Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Hachem n'accorde que du bien et de la bonté aux Bné Israël.
Cependant, avant que le bien ne vienne, il est parfois nécessaire que ce soit le contraire (difficultés et soucis), car c'est la façon de faire d'Hachem, de sorte que le bien qui viendra par la suite sera alors de la meilleure des façons.
Lorsqu'une personne ne comprend pas cela, elle pense qu'Hachem, lui fait du mal, mais ce n'est pas le cas."
[ rabbi Eliyahou Lerman (Eizor Eliyahou), élève du rabbi Mendel de Kotzk ]

<--->

-> Lorsque la nation juive a cru aux explorateurs (méraglim) et a eu peur d'aller en terre d'Israël, ils ont dit : "c'est par haine pour nous que Hachem nous a fait sortir de l'Egypte" (Dévarim 1,27).
Le midrach (Bamidbar rabba 16,2) écrit que cette affirmation a eu des conséquences terribles, parce qu'ils ont dit que Hachem les déteste (a de la haine envers nous - בְּשִׂנְאַת יְהוָה אֹתָנוּ), alors : "c'est pourquoi je l'ai prise en haine" (עַל כֵּן שְׂנֵאתִיהָ - Yirmiyahou 12,8).

-> Le Sfat Emet explique :
"Hachem agissait uniquement pour notre bien, mais comme ils ont dit qu'Hachem les haïssait, cela a poussé Hachem à les haïr."

-> Nous en tirons les leçons suivantes :
1°/ tout ce que fait Hachem est pour notre bien ;
2°/ c'est une faute grave que de soupçonner qu'Hachem nous hait et qu'il agit contre notre intérêt.
Hachem nous aime toujours et cherche notre bien. Nous devons y croire et nous verrons alors que tout est pour notre bien.
[rav Elimélé'h Biderman]

<--->

-> Tout au long de la méguilat Eikhah (ui rapporte le terrible récit de la destruction du Temple), le nom Divin אלקים (Elokim) associé à Son Attribut de stricte rigueur, n'est pas utilisé.
Au contraire, c'est le nom יהוה, le Nom Divin de la miséricorde/compassion, est écrit.
Cela nous enseigne que même la destruction du Temple était un acte de la miséricorde d'Hachem.
[le frère du Maharal - rabbi 'Haïm - Igrot haTiyoul ]

"Toutes les nombreuses souffrances qui nous arrivent dans l'exil sont dues au fait que nous ne crions pas vers Hachem avec nos prières.
Si nous prions, nos prières seront exaucés".
['Hafets 'Haïm - Likouté Amorim 10]

<--->

-> Le midrach (Chémot rabba 38,4) déclare : "Lorsque vos ancêtres étaient esclaves en Egypte, ne les ai-je pas sauvés lorsqu'ils ont prié vers Moi? Par conséquent, soyez prudents avec la prière, car il n'y a rien de plus grand. Elle est plus importante que tous les korbanot [au Temple]. Même si une personne n'est pas digne que j'agisse avec bonté pour elle, si elle prie beaucoup, je lui ferai des bontés."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 5) écrit :
L'avoda de la prière est tout ce qui nous reste en exil, parce que nous ne pouvons pas apporter les korbanot (sacrifices).
Il faut prier avec humilité, sans se presser et avec concentration. Heureux ceux qui pleurent et ont le cœur brisé lorsqu'ils prient, car ces prières seront certainement exaucés.
Sur quoi pouvons-nous compter en exil et qu'est-ce qui nous protégera, si ce n'est la prière qui émane des profondeurs du cœur?

Malheur à nous, car il est dit : "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter" (Eikha 3,44). Ce nuage est formé par des paroles interdites, principalement par le fait de parler pendant la prière.

Cependant, si l'on prie avec larmes et concentration, notre prière s'élèvera toutes les prières d'il y a même de nombreuses années qui étaient faibles et n'avaient pas la force de s'élever.
Grâce à une prière avec kavana (intention) et des larmes, ces prières s'élèveront et nous apporteront bonté et bénédictions".

[ben amétsarim et le 9 Av sont des moments tristes car on prend du temps à prendre conscience de la gravité de la perte du Temple.
On a vu que la prière, vestige du Temple, est plus importante que les korbanot, et ainsi en dirigeant nos larmes dans nos prières nous leur donnons une force énorme, et nous élevons également toutes celles du passé. ]

<--->

-> Le Yaarot Dvach met en avant que l'on peut certes bien prier, mais par le fait de parler dans la synagogue alors on va créer "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter".

Il est à rapporter celles du 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.II - p.309) à ce sujet :
"Dans Sa bonté et miséricorde, D. nous a laissé un Temple miniature (les synagogues et les lieux d'étude).
Si nous les traitons comme un lieu sacré, alors ils seront transportés (lors de la venue du machia'h) en terre d'Israël, et ils ont actuellement la même sainteté que la terre d'Israël ; et les prières qui y sont récitées montent jusqu'à la porte du ciel.

