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Humilité et place dans le monde à Venir

+++ Humilité et place dans le monde à Venir :

"Tu saleras de sel chacun de tes sacrifices d'offrande, et tu n'oublieras pas le sel de l'alliance de ton D. dans tes offrandes. Vous offrirez du sel pour tous vos sacrifices." (Vayikra 2,13)

-> Rachi commente : "Une alliance a été conclue dès les six jours de la création : les eaux inférieures seraient apportées sur l'autel sous forme de sel [pour les sacrifices] et [sous forme d'eau] pour les libations d'eau".

L'eau est apportée sur l'autel parce qu'elle est la plus humble, et donc la plus spirituelle, des 4 éléments fondateurs du monde (eau, feu, terre et le vent). L'eau est humble parce qu'elle s'écoule toujours vers le point le plus bas.
Les objets humbles sont apportés à Hachem sur l'autel, car l'humilité est synonyme de spiritualité. Les sacrifices montent dans le monde supérieur, qui est un lieu pour les objets spirituels, mais pas pour les objets matériels.

Ce concept s'applique également aux animaux qui sont apportés sur l'autel en guise de sacrifices. Seuls les animaux les plus humbles sont autorisés à être sacrifiés à Hachem. Les animaux les plus humbles sont ceux qui, comme les agneaux ou les chèvres, sont les plus vulnérables aux prédateurs. Ces animaux sont vulnérables et en fuite dans ce monde, et en tant que tels, ils sont plus étroitement liés au monde spirituel.
En revanche, les prédateurs, tels que les lions, les tigres et les oiseaux de proie, sont plus éloignés du monde spirituel et ne méritent pas d'être apportés en sacrifice.

De même, ceux qui sont humbles dans ce monde jouiront d'une plus grande part dans le monde à Venir, tandis que ceux qui jouissent d'une certaine importance dans ce monde trouveront l'autre monde moins hospitalier.
Nos Sages (guémara Pessa'him 50a) nous disent : "L'autre monde est un monde à l'envers, ceux qui sont vus comme importants dans ce monde seront en bas dans l'autre monde".
On ne devient pas important dans ce monde si l'on n'est pas étroitement lié au monde physique/matériel.
Cela démontre qu'on est éloigné du monde spirituel, car le matériel et le spirituel sont opposés et ne peuvent coexister.
Toutefois, si l'importance d'une personne dans ce monde est due à son érudition en matière de Torah, cela ne nuira pas à sa récompense future. Cela s'explique par le fait qu'un érudit de la Torah est intrinsèquement lié au monde spirituel, en dépit de sa importance.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Les choses humbles de ce monde ont une plus grande part de spiritualité et sont donc aptes à être élevées sur l'Autel.
De même, ceux qui sont humbles dans ce monde sont plus spirituels et mériteront une plus grande part dans l'autre monde.

Réparer les fautes liées à la brit

+ Réparer les fautes liées à la brit :

-> Le Zohar avertit que les fautes de la brit sont si graves qu'elles ne peuvent pas être corrigées par la téchouva. Il s'agit notamment de la faute consistant à répandre des semences en vain.
Cependant, les livres de Kabbala expliquent cela par le fait qu'elles ne peuvent pas être corrigées [totalement] par le processus normal de la téchouva.
Cependant, il existe des mitsvot et des méthodes de téchouva spéciales grâce auxquelles même la souillure de la débauche peut être corrigée.

Le Zohar (I,219b) déclare ce qui suit à propos de fauter avec la brit : "Il n'y a pas de faute qui soit au-delà de la téchouva à l'exception de celle-ci, et il n'y a pas de fauteur qui soit éloignée pour toujours de la Chékhina à l'exception de celui-ci, comme il est écrit : 'Le mal n'habite pas avec Toi' (Téhilim 5,5)".

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar haKédoucha - chap.17) commente ce point :
"Bien que le Zohar affirme qu'il n'y a pas de téchouva pour cette faute, nous ne pouvons pas l'interpréter littéralement, car il n'y a pas de faute trop grave que la téchouva ne puisse pas expier ...
Le rav Yéhouda Chalgoah (dans son Tsafnat Panéa'h) explique que le Zohar signifie que la téchouva pour cette faute est très difficile, et que les chemins de la téchouva ne sont pas facilement accessibles.
Elle exige beaucoup d'auto-affliction, ce que le pénitent risque de trouver trop difficile et donc de ne pas parvenir à l'expiation dont il a besoin.
On peut dire la même chose d'un hérétique, au sujet duquel il est écrit : "Tous ceux qui s'engagent dans cette voie ne reviendront jamais" (Michlé 2,18). Cela ne signifie pas qu'ils ne peuvent pas revenir, mais qu'il leur sera probablement trop difficile d'abandonner leurs habitudes pécheresses."
[certains sages disent que la téchouva est toujours possible, mais que pour ces fautes (comme avec la brit) on reçoit moins d'aide du Ciel pour réussir notre téchouva, ce qui demande beaucoup plus d'efforts et d'investissements personnels pour la réussir. Mais rien ne résiste à la téchouva!]

-> Le Arizal (chaar haKavanot - drouché halaïla 7) explique les effets de cette faute (de la brit) et la manière dont ils sont corrigés :
"Vous devez réaliser que de toutes les fautes de la Torah, même les plus graves ne créent pas de mazikin (forces destructrices) comme celle-ci ... Pour corriger cette faute, il faut détruire les "corps" impurs dans lesquels se trouvent enfermées ces âmes. Ce n'est qu'alors que les âmes peuvent s'échapper et retourner à leur source dans la sainteté.
Par conséquent, la téchouva implique 2 intentions : tuer ces "corps" et renvoyer ces âmes dans un lieu céleste de sainteté où elles peuvent être remodelées comme toutes les autres âmes, et revenir dans ce monde comme les autres âmes descendent".

-> Le Maor vaChémech (Mikets) ajoute que dans notre propre génération, alors que les fautes de la brit sont si répandues et que nous avons tant besoin d'une méthode accessible de téchouva, nous pouvons le faire en nous attachant à un tsadik, un grand leader de la Torah.
Un tsadik est totalement attaché à Hachem dans tous les aspects de son être. Même ses désirs physiques sont attachés à Hachem. Lorsqu'une personne est attachée à un tsadik, elle devient comme "annulé" (batel) pour le tsadik. De même, ses désirs physiques deviennent "batel" et sont ainsi expiés. On devient pur en s'attachant à quelqu'un de pur (voir Kélim 12;2).

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+ Le pouvoir des larmes :

-> Les textes sacrés nous enseignent que, bien que la souillure de la brit puisse être expiée, elle nécessite un processus unique de téchouva, différent de la téchouva habituelle pour les autres péchés.
Selon la gravité de la faute, l'intensité et la sincérité de la téchouva requise pour cette faute, par le biais de larmes sincères de remords pour le dommage que l'on a causé à sa propre âme, sont également importantes.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 17) écrit que les larmes de téchouva ont un grand pouvoir au Ciel. Même lorsque toutes les portes de la prière sont fermées, la porte des larmes est toujours ouverte (guémara Béra'hot 32b).

Cependant, ces larmes doivent provenir des profondeurs les plus intimes du cœur.
La guématria de בכי (bé'hi - les pleurs) est égale à לב (lèv - le cœur). Les pleurs représentent une intensité d'émotion qui contrebalance de manière égale et opposée l'intensité de l'émotion qui a causé la faute de la brit.
Après que le cœur a été échauffé par une faute passionnée, on doit se purifier avec la même chaleur de remords jusqu'aux larmes. C'est ainsi que les fautes de la brit sont expiées.

