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La création témoigne de son Créateur

+ La création témoigne de son Créateur :

-> Vous avez demandé quel est le [meilleur] séfer (livre) sur la émouna.
Chaque arbre que vous regardez est essentiellement un séfer sur la émouna.
Les arbres poussent-ils tout seuls? Chaque arbre est une création!
Il en va de même pour chaque fleur, sans parler des étoiles, du soleil et de la lune.

Le 'Hafets 'Haïm écrit à la fin du Sefer Chemirat haLachon qu'il existe une mitsva de méditer sur la création : "Levez les yeux en haut et voyez Qui a créé cela" (Yéchayahou 40,26).
Et puisqu'il s'agit d'une mitsva, il faut l'accomplir chaque jour avant même d'aller manger ; prendre quelques instants pour se lever et contempler la Création.
Combien d'émouna peut-on acquérir en faisant simplement cela chaque jour.
[rav Shlomo Wolbe - Igrot ouMikhtavim I, N°5]

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-> "Certains affirment que le monde est apparu par hasard, sans Créateur. Je ne comprends pas comment une telle idée peut venir à l'esprit de quelqu'un.
Si quelqu'un suggérait que le moulin à eau qui irrigue un champ particulier a été construit entièrement par lui-même, sans l'intervention d'un artisan, il serait considéré comme stupide et ignorant ...
On sait que les choses qui sont façonnées sans aucune réflexion ne présentent pas de signes de conception intelligente. Après tout, si l'on verse au hasard de l'encre sur une feuille blanche, il est inconcevable qu'elle puisse former des mots intelligents.
Si quelqu'un présentait une écriture lisible et prétendait qu'elle n'est que le résultat d'un encrier déversé au hasard sur le papier, il serait immédiatement discrédité.
['Hovot haLévavot - Shaar Hayi'houd 6]

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-> "En y réfléchissant, on s'aperçoit que la conviction qu'Hachem a créé le monde est évidente pour toute personne pensante qui n'est pas complètement folle ; cette prise de conscience n'exige aucune sagesse philosophique ...
Comment une personne un tant soit peu intelligente peut-elle suggérer que toute la création a surgi d'elle-même? Chaque pas que l'on fait donne une nouvelle indication d'une sagesse et d'une profondeur incalculables. Quelle merveilleuse intelligence entre dans la construction du corps humain et dans l'agencement de ses membres et de ses capacités. D'innombrables médecins et chirurgiens ont témoigné de cette réalité. Il est inconcevable de suggérer qu'une machine aussi impressionnante puisse se développer d'elle-même. Si quelqu'un suggérait qu'une simple montre-bracelet avait été [intégralement fabriquée par ses propres moyens, il serait taxé de délirant.

Imaginez un bébé doté d'une intelligence d'adulte dès sa naissance. L'étonnement de ce bébé lorsqu'il découvrirait le vaste univers pour la première fois serait tout simplement indescriptible.
Si nous demandions à cette personne de réfléchir à la question de savoir si ce monde s'est simplement développé de lui-même ou s'il a nécessairement été formé par un Créateur, sa réponse immédiate et définitive serait que c'est l'œuvre d'une sagesse merveilleuse et d'une puissance supérieure, comme l'expriment les versets : "Les Cieux racontent la gloire d'Hachem" (Téhilim 19,2), et "De ma chair je vois D." (Iyov 19,26)."
[rav El'hanan Wasserman - Kovets Maamarim 61]

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-> Rabbi Elazar bar Zimra dit : "Si tous les citoyens du monde se réunissaient pour créer un seul moucheron, ils seraient incapables de lui insuffler une néchama (âme)".
[midrach Béréchit rabba 39]

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-> Certains pensent que la foi simple (émouna péchouta) consiste à croire ce que l'on nous dit sans chercher à savoir. À mon avis, c'est une erreur. Celui qui croit simplement ce qu'on lui dit, à la manière de "un fou croit tout" (Michlé 14,15), est vraiment fou.
Emouna péchouta signifie croire à un niveau basique ce que l'on voit devant soi.
Supposons qu'une personne voit un toit. Maintenant, il peut être assailli par le doute : "Peut-être que je rêve ... peut-être qu'il n'y a pas de toit du tout ... peut-être ... peut-être ..." C'est absurde. Il doit croire que ce qu'il voit de ses propres yeux est bel et bien vrai.

Hachem est visible partout. Qui d'autre aurait pu tout créer? Qui nous soutient? Qui nous donne la force? Tout cela nous est donné par Hachem.
Emouna péchouta signifie reconnaître des réalités qui sont aussi claires que le jour.Emouna péchouta signifie ne pas être un imbécile!
[rav Shimshon Pinkous - Néfech Shimshon - Shaaré Emouna - p. 92]

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-> "Et quel est le chemin le chemin pour aimer Hachem et Le craindre?
Lorsqu'une personne contemple Son œuvre et Ses grandes et merveilleuses créations, et qu'elle voit la sagesse infinie et incalculable qu'elles contiennent, elle en vient immédiatement à L'aimer, à Le louer et à Le glorifier"
[Rambam - Hilkhot Yessodé HaTorah 3,2]

-> Le 'Hovot haLévavot écrit longuement sur ce sujet, principalement dans Chaar haBé'hina, où il décrit l'obligation d'utiliser nos observations du monde qui nous entoure pour identifier et réfléchir, dans la mesure de nos capacités, à la noblesse d'Hachem et à Sa grande bonté.
Il écrit que le sujet le plus pertinent et le plus pratique à étudier pour discerner les merveilles de la Création et de la bonté d'Hachem est le corps humain, qui est lui-même un "monde miniature" autonome.

-> Le Smag (Ase'in 3) écrit à propos de la mitsva d'aimer Hachem, affirmant que l'on doit fixer son esprit sur les nombreuses bontés d'Hachem depuis le moment même de sa création. Le Smag énumère les membres externes et les organes internes du corps humain, illustrant à quelle ils sont une manifestation de la bonté d'Hachem.
Chaque membre, chaque os, chaque tendon et toute la chair du corps humain ont été façonnés avec une profonde sophistication et une merveilleuse sagesse, et tout cela a été fait pour le bénéfice ultime de l'homme, comme il est dit : "Tu les as tous créés avec sagesse" (Téhilim 14,24). Nous faisons également référence à cette réalité dans la bénédiction d'acher yatsar : "Tu as façonné l'homme avec sagesse".
Ce n'est que la régularité avec laquelle nous observons ces merveilles qui nous incite à les considérer comme naturelles et banales.