Cependant, si, D. nous en préserve, nous traitons ces lieux d'une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l'exil" (le Satan) s'en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives.
[Plutôt que de servir Hachem par notre prière,] c'est comme si nous adorions une idole (avoda zara) [dans le Temple miniature qu'est la synagogue]."

=> Prier et parler dans une synagogue, c'est alimenter, donner des forces au mal. Nos prières au lieu de venir nous aider/bénir, viennent nous accuser/maudire.

[comment ne pas être sensible à ce sujet, pendant la période de ben amétsarim et du 9 Av, on l'on s'attriste tant sur la perte du Temple .. ]

<--->

+ Quelques enseignements sur la synagogue & Temple :

-> Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.
Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.
[Méam Loez - Térouma 25,8-9]

-> La sainteté d’une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[…]
Si nous ne nous efforçons pas d’honorer une synagogue, alors [pour l’éternité] nous n’aurons aucune compréhension de ce qu’est réellement la sainteté du Temple.
[Rav Avraham Pam]
[citation rapportée dans le Séfer Torah Tavlin du rabbi David Hoffman (Kédochim 5776)]

-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d’une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.

-> Le Noda biYéhouda (drouché Tzla’h ‘Hanoucca écrit :
"Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).
C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

-> Le Yalkout (Chmouël I - remez 106) dit : "Dans le futur, le peuple d'Israël va mépriser 3 choses : la malkhout chamayim, la malkhout (royauté) beit David, et le Temple (beit hamikdach). Et le peuple d'Israël ne sera pas méritant d'être délivré tant qu'ils n'en reviennent à désirer ces 3 choses".

D'après la guémara (Méguila 29a), depuis la destruction du Temple, les synagogues et maisons d'étude viennent en place du Temple. [la synagogue est un Temple en miniature (beit mikdach méat)]
=> Ainsi, nous devons témoigner de l'importance et du respect à nos synagogues, et grâce à cela nous aurons le mérite d'avoir la venue du machia'h, d'avoir le Temple reconstruit pour l'éternité.
[d'après un divré Torah du rav Its'hak Sorotzkin]

"Une personne doit toujours prier pour ne pas tomber malade, car après qu'elle soit tombée malade, le ciel dira : 'Apportez un mérite pour être sauvé'".
[guémara Shabbath 32a]

-> La rav Elimélé'h Biderman commente :
La guémara explique qu'une personne n'a pas besoin de mérites particuliers pour rester en bonne santé, mais qu'une fois qu'elle tombe malade, elle a besoin de mérites plus importants pour se rétablir.
Il est donc conseillé de prier à l'avance pour ne pas tomber malade, car après, il est plus difficile de guérir.
[...]
Les tsadikim conseillent de dire des Téhilim, même lorsque tout va bien.
Les Téhilim que vous dites maintenant sont déposés sur votre compte bancaire spirituel, et lorsque le besoin s'en fait sentir, les prières sont déjà là pour vous aider.

"Hachem nous a ordonné de prendre soin de notre corps et d'être joyeux.
C'est un grand remède : être heureux/joyeux pour le nom d'Hachem. Cela nous protège de trop nous éloigner du droit chemin."
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 488]

<--->

-> Etre joyeux est un remède, car si nous sommes heureux pour le nom d'Hachem, nous n'aurons pas besoin de chercher la joie ailleurs, ce qui peut détourner les gens du droit chemin.

Les femmes n'ont pas fauté avec le Veau d'or, seulement les hommes l'ont fait.
Rabbi Yissas'har Dov de Belz explique que cela est dû au fait que les femmes ont chanté et dansé 2 mois plus tôt, lors de l'ouverture de la mer Rouge, comme il est dit : "toutes les femmes sont sorties avec elle (Myriam) avec des tambours et des danses" (Béchala'h 15,20).

Les hommes ont chanté le "Az Yachir", mais il n'est pas dit qu'ils ont dansé ou utilisé des instruments de musique en même temps qu'ils chantaient.
Par conséquent, lors du Veau d'or, les hommes ont dansé, comme il est dit : "lorsqu'il s'approcha du camp et qu'il vit le Veau et les danses, la colère de Moshé s'enflamma et il jeta les tablettes de ses mains, les brisant au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19).
Cela s'est produit le jour de 17 tamouz.
Les femmes ne dansaient pas avec le Veau d'or parce qu'elles avaient satisfait leur besoin de joie pendant l'ouverture de la mer Rouge

=> Une personne a besoin de joie, c'est un besoin naturel indispensable, et heureux sont ceux qui font en sorte de trouver leur joie dans la Torah et les mitsvot ; ils n'ont alors pas besoin de la chercher pas ailleurs.

