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Hachem retournera Sa Chékhina en terre d'Israël petit à petit, et la restauration de la terre d'Israël est un signe que la Chékhina revient.
[midrach Yalkout Chimoni - Yéchaya 34,1]

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-> Le rav 'Hatzkel Levenstein dit que nous voyons de nos Sages que la première fois que le peuple juif est entré en terre d'Israël, Hachem a fait en sorte que la terre d'Israël soit au préalable reconstruite.
[lorsque les Canaanim apprirent que le peuple juif avait quitté l'Egypte pour venir en terre d'Israël, ils détruisirent immédiatement leurs villes afin que dès leur entrée, le peuple juif les trouve dans un état de destruction. Mais ils sont restés 40 ans dans le désert, et pendant ce temps les Canaanim ont supposé que le peuple juif ne finirait par ne jamais venir, et ils ont reconstruit toutes leurs villes.
Ce faisant, ils ont sans le savoir jeté les bases de l'habitation du peuple juif en terre d'Israël, car lorsqu'ils sont arrivés, ils ont trouvé les villes prêtes pour y vivre.]

Le rav 'Hatzkel Levenstein explique que de même lorsque nous voyons à notre époque la terre d'Israël se construire comme jamais auparavant, nous devrions considérer cela comme une préparation pour le retour de [tout] le peuple juif en terre d'Israël. C'est un signe que nous sommes à l'époque de 'yémot hamachia'h'.

Le 'Hafets 'Haïm a montré une grande émotion au moment de la déclaration Balfour, lorsque les juifs ont obtenu la permission de s'installer en terre d'Israël.
Le rav Levenstein ajoute que : si le 'Hafets 'Haïm était excité au moment de cette déclaration, combien devrions-nous être bien plus excités quand nous voyons la reconstruction actuelle de la terre d'Israël.
Nous devons la considérer comme une base pour la guéoula et renforcer notre émouna et crainte d'Hachem pour nous préparer à saluer le machia'h.

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-> Lorsque le train est arrivé pour la première fois à Jérusalem, le rav Yéhochoua Leib Diskin, le rav de Jérusalem, a entendu la sonnerie du train et il a commencé à trembler et a eu l'air très inquiet.
Il a dit : "Ils dégagent déjà les voies! Nous voyons que la guéoula approche rapidement et nous n'en sommes toujours pas prêts"

-> Le rav Yéhochoua Leib Diskin fait référence au Pirké déRabbi Eliézer (fin du chap.30) qui dit que les Bné Yichmaël vont faire 15 choses en terre d'Israël à la fin des temps avant la guéoula. L'une des choses énumérées est qu'ils vont "dégager les chemins".
C'est à cela que le rav faisait référence lorsqu'il dit que le train est un signe que la guéoula est très proche.

[une autre chose énoncée (dans ce Pirké déRabbi Eliézer, qui est un texte antérieur à la religion musulmane) est que les Bné Yichmaël (les arabes) vont : "construire un bâtiment sur le har haBayit (mont du Temple". )]

[le rav Israël Sorotzkin dit que de nombreux autres éléments de cette liste du Pirké déRabbi Eliézer s'accomplissent par les Bné Yichmaël. Nous voyons des travailleurs arabes qui prolifèrent en terre d'Israël pour la construction de villes, l'aménagement de jardins et de vergers, ... (autres éléments de cette liste indiquant la guéoula imminente).
Ainsi, lorsque l'on voit autant de transformations visibles à notre époque en Israël, on doit suivre l'approche du rav Leib Diskin : toutes ces préparations dans les rues nous montre que la guéoula est imminente, et cela signifie que nous devons nous préparer nous-mêmes! ]

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-> Le rav Mattisyahou Salomon rapporte que lorsqu'il était étudiant auprès du rav Eliyahou Lopian, il y a 60 ans, le rav Eliyahou Lopian disait souvent que ce serait un effort louable d'écrire les signes de la dernières michna de Sotah sur de grandes affiches et de les accrocher partout. Les gens verraient alors par eux-mêmes comment nos Sages, il y a des milliers d'années, ont prédit avec une grande clarté exactement comment les choses se présenteraient aujourd'hui juste avant la venue du machia’h.
Ce serait une leçon puissante et pourrait potentiellement aider à nous transformer en véritables "maaminim" (croyants).

La joie amène la guéoula

+ La joie amène la guéoula :

"Pour ne pas avoir servi Hachem ton D. dans la joie" (Ki Tavo 28,47)

-> Le Sfat Emet (Ki Tavo - 5643) commente :
"On peut apprendre de là, a fortiori dans le bien, que lorsque les Bné Israël servent, même en exil, Hachem dans la joie, alors qu’ils sont démunis de tout, que c’est précisément de cela que germera la délivrance.
C’est pourquoi cette raison de l’exil a été dévoilée dans la Torah, afin que nous puissions la corriger en nous conduisant à l’inverse, à savoir en nous efforçant de servir Hachem dans la joie même au milieu des épreuves."

Le Temple en « trompe l’œil »

+ Le Temple en "trompe l’œil" :

-> Le ‘Hida (Midbar Kedemot - מערכת מ אות מג) écrit que le Temple n’a jamais vraiment été détruit, Hachem ayant envoyé des anges (mala'him) apportant des briques et des pierres ... pour satisfaire les yeux du racha Titus qui voulait détruire le Temple. Cependant, le Temple lui-même fut inhumé (נבלע בארץ).

-> Le Zohar (Pékoudé 240b) révèle qu’aucune nation n’a d’emprise sur les pierres du Temple et ses fondations, et que ce dernier n’a pas été brûlé. Tout est mis de côté. Lorsque Jérusalem et le 3e Temple seront restaurés, ces pierres regagneront leur place.

