nos enfants d'émouna positive, d'amour et de joie en Hachem et dans le fait d'être juif ... ]

-> Selon le Steipler ('Hayé Olam), l'orgueil excessif est un autre trait de caractère qui peut obscurcir et perturber la émouna d'une personne.

Si le le peuple juif comprenait l'étendue réelle de l'amour d'Hachem pour eux, ils rugiraient comme des lions et se lèveraient pour courir après Lui.
[Zohar - Chémot 5,2]

<--->

-> Le 'Hafets 'Haïm émet l'idée que Hachem aime chacun d'entre nous bien plus que nous ne sommes capables de nous aimer nous-mêmes, d'un amour infini pour chaque juif, qui dépasse nos capacités d'appréhension.

-> "Alors [avec l'arrivée du machia'h,] notre bouche s’emplira de rire, et notre langue de chants de joie" (az yimalé ch'hok pinou, oulchonénou rina - Téhilim 126,2)

Le Ibn Ezra fait remarquer que le mot "pinou" (notre bouche - פִּינוּ) est au singulier, ce qui signifie que chaque juif composera et chantera une chanson unique, qui lui est propre.
Cela est à la différence de la traversée de la mer Rouge, où les juifs ont chanté une chanson collective.

[on peut comprendre cela par le fait que chaque juif individuellement comprendra alors à quel point Hachem était constamment à ses côtés, à quel point Hachem l'a aimé, à quel point Hachem l'a comblé de bonnes choses, ...
Essayons déjà dans ce monde, de se réjouir de la réalité : Hachem nous aime plus que tout! Nous sommes importants et précieux à Ses yeux, peu importe ce que nous faisons.
Malheureusement, notre yétser ara nous pousse à oublier cela, afin que nous délaissions un peu notre relation si particulière avec papa Hachem. ]

<------------>

-> Il est écrit : "Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton coeur, de toute ton âme et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5).
Cela demande à être compris ; après tout, il est impossible d'obliger quelqu'un à ressentir de l'amour. Par conséquent, comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aimer Hachem?
Nous devons conclure que l'amour d'Hachem est, en fait, un instinct naturel. Parce qu'Hachem nous aime, nous sommes inspirés à aimer Hachem de la manière réciproque "comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19)..

Dans le même ordre d'idées, nous concluons la bénédiction qui précède immédiatement la Kriat Shéma [en prélude au commandement d'aimer Hachem] par les mots suivants : "Qui a choisi Sa nation Israël avec amour".
Lorsque nous reconnaissons l'amour d'Hachem pour nous, cela inspire notre amour en retour".
[rav Akiva Eiger - Drachot vé'Hidouchim al haTorah - Vaét'hanan]

<--->

+ Nous devrions aimer Hachem avec passion, en réalisant qu'Il nous aime d'un amour éternel (et constant, peu importe ce qu'on peut faire).
[ l'amour engendre l'amour. Comme le dit le verset : "Comme l'eau reflète le visage, ainsi est le cœur de l'homme" (Michlé 27,19). Notre prise de conscience de l'immense amour de D. pour nous, nous incite à lui témoigner le même degré d'amour. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

"Le trait de caractère de la émouna est une expression très délicate et sensible de l'âme."
['Hazon 'Ich - Emouna ouBita'hon 1]

-> "Il est clair que l'homme, dès sa naissance et dans toutes les situations ultérieures, est doté d'un noyau d'émouna complète et parfaite, même sans déployer le moindre effort.
L'âme sent très clairement que le but premier de son existence dans le monde physique est d'aspirer à l'éternité. De même qu'il existe une nature qui gouverne le corps physique, il existe une nature spirituelle qui gouverne l'âme ; c'est cette nature qui pousse l'âme à croire, à sentir et à reconnaître son Créateur.
C'est ce qu'a crié le prophète : "Un bœuf connaît son propriétaire, et un âne connaît l'auge de son maître" (Yéchayahou 1,3) = si Hachem a doté un animal de la capacité de reconnaître son maître, combien plus pouvons-nous être certains qu'Il a investi la nature spirituelle de l'âme de la capacité de reconnaître son Maître!"
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou - vol.3 , p.292]

+ "La source du bonheur et de la tranquillité pour un juif est sa satisfaction de savoir qu'Hachem dirige constamment les événements de sa vie. Ce bonheur découle du sentiment profond qu'Hachem est un Père compatissant, digne de confiance et dévoué, qui s'occupe toujours de lui avec bienveillance.
Il reconnaît que tout ce qu'Hachem fait avec lui est pour son bénéfice ultime, qu'il comprenne et ressente ce bénéfice ou non, parce qu'il a intériorisé une croyance pure et immaculée dans la réalité de "tout ce qu'Hachem fait est pour le mieux" (kol dé'avid ra'hamana létav avid).