<----->

+ La stratégie de notre yétser ara :

-> Le yétser ara s'adresse à une personne et la réprimande.
Cette personne pense que c'est son yétser tov qui lui parle, lui disant : "Pourquoi n'es-tu pas arrivé à l'heure à la prière? Tu as perdu beaucoup en arrivant en retard".
C'est une revendication valable, et cela ressemble vraiment au yétser tov. Mais en réalité, c'est souvent le yétser ara qui veut faire en sorte que la personne se sente en situation d'échec, car elle perdra alors espoir et abandonnera.
En effet, ne reconnaissant pas qu'il s'agit du yétser ara. Elle est convaincue que ses pensées viennent du yétser tov, et elle les répète dans son esprit, espérant que cela l'aidera à s'améliorer.

Le lendemain, cette personne se réveille à l'heure pour la prière, mais il commet un autre faute.
Elle rentre chez elle après Cha'harit et se met en colère sur quelque chose. Maintenant, ses pensées le réprimandent durement pour cette faute. Une fois de plus, il est certain qu'il s'agit de pensées présentées par son yétser tov (après tout c'est pour m'améliorer), et elle y prête donc une grande attention.
Le résultat est le même. Après ces pensées négatives, il se sent brisé et contrarié par son état spirituel. "Qu'adviendra-t-il de moi si je ne peux pas maîtriser ma colère ? si je ne peux pas contrôler ma colère ?"

Le lendemain, cette personne fait un autre faute. Elle perd du temps qu'elle aurait dû consacrer à l'étude de la Torah. Ses pensées vertueuses reviennent. Elles lui crient dans le cerveau à quel point elle est terrible et un fauteur.
L'homme intelligent répond à ces pensées : "Lorsque vous êtes venu me voir la première fois pour me dire que j'étais mauvais parce que j'étais arrivé en retard à la prière, j'ai cru que vous me vouliez du bien et j'ai prêté attention à votre amère réprimande. Le lendemain, lorsque vous êtes venu vous plaindre de ma colère, j'ai encore une fois pensé que vous étiez le yétser tov, et j'ai accepté votre réprimande. Mais maintenant, je vois que votre but est de me faire sentir mal. Ce n'est pas le fait d'arriver en retard à la prière, la colère ou l'absence de Torah qui vous dérange. Votre réprimande n'a pas pour but de m'aider à m'améliorer. Maintenant, je sais que votre but est simplement de briser mon esprit (me faire sentir triste de moi-même, de désespérer un peu plus). Cette fois-ci, je serai plus sage et je ne prêterai pas attention à vos reproches"
.
=> Un juif sage apprend à ignorer les folies du yétser ara et à servir Hachem avec joie.

[ainsi, sous l'apparence du yétser tov, de vouloir notre amélioration/bien, en réalité le yétser ara nous empêche d'être pleinement joyeux, et associant aux mitsvot de la tristesse, du désespoir (ex: regarde ce que tu fais de mal, c'est jamais assez bien).
Par cela, non seulement il nous pousse à moins agir (je suis un nul spirituel, alors pourquoi viser des hauteurs spirituelles), mais en plus en n'obtenant pas notre dose de joie et de plaisirs dans la sainteté, alors on sera tenté de l'obtenir ailleurs. ]

[nous ne sommes pas des anges, c'est normal de ne pas être parfaits, ils nous arrivent de tomber, de ne pas toujours être au top, ... on prend quelques minutes pour faire le point et faire téchouva, et ensuite on part de l'avant dans la joie! ]

<--->

-> Le Yessod véChorech haAvoda enseigne que le principal yétser ara est d’amener quelqu’un à désespérer après la faute. En fait, le mot עבירה (avéra - faute) est de la racine עבר (avar - le passé), car après avoir fauté, le mauvais penchant amène quelqu’un à penser à ses fautes passées pour le désespérer.
A cette lumière, nous pouvons saisir que : les pensées de faute sont pires que le péché lui-même (Yoma 29a), car penser à son péché peut amener au désespoir.

-> Le rav Its’hak Isaac Sher (1875-1952) dit à plusieurs reprises qu’il ne faut pas penser à ses fautes. Hachem nous a créés avec un yétser ara, c’est naturel. Tout le monde a un yétser ara.

-> Le rav Shlomo Wolbe (Iguéret ouktavim 1,24) écrit à celui qui n’a pas réussi à se protéger du péché connu (lié à la brit) :
"Mon cher ami! Cessez de chercher ce que les Séfarim disent de ce péché. Les sources que vous avez déjà trouvées et copiées pour vous-même, éliminez-les.
Le yétser ara qui amène quelqu’un à ce péché particulier est si insidieux que toute pensée sur le sujet peut stimuler quelqu’un à chuter de nouveau. Cela inclut même des pensées de remords, de contrition et de téchouva.
La seule solution est donc de prendre le chemin inverse : oublier le péché, ne pas y penser, même après avoir trébuché. Vous devez cesser de penser à ce péché!

