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Réflexions sur le monde à Venir (par le Ben Ich ‘Haï)

+ Réflexions sur le monde à Venir (par le Ben Ich ‘Haï) :

-> Le monde existera pendant six millénaires, et pendant un millénaire, il sera détruit.
[guémara Roch Hachana 3 ; guémara Sanhédrin 97a]

-> Pendant un millénaire, le septième, la nature physique/matérielle du monde sera "détruite". Il sera purifié jusqu'à ce qu'il ressemble aux corps des justes qui se trouvent actuellement dans le Gan Eden inférieur, où l'âme est vêtue de ce qui ressemble à un corps mais qui est tellement raréfié qu'il est presque spirituel.
Ils n'ont besoin ni de sommeil, ni de nourriture, ni de boisson. Ils vivent éternellement, soutenus par le parfum du Gan Eden.
Tel sera l'état des corps des hommes du 7e millénaire.
[Ben Yéhoyada]

-> La nature et le monde physique tels que nous les connaissons aujourd'hui seront détruits pour être remplacés par une nouvelle nature, belle et exaltée, dans laquelle il n'y aura ni mal ni souffrance, mais seulement un bien total et un plaisir raffiné.
[Ben Yéhoyada]

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+ Deux résurrections

-> Les pieux exulteront dans la gloire, ils chanteront de joie dans leurs tombeaux. (Téhilim 149,5)

-> Le but de la mort est de purifier le corps. Une fois cette purification accomplie, le corps ressuscitera dans un état pur. (midrach haNéélam 116a).

Le processus de la mort, de la purification du corps et de la résurrection doit avoir lieu deux fois. La première résurrection suivra la venue du machia'h. À ce moment-là, les morts sortiront de leurs tombes avec des corps purifiés pour vivre à l'ère messianique.
Ils mangeront, boiront et fonderont des familles dans la pureté et la sainteté.

Puis viendra le 7e millénaire, au cours duquel "on ne mange ni ne boit" (guémara Béra'hot 17a).
Pour entrer dans le 7e millénaire, le corps doit subir une purification supplémentaire. Cette purification sera accomplie lors du grand jour du jugement, après quoi le peuple subira une mort brève, semblable à un sommeil.
Leur corps subira une purification totale jusqu'à ce qu'il soit plus spirituel que physique.
Les âmes seront alors restaurées dans ces corps spirituels purifiés, et elles entreront dans le 7e millénaire, au sujet duquel il est écrit : "Il y aura un jour, qui sera connu comme le [jour] d'Hachem. Il n'y aura ni jour ni nuit ; et il arrivera qu'à l'heure du soir, il y aura la lumière ... Et Hachem sera Roi sur toute la terre ; ce jour-là, Hachem sera Un, et Son Nom sera Un" (Zé'haria 14,7-9 ; Ohr ha'Hama).

C'est ainsi qu'il est écrit : "Après la première résurrection, celui qui restera à Sion et celui qui demeurera à Jérusalem seront appelés saints ; après la seconde résurrection, tous ceux qui seront inscrits sur les registres de la vie seront à Jérusalem" (Yéchayahou 4,3).

Notre verset parle lui aussi des deux résurrections. "Les pieux exulteront dans la gloire, ils chanteront de joie dans leurs tombes" = deux tombes, pour les deux fois où ils mourront. Dans la première tombe, ils chantent de joie parce qu'ils savent qu'ils seront ressuscités. Dans la seconde tombe, ils chantent de joie parce qu'ils savent qu'ils vivront ensuite pour toujours.
[Névé Tsadikim]

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-> Rabbi 'Hisda a relevé une contradiction apparente. Il est écrit : "La lune sera confondue, et le soleil couvert de honte" (Yéchayahou 24,23). Pourtant, il est également écrit : "La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple comme la lumière des sept jours" (Yéchayahou 30,26).
Il ne s'agit pas d'une contradiction. L'un des versets concerne le monde à Venir, l'autre l'ère messianique.
[guémara Pessa'him 68a]

-> Rachi commente :
Le septuple est 49, et il est écrit : "comme la lumière des sept jours" = 49 fois la lumière actuelle des sept jours.
Nous constatons que la lumière sera 343 fois (49*7) supérieure à la lumière actuelle.

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Écrit avec les lettres de l'alef beit, le nombre 343 est גשם (comme gachmi = ce qui est matériel).
Il y a là une indication que "la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple comme la lumière des sept jours" pendant l'ère messianique, lorsque le matériel et le physique existent encore dans le monde.

Mais dans le monde à Venir, le matériel sera complètement raréfié. Nous baignerons dans la lumière de la Présence divine, comme il est écrit : "Venez, marchons à la lumière d'Hachem" (Yéchayahou 2,5), et nous n'aurons pas besoin de lumière provenant de sources physiques.
Alors, "la pluie sera passée" (Chir hacHirim 2,11) = même la lumière qui est 343 fois plus importante que notre lumière actuelle sera insignifiante.
C'est pourquoi "la lune sera confondue, et le soleil couvert de honte".
De même, le roi David parle de "paix abondante, jusqu'à ce que la lune ait disparu" (Téhilim 72,7) = la paix et la lumière de la Présence divine que nous mériterons élimineront notre besoin de la lumière de la lune.

Réflexions sur le machia’h (par le Ben Ich ‘Haï)

+ Réflexions sur le machia'h (par le Ben Ich 'Haï) :

-> En ce jour, le deuil de Jérusalem sera aussi grand que le deuil d'A'h'av, fils d'Omri, et que le deuil de Yochiyahou, fils d'Amon.
[guémara Méguila 3a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
La guémara n'est pas d'accord sur la raison de ce grand deuil à venir.
Certains disent que c'est à cause du meurtre du machia'h descendant de Yossef, un tsadik qui ouvrira la voie à la venue du machia'h descendant de David.
Concernant le machia'h de Yossef, il est écrit : "Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils se tourneront vers moi parce qu'ils l'ont poignardé. Ils le pleureront comme on pleure un fils unique, et ils seront dans l'angoisse à son sujet comme on est dans l'angoisse à l'égard de son premier-né" (Zé'haria 12,10).