Armé de cette clarté, même en période de troubles et d'angoisse, un juif ressentira la vérité des paroles de du roi David : "Je suis avec lui dans sa détresse" (Téhilim 91).
Indépendamment de ce qui lui arrive, même lorsqu'il faiblit et que son esprit et son cœur sont troublés et désorientés, il ressent néanmoins la proximité d'Hachem et Sa présence, même dans la détresse, et il ne se sentira jamais seul.
Le fait de savoir qu'Hachem est toujours avec lui, guidant chacune de ses actions et dictant chacune de ses circonstances, lui permet d'exister dans un état constant de joie."
[Nétivot Shalom - Avodat Hachem - 15]

Avoir émouna dans la stature particulière du peuple juif

+ Avoir émouna dans la stature particulière du peuple juif :

-> Nous proclamons dans les prières des Chaloch Régalim : "Tu nous as choisis parmi tous les peuples, Tu nous as aimés et tu as trouvé grâce à nos yeux, Tu nous as élevés au-dessus de toutes les langues et Tu nous as sanctifiés par Tes commandements. Tu nous as rapprochés, notre Roi, pour nous servir et tu as proclamé sur nous ton grand et saint Nom."

-> Hachem nous dit : "Vous serez Mon trésor entre tous les peuples" (Yitro 195)

-> "C'est toi qu'Il a choisi, Hachem, pour Lui être un peuple spécial (am ségoula) entre tous les peuples répandus sur la terre" (Réé 14,2)

Le Yalkout Chimoni de commenter :
L'expression "c'est toi qu'Il a choisi", nous enseigne que chacun des membres du peuple juif est aimé de D., plus que tous les autres peuples de la terre."
[b'h, voir également : https://todahm.com/2019/10/02/10766-2 ]

-> La relation éternelle entre le peuple juif et Hachem est garantie directement par Hachem à de nombreuses reprises dans le Tana'h, par exemple : "Et J'établirai Mon alliance entre Moi et entre vous et entre vos descendants après vous, de génération en génération, comme une alliance éternelle" "Lé'h Lé'ha 17,7) ... et "Car les montagnes s'en iront et les collines chancelleront, mais Ma bonté ne s'éloignera pas de vous" (Yéchayahou 54,10).

-> Le Nétivot Shalom enseigne :
Au début du processus de rédemption, Hachem a envoyé par l'intermédiaire de Moché un message révélant son grand amour pour ses enfants, en les désignant par des termes très affectueux : "ainsi parle Hachem : Israël est Mon premier-né!" (béni bé'hori Israël - Chemot 4,22). Ce message est d'autant plus puissant qu'il a été délivré alors que Israël (les juifs) se trouvait encore en Egypte, à une époque où son état spirituel était assez faible.

Bien qu'ils soient descendus, comme le racontent nos Sages, au 49e des 50 niveaux d'impureté, Hachem n'hésite pas à proclamer son amour éternel pour eux. Car les juifs sont toujours Ses enfants, peu importe jusqu'où ils peuvent tomber et peu importe ce qu'ils peuvent faire.
Le prophète fait référence à une telle circonstance en déclarant : "l'amour couvre toutes les transgressions" (al kol pécha'im té'hassé aava - Michlé 10,12).

<--->

-> La base du statut transcendant du peuple juif est enracinée dans notre ze'hout Avot inégalé, le mérite extraordinaire de nos ancêtres, comme l'exprime le verset : "ce sont tes Pères qu'a préférés Hachem, se complaisant en eux ; et c'est leur postérité après eux, c'est vous qu'il a adoptés entre tous les peuples, comme vous le voyez aujourd'hui" (Eikev 10,15).
[voir le Yalkout Chimoni - Bamidbar (25:773). Le Maharal écrit également longuement sur ce sujet dans son livre Nétsa'h Israël. ]

-> Il est également écrit :
"Si Hachem vous a préférés, vous a distingués, ce n'est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous ; c'est parce que Hachem vous aime, parce qu'il est fidèle au serment qu'il a fait à vos ancêtres ; voilà pourquoi il vous a, d'un bras puissant, arrachés et sauvés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte" (Vaét'hanan 7,7-8).