On peut trouver un indice à ce sujet dans le verset suivant : "Il marche en pleurant, portant la mesure de la semence, et il revient en chantant, portant ses gerbes" (Téhilim 126,6). Il s'agit d'une personne qui s'est rendue coupable des fautes de la brit. Comme tout baal téchouva, il doit retourner "marcher" sur le chemin de la Torah et de la crainte du Ciel, dont il est écrit : "Heureux ceux dont les chemins sont innocents, qui marchent dans la Torah d'Hachem" (Téhilim 119,1).

Cependant, la téchouva pour les fautes de la brit nécessite un élément supplémentaire de remords larmoyant. "Il marche (sur le chemin de la téchouva) en pleurant (de remords pour les fautes de la brit).
S'il agit ainsi, il méritera de "revenir en chantant", joyeux de savoir que sa téchouva a été acceptée.
"Porter ses gerbes" fait référence aux forces saintes qui ont été entraînées dans les profondeurs de l'impureté et qui ont été sauvées par la téchouva. Il les ramène dans le domaine de la sainteté, maintenant que ses fautes ont été pardonnées.

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+ Expier par la honte, la crainte :

-> La rétrospection est un élément crucial de la téchouva. Lorsqu'une personne reconnaît l'ampleur des dégâts qu'elle a causés par ses fautes et qu'elle a honte devant Hachem d'avoir défié Ses ordres, elle montre que son cœur est désormais aligné sur le bien.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 20) écrit que l'on peut trouver un indice à ce sujet dans le mot בראשית (béréchit). Le Zohar (Tikouné Zohar - Noa'h 92b) écrit que ces lettres peuvent être réarrangées pour former ירא בשת (yéré bochét - peur/crainte, honte).
Ces sentiments sont eux-mêmes une expiation pour les fautes de la brit. On doit éprouver un sentiment de honte devant Hachem, et se tenir dans la crainte de Celui dont la gloire remplit le monde entier, et qui voit toutes nos pensées et tous nos actes.

De plus, la guématria de ברית המילה (brit haMila) est égale à בשת (bochét). La crainte et la honte devant Hachem, qui nous empêchent de fauter à nouveau, sont des éléments importants de notre processus de téchouva.

Nos Sages ('Haguiga 16a) nous disent que si une personne faute en secret, c'est comme si elle repoussait la Chékhina.
La gloire d'Hachem remplit le monde entier. Hachem sait tout ce qui se passe (nos actes, pensées, ...).
Lorsqu'une personne cache ses fautes, comme si personne ne pouvait la voir, c'est comme si elle niait la présence de la Présence Divine (Chékhina) dans le monde.

Moché dit à la nation juive : "Ne craignez pas, car Hachem est venu pour vous éprouver, afin que la crainte de Lui soit sur vos visages et que vous ne fautiez pas" (Yitro 20,16).
Nos Sages (Nédarim 20a) commentent ce verset en disant que la "crainte de Hachem sur vos visages" (yir'ato al péné'hém) fait référence au sentiment de honte qu'un juif ressent et qui l'empêche de fauter.
Cette honte est un aspect important de la crainte du Ciel (yirat Chamayim).

Ce sentiment de honte implique la reconnaissance du fait que, quoi qu'on fasse et où qu'on aille, Hachem nous surveille en permanence.
C'est ce que le roi David a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "Je place Hachem en face de moi à tout moment" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8).
Lorsque je reconnais qu'Hachem se tient toujours à mes côtés, surveillant tout ce que je fais, je ne trébuche jamais dans la faute.
[il est toujours en face de Moi : si je me tourne Il est en face de moi, si je me cache Il est en face de moi, ... aucun acte, pensée, ... ne lui échappe! ]

Cependant, si une personne ne se renforce pas avec cette émouna qu'Hachem est toujours à ses côtés, en face de lui, elle n'aura ni crainte ni honte de fauter.
Le Or'hot Tsadikim(chaar haBoucha) affirme que la émouna et la honte vont de pair. Sans l'un, l'autre ne peut subsister. Si une personne n'a pas honte, elle niera qu'Hachem est à ses côtés. Si elle n'a pas la émouna qu'Hachem est à ses côtés, pourquoi aurait-elle honte de fauter?

C'est pourquoi une personne doit travailler sur elle-même pour développer ces 2 traits de caractère en même temps. Alors qu'elle développe un sentiment de émouna en présence d'Hachem, elle développe simultanément son sentiment de honte de fauter en présence d'Hachem.
Avec ces 2 sentiments à nos côtés et l'empêchant de fauter à nouveau, on peut obtenir le pardon pour nos fautes du passé, même dans le domaine de la réparation (tikoun) de la brit.

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+ Vaincra la colère :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - p.118) écrit que lorsqu'une personne revient en téchouva pour l'impureté de la brit, elle doit également revenir en Téchouva pour les défauts de caractère qui ont conduit à cette impureté (touma) en premier lieu.
Il s'agit notamment de la colère et du fait de se plaindre (c'est pas comme JE veux), des traits qui conduisent une personne dans un état de faute et d'impureté.
Ce sont les outils et les pièges du yétser ara, grâce auxquels il s'empare de notre proie et prend le contrôle de notre vie, jetant l'impureté sur son corps et sur notre vie même.

C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset : "Si tu retournes à Shakaï, tu seras reconstruit, mais éloigne la faute de ta tente" (Iyov 22,23). Cela se réfère spécifiquement aux fautes associés à la brit. Pour revenir en Téchouva de ces fautes, on doit se tenir à bonne distance des défauts de caractère qui les ont engendrés.

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+ Restaurer la brit par Shabbath :

-> Le principal de la téchouva dans tous les domaines est de regretter nos fautes et de s'engager à ne plus jamais les répéter. Cela est également vrai pour les fautes de la brit, mais un élément supplémentaire d'expiation est nécessaire pour ces fautes, qui peut être réalisé par l'observance comme il faut du Shabbath.

La brit mila est appelé un signe entre Hachem et le peuple juif. "Ce sera un signe entre Moi et vous" (Lé'h Lé'ha 17,11).
Il en va de même pour le Shabbath. ""observez mes Shabbath car c’est un signe de Moi à vous dans toutes vos générations" (Ki Tissa 31,13)
Lorsque l'un des signes a été compromis, il doit être rétabli par l'autre.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 19) écrit qu'un indice à ce sujet peut être trouvé dans le mot בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réarrangées pour former : ירא שבת (yéré Shabbath - la crainte du Shabbath), qui peut aussi être réarrangées en : ברית אש (brit éch - une brit de feu). [Tikouné Zohar 9,24b]

Nous pouvons voir une autre indication à ce sujet dans les 10 Commandements : "les Bné Israël observeront le Shabbath, afin d'accomplir le Shabbath pour leur génération comme un brit éternel" (Ki Tissa 31,16).
L'expression brit éternel (brit olam) est utilisée pour le Shabbath, afin de nous enseigner que l'observation du Shabbath est la clé de la correction des fautes de la brit mila.
Le mot שבת (Shabbath) est égal à ברית המילה (brit haMila) ont la même guématria.