+ Selon le rav 'Haïm Soloveitchik, l'obligation de la émouna commence au point où la connaissance et la compréhension s'arrêtent. L'intellect humain est fini, limité par le temps et l'espace. Ce qui transcende le temps et l'espace échappe à l'esprit humain. La réalité ultime d'Hachem est au-delà du temps et de l'espace, et ne peut donc pas être perçue par l'intellect de l'homme.
C'est là que repose l'obligation de la émouna.
[rav Eliézer Ména'hem Sha'h - Avi Ezri - Hilkhot Téchouva 5,5]

La émouna est inhérente en chaque juif

+ La émouna est inhérente en chaque juif :

-> "Il est clair que dès le moment de la naissance, dans chaque situation et chaque cas, sans aucun effort ni considération, une personne est dotée d'une foi totale et pure en Hachem.
C'est la vitalité et la fonction premières du voyage de l'âme dans ce monde, et la base de son anticipation du monde à venir. Il est dans la nature de l'âme de croire, de sentir et de reconnaître son Créateur.
Tout comme le corps a une nature physique, l'âme a une nature spirituelle.
C'est ce que s'écrie le prophète Yéchayahou (7,3) : "Le bœuf connaît son propriétaire et l'âne l'auge de son maître".
Hachem instille dans la nature de chaque créature vivante la capacité de reconnaître son maître ; à plus forte raison, il est logique que la nature spirituelle d'une âme élevée lui permette de reconnaître et de connaître son maître ...

Nous pouvons également déduire logiquement d'un kal va'homer : Hachem a imprégné la nature de l'humanité de la capacité d'un fils à reconnaître instinctivement et à sentir l'attachement à son père.
À plus forte raison, l'âme de cet homme doit-elle être capable de reconnaître Hachem, au sujet duquel la Torah écrit : "Hachem Elokim forma l'homme de la poussière du sol et lui insuffla dans les narines l'âme de la vie" (Béréchit 2,7) .
Nos Sages ajoutent (Zohar, cité par le Ramban) : "Celui qui souffle, souffle de l'intérieur". Il est donc impossible de conclure qu'un juif, qualifié d'enfant d'Hachem, ne sentirait pas de manière innée son Père céleste et ne s'identifierait pas à lui."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou 3:292]

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-> "La émouna est une expression délicate et sensible de l'âme.
Celui qui est en harmonie avec son âme, qui est en paix et libre de tout désir physique, est stupéfait lorsqu'il observe la hauteur des cieux et les profondeurs de la terre. Il est stupéfait par un monde qui lui apparaît comme une énigme. Cette énigme mystérieuse et extraordinaire consume son cœur et son esprit, le vide et le laisse hébété d'émerveillement.
La totalité de son intérêt et de sa concentration est investie dans la résolution de cette énigme et son âme aspire à une réponse, une réponse pour laquelle il marcherait volontiers à travers le feu et l'eau.
À quoi lui sert la vie si la douceur de cette même vie lui est totalement cachée? Son âme est empêtrée dans un cycle sans fin de deuil et d'aspiration à comprendre ce secret et sa source, mais il reste caché et insaisissable ...
C'est l'une des nombreuses capacités cachées qu'Hachem a implantées dans l'âme de l'homme. Cette capacité témoigne" du lien unique entre l'homme et le Créateur, et du but de sa création, qui est de servir son Créateur et de s'attacher à Lui."
['Hazon Ich - début de Emouna OuBita'hon]

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-> Le 'Hazon Ich poursuit dans cette même veine :
"Lorsqu'une personne parvient à saisir intellectuellement la réalité de l'existence d'Hachem, elle est immédiatement remplie d'une joie illimitée ; son âme devient une source de douceur pour elle, car son intellect et son imagination sont fusionnés dans leur perception d'Hachem.
Tous les plaisirs physiques s'évaporent : son âme délicate s'élève vers le ciel, enveloppée de sainteté, comme si elle était entièrement séparée de son corps physique humble et vide.
Lorsque l'homme atteint ces sommets de sainteté, un nouveau monde se révèle à lui, car il est possible, même dans ce monde, de s'élever fugitivement au niveau des anges et de se prélasser dans une sainteté rayonnante.
Tous les plaisirs du monde ne seront rien face à l'attachement de l'homme à son Créateur".

-> Il convient de noter que le 'Hazon Ich lui-même vivait selon ces idéaux. Dans Maassé Ich (6,p.14), le rav Shmouel Wosner partage les souvenirs personnels suivants : "Une fois, j'ai rendu visite au 'Hazon Ich au début de la nuit et il était assis dans la cour et regardait attentivement les étoiles. Il était dans un état d'émerveillement et d'attachement [à Hachem] ; d'abondantes larmes coulaient de ses yeux, et il ne remarqua pas que nous étions là pendant un certain temps."
Un épisode similaire est relaté dans le Maassé Ich (2,p.159) : "Une fois, [le 'Hazon Ich] étudiait une fleur. Il était tellement absorbé par l'étude de la fleur qu'il demanda à ce qu'elle soit retirée de la pièce parce qu'il s'était presque évanoui d'émotion devant l'extraordinaire création d'Hachem".

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-> Le rav Aryeh Gibber enseigne :
Les sources ci-dessus nous enseignent que la émouna est un trait spirituel naturel et inné qui existe chez un juif dès le moment de sa naissance.
[...]
Au cœur de chaque juif se trouve une émouna profonde et innée en Hachem.
Tragiquement, des années remplies de distractions sans fin et de désirs incontrôlés dissimulent et atténuent la braise de cette émouna.
Dans les moments de difficultés, de peur, cependant, le tumulte de la vie quotidienne et l'attrait de la tentation s'éloignent, et la lumière permanente de la émouna cachée se répand.
La source de clarté dans ces moments de danger est cette même émouna qui était présente, bien que cachée, depuis le début.

Cette idée nous aide à comprendre un autre phénomène. Il n'est pas rare que des juifs qui ont vécu leur vie comme des fauteurs impénitents, loin de toute observance religieuse, atteignent néanmoins des sommets spirituels impressionnants lorsqu'ils sont confrontés à l'ultime défi lancé à leur foi.
Tout au long de notre histoire, des juifs ont donné leur vie al kidouch Hashem alors qu'ils n'avaient que peu ou pas d'attachement à leur héritage. Cette transformation soudaine semble illogique ; comment peut-on mettre de côté toute une vie d'apathie et atteindre instantanément des sommets aussi élevés de émouna?
Mais bien sûr, l'étincelle de la émouna a toujours existé, même si elle a été enterrée par des années d'abandon. Le moment de crise n'a servi qu'à dévoiler une lumière vacillante de la émouna qui ne s'est jamais éteinte.
Face à l'épreuve ultime, cette étincelle s'est transformée en une flamme ardente, produisant une parfaite clarté de foi et une volonté instinctive de faire le sacrifice ultime al kidouch Hachem.

-> Le rav Tsadok haCohen (Makhchavot 'Harouts - 9, Ou'té'hilat) écrit :
"L'âme de chaque juif est imprégnée d'une émouna invincible. Même les fauteurs d'Israel qui ont accumulé de nombreuses fautes graves conservent cette foi au plus profond de leur cœur.
En fait, on sait que de nombreux fauteurs ont donné leur vie pour sanctifier le nom d'Hachem.
Même celui qui n'a jamais songé à se repentir et qui a abandonné sa religion par dépit, s'il était informé de l'arrivée de machia'h, il y croirait sans aucun doute de tout son cœur et reviendrait avec un repentir complet et sincère.
Et même les hérétiques qui ne reviendraient pas en se basant uniquement sur les rapports de l'arrivée de machia'h, lorsque le grand shofar retentira, annonçant la rédemption, même les âmes perdues et privées de leurs droits frémiront et se repentiront.
À ce moment-là, aucune âme ne sera laissée en arrière, car même celles qui ont été incorporées parmi les nations du monde reviendront".

