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"De même que Noa'h est entré dans la téva afin d'échapper au déluge, une personne doit entrer dans des mots sacrés afin d'échapper à des moments difficiles."

[Rabbi Na'hman - Likouté Moharan I,38,3]
[le mot téva veut dire : une "arche", mais aussi : "mot"]

-> "Nos Sages nous enseignent que le déluge n'est pas entré en Israël (guémara Zéva'him 113b).
Comment sont alors morts les mauvaises personnes y habitant?
La guémara répond qu'ils sont morts par l'air."

[Likouté Halakhot VIII,164a]
["Tout ce qui était animé du souffle de la vie ... expira" - Noa'h 7,22]

-> "La branche d'olivier fait référence à l'huile qui va être allumée dans la Ménorah du Temple.
Cette lumière va être capable d'illuminer même l'obscurité de la vie."

[Likouté Halakhot I,262-132a]

-> "A quoi les enfants d'Israël sont ils comparés ? A un olivier : de même que cet arbre ne perd jamais ses feuilles, Israël ne disparaîtra jamais !"

[guémara Mena'hot 53b]

"Alors on commença d'invoquer le nom de D." (Noa'h 4,26)

-> Rachi : "On donnait aux hommes et aux plantes des noms de D., en leur rendant un culte idolâtre et en les désignant comme des dieux."
[la génération d'Enoch a introduit l’idolâtrie qui allait devenir le fléau de l'humanité durant des millénaires.]

-> Le Rambam (Hilkhot Avodat Ko'havim 1,1-2) explique que les hommes ont commis la grave erreur de penser que, puisque D. a créé les corps célestes (ex: le soleil) qui sont Ses ministres et accomplissent Sa volonté, il convenait de les honorer, tout comme on honore les ministres d'un souverain.
Cette idéologie s'est peu à peu propagée en se corrompant de plus en plus, au point que les adorateurs ont oublié D. et pensé que les images qu'ils choisissaient d'adorer avaient été dotées de tous les pouvoirs.

-> "Quiconque est attentif à observer Shabbath dans tous les détails, même s’il s’est adonné à l’idolâtrie comme à l’époque d’Enoch, on lui pardonne toutes ses fautes"
[guémara 118b]

-> "Shabbath représente le nom de D."
[Zohar II,88b]

-> Rabbi Na'hman (Likouté Halakhot III,9a) vient commenter cette idée en disant :
"Une personne qui ne garde pas le Shabbath, souille le nom de D., ce qui équivaut à de l’idolâtrie.
Mais, une personne qui observe le Shabbath, honore le nom de D., et cet honneur, révélateur de D., a le pouvoir de pardonner toutes les fautes, même si cette personne a servi des idoles."

"Le produit des pensées de son cœur était uniquement, constamment mauvais" (Noa'h 6,5)

En hébreu, les termes : "uniquement, constamment mauvais", s'écrivent : רַק רַע כָּל-הַיּוֹם (rak ra, kol ayom).
Il est incroyable de noter que les lettres finales permettent de former le nom : עמלק

Amalek représente les forces du mal qui conduisent une personne à avoir de mauvaises pensées.

"Souviens-toi de ce que t'a fait Amelek" (Dévarim 25,17) => sois conscient de ses tentatives et de ses attaques afin d'en arriver à le surmonter, à le maîtriser.

Source (b"h) : basé sur un dvar torah de rabbi Na'hman (Likouté Halakhot II,205a)

"Dans l'année 600 de la vie de Noa'h, le 2e mois, le 17e jour du mois, en ce jour jaillirent toutes les sources de l'immense abîme, et les cataractes du ciel s'ouvrirent." (Noa'h 7,11)

Le Zohar nous enseigne que ces versets font allusion à une potentialité de déluge spirituel d'une ampleur phénoménale, qui aurait dû avoir lieu durant cette année-là, et au cours de laquelle la Torah orale et la Torah écrite auraient été toutes les 2 présentées à l'humanité, si les hommes l'avaient mérité.
A la place, une inondation catastrophique a été amenée sur eux, qui a éliminé presque toute trace de vie sur terre.