Comment?
En vous investissant complètement et en étudiant, avec une tentative d’être mé'hadech Torah, de développer des pensées originales dans le limoud, en particulier avec joie ...
Cette affaire implique une grande bataille. Souvent, vous serez victorieux. Il est possible, cependant, que parfois vous soyez vaincu par le yétser ara. Si cela arrive malheureusement, n’y pensez pas et n’y prêtez pas attention! Bannissez toute pensée sur ce qui s’est passé et méfiez-vous particulièrement des sentiments d’impuissance!

C’est l’objectif principal du yétser hara : renverser une personne et la rendre se sentir désespéré, et désespéré. Ne lui permettez pas cette victoire!
Continuez à étudier, et avec joie, comme si de rien n’était! La seule solution pour faire face à ce problème est de s’impliquer dans l’étude et de s’habituer à y penser ; dans la rue, après s’être couché, ..., autant que possible, mais aussi pour socialiser et interagir avec des amis ...
De plus, oubliez ce que vous avez vu dans les Séfarim sur les punitions et la difficulté de faire la téchouva résultant de ce péché. Il suffit de regarder le Sidour haGra (133). Ce que vous y trouverez devrait vous orienter dans ce domaine.

Je suis conscient que ces instructions sont complètement différentes de ce que vous avez vu, mais cette façon a l’approbation du ‘Hazon Ich.
Cependant, il est difficile de s’acclimater à ne pas prêter attention et à ne pas réfléchir. Des pensées de remords, d’angoisse et de désespoir surgissent constamment. Pour cette raison, je vous demande de relire cette lettre de temps en temps.
Hachem devrait vous aider à monter sur les hauteurs de la Torah et de crainte du Ciel jusqu’à ce que vous oubliiez complètement ce péché. Et avec l’aide d’Hachem, vous établirez une maison de Torah et engendrerez des enfants dans la sainteté et la pureté.
Il n’y a aucune raison de s’inquiéter du fait que ce que vous avez fait dans le passé aura effet sur votre capacité à le faire. Fortifiez-vous seulement dans l’apprentissage de la Torah avec des ‘hidouchim."

[le plus important pour le yétser ara n'est pas de nous faire tomber dans la faute, mais c'est l'état de désespoir, de tristesse, qu'il pourra nous provoquer à la suite de cette chute (tout en se revêtant des habits du yétser tov, comme vu précédemment).
D'où l'importance d'accepter que nous ne sommes que des hommes (non des anges), et qu'après avoir un temps limité pour faire téchouva sincèrement sur une faute, on ne doit plus y penser! Nous sommes une nouvelle personne!]

L’importance de prier

+ L'importance de prier :

-> "Depuis la destruction du Temple , Hachem n'accorde pas de bienfaits aux juifs sans prière."
[Siddour Rokéa'h]

-> Le Baal Haflaa (sur Kétoubot 67b) écrit :
"Il est connu de tous ceux qui croient en la Providence d'Hachem que dans l'exil, la parnassa ne vient que par la prière ...
La guémara (Kétoubot 10) nous dit que מזבח (mizbéa'h) signifie מזין (mézine - fournir/subvenir), car il a donné la subsistance au peuple juif. [à l'époque du Temple, par le mérite du mizbéa'h on recevait la parnassa ]
Aujourd'hui [en son absence], la prière remplit cette fonction (parce que la prière remplace les korbanot qui étaient placés sur le mizbéa'h - l'Autel du Temple).
La prière apporte la parnassa et les bénédictions au peuple juif."

<--->

-> "Le moment de la prière devrait être le cœur et le fruit de votre journée.
Le reste de la journée doit être un cheminement vers ce moment. Souhaitez ardemment ces moments spéciaux où vous devenez spirituels et éloignés de la matérialité.
La nourriture vous nourrit d'un repas à l'autre. suivant. De même, la prière doit nourrir votre âme d'une prière à l'autre."
[Kouzari 3,5]

-> Le 'Hazon Ich affirmait que "la tâche d'une personne durant la prière est de visualiser le fait que D. écoute chaque mot des prières qui sont prononcés par les lèvres humaines".
[c'est un moment de face à face avec Hachem, où le Maître de tout n'a d'attention que pour nous. ]

-> "Les instants les plus heureux de mon existence ont été ceux durant lesquels je récitais la amida, ces occasions de parler à D., de déverser mon cœur devant Lui et de Lui soumettre toutes mes demandes."
[rav Chakh]

-> Le rav Yonathan Eibshitz était un génie dans tous les domaines de la Torah. Nous possédons de nombreux livres de lui. Néanmoins, il témoigne que le point culminant de sa journée est le moment où il se tient devant Hachem dans la prière.

-> Le rav de Brisk disait à son fils, Rabbi Refael : "J'espère que par le mérite de peiner dans la Torah toute la journée, je serai capable de bien prier".

