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Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Yitro 19,20) écrit que lorsque Hachem est descendu au mont Sinaï, la montagne entière est devenue vivante et s'est élevée de sa place vers la sainte Chékhina.

Si même une montagne inanimée peut être imprégnée d'une telle force vitale sainte provenant de la Torah, alors à plus forte raison un juif peut-il l'être lorsqu'il étudie la Torah.
[rabbi David Abou'hatséra]

"Le Zohar (III, 71a) enseigne que Hachem, la Torah et Israël (les juifs) ne sont qu'un.
La Torah est entièrement composée de Noms d'Hachem (Zohar III, p.87a).
La tradition veut qu'il y ait 600 000 lettres dans la Torah, correspondant aux 600 000 âmes des Bné Israël. En ce sens, les Bné Israël sont appelés par le Nom d'Hachem."
[Chla haKadoch - massé'het Pessa'him 3]

-> "Il y a 600 000 lettres dans la Torah, et chaque lettre est liée à la sainteté d'une âme juive, tout comme une femme est liée à son mari.
C'est pourquoi une vie juive ne doit pas être sacrifiée au nom des mitsvot de la Torah, puisque la Torah est liée à la volonté des âmes d'Israël."
[Mégalé Amukot -197]

-> Hachem a donné la Torah au peuple juif et l'âme collective du peuple juif constitue le corps de la Torah. En effet, le nombre des juifs correspond aux 600 000 lettres de la Torah ('Hessed léAvraham 2,11).
Puisque chaque juif est une lettre dans la Torah, le peuple juif lui-même constitue la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bamidbar 1,9]

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-> Selon le Zohar (Michpatim117 b) : "Le corps n'est qu'un vêtement pour l'Homme (juif), qui est essentiellement Torah, comme il est écrit : "C'est la Torah de l'homme" ('Houkat 19,14)."
[la Torah est tellement incluse dans le juif, ne formant qu'un avec lui, que le Zohar va jusqu'à dire que l'homme est la Torah! ]

-> De même, la Torah entière est symbolisée dans les membres humain, comme l'affirme le Zohar (Vayichla'h 170b) : "l'homme a 248 membres, correspondants aux 248 commandements positifs de la Torah ... et 365 tendons correspondants aux 365 commandements négatifs".

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-> Rabbi David Abou'hatséra enseigne :
Dans la mesure où une personne soumet son corps à la volonté d'Hachem, elle révèle la sainteté cachée dans ses membres.

Le Méor Enayim (Chémot) explique le verset : "Voici les noms des Bné Israël" (Chémot 1,1) comme une référence aux "Noms" d'Hachem, pour nous enseigner que le corps même du peuple juif est couvert de Noms d'Hachem.
De même, le Ben Ich 'Haï (Mikets - 1ere année) écrit qu'avant de prier, une personne doit se préparer à faire des membres de son corps une demeure pour les Saints Noms d'Hachem.
[...]

En accomplissant les 248 commandements positifs et les 365 interdictions, une personne attire la sainteté sur les 248 membres et les 365 nerfs de son corps. Chaque mitsva correspond à une partie différente du corps. Lorsqu'une personne accomplit une mitsva donnée, le saint nom d'Hachem repose sur la partie correspondante de son corps. [Ohr ha'Haïm haKadoch Dévarim 4,4 ; Tikouné Zohar 70,131b]

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 105a) notent que le premier mot des 10 Commandements : אנכי (Anokhi) est l'acronyme de : "ana nafcha katvit yéavit" (J'ai écris et Je me suis donné).
Autant que l'on puisse dire, Hachem s'est donné Lui-même aux juifs lorsqu'il nous a donné la Torah.
Le Déguel Ma'hané Efraïm (Ki Tissa) explique cela en se basant sur le Zohar (A'haré 73a) : "La Torah ne fait qu'un avec Hachem." Lorsque Hachem nous a donné la Torah, il s'est donné Lui-même avec elle.

La Torah nous a été donnée comme un moyen de nous attacher à Sa Divinité.
Le Méor Enayim (Yitro) explique cet acronyme par le fait qu'Hachem a "resserré" (tsimtsoum) Sa Chékhina dans les lettres de la Torah. Tout comme la parole de l'homme est appelée son néfech (voir Béréchit 2,7 - Onkelos), la parole d'Hachem qui nous est adressée par l'intermédiaire de la Torah est également appelée, au sens figuré, Son "néfech". Par conséquent, lorsqu'une personne s'attache à la Torah d'Hachem, elle peut contempler l'éclat de la sainteté d'Hachem et s'attacher à Hachem.

