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"Car tout berger est une abomination pour les égyptiens" (Vayigach 46,34)

-> Le 'Hidouché haRim écrit qu’il y a des gens qui veulent être respectés pour leurs actions. Ils veulent que les autres les aiment et les tiennent en haute estime. Ils veulent même que les non-juifs les admirent.
[ils sont dépendants du regard des autres]

Yossef ne s’en souciait pas. Au contraire, il faisait tout ce qu’il pouvait pour s’assurer que les égyptiens n’aiment pas ses frères. Il ne voulait pas qu’ils se mélangent aux égyptiens, donc il ne voulait pas que les égyptiens les admirent.
Il savait que les égyptiens détestaient les bergers, alors il a délibérément dit à Pharaon que ses frères étaient des bergers et qu’ils ne pourraient pas vivre avec les égyptiens.

Les paroles de Yéhouda ont créé des anges

+ Les paroles de Yehouda ont créé des anges :

"Et Yossef ne put se contenir en présence de tous ceux qui se tenaient autour de lui" (Vayigach 45,1)

-> Le 'Hioduché haRim (cité dans le Likouté Yéhouda) demande qui étaient ces personnes qui "se tenaient autour de lui" (lé'hol anitsavim alav).
Il répond que les paroles de Yéhouda ont créé des anges. Un ange (mala'h) est appelé "nitsav" (celui qui se tient debout - voir Zé'haria 3,7 - [les anges n'évoluent pas et sont donc "omdim" (debout), à la différence des juifs qui sont des "Méalé'h" (ceux qui marchent) ).
Ainsi, ceux qui se tenaient autour de lui étaient des anges.
Yossef n'était pas en mesure de supporter tous les anges créés à partir des paroles saintes de Yéhouda.

La parnassa par le mérite du bita’hon

+++ La parnassa par le mérite du bita'hon :

"Et Yossef nourrit son père et ses frères ... du pain selon les enfants (lé'hem léfi ata'h)" (Vayigach 47,12)

-> Le séfer Divré Israël écrit au nom de son grand-père, le rav Yé'hezkel de Kouzmir, que le mot "taf" (jeunes enfants - טָּף) peut également signifier "regarder".
[comme dans la guémara Méguila 14b : "Un poulet marche la tête tournée vers le bas, mais ses yeux regardent (mitfi) au loin pour trouver de la nourriture". ]

Le Divré Israël explique que le verset nous enseigne que le meilleur moyen de gagner sa vie est de se tourner vers Hachem et de lui faire entièrement confiance. Lorsque le verset dit que Yossef a soutenu ses frères, il précise qu'il a donné à chacun d'eux "du pain selon leur "taf" (lé'hem léfi ata'h).
Cela signifie que chacun a reçu la quantité de parnassa (subsistance) qu'il méritait en fonction de son niveau d'intérêt pour Hachem. [à quel point on regarde Hachem. Le roi David dit : "Je place Hachem en face de moi à tout moment" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8) ]
Ceux qui avaient le plus d'émouna et de bita'hon recevaient donc plus de nourriture.

Le Divré Israël ajoute que le mot "taf" peut également être compris comme signifiant littéralement "jeunes enfants", le verset nous enseignant qu'ils ont reçu la subsistance grâce au mérite d'avoir fait confiance à Hachem comme un (jeune) enfant (avec ses parents).
Lorsque le verset dit de "jeter son fardeau à Hachem et Il te soutiendra" (Téhilim 54,23), l'intention est que l'on devrait s'appuyer sur Hachem comme un enfant. Un petit enfant ne se préoccupe pas de l'argent. Il place plutôt le fardeau sur ses parents et compte sur eux pour le nourrir.
De même, il nous est dit de faire entièrement confiance à Hachem et qu'Il prendra soin de nous.

En conséquence, le verset peut être interprété comme disant que Yossef a donné à chaque frère de la nourriture en fonction de leur émouna enfantine. Ceux qui s'en remettaient à Hachem comme un jeune enfant avait une parnassa au plus haut niveau.

Dans le même ordre d'idées, le rabbi de Kobrin (cité dans Imrot Moché - Eré'h Emouna) explique le verset : "Hachem est mon berger, je ne manquerai de rien" (Téhilim 23,1), ce qui signifie que si quelqu'un a la émouna que "Hachem est son berger", il ne manquera de rien.