<--->

-> Hachem peut donner beaucoup, alors autant demander beaucoup, comme il est dit : "Ouvre ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11).
Rachi explique qu'Hachem qu'il faut ouvrir grand la bouche pour : "Me demander tout ce que ton cœur désire" (לשאול ממני כל תאות לבך).
Nous pouvons demander beaucoup, et Hachem nous l'accordera.
[notre yétser ara fait tout pour dévaloriser la prière à nos yeux : qui es-tu pour demander cela à Hachem (ex: t'es pas un tsadik, t'as pas de mérite et au contraire des fautes)? rien ne presse, demande-le lus tard, ça va tu peux le faire tout seul en faisant ça et ça? ce n'est qu'une petite chose, ne dérange pas Hachem pour rien, ...
Mais la réalité, c'est qu'Hachem pourrait tout nous donner, mais le principal c'est qu'Il attend et adore nous voir se tourner vers Lui en prière. Ce lien où l'on réalise que l'on peut compter que sur Lui, ce face à face entre notre intériorité et Lui, est une union sublime. ]

<--->

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
En particulier, nous devrions demander le succès dans le domaine spirituel. Lorsqu'une personne prie pour des choses mondaines, telles que la richesse, le Ciel peut déterminer que ce n'est pas bon pour elle. Car seul Hachem sait ce qui est véritablement bon pour chaque personne.
Mais lorsque l'on prie pour la spiritualité, il ne fait aucun doute que c'est bon, et par conséquent, on peut demander un immense succès, et Hachem l'accordera.
[le Gaon de Vilna disait en ce sens que nos prières pour davantage de spiritualité sont toujours acceptées.
D'une certaine façon, lorsque l'on prie pour notre matérialité on doit le faire en souhaitant que cela nous permettra de mieux servir D., et non pas pour notre unique profit. ]

9 Av – Que la Torah soit importante à nos yeux !

+ 9 Av - Que la Torah soit importante à nos yeux !

-> Le premier Temple a été détruit à cause des 3 péchés capitaux : l'idolâtrie, le meurtre et l'adultère. [guémara Yoma 9b]
-> Ils ne récitaient pas la bénédiction de la Torah avant de l'étudier. [guémara Nédarim 81a] = le Temple a été détruit car bien qu'ils étudiaient la Torah, il ne récitaient par les bénédictions sur la Torah.
Le Ran explique que la racine de ce comportement était qu'ils n'appréciaient pas la grandeur de la Torah, et ainsi ils ne pensaient pas qu'il était nécessaire de dire une bénédiction.
Selon le Ba’h (Choul’han Aroukh - OH 47:2), ils étudiaient bien la Torah, mais pour eux cette étude était comme tout autre savoir, et en ce sens à leurs yeux il n’était pas vraiment utile qu’on y récite une bénédiction dessus.
[est-ce que nous sommes vraiment mieux qu’eux?
Par exemple : est-ce que nous recitons dans les bénédictions du matin celles sur la Torah avec une joie et fierté d’avoir le mérite de pouvoir l’étudier? ]

=> Comment concilier ces 2 raisons (les 3 fautes cardinales et le manque de valorisation de la Torah)?

-> "Hachema créé le yétser ara, il a créé son antidote : l’étude de la Torah". [guémara Kidouchin 30b]

-> Si l'étude de la Torah protège une personne du péché, comment la génération de la destruction du Temple, qui a étudié la Torah, a-t-elle pu violer les 3 péchés capitaux? Comment ont-ils pu tomber si bas alors qu'ils étudiaient la Torah?

La guémara répond : "Parce qu'ils n'ont pas fait les bénédictions sur la Torah" = ils n'ont pas apprécié leur étude.
Hachem leur a fait ce merveilleux cadeau (la Torah) et ils n'ont pas ressenti le besoin de Le remercier. Et sans une juste appréciation de la Torah, ils ne pouvaient pas en profiter.
La Torah ne pouvait pas les protéger de leur yétser ara parce qu'ils n'appréciaient pas la Torah à sa juste valeur.
Le Temple a ainsi été détruit parce qu'il n'accorder pas assez d'importance, de valeur, au fait de pouvoir étudier la Torah. [on ne l'étudie pas comme on le ferait avec la philosophie, l'histoire, la médecine, ... car étudier la Torah c'est se lier avec Hachem! ]

C'est le message de la destruction du Temple = la Torah est l'outil le plus puissant dont dispose le peuple juif pour se connecter à Hachem.
Cependant, elle ne nous relie à Lui que si nous apprécions pleinement la grandeur de la Torah.
Nous devons nous efforcer de l'apprécier à sa juste valeur, afin qu'elle nous protège et nous relie à Hachem.