C'est ainsi que le rav Elimelé'h de Lizhensk (Noam Elimélé'h - Yitro) explique le verset : "Moché a dit toutes ces choses en disant : 'Je suis Hachem, ton D.". = toutes les choses que Moché a dites, y compris l'ensemble de la Torah, ont pour but de planter dans nos cœurs la conscience qu'Hachem est notre D.
Faire des efforts dans l'étude de la Torah attache une personne à Hachem avec un attachement infini.

-> Le Maor vaChémech (Shavouot) enseigne : "J'ai entendu de l'Admour Rabbi Elimélé'h une explication du verset : "D. a dit toutes ces choses en disant : Je suis Hachem, ton D.". Toute la Torah nous a été donnée comme un moyen de reconnaître la Divinité d'Hachem. Le verset dit donc : "D. a dit toutes ces choses", toute la Torah, "en disant : Je suis Hachem, ton Dieu", car ce n'est qu'en accomplissant toute la Torah que nous sommes capables de reconnaître Sa divinité. Ainsi, toute la Torah est incluse dans le mot 'Ano'hi'.

-> Selon le Sfat Emet ('Houkat 5659) : "À travers les 10 Commandements qu'Hachem a adressés aux Bné Israël, Il a implanté Sa Divinité dans nos cœurs et nos âmes. Dans la mesure où une personne se perfectionne, elle éveille ce pouvoir en elle."

Chaque lecture de la Torah apporte au monde la bénédiction et la générosité du Ciel correspondant aux événements de cette paracha.
[Chla haKadoch - massekhet Pessa'him, Ner mitsva 6]

-> Il fait cette remarque à propos des korbanot (sacrifices) offerts par les princes (nési'im) des tribus pour l'inauguration du Michkan, qui a eu lieu au cours des 12 premiers jours de Nissan. Sur cette base, il est devenu habituel de lire ces portions, chacune le jour où elle a été offerte, afin de réveiller l'influence et la bénédiction qui se sont produites lorsque les korbanot ont été offerts pour la première fois.

-> Le rav Moche Za'hout (Tikoun Shovavim - p.17a) écrit que les lectures de la Torah de Shabbath et de Yom Tov provoquent des unifications dans le ciel, qui à leur tour invoquent des bénédictions spéciales dans le monde, correspondant au sujet de cette paracha.

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-> Rabbi David Abou'hatséra enseigne :
En lisant le don de la Torah dans la lecture de la paracha Yitro, l'influence du don de la Torah est ravivée.
Plus que cela, la lecture de la paracha Yitro et la bénédiction qu'elle nous apporte sont encore plus importantes que celles de Shavouot, la fête du don de la Torah (kabbalat haTorah). Nous pouvons le constater en comparant la haftara de Yitro à la haftara de Shavouot. Dans chaque cas, nous lisons sur le Maassé Merkava (le fonctionnement du char Divin), tel qu'il a été révélé aux prophètes. Puisque les juifs ont mérité une révélation de la Chékhina au mont Sinai, il est pertinent de lire la révélation de la Merkava pour la Haftara.
La différence entre les deux est que pour la paracha Yitro, nous lisons le Maasé Merkava tel qu'il est décrit par le prophète Yéchayahou (Lévouch - Ora'h 'Haïm 685). À Shavouot, nous lisons le Maasé Merkava décrit par le prophète Yé'hezkel.

Puisque la prophétie de Yéchayahou était plus grande que celle de Yé'hezkel, il semble que le renouvellement du don de la Torah le Shabbat de la paracha Yitro soit encore plus grand que celui de Shavouot, la fête du don de la Torah. C'est pour cette raison que la haftara de la plus grande révélation (celle de Yéchayahou) a été associée à la paracha Yitro, et non à Shavouot.