D'autres disent que le deuil est dû à la mise à mort du mauvais penchant.
En effet, D. amènera le mauvais penchant et l'abattra en présence des justes et des réchaïm. Aux yeux des justes, il apparaîtra comme une montagne ; aux yeux des réchaïm, comme un cheveu. Les deux groupes pleureront. Les justes pleureront en disant : "Comment avons-nous pu vaincre cette énorme montagne ? Les réchaïm pleureront en disant : "Comment n'avons-nous pas pu vaincre cette mèche de cheveux ?" (guémara Soucca 52a).

En fait, les deux opinions sont vraies. Il y aura 2 occasions de se lamenter dans l'avenir : la mort du machia'h de Yossef et la mort du mauvais penchant.
Le grand deuil à Jérusalem décrit dans notre guémara concernera les deux.

Le peuple pleurera la mort du machia'h de Yossef "parce qu'ils l'ont poignardé", parce que ce sont leurs fautes qui le feront mourir, comme il est écrit : "Il a été écrasé à cause de nos iniquités" (Yéchayahou 53,5). Cela ressemble au deuil de Yochiyahou.

Yochiyahou était l'un des rois les plus justes de Yéhouda. Il a détruit les idoles dans tout son royaume et a ramené le peuple au service de D.
Pour s'assurer qu'il ne restait plus aucune trace d'idolâtrie, il envoya des inspecteurs vérifier les maisons des gens. Les gens plaçaient leurs idoles derrière leur porte d'entrée. Lorsque l'inspecteur entrait dans une maison, les propriétaires lui ouvraient naturellement la porte, cachant ainsi les idoles. Les inspecteurs rapportaient au roi que Yéhouda était libre de toute idolâtrie.

Lorsque le roi d'Égypte traversa son pays pour partir en guerre contre un autre royaume, Yochiyahou l'attaqua. Sa décision de prendre le risque était basée sur l'hypothèse erronée que son peuple était juste. Il mourut au combat à cause du fait que sa génération était racha (adorant des idoles). Le peuple pleura amèrement sur lui, car il savait que ses fautes avaient causé la mort de son roi juste.
C'est ainsi que Yirmiyahou s'est lamenté : "Le souffle de nos narines, l'oint d'Hachem, a été pris dans leur corruption" (Eika 4,20 ; Taanit 22b).

Le deuil provoqué par le meurtre du machia'h de Yossef sera similaire. Le peuple pleurera sur lui parce que ce sont ses fautes qui ont causé sa mort.
C'est pourquoi, lorsque nous disons "Puisses-tu rapidement établir le trône de David à Jérusalem" (liturgie quotidienne), nous prions pour qu'il ne soit pas tué.
Le Arizal (Shaar haKavanot 37a) explique que le "trône de David" fait référence au machia'h de Yossef, qui est le "trône", ou la base du pouvoir, du machia'h de David.
Nous prions pour qu'il vive, et si c'est le cas, le machia'h de David sera un empereur ; le machia'h de Yossef, un vice-roi (guémara Sanhedrin 98b).
Néanmoins, l'Écriture décrit ce qui se passerait si nous ne priions pas pour lui.

D'autre part, le peuple pleurera le massacre du mauvais penchant comme A'h'av, le racha roi idolâtre d'Israël, a été pleuré lorsqu'il est tombé au combat. Tout Israël l'a pleuré, mais pour des raisons différentes. Les réchaïm pleuraient de tout leur cœur parce qu'ils l'aimaient. Certains justes feignaient de pleurer par crainte des réchaïm. D'autres pleuraient sincèrement, non pas à cause de sa mort, mais parce qu'ils se rappelaient comment il avait fait fauter Israël pendant sa vie.

Lorsque le mauvais penchant sera abattu, tout le peuple pleurera, mais pour des raisons différentes.
Les justes pleureront en disant : "Comment avons-nous pu vaincre cette énorme montagne?"
Les réchaïm pleureront en disant : "Comment avons-nous été incapable de vaincre ce cheveu?"
Ainsi, le deuil de Jérusalem ressemblera au deuil d'A'h'av, fils d'Omri.

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+ Bar Nafli :

-> Rabbi Na'hman dit à Rabbi Its'hak : "Quand t'écouteront-ils? Quand Bar Nafli viendra."
"Qui est Bar Nafli?" demanda Rabbi Its'hak.
Rabbi Na'hman répondit : "c'est le machia'h".
[guémara Sanhédrin 96b]

=> Pourquoi le machia'h est-il appelé Bar Nafli?

Un juif labourait son champ avec une vache le 9 Av, quand soudain sa vache se mit à meugler. Un arabe qui passait par là dit au juif : "Le Saint Temple vient d'être détruit et incendié."
Quelque temps plus tard, la vache meugla à nouveau et l'arabe dit : "Le machia'h est né".
Quelques jours plus tard, une tempête souleva le machia'h et l'amena au Gan Eden. [midrach Eikha rabba 1,51]