[Prendre le deuil de Jérusalem, c'est également prendre le deuil du fait que nous n'avons pas assez en estime la grandeur de la Torah, que nous ne lui accordons pas de temps et d'importance à nos yeux. (ex: qu'en nous avons du temps libre est-ce que nous préférons un bon film ou bien de la Torah? )]

<--------------->

-> Le rav Elya Ben Wachtfogel enseigne :
Lorsque le peuple juif a une véritable appréciation de la Torah et que certaines personnes fautent à cause de leurs tentations, les valeurs fondamentales de la Torah sont toujours intactes. Dans ce cas, il suffit de punir les fauteurs et il n'est pas nécessaire de faire un 'hourban (destruction).
Cependant, si la source du péché est leur sens corrompu des valeurs, si la faute vient d'un manque d'importance de la Torah à nos yeux, alors il faut un 'hourban.
Cela n'aidera en rien de punir les fauteurs individuels. Si, en tant que peuple, ils sont tombés si bas qu'ils n'accorde pas de valeur à la Torah, c'est déjà un 'hourban.
La maison s'écroule déjà. C'est comme une maison pleine de termites. Elle ne peut pas être réparée ; elle doit être démolie et reconstruite à partir de zéro.
[...]
Chaque personne vit avec un ensemble de valeurs. Celui qui perd l'importance de la Torah à ses yeux, alors il la remplacera par une valeur différente.
[...]

Le midrach (Eikha rabba 16,5) enseigne : les juifs ont fauté doublement, comme il est dit : "Fauté, Jérusalem a fauté (‘hété ‘hétéa), aussi est-elle devenue impure" (Eikha 1,8). Et ils ont été punis doublement : "elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour toutes ses fautes" (Yéchayahou 40,2). Et ils seront réconfortés doublement, comme il est dit : "Consolez, consolez, Mon peuple" (na'hamou, na'hamou, ami - Yéchayahou 40,1).

1°/ Double faute :
Lorsqu'il est dit que les juifs ont doublement fauté, cela ne signifie pas qu'ils ont beaucoup fauté. Cela signifie qu'ils ont fauté, non pas à cause de leurs mauvaises tentations et non pas parce qu'ils avaient un yétser ara si grand.
L'importance de la Torah à leurs yeux était si faible qu'ils étaient capables de l'échanger contre des choses totalement futiles, au final vide. La "double faute" comprenait la faute proprement dite, ainsi que l'insulte à Hachem qui leur avait donné des ordres. [il y a insulte parce que Hachem nous donne ce qu'Il a de plus précieux = Sa Torah (nous permettant de Le connaître et de se lier avec Lui), et nous on préfère s'occuper par des choses éphémères de ce monde matériel. Quel honte pour Hachem! ]

2°/ La double peine :
Lorsqu'il est dit qu'ils ont été doublement punis, cela signifie qu'en plus de la punition principale, il y a eu une punition secondaire.
Le verset dit : "Le converti parmi vous s'élèvera de plus en plus au-dessus de vous, et vous descendrez de plus en plus bas" (Ki Tavo 28,43).
Si le peuple juif n'observe pas les mitsvot, alors, en plus de la punition, il y aura aussi l'embarras de voir les non-juifs nous dominer.
La guémara (Guittin 56b) dit que quiconque fait souffrir les juifs s'élève au sommet. Même une nation modeste qui afflige les juifs s'élèvera au sommet.
Les juifs souffrent donc doublement : non seulement les non-juifs leur causent des souffrances physiques, mais les non-juifs s'élèvent également dans le processus. La douleur émotionnelle causée par ce spectacle a déchiré les non-juifs.
C'était mesure pour mesure. Ils ont doublement fauté parce qu'ils ont exalté ce qui était dégradé et dégradé ce qui était exalté. [dégradant la valeur de la Torah au profit des choses de ce monde]
C'est exactement ce qu'ils ont reçu en retour : ils ont été abaissés et les ceux qui sont bas ont été exaltés.

3°/ La double consolation :
Le midrach conclut en disant que le peuple juif sera doublement réconforté. Qu'est-ce que cette double consolation?
Bien sûr, la bonté que nous recevrons à l'époque du machia'h ne connaîtra aucune limite. Comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Shabbath 32b), nos lèvres s'useront à force de dire "daï" (nous en avons assez!).
Mais il y aura un deuxième aspect. Outre la bonté, il y aura aussi une inversion des rôles. Nous serons au sommet et les non-juifs seront en dessous de nous. Et nous ne serons pas seulement au-dessus des non-juifs de la classe inférieure. Le prophète a prophétisé (Yéchayahou 49,23) : "Les rois seront vos nourriciers et les femmes nobles vos infirmières" = lorsque machia'h viendra, les rois les plus puissants des nations païennes seront au service des plus jeunes juifs. Et ceux qui ont causé le plus de souffrances aux juifs seront les plus honorés d'être autorisés à servir les enfants juifs.
C'est la double consolation qui viendra dans le futur.