-> Bien que nous partagions avec l'ensemble de l'humanité le trait de tsélem Elokim (création à l'image Divine), le peuple juif est exceptionnellement élevé par son statut raréfié de "banim laMakom" (d'enfants d'Hachem).
La michna (Pirké Avot 3,14) le dit succinctement : "Bien-aimé est le peuple d’Israël pour être appelé "enfants de D." ; c’est un surcroît d’amour que de leur avoir fait savoir qu’ils sont les enfants de D., car il est dit : Vous êtes les enfants d'Hachem votre D." (Réé 14,1).

-> Toute la création peut être classée en 4 catégories : les objets inanimés/minéraux, les végétaux, les créatures vivantes (animaux) et les êtres parlants (humains) (domem, tsoméa'h, 'haï, médaber).
Dans le Séfer haKouzari (4e hakdama du maamar 5), le rav Yéhouda haLévi ajoute une 5e catégorie : le peuple juif (am Israël).

=> Dans les mots du Kouzari : "Les plus bas (spirituellement) parmi les enfants de la Torah d'Hachem sont plus élevés que même les plus élevés parmi les nations qui n'ont pas la Torah. Car la Torah, qui vient d'Hachem, insuffle à l'âme les qualités et la nature des anges".

<--->

+ La nature unique du peuple juif :

-> Les âmes des juifs sont taillées dans un lieu de gloire sous le Kissé Hakavod d'Hachem, le Trône de Gloire.
En effet, le Zohar (III, 29:2) affirme : "Toutes les âmes [juives] sont sculptées de sous le Trône de Gloire", et la guémara ('Haguiga 12b) fait également allusion à ce concept.
[selon nos Sages, d'une façon imagée, l'âme des juifs provient de l'intériorité d'Hachem, tandis que celles des non-juifs provient de Son extériorité. ]

-> Chaque juif possède par héritage les traits innés et nobles.
[notre génétique spirituelle est influencée par les incroyables midot de nos ancêtres. ]

"Hachem s'est choisi (בחר) Yaakov, Israël pour son trésor." (Téhilim 135,4)
Le Ben Ich 'Haï (Ben Yehoyada) commente :
Israël (les juifs) présente 3 caractéristiques distinctives : ils sont miséricordieux (ra'hmanim - רַחְמָנִים), ils ont honte (baïchanim - בַּיְישָׁנִין) et ils accomplissent des actes de bonté (gomlé 'hassadim - גוֹמְלֵי חֲסָדִים). [guémara Yébamot 79a]
Le mot בחר (choisi - ba'har), est composé des premières lettres de ces 3 caractéristiques : רַחְמָנִים et בַּיְישָׁנִין et גוֹמְלֵי חֲסָדִים
Les 2e lettres de ces mots forment le mot יחוס (une lignée - yi'houss).
Ces 3 caractéristiques montrent qu'une personne est d'origine israélite (juive).

-> Le peuple juif possède la Torah, qui lui a été offerte par Hachem en exclusivité. En revanche, un non-juif n'a même pas le droit d'étudier la Torah.
[la guémara cite cette décision dans Sanhédrin (59a) et 'Haguiga (13a). L'étude des portions de la Torah relatives à l'observance des 7 mitsvot des Bné Noa'h constitue une exception. ]
Le Shabbath est un autre exemple de cadeau offert exclusivement au peuple juif, alors qu'il est interdit à un non-juif de garder le Shabbath.

-> Un juif a la possibilité d'accomplir des mitsvot et d'accomplir la volonté d'Hachem pratiquement à chaque pas et dans chaque circonstance.

-> Les prières du peuple juif ont une puissance accrue unique.
Le verset (Vaét'hanan 4,7) fait allusion à cette exclusivité : "Quel est est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme Hachem, notre D., l'est pour nous toutes les fois que nous l'invoquons?"
Egalement, le rav de Brisk explique que les bénéfices de la prière en tsibour ne sont accordés qu'au peuple juif, tout comme le puissant mérite de réciter les 13 Attributs de la miséricorde.

-> Les actions du peuple juif sont singulières dans leur capacité à avoir un impact sur la création dans son ensemble et à exercer une influence dans les mondes spirituels.
En ce sens, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar alef) explique que les pensées, les paroles et les actes d'un juif peuvent créer et détruire des mondes entiers. En revanche, "l'impact cosmique" des actions d'un non-juif dans ce monde ne s'étend qu'à lui-même.
[le Ram'hal dit également qu'à chaque moment un juif peut élever ou rabaisser le monde entier.
Le rabbi de Berditchev dit que le rôle d'un juif dans ce monde est d'élever le Ciel par son comportement (chaque acte impactant les sphères célestes), et en ricochet cela impactera notre monde. ]

-> Il existe un niveau d'existence unique et exclusif dans l'autre monde, réservé au seul Klal Yisrael.