Pour que le Shabbath puisse exercer toute son influence afin d'expier les fautes de la brit mila, il faut l'observer dans toute l'étendue de sa sainteté, en actes et en paroles.
Les conversations superficielles, des jours de la semaine, nuisent à la sainteté du Shabbath.
Ceux qui s'attachent véritablement à la sainteté du Shabbath, en consacrant ce jour spécial à la croissance spirituelle par la Torah et la prière, peuvent trouver en lui un élixir de guérison pour remédier à la souillure de la brit.
Ainsi, l'expiation du Shabbath intervient lorsqu'une personne découvre le ירא שבת (la crainte du Shabbath) dont parle le Zohar, qui l'empêche de gaspiller ses précieux moments.
[les différentes "brit" sont liées, en respectant et honorant comme il le faut la brit du Shabbath, on répare les dégâts de notre "brit" mila (que ce soit dans cette réincarnation ou une autre). ]

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+ Le silence soigne :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 25) apporte une autre méthode de guérison de la brit à partir de la Michna (Pirké Avot 1,17) : "Toute ma vie, j'ai été élevé parmi les Sages, et je n'ai rien trouvé de mieux pour le corps que le silence".
Cela peut être compris comme signifiant que le silence aide une personne à atteindre un "bon corps", libre des passions empoisonnées du yetzer hara, et purifié des péchés du bris.

Le silence amène une personne à une profondeur de pensée qui aide l'âme à s'attacher à Hachem, alors que le bavardage insensé obscurcit l'esprit et l'éloigne d'Hachem. (voir Réchit 'Hokhma - chaar hatéchouva chap.6)
C'est pour cette raison que "tous ceux qui parlent trop en viennent à fauter" (Pirké Avot 1,17).

Le silence est particulièrement important en période de controverse. Nos Sages (guémara 'Houlin 89a) nous disent que le monde entier est suspendu au mérite de ceux qui retiennent leur langue en temps de controverse/dispute.
Lorsque les gens sont prêts à renoncer à leurs intérêts personnels au profit de la paix, ils montrent que l'honneur d'Hachem est plus important pour eux que le leur. Ils sont prêts à endurer l'insulte pour l'amour d'Hachem.
Cela est une grande réparation (tikoun) pour les fautes de la brit.

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+ Repousser les Accusateurs :

-> Un autre moyen d'expier les fautes de la brit est de rechercher la paix et de s'éloigner de toute forme de controverse. Les forces du mal et les Accusateurs devant le Tribunal céleste se nourrisse de dispute (ma'hlokét).
Lorsque la paix règne, le mal est maîtrisé et les accusateurs sont réduits au silence.

L'étude de la Torah apporte la paix au monde, c'est pourquoi elle est aussi une force puissante pour guérir la souillure de la brit.
Alors que les fautes de la brit apportent de l'angoisse/inquiétude au cœur et des querelles entre les gens, la Torah guérit cela en apportant la paix à sa place.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 2 ]

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+ Réciter le Shéma avec joie :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Bé'houkotaï) écrit qu'un autre moyen puissant d'expier les fautes de la brit et de purifier l'âme de la terrible impureté que cela implique est de réciter le Shéma avant de s'endormir, avec une profonde kavana et une grande joie.
On détruit ainsi les forces de destruction créées par ces fautes.

Le Zohar (III,211b) et le Arizal (chaar haKavanot - drouché haLaïla 7) expliquent que lorsqu'une personne revient par la téchouva et récite le Shéma avant de s'endormir, elle prend une épée verbale de sainteté, avec laquelle elle tue les forces du mal qui ont été créées par sa souillure de la brit.

C'est le sens du verset : "Les louanges d'Hachem sont dans leur gorge, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6).
Cette épée est le Shéma, récité avec kavana et joie, qui tue des milliers de puissances maléfiques chaque nuit. [voir Zohar III,272a]
A ce propos, le verset suivant continue : "Pour infliger la vengeance aux nations". Cela fait référence aux forces maléfiques créées par la souillure de la brit, qui sont détruites par la récitation du Shéma avant de s'endormir.

Une autre indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset suivant : "Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont devant votre épée. Cinq d'entre vous poursuivront cent personnes, cent d'entre vous poursuivront dix mille personnes, et vos ennemis tomberont devant votre épée. Je me tournerai vers vous, je vous rendrai féconds et je vous multiplierai, et j'accomplirai Ma brit avec vous" (Bé'houkotaï 26,7-9).
"Vous poursuivrez vos ennemis" fait référence aux forces destructrices créées par les semences de sainteté qui ont été perdues et récupérées par les forces du mal/impures (sitra a'hra). Ces forces se retournent contre nous et deviennent nos pires ennemis.
Cependant, lorsque nous revenons à la téchouva sur ces fautes et que nous récitons le Shéma avec kavana, "ils tomberont devant ton épée".

"Cinq d'entre vous en poursuivront cent". Les lettres חֲמִשָּׁה ('hamicha - cinq) peuvent être réarrangées pour former שמחה, ce qui fait référence à la joie qui doit accompagner notre récitation du Shéma.
La joie d'une mitsva ajoute d'une façon inestimable de son pouvoir dans le Ciel.
Ici aussi, le fait de réciter le Shéma avec joie lui confère un pouvoir beaucoup plus grand pour frapper les mazikin (Accusateurs) créées par nos fautes.
La destruction de ces forces du mal est en soi une grande source de joie, comme il est écrit : "Lorsque les réchaïm sont détruits, il y a un chant de joie" (Michlé 11,10).

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+ Répondre Amen :

-> Répondre Amen aux bénédictions a également le pouvoir d'expier les fautes de la brit.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 23) explique, sur la base de l'enseignement de nos Sages (guémara Béra'hot 53b), que répondre Amen est un mérite encore plus grand que de réciter une bénédiction.
Le Zohar (III,285a) écrit sur l'énorme pouvoir de réciter Amen, et sur la punition infligée à ceux qui ne le font pas.

Le pouvoir du Amen pour expier les fautes de la brit peut être vu du verset : "Ouvrez les portes et entrez dans la nation juste (goï tsadik) qui garde la foi (chomer émounim)" (Yéchayahou 26,2).
La guémara (Shabbath 119b) commente que le mot אמנים (émounim - foi) peut également être interprété comme signifiant : la récitation d'Amen.
La guémara poursuit : "nous apprenons ici que lorsqu'une personne dit Amen de toutes ses forces, les portes du Gan Eden s'ouvrent devant elle".
Le verset fait référence à ceux qui disent Amen comme étant des : justes (tsadikim), ce qui implique que ce seul mérite suffit à faire d'une personne un tsadik.
Même si on a souillé la sainteté de la brit, si on revient à la téchouva et récite Amen de toutes ses forces, on est pardonné et élevé au niveau d'un tsadik. On devient comme Yossef haTsadik, qui a gardé la sainteté de la brit contre les avances de la femme de Potiphar.

Le verset : "Ouvrez les portes et entrez dans la nation" (pit'hou chéarim véyavo goï) ce qui implique qu'ils se sont comportés comme les autres nations. Néanmoins, s'ils reviennent à la téchouva, ils peuvent devenir des tsadikim en répondant Amen de toutes leurs forces.