=> La racine de la destruction du Temple est le manque de valorisation de la Torah à nos yeux.
Lorsque le peuple juif voit la Torah comme étant insignifiante à ses yeux (ex: l'étudiant parce que nos parents/entourage le fait, l'étudiant comme on étudie une autre matière comme la philosophie, la médecine, ... ), alors il devient lui-même insignifiant, plus bas que le plus bas des non-juifs.
Mais lorsque Machia'h viendra, le chashivus haTorah reviendra.
Avec le véritable système de valeurs restauré, une fois de plus, les exaltés seront exaltés ; le peuple juif sera exalté, et les non-juifs les plus éminents seront à notre service.
Tout cela est lié à l'importance qu'a la Torah nos yeux, et c'est sur cela que nous devons travailler.
Chaque individu doit travailler à améliorer sa valorisation de la Torah (ex: lorsque nos Sages disent qu'elle leur était plus chère que tous l'or du monde, ils le pensaient réellement car ils avaient travaillé la valeur de la Torah à leurs yeux!).
Nous devrions donc mériter alors la construction du Temple rapidement de nos jours et nous serons doublement consolés.

Le pouvoir du bita'hon est si grand que lorsqu'une personne fait confiance à Hachem de tout son cœur, tout se passera bien pour elle.
C'est ainsi que cela s'est passé pour rabbi Akiva et pour Na'houm Ich Gamzou. C'est parce qu'ils avaient confiance en Hachem qu'ils ont été sauvés, parce que D. peut tout faire.

Même s'il semble que tout espoir est perdu, il faut faire confiance à Hachem, et il vous sauvera.
Plus on place sa confiance en Hachem, plus il nous sauvera.
[Maharal - Séfer Nétivot Olam - 'helek 2, Nétiv haBita'hon 2]

<--->

-> Le Sefer Toldot Ména'hem cite la lettre suivante écrite par le Rav Na'houm de Horodna à l'un de ses élèves :
"Vous connaissez certainement l'explication du Rambam sur le verset : "éhéyé acher éhéyé" ([Hachem disant à Moché au buisson:] Je serai ce que Je serai - Chémot 3,14).
Le Rambam dit que l'explication simple de ces mots est que Hachem disait à Moché, Son serviteur, 'Je serai' à chaque personne, en fonction de la quantité de 'Je serai' imprimée dans son cœur.

Ainsi, si une personne croit et se fie à Hachem vraiment et avec simplicité, et accepte que la nature est entre Ses mains et qu'Il peut accomplir des miracles et des merveilles surnaturelles, alors Il accomplira des miracles et des merveilles pour elle et Il ne l'abandonnera pas ...
Au moment où il en aura besoin, Il lui lui répondra.
Mais si une personne n'inculque pas la émouna et le bita'hon ... Il l'abandonnera l'abandonnera".

<--->

-> Il existe une règle : lorsque nous pensons à Hachem, Hachem pense à nous.
Le plus nous pensons à Hachem, le plus la providence Divine (hachga'hat pratit) sera importante chez nous.
['Hatam Sofer - Chémot 3,14]

-> "Dans toutes tes voies, songe à lui, et il aplanira ta route" (Michlé 3,6 - bé'hol déra'héa daé'ou, véou yéyacher or'hotékha)
Le 'Hatam Sofer explique : "Si tu te souviens d'Hachem dans tout ce que tu fais, alors Hachem prendra soin de toi".

<--->

-> L'homme a été créé à l'image d'Hachem (tsélem Elokim - Béréchit 1,27)
Ceci est la même terminologie que : "Hachem tsilé’ha" (Hachem est ton ombre - Téhilim 121,5).
Lorsqu'on bouge, notre ombre bouge en parallèle.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,7) dit que de la même façon Hachem va suivre nos mouvements, en s'assurant que Ses "mouvements" soient en accord avec les nôtres.

-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" [éyé acher éyé] (Chémot 3,14)
Le rav Yéhochoua Alt dit que ce n'est pas une redondance, mais plutôt c'est une référence au fait que Hachem "sera" de la même manière dont "nous serons".

[ il est écrit : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35).
Ainsi, plus nous avons de la émouna et du bita'hon, plus nous donnons à Hachem de la force pour être proche de nous et nous aider. ]

Le machia’h attend aussi

+ Le machia'h attend aussi :

-> Le Yisma'h Moché disait chaque année que le jour de Roch Hachana, le jour du jugement pour le monde entier, les anges de chaque nation viennent au Beit Din Shel Ma'ala (Tribunal Céleste) et attendent de voir si le jugement de leur nation sera favorable.
Le machia'h se tient également là et attend de voir si l'année à venir apportera la guéoula pour le peuple juif.

Le Yisma'h Moché soupire et dit : "C'est une honte et un déshonneur terribles lorsque le machia'h doit se tenir devant la Cour céleste et entendre que le temps de la rédemption (guéoula) n'est pas encore arrivée".