Le machia'h est donc né le jour même de la destruction du Temple. Il est appelé Bar Nafli, littéralement : "le fils des chutes", parce que lorsqu'il est entré dans ce monde, le Temple est tombé ; et parce que lorsqu'il a quitté ce monde, une tempête céleste est tombée sur lui et l'a emmené dans le Gan Eden.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi a trouvé Eliyahou ... Il lui demanda : "Quand le machia'h viendra-t-il?"
Il lui répondit : "Va le lui demander lui-même."
"Où est-il?"
"Aux portes de Rome.
"Comment le reconnaîtrai-je ?"
"Il est assis parmi les pauvres qui souffrent de maladies. Les autres enlèvent d'un coup tous leurs vieux bandages et en mettent de nouveaux sur leurs plaies. Lui, il enlève un bandage et en attache un autre, car il dit : 'On va peut-être m'appeler, et je ne dois pas tarder'".
[guémara Sanhédrin 98a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Ici, "Rome" (de mérROMam = "élevé") ne fait pas référence à la ville, mais au Gan Eden, qui est élevé au-dessus de ce monde.
À l'extérieur des portes du Gan Eden se trouvent les justes, que l'on appelle "pauvres" parce qu'ils ne revendiquent aucune gloire pour eux-mêmes, mais attribuent tout leur succès à D. Leurs âmes revêtent des corps et sont assises à l'extérieur du Gan Eden pour expier Israël par leurs souffrances personnelles.
Le machia'h, lui aussi, est assis parmi eux. Alors que son âme est assise dans le Gan Eden en pleine gloire et splendeur, il donne une étincelle de son âme pour revêtir un corps et souffrir à l'entrée du Gan Eden avec les autres tsadikim.
Le Shabbat et les jours fériés, cette étincelle quitte le corps et retourne au Gan Eden.

Il existe cependant une différence marquée entre le machia'h et les autres tsadikim qui souffrent.
Les autres "enlèvent d'un seul coup tous leurs vieux pansements et mettent ensuite de nouveaux pansements sur leurs plaies". En d'autres termes, ils ont un temps déterminé pour souffrir, et lorsque ce temps est écoulé, ils quittent le corps et rejoignent le lieu de leurs délices dans le Gan Eden.
Mais ce n'est pas le cas du machia'h. "Il en enlève un et en attache un" = dès qu'il est guéri d'un mal, un autre vient s'ajouter.
Car il dit : "Peut-être m'appellera-t-on, et je ne tarderai pas" = peut-être la fin viendra-t-elle et Israël en sera-t-il jugé indigne. Les accusateurs essaieront de retarder la guéoula.
C'est pourquoi je préfère souffrir beaucoup pour repousser les accusations, afin de venir rapidement les délivrer.

-> Il ne se passerait rien si le machia'h s'attardait un instant de plus pour attacher ses bandages.
Il agit ainsi pour montrer sa pleine confiance dans le fait que D. apportera effectivement la guéoula. La durée de l'exil n'a en rien entamé son espérance. Il reste donc prêt à partir à tout moment.
[Ben Yéhoyada]

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-> "Écoutez, mon bien-aimé! Voici qu'il vient, sautillant sur les montagnes, bondissant sur les collines. (Chir haChirim 2,8)

-> Chaque jour, le machia'h se prépare, réveille ses forces et revêt ses armes pour nous délivrer. Mais il attend que nous nous repentions.
Ainsi, lorsque Rabbi Yéhochoua ben Lévi lui demanda : "Quand notre maître viendra-t-il?", il répondit : "Aujourd'hui, si vous écoutez ma voix" (Téhilim 95,7 ; guémara Sanhédrin 98a).

C'est ainsi que notre verset dit : "Écoute, mon bien-aimé!" = le machia'h - "Voici qu'il vient" pour nous délivrer ; il attend seulement que nous nous repentions.
Le machia'h vient rapidement, "sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines".
Car il est prêt dès que nous le sommes.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma ]

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-> Le machia'h est le garant d'Israël ; il a entrepris de souffrir pour expier les fautes d'Israël afin d'abréger l'exil.
[midrach Yalkout Chimoni - Yeshayahu 499]

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-> "Il ressentira facilement (vaari'ho - וַהֲרִיחוֹ) la crainte d'Hachem" (Yéchayahou 11,3).
Rabbi Alexandri [a trouvé dans le terme inhabituel וַהֲרִיחוֹ une allusion à רחיים (meules - ré'hayim). Il] dit : Cela enseigne que [D.] a chargé [le machia'h] de mitsvot et d'afflictions comme des meules (רחיים).
[guémara Sanhédrin 93b]

-> En broyant, les meules améliorent ce qu'elles contiennent.
C'est ainsi qu'elles broient les grains de blé pour en faire de la farine, à partir de laquelle on peut cuire du pain.
De la même manière, le machia'h s'élève à de grandes hauteurs spirituelles grâce aux afflictions/souffrances qu'il subit. En outre, ses afflictions expient pour Israël afin qu'il puisse continuer à vivre et à accomplir les mitsvot.
Puisque sans le machia'h, ces mitsvot n'auraient pas été accomplies, il est un partenaire des mitsvot d'Israël. Ainsi, parce que Hachem l'a chargé de souffrances comme des meules, il l'a également chargé de mitsvot.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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+ Tséma'h :

-> Ainsi parle Hachem des armées : "Voici, un homme dont le nom est Tséma'h [littéralement : une pousse] sortira de son lieu et construira le Temple d'Hachem" (Zé'haria 6,12)

-> D. exige de nous 3 choses, comme il est écrit : "On t'a dit, ô homme, ce qui est bon, et ce qu'Hachem exige de toi : ne fais que la justice, aime la bonté et marche humblement avec ton D." (Mikha 6,8).
Le nom du machia'h : "Tséma'h" (צמח), est un acronyme de ces 3 choses : צניעות משפט חסד soit : l'humilité, la justice, la bonté.
[Birkat 'Haïm - Haftara Balak]

[On peut citer :
- "le fils de David (machia'h) ne viendra pas avant qu'il n'y ait plus de gens arrogants" (Sanhédrin 98a) ;
- "Que faire pour s'épargner les souffrances de l'époque précédant la venue du Machia'h?
Rav Eliezer répondit à ses élèves : 'Il faut se consacrer à l'étude de la Torah et aux actes de générosité/bonté.' " (Sanhédrin 98b). ]

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-> Le nom d'Hachem est une tour forte ; c'est avec lui que le tsadik court et s'élève. (migdal oz chém Hachem, bo yarouts tsadik vénisgav - Michlé 18,10)

-> Le tsadik est le machia'h, qui sera appelé par le Nom de D., comme il est écrit : "Voici le nom par lequel il sera appelé : Hachem est notre justice (Hachem tsidekénou)" (Yirmiyahou 23,6).
C'est avec ce nom que le machia'h sera élevé dans les hauteurs. En effet, de même que le nom de D. est éternel, de même le royaume du machia'h, qui porte Son Nom, sera éternel.
De même, il est écrit : "Avec Mon Nom, sa corne s'élèvera" (Téhilim 89,25).