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+ Venir à la synagogue matin et soir :

-> Une autre façon d'expier les fautes de la brit est de veiller à se rendre à la synagogue pour prier avec un minyan 3 fois par jour, et d'arriver à la synagogue tôt, avant le début de la prière.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 17) écrit que c'est l'une des étapes les plus importantes dans l'expiation des fautes de la brit.
Depuis la destruction du Temple, notre service de prière quotidien a pris la place des sacrifices. Tout comme les sacrifices expient nos fautes, nos prières le font aussi (guémara Béra'hot 26b).

Le service de prière quotidien a été institué par les Patriarches (Béra'hot 26b).
Lorsque nous venons à la synagogue et faisons la prière 3 fois par jour en l'honneur des trois Patriarches, ils prient en notre nom et implorent la miséricorde d'Hachem, afin qu'Il nous pardonne les fautes de la brit.
[...]

Le mérite énorme des Patriarches nous soutient dans les heures les plus difficiles. Par le fait de prier les 3 prières quotidiennes qu'ils ont instituées, on peut puiser dans le réservoir de leurs mérites au Ciel. Ils prient pour nous, permettant à nos prières de monter au Ciel avec les leurs.

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+ La protection des yeux :

-> Toutes les voies d'expiation évoquées ci-dessus ne sont efficaces que si une personne se repent d'abord des fautes qu'elle a commises avec la brit et fait tous les efforts nécessaires pour s'assurer qu'elles ne se reproduiront pas. Le principal effort qu'une personne doit faire à cet égard est de garder ses yeux de ne pas regarder des choses qui pourraient éveiller son yétser ara.
La guémara (Yérouchami Béra'hot 1:5) appelle les yeux et le cœur les "deux marchands des fautes".
L'œil voit, le cœur désire et la personne est alors poussée à agir selon son désir. (voir Rachi - Chéla'h Lé'ha 15,39)

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 31) écrit qu'une fois qu'une personne est tombée dans les fautes de la bris, la protection la plus importante pour s'assurer que cela ne se reproduira pas est de protéger ses yeux des visions qui provoquent des pensées pécheresses.
Sinon, on est sûr de retomber dans la faute, et notre téchouva est essentiellement tiède et vide de sens.
Personne ne peut prétendre avoir un cœur si pur qu'il est immunisé contre les effets de telles visions. Ceux qui ont péché dans le passé doivent faire particulièrement attention à leurs yeux, de peur de réveiller les désirs qui sommeillent en eux, mais qui sont loin d'être morts.

La principale distinction qui différencie ceux qui craignent vraiment Hachem est qu'ils ont la crainte du Ciel (yirat Chamayim) de protéger leurs yeux. Ils ne regardent que leur environnement immédiat, comme cela est nécessaire pour se promener et ne pas trébucher, mais ils ne détournent pas les yeux de peur de voir un spectacle impur qui provoquerait des pensées de faute.
Les insensés qui s’imaginent être au-delà de telles tentations et qui laissent leurs yeux vagabonder librement finiront par être entraînés dans le pire des fautes.

"Tous les "Adam"(אָדָם) regardent Hachem, tandis que les Enoch (אֱנוֹשׁ) regardent au loin" (Iyov 36,25)
Nous trouvons ici 3 distinctions entre ceux qui sont grands dans leur yirat Chamayim (les Adam), et les gens simples spirituellement (Enoch) qui se laissent contrôler par le yétser ara.

Le terme אָדָם (Adam) se réfère aux hommes de grandeur, comme nous le disent nos Sages (guémara Baba Métsia 114b) : "Vous (le peuple juif) êtes appelés 'Adam' ".
Le Zohar (III,48a) précise également que le terme "Adam" désigne les meilleurs exemples de l'humanité. Ces personnes sont louées pour avoir limité leur vision à ce qui les rapproche d'Hachem. Ils gardent les yeux sur leur environnement immédiat, de peur de voir accidentellement un spectacle provocant. [ "Je place Hachem devant moi en permanence" - chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8]
En revanche, אֱנוֹשׁ, qui se réfère aux éléments [spirituels] inférieurs de l'humanité, ceux qui regardent au loin. Ils fouillent les rues du regard et n'ont aucun scrupule à regarder des choses interdites.

Ainsi, le chemirat énayim (le fait de garder les yeux) peut amener une personne à de grandes hauteurs de sainteté, car elle s'efforce d'atteindre la pureté dans sa protection de la brit, de telle sorte que sa téchouva sera sûrement acceptée devant Hachem.

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-> Dire du lachon ara a le pouvoir incomparable de briser les barrières de la sainteté.
En évitant le lachon ara, nous protégeons la sainteté de notre corps et de notre âme, en refusant toute entrée aux forces du mal.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Noa'h]

"Rachète tes fautes par la charité (bi'tsédaka), et tes iniquités par la pitié envers les pauvres, si tu veux que ta prospérité se prolonge" (Daniel 4,24)

-> Le Séfer Ahavat Shalom explique :
La tsédaka a le pouvoir de contribuer à racheter nos fautes.
En donnant la tsédaka, on peut repousser la midat hadin (la Rigueur Divine) et nos fautes ne pourront plus nous causer de tort.

Cependant, on ne peut donner à la tsédaka que les jours de la semaine, ne pouvant le faire à Shabbath. Par conséquent, il faut faire très attention à ne pas fauter pendant Shabbath, car si la midat hadin est éveillée contre nous, alors nous n'aurons pas le mérite de donner la tsédaka pour se protéger.

"La Torah est la lumière qui guide l'homme sur le chemin du retour pour expier ses fautes. Néanmoins, elle doit être précédée par des pensées de regret et de repentir.
Lorsqu'une personne étudie la Torah, elle attire la Chékhina sur elle.
Lorsqu'il est purifié de ses fautes, la Chékhina trouve en lui un trône digne sur lequel elle peut se reposer. De même qu'une personne a besoin d'une bonne chaise pour être à l'aise, de même la Torah a besoin d'un siège exempt de fautes pour que la Chékhina puisse s'y reposer.
Lorsqu'une personne est souillée par la faute, ni la Torah ni la Chékhina ne peuvent reposer sur elle, car chaque faute est comme une épine douloureuse.
C'est pourquoi une personne doit d'abord réparer ses fautes par la téchouva, afin de pouvoir s'appliquer à l'étude de la Torah".
[Chla haKadoch - Roch Hachana - hatsaot l'téchouva 7]

"Et le feu de l'autel brûlera dessus (l'autel). Et le Cohen se vêtira d'habit de lin ..." (Tsav 6,2-3)

-> "Et le feu de l'autel brûlera" (vé'éch amizbéa'h tokad bo) :
La Torah nous apprend [que lorsque la guéoula arrivera], la colère de D. s'enflammera et consumera tous ceux qui ont fait souffrir et éprouvé le peuple d'Israël.
... Le feu de l'autel rappelle les souffrances que les nations nous ont fait subir. De ce même feu, le Maître suprême (Hachem) qui est caché de tous, s'habillera de vengeance et vengera Son peuple.

-> "Et le Cohen se vêtira d'habits de lin" :
Le Cohen symbolise la bonté et la miséricorde. On nous apprend ainsi que même ces qualités qui représente habituellement le bien elles seront d'accord qu'il faut venger les souffrances que les nations ont fait subir au peuple juif.