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-> Le Beit Avraham de Slonim écrit que le mot"taf" dans ce verset fait référence à la Torah étudiée par les jeunes enfants.
Ainsi, le verset dit que nous recevons la parnassa par le mérite de cette Torah pure.

En outre, le Beit Avraham écrit que le mot "taf" fait allusion à la émouna pure des enfants, et le verset dit que cette émouna crée la parnassa.
Il ajoute qu'il y a eu des moments où la parnassa a été très difficile en raison d'un manque d'émouna. C'est le sens du verset : "La émouna a été perdue et déracinée de leurs bouches" (Yirmiyahou 7,28).
Lorsque la émouna est perdue, la subsistance d'une personne est déracinée de sa bouche.

"Mon fils (Yossef) est encore vivant" (od Yossef bni 'haï - Vayigach 45,28)

-> En déclarant que Yossef est toujours en vie, Yaakov laisse entendre que Yossef a conservé sa droiture (c'est-à-dire sa véritable "vie"). Bien qu'il ait vécu en Égypte, Yossef n'avait pas appris de leur comportement dépravé.

Le principe sous-jacent est le suivant : la bienveillance divine qui descend dans le monde est destinée en premier lieu au peuple juif. La vitalité reçue par les autres nations provient des restes de cette bienfaisance divine destinée au peuple juif (Zohar 2:152b).

"Mon fils (Yossef) est encore (od) vivant". Le terme "od" signifie aussi quelque chose de plus que nécessaire, ou "les restes".
Voici donc le sens mystique du verset : bien qu'à l'heure actuelle, Yossef vive parmi les "restes" (les non juifs ayant le restant de la bienveillance divine), il mène toujours une vie de sainteté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

Noms des enfants de Zévouloun = 3 règles pour réussir dans les affaires

+++ Noms des enfants de Zévouloun = 3 règles pour réussir dans les affaires :

"Les fils de Zévouloun furent Séred, Elon et Ya'hléel" (Vayigach 46,14)

-> Sefer Erché Yéhochoua explique que la Shévet (tribu) Zévouloun étaient des marchands qui dirigeaient des entreprises. Chaque affaire commerciale est une inconnue, car personne ne peut savoir quelle affaire apportera du succès et laquelle n’en apportera pas (guémara Pessa'him 54b).
En effet, le succès dépend en réalité de la volonté de Hachem.

Un homme d’affaires doit être conscient de trois choses :
1°/ Son entreprise doit être gérée de manière ordonnée et sensée, plutôt que de manière aléatoire.
2°/ Il doit avoir un esprit fort. Il ne doit pas abandonner et tomber dans le désespoir s’il subit des revers.
3°/ Il doit compter uniquement sur Hachem pour réussir.

Ces trois idées sont suggérées dans les noms des 3 fils de Zévouloun. "
Séred" a les mêmes lettres que le mot "séder", qui signifie être organisé.
"Elon" peut être traduit par "être fort d’esprit" (comme dans Yé'hezkel 17,13).
"Ya'hléel" peut être lu comme "yahal lé'Kel" = faire confiance à Hachem.
Ainsi, les trois noms représentent les trois règles importantes des affaires.

Répandre le nom d’Hachem en Egypte

+ Répandre le nom d'Hachem en Egypte :

"Hâtez-vous, remontez auprès de mon père et dites-lui : "Ainsi a dit ton fils (ko amar bin'ha) : Hachem m'a rendu maître de toute l'Egypte"" (Vayigach 45,9)

-> Pourquoi Yossef a-t-il jugé nécessaire d’informer son père qu’il était un dirigeant de l'Egypte?
Le Rabbi de Rouzhin répond en traduisant le verset comme suit :
"ko" = c’est une allusion à la Chékhina. La Chékhina dit que ton fils Yossef "m’a fait maître de l’Egypte". En d’autres termes, Yossef a parcouru l'Egypte et a répandu la connaissance d'Hachem dans toute l’Egypte et a ainsi fait de Lui leur maître.

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-> Rabbi Moché de Kobrin explique :
Yossef a dit à ses frères d’informer son père de tout l’honneur qu’il avait en Egypte. Pourquoi a-t-il dit cela?
La réponse est que Yossef disait à son père, qui était un modèle d’humilité, qu’il savait comment gérer l’honneur qu’il recevait en Egypte et qu’il n’avait pas à s’inquiéter car cela ne lui ferait pas de mal non plus.