-> Le Rama miPano (עשרה מאמרות - חקור הדין - 1:26) écrit même qu’une main émergea du ciel pour prendre les clés du Temple (voir guémara Taanit 29a).
Il écrit aussi que les démons (chédim), ont apporté d’autres pierres, et c'est elles qui ont brûlé afin de satisfaire Titus (פלאות התורה - Vayikra - p.845).

-> On peut citer les paroles 'étonnantes' de rabbi Shlomo Kluger (1785-1869), dans le Séfer ‘Hokhmat haTorah (Yitro).
Il écrit s’être vu révéler en rêve que le futur Temple est déjà construit sur le Har haBaït (mont du Temple), mais il demeure mis en réserve et caché.
Il écrit également qu’on lui a montré dans un rêve la montagne où se trouve le Temple, construit et stocké, surplombée par une autre montagne à sa place. Et ce que nous voyons comme le Kotel haMaaravi n’est qu’une illusion (מראית עין), mais la vérité est que tout est "rangé"...
Par conséquent, ce n’est pas étonnant que les arabes y aient construit une mosquée, car la vérité est que cette zone n’est pas vraiment sainte, tout étant caché et mis en réserve. Ainsi, le "ciel" (שמים ) permet aux arabes d’y faire plus ou moins ce qu’ils veulent.

-> Rabbi Shlomo Kluger dit que dans le rêve, ils lui expliquèrent la signification unique de : "Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire d'Hachem rayonne sur toi ... Oui, tandis que les ténèbres couvrent la terre et une sombre brume les nations, sur toi Hachem rayonne, sur toi sa gloire apparaît" (Yéchayahou 60,1-2) = le Temple est appelé La lumière du monde (oro chel Olam - Baba Batra 4a).
Le Temple est déjà construit mais reste invisible à cause de des ténèbres couvrant la terre et du brouillard sur les mers (l'obscurité de notre exil). Mais quand D. rayonnera, il deviendra visible, étant déjà prêt.

Si la délivrance vient par le mérite de l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, alors se dévoilera dans toute sa splendeur le royaume Divin. Sinon, le machia'h sera comme "étant un homme pauvre chevauchant un âne" (Zé'haria 9,9).
[...]
Si la délivrance vient par le mérite de la Torah, alors elle sera agréable et facile, sinon elle se fera par le joug des nations, et sera désagréable et douloureuse.
Car par le biais des épreuves, les âmes des Bné Israël vont se purifier et sortiront des étincelles de sainteté, de la même manière que peuvent sortir ces étincelles grâce à la Torah.
[d'après le Ohr ha'Haïm haKadoch - Vayé'hi 49,11]

+ En nous préparant dès maintenant, en exil, à la reconstruction du Temple, nous accomplissons la mitsva de : "véassou li mikdach" (ils me construiront un sanctuaire - Térouma 25,8), celle de reconstruire le Temple.
En fait, notre fonction principale en exil et le but central de notre long exil, est de nous préparer pour le Temple.

Le verset : "Prépare-toi une occupation au dehors ... puis, tu édifieras ta maison" (Michlé 24,27) peut faire référence à notre exil et au Temple :
- "Prépare-toi une occupation au dehors" (a'hèn ba'houts) = cela fait référence à nos efforts personnels pour atteindre la perfection spirituelle, pendant que nous sommes en exil (ba'houts - en dehors d'Israël reconstruit par le machia'h) ;
- "puis, tu édifieras ta maison" = lorsque le machia'h fera revenir tous les juifs en Israël, nous y reconstruirons le Temple.

C'est le plaidoyer d'Amos (4,12) : "prépare-toi, ô Israël, à te présenter à ton D." = (généralement cela est interprété comme faisant référence aux préparatifs requis pour bien prier [ex: sache devant qui tu Te présentes]). Mais cela est également un plaidoyer éloquent pour se préparer tandis que nous sommes encore en exil, pour le moment où nous allons saluer à nouveau Hachem dans le Temple.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5665]

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[la sublimité du Temple, la beauté de notre relation et perception éternelle avec Hachem, dépend de nos actions en ce monde avant la guéoula (après il sera trop tard, car il n'y aura plus de libre arbitre, tout sera clair).
Certes nous voulons le machia'h au plus vite, mais tant qu'il n'est pas là nous avons toujours l'occasion de sublimer cette révélation future d'Hachem et la forme que prendra le monde à Venir.
D'où, la mitsva constante de "ils me construiront un sanctuaire" = chaque fois que nous faisons la volonté d'Hachem alors nous participons à améliorer, à rendre plus beau ce Temple, ce monde post guéoula. ]

Le Yom Tov d’après la guéoula

+ Le Yom Tov d'après la guéoula :

-> En réalité, 'Hanoucca et Pourim ainsi que le futur Yom Tov célébrant la guéoula finale peuvent être perçus comme des dérivés (émanations) des 3 Fêtes (chaloch régalim).
Tout comme la lune reflète la lumière du soleil, ces fêtes reflètent également la lumière des 3 Fêtes.
L'empressement et l'enthousiasme avec lesquels le peuple juif a accepté les 3 Fêtes (Pessa'h, Shavouot, Souccot) a peut-être contribué à l'émergence de 3 autres fêtes.