Il est également écrit : "David réussissait dans toutes ses voies, et Hachem était avec lui" (I Chmouël 18,14). "David" fait allusion au machia'h, qui est appelé "le fils de David".
Le royaume messianique sera complet et parfait à tous égards, car son succès viendra directement de D.
[Ben Ich 'Hayil 4 - Kala 2]

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+ Juger par l'odorat :

-> "Il sentira la crainte d'Hachem ; il ne jugera pas d'après la vue de ses yeux, il ne décidera pas d'après l'ouïe de ses oreilles. Mais il jugera les faibles avec justice, il rendra des arrêts équitables en faveur des humbles du pays" (Yéchayahou 11,3-4).

-> "Il sentira la crainte d'Hachem". Rava explique : Il (le machia'h) sentira la vérité.
[guémara Sanhédrin 93b]

-> Le Ciel veut que le machia'h juge non pas de manière naturelle, par ce qu'il voit et entend, mais de manière miraculeuse, par ce qu'il sent.
Si c'est pour que tous sachent que ses jugements sont vrais, pourquoi D. n'a-t-il pas fait le même miracle pour les tsadikim Moché et David, qui ont également jugé Israël?

La halakha (Hochen Michpat 37,13) stipule que si Réouven et Lévi sont impliqués dans un conflit judiciaire concernant la terre de Lévi, et que Lévi a emprunté de l'argent, le prêteur et le garant ne peuvent pas témoigner en faveur de Lévi parce qu'ils ont des intérêts directs.
Aujourd'hui, le machia'h est le garant pour tout Israël qu'il remplira ses obligations envers D. S'il juge d'après ce qu'il voit, les nations pourraient soupçonner qu'il exonère Israël parce qu'il est leur garant.
C'est pourquoi D. le fera juger d'une manière miraculeuse, afin de montrer que son jugement ne vient pas de son propre esprit, mais plutôt du Ciel, comme la prophétie.
[Shani Eliyahou 2 - drouch 1]

-> L'inspiration divine reposera sur l'odorat du machia'h, tout comme elle a reposé sur la vue de Moché, qui pouvait savoir simplement en regardant.
C'est ainsi que D. a ordonné à Moché : "Tu choisiras [תחזה, littéralement : voir] parmi tout le peuple des hommes capables, qui craignent D., des hommes de vérité, qui détestent le gain injuste" (Yitro 18,21).

Le machia'h sera au moins aussi élevé que Moché, car il est écrit : "Voici, mon serviteur [le machia'h] prospérera, il sera exalté, élevé, il sera très haut" (Yéchayahou 52,13).
Il est donc certain que l'inspiration divine reposera sur sa vue comme elle l'a fait sur celle de Moché. Mais en outre, elle reposera également sur son odorat, un miracle qui n'a été réalisé pour aucun autre tsadik.
Ainsi, bien que le machia'h soit capable de juger par la vue, il jugera plutôt par l'odorat, car il s'agit d'un don supplémentaire que D. lui a accordé à lui seul.
De plus, il est plus puissant que le sens de la vue, car on ne peut voir que ce qui est devant soi, alors qu'on peut sentir aussi ce qui est derrière.

Le Chlah haKadoch enseigne que le nom de D. est imprimé sur le visage de l'homme.
En effet, la guématria du Tétragramme (יהוה) est 26. Les deux yeux de l'homme sont comme deux youd (2×10=20), et son nez ressemble à la lettre vav (=6).
De plus, le nez lui-même fait allusion à 26. Les deux narines sont comme deux youd, et la partie qui les sépare ressemble au vav.

Le nez a donc un avantage sur les yeux, et certainement sur tout autre membre, en ce qu'il représente le nom de D. C'est pourquoi le nez du machia'h sera sanctifié plus que tout autre membre.

De plus, l'un des mots hébreux pour "nez" est חוטם ('hotem), qui en guématria est égal à 63 comme le terme : גס (gass), ce qui signifie "arrogant/orgueilleux".
Nos Sages enseignent que lorsque le machia'h viendra, il n'y aura plus de personnes arrogantes (Sanhédrin 98a), mais seulement des personnes humbles.
C'est pourquoi, après avoir dit : "Il sentira la crainte d'Hachem", notre passage poursuit : "il rendra des arrêts équitables en faveur des humbles du pays". En effet, une fois l'arrogance abrogée, le nez atteindra la perfection.
[Ben Yéhoyada]

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-> Le roi Chevor dit à Chmouël : "On dit que le machia'h viendra sur un âne. Je lui enverrai le cheval rapide que j'ai".
Chmouël répondit : "As-tu un cheval de cent couleurs?".
[guémara Sanhédrin 98a]

-> Il est écrit que le machia'h viendra monté sur un âne (Zé'haria 9,9).
Le roi non-juif, Shevor, entendait par là qu'il régnerait non seulement sur Israël, mais aussi sur les nations païennes. Celles-ci sont comparées à des ânes, comme il est écrit : "Leur chair est une chair d'âne" (Yé'hezkiel 23,20).
Le roi Shevor dit donc au sage Chmouël : Pourquoi donc le machia'h tarde-t-il à venir? Moi aussi, je règne sur Israël et sur les nations païennes. Que le machia'h vienne, et je lui donnerai mon royaume ("cheval") ; il régnera à ma place.