Le rav Brazil rapporte que le mot maboul (מבול) est composé :
-> de la lettre mém (מ) qui est la 1ere et la dernière de la michna (Torah orale), qui commence par "mé'émataï (מאימתיי - Béra'hot ) et fini par "shalom" (בשלום - Ouktsin) ;
-> de la lettre bét (ב), qui est la 1ere lettre de la Torah (בְּרֵאשִׁית - Béréchit) ;
-> de la lettre vav (ו) qui est la lettre au milieu de la Torah (au sein du mot גחון : paracha Chémini - livre de Vayikra 11,42) ;
-> de la lettre laméd (ל) qui est la dernière lettre de la Torah (יִשְׂרָאֵל - paracha Vézot habéra'ha - livre de Dévarim 34,12).

=> Ainsi, s'ils l'avaient mérité, c'est par eux que se serait réalisé le verset : "la terre sera pleine de la connaissance de Dieu, comme l’eau abonde dans le lit des mers." (Yirmiyahou 11,9) : fruit d'un déluge spirituel.

Il est écrit : "D. dit: "Mon esprit n'animera plus les hommes pendant une longue durée" (Béréchit 6,3).
La guémara ('Houlin 139b) nous enseigne que le terme : "béchagam" (pendant une longue durée - בְּשַׁגַּם) a une valeur numérique de 345, qui est la même que celle de : משה (Moché).
C'est un autre signe que suite à leur comportement, au lieu de recevoir par eux la Torah, il va falloir attendre Moché.

"Plus jamais, tant que durera la terre, semailles et récolte, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit, ne seront interrompus." (Noa'h 8,22)

-> "Durant le déluge, les planètes avaient suspendu leur service, et l’on ne distinguait plus entre le jour et la nuit" (midrach Beréchith raba 34, 11).

-> Le Sforno et le Malbim nous enseigne :
"Avant le déluge, le soleil était constamment en orbite au niveau de l'équateur et la terre n'avait pas à subir les bouleversements, les changements propres aux différentes saisons.
La terre était constamment comme au printemps.
Suite au déluge, cela a changé, entraînant de grandes difficultés pour l'univers.
Les cultures ne se développent pas comme auparavant, les productions sont moins nutritives, la durée vie des hommes a beaucoup diminué, ... et beaucoup d'autres choses encore."

-> "Rabbi Yits'hak a dit : "[Avant le déluge] ... ils profitaient d'un beau temps comme celui entre Pessa'h et Atséret [Shavouot]". "
[midrach Béréchit 34,11]

-> Le Sforno conclut sur une note positive en disant que notre verset s'exprime par : "tant que durera la terre".
Ainsi, au temps du Machia'h, la terre donnera à nouveau des produits plus sains, avec une récolte plus abondante et sans avoir à subir les saisons.

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[Par exemple, Rachi sur ce verset : "la seconde moitié de av, eloul et la première moitié de tichré. C’est le moment où il fait le plus chaud dans le monde, ainsi que nous l’avons appris dans la guemara (Yoma 29a) : "La fin de l’été est plus pénible que l’été lui-même"]

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+ "Plus jamais ... jour et nuit ne seront interrompus" (Noa'h 8,22)

-> Comment savez-vous que demain le soleil se lèvera? ...
Ce qui l'y oblige, c'est le verset de la Torah : "Plus jamais ... jour et nuit ne seront interrompus".
La Torah décrit la réalité et c'est pourquoi, il ne peut en être autrement.
[le 'Hafets 'Haïm]

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"Tu te nourriras de poussière" (Béréchit 3,14)

La malédiction du serpent est qu'il aura toujours de quoi manger (la poussière ne manquant pas!), n'ayant ainsi aucune raison de se tourner vers D., afin de prier en ce sens.
C'est à l'image d'un père qui donne une grosse somme d'argent à son fils en lui disant : "c'est bon ne revient plus me voir!"

Le Sforno dit que le goût et le plaisir de la nourriture ont été retirés après la faute d'Adam, à l'image de ce qui se passa après la destruction du Temple, suite à notre mauvais comportement : "Depuis que le Temple a été détruit ... le goût des fruits a été enlevé" (guémara Sota 48a).

[à notre palais, notre nourriture est comme de la poussière par rapport à ce qu'elle devrait réellement être!]

"De tout ce qui était sur la terre sèche, périt" (Noa'h 7,22)

Malgré le fait que les eaux du déluge étaient bouillantes (guémara Sanhédrin 108b), les poissons ne sont pas morts (guémara Zéva'him 113b).

Par quel mérite, D. les a-t-il gardé miraculeusement en vie?

Les poissons ont été les 1eres créatures vivantes que D. a créé.
Ils ont été créés le 5e jour, avant les oiseaux (qui ont aussi été créés en ce même jour), et avant les autres animaux et les hommes (qui ont été créés le 6e jour).
C'est en considération de cette qualité qu'ils n'ont pas été détruits.

D'ailleurs, la coutume de commencer par manger du poisson à Shabbath peut venir de ce fait qu'ils ont été créés avant les volailles (oiseaux) et les animaux.
En hébreu, le poisson se dit : "dag" (דג), et a une valeur numérique de 7, renvoyant au 7e jour de la semaine qu'est Shabbath.

[Le Mizra'hi explique que c'est parce que les poissons n'avaient pas participé à la déchéance de l'humanité]

Source (b"h) : traduction personnelle issue d’un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"La colombe revint vers lui sur le soir, tenant dans son bec une feuille d'olivier fraîche." (Noa'h 8,11)

Il est intéressant de voir que la colombe a cherché à respecter des mitsvot, comme par exemple :

1°/ Respect du Shabbath :

Pourquoi est-il précisé qu'elle a attendu le soir avant de revenir vers Noa'h?

Noa'h est entré dans l'arche le mercredi 17 du mois de 'Hechvan, à midi.
(cf.le Séfer Tzéror Hamor & Tour Ora'h 'Haïm 248, Beit Yossef)

A partir de cette date, on a :
-> 40 jours de déluge (l’eau venait du ciel et de sources souterraines) ;
-> puis 150 jours (l’eau ne venait plus que de sources souterraines) ;
-> puis 60 jours (avant de commencer à voir le sommet des montagnes) ;
-> puis 40 jours (Noa'h envoie alors le corbeau) ;
-> puis encore 14 jours (Noa'h envoie la colombe pour la 2 fois).
Soit un total de : 40+150+60+40+14 = 304 jours, qui équivalent à 43 semaines et 3 jours.

La colombe, ne voulant pas arracher une feuille d'un arbre durant Shabbath, elle a attendu que la nuit tombe.
=> Ce qui explique qu'elle revient vers Noa'h le soir, avec la feuille d'olivier qu'elle a pu prendre une fois Shabbath terminé.

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-> Rabbi Yaakov Emden (dans son Migdal Oz), fait remarquer cela :
la colombe a amené dans son bec un rameau d’olivier vers le soir, parce que c’était Shabbat, et elle ne cueillait rien le Shabbat.
C’est l’origine de la coutume qui veut que l’on chante le Shabbat le chant "Yom Shabbaton", dans lequel est évoqué "yona matsa bo manoa’h", la colombe y a trouvé un repos, il s’agit de la colombe envoyée par Noa’h et qui n’est revenue à lui que vers le soir, à cause de l’honneur du Shabbat.

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2°/ Respect du ma'aseir :

Pourquoi a-t-elle ramené une feuille et pas une olive, de l'olivier?

Selon le midrach Rabba (23,6), la colombe a volé jusqu'au mont des oliviers (à Jérusalem) et en a ramené une feuille de là-bas.

D'un fruit qui a poussé en Israël, une personne doit s'acquitter du ma'aseir (la dîme).
La colombe ne voulant pas créer de problème à Noa'h, elle lui amena une feuille et pas le fruit.

Source (b"h) : traduction personnelle issue d’un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Voici comment tu la feras: 300 coudées seront la longueur de l'arche ; 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur." (Noa'h 6,15)

Quelle est la signification de ces chiffres, en particulier, comme dimension de l'arche que devait construire Noa'h?

Selon la guématria, on a :
-> longueur = 300 = ש
-> largeur = 50 = נ
-> hauteur = 30 = ל

=> Ces 3 lettres permettent de former le mot : "lachon" (לשן), signifiant : le langage, la parole.

[Par ailleurs, le mot hébreu pour "téva" (תבה) signifie : "une arche", mais aussi : "un mot".]