-> Comment expliquer que nos grands rabbanim parvenaient à inspirer de grands fauteurs, les poussant sur le chemin de la téchouva?
Alimentés par un grand amour pour un autre juif et une préoccupation dévorante pour les autres, nos grands Sages ont été capables de se connecter à ce point vierge de pure émouna enfoui sous tant de couches d'hérésie et de péchés. Une fois que les flammes de ce feu dormant sont attisées, une transformation radicale peut se produire.

-> Il est écrit dans le Tanya (1,18) :
"C'est pourquoi même les moins méritants, et même les pécheurs, sacrifieront le plus souvent leur vie pour la sainteté du nom d'Hachem et endureront de dures souffrances plutôt que de renier le D. unique, même s'ils sont rustres, incultes et ignorants de la grandeur d'Hachem.
Quelle que soit la connaissance qu'ils possèdent, ils ne l'approfondissent pas du tout. Ainsi, ils ne renoncent pas à leur vie en raison d'une connaissance ou d'une contemplation d'Hachem. C'est plutôt sans aucune connaissance ou réflexion, comme s'il était tout simplement impossible de renoncer à l'unique D., sans aucune raison".

L’évolution de la conscience d’Hachem (émouna) de nos jours

+++ L'évolution de la conscience d'Hachem (émouna) de nos jours :

+ "Je peux témoigner que jusqu'à il y a 40 ans [ces mots ont été écrits au début du 20e siècle], il n'y avait pas de parfum d'hérésie (apikorsout), même parmi les ignorants et même parmi les fauteurs.
Beaucoup de gens succombaient à la faute, mais la émouna était ancrée en chacun d'eux. Même les ignorants étaient croyants. Et ne croyez pas qu'il s'agissait de "simples" croyants ; leur émouna était forte!
La émouna était sur les lèvres des jeunes et des vieux. Il y avait des fauteurs avérés qui ne craignaient pas le Ciel, mais leur émouna ne faiblissait pas.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar 2,29 ]

-> Le rav Shimshon Pinkous (Si'hot Pessa'h) écrit :
"C'est là que réside la différence essentielle entre notre génération et celles qui l'ont précédée.
Il y a 300 ans, et même 200 ou 100 ans, chaque juif, même le plus simple d'entre eux, avait une mère et une grand-mère qui vivaient et respiraient la conscience constante d'Hachem. Le sentiment dominant était qu'Hachem était une présence vivante dans la maison, aussi réelle et tangible que n'importe quel autre membre de la famille.
Cette réalité imprégnait toute la journée et influençait toutes les activités. Telle était l'image d'un vrai juif!

De nos jours, le judaïsme a évolué de façon remarquable, par exemple dans l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot : les tefilin, les arbaa minim et les matsot que nous utilisons aujourd'hui présentent des exigences et des avantages bien supérieurs à ceux des générations précédentes.
Cependant, tragiquement, cette marque du judaïsme manque littéralement à Hachem. Nous ne ressentons pas la réalité de la présence d'Hachem.
Je ne dénigre pas, les développements extraordinaires que nous avons connus à notre époque. Mais en même temps, nous devons nous efforcer de donner vie à la réalité de l'existence d'Hachem. Tout comme nous disons "Bonjour" à un ami, nous disons "Modé ani léfané'ha" à Hachem chaque matin, non pas comme une simple expression ou une idée théorique, mais parce que nous reconnaissons la simple réalité : Hachem nous a rendu notre âme ce matin, et nous Le remercions de nous avoir à nouveau accordé le don de la vie."

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-> Il existe un concept général de déclin spirituel inévitable des générations (yéridat hadorot) qui se produit avec le passage du temps. Toutefois, dans le domaine de l'émouna, le rythme du déclin à notre époque semble plus rapide et plus précipité que celui des générations précédentes.

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-> Le rav Aryeh Gibber enseigne :
1°/ Dans l'économie :
Au cours des siècles passés, l'agriculture a dominé l'économie mondiale. La grande majorité des gens gagnaient leur vie et leur subsistance dans l'agriculture ou dans des domaines connexes.
Si, pour une raison quelconque, la récolte d'un agriculteur n'était pas fructueuse au cours d'une saison donnée, il pouvait très bien ne pas avoir de nourriture à mettre sur la table cette année-là.
La viabilité économique dépendait en grande partie de facteurs qui échappaient manifestement au contrôle de l'homme, tels que les pluies, le vent, le climat, ...
La domination totale d'Hachem dans ces domaines était évidente et transparente. Les parents vivait avec cette réalité, et par conséquent, les enfants ont grandi en entendant constamment que leur alimentation et leur prospérité dépendaient totalement d'Hachem.
Il n'est pas étonnant que la conscience forte et concrète d'Hachem ait été tissée dans le tissu de la vie familiale. [notre subsistance, notre vie, dépend de Lui! ]

De nos jours, la grande majorité de la population mondiale n'est pas engagée dans l'agriculture. Notre subsistance et notre prospérité quotidiennes ne sont presque pas affectées par le climat et les conditions agricoles ; si les produits ne peuvent pas être importés d'un endroit, ils sont simplement et rapidement importés d'un autre.
Perdue dans cette vague d'abondance, nous n'avons plus une tendance réfléchie de se tourner vers le Ciel pour notre subsistance ; en perdant notre lien quotidien avec la terre, nous avons perdu une partie de notre lien quotidien avec Hachem.

2°/ La médecine :
Dans les générations passées, la capacité de l'humanité à exercer une influence sur les questions de santé et de bien-être était très limitée. La plus petite maladie pouvait se transformer en maladie mortelle, et ni les médecins ni la médecine ne pouvaient apporter grand-chose.
Il existait une conscience forte et omniprésente du fait que les questions de santé et de guérison relevaient uniquement et entièrement d'Hachem. Il était donc naturel de se tourner constamment vers Hachem, et Sa présence était une réalité de la vie dans chaque foyer.

À l'époque contemporaine, nous avons assisté à des progrès fulgurants de la médecine qui ont pratiquement éradiqué de nombreuses maladies et atténué les effets de beaucoup d'autres. Même parmi les maladies pour lesquelles la médecine moderne n'a pas encore trouvé de remède, l'espérance de vie des patients a augmenté et la qualité de vie s'est améliorée. En fait, rien qu'au cours du siècle dernier, l'espérance de vie des personnes en bonne santé s'est considérablement allongée.
Cependant, ces progrès se sont accompagnés d'une érosion de notre tendance à considérer Hachem comme le "guérisseur de toute chair".
Face à ces progrès extraordinaires, les gens ont même tendance à penser [même si ce n'est qu'à un niveau subconscient] : "Qui a besoin d'Hachem? Nous avons les meilleurs médecins du monde, les médicaments les plus récents et les hôpitaux les plus avancés!"
Une fois de plus, nous voyons comment la conscience omniprésente d'Hachem en tant que dirigeant de toute la création s'est dissipée avec le temps.