[Ohr ha'Haïm haKadoch ]

"Le bitoul Torah est une faute grave, mais embarrasser un autre juif est bien pire.
Il est préférable d'être mévatel Torah (renoncer à de l'étude) plutôt que d'embarrasser un autre juif".
[ Maharcha - guémara Sanhédrin 11a ]

Etre réveillé à la téchouva par nos petits problèmes

+++ Etre réveillé à la téchouva par nos petits problèmes :

+ "Jusqu'où se situe la limite minimale de la souffrance (ta'hlit yissourim - litt. la quintessence d'une souffrance)? Quelle est la douleur minimale incluse dans la définition de la souffrance?
Même si quelqu'un met la main dans sa poche pour en sortir 3 pièces et qu'il n'en sort que 2 .. (cela est considéré comme de la souffrance)".  [guémara Arakhin 16b]

=> C'est difficile à comprendre. Comment un si petit désagrément comme le fait de devoir remettre la main dans sa poche pour en sortir une pièce de plus, peut-il être considéré comme une souffrance? Pourquoi nos Sages considère cela comme : "ta'hlit yissourim"?

Le Baal Chem Tov explique que le but d'une souffrance est d'inciter une personne à faire téchouva. Elle est censée réveiller une personne et l'amener à examiner ses voies afin qu'elle puisse les rectifier.
Cependant, Hachem ne veut pas causer beaucoup de douleur à une personne. C'est pourquoi Il envoie d'abord une petite gêne, comme le fait de ne pas trouver immédiatement la bonne somme d'argent dans sa poche. Si la personne prend cela à cœur et reconnaît qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence, elle reconnaîtra qu'il s'agit d'un signe d'Hachem lui indiquant qu'elle doit rectifier sa conduite.
Elle examinera ses actions passées, verra ce qui doit être corrigé et fera téchouva pour ses fautes passées.
Par conséquent, elle n'aura plus besoin de souffrir davantage, car la petite gêne a déjà rempli sa fonction.
Malheureusement, la plupart des gens ne prennent pas à cœur les petits désagréments comme celui-ci et ne les considèrent pas comme des signes pour faire téchouva. Ils pensent simplement qu'ils n'ont pas assez fouillé dans leur poche pour en sortir la bonne quantité de pièces (c'est la faute à pas de chance, mais pas à eux-même!).

"Chaque fois qu'une personne commet une faute, une force d'impureté est créée, qui s'accroît en fonction de la gravité de la faute.
Cette force crée une obstruction qui empêche le flux de la bénédiction d'Hachem de nous atteindre.
C'est comme si la source de la bénédiction avait été fermée derrière une porte verrouillée".
[Alchikh haKadoch - 'Houkar 20,10]

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-> Lorsque les juifs reçurent la Torah sur le mont Sinaï, toutes les futures âmes qui naîtraient un jour étaient présentes. Ils ont tous accepté la responsabilité mutuelle les uns envers les autres, afin que nous observions tous les mitsvot et que nous nous abstenions de fauter.
C'est pourquoi, chaque fois qu'une personne commet une faute, elle se rend coupable et cause du tort non seulement à son âme, mais aussi à la nation juive tout entière.
[...]

Lorsqu'un juif "achète" les marchandises que lui propose son yétser ara et tombe dans la faute, il se fait du tort à lui-même et à toute la nation juive.
[et inversement, à chaque mitsva nous amenons du bien sur nous-même et tous les juifs! ]

... Après que le yétser ara nous a poussé à fauter, il monte au Ciel pour porter des accusations contre l'ensemble de la nation juive sur la base des fautes de chaque individu.
Nous sommes tous responsables les uns des autres. Les fautes d'une seule personne peuvent entraîner des dégâts sur notre nation tout entière.
[d'où la nécessité de faire téchouva dès que possible, et de prier Hachem de nous aider à ne pas tomber dans la faute. ]

[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Ma'hsof haLavan - Kédochim ]

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-> Lorsqu'une personne commet une faute, elle attire les forces du mal sur elle, leur donnant le contrôle de sa vie.
La sitra a'hra (forces du mal/impureté) s'empare de ses mitsvot et se nourrit de leur pouvoir. [voir Séfer haLikoutim ]
Les kabbalistes (voir rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 1,1) écrivent que la vie de chaque juif dépend des mitsvot qu'il accomplit. Un juif qui n'a pas de mitsvot à son actif, ou qui a abandonné ses mitsvot à la sitra a'hra, n'a pas de force vitale dans laquelle puiser. Il peut encore marcher sur ses pieds, mais dans un sens spirituel, il est considéré comme mort, puisqu'il n'a pas de sainteté pour donner un sens à sa vie.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Lé'h Lé'ha) explique :
le yétser ara vole à une personne sa force vitale sacrée lorsqu'elle faute.
Cependant, lorsqu'on revient par la téchouva, on récupère cette force vitale (de sainteté) pour nous-même, grâce à laquelle on vivifie notre âme.

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-> Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch (Vayikra 5,21), il y a 3 mauvaises choses qu'une âme doit subir à cause de nos mauvaises actions :

1°/ l'âme s'obscurcit et perd sa valeur originelle, elle se diminue, se dévalue.

2°/ nos Sages de la Kabbale nous ont dévoilés que chaque âme juive reçoit son abondance spirituelle et matérielle des mondes supérieurs et sans cela elle n'a pas de vitalité.
Mais si elle a fauté, tel le vol ou autre escroquerie, et qu'elle s'est salie et souillée, cette abondance divine lui est coupée comme il est écrit : "cette âme sera retranchée" (Lé'h Lé'ha 17,14) = des forces de l'impureté s'emparent d'elle et de son abondance, et ces mauvaises créatures prennent profit de cette bonté (abondance divine).

3°/ il affaiblit toute l'assemblée, du fait que tout le peuple d'Israël est lié l'un envers l'autre, le mal que fait l'un, entraîne le mal sur son prochain.
Par contre, grâce aux hommes vaillants qui craignent D., et à leurs bonnes actions la paix, le bien et la vie prendront de l'ampleur sur le peuple de D.

La sainteté des synagogues

+ La sainteté des synagogues :

-> Les synagogues et les beit midrach dans lesquels nous prions et étudions la Torah sont des lieux de grande sainteté.
Nos Sages (guémara Méguila 29a) les appellent "mikdach mé'at" (un Beis Hamikdash à petite échelle).
Depuis la destruction du Temple, la Chékhina réside avec nous dans ces lieux saints.

Le Zohar (Raya Méhémna - Béchala'h II,59b) affirme que les synagogues doivent être construites avec beauté et splendeur, puisque chaque synagogue ici-bas sur terre a une synagogue correspondante dans les cieux en-Haut.

Le Choul'han Aroukh (OC 151:1) met en garde contre l'importance de préserver la dignité de nos synagogues : "Dans la synagogue et le beit midrach, on ne doit pas agir de manière frivole, en plaisantant et en bavardant paresseusement. Il est interdit d'y manger ou d'y boire, de s'y habiller ou de s'y prélasser. Il est interdit d'y entrer pour s'abriter du soleil ou de la pluie".

La sévérité du bavardage pendant la prière est connue, mais nous voyons ici, d'après le Choul'han Aroukh, qu'il est interdit de bavarder à la synagogue, même lorsque ce n'est pas l'heure de la prière. Il s'agit d'un affront à la sainteté de la synagogue, même si cela ne perturbe pas les prières.
Le Zohar (II,131b) dit de ceux qui bavardent à la synagogue : "Malheur à lui et malheur à son âme, car il agit comme s'il y avait une division dans les mondes supérieurs. Il s'éloigne de la émouna et n'a pas la crainte d'Hachem. Puisqu'il agit comme s'il n'y avait pas de D., il n'a pas de part en Hachem".