Chmouël répondit : Lorsque le verset dit que le machia'h sera "monté sur un âne", il le loue non pas pour son pouvoir sur les gens, mais pour son pouvoir sur les anges, en particulier pour son pouvoir sur le mauvais penchant, l'ange aux cent aspects (toute la gamme) du mal.

Chmouël demanda donc à Shevor : "As-tu un cheval aux cent couleurs?" = As-tu le pouvoir de dominer les cent aspects du mauvais penchant, afin d'offrir ton royaume au machia'h?
[Ben Yéhoyada]

La génération avant le machia’h

+ La génération avant le machia'h :

-> Le 'Hafets 'Haïm (dans Tsipita l'Yéchoua, s'interroge sur une contradiction apparente entre nos Sages et la Torah.
La michna de Sotah (49b) dépeint la dernière génération dans un état terrible : insolence croissante, débauche, hérésie, manque de respect, et pire encore.
D'un autre côté, la Torah (Nitsavim 30,1-3) décrit que le peuple juif se repentira totalement, de tout son cœur et de toute son âme, qu'il accomplira toute la Torah et toutes les mitsvot et qu'il sera proche d'Hachem.
Quelle est l'image correcte?

Le 'Hafets 'Haïm répond : les deux sont correctes!
Au cours de la dernière période avant le machia'h, il y aura deux groupes distincts, qui accéléreront tous deux la venue de la rédemption finale.

Il y aura un groupe, qui malgré toutes les difficultés, qu'elles soient financières ou sociales, se consacrera loyalement à une vie de Torah et de mitsvot et se consacrera à l'étude de la Torah [autant que possible].
Malgré leur situation difficile, ils continueront à faire du 'hessed et à faire tout ce qu'ils peuvent pour s'entraider. Ils résisteront aux tentations écrasantes du monde extérieur qui tentent de les détourner de leur mode de vie fidèle.
Ceci, écrit le 'Hafets 'Haïm, est certainement considéré comme un repentir complet, et leur récompense est beaucoup plus grande que dans les générations précédentes, car la récompense reçue est proportionnelle à la difficulté impliquée.

Cependant, il y aura un 2e groupe qui s'éloignera du style de vie et de l'engagement que les juifs ont eu pendant des millénaires. Ils abandonneront la voie glorieuse de leurs ancêtres. Leur ressentiment à l'égard de la Torah et des tsadikim s'accentuera et toutes les terribles tragédies décrites dans la michna se matérialiseront.

Mais le 'Hafets 'Haïm donne une explication remarquable sur la façon dont ce groupe est également une cause de l'arrivée rapide du machia'h.
Hachem aurait pu amener la guéoula il y a bien longtemps. Cependant, dans Son infinie bonté, Il a retardé son arrivée afin de permettre au peuple juif d'accumuler davantage de récompenses pour les mitsvot qu'il accomplit et surtout pour l'attente dans l'espoir et le désir de l'arrivée du machia'h. À chaque génération qui passe, leur récompense augmente (chaque génération vit dans un milieu plus obscure, avec une descente spirituelle, et donc chaque jour a plus de mérite d'espérer en la venue du machia'h, de rester fidèle à la volonté de D. ).
Mais si les nouvelles générations commencent à abandonner le style de vie de leurs ancêtres et n'attendent pas et n'anticipent pas l'arrivée de machia'h, alors, comme le dit le 'Hafets 'Haïm : "Contre Sa volonté, Hachem devra se dépêcher d'apporter la guéoula" pour sauver un plus grand nombre de Ses enfants de l'égarement.

Le 'Hafets 'Haïm conclut que chacun a le choix du groupe auquel il veut appartenir.

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-> Il en résulte que l'obscurité et le niveau plus faible de notre génération n'est pas une raison de désespérer (ex: on vaut rien aux yeux d'Hachem), au contraire la "récompense est beaucoup plus grande que dans les générations précédentes, car la récompense reçue est proportionnelle à la difficulté impliquée."

-> "L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

Le Rachab donne l'explication suivante :
Le midrach (Chémot rabba 40,2) nous dit que Hachem a montré à Moché le séfer de Adam haRichon, dans lequel il a pu voir toutes les générations de l'Histoire de celle de béréchit jusqu'à celle de la résurrection des morts.
Lorsque Moché a vu la génération précédent la venue du machia'h et qu'il a vu à quel point ils s'efforçaient d'avoir de la émouna et de servir Hachem, alors il en est devenu si humble au point de déclarer : "ils sont plus grands que moi!"
[il est écrit : "véa'ich Moché, anav méod MIKOL aadam" = Moché était très humble PAR RAPPORT, en raison d'autres personnes (ceux avant l'arrivée du machia'h= nous!).]

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-> Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que si le machia'h n'est pas encore là c'est parce que Hachem désire que l'on acquiert davantage de mérites (dont la mitsva d'attendre/espérer en la guéoula).
Ainsi, Hachem préfère qu'il y ait un 'hilloul Hachem (ex: absence manifeste de Sa Gloire dans le monde, les gens L'oubli, Il est sans résidence fixe en l'absence du Temple, Il est éloigné de Ses enfants (juifs) adorés, ...), et Il accepte cette situation par amour pour Ses enfants.

-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.

-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.

-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".

Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"

[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]

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-> On vient de voir la position d'Hachem qui adore tellement Ses enfants et surtout les efforts qu'ils font dans les dernières générations avant la venue du machiah', qu'Il repousse la guéoula, au prix même de Son honneur, du fait de souffrir avec les souffrances des juifs en exil, de repousser le moment où Il sera réuni en grande proximité avec Ses enfants adorés (les juifs) au Temple, ...