Plus précisément, 'Hanoucca est dérivé du Yom Tov de Souccot.
Pourim, une fête qui a marqué un renouveau et une réacceptation de la Torah par le peuple juif est associée à Shavouot.
Et enfin, Pessa'h, qui le Yom Tov de la Liberté (sortie d'Egypte), ne sera pas répliqué [dans une autre fête] tant que nous ne célébrerons pas le Yom Tov sur la Libération finale (guéoula).
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5648]

Alors que les 3 premiers exils (en Babylonie, en Perse et en Grèce) ont finalement pris fin par le mérite de nos 3 Patriarches (Avraham, Its'hak et Yaakov), notre survie et notre libération de l'exil final ne sera méritée que par des prières de gratitude et de remerciement à Hachem.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5640]

La guéoula suit l’exemple de celle d’Egypte

+ La guéoula finale suivra l'exemple de celle d'Egypte :

-> Rabbi Bé'hayé (à la fin de la parachat Chémot) affirme que la délivrance future ressemblera à la délivrance de l’Egypte, comme il est écrit (Michlé 7,15) : "Comme à l’époque de ta sortie d’Egypte, Je lui ferai voir des prodiges".
Et de même qu’en Egypte, la venue de Moché, qui annonça la libération, fut un début de délivrance et fut suivie d’une aggravation de la servitude, lors de la délivrance future, le libérateur se dévoilera et sera ensuite dissimulé et lorsque la fin approchera, les épreuves se multiplieront.
Ce sera alors le signe de la délivrance d’Israël.

Rabbénou Bé’hayé rapporte ensuite un midrach (Chir haChirim rabba) sur le verset "Mon bien-aimé ressemble à un cerf" (Chir haChirim 2,9) : de même que le cerf apparaît et se cache, le premier libérateur (Moché) apparut et disparut, puis apparut de nouveau. De même, le dernier libérateur (le machia'h) se révélera puis sera dissimulé.

Rabbénou Bé’hayé dit que cela est également à relier aux paroles du roi David (Téhilim 130,6) : "Mon âme attend Hachem plus que les guetteurs le matin, oui, que les guetteurs n’attendent le matin". Dans ce verset, est mentionné 2 fois le terme ‘le matin’, car nous attendons le matin (de la délivrance) et lorsque celui-ci commencera à poindre, il se dissimulera et nous attendrons à nouveau ‘le 2e matin’.

=> Il semble que cela puisse s’appliquer également à la délivrance individuelle : il arrive parfois que l’on voit déjà la lumière au bout du tunnel, et que la roue de l’infortune commence à tourner du bon côté. Puis, brusquement, l’obscurité fait à nouveau son apparition avec plus d’intensité qu’auparavant et on a alors du mal à y faire face.
Il faudra alors veiller particulièrement à ne pas se décourager et à accepter le joug des épreuves même dans cette situation.

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-> "Pour dire Ta bonté le matin la foi en Toi pendant les nuits" (léaguid bakoker 'hasdékha véémounaté'ha balélot - Téhilim 92,3)
=> Pourquoi débute-t-il au singulier et se termine-t-il au pluriel?
Il aurait dû commencer par "pour dire Ta bonté les matins" ou terminer par "la foi en Toi pendant la nuit".

Le rav Elimélé'h Biderman explique :
C’est qu’en fait, ce n’est pas tellement une innovation qu’un homme ait confiance en D. dans une période de lumière (suggérée par le matin).
De même, dans les temps d’obscurité, nombreux sont ceux qui parviennent à se renforcer dans leur foi, en sachant que, derrière le voile des épreuves, se dissimule la lumière, le bien, la bénédiction. Car les juifs sont croyants fils de croyants et savent que le Créateur dirige le monde.

Il est écrit : "la foi en Toi pendant les nuits", avec l’emploi du pluriel : lorsqu'on a une sucession de plusieurs vagues d'épreuves, de difficultés, et malgré cela l’homme se renforce de plus belle, il s’agit alors d’une émouna solide et authentique.
En vérité, au contraire, c’est lorsque l’obscurité s’épaissit qu’il s’agit d’un signe que la lumière est proche, comme le dit Rabbénou Bé’hayé : "Lorsque la fin s’approchera, les épreuves se multiplieront. Ce sera alors le signe de la délivrance d’Israël."
[cela s'applique à un niveau collectif, mais aussi individuel]

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-> Rachi (Ochéa 2,17) enseigne que nos moments de souffrance, de grande obscurité, sont eux-mêmes des phares d'espoir, car ils servent à nous motiver à faire téchouva et peuvent être le moyen de la Délivrance [collective, comme personnelle].
Ainsi, même si nous sommes dans l'obscurité totale des profondeurs du désespoir, la situation elle-même offre des rayons d'optimisme pour un avenir meilleur.

Les souffrances précédent la guéoula

+ Les souffrances précédent la guéoula :

-> "Si tu vois une génération où les souffrances débordent comme un fleuve, alors attends-le [le machia'h], comme dit le prophète : "Quand cela deviendra comme un fleuve étroit… Le Rédempteur viendra à Tsion" (Yéchayahou chap.59)".
[guémara Sanhédrin 98a]

-> Le mizmor "Laménatséa'h" (Téhilim 20) a 70 mots.
Le Gaon de Vilna, se basant sur le Zohar, explique que ces 70 mots correspondent aux 70 dernières années de l'exil, période durant laquelle il y aura de nombreuses souffrances.

-> "Au cours de la dernière année, de terribles souffrances et de nombreux décrets difficiles, l'asservissement sera plus sévère, et de nombreuses maladies ; la nature du monde changera et le goût de tout sera repris et tout sera cher ; il n'y aura pas de paix pour "celui qui sort et celui qui entre" ; et les hommes de foi vont mourir, et immédiatement machia'h va venir". [midrach Hechalot Rabbati 36,5]

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-> Le Sia'h Its'hak (dans son pérouch sur la téfila) enseigne :
Nous disons dans les Pessouké déZimra : "boné Yérouchalayim, Hachem"
"Boné" (construit) est au présent, pour signifier que Hachem construit continuellement Jérusalem.
Le Ram'hal dit : "Toutes les souffrances que nous endurons font véritablement partie du processus de la guéoula".
C'est le vrai sens de "boné Yérouchalayim" = Hachem reconstruit continuellement Jérusalem à travers nos souffrances et nos difficultés.