[l'idée latente est incroyable : une simple lecture de paracha (Yitro) est plus impactante qu'une lecture d'un jour aussi important que Shavouot! Combien nous devons chérir chaque semaine la lecture de la paracha, qui a le pouvoir de nous impacter énormément, b'h. ]

Ceci nous amène à une discussion importante sur la grande bénédiction suscitée par la lecture de la Torah et par l'étude de la Torah en général. Lorsque nous étudions les portions de la Torah associées à un Yom Tov ou à une mitsva, nous éveillons les ségoulot de ce Yom Tov ou de cette mitsva.
Par exemple, la michna stipule que bien qu'il y ait une date limite pour la récitation du Shéma du matin, si une personne dit le Shéma même après la date limite, "elle ne perd pas, comme une personne qui lit dans la Torah" (Béra'hot 9b). La signification simple de cette michna est que, bien qu'elle n'accomplisse pas la mitsva du Shéma, elle réalise quand même la mitsva de l'étude de la Torah, puisque le Shéma est constitué de versets de la Torah.
Cependant, nous pourrions nous demander pourquoi la michna doit nous dire cela. N'est-ce pas évident? Pourquoi aurions-nous pensé autrement?

Rabbi Barou'h de Mézibuzh explique que, bien qu'une personne qui récite le Shéma tardivement ait perdu la mitsva proprement dite du Shéma, elle possède toujours les ségoulot du Shéma, puisqu'elle a étudié les portions de la Torah qui composent le Shéma. Tout comme l'étude des portions de la Torah d'un Yom Tov réveille les ségoulot de ce Yom Tov, même si elles sont lues à d'autres moments de l'année, il en va de même pour la portion de la Torah du Shéma. Elle réveille la ségoula du Shéma, même si elle est lue à d'autres moments de la journée (même si l'on n'accomplit pas la mitsva du Shéma).

Selon le Maharal : la Torah nous permet d’atteindre la Vérité, et de monter au Ciel en l’étudiant

+ Selon le Maharal : la Torah nous permet d'atteindre la Vérité, et de monter au Ciel en l'étudiant :

-> A ce sujet, le midrach (Béréchit rabba 8,6) déclare :
Rabbi Shimon raconte que lorsque Hachem est venu pour la première fois créer Adam, les anges étaient divisés en plusieurs factions.
Certains disaient que l'homme ne devait pas être créé. D'autres ont dit qu'il devait le faire. Le verset dit à ce sujet : "La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées" (Téhilim 85,11).
La bonté a dit que l'homme devait être créé, puisqu'il fait des actes de bonté. La vérité a dit que l'homme ne devait pas être créé, car il ment. La justice a dit que l'homme devait être créé, puisqu'il accomplit des actes justes. La paix a dit qu'il ne devrait pas être créé, car il se bat constamment.

Qu'a fait Hachem? Il prit la vérité et la jeta sur la terre, comme il est écrit : "Il jeta la vérité sur la terre" (Daniel 8,12).
Les anges dirent alors à Hachem : "Maître de l'univers! Pourquoi rabaisses-tu ton sceau? (Shabbath 55a = le sceau d'Hachem est la vérité). Fais monter la vérité de la terre, comme il est écrit : "La vérité germe de la terre" (Téhilim 85,12)."

-> Le Maharal (Nétivot Olam 1 , Nétiv haEmet chap.3) demande pourquoi Hachem a d'abord demandé l'avis de la vérité, puis l'a ignoré et a jeté la vérité sur terre. Si Hachem ne voulait pas de l'avis de la vérité, pourquoi l'a-t-il demandé? Et après que la vérité ait exprimé son opinion, qu'a-t-on fait en la jetant sur la terre? Méritait-elle d'être puni pour avoir dit quelque chose de vrai et de correct?

Le Maharal explique plutôt le verset "Il a jeté la vérité sur la terre" comme une référence à la Torah, qui a été donnée à l'humanité qui habite sur la terre. Grâce à la Torah, qui est plus véridique que n'importe quelle branche de la sagesse, une personne peut surmonter les mauvais penchants de l'humanité et devenir véridique.
Depuis que la terre a reçu la Torah, l'homme qui y habite peut atteindre un niveau de véracité encore plus élevé que celui des anges.