-> Le judaïsme ne peut être classé comme une race ou une ethnie, car la Torah offre à chaque être humain la possibilité d'accéder à la beauté, au sens et à l'éternité que le judaïsme a à offrir par le biais de la conversion.
Une fois qu'un non-juif a suivi le processus rigoureux de conversion, il devient un membre à part entière du peuple juif avec tout ce que cela implique.

[ c'est ce qui ressort des paroles du Rambam (Hilkhot Issouré Bia 14,4) : "Et ils disent [à un futur converti] : "Sachez que le monde à venir est réservé uniquement aux justes, au peuple de d'Israël!".
(On pourrait mettre en doute cela en se basant sur les mots du Rambam (à la fin du 8e chapitre des Hilkhot Méla'him), qui indiquent qu'un non-juif qui observe les 7 mitsvot des Bné Noa'h gagne en fait une portion dans le Monde à Venir.
Cependant, nous devons conclure que le Rambam susmentionné fait référence à une dimension plus élevée du Olam Haba (monde à Venir) qui ne peut être atteinte que par le peuple juif). ]

Réflexions sur la Providence Divine (1ere partie)

+++ Réflexions sur la Providence Divine (1ere partie) :

-> Rabbi 'Hanina dit qu'une personne ne se cogne pas l'orteil en bas [sur terre] à moins que cela n'ait d'abord été décrété en haut [au ciel].
[guémara 'Houlin 7b]

[cela indique clairement qu'un événement qui semble aussi mineur et aléatoire qu'un juif se cognant l'orteil est régi par Hachem. ]

<--->

-> Dans quelle mesure la souffrance [d'une personne] est-elle dirigée par Hachem?
Rabbi El'azar dit que l'on peut affirmer que quelqu'un souffre lorsqu'il possède un vêtement tissé sur mesure, mais qui ne lui va pas parfaitement.
... le terme [de souffrance] couvre des contrariétés encore plus petites que cela, comme par exemple : le fait de mettre sa chemise dans le mauvais sens de sorte qu'il faut la retirer pour l'enfiler de nouveau ou celui de mettre la main dans sa poche dans le but de sortir 3 pièces, mais de n'en avoir retiré que 2. La nécessité d'avoir à replonger la main dans sa poche pour s'emparer de la 3e pièce est qualifiée de "souffrance".
[guémara Arakhin 16b]

-> Le rav 'Haim Shmoulevitz (Si'hot Mousssar 5732) démontre ici que rien dans la vie n'est le fruit du hasard, et que même le plus petit événement apparemment insignifiant qui arrive à un juif est dirigé par Hachem.

[on peut noter que le Maharcha (Shabbath 77b) émet l'idée qu'au lieu d'envoyer des souffrances de la taille d'un rocher, pouvant écraser un individu, Hachem broie cela en de tous petits cailloux (ex: douleurs supportables, petits contretemps/malheurs) qui finiront par obtenir le même résultat, tout en l'importunant le moins possible. ]

<--->

-> Rabbi 'Hanina dit : "Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel"
[guémara (Béra'hot 33b ; Méguila 25a]

[cela illustre le fait que tout ce qui nous arrive, petit ou grand, bon ou mauvais, est contrôlé par Hachem (à l'exception de notre niveau de crainte d'Hachem, qui représente notre accomplissement de la Torah et des mitsvot dans leur ensemble). ]

-> La guémara (Kétoubot 30a) déclare également : "Tout est entre les mains du Ciel, sauf le chaud et le froid [tsinim oupachim]", ce qui est très différent de la guémara précédente.
Rachi y explique que "le chaud et le froid" se réfèrent à des cas de négligence de la part de la personne affectée, par exemple lorsqu'elle s'est trouvée dans un endroit froid, habillée de manière inappropriée, et qu'elle est tombée malade.
En d'autres termes, la Guemara affirme que tout est soumis à la la providence Divine, à l'exception des cas de négligence.
Bien que Rachi ne soulève pas explicitement la contradiction, il semblerait qu'il considère qu'il s'agit d'une question différente de celle du libre choix et de la crainte d'Hachem abordée par la guémara (Béra'hot et Méguila), et qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux.

Tossafot dans Kétoubot soulève explicitement la contradiction entre les deux passages et la résout en disant que la guémara discutée dans le texte ici se réfère à un fœtus, et signifie que la situation d'une personne dans la vie, comme son niveau de richesse, d'intelligence et de force sont tous prédéterminés avant la naissance, à l'exception de ses choix concernant le service d'Hachem.
En revanche, le passage de Kétoubot se réfère à des événements spécifiques qui arrivent à une personne au cours de sa vie.