3°/ La technologie :
Nous vivons dans un monde où l'électricité illumine le ciel nocturne, où les avions traversent les océans en quelques heures et où l'homme a marché sur la lune.
Porté par ces réalisations et d'innombrables autres, l'ego collectif de l'humanité s'est gonflé à un degré sans précédent. C'est ainsi qu'est apparue la pleine réalisation du verset (Eikev 8,14) : "De peur que ton cœur ne s'enflamme et que tu n'oublies Hachem, ton D."

Mais ce progrès technologique envoûtant a également un effet plus subtil. Il ne se passe guère de jour sans qu'un nouveau développement ou une nouvelle invention stupéfiante n'intervienne dans le domaine de la technologie. Dans ce blizzard de nouveaux gadgets et de nouvelles capacités, notre appréciation des merveilles d'Hachem et de Sa création a été remplacée par une fascination pour la technologie dans toutes ses dimensions en constante évolution.
Ce phénomène se manifeste dans de nombreux autres domaines.
Prenons l'exemple de la nourriture que nous consommons. Qui d'entre nous est impressionné par la douceur d'une pomme mûre ou d'une pastèque fraîche?
Pourtant, les laboratoires fabriquent aujourd'hui d'innombrables produits aux saveurs illimitées, dont certains sont entièrement nouveaux. Une fois de plus, notre étonnement et notre émerveillement s'adressent aux inventeurs de ces aliments ... et non à Hachem.
C'est là un autre exemple de la façon dont l'expérience de la reconnaissance d'Hachem dans notre vie quotidienne s'est émoussée par rapport aux générations passées.

-> La guémara (Yoma 20b) fait la déclaration énigmatique suivante : "S'il n'y avait pas le bruit du soleil, le bruit des foules romaines se ferait entendre dans le monde entier, et s'il n'y avait pas le bruit des foules romaines, le bruit du soleil se ferait entendre dans le monde entier."

Nous pouvons peut-être comprendre cette Guemara à travers la lentille du douch, comme suit.
Le "son du soleil" fait référence aux merveilles de la création et à la façon dont le monde et ses nombreuses merveilles annoncent pratiquement l'existence d'un Créateur.
Le "son des foules romaines", quant à lui, fait allusion aux "merveilles de l'humanité", à la myriade de progrès et d'inventions introduits par l'humanité, qui claironnent pratiquement l'idée de "mon pouvoir et la force de ma main", à l'exclusion virtuelle de toute reconnaissance d'Hachem.

La guémara suggère que chacun de ces cris menace d'étouffer l'autre. Sans le développement de ces "merveilles de l'humanité", toute l'humanité serait captivée par les merveilles transcendantes de la Création, et l'existence d'Hachem serait évidente et incontestable ; sans les "merveilles de la création", l'humanité serait complètement consumée par la conviction de "ko'hi vé'otsem yadi" (mon pouvoir et la force de ma main), à l'exclusion de toute reconnaissance d'un Créateur.
Dans le paradigme de la guémara, cependant, chaque chœur compense l'autre, laissant à chaque individu la liberté et le pouvoir de choisir.
Choisira-t-il le pouvoir artificiel et éphémère de l'homme ou le pouvoir illimité et éternel d'Hachem?
[à la lumière des progrès rapides et stupéfiants de la technologie mentionnés ci-dessus, on pourrait même suggérer que, dans notre génération, le "son du soleil" a été presque entièrement noyé par le "son des foules de Rome". ]

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-> Dans les générations précédentes, la émouna était tangible et la crainte instinctive d'Hachem planait devant les yeux de l'homme.
Le matérialisme ne s'était pas encore installé et les gens étaient plus proches, dans le temps et dans l'espace, des origines de leur émouna.

Aujourd'hui, en revanche, le matérialisme s'est installé et a inhibé le cœur.
De plus, au fil du temps, nous nous sommes éloignés de la source de notre vérité. Nous sommes loin de l'époque où notre nation était installée en un même lieu depuis des siècles, avec d'anciennes communautés et des coutumes ancestrales. Aujourd'hui, nos communautés et leurs traditions se sont mélangées et embrouillées. Les nations du monde ont été englouties par le matérialisme et la science, et l'hérésie a proliféré.
Il est devenu nécessaire de rechercher un soutien et une aide pour notre émouna naturelle, et d'utiliser nos sens tangibles pour renforcer ce que nous connaissons objectivement.
[rav Avigdor Miller - Lev Avigdor - chaar haBé'hina 14]

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-> Pour le 'Hafets 'Haïm, la émouna était une notion vivante et tangible, au point qu'il lui était difficile d'écouter les autres apporter des "preuves" de l'existence d'Hachem.
Je l'ai entendu dire un jour : Imaginez un père tenant son enfant sur ses genoux ; il le prend dans ses bras, l'embrasse et le nourrit. Si quelqu'un demandait à l'enfant : "Qui te tient?", l'enfant répondrait : "Mon père!". Si la personne désignait alors un autre homme présent et disait : "Non, c'est ton père", l'enfant désignerait à son tour son propre père et s'exclamerait : "C'est mon père". L'enfant n'a besoin d'aucune autre preuve ; il désigne simplement son propre père avec certitude.
Ce n'est que dans ce cas de figure que l'enfant peut éprouver un véritable amour pour son père.
Lorsqu'un enfant ne reconnaît pas instinctivement son père et qu'il exige au contraire des preuves et des vérifications de son identité, il ne peut pas ressentir un amour total et sincère pour son père.
[Kol Kitvé ha'Hafets 'Haïm ha'Hadachim vol.3]

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-> Nos Sages ont enseigné que l'épreuve des dernières générations [avant la venue du machia'h] sera l'émouna.
J'ai écrit ces mots par respect pour la charge de nos grands maîtres qui se préoccupent de l'éducation de notre génération en matière de Torah et de émouna.
[rav 'Haïm Friedlander]

-> Il nous a été transmis par les plus grands chefs de générations que dans les jours précédant l'arrivée de machia'h, il y aura des défis impressionnants pour les fondements de notre émouna.
[rav Nathan Wachtfogel]

Torah & crainte du Ciel

+ Torah & crainte du Ciel :

-> Le lien entre l'étude et l'ahavat Hachem (amour d'Hachem) comprend deux étapes. Tout d'abord, une personne qui étudie la grandeur et la bienveillance d'Hachem est remplie d'amour pour Hachem et du désir de Le connaître. Cet amour l'incite à se consacrer à l'étude de la Torah au maximum de ses capacités.
En apprenant la Torah, une personne découvre qui est Hachem, ce qui, à son tour, développe en elle un amour plus profond et plus grand pour Hachem et un lien avec Lui.

Dans les enseignements de nos Sages, nous trouvons une corrélation parallèle entre yirat chamayim (crainte du Ciel) et l'étude de la Torah.
La guémara (Shabbath 31a) compare quelqu'un qui étudie la Torah mais qui n'a pas de yirat chamayim à un trésorier qui possède les clés du coffre intérieur mais pas celle extérieure pour y accéder.
Sa possession des clés est inutile, car il est incapable d'accéder à l'intérieur.
Cela implique que la yirat chamayim est le tremplin qui permet à une personne d'acquérir la Torah.