Après qu'Hachem eut expliqué cela aux anges, ceux-ci lui demandèrent : "Pourquoi rabaisses-tu ton sceau?" Ici, les anges se sont opposés à ce qu'Hachem prenne son bien le plus précieux, la sainte Torah, du ciel, et la méprise en la jetant sur la terre.
Hachem a répondu : "Fais monter la vérité de la terre", ce qui signifie que la Torah ne descend pas réellement sur la terre. En effet, une personne qui étudie la Torah est considérée comme étant au Ciel, même lorsqu'elle est sur terre, puisqu'elle est attachée à la Torah céleste.
C'est pourquoi nos sages en Torah sont comparés à des anges (guémara Nédarim 20b). Grâce à la Torah envoyée du Ciel, ils s'élèvent au niveau des anges.

[selon nos Sages, notre rav doit être un ange à nos Sages. D'un côté, cela peut provenir de l'exemplarité de ses actions qui sont comme un ange à nos yeux. Mais selon les paroles du Maharal, il doit être un ange à nos yeux car étudiant beaucoup la Torah, il est alors beaucoup au Ciel, à l'image des anges. ]

"Vous qui êtes assis dans les jardins, les amis écoutent votre voix ; laisse moi entendre" (Chir haChirim 8,13)

-> Dans les livres des pieux (voir Réchit 'Hokhma - chaar haKédoucha 4), il est écrit que lorsqu'une personne étudie la Torah et/ou qu'elle prie, elle doit s'imaginer qu'elle se trouve dans le Gan Eden ("assis dans les jardins") et que tous les Patriarches (Avraham, Its'hak et Yaakov) et les âmes saintes ("les amis") écoutent sa voix et se délectent de ses prières et de ses réflexions sur la Torah.

Mais quel genre de voix émise par la personne "assise dans les jardins" les "amis écoutent-ils" ?
La voix qui s'écrie : "laisse moi entendre!" = ce qui signifie que nous demandons à D. de nous permettre de toujours entendre véritablement ses directives.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haCHirim 8,13]

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=> La forme de prière la plus authentique, celle qui est écoutée au Ciel par les Patriarches et d'autres âmes saintes, est celle où l'on prie pour être réellement et constamment dirigé par Hachem.

Hachem a donné la Torah dans un désert, un endroit dépourvu de tout confort physique. Pour acquérir la connaissance de la Torah, il faut devenir comme un désert, renoncer aux plaisirs du monde physique.
Tout comme un désert est un vaste espace ouvert, la Torah est d'une taille incommensurable.
Tout comme la Torah est infiniment grande, la récompense pour l'étude et l'observation de la Torah est infiniment grande.
[Pessikta]

La Torah fait les délices d'Hachem. Lorsque les gens s'impliquent dans l'étude de la Torah, ils créent une période de bonté et de joie Divine. Cela apporte un flux de bienveillance au monde.
C'est ce qui ressort du verset suivant : "Tout comme Hachem s'est réjoui de vous faire du bien" (Ki Tavo 28,63). Lorsqu'Hachem se réjouit, Il fait du bien à Ses créatures.
Ainsi, celui qui étudie la Torah pour elle-même réjouit Hachem, et par extension, réjouit également les gens.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

La grandeur de la Torah (rav de Volozhin)

"Le monde repose sur 3 piliers : l'étude de la Torah, le service divin et les actes de bonté" (Pirké Avot 1,2)

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-> L'étude de la Torah n'est pas seulement l'un des 3 piliers qui soutiennent le monde ; elle façonne et définit également les deux autres.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,2]

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-> Il ne fait aucun doute que l'étude de la Torah est la plus grande de toutes les mitsvot.
La guémara (Yérouchalmi - dans Péah 1) dit que toutes les mitsvot n'équivalent pas à un seul mot d'étude de la Torah.
Toutes les discussions et nouveautés talmudiques ont été enseignées à Moché au mont Sinaï, et quiconque s'implique dans la sagesse Divine établit en fait un lien avec Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,1]

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-> La Torah est plus importante que les bonnes actions.
[le rav 'Haïm de Volozhin aborde également cela dans son Néfech ha'Haïm (4:30) : même si une personne atteint le niveau exalté de l'accomplissement parfait de toutes les mitsvot, elle ne peut approcher le niveau de quelqu'un qui étudie la Torah pour elle-même. En effet, la racine de la Torah est bien plus élevée que les racines de toutes les mitsvot.
C'est le sens du commentaire de la michna : "Elle l'ennoblit et l'élève au-dessus de toutes choses (maassim)" (Pirké Avot 6,1). "Maassim" fait référence à la réalisation des mitsvot. Celui qui étudie la Torah pour elle-même est plus grand que celui qui accomplit toutes les mitsvot. ]