-> Le Avodat Israël (Avot chap.5) écrit :
"Une personne doit veiller à ne pas prononcer à la synagogue le moindre mot autre que la prière.
Lorsqu'une personne se livre à des plaisanteries à la synagogue, c'est comme si elle était en train de parler avec le roi et qu'elle se détournait du roi en disant : "Mon seigneur, le roi, je n'ai plus envie de vous parler. Je voudrais parler d'autres choses". (j'ai mieux à faire, plus important que vous! j'ai pas tant nécessaire que cela des prières, je gère tout seul, ...)
Ce faisant, elle repousse la présence de la Chékhina. Même si d'autres personnes à la synagogue prient avec kavana, leurs prières peuvent ne pas être acceptées à cause de sa faute de parler à la synagogue.
D'autant plus si elle parle pendant la répétition du 'hazan ou pendant la lecture de la Torah. Une personne doit écouter les paroles du 'hazan. Lorsque le chazan répète la Amida à haute voix, il est comme Moché se tenant sur le mont Sinaï et délivrant les mots d'Hachem aux Bné Israël (qui oserait alors parler à son voisin de choses futiles!)".

[on apprend de là qu'en parlant à la synagogue, non seulement on est un mauvais exemple (incitant autrui à faire de même), mais surtout on empêche la prière des autres membres d'être acceptée. Imaginons qu'après notre mort on nous accusera par exemple de meurtre, car par notre faute une prière de réfoua chéléma n'a pas été exaucée causant la mort d'autrui! ]

-> En raison de la grande sainteté d'une synagogue, la personne qui y entre doit cultiver un sentiment de crainte et de peur face à la majesté de la grandeur d'Hachem qui y réside. Cette situation est similaire à la crainte ressentie dans le Temple, où nos ancêtres pouvaient sentir la présence de la Chékhina qui y résidait.
[est-ce que nous nous comportons dans une synagogue de la même façon qu'on le ferait dans le Temple? ]

-> Le Arizal (chaar haKavanot - Béra'hot) écrit que lorsqu'une personne entre dans la synagogue, elle doit s'arrêter un instant près de l'entrée, pour montrer sa trépidation lorsqu'elle entre dans le palais du Roi. Reconnaître le caractère sacré de la synagogue et lui témoigner le respect qui convient permet à une personne de progresser vers la perfection et d'atteindre une sagesse plus profonde.
Nos Sages (guémara Sanhédrin 106b) nous disent que le roi David considérait A'hitofel comme son mentor, pour lui avoir enseigné la signification du verset "Vers la Maison de D., nous marcherons avec réguech" (Téhilim 55,15). Réguech signifie qu'une personne doit trembler d'émotion lorsqu'elle entre dans la "Maison de D.", l'endroit où nous nous réunissons pour Le prier.

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+ Les synagogues au Ciel :

-> En raison de la grande aura de sainteté qui repose sur une synagogue, elle doit être traitée avec la révérence appropriée en s'abstenant de toute plaisanterie inutile à l'intérieur.
Nos Sages écrivent longuement sur ce point, et le Zohar (Raya Méhémna Béchala'h II) ajoute que chaque synagogue ici-bas sur terre est reliée avec un lieu de sainteté correspondant, ou une "synagogue", là-Haut au Ciel.
Les synagogues de la terre tirent leur sainteté des lieux de sainteté du Ciel.

[ainsi une synagogue peut sembler être une simple pièce (plus ou moins bien décoré) ne nécessitant pas de se comporter avec une crainte particulière, mais en réalité cet endroit est en parallèle avec un même lieu au Ciel (où ce que nous faisons s'y reproduit!). D'une certaine façon en y manquant de respect, c'est comme si nous le faisions dans les plus hautes sphères spirituelles au Ciel, au plus proche du Trône d'Hachem.
C'est cela la réalité, le juif le plus simple peut sembler sur terre, mais en réalité il est dans les mondes les plus élevés, face à face avec Hachem! ]

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Vayétsé) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset du rêve de Yaakov : "Il rêva et vit une échelle dressée sur la terre et dont le sommet atteignait le ciel. Les anges de D. montaient et descendaient sur elle, et Hachem se tenait au-dessus d'elle" (Vayétsé 28,12-13).
Lorsque Yaakov se réveilla de son rêve, il réalisa que l'endroit où il avait dormi était le "Beit Elokim" (la Maison de D.).

Yaakov était en train de prévoir les synagogues que ses descendants construiraient.
Au-dessus de chaque synagogue sur terre, il a vu en parallèle un lieu de sainteté correspondant dans le Ciel.
L'échelle du rêve représente le lien entre les deux.
L'échelle se trouvait sur la terre, représentant la structure de la synagogue, qui est physique. Cependant, elle s'étendait jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, représentant le pouvoir des synagogues et des prières qui y sont prononcées d'atteindre les plus hauts sommets du Ciel.

Nous pouvons le voir dans la guématria du mot סלם (soulam - l'échelle), qui est le double de la gematria de היכל (hékhal - le sanctuaire). Cela représente les 2 sanctuaires qui sont parfaitement alignés l'un sur l'autre : l'un au Ciel et l'autre sur la terre.
Les anges montaient et descendaient sur cette échelle pour porter les prières des juifs jusqu'à notre Père céleste. Hachem se tenait au-dessus de l'échelle pour accepter nos prières avec bienveillance.

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-> La synagogue doit nous inspirer un sentiment de crainte et de peur d'une part, en raison de la sainteté de la Chékhina qui y réside. D'autre part, elle doit également nous inspirer un sentiment de joie, car nous reconnaissons le grand privilège que nous avons de pouvoir prier dans la maison de Hachem.
Nous devons reconnaître le grand privilège que nous avons de pouvoir nous asseoir dans la maison d'Hachem.
Dans le monde à Venir, il existe également des lieux saints qui correspondent aux synagogues et aux lieux d'étude (baté midrach) de la Torah dans ce monde.
Ceux qui ont passé leur temps dans les synagogue et les lieux d'étude de ce monde, et qui se sont fiés à Hachem pour assurer leur subsistance, devraient se réjouir de savoir que par ce mérite, ils s'assiéront également dans les saints synagogues et lieux d'étude du monde à Venir.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Vayé'hi) écrit qu'Hachem a choisi les juifs parmi les nations afin que nous nous appliquions à l'étude de Sa Torah et que nous nous levions tôt pour nous rendre dans les synagogues et lieux d'étude, comme nous le disons à la prière : "Quelle chance nous avons, et quelle est la valeur de notre part! Nous avons la chance de venir matin et soir dans les synagues et les baté midrach" (achrénou oumatov 'helkénou ...).

Si le seul et constant désir d'une personne est de s'asseoir dans ces lieux saints, de prier et d'étudier la Torah, et qu'elle le fait chaque fois qu'elle en a l'occasion, elle méritera de jouir du Gan Eden "inférieur et supérieur", qui sont les synagogues et les baté midrach du monde à Venir.
Cette récompense est mesure pour mesure. De même qu'on aura placé notre confiance en Hachem et qu'on se sera détourné de la recherche de gains matériels afin de pouvoir consacrer son temps à la Torah et à la prière dans ce monde, de même on méritera de s'asseoir dans la Maison d'Hachem dans le monde à Venir.