Maintenant, la position des juifs est de désirer ardemment la venue du machia'h au plus vite, et cela malgré le fait que l'on ne pourra alors plus faire des mitsvot (dont les faciles comme celle des tsitsit) qui nous donnent d'infinis mérites (dont avoir un meilleur monde à Venir avec davantage de proximité avec papa Hachem), on ne pourra plus faire téchouva. Ainsi à un niveau individuel, on peut y perdre beaucoup à la guéoula.
On peut vouloir le machia'h pour sortir de ses problèmes matériels, pour davantage avoir de spiritualité, mais la raison suprême est : on veut la guéoula tout de suite pour que la Grandeur de D. soit manifeste, on veut un kidouch Hachem, on veut que Hachem ne souffre plus avec Ses enfants (juifs) en exil sans Temple, ...

=> On a une situation qui ressemble à la sortie d'Egypte, où d'un côté les juifs appellent la fête Pessa'h en souvenir du fait que Hachem est passé au-dessus (passa'h) des maisons des juifs ne tuant pas leurs premiers-nés par amour, et d'un autre côté la fête s'appelle par Hachem la fête des matsot ('hag hamatsot), en souvenir du fait que les juifs ont été prêts à partir dans le désert (animaux dangereux, chaud, sans boire, manger, ...) sans provision (sauf une pâte qui a très vite cuit - matsa), uniquement par amour et confiance en Hachem.
La guéoula finale sera semblable à celle d'Egypte, et ainsi on remarque cette magnifique relation d'amour réciproque : Hachem est prêt à repousser la venue du machia'h, les juifs l'attendant à chaque instant!

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[la guéoula peut venir soit en son temps (peu importe nos mérites, car la date limite fixée est arrivée), soit à chaque instant (si on le mérite).
Le Ben Ich 'Haï dit que le moment de la date limite est déjà possible à tout moment.
Ainsi, le machia'h peut véritablement arriver constamment.

[ D'une certaine façon, on peut dire que si l'on acquiert des mitsvot, qu'on fait la mitsva d'espérer en la guéoula, alors on n'est actuellement pas méritant par rapport à dans une seconde suite à l'accomplissement de ces mitsvot. Ainsi, tant qu'on peut acquérir des mitsvot, Hachem est prêt à repousser le moment de nos retrouvailles, car alors on sera encore plus sublimes et le kidouch Hachem sera encore plus beau pour l'éternité.

Mais à l'inverse, si on ne se comporte pas selon la Torah, alors on est déjà davantage méritant qu'ensuite (nos futures fautes venant nous impacter), et donc par amour Hachem fait venir tout de suite la guéoula, pour que l'on soit le plus beau possible.
Cela n'est pas l'idéal, comme le dit le 'Hafets 'Haïm : "contre Sa volonté, Hachem devra se dépêcher d'apporter la guéoula" pour sauver un plus grand nombre de Ses enfants de l'égarement. ]

Le machia'h ne peut pas venir tant que nous n'avons pas éradiquer le lachon ara et les disputes, qui sont parmi nous.
[Gaon de Vilna - Adéret Eliyahou - paracha Dévarim]

Le machia’h attend aussi

+ Le machia'h attend aussi :

-> Le Yisma'h Moché disait chaque année que le jour de Roch Hachana, le jour du jugement pour le monde entier, les anges de chaque nation viennent au Beit Din Shel Ma'ala (Tribunal Céleste) et attendent de voir si le jugement de leur nation sera favorable.
Le machia'h se tient également là et attend de voir si l'année à venir apportera la guéoula pour le peuple juif.

Le Yisma'h Moché soupire et dit : "C'est une honte et un déshonneur terribles lorsque le machia'h doit se tenir devant la Cour céleste et entendre que le temps de la rédemption (guéoula) n'est pas encore arrivée".

Aspirer à la venue du machia’h

+ Aspirer à la venue du machia'h :

-> Dans la Amida, nous disons : "ét tséma'h David ... ki lichouaté'ha kivinou kol hayom" (la descendance de David que Tu fasses rapidement prospérer, et que Tu rehausses sa fierté par Ton salut, car nous espérons Ton salut).
=> Nos Sages (comme le Béer Moché - Vayé'hi) font remarquer : on comprend la nécessité de demander la guéoula rapidement, mais que vient apporter le fait que nous l'espérons?
En ce sens, les mots "ki lichouaté'ha kivinou kol hayom" (car nous espérons Ton salut) semblent supplémentaires. Quelle différence cela peut-il faire si nous attendons impatiemment le salut/Délivrance?

Notre anticipation de la rédemption et du salut rapproche la venue du machia'h.
En substance, cette bénédiction de la Amida dit : "même si nous n'avons pas assez de mérites pour que le machia'h vienne, faisons en sorte qu'il arrive rapidement par le mérite du fait que nous sommes dans un état d'anticipation constante".
La même idée est exprimée dans la kédoucha (achkénaze) de Cha'harit de Shabbath, où nous disons : "de Ta place, notre Roi, tu apparaîtras et règneras sur nous, car nous t'attendons" (mimkom'ha malkénou sofia vétimlo'h alénou ki mé'hakim ana'hnou la'h).
[Nétivot Shalom - koutres ha'harouga alékha - tsipita léyéchouva]

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-> Le Nétivot Shalom y fait également remarquer que pendant la Shoa, le peuple juif a souffert des 'hévlé machia'h, les douleurs d'enfantement du machia'h, et cela d'une façon pleine dans tous ses détails.
Puisque nous avons déjà souffert les douleurs du machia'h, il n'y a aucun doute que chaque jour est maintenant le moment de sa venue.
Après les douleurs de l'enfantement, la naissance est imminente. Dans le passé, lorsque quelqu'un disait : "Je m'attends à ce qu'il [machia'h] vienne tous les jours", il y avait toujours une question : ne devons-nous pas d'abord souffrir les 'hévlé machia'h?
Cependant, dans notre génération, cette question n'existe pas. La communauté juive a déjà payé la grande dette des 'hévlé machia'h et elle attend avec impatience l'arrivée imminente de machia'h.