De plus, celui qui accepte véritablement le joug de l'étude de la Torah pour elle-même s'élève au-dessus de tous les aspects de ce monde.
Il s'est attaché à la Torah et à Hachem lui-même, pour ainsi dire, et son destin est totalement dans la main d'Hachem. Cet état transcende toutes les forces naturelles.
La sainteté de la Torah est infiniment plus grande que tous les mondes. En effet, la Torah est la force vitale de tous les mondes ainsi que des forces naturelles. Il s'ensuit que celui qui étudie la Torah fournit la force vitale à toutes les forces naturelles. Comment pourrait-on alors être sous leur contrôle?

[ ce concept semble être contredit par le Talmud, qui rapporte un dialogue entre Rav Eliézer et Hachem.
Rav Eliézer était extrêmement pauvre, et il demanda à Hachem combien de temps encore il devrait souffrir dans ce monde. Hachem répondit : "Mon fils! Voulez-vous que je ramène le monde à son point de départ? Peut-être naîtras-tu à une époque où la nourriture sera abondante" (guémara Taanit 25a).
Certes, Rav Eliézer étudiait la Torah pour elle-même. Pourtant, il resta sous l'influence des forces naturelles.
En effet, Tossafot (Moed Katan 28a) note que dans certaines circonstances, le mazal (forces cosmiques) peut être neutralisé, alors que dans d'autres cas, il ne peut pas l'être.
Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) explique que chaque personne naît pour remplir une mission spirituelle. Souvent, son mazal de santé, de richesse, de sagesse, ... ne fait pas partie intégrante de sa mission. Dans ce cas, il est possible de passer outre le mazal.
D'autres, cependant, sont nés avec la mission spécifique de maintenir leur service divin en dépit de la souffrance (Ram'hal discute de ce concept dans Déré'h Hachem 2:3:1-2). Une telle personne ne peut pas changer son mazal, car cela saperait le but de toute son existence.
Rav Eliezer était l'un d'entre eux. La seule réponse d'Hachem fut que si le monde recommençait, Rav Eliezer pourrait naître avec une mission différente, qui ne nécessiterait pas une vie de pauvreté. ]

C'est l'objet de la discussion du Rava sur une contradiction apparente entre deux versets. Un verset dit : "Ta bonté atteint les cieux" (Téhilim 57,6), tandis que l'autre verset dit : "Ta bonté est au-dessus des cieux" (Téhilim 108,5).
La question a été résolue comme suit : Le premier verset fait référence à celui qui étudie la Torah avec des arrière-pensées (lo lichma), tandis que le second verset fait référence à celui qui étudie la Torah pour elle-même (lichma). [guémara Pessa'him 50b]
Celui qui étudie la Torah avec des arrière-pensées (de façon interessée) reste soumis aux forces de la nature ; la bonté d'Hachem ne s'étend que jusqu'aux cieux.
Inversement, celui qui étudie la Torah pour elle-même (lichma) s'élève au-dessus des forces de la nature ; elles sont sous son contrôle.
En ce qui le concerne, le verset dit que la bonté d'Hachem s'étend au-dessus des cieux, au-delà des forces de la nature. Ainsi, la Torah le rend grand et l'élève au-dessus de toutes choses, car il contrôle la nature.

Dans le même ordre d'idées, le Zohar explique qu'avant le Sinaï, toutes les créatures étaient contrôlées par les forces cosmiques. Une fois que la Torah a été donnée à Israël, ils ont été libérés du contrôle de ces forces.
En effet, celui qui étudie la Torah pour elle-même contrôle les forces de la nature. Il peut les changer à volonté, et elles le craignent.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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La Torah est importante, car elle apporte la vie à ceux qui la respectent.
Même si un homme accomplit les 613 mitsvot dans tous leurs détails et avec des motivations pures, devenant ainsi un véhicule sur lequel la sainteté de toutes les mitsvot peut reposer, cela ne peut se comparer à la sainteté de la Torah qui repose sur celui qui l'étudie correctement.
De plus, la sainteté, la vie et la lumière des mitsvot, qui sanctifient et apportent la vie à celui qui les réalise, sont dérivées de la sainteté et de la lumière de la sainte Torah.
En effet, une mitsva n'a pas de vie, de sainteté ou de lumière inhérente. Ces concepts proviennent plutôt de la sainteté des lettres de la Torah qui sont écrites sur le sujet de cette mitsva.