-> "Tout est entre les mains du Ciel, sauf le chaud et le froid" (guémara Kétoubot 30a).
Rachi explique que "le chaud et le froid" se réfère aux cas où une personne a été négligente, par exemple lorsqu'elle n'était pas habillée de manière appropriée pour un temps froid.
Selon Rachi, la Guemara dit que bien qu'Hachem ait décrété une chose, parce que la personne a été négligente, Hachem ne poursuit plus Son plan original et permet plutôt qu'une conséquence imprévue se produise à son détriment à la suite de ses actions.
Bien que d'autres commentateurs interprètent les termes "chaud et froid" légèrement différemment, il est probable que la plupart d'entre eux sont néanmoins d'accord avec le principe de négligence tel qu'il est formulé par Rachi.
[Voir cependant le Kovetz He'aros de Rav Elchanan Wasserman et le commentaire du Maharam Schiff à la fin de la guémara, où ils semblent adopter la position que même dans un cas de négligence, une personne ne mourrait pas ou ne serait pas blessée à moins qu'Hachem n'ait décrété un tel destin pour elle (bien qu'ils notent que dans un tel cas, le Ciel pourrait examiner ses fautes plus attentivement, ce qui permettrait d'émettre plus facilement un décret à son encontre). ]

Nous pouvons illustrer cette idée à l'aide d'un exemple simple. Si une personne a été prédéterminée par Hachem pour vivre jusqu'à la fin de l'année, mais qu'elle décide de sauter du toit d'un immeuble de 20 étages, Hachem permettra à cette conduite négligente d'abolir le décret de vie précédent.
De même, prenons le cas d'une personne à qui Hachem a accordé la richesse pour l'année à Roch Hachana, mais qui décide ensuite de quitter son emploi et de ne pas en chercher un autre, choisissant plutôt de regarder des films toute la journée. Une telle personne agit d'une manière qui serait considérée comme négligente. Par conséquent, elle peut finir par devenir pauvre et sans le sou, même si Hachem lui a initialement accordé la richesse.
S'il est vrai qu'Hachem pourrait encore rendre cette personne riche en gagnant à la loterie ou en la sauvant miraculeusement, Hachem a intégré dans son système de gestion du monde le fait qu'une conduite négligente peut contourner ou court-circuiter un décret favorable antérieur.
[rav Efraïm Pinczower]

-> Rabbénou Bé'hayé (dans son 'Hovot haLévavot - Shaar haBita'hon chap.4) développe l'idée que malgré la providence Divine présente dans la vie d'une personne, celle-ci doit également s'engager dans une hichtadlout, en prenant les actions normales appropriées pour atteindre le but désiré.
Le 'Hovot haLévavot appuie cette idée sur la demande d'Hachem au prophète Shmouel d'aller oindre David comme prochain roi. Shmouel interroge alors Hachem, craignant que l'accomplissement de la tâche qu'Hachem lui a demandée ne le mette en danger face au roi Shaoul.
Selon les mots du prophète : "Comment puis-je y aller? Si Shaoul l'apprend, il me tuera!" (Shmouel I 16,2).

Cependant, Hachem ne reproche pas à Shmouel de ne pas avoir suffisamment de bita'hon pour suivre Sa parole de manière irréfutable et de s'être ainsi mis en danger. Au contraire, Hachem lui donne des conseils sur la manière dont il peut accomplir sa tâche en toute sécurité.
De toute évidence, Hachem était satisfait de voir Shmouel agir de manière responsable et prudente, même lorsqu'il accomplissait un ordre direct de Sa part.

Après avoir noté cela, Rabbénou Bé'hayé fait ensuite la remarque suivante : si Shmouel, qui a reçu une mission en tant que prophète d'Hachem, a jugé inapproprié de se placer dans une situation dangereuse, alors il serait certainement mégouné (honteux) pour nous de prendre des risques inutiles lorsque nous n'avons reçu aucun ordre d'Hachem de le faire.
Comme le dit la guémara (Shabbath 32a) : "Une personne ne devrait jamais se placer dans une situation dangereuse et dire qu'un miracle doit être accompli pour elle".

Le 'Hovot haLévavot étend cette idée d'actions nécessaires ou de hichtadlout non seulement à la sécurité et à la protection contre le danger, mais aussi à l'obtention de nourriture, de vêtements, d'un abri et au fait de gagner sa vie

Sur la base de ce qui précède, il semble clair que si une personne est négligente dans la façon dont elle traite son conjoint, dans ses tentatives de gagner sa vie ou dans la façon dont elle traite sa santé, Hachem permettra que lui arrivent des choses qui n'étaient pas prévues à l'origine pour elle.