Le Sia'h Its'hak (pérouch sur Chémoné Esré) ajoute que c'est aussi la raison pour laquelle nous disons dans la Amida le "goél Israël" au présent.
Les difficultés constantes que nous subissons tout au long de l'exil ne sont pas des moyens de vengeance, mais leur but est de nous aider à nous purifier et à nous rendre dignes de la guéoula, ce qui signifie que les difficultés/souffrances en elles-mêmes sont considérées comme faisant partie du processus de la guéoula.

-> La guémara (Béra'hot 5a) affirme : "3 bons cadeaux ont été donnés à Israël : la Torah, la terre d'Israël et le monde à venir, et toutes ne sont donnés qu'à travers la souffrance".
Cela nous dit clairement que pour mériter la bonté d'Hachem, nous devons endurer la souffrance.

[lorsque nous comprenons que nos difficultés et souffrances sont les éléments qui construisent les blocs de construction de Jérusalem, de la guéoula et de toute bonté future [éternelle] que nous recevrons, alors nous pouvons les accepter avec joie et amour.
Chacune nous permet de la rapprocher, de l'embellir, ... ]

-> Le 'Hafets 'Haïm dit également que la raison pour laquelle nous pouvons espérer la Délivrance, même si les générations précédentes ne l'ont pas méritée, est parce que la souffrance peut nous amener à la mériter.
[puisque la souffrance nous purifie de nos fautes, augmentent notre mérite de rester fidèle à D. en émouna malgré les galères, .. (surtout qu'avec la baisse spirituelle des générations, tout est plus sombre, et la moindre petite victoire spirituelle a beaucoup plus de valeur)
Les souffrances nous permettent de mériter rapidement la guéoula, car elles réduisent le niveau de téchouva nécessaire pour être méritants pour la guéoula. Bien évidemment, si on fait une téchouva de tout coeur par nous-même, alors on peut minimiser la nécessité de davantage de difficiltés ou d'exil. ]

-> Dans la guémara (Sanhédrin 97b), il y a un débat sur la question de savoir si la guéoula dépend de la téchouva, et il y a ceux qui soutiennent que nous pouvons mériter la guéoula par le fait d'avoir des souffrances.
Le rav Its'hak Aizik Chaver explique que c'est parce endurer une souffrance avec un amour d'Hachem et une émouna forte est en soi une raison de mériter la guéoula.
Le Ram'hal (Daat Tvounot - siman 40) affirme qu'il y a ceux qui mériteront la guéoula grâce à leur droiture, ce qui la mériteront grâce à leur téchouva, et ceux qui la mériteront uniquement sur la base de leur acceptation des souffrances [sans se rebeller car provenant d'Hachem].

-> Le Séfer Emouna véHachgakha (basé sur les enseignements du Gaon de Vilna) dit que le fait que nous restons forts dans notre bita'hon tout au long du 'hevlé machia'h peut être notre principal mérite pour la guéoula.
[Rabbi Ezriel Tauber fait remarquer que notre période précédant la venue du machia'h est appelée : 'hévlé machia'h (חבלי משיח), qui vient du mot : 'hévél (une corde - חבל). En effet, juste avant l'arrivée du machia'h, Hachem va "secouer le monde", à l'image d'une corde (symbolisant la émouna, notre liaison à D.), et uniquement ceux qui y resteront attachés mériteront d'être sauvés. (cette période de troubles nous octroie des mérites permettant de la mériter d'une belle manière)]

-> Le Shévet Moussar (chap.51) ajoute que le fait que nous résistons à toutes les épreuves de l'exil, que nous ne nous rebellons pas, et que nous faisons de notre mieux pour apprendre la Torah et les mitsvot, parfois même en faisant un sacrifice de soi, cela a pour conséquence de nous enlever toutes les accusations contre nous, et sera une formidable source de récompenses lorsque la guéoula arrivera.

-> Le Ram'hal dit que le fait d'espérer en la délivrance, au milieu des douleurs que nous subissons dans l'exil (sans se rebeller contre Hachem, et au contraire voulant être proche de Lui par émouna), cela est un catalyseur très puissant pour activer la guéoula (indépendamment du fait que nous aurons plus de récompenses pour cela après car réalisée dans la douleur).

-> Le 'Hafets 'Haïm (kountrass tsipita lichoua) enseigne qu'à travers l'exil qui traîne, nous accumulons plus de mérites : à la fois le cumul des mérites de chaque génération supplémentaire, et à la fois par le simple fait que nous attendons avec une émouna inébranlable et n'abandonnons pas.

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-> Nos Sages (Pessikta rabbati 37) disent que le machia'h lui-même acceptera de nombreuses souffrances sur lui (spécifiquement pendant la dernière période de la guéoula, les 70 dernières années), afin que de nombreux autres juifs puissent mériter la guéoula.

-> Le Zohar enseigne :
A l'époque de la faute du Veau d'or, Hachem voulait supprimer le peuple juif et ne laisser que Moché Rabbénou et ses descendants, et Moché est intervenu au nom du peuple juif.
Il en sera de même concernant la future guéoula, Hachem a dit à Moché qu'Il était prêt à racheter seulement une infime partie du peuple juif ...
Moché est intervenu à nouveau pour le peuple juif, et a accepté sur lui toutes les difficultés du 'hévlé machia'h afin qu'au moins tous les bénonim du peuple juif puissent mériter la guéoula.

[ainsi de nombreux juifs seront délivrés à la guéoula par les souffrances que Moché va avoir au moment du 'hévlé machia'h.]