Cependant, la guémara continue à déplorer les perspectives d'une telle personne qui étudie mais n'a pas de yirat chamayim, la comparant cette fois à quelqu'un qui possède une porte qui sert d'entrée à une cour, mais qui n'a pas de cour derrière cette porte.
Cela suggère que l'étude de la Torah est l'outil nécessaire pour acquérir la yirat chamayim.
=> Ainsi, les deux affirmations de cette guémara semblent se contredire : la yirat chamayim mène-t-elle à la Torah, ou la Torah mène-t-elle à la yirat chamayim?

La réponse est que, tout comme il y a 2 niveaux de ahavat Hachem, il y a 2 niveaux de yirat chamayim.
En vérité, l'ahavat Hachem n'est qu'une facette de yirat chamayim.
La yirat chamayim est généralement traduit par crainte d'Hachem, mais la racine du mot : "yira" signifie en fait "voir". Le rav Shimshon Raphael Hirsch explique que la yirat chamayim ne signifie pas avoir peur/craindre Hachem, mais plutôt être constamment conscient de Sa présence.
Le rav Hirsch écrit ('Horev) : "la pensée de Sa grandeur ne vous quitte jamais, et partout, toujours et en toute chose, vous voyez le D. tout-puissant, grand, créatif, omniprésent et régnant sur tout. La yirat Hachem signifie, au sens strict, voir Hachem partout et sentir sa propre petitesse dans Sa grandeur."

-> Le résultat d'une telle prise de conscience sera qu'une personne aura peur d'Hachem et craindra de Lui désobéir, mais en même temps elle sera remplie d'amour et d'admiration envers Lui.
L'amour d'Hachem et la crainte d'Hachem sont des résultats directs de la conscience d'Hachem, atteinte par l'étude des merveilles de la Création et par l'étude de la Torah.
La yirat chamayim a deux étapes. La première est la prise de conscience d'Hachem, acquise à travers les merveilles de la Création. Cette prise de conscience incitera l'individu à s'engager dans l'étude de la Torah avec le dévouement et l'assiduité nécessaires. À cet égard, la yirat chamayim conduit à l'étude de la Torah.
Cependant, c'est en étudiant correctement la Torah qu'une personne atteint le niveau le plus élevé de yirat chamayim, la reconnaissance la plus claire d'Hachem, "parce qu'à travers la Torah, on reconnaît Celui qui a parlé et qui a fait naître le monde".
En effet, le but ultime de l'étude de la Torah est d'atteindre le niveau élevé de la conscience maximale d'Hachem, et c'est ce que la guémara veut dire en affirmant que la Torah mène à la yirat chamayim.

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-> Le Rambam (Yessodé haTorah 2,2) dit explicitement que l'étude des merveilles de la Création inspire un sentiment à la fois d'amour et de crainte d'Hachem :
"Quel est le moyen de parvenir à l'amour et à la crainte d'Hachem? Si une personne étudie tout ce qu'Hachem a fait, Ses grandes et merveilleuses créations, et qu'à travers elles elle reconnaît l'incommensurable et infinie sagesse d'Hachem, elle ressentira immédiatement de l'amour [pour Hachem], Le louera et Le glorifiera, et sera remplie d'un immense désir de connaître Son Grand Nom ...
Et lorsqu'il considérera ces concepts, il reculera immédiatement, effrayé, et il réalisera qu'il n'est qu'une création chétive et basse ... en comparaison avec l'Intelligence Suprême."

Kavana – l’essentiel n’est pas la quantité, mais d’y mettre notre cœur :

+ L'essentiel n'est pas la quantité, mais d'y mettre notre cœur :

-> La Michna Béroura, commentant le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 1,4) déclare qu'il est préférable de faire quelques prières avec concentration que beaucoup sans se concentrer, et écrit ce qui suit :
"Si une personne se rend compte que si elle fait beaucoup de prières, elle ne pourra pas se concentrer, et qu'elle dit donc moins de prières mais avec plus de concentration, Hachem considère que c'est comme si elle avait eu plus de temps et qu'elle avait dit beaucoup de prières avec concentration.
Nos Sages disent à ce sujet : "Que vous fassiez beaucoup ou peu, l'essentiel est que vous fassiez ce que vous pouvez pour l'amour d'Hachem".
Il en va de même pour l'étude de la Torah. La seule chose qui compte aux yeux d'Hachem est de savoir si vous avez fait tout ce que vous pouviez en fonction de vos capacités."

Etudier la Torah = Hachem fait reposer davantage Sa présence sur nous

+ Etudier la Torah = Hachem fait reposer davantage Sa présence sur nous :

-> Quel est le sens de ce qui est écrit : "Quel est le sage qui pourrait comprendre ceci..." (Yirmiyahou 9,11-12)?
Cette question [à savoir pourquoi la terre d'Israël a été perdue, suite à la desctruction du Temple] a été posée aux sages et aux prophètes, mais ils n'ont pas pu l'expliquer, jusqu'à ce qu'enfin Hachem l'explique : "C'est parce qu'ils ont abandonné Ma Torah..." : ce qui signifie qu'ils n'ont pas récité de bénédiction sur la Torah.
[guémara Nédarim 8la]

-> Le Ran, dans son commentaire, citant Rabbénou Yonah, explique qu'à l'époque, le peuple juif étudiait la Torah constamment et assidûment et qu'il observait toutes les mitsvot. C'est pourquoi même les plus grands sages et prophètes n'ont pu comprendre pourquoi le Temple a été détruit et le peuple juif exilé de la terre d'Israël.
Seul Hachem, qui connaît les pensées et les sentiments les plus profonds dans l'esprit et le cœur des gens, pouvait connaître la véritable raison de la destruction du Temple.

-> Hachem a révélé que la cause était qu'ils ne disaient pas de bénédiction sur leur étude de la Torah.
Rabbénou Yonah explique :
"Cela signifie qu'ils ne considéraient pas la Torah comme suffisamment importante pour qu'il soit approprié de dire une bénédiction à son sujet. Cela s'explique par le fait qu'ils n'étaient pas impliqués dans l'étude de la Torah de façon lichma, pour l'amour de la Torah, et c'est ce qui les a poussés à être laxistes en ce qui concerne la bénédiction ..."

-> Le Maharal (Tiféret Israel - Introduction) explique qu'ils récitaient effectivement la bénédiction, mais qu'il s'agissait d'un acte superficiel, qui n'émanait pas de sentiments d'amour et de gratitude envers Hachem pour le grand don de la Torah.
Nos Sages considèrent qu'il s'agit là de "ne pas dire la bénédiction", et que c'est la cause de la destruction du Temple et de l'amer exil qui s'ensuivit.

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=> Cette guémara demande une explication. Comment est-il possible que la transgression apparemment mineure de ne pas dire la bénédiction avec les meilleures intentions soit la cause de la destruction du Temple et du long et amer exil et des persécutions qui ont suivi?
En outre, Rabbénou Yonah écrit qu'ils n'ont pas étudié de façon lichma, alors que nos Sages (guémara Pessa'him 50b) nous disent qu'une personne devrait toujours commencer à étudier même si c'est chélo lichma (par intérêt personnel), et que cela finira par l'amener au niveau du lichma.