Cette idée peut être déduite du verset suivant : "Une mitsva est une bougie et la Torah est la lumière" (Michlé 6,23). La bougie n'a pas de lumière intrinsèque ; elle a besoin du feu qui l'éclaire.
Incontestablement, celui qui étudie la Torah et n'accomplit pas les mitsvot n'a rien, car sans l'observance des mitzvos, il n'y a rien sur quoi la lumière de la Torah puisse reposer. Elle est comme un feu sans mèche.
Néanmoins, la mitsva reçoit sa lumière des lettres de la Torah qui traitent de son sujet.

Ainsi, la michna (Pirké Avot 6,7) dit : "La Torah est grande, car elle donne la vie à ceux qui l'observent".
La michna ne dit pas "ceux qui l'étudie" ou "ceux qui s'y consacrent". Elle dit "ceux qui l'observent". En effet, la Torah apporte la vie éternelle et la sainteté à ceux qui accomplissent les mitsvot qui y sont inscrites.

"La Torah apporte la vie à ceux qui la gardent dans ce monde et dans le monde à venir" (Pirké Avot 6,7). Selon la guémara (Yébamot 97a) : "Si l'enseignement d'un érudit en Torah est répété dans ce monde, ses lèvres remuent dans la tombe". Ainsi, la Torah assure la vie d'une personne même après sa mort.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,7 ]

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-> " Plus précieux est pour moi la Torah de Ta bouche que des monceaux de pièces d’or et d’argent." (Téhilim 119,72)
Toute nouvelle idée de Torah qu'un étudiant pourrait concevoir a déjà été enseignée à Moché au Sinaï, de la bouche d'Hachem.
En fait, cela est encore vrai aujourd'hui. Tout ce qu'une personne étudie actuellement est exprimé par Hachem. C'est ainsi que le roi David dit : "la Torah de Ta bouche". En effet, le roi David est parvenu à son grand amour pour la Torah lorsqu'il s'est rendu compte que lui et Hachem récitaient ensemble les paroles de la Torah.
[...]

Si vous vous engagez à mener votre vie selon la Torah et à vous laisser guider par la Torah, la Torah vous mènera vraiment au succès et Hachem vous aidera.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,9 ]

-> Sachez que lorsque vous vous engagez dans l'étude de la Torah (tout juif, même s'il est tout seul), alors la Présence Divine (Chékhina) se tient directement devant vous.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,1]

-> le rav 'Haïm de Volozhin aborde cela également dans son Néfech ha'Haïm : Lorsque j'étudie la Torah, Hachem étudie avec moi : https://todahm.com/2023/11/02/lorsque-jetudie-la-torah-hachem-etudie-avec-moi

[ selon le rabbi de Volozhin, l'idée incroyable est que si le roi David est arrivé à un si grand amour pour la Torah, c'est grâce au travail permanent qu'il a fait pour développer en lui ce qu'implique l'étude de la Torah pour tout juif, avec le maître du Monde, Hachem.
(combien notre yétser ara essaie de nous empêcher d'y penser, en nous laissant croire : qui es-tu pour que Hachem s'intéresse à toi, regarde tes fautes, ta bassesse, ... arrête d'être orgueilleux ... = nous nous suffisons alors du minimum, alors que cependant la réalité est tout autre! )
Combien nous devons travailler notre orgueil positif (gaava dikédoucha) pour cette réalité, en vivant et imaginant cela. ]

"J'aime ceux qui m'aiment et ceux qui me cherchent me trouveront" (Michlé 8,17).