=> Bien qu'il soit certainement crucial de façonner notre mentalité et notre perspective sur la vie comme étant guidées par la hachga'ha pratit (Providence Divine) et donc de rester positif même lorsque nous sommes confrontés à des défis, nous devons nous rappeler que cette perspective ne remplace pas l'effort et la hichtadlout appropriée/nécessaire lorsqu'il s'agit de réussir dans la vie.
La question de savoir quand une conduite franchit la ligne entre ce qui est raisonnable et ce qui est négligent doit être tranchée par une personne qui a une grande connaissance de la Torah, ainsi qu'une très bonne compréhension de la personne qui pose la question.
[rav Efraïm Pinczower]

<--->

-> Rabbi 'Hanina bar Papa explique : L'ange qui est désigné lors de la conception, son nom est Laïla, et il prend une goutte [c'est-à-dire l'embryon] et la place devant Hachem, et dit : Maître de l'univers! Quel sera le destin de cette goutte? Sera-t-elle forte ou faible, sage ou folle, riche ou pauvre?
[guémara Nida 16b]

-> La guémara note cependant qu'une qualité non mentionnée par l'ange comme étant décidée par Hachem est celle de savoir s'il sera racha ou juste. La guémara suggère alors que cela confirme l'opinion de Rabbi Chanina citée précédemment, selon laquelle tout est entre les mains du Ciel, à l'exception de la crainte du Ciel.

Cette guémara souligne clairement que de nombreux accomplissements sur lesquels les gens jugent les autres, tels que la richesse, la force physique ou la sagesse, ne sont en fait pas des accomplissements à mettre au crédit de cette personne, mais simplement l'accomplissement de ce que Hachem a décrété avant que la personne ne naisse pour une mission spéciale qu'elle a dans la vie.
Quelle est la véritable mesure d'une personne? C'est la mesure dans laquelle elle craint Hachem et accomplit Sa volonté avec les capacités qui lui sont données ... l'argent et le pouvoir sont des mirages, et non de véritables accomplissements de la personne qui les possède.

La prochaine fois que nous nous demanderons pourquoi quelqu'un d'autre est plus intelligent, plus riche ou plus fort, rappelons-nous qu'Hachem a créé chacun de nous dans un but précis, et que nos responsabilités et notre mission dans la vie correspondent à l'ensemble unique de caractéristiques qui nous ont été données.
[rav Efraïm Pinczower]

<--->

-> "Lorsque Hachem envoie une souffrance sur une personne, les émissaires de la souffrance doivent jurer que la souffrance n'arrivera qu'à une date précise, et que la souffrance partira à une date précise, à un moment précis, par l'intermédiaire d'une personne précise et d'un remède précis."
[guémara Avoda Zara 55a]

-> Ainsi toutes les souffrances sont expédiées avec exactitude quant au moment, au lieu et à la chose, et aucun aspect de la souffrance n'est le fruit du hasard ou d'un accident.
A partir du moment où nous savons qu'Hachem nous inflige réellement ces difficultés, il devrait être beaucoup plus facile de les supporter. En fait, si l'on intériorise vraiment ce concept, l'expérience peut devenir presque agréable, car on se rend compte que tout ce que fait Hachem est pour notre bien [avec un amour et une précision totale.
[rav Efraïm Pinczower]

<--->

-> "L'homme doit toujours avoir l'habitude de dire : "Tout ce que Hachem fait, Il le fait pour le bien" [rabbi Akiva - guémara Béra'hot 60b]

-> Bien qu'aucun d'entre nous ne soit au niveau de Rabbi Akiva, ce concept est en fait codifié dans le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 230:5). Par conséquent, cette mentalité devrait être notre réponse intériorisée, même si nous ne sommes pas Rabbi Akiva. Chaque fois que nous rencontrons des problèmes ou des situations difficiles, c'est une excellente occasion de renforcer notre foi en Hachem et en la providence Divine en répétant les paroles de Rabbi Akiva.