-> Le Ba'h explique la guémara comme suit :
"L'intention d'Hachem était que nous étudions la Torah et que, ce faisant, notre âme s'unisse à l'essence et à la sainteté d'Hachem Lui-même, qui est la source de la Torah.
Hachem a donc fait don de la Torah au peuple juif, afin que nous y soyons constamment impliqués, pour que l'âme et le corps de chaque juif, qui se composent de 248 parties du corps et de 365 nerfs, soient totalement connectés aux 248 commandements positifs et aux 365 commandements négatifs."

-> Le rav Shlomo Wolbe explique que l'étude de la Torah n'élève pas seulement l'âme d'une personne, elle transforme et sanctifie également son corps physique. L'essence de la personne change et elle devient un "séfer Torah ambulant".
Chacune de ses pensées, de ses paroles et de ses actions est exécutée exactement comme la Torah l'exige. Il est transformé en un être saint, imprégné de part en part de la sainteté de la Torah, n'accomplissant que la volonté d'Hachem.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Torat haBayit - chap.2) compare cela à une feuille de parchemin qui n'a pas de sainteté intrinsèque, mais si quelqu'un la désigne pour y écrire un séfer Torah, elle est transformée en l'objet le plus saint du judaïsme. Désormais, personne n'est autorisé à le toucher à mains nues, et s'il tombe sur le sol, toutes les personnes présentes dans la pièce doivent jeûner.
La sainteté d'une personne qui étudie la Torah n'en est que plus grande. Si une personne décide d'étudier la Torah d'Hachem, une énorme sainteté repose sur sa tête et son corps, et elle est transformée en un séfer Torah vivant.

-> Le Ba'h poursuit :
"Si les juifs avaient étudié la Torah dans cet état d'esprit, ils seraient devenus un lieu de repos pour la Chékhina (Présence Divine).
Hachem aurait littéralement résidé en eux ... le monde entier aurait été illuminé par la Gloire d'Hachem, ce qui aurait créé un lien entre les légions d'Hachem dans les cieux et Ses légions dans ce monde...."

-> Le rav Wolbe résume :
"Le but ultime de l'étude de la Torah est que, grâce à lui, la Chékhina d'Hachem réside littéralement en nous et que nous devenions le lieu de repos et la demeure de la Chékhina ... car le but ultime de l'étude de la sainte Torah est de faire en sorte que la Chékhina soit présente, et c'est avec cette attitude que l'on doit aborder l'étude de la Torah."

-> Cela éclaire d'un jour nouveau les paroles du rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,5) :
"Comment une personne pourrait-elle ne pas être saisie de crainte et de tremblement lorsqu'elle s'arrête pour penser à ce qui suit : le seul moment de l'année où même le Cohen gadol était autorisé à entrer dans le Kodech Hakadochim était à Yom Kippour. La raison en est que c'était le principal endroit au monde où résidait la Chékhina.
Nos Sages nous enseignent qu'aujourd'hui, la Chékhina ne réside qu'avec quelqu'un qui étudie la Torah.
Celui qui contemple cela étudiera certainement avec crainte et révérence et ne sera pas distrait et ne pensera pas à d'autres choses."

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+ Le cycle de l'amour :

-> L'étude de la Torah est le moyen permettant de découvrir qui est Hachem. C'est en appliquant notre esprit à comprendre la sagesse ('hokhma) d'Hachem que nous construisons la relation entre nous et Hachem et que nous instillons en nous un sentiment d'amour et de proximité avec Hachem.

Cependant, tout cela n'est que notre point de vue, mais il aboutit au véritable but ultime : Hachem, dont l'amour pour le peuple juif est sans limite, Il nous rend la pareille en faisant descendre Sa Chékhina pour qu'elle réside dans notre âme et notre corps, jusqu'à ce que nous soyons totalement connectés.

Dans le langage du Zohar : "Hachem, la Torah et les juifs ne font qu'un".

-> Le Ram'hal (Déré'h Hashem (Partie 4, chap.2), écrit :
"De toutes les influences spirituelles qu'Hachem répand sur ce monde pour le bénéfice de Ses créations, il y en a une qui est plus grande que toutes les autres et qui est plus précieuse et plus élevée que tout ce qui existe. C'est le sommet de toute existence, un semblant de l'Essence absolue d'Hachem Lui-même ...
Cependant, Hachem a fait dépendre cette influences spirituelles (hachpaa) de la Torah ... de sorte que lorsqu'une personne prononce un mot de Torah, cette hachpaa s'installe sur elle."

-> Le Ba'h conclut :
"Mais ils n'ont pas étudié de cette manière. Ils étudiaient plutôt pour leur propre profit physique, pour connaître les lois afin de pouvoir faire des affaires ou pour montrer leur sagesse.
Ils n'avaient pas l'intention de s'unir ou de se connecter à la sainteté et à la spiritualité de la Torah et de faire descendre la Chékhina dans ce monde.
Et c'est leur attitude qui a provoqué la séparation ; la Chékhina a quitté ce monde et est retournée dans les cieux.
Le monde est resté dans un état purement physique, dépourvu de toute sainteté ...

C'est la signification de l'affirmation de la guémara selon laquelle ils n'ont pas dit de bénédiction sur la Torah, ce qui signifie qu'ils n'ont pas étudié de façon lichma.
Etudier d'une façon lichma signifierait que lorsqu'ils commençaient à étudier la Torah, ils disaient une bénédiction pour remercier Hachem de nous avoir donné Sa Torah afin que nous puissions nous connecter par Sa sainteté à la Chékhina d'Hachem."

-> Le rav Wolbe explique :
L'état d'esprit que nous devons avoir lorsque nous commençons à étudier est le suivant : "Je fais cela pour devenir un avec la Torah et ainsi faire descendre la Chékhina d'Hachem sur moi et sur le reste du monde".
Si quelqu'un ne sait pas qu'un tel objectif est réalisable ou n'est pas intéressé à l'atteindre, cela n'arrivera jamais.

C'est pourquoi le concept consistant à commencer par étudier d'une façon chélo lichma ne s'applique pas ici. Le lichma dont il est question dans notre contexte est l'intention de ne faire qu'un avec Hachem et Sa Torah. Si ce n'est pas avec cet état d'esprit conscient, une personne ne sera jamais en mesure d'atteindre un tel objectif.
Lorsque Hachem a vu qu'ils étudiaient sans cette intention, il était inutile d'attendre pour voir s'ils finiraient par le faire ; c'est ainsi que la Chékhina est partie, et que le Temple et la terre d'Israël, qui sont le lieu de connexion entre Hachem et le peuple juif, nous ont été enlevés.