Respecter les autres

+++ Respecter les autres :

"Et Yossef ne put se contenir en présence de tous ceux qui se tenaient autour de lui" (Vayigach 45,1)

-> Le midrach Tan'houma (65) déclare au nom de rav Shimon ben Gamliel : "Yossef est tombé dans un grand danger. Si ses frères l'avaient tué, personne n'aurait su qui il était. Dans ce cas, pourquoi a-t-il dit à tout le monde de le laisser seul avec eux (ses frères)?
Rav Yossef répond que c'est parce qu'il a estimé qu'il était préférable de se laisser tuer plutôt que d'embarrasser ses frères devant les égyptiens."

-> Le séfer Otsrot haTorah cite le Rav Leib 'Hasman (Ohr Yahel - 'helek 2) qui écrit que le seul désir de Yossef dans la vie était de revoir son père. Il n'avait pas vu Yaakov depuis 22 ans et désirait ardemment le retrouver chaque seconde de chaque jour depuis leur séparation. Il savait également que son père désirait ardemment le revoir.
Malgré tout, il était prêt à renoncer à ce rêve et a préféré risquer de se laisser tuer, plutôt que d'embarrasser quelqu'un en public.

-> En fait, Yossef garda cela à l'esprit pendant les 22 années où il fut séparé de son père. Le Ohr ha'Haïm haKadoch demande pourquoi Yossef est resté en Égypte pendant 22 ans sans même envoyer un message à son père bien-aimé pour lui faire savoir qu'il était vivant et en bonne santé. Lorsqu'il était esclave, il est compréhensible qu'il n'ait pas pu le faire. Mais une fois qu'il a été libéré et qu'il est devenu important, pourquoi n'a-t-il pas envoyé ce message?
Il répond qu'il craignait que si Yaakov savait qu'il était en Égypte, il découvrirait que ses frères l'avaient vendu comme esclave, et peut-être qu'il se mettrait en colère et les maudirait. Comme il ne voulait pas leur causer de tort, il a caché le secret à son père pendant 22 ans et ne lui a même pas envoyé de lettre.

-> La Pessikta (Zoutrasa - Vayéhi 48,1) va jusqu'à dire que Yaakov n'a jamais découvert comment Yossef s'est retrouvé en Égypte. On ne lui a jamais dit que les tribus avaient vendu Yossef.
En outre, pendant les 17 années où Yaakov a vécu à Mitzrayim, Yossef n'est jamais venu lui rendre visite. Il ne rendait pas visite à son père parce qu'il craignait qu'il ne lui demande comment il s'était retrouvé en Égypte, et qu'il ne doive lui dire la vérité. Comme il ne voulait pas embarrasser ses frères, il est resté loin de son père pendant toutes ces années et ne l'a vu qu'une seule fois, juste avant sa mort. Il s'agit là d'une leçon incroyable.

Nous savons que Yossef était extrêmement aimé de son père. Yaakov lui a enseigné tout ce qu'il avait appris à la yeshiva de Chem et Ever. Aujourd'hui, il avait enfin la possibilité d'apprendre la Torah avec son père, et il savait que ce dernier désirait ardemment passer du temps avec lui. Mais il a renoncé à tout cela afin de s'assurer qu'il n'aurait pas à parler de lachon ara au sujet de ses frères.

->Nous trouvons un concept similaire en ce qui concerne Moché Rabénou. Nos disent qu'il a d'abord refusé d'accepter la mission d'Hachem de racheter le peuple juif d'Egypte, et qu'il a fallu 7 ans avant qu'il n'accepte d'y aller. La raison de son refus était qu'il craignait qu'Aharon, son frère aîné, ne se sente mal que son jeune frère, plutôt que lui, ait été choisi pour cette tâche.
Moché savait qu'il était le seul à pouvoir délivrer la nation, et que s'il n'acceptait pas cette mission, ils resteraient esclaves pour toujours, mais il ne le ferait pas si cela signifiait faire honte à un autre juif.
Il n'a accepté de partir qu'après qu'Hachem lui ait promis que son frère serait heureux pour lui et ne serait pas insulté.

-> Dans le même ordre d'idées, le rav Yé'hezkel Levenstein disait : "Si je savais que je pouvais reconstruire le Temple mais que cela causerait de la souffrance à un seul juif, je déciderais qu'il est préférable de ne pas le faire".