-> Après la 2e guerre mondiale, le rabbi de Klausenbourg a rencontré le rav Areleh Belzer et lui a demandé : "Si le machia'h ne vient pas maintenant (après tout ce qui s'est passé) quand est-ce qu'il viendra?"
Le rav Areleh lui a répondu : "Si le machia'h venait maintenant, seulement les individus mériteraient la guéoula. Hachem attend que le peuple juif se reconstruise, puis Il amènera le machia'h".
[Hachem peut repousser la guéoula et endurer tant de douleurs et de souffrances supplémentaires (pour ainsi dire), uniquement pour s'assurer qu'aucune âme (néchama) de ceux qui font les bons choix pendant cette période déterminante, ne soit laissée de côté, comme le dit le verset : "afin que personne ne soit laissé pour compte" (Chmouël II 14,14).
Ainsi, nous devons relativiser les douleurs actuelle de l'enfantement du machia'h, en espérant qu'avec l'aide de D. cela permette que le plus possible de juifs méritent la guéoula grâce à cela. Nos souffrances étant pâles en comparaison des grands avantages qui en découleront pour l'éternité.]

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-> Le Zohar (tikouné Zohar - tikoun 12,27b) dit que la raison pour laquelle Hachem s'est révélée à Moché dans un buisson plein d'épines, était que tout comme une rose est entourée d'épines pour sa protection, le peuple juif en exil sera entouré par le érev rav comme proctection pour eux, en ce que l'inconfort qu'ils nous causent hâtera la Délivrance (guéoula).
Le Gaon de Vilna ajoute que : "c'est pour cette raison qu'Hachem ne se débarrassera pas d'eux".

[bien que nous ne souhaitons pas de piqûres, mais si cela arrive que le érev nous cause préjudice, nous pique, il faut avoir en tête que par cela la guéoula viendra plus rapidement. ]

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-> Nos Sages (Pirké déRabbi Eliézer - chap.32) disent que les souffrances que Yichmaël causent au peuple d'Israël s'intensifieront pendant la période avant la venue du machia'h, en particulier en terre d'Israël.

[Avraham a été inspiré par Hachem pour nommer son fils Yichmaël en fonction de ce qui se passerait dans le futur : le fait qu'à notre époque la descendance de Yichmaël nous cause un grande douleur, motivant le peuple d'Israël à crier de toute coeur à D.
Hachem écoute alors ces prières spéciales (yichma El), et Il apportera alors la guéoula.
Le rav Matisyahou Salomon dit qu'on peut croire que l'on a des difficultés et par conséquent nous prions pour nous en débarrasser. Mais en réalité c'est l'inverse : Hachem nous envoie des difficultés par le biais de Yichmaël afin de nous motiver à prier.
Selon le rav Yérou'ham Lévovitz, cela s'applique à toutes les difficultés de la vie.
(en ce sens si nous prions sincèrement par nous-même, alors les souffrances ne sont plus si nécessaires!)]

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1°/ des difficultés pour nous motiver à faire téchouva afin que nous méritions la guéoula :

-> la guémara (Sanhédrin 97a) enseigne que si nous ne faisons pas téchouva avant la venue du machia'h, alors Hachem placera sur nous un roi dur comme Haman qui nous forcera à faire téchouva.
Le 'Hatam Sofer explique que si nous ne nous repentons pas et ne supplions pas pour le Temple par nous-même, alors nous allons souffrir d'un roi comme Haman jusqu'à ce que nous soyons forcés de le faire, comme les juifs à l'époque de Pourim.

-> Le midrach (Pirké déRabbi Eliézer - fin chap.43 ; Yalkout Chimoni fin Malakhi) enseigne :
"Si le peuple juif ne fait pas téchouva, ils ne seront pas délivrés. Et le peuple juif n'atteindra la téchouva que par la douleur par les difficultés financières".
De nombreux commentateurs (comme le 'Hafets 'Haïm) expliquent que l'objectif des souffrances est de nous pousser à faire téchouva, qui nous donnera le mérite dont nous avons besoin pour la guéoula.

[il est important de préciser : pour les nations du monde, les souffrances proviennent totalement de l'Attribut de Justice/Rigueur (midat hadin) pour les punir.
Mais pour le peuple juif, l'Attribut de Rigueur n'est qu'une couverture de l'Attribut de Miséricorde (midat harakhamim) qui est cachée en dessous, car il sert à nous inciter à faire téchouva et à mériter ainsi la guéoula. (c'est une petite souffrance temporaire, pour un bien infini et éternel.)]

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2°/ les difficultés nous préparent à la guéoula :

-> Le Chla haKadoch (Chémot - Torah Ohr - ot 22) explique que l'exil n'est pas une punition, mais plutôt une guérison pour nous purifier et retirer notre matérialité.

-> Le Ram'hal (Adir baMarom - amoud 22) dit que les épreuves que nous endurons spécifiquement pendant la période des 'hévlé machia'h sont là pour nous purifier de toute impureté qui est devenue une partie de nous.

-> Le rav Eliyahou Dessler enseigne que chaque nation représente des forces d'impuretés spécifiques, qui sont incarnées par certains mauvais traits de caractère.
Quand on est en exil sous la juridiction d'une certaine nation, ce n'est pas un hasard : c'est plutôt une indication claire des domaines dans lesquels nous devons nous améliorer. Etre en contact étroit avec cette nation nous est nécessaire pour surmonter ces mauvais traits de caractère et ainsi nous fortifier contre les mauvaises influences que cette nation représente.
Le rav Dessler ajoute que le but de toutes les souffrances que nous expérimentons en exil est de nous donner des épreuves dans les domaines dans lesquels nous devons nous améliorer pour facilité la purification nécessaire.