=> Cela renvoie au fait que D. attendait de Noa'h qu'il utilise correctement le pouvoir de son langage, des mots afin d'insuffler des sentiments de téchouva à ses contemporains.
(la construction de l'arche a duré 120 ans à cet effet de permettre un repentir basé sur l'étonnement d'une telle initiative).

Cette idée est clairement en allusion dans le verset : "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21 -> מָוֶת וְחַיִּים בְּיַד לָשׁוֹן).

Il est intéressant de noter que les 4 premières lettres de ces mots permettent de former : "maboul" (le déluge - מבול) ...

[On a tous, à notre niveau, une arme ultra-puissante : la parole, nos mots, avec lesquels on peut amener autour de nous : le maboul ou au contraire la vie.
A nous de jouer! ]

[en réparation d'un déluge en raison de nos fautes, nous devons conduire au "déluge" suivant : "La terre sera pleine de la connaissance de D., comme l’eau abonde dans le lit des mers" (Yéchayahou 1,9) ]

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rabbi Shlomo Zalman Bregman

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-> Le terme hébreu : "Téva" pour "Arche" signifie : aussi : "mot".
Ainsi, ce passage peut être traduit par : "Tu feras du mot [de la Torah et de la prière] une fenêtre.
Tant que vous portez votre regard à travers cette fenêtre, vous pouvoir voir l'Infini."
[le Baal Chem Tov - Noa'h 19]

Pendant toute l'année du Déluge, le soleil s'est arrêté.
[Sifté 'Hakhamim - Noa'h 8,22]

"La colombe revint vers lui au moment du soir, et voici une feuille d'olivier arrachée dans son bec. Noa'h sut qu les eaux avaient baissé sur la terre."   (Noa'h 8,11)

Une question se pose : Où la colombe a-t-elle trouvé cette branche d'olivier, alors que tout avait été détruit?

Le Midrach (Béréchit Rabba 33;6) propose 2 réponses concernant ce rameau :
-> 1ere réponse = il venait d'Israël ;
-> 2e réponse = il venait du Gan Eden.
Ces 2 endroits n'avaient pas été atteints par le déluge, et leurs arbres étaient restés intacts.

Le Ramban s'interroge : Dans ce cas, comment Noa'h s'est-il rendu compte que les flots avaient reflué dans les reste du monde?

Et d'expliquer que les trombes ne sont certes pas tombées directement sur la terre d'Israël, et donc n'ont pas déraciné les arbres.
Mais l'inondation s'est propagée sur toute la surface du globe, y compris en Israël.

=> Si donc la branche d'olivier provenait de ce pays, c'était la preuve que les eaux avaient reculé.

Mais, continue le Ramban, selon l'opinion affirmant que ce rameau avait été cueilli dans le Gan Eden, lequel n'avait probablement jamais été submergé par l'inondation, la question demeure : Comment Noa'h a-t-il su que les eaux s'étaient retirées?
Et de répondre, il se pourrait que les portes du Gan Eden aient été fermées pour barrer l'accès à l'inondation.
Aussi longtemps que celles-ci sont restées closes, la colombe n'a pas pu entrer et y cueillir la branche d'olivier.
Là aussi, la preuve était faite que les eaux avaient reflué et que les portes du Gan Eden avaient été rouvertes.

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Oroth" du rav Yssa'har Dov Rubin

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-> "tenant dans son bec une feuille l’olivier fraîche" (Noa'h 8,11)

-> Le verset des Téhilim (55,7) : "Ah! me dis-je, que n’ai-je des ailes comme la colombe? Je m’envolerais pour établir [ailleurs] ma demeure", fait apparaître la question suivante : pourquoi le roi David désirait-il tant des ailes de colombe? Où désirait-il s’envoler et s’installer?

L’ouvrage Pedé Nafchi rapporte la question du midrach : d’où la colombe a-t-elle rapporté une feuille d’olivier?
Et Rav Bibi de répondre : les portes du gan Eden se sont ouvertes devant elle et, de là, elle a pris une feuille d’olivier.
Ainsi, le roi David s’exclame-t-il : "Que n’ai-je des ailes comme la colombe!" Autrement dit, comme cette colombe, envoyée par Noa’h, qui pénétra dans le jardin d’Eden. Mais, ajoute-t-il, contrairement à celle-ci qui en ressortit, j’y resterais alors à jamais : "Je m’envolerais pour établir [ailleurs] ma demeure".