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+ Deux sortes de lichma :

-> La lichma dont nous avons parlé est l'état d'esprit qu'une personne doit avoir avant de commencer à étudier la Torah. Il s'agit de sa vision générale et de son pourquoi, l'objectif pour lequel elle étudie. Toutefois, il n'est pas nécessaire qu'elle y pense consciemment pendant qu'elle étudie.
A l'image d'une rencontre avec une femme dont nous abordons le rendez-vous avec l'esprit que nous cherchons à la connaître et à construire une relation ensemble, mais pendant le rendez-vous, c'est une réalité qui se produit d'elle-même. En découvrant qui elle est, nous créons un lien entre nous.
[rav Avraham Tabor]

-> A ce sujet, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm (46) écrit :
"Chaque fois qu'une personne se prépare à étudier la Torah, elle devrait passer au moins un court laps de temps à penser à la pureté de yirat Chamayim (crainte du Ciel), à la pureté de son cœur.
Elle doit se repentir du plus profond de son cœur pour toute faute, afin que son étude soit saint et pur.
Elle doit avoir à l'esprit de se lier totalement, par son étude, à la Torah et à Hachem, c'est-à-dire de connecter complètement tout son être à la parole d'Hachem, qui est la halakha.
Ce faisant, lorsqu'elle étudiera, elle sera, pour ainsi dire, totalement connecté à Hachem, car Hachem et Sa volonté ne font qu'un, et chaque halakha de la Torah est la volonté d'Hachem, car c'est la volonté d'Hachem qui a décidé que la halakha devait être ainsi, qu'elle soit cachère ou non, impure ou pure, interdite ou permise, responsable ou innocente."

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+ Lichma pendant l'étude :

-> Cependant, une fois qu'une personne commence à étudier, elle peut être influencée par d'autres intérêts secondaires, tels que le désir d'être honorée pour ses connaissances ou de gagner une position prestigieuse ou lucrative.
Il s'agit là d'une forme d'étude chélo lichma, dont l'intention n'est pas purement d'étudier la Torah dans le seul but de la connaître.
À cet égard, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm (4,3) définit l'étude lichma comme suit : "Tout ce que vous dites et discutez en Torah doit être pour le bien de la Torah, afin de la connaître et de la comprendre, et d'approfondir sa connaissance et sa compréhension, mais pas pour rabaisser les autres ou pour se mettre en valeur".

Ainsi, étudier lichma signifie étudier uniquement dans le but de connaître plus de Torah, avec plus de clarté, de profondeur et de détails.
À cet égard, nos Sages nous enseignent qu'il faut d'abord commencer à étudier chélo lichma, et que l'on finit par atteindre lichma. On ne peut pas s'attendre à ce qu'une personne commence à étudier avec une pureté d'esprit telle qu'elle n'a pas d'autres intérêts ou bénéfices à tirer de son étude.

Et la vérité est que la seule façon de réussir à étudier est de commencer par étudier chélo lichma.
Le rav Israël Salanter écrit : "La base de l'étude de la Torah lichma est de commencer à étudier chélo lichma, ce qui signifie que l'on doit étudier avec l'intention de devenir éminent parmi parmi les grandes personnes".
Il s'agit là d'une déclaration surprenante qui choque de nombreuses personnes lorsqu'elles l'entendent pour la première fois. Il est certain que cet idéal respire l'orgueil et la fierté, ce qui, nous dit-on, est la pire des midot (trait de caractère) et semble être l'antithèse de ce que l'on attend d'un homme qui apprend.
Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour) explique qu'il est impératif qu'une personne développe ses capacités d'étude et ne laisse pas d'autres considérations entraver sa croissance. Le rêve de devenir "éminent parmi les grands" est ce qui donnera à un jeune apprenant la volonté de maximiser ses capacités d'apprentissage.
Néanmoins, le risque qu'il devienne orgueilleux est extrêmement dangereux, et nous devons donc nous engager dans 3 remèdes : premièrement, travaillez très dur sur la prière, dont toute l'essence est de s'humilier devant Hachem ; deuxièmement, développez l'humilité en étudiant avec une 'havrouta, car cela nous oblige à écouter patiemment son opinion, à admettre parfois qu'il a raison et que nous avions tort, ou à reconnaître les qualités supérieures qu'il possède ; enfin, plaçons nous en compagnie d'un véritable géant de la Torah, pour écouter ce qu'il dit et observer la façon dont il agit.
Le fait d'être constamment en contact avec une grande personnalité de la Torah permet à une personne de se rendre compte du chemin qu'il lui reste à parcourir et limite ainsi les risques qu'elle se laisse emporter par ses succès actuels.

=> En résumé, le lichma comporte 2 volets.
1°/ Le premier est l'état d'esprit : la raison pour laquelle nous étudions, à savoir apprendre à connaître Hachem par le biais de Sa Torah et, par conséquent, à devenir une personne sur laquelle il convient qu'Hachem fasse reposer Sa Chékhina.
Si nous ne développons pas consciemment cette attitude de lichma, elle ne se produira pas d'elle-même.

2°/ Le deuxième point concerne la manière dont nous étudions. Nous devons nous efforcer d'étudier uniquement dans l'intention de comprendre et de connaître davantage la Torah.
A cet égard, même si nous commençons à étudier avec d'autres intérêts secondaires, cela finira par être la seule motivation de notre esprit pendant que vous étudions.
[rav Avraham Tabor]

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+ Deux types de yétser ara :

-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour) explique que le défi de l'étude de la Torah est d'équilibrer ces deux formes de lichma.
D'une part, nous voyons des gens qui sont amoureux de l'incroyable profondeur et de l'étendue de la Torah et qui consacrent tout leur temps et toute leur énergie à l'étude approfondie des passages du Talmud (sugiyot), mais malheureusement, ils laissent Hachem en dehors du tableau. Ils mènent leur étude indépendamment d'Hachem et sans penser à Le faire entrer dans leur vie ou dans leur apprentissage.
D'un autre côté, nous trouvons d'autres personnes qui sont tellement éprises de la grandeur d'Hachem qu'elles passent leur temps à chanter des louanges et des chansons à Hachem sans consacrer suffisamment de temps à l'étude réelle de la Torah.

Le rav Wolbe écrit : "Les deux types de personnes sont dans l'erreur. Il est impossible d'avoir une réelle proximité avec Hachem sans étudier la Torah, aussi bien la sougiya que la halakha, mais d'un autre côté, si une personne se contente d'étudier sans se rapprocher d'Hachem, elle passe à côté de la partie la plus importante de l'étude.

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-> "Heureux celui qui grandit dans la Torah et apporte du na'hat roua'h (satisfaction) à son Créateur"
[guémara Béra'hot 17a]

-> Les difficultés que nous rencontrons dans l'étude de la Torah sont en fait le moyen d'atteindre la grandeur dans la Torah et le succès en tant que juif dans ce monde.
Hachem souhaite que nous établissions une relation avec Lui. Son plus grand désir est que la Ché'hina réside dans ce monde. L'endroit où cela peut se produire est dans les cœurs et les âmes de Ses enfants bien-aimés qui étudie la Torah.
En ce sens, la guémara est écrite telle quelle afin de permettre à chaque personne de développer sa propre et unique connaissance et conscience de Qui est Hachem.
Hachem exige de chaque personne qu'elle étudie au maximum de son temps et de ses capacités, parce qu'Il veut une relation maximale avec nous.
Plus une personne étudie, plus elle donne l'occasion à la Ché'hina d'Hachem de descendre dans ce monde, et plus le lien créé entre l'individu et son Créateur bien-aimé est grand et profond.
[rav Avraham Tabor]

La Torah & la prière

+ La Torah & la prière :

-> Les habitants d'Alexandrie demandèrent à Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya ce qu'une personne devait faire pour devenir un 'hakham [un sage en Torah] (guémara Nidah 70b).
Il dit : "Passez plus de temps à étudier et réduisez au minimum le temps que vous consacrez aux affaires".
Ils lui rétorquèrent que de nombreuses personnes avaient essayé une telle méthode sans succès.
Il leur répondit qu'ils devaient prier Hachem, qui est la source de toute hokhma (sagesse).
La guémara demande quelle est l'idée nouvelle que Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya leur a enseignée. Elle répond qu'il leur a enseigné que pour réussir dans l'étude, il faut passer beaucoup de temps à étudier et qu'il faut également prier pour avoir l'aide d'Hachem.