De ce point de vue, un juif de notre génération doit se sentir : "je m'attends à ce qu'il vienne tous les jours", comme si "il se tenait derrière notre mur" (Chir haChirim 2,9).
Hachem attend que les juifs anticipent le salut, car notre foi et notre anticipation lui donneront les moyens d'agir.

[ainsi toutes les conditions pour la venue du machia'h sont remplies, il est juste derrière le rideau, et il ne manque plus que notre aspiration sincère à sa venue ... ]

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-> Il est dit que le machia'h naît le jour du 9 Av (Pessikta Esther Rabbati 11).
Selon le Maharal, cela signifie qu'il est créé à partir de nos désirs, de nos larmes et d'autres choses semblables [qui témoignent de notre souhait qu'il soit là au plus vite].

[d'une certaine, le 9 Av est un jour où l'on n'étudie pas la Torah, et où l'on peut se dédier à 100% à prendre conscience de la perte énorme de ne pas avoir de Temple, et ensuite à désirer au plus vite sa reconstruction et donc la venue du machia'h.
En ce sens, ce jour deviendra dans le futur un jour de fête car étant celui qui a permis le plus l'expression de notre désir sincère de la guéoula, il a permis par ce mérite qu'elle arrive.
Mais pourquoi se limiter au 9 Av, autant aspirer de coeur à sa venue tous les jours! ]

Une nouvelle Torah (suite à la venue du machia’h)

+ Une nouvelle Torah (suite à la venue du machia'h) :

Au sujet du dévoilement de la Torah dans les temps futurs (révélation qui viendra parachever le don de la Torah), il est écrit : "Ecoutez-Moi, vous qui êtes Mon Peuple, prêtez-Moi l’oreille, vous qui formez Ma Nation! Car l’enseignement (Torah) sortira de Moi, et J’établirai Ma Justice pour éclairer les Nations" (Yéchayahou 51,4).
=> Quel est le sens de cet "enseignement" (תוֹרָה - Torah) des temps messianiques?

On peut citer :
-> Selon le midrach (Vayikra rabba 13,3) : "Une nouvelle Torah (תורה חדשה - Torah ‘Hadacha) sortira de Moi, [c’est-à-dire] une compréhension nouvelle de la Torah sortira de Moi"

-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni 429) : "Dans les Temps futurs, D. siégera et expliquera la Torah nouvelle qui sera donnée à travers le machia’h".
[Il enseignera au peuple juif les secrets de la Torah et éclairera les yeux des Peuples pour les amener à suivre les chemins de D. - voir Métsoudat David sur le verset de Yéchayahou).

Concernant cette nouvelle révélation dans la Torah, il y a 2 approches :
1°/ il y aura la révélation du sens profond des Commandements (mitsvot) et des secrets de la Torah qui nous sont totalement inaccessibles à l’heure actuelle ;
2°/ il y aura un changement des Lois de la Torah (la halakha).
Ceci est notamment illustré dans le passage du midrach (Vayikra rabba 13,3) évoquant le festin des temps messianiques lors duquel seront consommés le Léviathan et le Chor HaBar (respectivement, un poisson et un buffle aux dimensions et à la force fabuleuses). Il y est en effet mentionné que le Chor HaBar sera égorgé par la nageoire du Léviathan, et bien qu’une telle mise à mort ne constitue pas aujourd’hui un abattage valable rituellement, l’animal sera néanmoins cachère, car dit le midrach : "Une nouvelle Torah sortira de Moi".

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=> On peut se demander quelle est la différence profonde entre "la nouvelle Torah" que révélera le machia'h et les "nouveaux enseignements" ('hidouchim - חדושים) que les Sages révèlent dans chaque génération avant l’ère messianique (dans la mesure où il s’agit dans les deux cas de révélation de ce qui est déjà présent de façon voilée dans la Torah donnée au mont Sinaï)?

La différence entre ces 2 catégories d’enseignements réside dans leur degré de dissimulation au sein de la Torah avant leur révélation. Celui de la "nouvelle Torah" qu'enseignera le machia’h est sans aucune commune mesure avec celui des 'hidouchim de "l’élève initié" (talmid vatik - תלמיד ותיק) [au point que nos Sages enseignent : "La Torah que l’on étudie aujourd’hui est du vent [hével - הבל] comparée à la Torah du machia’h" - midrach Kohélet rabba 11].
En effet, ces derniers peuvent être élucidés et révélés par l’élève érudit, alors que la "nouvelle Torah" ne peut pas se révéler dans l’intellect humain.
Mais, dans la mesure où il faudra bien que ces sujets soient captés par l’esprit humain, car la Torah "n’est pas dans les Cieux" et a vocation à être intégrée intellectuellement, alors après que le machia’h en ait reçu la révélation de façon prophétique, il comprendra ces "‘hidouchim" dans sa grande sagesse et les enseignera de façon intelligible à tout le peuple, dont tous les membres seront alors "de grands sages qui appréhenderont l’esprit de leur Créateur". [Rambam - fin des Hilkhot Méla'him].

Comme l’enseigne le Rambam (Hilkhot téchouva 9,2), le machia’h sera en effet, d’une part, un grand prophète (comparable à Moché) pour pouvoir recevoir la révélation de la nouvelle Torah, chose impossible par l’entremise de l’intellect, et d’autre part, un grand sage (plus grand que Salomon), ce qui lui permettra de comprendre ce qu’il aura reçu prophétiquement, puis de l’enseigner à tout le Peuple. [Likouté Si’hot]

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-> Chaque génération amène au grand jour de nouveaux commentaires/explications de Torah, mais il y a également une notion de : diminution de la Torah suite à la destruction du Temple : http://todahm.com/2022/09/20/diminution-de-la-torah-suite-a-la-destruction-du-temple
[au-delà de ce qu'on a vu précédemment, avec la venue du machia'h et la reconstruction du Temple, la Torah pourra pleinement briller, et c'est pour cela que l'on s'endeuille et aspire ardemment à la guéoula. ]

Le machia’h

+ Le machia'h (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Chaque fois que l'on prie correctement, en liant ses pensées à ses mots, l'aspect du machia'h est perfectionné.
Lorsque notre juste machia'h viendra, l'unification de tout sera finale et complète, et toutes les pensées et lettres de la parole seront élevées. Cet aspect du machia'h est perfectionné par chaque personne pendant la prière ou l'étude de la Torah.
Ainsi, le Baal Chem Tov a enseigné que l'âme de chaque juif contient une partie du machia'h qu'il doit perfectionner et préparer.