-> Cette idée ressort clairement de l'histoire suivante :
Le rav Yéhochoua Leib Diskin devenait souvent faible au milieu du shiour qu'il donnait régulièrement à ses étudiants.
C'est pourquoi son assistant dévoué lui apportait une tasse de thé au milieu du shiur, qu'il buvait pour se revigorer. Comme Rav Yehoshua Leib souffrait d'hypoglycémie, l'assistant mettait plusieurs cuillères de sucre dans le thé.
Un jour, des étudiants remarquèrent que le rabbanite semblait très contrarié. Lorsqu'ils lui demandèrent ce qui n'allait pas, elle répondit qu'elle venait de découvrir qu'un récipient contenant du sel se trouvait à côté de l'urne d'eau chaude, à l'endroit où le sucre était censé se trouver.
Elle comprit que le préposé avait dû mettre du sel dans le thé de son mari au lieu du sucre. C'était très dangereux pour Rav Yehoshua Leib, car une telle quantité de sel était mauvaise pour sa santé.
Les étudiants dirent qu'ils n'avaient rien remarqué d'anormal lorsque Rav Yehoshua Leib buvait son thé. Comme il le buvait comme d'habitude, ils ont supposé qu'il devait y avoir du sucre dedans. Cependant, après avoir examiné la question, ils découvrirent que le thé était en fait plein de sel, comme le rabbanite l'avait soupçonné. Les étudiants étaient stupéfaits que Rav Yehoshua Leib ait bu le thé sans montrer le moindre dégoût.
Ils s'approchèrent de lui et lui demandèrent : "Comment as-tu pu faire cela? Il est très dangereux pour vous d'ingérer autant de sel! ".
Il répondit : "La guémara dit explicitement qu'il vaut mieux se laisser jeter dans une fournaise ardente que d'embarrasser quelqu'un en public. Par conséquent, il m'aurait été interdit d'embarrasser le préposé pour son erreur."

-> Le Zohar (I, 201b) raconte que Rav Abba a vu un jour un homme pour qui de nombreux miracles étaient accomplis. Il lui demanda ce qu'il avait fait pour mériter une telle récompense et l'homme répondit : "Si quelqu'un me fait du tort, je lui pardonne immédiatement et j'essaie de l'aider, même s'il m'a fait du mal". La vérité est que, bien que chaque individu ait son propre libre arbitre, personne ne peut faire du mal à un autre être humain si ce n'est pas la volonté d'Hachem.
Le roi David nous enseigne cette leçon, lorsque Shimi ben Geira l'a maudit (II Shmouel 15,10), mais il a ordonné à ses gardes de ne rien lui faire, en disant : "Cela vient d'Hachem, il n'est pas coupable. Il n'est pas coupable."

Pour vous se sera 1/5e du prix normal …

"Ce sera, aux récoltes, que vous donnerez 1/5e à Pharaon" (Vayigach 47,24)

 

-> Le Na'hal Eliyahou trouve ici une allusion à la durée de l'esclavage des juifs en Égypte.

Paracha Bo (12,40) : "et le séjour des Bnei Israël qui avaient résidé en Egypte fut de 430 ans." (durée calculée à partir de l'alliance "entre les morceaux" conclue entre D. et Avraham).

Les juifs ne sont toutefois restés en Egypte que 210 ans (*) , dont seulement 86 ans sous une véritable servitude (avec une souffrance intense).

Or, le nombre 86 représente exactement 1/5e de 430.

Ainsi, lorsque la Torah précise : "vous donnerez 1/5e à Pharaon", elle indique que l'esclavage réel n'aura lieu que pendant 1/5e de la durée total de l'exil.
[la grande souffrance constitua le cinquième de la durée théorique de l'exil = "Vous donnerez le cinquième à Pharaon"]

 

(*) selon Rachi - Béréchit 15;13 : 430 années = la somme totale des années que vécurent les Bné Israël "étrangers dans des pays pas à eux".