Apparemment, la guémara semble dire que la condition essentielle pour devenir un 'hakham est d'étudier beaucoup, comme Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya le leur a dit initialement ; cependant, il a ajouté qu'il est également nécessaire de prier.
Cependant, selon Rachi la question de la guémara était la suivante : Pourquoi leur a-t-il dit de s'asseoir et d'étudier beaucoup si le succès de leur étude dépend de la miséricorde d'Hachem?
Nous voyons ici, écrit Rav Wolbe (Alé Shour - vol.2), qu'une personne mérite le succès dans l'étude de la Torah grâce à ses prières. Cependant, il y a une condition nécessaire qu'elle doit remplir, qui est de s'asseoir et d'étudier autant qu'il le peut.

-> Cela ne signifie pas que l'on doive passer plus de temps à prier qu'à étudier.
Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya a clairement indiqué que la majeure partie du temps doit être consacrée à l'étude. Nos Sages nous enseignent que pour que les heures passées à étudier portent leurs fruits, cet étude doit être accompagné d'une prière sincère, qui est la clé du succès dans l'étude de la Torah accordée par Hachem.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam 1,8) compare cette situation à celle d'une personne pauvre qui demande à un riche homme d'affaires de lui faire un don. L'homme riche a accepté et lui a dit de venir à son bureau à 3 heures de l'après-midi pour recevoir l'argent. Si le pauvre ne se rend pas au rendez-vous, il ne recevra jamais son argent, quelles que soient ses supplications.
De même, lorsqu'une personne prie Hachem de l'aider à étudier, Hachem est heureux d'exaucer ses souhaits, mais si elle ne s'assoit pas et n'étude pas, elle ne recevra jamais la sagesse ('hokhma) nécessaire pour comprendre la Torah.

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-> Le rav Shlomo Wolbe cite les paroles du rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) :
"Il est prouvé que si une personne fait la prière de Sha'harit et le Shéma avec l'intention appropriée, ce jour-là, elle méritera qu'une mitsva [lui soit proposée] et qu'elle réussisse dans ses affaires ... De plus, elle réussira dans la Torah ...
Mais le contraire est également vrai ... Un jour où je n'ai pas fait la prière avec l'intention (kavana) appropriée, toute la journée, mon étude est à la traîne ... mais lorsque j'ai crié à Hachem du plus profond de mon coeur pour qu'il m'accorde la sagesse ('hokhma) ... Il a eu pitié de moi et a illuminé mes yeux avec Sa Torah...
Et il n'y a rien qui permette à une personne d'acquérir une approche correcte de l'étude et de déchiffrer correctement des concepts difficiles si ce n'est de prier Hachem avec des larmes [pour qu'Hachem] ait pitié d'elle..."

-> La prière est le moment où un juif exprime les aspirations les plus profondes de son cœur et de son âme. Si nous supplions sincèrement Hachem d'ouvrir nos yeux pour comprendre Sa sagesse ('hokhma), nous faisons une déclaration audacieuse : "Je veux établir une relation avec Toi! Je veux mieux Te connaître! S'il te plaît, aide-moi à réussir."
Si ces émotions sont sincères, Hachem vous rendra certainement la pareille en vous inondant de Son aide sans fin pour établir cette connexion.

"Craindre Hachem pour être épargné d'une punition est bien en deçà du niveau de ahavat Hachem.
La crainte d'Hachem devrait être comparable à l'amour entre un mari et sa femme. Il a peur de faire quelque chose qu'elle désapprouverait parce qu'il ne veut pas gâcher l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre.
De même, une personne devrait avoir peur de désobéir à Hachem, de peur de ruiner l'amour d'Hachem ... C'est la peur qui naît de l'amour!"
[Or'hot Tsadikim - Aava]

Selon le Gaon de Vilna, sans la souffrance, nous ne survivrions pas à ce monde [dans le contexte, il fait référence au monde à Venir].
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - Chaar Chemirat Shabbath - chap.3]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam) écrit :
"L'idée est que lorsque l'âme s'élève, une sorte de balance apparaît devant elle pour peser ses actions et voir si les mérites l'emportent sur les fautes ou inversement. Elle entend une voix céleste lui annoncer que tous les mérites qu'elle a accumulés au cours de sa vie doivent se rassembler, et cette voix est entendue dans tous les mondes où son âme est enracinée.
Immédiatement, tous les [anges] positifs qui ont été créés à partir des mitzvos se rassemblent et se placent du bon côté de la balance.
Puis une voix céleste se fait entendre pour dire que toutes les fautes qu'il a commises dans sa vie devraient être rassemblés, et alors des masses [d'anges] vêtus et enveloppés de noir se rassemblent, et il y en a une quantité stupéfiante, et la balance penche presque du côté des fautes à cause de leur nombre, et aussi parce que les anges méritants ne sont pas aussi forts, puisque les mitsvot n'ont pas été accomplis avec l'intention ou le désir appropriés, contrairement aux fautes, qu'il a commises avec excitation et désir.
Lorsque la personne voit cela, elle est très inquiète et se demande ce qui va se passer à la fin : ils vont certainement annoncer que je suis méchant, puisque le côté des péchés l'emportera.
C'est alors qu'une voix céleste se fait entendre et annonce : Où sont les souffrances qu'il a eues en ce monde?
Aussitôt, toutes les souffrances qu'il a eues tout au long de sa vie se rassemblent et se précipitent du bon côté, et la balance se décide par une grande marge, parce que par la souffrance, beaucoup de ses fautes sont expiées, et il reste présumé juste …"

-> Note du 'Hafets 'Haïm :
le Séfer 'Harédim écrit une phrase similaire : "Lorsque j'entendrai tous ceux qui me critiquent et me maudissent en public, je placerai une balance à côté de moi, d'un côté mes fautes, de l'autre les malédictions et les critiques, et je verrai que les fautes descendent très bas, je me tairai et validerai mon jugement, et il en sera de même pour chaque type de souffrance en parole ou en action. "
Dans le Séfer 'Hassidim (siman 649), on raconte l'histoire d'un homme pieux à qui l'on demandait : "Comment avez-vous pu vivre si longtemps?" Il répondit : "Je n'ai jamais répondu à quiconque m'a maudit ou blasphémé, mais je l'ai supporté et j'ai pardonné à quiconque m'a opprimé".