[d'une certaine façon, plus nous témoignons du respecter et de l'importance à une synagogue (ex: en n'y parlant pas pour rien, en y allant, ...), alors plus nous aurons l'opportunité d'y aller dans ces lieux de grande sainteté pour l'éternité du monde à Venir.
En un sens, plus nous les respectons et en profitons dans ce monde, plus elles nous témoignerons du respect et des avantages après notre mort! ]

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+ La Présence Divine (Chékhina) réside dans une synagogue :

-> "Nous marcherons avec émotion vers la Maison de D." (Téhilim 55,15).
Cela fait référence à l'intensité de l'émotion que le roi David a ressentie lorsqu'il a pensé à l'immense privilège d'entrer dans la Maison de D., où réside la Chékhina.

De même, Yaakov a dit : "Comme cet endroit est impressionnant. Ce n'est rien d'autre que la Maison de D." (Vayétsé 28,17). Il a senti la sainteté qui repose sur la Maison de D. (toute synagogue) et a reconnu l'obligation qui en découle de la traiter avec la dignité appropriée. C'est pourquoi il dit : "En effet, Hachem est en ce lieu, et je ne le savais pas" (v.28,16). Rachi explique que s'il l'avait su, il ne se serait pas couché à l'endroit où le Temple allait être construit. Le même respect doit être accordé à tous les lieux où la Chékhina où Hachem réside, y compris les synagogues dans lesquelles nous prions.

Nous pouvons ainsi mieux comprendre les paroles du roi David : "Et moi, dans Ta grande bonté, j'entrerai dans Ta maison et je me prosternerai devant Ton saint sanctuaire, dans l'admiration devant Toi" (Téhilim 5,8). Le roi David reconnaît le privilège et la bonté Divine qu'implique le fait d'entrer dans la Maison de D. avec une dignité appropriée.
Le mérite de pouvoir entrer dans le saint sanctuaire où réside la Chékhina implique de la bonté. C'est pourquoi il prit soin de la traiter avec la crainte et la dignité qui s'imposent. Dès son entrée, il ne s'est pas permis d'oublier son obligation de "s'incliner devant Ton saint sanctuaire, dans la crainte de Toi".
[selon le Arizal, avant de rentrer dans une synagogue nous devons nous arrêter pour se rappeler que la Chékhina y réside fortement. ]

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+ Téchouva & prier à la synagogue :

-> Les prières du baal téchouva sont particulièrement importantes, car elles servent à expier ses fautes.
La première chose à faire, et la plus importante, est de préserver la sainteté de la maison d'Hachem, qui est la synagogue dans laquelle nous faisons la prière.
Ensuite, un baal téchouva doit veiller tout particulièrement à se rendre à la synagogue chaque matin et chaque soir, car le tikoun (réparation) de la prière pour expier les fautes est encore plus grand que celui des korbanot (sacrifices).
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haTéchouva 11]

Le pouvoir de répondre Amen au kadich

+ Le pouvoir de répondre Amen au kadich :

En introduction, on peut peut citer la grandeur de répondre Amen, et la gravité de ne pas le faire.

-> Le Zohar (III,285b) affirme :
"Lorsque les Bné Israël sur terre répondent Amen et concentrent correctement leur cœur, de nombreuses portes de bénédiction s'ouvrent pour eux dans les Cieux. Les bienfaits sont nombreux dans tous les mondes. Une grande joie les envahit tous.
Tout cela est dû aux juifs, qui en sont récompensés dans ce monde et dans l'autre."

-> Ailleurs, le Zohar (286a) met en garde :
"Dans ce lieu du Guéhinam descendent tous ceux qui ont méprisé de répondre Amen, en raison des nombreux 'Amen' qu'ils ont manqués.
Comme ils ont négligé de répondre Amen, ils sont jugés dans le Guéhinam, descendant dans la chambre la plus basse d'où il n'y a pas d'issue. Ils sont perdus et ne remonteront jamais de là, comme il est écrit : 'Comme le nuage se disperse et disparaît, ainsi descend-il dans l'abîme et n'y remonte-t-il pas' (Iyov 7,9)".

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+ Annuler les jugements sévères :

-> Lorsque le Kadich est récité par un minyan, les portes du Ciel s'ouvrent et une abondance de bénédictions descend des mondes les plus élevés du Ciel, à l'humanité sur la Terre, et en particulier aux juifs.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Chaaré Téchouva 22) écrit qu'une indication à cela peut être trouvée dans le verset : "Je Te remercie, car j'ai été affligé, et Tu as été mon salut" (odé'ha ki anitani vatéhi li lichoua - Téhilim 118,21).
Le mot "anitani" (עֲנִיתָנִי) signifie également : répondre, de sorte que nous pouvons interpréter ce verset comme signifiant : "Depuis que j'ai répondu (Amen au Kadich), Tu as été mon salut" = lorsque nous répondons Amen au Kadich, Hachem sauve le peuple juif en déchirant les décrets sévères qui ont été adoptés à notre encontre.

"Je Te remercie, Hachem" (odé'ha ki anitani), de m'avoir accordé le don de pouvoir répondre au Kadich.
"Tu as été mon salut" (vatéhi li lichoua) = puisque ce don est la clé de mon salut contre les décrets sévères.

-> Lorsque nous écrivons pleinement les lettres de Kadich (קדיש), on a : קוף דלת יוד שין, ce qui a une guématria de 1 000, la même que la phrase : "Avec Amen, un décret sévère de 70 ans est renversé" (béAmen ou yévatel din achiv'im chana - באמן הוא יבטל דין השבעים שנה).
Le mérite de réciter le Kadich et de répondre Amen est si grand qu'il peut annuler une sentence de punition à vie.

[ selon la guémara (Shabbath 119b), celui qui répond au kaddich de toutes ses forces a un mérite immense qui lui ouvre les portes du Gan Eden. Et même s'il était décrété sur lui 70 ans de souffrances et de mauvais décrets, il peut ainsi les annuler. ]

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-> Les sommets de sainteté que l'on peut atteindre en répondant Amen sont illustrés par le verset : "Ils regarderont vers Lui et brilleront, et leur visage ne sera pas couvert de honte" (ibitou élav vénaarou ouféné'ém al yé'héparou - Téhilim 34,6).

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 34) explique :
"Ils regardent vers Lui et brillent" (ibitou élav vénaarou) = il s'agit des personnes qui prêtent attention à la récitation du Kaddish, afin de pouvoir répondre à Amen avec kavana. Ils mériteront de briller de gloire dans le monde à venir.
"Leur visage ne sera pas honteux" = par opposition à ceux qui n'ont pas répondu Amen au Kadich. Ils doivent revenir à la téchouva, de peur d'avoir honte dans le monde à venir.

De même, le Arizal (Pri Ets 'Haïm - chaar hakavanot) enseigne que si une personne agit comme si elle était muette, en ne répondant pas à Amen, elle en aura honte dans le monde à venir.

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-> Répondre Amen est un mérite en soi, mais la manière dont une personne répond à Amen peut ajouter à ce mérite de manière incommensurable.
Nos Sages (Shabbath 119b) nous disent que si une personne répond Amen [au kadich] de toutes ses forces, c'est-à-dire d'une voix forte et avec toute sa kavana, alors même si un décret de 70 ans d'épreuves a été pris à son encontre, il est annulé et déchiré.
Même si une personne a été inscrite dans le livre des réchaïm, elle peut être retirée et réinscrite dans le livre des justes, grâce au mérite de répondre Amen de toutes ses forces.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 34) ajoute :
Même une personne qui n'a pas de Torah et de mitsvot à son actif, si elle appelle simplement Hachem en répondant Amen [au kadich] de toutes ses forces, alors Hachem répondra à son appel et la bénira par une abondance spirituelle et matérielle.
De plus, même si un décret d'épreuves lui a été imposé par le Ciel, l'obligeant à endurer des souffrances dans ce monde ou dans l'autre, ce décret sera annulé par le mérite de la réponse à Amen.