<--->

-> "La personne est obligée de bénir Hachem pour les mauvaises choses comme elle bénit [Hachem] pour les bonnes choses, comme il est dit : ""Tu aimeras Hachem, ton D., de tout ton cœur."
[guémara Béra'hot 54a]

-> La guémara (Béra'hot 60b) demande comment on peut comparer ces deux événements, puisque la bénédiction sur les bonnes nouvelles est "hatov véhamétiv" (béni sois-tu, toi qui es bon et fais le bien), alors que la bénédiction sur les événements tragiques est "barou'h dayan ha'émet" (béni soit le Juge de la Vérité).
La guémara répond que cela nous enseigne que nous sommes obligés de réciter les 2 bénédictions, en acceptant avec joie ce qui est bon et ce qui est mauvais.
Ce concept d'accepter sur soi même ce qui est "mauvais" avec joie est également codifié dans la Halakha dans le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 222:3).
[ce n'est que dans le monde à Venir, celui de Vérité, que nous nous rendrons compte d'à quel point tout n'était que bénédiction (on ne fera qu'une seule bénédiction : "hatov véhamétiv"). Le Gaon de Vilna dit même qu'on rigolera de ce sur quoi on pleurait, tellement on se rendra compte que cela nous aura été bénéfique. ]

<--->

-> "Une personne ne peut pas toucher à ce qui a été mis de côté (Rachi : comme décrété par Hachem) pour une autre, et le règne d'un royaume ne peut pas empiéter sur celui d'un autre, même à un cheveu près."
[guémara Yoma 38b]

-> Nos Sages nous enseignent que personne ne peut empiéter sur ce qu'Hachem a décrété (comme par exemple un gain financier).
Le 'Hofets 'Haïm (Chemirat haLachon - Shaar haTévouna - chap.9) enseigne que ce passage nous enseigne non seulement que personne ne peut diminuer la somme d'argent qu'Hachem a décrété qu'un autre juif recevrait, mais que même le niveau de d'honneur ou de respect qu'une personne reçoit ne peut être enfreint, diminué ou augmenté en raison des actions de l'homme dans la mesure où il cherche à interférer avec les décisions et les décrets d'Hachem.
[en ce sens, une atteinte perçue à l'honneur d'une personne ne devrait jamais justifier de se venger ou même de se mettre en colère contre une autre personne. (Hachem a décrété cela, et la personne qui a accepté le rôle de mettre en pratique ce décret rendra des comptes à D.).

<---------->

-> La guémara (Baba Batra 16a) explique que Iyov, qui a lui-même vécu de nombreuses tragédies personnelles, telles que la mort de ses enfants et de terribles souffrances physiques (voir Iyov ch.1-2), a demandé à Hachem s'Il ne s'était pas trompé en lui imposant ces événements douloureux de la vie.
La guémara rapporte la réponse d'Hachem à Iyov :
Hachem contrôle chaque pousse de cheveux d'une personne, dirige l'écoulement de chaque goutte de pluie et de chaque coup de tonnerre. Hachem continue d'expliquer à Iyov comment Il contrôle et dirige le moment de la naissance, même celle des animaux, et il est certain que tout ce qui est arrivé à Iyov a été dirigé avec exactitude par Hachem.

-> voici un extrait du texte de cette guémara :
Rabba dit : Iyov a blasphémé en mentionnant une tempête et on lui a répondu en mentionnant une tempête. Rabba explique : Il a blasphémé en mentionnant une tempête [bise'ara], comme il est écrit : "Il m'écrase avec une tempête : "Lyov dit à D.ieu : "Maître de l'Univers, peut-être qu'une tempête est passée devant Toi et que Tu as confondu Lyov avec Oyev, l'ennemi.
Il fut exaucé hors de la tempête [se'ara], comme il est écrit : "Le Seigneur répondit à Ivov hors de la tempête : L'Éternel répondit à Iyov, hors de la tempête, et lui dit : "Ceins tes reins, comme tu l'as fait jusqu'à présent : Ceins tes reins comme un homme, car je vais te demander, et fais-moi connaître ta réponse" (Iyov 38:1-3).

Hachem dit [à Iyov] : "J'ai créé beaucoup de cheveux sur une personne, et pour chaque cheveu J'ai créé son propre follicule [par lequel le cheveu est soutenu], afin que deux cheveux ne tirent pas d'un seul follicule. Si deux cheveux sortaient d'un même follicule, ils gêneraient la vision d'un homme. Si je ne confonds pas un follicule avec un autre, pourrais-je confondre lyov et oyer ?
D. dit encore à Iyov : "Qui a tracé un canal [te'ala] pour le torrent [de la pluie]" (lyov 38:25) ? J'ai créé de nombreuses gouttes d'eau dans les nuages, et pour chaque goutte, j'ai créé son propre canal, afin que deux gouttes ne sortent pas du même canal. En effet, si deux gouttes sortaient du même canal, elles détruiraient la terre et elle ne produirait plus rien. Or, si je ne confonds pas une goutte avec une autre, confondrais-je Iyov avec son ennemi (oyev)? ...