+ Une femme mérite le Gan Eden en envoyant son mari étudier la Torah, mais il se peut qu'elle ait la meilleure part du marché. En effet, alors qu'il est tenu responsable de ce qu'il a réellement fait dans le beit midrach, elle obtient tout le crédit nécessaire, comme s'il avait appris avec diligence. [comme s'il avait étudié à la perfection]

Le Rogatchover, un génie de la Torah, a dit dans son humilité : "Je suis sûr d'entrer dans le Gan Eden, grâce au mérite de ma femme.
- La guémara dit que lorsqu'un homme arrive au Paradis, il est testé pendant 50 jours pour voir ce qu'il a appris. Lorsqu'ils me testeront, ils diront : "Est-ce que cela s'appelle apprendre?"
- Puis ils feront venir ma femme et lui demanderont : 'Qu'est-ce que tu veux?'
- Le Gan Eden.
- Par quel mérite?
- Mon mari a étudié la Torah.
- Ils lui diront : "Cela ne s'appelle pas apprendre.
Elle dira : "Je l'ai envoyé au beit midrach. Comment pourrais-je savoir ce qu'il y a fait?
- Tu as fait ce que tu avais à faire", lui répondront-ils. Va directement au Gan Eden.
- Elle s'y rendra, mais elle s'y sentira seule. Elle leur dira : "C'est ça, Gan Eden? Être seule ici, c'est le guéhinam. Amenez mon mari!
- Ils m'amèneront, et je m'assiérai à côté d'elle. J'entrerai donc dans le Gan Eden grâce au mérite de ma femme."

=> Quel pouvoir ont les femmes de se procurer, à elles et à leurs maris, un palais dans le monde à venir!
[rav Nissim Yagen]

<--->

-> b'h, également sur ce sujet : https://todahm.com/2014/08/07/la-femme-son-mari-et-letude-de-la-torah

Le 9 Av : jour de célébration de l’immense amour d’Hachem envers Ses enfants (les juifs)

+ Le 9 Av : jour de célébration de l'immense amour d'Hachem envers Ses enfants (les juifs) :

-> Le frère du Maharal de Prague, Rabbi 'Haïm (dans son Iguéret haTioul), fait remarquer que dans toute la Méguilat Eikha, il n'apparaît à aucun endroit le nom Elokim qui suggère l'attribut Divin de rigueur mais seulement celui d'Hachem, la Source de toute miséricorde.
Cela, dit-il, afin de nous faire savoir que "dans Sa colère, D. se souvient de Sa miséricorde", et qu'Il ne juge pas son peuple en déversant sur lui tout Son courroux. Car même les souffrances qui doivent être infligées ne le sont qu'avec miséricorde et non avec rigueur et colère.

-> Bien au contraire, c'est précisément au moment où Hachem inflige à un homme des épreuves qui le plongent dans une totale déchéance, que se révèlent la plus grande proximité et l'amour le plus intense.
Voici ce que le 'Ohev Israël' écrit à ce propos (Shabbat 'Hazon) :
"On m'a demandé une fois d'expliquer le midrach selon lequel il n'y eut jamais d'autre jour de Moèd (de solennité) pour Israël comme celui où le Temple fut détruit, ce qui est à priori très étonnant.
Cependant, une intuition me pousse à dire à ce sujet, qu'au moment d'une séparation, l'amour entre 2 êtres se dévoile à son paroxysme. Et, c'est pourquoi, au moment de la destruction du Temple, lorsque les Bné Israël s'apprêtèrent à partir pour un long et dur exil, Hachem se sépara (si l'on peut dire) de Ses enfants et se réveilla alors l'amour profond et intense existant entre Hachem et Ses enfants''.

-> Le Nétivot Shalom explique que l'amour d'un père pour son fils a 3 aspects différents :
- le niveau le plus ordinaire se traduit lorsque le fils se trouve à proximité de son père, que ce dernier s'amuse avec lui et lui offre un cadeau pour lui exprimer l'intensité de son amour.
- Un deuxième niveau est lorsque, le fils étant loin de son père et qu'ils ne peuvent se voir, ce dernier ne cesse de le languir.
- Il écrit : "Mais l'amour qui dépasse tout est celui d’un père, rempli de compassion, qui
doit étreindre son fils de toutes ses forces pour l’empêcher de se débattre lorsque le médecin va l’opérer pour lui sauver la vie. Ou encore lorsque le père n’a d'autre choix que d'opérer lui-même son fils et de le faire saigner abondamment.
On ne peut décrire par des mots, l'amour qui brûle alors dans le cœur du père pour son fils! Et paradoxalement, quelqu'un qui observerait cette scène de l'extérieur qualifierait un tel acte de cruel de la part du père".

Et le Nétivot Shalom conclut alors par ces mots :
"Chez notre Père céleste, la miséricorde est au-dessus de tout ce que nous sommes capables de concevoir. Et lorsqu'Il est obligé de se conduire avec rigueur envers l'individu ou envers la communauté, on ne peut imaginer l'intensité de l'amour qui s'exprime précisément à cet instant où la mesure de rigueur prend le dessus."

[il explique grâce à cela le midrach selon lequel il n'y eut jamais d'autre jour de Moèd (de solennité) pour Israël comme celui où le Temple fut détruit, à savoir au moment-même où le Maître du monde fut forcé de "les opérer" ].

<--->

-> b'h, également de nombreux éléments dans le divré Torah : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi