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"Et l'ayant égorgé (vayich'hat) ..." (Tsav 8;23)

La cantillation sur ce mot est un chalchélét (שַלְשֶלֶת), et on ne la retrouve qu'à 3 autres endroits dans la Torah :
1°/ lorsque les anges ont dit à Lot de quitter la ville de Sodome ---> le verset dit : "vayit'maéma" = il tardait (Béréchit 19;16)
2°/ lorsque Eliezer est allé chercher une femme appropriée à Yits'hak, et a prié D. pour réussir dans sa mission ---> le verset dit : "vayomar" = Il dit (Béréchit 24,12)
3°/ Lorsque la femme de Potifar a tenté Yossef afin qu'il faute avec elle ---> la Torah dit : "vayéma'én" = Il refusa catégoriquement (Béréchit 39;8)

Quel est le lien entre ces 4 expressions, qui sont chantées en chalchélét?

La guémara Béra'hot 5a = une personne doit mener une guerre face au yétser ara (en y opposant son yétser atov).
S'il y réussit tant mieux, sinon, qu'il se plonge dans l'étude de la Torah.
Si cela n'est pas suffisant, qu'il récite le Shéma, et si ça ne suffit pas qu'il se souvienne du yétser ara du jour de la mort.

Les commentateurs nous disent qu'il ne s'agit pas du "jour de la mort" de l'individu (le Yétser ara étant aussi l'ange de la mort - Baba Batra 16a), mais du moment au D. va égorger le yétser ara (Soucca 52a).

Ainsi, notre guémara (Béra'hot 5a), nous dit que lorsque le yétser ara se manifeste, il faut lui rappeler qu'il va être égorgé (bientôt -b"h), et qu'il ne doit pas être trop fier de lui.

Toute personne doit lutter pour restreindre son yétser ara, mais s'il voit que :
- "vayit'maéma" = le yétser ara s'attarde, et ne veut pas abandonner/le lâcher ;
- "vayomar" = il doit commencer par étudier des paroles de Torah et réciter le Shéma.

Mais si :
- "vayéma'én" = le yétser ara ne veut toujours pas abandonner, alors :
- "vayich'hat" = il doit l'informer que D. va l'égorger un jour, et en entendant cela, le yétser ara va arrêter de l'harceler afin qu'il viole la Torah.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky
"A l'endroit où est immolé l'holocauste (a'ola), sera immolé l'expiatoire (a'hatat)" (Tsav 6;18)
Pourquoi la Torah demande d'égorger ces 2 sacrifices au même endroit?
Le 'hatat est un sacrifice visant à réparer une transgression/faute, alors que le ola est plus un don personnel au Temple.

==> La Torah cherche à maintenir la réputation d'une personne, en ordonnant d'offrir ces 2 offrandes au même endroit.

En effet, un regard extérieur pensera "que cette personne est généreuse", et on ne le suspectera pas d'être un fauteur.

De nos jours (sans le Temple), la téfila (prière) prend la place du rôle des sacrifices.
La guémara (Sota 32b) nous dit que nos Sages ont demandé à ce que la amida, soit récitée en silence, afin que le fauteur qui souhaite se confesser à D., ne puisse pas être entendu par son entourage, et alors en être embarasser.

Toda HM ...

+ Paracha Tsav : (Dvar Torah prononcé dans le cadre d’un mariage)
Dans notre paracha, il est écrit : "Quant au feu de l'autel, il doit y brûler sans s'éteindre" (Tsav 6;5)
La guémara (Talmud de Jérusalem - Yoma 4:6) commente = [il devait y brûler] même pendant qu'ils voyageaient ("af bémaso'ot").

Il est écrit dans le Shéma :
- "béchivté'ha bévété'ha" = quand tu seras assis dans ta maison
- et aussi : "bélé'hté'ha badéré'h" = quand tu marcheras sur le chemin

Nos Sages comparent le Mizbéa'h au coeur, ainsi notre paracha nous ordonne d'y entretenir constamment un feu éclatant d'amour de D., de désir sincère de faire le bien à autrui, ... et celà quelles que soient les situations (en public, en privée, ...).

On connaît tous des personnes qui vivent la religion avec un paradoxe (ex : observer tous les rituels/lois à la synagogue, mais être beaucoup moins observant dès qu'il s'agit d'argent, de son égo/honneur,...) .

N'oublions pas que rien n'est caché à D.
D. veut de nous le coeur (la Torah commence et finit par 2 lettres formant le mot hébraïque coeur - lèv), et veut que nous soyons intègres, alors évitons de nous mentir et tâchons d'être honnêtes et d'agir pour le mieux en toute bonne foi.

Allumons et maintenons constamment/en toutes situations, un feu pur et flambloyant dans notre coeur!!

 

Source (b"h) : issu d’une série de divré Torah sur la paracha de la semaine, que le Rabbi Moshé Bogomilsky a prononcé pour des mariages (adaptation et traduction personnelle b"h).
Que le mérite de ces cours puisse permettre, à toute personne du klal Israël, de trouver son conjoint facilement et rapidement, b"h.