Hachem a dit : "J'ai créé de nombreux coups de tonnerre dans les nuages, et pour chaque coup de tonnerre, j'ai créé son propre chemin, afin que deux coups de tonnerre ne sortent pas du même chemin. Si deux coups de tonnerre sortaient du même chemin, ils détruiraient le monde.
Maintenant, si je ne confonds pas un coup de tonnerre avec un autre, est-ce que je confondrais Iyov avec son ennemi (oyev)?

"Sais-tu quand les chèvres sauvages du rocher mettent bas ? Sais-tu quand les biches mettent bas ?" (Iyov 39,1). Cette chèvre est cruelle envers ses petits et ne leur témoigne aucune pitié ; lorsqu'elle s'accroupit pour mettre bas, elle monte au sommet d'une montagne pour que le chevreau tombe d'elle et meure. Et j'appelle à elle un aigle qui le reçoit de ses ailes et le place devant elle ; et si l'aigle l'atteignait un instant plus tôt ou était un instant plus tard, le chevreau mourrait aussitôt.
Maintenant, si je ne confonds pas un moment avec un autre moment, est-ce que je confondrais lyov avec son ennemi (oyev)?

De même : "Peux-tu repérer le moment où les biches mettent bas?" (Iyov 39,1).
Le ventre de cette biche est étroit, ce qui rend l'accouchement difficile. Lorsqu'elle s'accroupit pour mettre bas, j'invoque un serpent [derakon] qui la mord à l'ouverture de l'utérus, qui devient alors lâche, et elle met bas, et si le serpent l'atteignait un instant avant ou un instant après, elle mourrait immédiatement.
Maintenant, si je ne confonds pas un moment avec un autre moment, est-ce que je confondrais Iyov avec son ennemi (oyev)?

L’importance de reconnaître l’intervention Divine dans son couple

+ L'importance de reconnaître l'intervention Divine dans son couple :

-> "Une personne doit savoir que son niveau de foi dans tout ce que nos Sages ont déclaré doit être comme si elle le savait elle-même, comme ce qu'ils [nos Sages] ont déclaré (Sotah 2a) que 40 jours avant la création d'un fœtus, une voix céleste proclame : "La fille d'untel est destinée à untel"
Ainsi, après avoir épousé une femme, il devrait être tout aussi clair, selon sa foi, qu'elle lui était destinée que s'il avait entendu cette voix céleste lui-même.

Et si sa foi est claire et qu'il n'attribue pas le résultat [de son mariage] à une coïncidence, [le mariage] sera certainement réussi et paisible pour tous leurs jours, car la parole d'Hachem n'est que pour le bien, pour la paix et pour l'éternité.

Mais s'il n'y croit pas complètement, et qu'il a un petit élément d'incertitude sur le fait que c'était dû à ses actions ou à la coïncidence, alors il sera puni de temps en temps, mesure pour mesure, selon les besoins, comme il est dit : "Moi aussi, je marcherai avec vous dans l'indifférence" (Bé'houkotaï 26,41), ce qui pourrait, D. nous en préserve, conduire à la séparation, ou à quelque chose de similaire [c'est-à-dire, le divorce]. De même, une personne doit croire en toutes les paroles de nos Sages à ce degré."
[rav Moché Feinstein - Darach Moché - dernier paragraphe de Vayé'hi]

-> Le rav Efraïm Pinczower commente :
Nous voyons, d'après les paroles du rav Moché Feinstein, comment le fait d'intérioriser notre croyance en l'intervention Divine (hachga'ha pratit) peut avoir une influence positive considérable sur le mariage et le shalom bayit.
Si l'on croit vraiment que c'est Hachem qui nous fait choisir notre conjoint, on ne pensera jamais : "Nous avons fait une erreur" ou "Je peux trouver quelqu'un de mieux" après l'avoir épousé, et le rav Feinstein garantit le succès de notre mariage dans ce cas.
En même temps, le rav Feinstein prévient que si l'on n'est pas convaincu à 100% dans cette croyance, et que l'on entretient le moindre doute sur le fait que le choix de notre conjoint était uniquement notre propre décision ou déterminé par le hasard [et non de D.], alors nous pourrions constater qu'Hachem punira le couple, ce qui pourrait conduire à [des disputation], à une séparation du couple ou pire encore.
[...]
Selon le rav Feinstein, le fait de reconnaître véritablement la supervision/intervention directe d'Hachem sur la personne que nous épousons contribuera certainement à accroître le succès et la paix au sein de notre mariage.