Cependant, répondre à Amen ne peut effacer les fautes d'une personne si elle continue à les commettre. Cela n'est efficace qu'en complément d'une téchouva sincère.

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-> Selon rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun hatéchouva 30), lorsqu'on répond : "Amen, yéhé Shémé rabba", il faut prononcer chaque mot avec soin, sans en bafouer une seule lettre et sans se laisser distraire par des pensées parasites.
Les 28 mots de "yéhé Shémé rabba" à bé'alma (qui conclut le demi-Kadich) correspondent aux 28 lettres du premier verset de Bereishis.
28 est la guématria de כח (koa'h), qui signifie force. Hachem a accordé le grand pouvoir du Kadich aux juifs. Il a parlé de cette force aux juifs, la cachant à toutes les autres nations.
Le Kadich est composé de 42 mots, en parallèle avec le Nom d'Hachem de 42 lettres, avec lequel les autres nations n'ont aucun lien. (voir Arizal - chaar hakavanot - drouché haKadich 1)

Les 42 mots du Kadich sont divisés en deux sections : 14 jusqu'à yéhé Shémé rabba, et 28 de yéhé Shémé rabba jusqu'à la fin.
Les 14 mots correspondent à la guématria de יד (yad - main) et les 28 mots à la guématrie de כח (force), pour nous enseigner que chaque juif a la force en main pour sanctifier le Nom d'Hachem, répandre la sainteté dans les Cieux et sur la Terre, et élever la Chékhina en récitant le Kadich et en répondant aux yéhé Shémé rabba.

En récitant les 42 mots du Kadich, nous renforçons les forces de la sainteté. Cela attire à son tour une grande quantité de force sainte sur nos propres âmes.

Le verset dit : "Car il n'y a pas d'actes à accomplir dans l'abîme (chéol) vers lequel vous vous dirigez" (Kohélét 9,10). Cela nous apprend qu'en récitant les 42 mots du Kadich, l'âme est sauvée de l'abîme du Guéhinam (le chéol).
La purification que le Guéhinam est censé apporter devient inutile lorsqu'une personne s'est déjà élevée de son vivant en récitant le Kadich et en répondant correctement à Amen.

Nous disons (Haazinou 32,3) :
"ki chem Hachem ékra" (lorsque j'invoque le nom d'Hachem) = il s'agit de la récitation du Kadich
"avou kodél l'Elokénou" (attribuez de la grandeur à notre D.) = il s'agit de répondre Amen au Kadich, ce qui donne du pouvoir à la Chékhina.

Les premières lettres de "kodel l'Elokénou" (גֹדֶל לֵאלֹהֵינוּ) ont une guématria de : 33.
Il s'agit des 28 mots de la 2e partie du Kadich, plus les 5 fois où l'on répond Amen.
En récitant le Kadich et en répondant Amen, nous révélons la grandeur d'Hachem dans le monde, apportant la perfection au Ciel et à la Terre.

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-> Le kadich offre une occasion unique de s'améliorer pour le baal téchouva qui cherche à corriger son passé et à se rapprocher de son Créateur. Il ouvre les portes du Ciel par lesquelles sa téchouva est acceptée.
Nos Sages (Shabbath 119a) nous disent que si une personne répond Amen de toutes ses forces, les portes du Ciel s'ouvrent devant elle et tous les jugements sévères à son encontre sont annulés.
Il est clair qu'il ne s'agit pas d'une personne qui continue sur la voie de la faute qui a entraîné ces jugements en premier lieu. Nos Sages font plutôt référence à une personne qui s'est repentie de son comportement pécheur et qui frappe aux portes de la téchouva.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Chaaré téchouva 22) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "zé achaar l'Hachem tsadikim yavo'ou vo" (c'est la porte d'Hachem, les justes la franchiront - Téhilim 118,20).
Le pouvoir du kadich peut ouvrir les portes de la téchouva et renverser les jugements sévères qui ont été prononcés à l'encontre d'une personne pour ses fautes.
"C'est la porte d'Hachem", mais pas pour ceux qui continuent dans leur mauvaises actions. Seuls les "justes" qui sont revenus à la téchouva "la franchiront" en répondant "Amen".

Un autre indice peut être trouvé dans le mot תשובה (téchouva) qui peut être lu comme un acronyme de : "Fais attention (à ne pas pécher à nouveau) et dis le Kadich avec une kavana complète " (tichamèr vétomar akadich békavana chéléma).

Le fait de répondre Amen a également le pouvoir de guérir les fautes de la brit. Cependant, cela aussi nécessite du faire une téchouva sur cette faute ...
Quelqu'un qui a souillé sa brit, s'il garde sa brit à partir de maintenant (suite à sa téchouva), alors il peut être transformé en tsadik par le mérite de répondre Amen comme il le faut.

Une autre indication à ce sujet se trouve dans le mot אמן (amen), dont l'acronyme est : אות מילה נתקן (ot mila nitékan - le signe de la brit est réparé).
De plus, la guématria de הברית (haBrit) a la même guématria que תענה אמן (taané Amen - répondre Amen - après avoir ajouté 1 du kollel). Cela aussi nous enseigne que les fautes de la brit peuvent être corrigés par la téchouva en répondant correctement Amen.

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+ Faire taire les Accusateurs avec Amen :

-> Répondre Amen procure un grand avantage spirituel non seulement à la personne qui le récite, mais aussi à la nation juive tout entière.
Le fait de répondre Amen fait taire les Accusateurs qui parlent contre le peuple juif devant la Cour céleste, et affaiblit la capacité du yétser ara à entraîner le peuple juif dans la faute.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Chaaré téchouva 22) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "ouva léTsion goél oul'chavé pécha béYaakov néoum Hachem" (il viendra en rédempteur pour Sion et pour les fauteurs repentants de Yaakov ; telle est la promesse d'Hachem - Yéchayahou 59,20).
Les lettres de נְאֻם (néoum) peuvent être réarrangées pour former : אמן (Amen).
Lorsque le peuple juif revient à la téchouva, le catalyseur de la venue de machia'h sera de répondre correctement Amen. Grâce aux mérites combinés de la téchouva et du fait de répondre Amen, le peuple juif deviendra digne de la guéoula.
[...]

En répondant Amen, nous sommes transformés en tsadikim et devenons dignes d'hériter de la terre de la vie éternelle.

De plus, le fait de répondre Amen sert à briser le pouvoir du yétser ara sur le peuple juif et à faire taire les accusations de Satan à notre encontre.

-> Ailleurs, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Chaaré Aroukha - 'hét) enseigne :
Le fait de répondre Amen apporte le feu et la destruction sur les forces du mal, les rendant incapables de se lever à nouveau pour nous nuire. Répondre Amen au Kadich a le plus grand pouvoir à cet égard, brisant les chaînes d'acier avec lesquelles le yétser ara entraîne les gens dans la faute (Zohar II,129b).