Comme on le sait, le mot "adam" (homme) est un acrostiche de : Adam, David, Machia'h. La forme d'Adam HaRichon (le premier homme) englobait l'univers entier, car les âmes de tous les juifs étaient incluses en lui. Après la première faute, sa forme a été réduite.
De même, la forme du machia'h englobera les 600 000 âmes (primaires) juives, tout comme lorsqu'elles faisaient partie d'Adam HaRichon, avant le premier péché.
Par conséquent, chaque juif doit préparer la portion de machia'h que son âme contient, jusqu'à ce que la structure entière ait été complétée et préparée. L'unification ultime et éternelle sera alors accomplie.
[Méor Einayim - Pin'has]

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-> J'ai reçu cette tradition au nom du Baal Chem Tov : Lorsque machia'h viendra, il expliquera la Torah entière du début à la fin, en fonction de toutes les combinaisons de lettres à l'intérieur de chaque mot.
Ensuite, il combinera toute la Torah en un seul mot, qui contiendra des combinaisons de lettres inimaginables. [Le machia'h] les expliquera également toutes.
[Téchouot 'Hein - Tazria]

-> "La grâce est fausse et la beauté est vaine...". (Michlé 31:30).
Le Baal Chem Tov a fait remarquer un jour : "Avant la venue de machia'h, le mensonge possédera la grâce et la vanité semblera belle.
[Ohr haNer 16b - cité dans le Siddour Tsélota déIsraël (attribué à rabbi Shlomo de Karlin)]

Le Temple sera-t-il construit par l’homme ou par D.?

+ Le Temple sera-t-il construit par l'homme ou par D. (descendant du Ciel)?

-> Certains pensent que le 3e Temple sera construit par les Mains de D. : "Le futur Temple que nous espérons, se dévoilera et viendra du Ciel, construit et parfaitement terminé, comme il est dit : ‘Sanctuaire, ô mon D.! Préparé par Tes Mains’". [Rachi et Tossefot sur guémara Soucca 41a]

-> D’autres pensent que le 3e Temple sera construit par les mains de l’homme : "Lorsque cet homme [machia’h] mettra tout cela en oeuvre et qu’il construira le Temple à sa place initiale, il rassemblera les exilés du Peuple d’Israël, et nous devrons reconnaître en lui le machia’h". [Rambam - Hilkhot Méla'him 11,4]

=> Comment concilier ces 2 avis?

1°/ [selon les différents scénarios enseignés dans la guémara (Sanhédrin 98a)] Si les actes du peuple juif sont méritants, la venue du machia’h suivra un scénario surnaturel et le Temple sera alors l’oeuvre de D., en accord avec l’avis de Rachi.
Si au contraire, à D. ne plaise, nos mérites font défaut, c’est l’autre cas de figure qui se présentera au peuple juif ; la guéoula et la construction du Temple suivront un processus naturel, en accord avec l’opinion du Rambam.

2°/ Le 3e Temple est spirituel à la base et va se matérialiser pour apparaître sur Terre, lors de la Délivrance finale (à l’image de la manne qui descendait sous forme matérielle).
Par ailleurs, sa "construction" s’accomplit, tout au long de l’Exil, par l’intermédiaire du deuil et des pleurs des juifs pour la perte du Temple [selon le 'Hatam Sofer].

3°/ La construction du 3e Temple se fera de manière miraculeuse (venant du Ciel), à l’instar de la Ménora qui se dressa de façon surnaturelle, lorsque Moché jeta un bloc d’or (la main de l’homme)
Ainsi, machia’h et le peuple juif apporteront les matériaux nécessaires à la construction du Temple, mais celle-ci se réalisera d’elle-même. [Divré Yoël]

4°/ "Le sanctuaire d’ici-bas correspond au Trône Divin" (Rachi sur Béchala'h 15,17).
Ainsi, lors du dévoilement du 3e Temple, le Temple d’en-haut (Divin) descendra et s’unifiera au Temple d’en-bas (humain), comme l’âme s’habille dans le corps. [Aroukh Laner sur la guémara Soucca 41a].

5°/ Le 3e Temple descendra du Ciel sans ses portes. Celles-ci ont été englouties lors de la destruction du premier Temple, comme il est dit : "Les portes de Sion se sont enfoncées dans le sol" (Eikha 2,9).
Lors de la guéoula, elles réapparaitront et seront fixées par machia’h (la fixation des portes est assimilée à la construction - voir guémara Baba Batra 53b). [midrach Bamidbar Rabba 15,13]

La joie amène la guéoula

+ La joie amène la guéoula :

"Pour ne pas avoir servi Hachem ton D. dans la joie" (Ki Tavo 28,47)

Le Sfat Emet (Ki Tavo - 5643) commente :
"On peut apprendre de là, a fortiori dans le bien, que lorsque les Bné Israël servent, même en exil, Hachem dans la joie, alors qu’ils sont démunis de tout, que c’est précisément de cela que germera la délivrance.
C’est pourquoi cette raison de l’exil a été dévoilée dans la Torah, afin que nous puissions la corriger en nous conduisant à l’inverse, à savoir en nous efforçant de servir Hachem dans la joie même au milieu des épreuves."

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[du divré Torah : http://todahm.com/2023/08/20/quelques-benefices-de-la-joie ]