-> Ce verset fait référence à la Torah, qui aime vraiment ceux qui l'étudient.
Contrairement aux dirigeants humains qui ne se montrent favorables que lorsqu'ils ont besoin d'une faveur, la Torah est toujours disponible pour ceux qui la recherchent : ceux qui l'ont étudiée et qui ont maintenant besoin d'une faveur.
La Torah les sauve de la souffrance (guémara Sotah 21a) et se rend accessible même à ceux qui l'ont abandonnée. Bien que ces personnes ne méritent pas d'avoir de l'aide Divine dans leur repentance (téchouva), la Torah se rend tout de même disponible comme un acte d'altruisme.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,3]

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-> "Plus de Torah, plus de vie" (Pirké Avot 2,8) = même si elle exige des sacrifices et des souffrances personnelles, l'étude de la Torah prolonge la vie de l'homme.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm]

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-> "Les mots [de la Torah] se sont réjouis comme lorsqu'ils ont été prononcés au Sinaï" (Yérouchalmi, cité dans Tossafot 'Haguiga 15a).
Celui qui étudie la Torah pour se protéger des forces destructrices de ce monde a certainement de bonnes intentions. Un niveau bien plus élevé est atteint lorsque l'on considère à quel point sa vie est insignifiante comparée à la honte et à la dégradation que subira la Torah s'il l'abandonne. [au mont Sinaï, Hachem nous a marié avec Sa Torah. ]
Celui qui étudie la Torah afin d'éviter cette honte étudie véritablement la Torah pour elle-même.
[...]

Celui qui étudie avec des arrière-pensées se verra accorder tout ce qu'il désire. S'il désire la richesse, il deviendra riche. S'il désire être honoré, il le deviendra.
Celui qui étudie la Torah pour elle-même recevra la récompense spéciale réservée à ces personnes (qui étudient pour la Torah). Mais en plus de cela, il recevra toutes les récompenses que les gens peuvent désirer lorsqu'ils étudient avec des arrière-pensées.
Par conséquent, nous constatons que les personnes droites reçoivent à la fois leur propre récompense, à savoir une longue vie, et les cadeaux que sont [par exemple] la richesse et les honneurs.

De plus, celui qui étudie la Torah pour elle-même mérite d'accomplir les 613 mitsvot, même celles que nous ne pouvons pas accomplir aujourd'hui.
... selon la guémara (Béra'hot 34b), aucun prophète n'a pu percevoir la récompense réservée à ceux qui étudient la Torah pour elle-même.
En effet, on ne peut décrire quelque chose que l'on ne peut pas comprendre (tellement est infinie, au-delà de notre perception, la récompense pour l'étude de la Torah).
[...]

La Torah le maintient à distance de la faute. Non seulement cela, mais cela le rapproche même du mérite ...
Une personne peut s'enfoncer dans les sables mouvants de la faute, mais si elle étudie la Torah pour elle-même, elle vaincra sûrement le mal. Comme l'ont dit nos Sages, "la lumière de la Torah ramène les gens au bien" (Yérouchalmi - 'Haguiga 1:7).
Ainsi, il sera comme une fontaine toujours plus forte et vaincra le mal.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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-> Celui qui étudie la Torah doit être saisi de crainte et de tremblement.
Le Cohen gadol n'était autorisé à entrer dans le Saint des Saints que le jour de Yom Kippour, car le Saint des Saints contenait la principale manifestation de la présence de la Chékhina.
L'étude de la Torah aujourd'hui se manifeste de la même manière. Comme le note la guémara (Béra'hot 8a) : "depuis le jour de la destruction du Temple, tout ce qu'Hachem a en ce monde, ce sont les 4 coudées où la loi de la Torah est décidée".
Il faut étudier avec révérence/crainte et ne pas laisser son esprit se laisser distraire par des choses sans rapport avec le sujet.
[...]

Celui qui étudie pendant une heure dans la joie accomplira beaucoup plus que celui qui étudie pendant plusieurs heures dans un état de désarroi.
De plus, la Torah étant appelée les délices d'Hachem, il faut se réjouir lorsqu'on est impliqué dans cette chose merveilleuse.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

Lorsqu'une discussion en Torah s'engage avec l'objectif de parvenir à la vérité, chacun écoute attentivement ce que dit son camarade afin de comprendre le sujet. A la fin de la séance, chacun dira à la fois ses idées et celles de son camarade. Ainsi, l'explication finale sera une synthèse de leurs idées respectives.
Selon le midrach, la récompense de ce comportement est qu'Hachem acceptera leurs prières.
La récompense est mesure pour la mesure : de même qu'on a été prêt à entendre le point de vue de l'autre, Hachem est prêt à entendre notre prière.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,3 ]