Selon le rav Moché Sorotzkin : il s'ensuit donc qu'à mesure que nous nous rapprochons de la venue du machia'h, si nous ne nous sommes pas débarrassés [par nous-même] de tous ces mauvais traits de caractère, les souffrances s'intensifieront dans le but de nous purifier de l'impureté de ces traits.]

-> La guéoula finale ressemble à celle en Egypte.
Il est écrit : "Tu as fait sortir de l'Egypte, du milieu de ce creuset de fer" (Méla'him I 8,51)
- Le Ram'hal (Déré'h Hachem 4,49) enseigne : "Après la faute d'Adam, toute l'humanité était en ruine ... c'est pourquoi il était nécessaire que le peuple d'Israël soit exilé et asservi en Egypte. C'est ce qui leur a permis de se purifier comme l'or dans le creuset."
- Selon Rabbi Chmouël Aharon Rubin (cité dans le Talelé Orot) :
D. nous punie pour notre bien, afin de nous purifier par l'expiation de nos péchés.
Nos Sages déclarent : "De même que le levain est bon pour la pâte, les sangs sont bons pour la femme ; celle qui a des pertes de sang (menstruel) abondantes aura de nombreux enfants".
Les juifs ont été comparés à une femme nida pour laisser entendre que leurs épreuves : "leurs sangs abondants", apparaîtront en définitive comme une bénédiction : ils doivent passer dans le creuset de la souffrance avant la délivrance ultime.

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3°/ Les difficultés nous permettent de mieux apprécier notre raison d'être dans ce monde :

-> Selon nos Sages, plutôt que d'être une punition l'exil nous sert de catalyseur pour corriger nos lacunes et nous rapprocher d'Hachem.
De même, la principale fonction des souffrances est de nous rapprocher d'Hachem.

-> Selon le rav Eliyahou Dessler, le but des souffrances à notre époque est de diminuer notre attachement à la matérialité, et elles nous enseignent à apprécier la spiritualité et à nous lier à Hachem.
Lorsque nous subissons des difficultés en exil qui affaiblissent notre désir de matérialité et renforcent notre aspiration pour grandir en spiritualité. [face à de vraies difficultés de la vie, tout le superflu devient secondaire, et on se refocalise sur l'essentiel. (ex: face à la notion de la mort, on se rappelle que tout est éphémère, qu'on devra rendre des comptes, qu'on aura besoin de mérites pour "meubler" notre monde à venir éternel, ...)]
Grâce à cela, lorsque le machia'h viendra, nous serons méritants d'une connexion forte avec toute la spiritualité qui sera alors disponible.

[cette notion que la guéoula nécessite que nous ayons une bonne perspective sur la spiritualité/matérialité, est développée par exemple : http://todahm.com/2022/03/18/se-preparer-pour-le-machiah ]

-> On peut ajouter l'exemple suivant :
Selon Rabbi Avigdor Miller : Le "creuset de fer" de l'Egypte a purifié les juifs de toutes les saletés spirituelles. Parce qu'ils étaient réduits en esclavage, les Bné Israël ont appris à être humbles et miséricordieux. Cela a affiné leur personnalité.
Ce n'est que par le biais de leurs souffrances en Egypte, qu'ils ont pu devenir méritants de devenir la nation choisie par Hachem et être capable de recevoir la Torah.

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4°/ Les difficultés nous motivent à se préparer pour la guéoula :

-> Le rav Eliyahou Dessler explique que le but du 'hévlé machia'h est de nous éveiller afin que nous nous préparions pour la machia'h. L'une des raisons pour lesquelles la préparation pour le machia'h est vitale est que la façon dont nous vivrons le temps d'après la venue du machia'h peut énormément varier, et cela concerne à la fois le peuple d'Israël dans son ensemble, que chaque individu.

[b'h, voir à ce sujet : la forme qu'aura le monde après la venue du machia'h dépend de nous : http://todahm.com/2022/03/18/le-monde-a-venir-depend-de-nous ]

-> "pitom yavo él hékhalo" (le machia'h "viendra soudainement dans Son sanctuaire" - Mala'hi 3,1)
Le rav Moché Sorotzkin dit que le risque d'être pris au dépourvu est que nous n'ayons aucune chance de nous y préparer ; et nous serions alors exclus de cet incroyable moment qu'est la guéoula.
Par conséquent, on nous envoie des souffrances pour nous motiver à nous préparer à l'avance, afin que notre expérience du machia'h soit à un niveau spirituel élevé.
[le yétser ara nous anesthésie dans notre train-train quotidien, du coup Hachem nous envoie des stimulation pour nous éveiller à la Vérité. Ainsi, plus nous faisons ce travail par nous-même, plus on s'évite des temps difficiles, qui ne sont alors plus nécessaires.]

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5°/ les difficultés nous motivent à prier :

-> Nos Sages nous enseignent à de nombreux endroits que la guéoula dépend de la prière, et en particulier de nos prières faites avec sincérité, celles qui proviennent des profondeurs de notre coeur, voir exprimées avec des larmes.
[on peut citer :
- Le Targoum (Yéchayahou 59,16 ; 63,5) dit que même une seule personne priant avec sincérité peut amener la guéoula.
- Selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.19), nous ne pouvons pas estimer le pouvoir d'une prière d'un individu pour la guéoula et l'honneur d'Hachem. ]

-> Le rav Moché Sorotzkin enseigne :
beaucoup de nos souffrances tout au long de l'exil étaient une fonction liée à l'exil lui-même, mais le but des souffrances dans la période précédent la guéoula est entièrement différent.
A ce moment les souffrances peuvent venir uniquement dans le but de nous motiver à prier pour la guéoula.
Lorsque nous prions actuellement, on ne doit pas se concentrer essentiellement à demander à Hachem de retirer nos souffrances, mais plutôt nous devrions implorer pour la guéoula.
[les souffrances n'étant pas une fin en soi, mais plutôt au service de la guéoula. ]

-> Le Méam Loez (Chémot 6,1) :
Le fait que la souffrance des juifs s'aggravât après la visite de Moché à Pharaon était pour le bien d'Israël ...
En effet, constatant qu'ils étaient persécutés au lieu d'être libérés, ils n'avaient pas d'autre espoir que de se tourner de tout leur cœur vers Hachem, et d'implorer Son pardon pour toutes leurs fautes.

-> Nos Sages (guémara Sanhédrin 97a) nous enseignent que la Délivrance (guéoula) ne peut venir que lorsque nous avons abandonné l'espoir de mériter la guéoula.
Qu'est-ce que cela veut dire?
Le rav Moché Sorotzkin dit qu'une explication est qu'il ne faut pas sentir que la guéoula viendra avec l'aide de l'homme ; cela ne viendra que par Hachem Lui-même. C'est l'une des raisons invoquées pour expliquer pourquoi Hachem a endurci le coeur de Pharaon avant que les juifs ne quittent l'Egypte. Cela devait se produire pour que les gens n'aient pas l'impression que Pharaon pouvait les aider d’une façon ou d’une autre à réaliser la sortie d'Egypte.

-> De même, nos Sages enseignent que Esther s'est rendue à un festin en tête à tête avec A'hachvéroch et Haman, dans le but que le peuple juif pense qu'elle était de leur côté et qu'ils n'avaient plus personne sur qui compter que Hachem. En effet avant ils priaient certes, mais ils se disaient ça va on a notre 'soeur' Esther qui est au palais et qui va nous aider à sortir de cette situation difficile.
Mais une fois qu'ils pensaient que même Esther était une "vendue", alors ils ont prié avec sincérité, avec 100% de leur espérance en papa Hachem.

[on voit de là que certes on prie depuis des centaines et des centaines d'années pour la venue du machia'h, mais il ne suffit pas que nos lèvres bougent, notre coeur doit également vibrer à chaque fois, en l'honneur de notre papa Hachem qui attend tellement de pouvoir reconstruire Sa demeure et nous rendre Sa Présence manifeste.]

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-> "Tout malheur qui arrive sur le monde n'arrive qu'en raison du peuple juif [afin qu'il ouvre les yeux et fasse téchouva]"
[voir à ce sujet : Tout ne se passe que pour le peuple d'Israël : http://todahm.com/2022/03/18/tout-ne-se-passe-que-pour-le-peuple-disrael ]

L’importance d’aspirer à la venue du machia’h

+++ L'importance d'aspirer à la venue du machia'h :

-> La guémara (Shabbath 31a) rapporte qu'après la mort, lorsque l'âme rejoint le monde de Vérité, elle se tient devant le beit din d'en-Haut qui lui posera 6 questions.
La 4e question sera : "As-tu anticipé/attendu la délivrance?" (tsipita lichoua).
=> En quoi attendre le machia'h est si important, au point d'être une des 6 questions qu'on nous posera?
En quoi cela est un critère clé permettant de savoir si notre âme a réussi sa mission sur terre?

-> Le Smak (Séfer Mitsvot katan - mitsva 1) dit que la mitsva de "tsipita lichoua" est dérivée du 1er des 10 Commandements : "Ano'hi Hachem Elokékha acher otsétikha méErets Mitsraïm" (Je suis Hachem Ton D. qui t'a fait sortir d'Egypte).
Cela nous enseigne que de même que nous devons croire que Hachem nous a sorti d'Egypte, de même nous devons croire et aspirer à la guéoula de cet exil.

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+ Les bénéfices de désirer ardemment la guéoula :

1°/ Cela empêche la souffrance :

-> Le fait d'attendre le machia'h et être conscient de ce si bel avenir qui peut arriver d'une seconde à l'autre, nous offre un grand réconfort, surtout dans nos moments de souffrance. [tout cela n'est que temporaire, et très vite on sera dans le monde qui n'est clairement "que bien" (koulo tov).]

-> Le Séfer haTikounim (le Ram'hal y rapporte de notions qu'il a apprises de Eliyahou haNavi et d'anges - tikoun 36), nous apprenons qu'attendre la Délivrance sert à nous sauver de certaines souffrances que nous pourrions autrement subir aux mains des nations du monde pendant notre exil.

-> Nos Sages disent que l'attente du machia'h peut être un mérite pour être sauvé d'un éventuel danger au moment de la venue du machia'h.
A ce moment-là, il y aura un risque accru de préjudice de la part des "anges du mal" (dont le travail principal est de nuire aux réchaïm), mais notre mérite d'anticiper le machia'h servira de bouclier de protection contre eux.
[midrach Yalkout Chimoni Yéchayahou - fin remez תקד ; Pessikta rabbati maamar גילי]

[on peut éventuellement ajouter que lorsqu'une personne aspire à la délivrance pour que l'honneur d'Hachem soit pleinement révélé, pour qu'il n'y ait plus de hilloul Hachem, pour qu'Il arrête de souffrir de l'exil ... alors mesure pour mesure Hachem va également nous combler du meilleur.
N'oublions pas qu'à chaque fois que nous attendant la Délivrance, nous réalisons une mitsva, ce qui est en soit un mérité énorme et éternel! ]

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2°/ C'est un mérite pour entrer en terre d'Israël avant la guéoula :

-> Le rav Moché Sorotzkin rapporte qu'il y a 2 niveaux de rassemblement des exilés (kibouts galouyot).
Tout d'abord avant la venue du machia'h, Hachem amènera des gens en terre d'Israël. Ensuite après l'arrivée du machia'h, il y aura un rassemblement général pour le restant du peuple.
Qu'est-ce qui détermine à quel groupe nous appartiendrons?

Le Messé'h 'Hokhma (Nitsavim 30,3) écrit que ceux qui avaient le désir de vivre en terre d'Israël alors qu'ils étaient encore en exil y seront amenés avant la guéoula, mais celui qui s'est contenté de vivre en dehors d'Israël, qui s'y est senti trop confortable, ne méritera de venir en terre d'Israël que plus tard, après la venue du machia'h.
[grâce à D. nous vivons dans un exil avec un certain confort, au point qu'on peut en venir à s'y enraciner, s'y sentir bien. Mais si on était persuadé que le machia'h va arriver imminemment et que nous serons tous rassemblés en Israël, alors est-ce qu'on vivrait le même type de vie? ]

-> Les Richonim (ex: Ramban - Séfer haGuéoula chaar 4 ; Mabit - Beit Elokim chaar aTéfila chap.17) affirment que tous ceux qui attendent le machia'h pendant leur vie, seront méritants d'une résurrection des morts immédiatement avant la venue du machia'h, afin qu'ils puissent être témoins de tous les miracles qui se produiront au moment de l'arrivée du machia'h.
[mesure pour mesure que tu as aspiré à la guéoula, alors tu pourras la vivre aux premières loges! ]

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3°/ Cela apporte réellement la guéoula :

-> Nos Sages disent à plusieurs reprises que le fait d'espérer et d'attendre le machia'h est un moyen permettant d'aider à la venue de la guéoula.
On peut citer par exemple :
- "la géoula viendra par le mérite du fait que nous l'attendons" - midrach Yalkout Chimoni Téhilim rémez תשלו ;
- "grâce à l'attente [pour la guéoula] qu'auront parmi les juifs pendant l'exil, ils mériteront d'être délivrés" - Ram'hal (Otsarot aRam'hal Téhilim 71,1)

-> Nos Sages (Otsar amidrachim Yéhochoua ben Lévi - קטע ו) enseignent que le machia'h lui-même est bouleversé par le fait que le peuple juif soit en train de l'attendre.
Pour illustrer cela, le 'Hafets 'Haïm relate une histoire vraire :
Après avoir servi comme rav à Varsovie, le Beit haLévi avait décidé de la quitter pour occuper un poste dans une autre ville. Une délégation vint à lui de la ville de Brisk pour lui demander d'y devenir le rav et il refusa.
Quand ils lui ont dit que 25 000 personnes l'attendaient pour être leur rav, le Beit haLévi a décidé qu'il ne pouvait pas laisser tomber autant de monde et il a accepté d'y prendre le poste de rabbin.

Le 'Hafets 'Haïm ajoute que tout comme le Beit haLévi a trouvé qu'il est impossible de refuser sa venue à autant de personnes, si le peuple d'Israël attendait vraiment le machia'h alors eux aussi ne seraient pas refusés.
[à chaque génération il y a des personnes potentiellement machia'h, et au moment où il est choisi alors une âme spéciale du machia'h descendra en lui. Eventuellement, on peut dire que c'est cette âme au Ciel qui est bouleversée de voir autant de juifs qui attendent le machia'h, au point qu'elle se sent "obligée" de descendre.]

-> Le midrach (rabba שה"ש א,ד) dit :
"Pouvons-nous imaginer ce qui résulterait, si nous le peuple d'Israël qui attendons la Délivrance, exprimions à Hachem : "Il n'y a rien au monde que nous voulons plus que Toi!".
[en exprimant à D. que nous ne désirons rien d'autre que Lui, que nous voulons le machia'h pour pouvoir de nouveau être réunis et proches, alors (si l'on peut dire) cela active réciproquement les sentiments d'amour et de bonté d'Hachem à notre égard. La guéoula en est activée.
A l'inverse, si nous sommes confortables dans notre train train quotidien, alors Hachem nous y laisse (si Je ne vous manque pas tant que ça, si vous avez mieux à faire qu'être avec votre papa Hachem!). ]

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4°/ Cela changera notre expérience de la guéoula :

-> En plus de ce qu'on a vu précédemment, le niveau de la guéoula et du Temple dont nous bénéficierons, ainsi que la vitesse à laquelle cela se produira, dépend de notre degré d'attente.
[il n'y a pas un scénario défini, mais plutôt tout dépendra de notre désir préalable à la Délivrance.]

Sur la base de cette idée, le 'Hatam Sofer (sur Soucca 41) explique pourquoi le 2e Temple était à un niveau inférieur au premier.
La raison est que puisque le peuple juif n'aspirait pas au 2e Temple au degré qu'ils auraient dû avoir, alors par conséquent le Temple qu'ils ont reçu n'avait pas le même niveau de sainteté que l'original.

[plus nous aspirons à la guéoula, plus nous mériterons d'avoir éternellement le nouveau Temple (du Ciel) à un niveau le plus élevé possible.
Ainsi, on ne doit pas voir comme un échec le fait qu'on désire le machia'h et qu'il ne vienne pas. Mais au contraire, c'est notre attente actuelle qui construit et sublime toujours plus ce que sera notre guéoula.]

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-> Nos Sages comparent la délivrance d'Egypte avec la délivrance finale (guéoula) :
On peut s'interroger pourquoi les 2 réchaïm : Datan et Aviram, ne sont pas morts durant la plaie des ténèbres avec les 4/5e du peuple?
Le Roch répond que c'est parce qu'ils n'ont jamais perdu espoir en une guéoula imminente.

=> On voit donc que le fait de constamment espérer en la venue imminente du machia'h, est une garantie qui va nous permettre de mériter de vivre cet incroyable moment qu'est la guéoula, et cela est valable même pour les réchaïm.

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-> sur la nécessité vitale de demander la guéoula : http://todahm.com/2022/03/18/necessite-de-demander-le-machiah