 

Source : issu du livre "talelei Oroth" du Rav Yissa'har Dov Rubin

"Toutes les personnes (kol hanéfech) arrivant avec Yaakov d'Egypte, ses propres descendants, à part les épouses des fils de Yaakov, toutes ces personnes (kol néféch) [au nombre de] 66
... Toutes les personnes (kol hanéfech) de la maison de Yaakov arrivée en Egypte : 70."
(Vayigach 46,26-27)

Comment comprendre l'utilisation d'un singulier : "hanéfech" pour faire allusion à une donnée plurielle : 70 personnes? Pourquoi n'est-il pas plutôt utilisé le pluriel : "hanéfachot"?

La réponse est que tous les membres du peuple d'Israël ne forment qu'une seule est même entité, provenant d'une seule âme spirituelle, que seule la matière semble diviser.

Chacun d'entre nous doit veiller à ne pas causer de préjudice à son prochain, car cela revient à porter atteinte à soi-même.
En aidant autrui, j'aide cette personne, et par ricochet tout le peuple d'Israël dans sa globalité, et donc par ricochet je m'aide moi-même.
Le : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" prend tout son sens!

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-> Dans la bénédiction "boré néfachot", il y a une contradiction apparente. En effet, nous disons tout d'abord : "[Hachem] créé des âmes nombreuses avec leurs manquements (besoins)" (boré néfachot rabbot vé'hesronam) , et ensuite : "pour donner la vie à chaque âme" (léa'hayot bahém néfech kol 'haï).
Comment expliquer ce passage du pluriel au singulier?

Rav Eliyahou Chmouël Zakheim de répondre :
-> Rachi commente (Vayigach 46,26) :
Lorsque Essav a quitté Canaan (Israël), sa famille ne comptait que 6 personnes (lui-même et ses 5 fils), que le texte appelle "les gens (nafchot, au pluriel, littéralement : "les âmes") de sa maison" (cf. Vayichla'h 36,6). En effet, ils adoraient des divinités multiples.
En revanche, la famille de Yaakov en comptait 70, et la Torah les appelle "personnes (néfech, au singulier, littéralement : "l’âme")", parce qu’elles n’adoraient qu’un seul D.

Le rav Zakheim de continuer : Ceci est le sens simple (pschat), mais on peut le comprendre plus profondément ainsi :
- Hachem "boré néfachot rabot" = Il a créé de nombreuses nations qui idolâtrent plusieurs divinités, mais ces dernières sont pleines de défauts. [néfachot = pas fonction du nombre, mais en essence c'est le fait de donner de l'importance à plusieurs dieux]
Alors, pourquoi ont-elles été créées?
- "léa'hayot bahem néfech" = le monde entier n'a été créé que pour le profit du peuple juif, et tout ce que les autres nations accomplissent ne l'est uniquement pour Israël. [néfech = quelque soit le nombre, tant que l'objectif est de servir un Seul D. : Hachem!]

[Rav Zakheim précise qu'il a pu raconter ce dvar Torah au 'Hafets 'Haïm, qui l'a apprécié]

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-> Rachi rapporte que lorsqu'Essav quitta Cénaan, sa famille ne comptait que 6 personnes que le texte appelle : "néfachot"(les gens) = ils adoraient en effet des divinités multiples.
En revanche, la famille de Yaakov en comptait 70, et la Torah les appelle "néféch" (âme) au singulier, parce qu'ils n'adoraient qu'une seule Divinité.

Le rav Chlomo Wolbe explique que "néfech", évoquée à propos de la famille de Yaakov, ne signifie pas qu'ils avaient tous la même conception du monde.
Celle-ci étant liée à la spiritualité, ils avaient développé des forces et des aptitudes propres à chacun d'eux. Chacun réfléchissait et réagissait selon sa situation et sa compréhension personnelles.
Le terme "néfech" signifie que les enfants de Yaakov vivaient tous dans la fraternité et l'union : chacun deux avait conscience de l'existence d'autrui, s'en souciait et l'aimait de tout cœur.
Car, assurément, les hommes qui ne se soucient pas des autres et ne s'aiment pas, ne servent pas Hachem : ils servent leurs propres traits de caractère, comme l'envie, l'honneur, l'orgueil, ...

Paracha Vayigach

+ Paracha Vayigach :

Il y a 106 versets dans cette paracha, nombre qui correspond à la formulation mnémotechnique : "yéalel El" (=il louera D.)

De même, que nous devons louer D. pour le bien qu'Il nous dispense, de même devons-nous Le bénir pour ce qui nous apparaît comme un malheur.

Venant de D., tout est pour le bien!!!

 
(Rav David Feinstein).