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"Tu craindras Hachem ton D." (Vaét'hanan 6,13)

-> "Un homme, sa mère et son père il craindra" (Kédochim 19,3)
Selon : guémara (Kidouchin 30b) : "Honorer ses parents est similaire à honorer Hachem [puisque la Torah utilise le même langage pour aborder ces 2 commandements].

Au sujet de nos parents, selon la guémara (Kidouchin 31a) : "Qu'est-ce que la crainte? On ne se tiendra pas à sa place".
[on ne s'assira pas à la place (chez soi ou ailleurs) qui est tout particulièrement dédiée à l'un de ses parents, et cela est une application de la crainte qu'on doit avoir envers eux]

-> Le Sfat Emet en conclut qu'on peut comprendre la crainte d'Hachem de la même façon :
l'homme ne doit pas "s'asseoir" à la place du Dirigeant du monde, d'Hachem.
Il ne doit pas observer le monde en s'imaginant qu'il le dirige et le contrôle, qu'il comprend mieux que quiconque ce qui aurait été préférable d'instaurer.

Il est tout à fait inconvenable de vouloir prendre la place de Hachem (se prendre pour D., penser comprendre aussi bien voir mieux que Lui [ex: en critiquant ce qui nous arrive], ...). Cela va à l'encontre du commandement : "Tu craindras Hachem".

"C'est alors que tu solliciteras Hachem de là-bas, et tu Le retrouveras, si tu Le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme" (Vaét'hanan 4,29)

-> Le Baal Chem Tov explique :
Tu Le solliciteras de là-bas = de là où vous vous trouvez, dans toute situation vous pourrez Le solliciter, mais à une condition : "Que tu Le recherches de tout ton cœur et de toute ton âme".
Si l'on prie de tout son cœur, alors la prière est exaucée!

"Ne vole pas" (Vaét'hanan 5,17)

-> Dans le 8e Commandement, Hachem nous ordonne de ne pas voler et de ne pas nous lier à des voleurs.
Le vol cause la famine dans le monde.

Ce commandement correspond au 3e inscrit sur la 1er Table : "N'invoque pas le nom d'Hachem ton D. en vain" car un voleur finira par prêter un faux serment. Lorsqu'un homme fait un faux serment, il semble dire la vérité, mais en son for intérieur, il ment.
De même, le voleur apparaît comme une personne intègre mais il est un malfaiteur.

Prendre ne serait-ce qu'un sou à son prochain est comparable à lui ravir son âme.

La Torah ordonne d'enlever le jabot d'un pigeon offert en sacrifice (Vayikra 24,16) car comme l'oiseau mange ce qui appartient à autrui, il est considéré comme un voleur.
Ainsi, le jabot qui contient la nourriture volée ne doit pas être offert en sacrifice à Hachem.

Il faut prendre la leçon de la fourmi qui hait le vol. Nos Sages disent qu'une fourmi avait laissé un grain de blé sur le sol. Toutes les fourmis sont passées, ont senti le grain mais ne l'ont pas touché. Finalement, la fourmi qui l'avait laissé là est venue le reprendre.

La pluie n'est retenue qu'à cause du vol.

Le prophète Yé'hezkiel a dénombré 24 fautes mais il a scellé sa liste par le vol : "D. dit : Voici, J'ai lancé Ma main contre le vol que vous commettez" (Yé'hezkiel 22,13).

Nulle faute n'empêche les prières d'être agréées comme le vol.
Si un homme achète des aliments et des vêtements avec de l'argent volé puis se nourrit de ces aliments et porte ces vêtements pour prier, D. lui renvoie sa prière.
[...]

Il est interdit d'accomplir une mitsva avec de l'argent malhonnêtement acquis. Quand un homme accomplit un commandement, un ange est créé.
Cependant, s'il s'agit d'argent volé, l'ange crie devant D. : "Cet homme m'a accompli grâce à de l'argent volé!"
Dans ce cas, l'homme est puni plutôt que récompensé.

Un juif doit réciter une bénédiction sur la nourriture qu'il consomme. Il doit donc veiller à ne pas manger d'aliment acheté avec de l'argent volé car sa bénédiction serait un blasphème.
Lorsque cet homme meurt, son ventre éclate après 3 jours et dit au mort : "Reprends tout ce que tu m'as donné!"

Si un homme veille à ne pas commettre de vol et conduit ses affaires avec honnêteté, on considère qu'il a observé les 613 mitsvot.
[Méam Loez]

"N'invoque pas le nom de Hachem, ton D., en vain.
Hachem ne laissera pas impuni celui qui invoquerait Son nom en vain" (Vaét'hanan 5,11)

-> Ce verset contient 17 mots comme la valeur numérique de "tov", le bien : toute personne qui fait un serment vain est écartée du bien du monde futur.
Et quiconque veille à ne pas prononcer le Nom de D. en vain et à ne pas prêter serment goûtera une grande récompense dans le monde futur, ainsi qu'il est écrit : "Un soleil de justice brillera pour vous qui craignez Mon Nom, et par ses rayons, il apportera la guérison" (Mala'hi 3,20).
[Méam Loez]

"Observe le Shabbath pour le garder saint comme te l'a prescrit Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,12)

-> Au guéhinam, on annonce l'heure à laquelle le Shabbath commence. Tous ceux qui se trouvent au guéhinam voient leur châtiment suspendu le Shabbath car le mérite du jour saint les protège.
Pourtant, ceux qui ont profané le Shabbath pendant leur vie ne sont pas soulagés des souffrances ce jour-là.
[Méam Loez]

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-> "Le 7e jour est le Shabbath pour Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,14)

-> Tu dois te reposer en Son honneur. Ne pense pas aux chose de ce monde.
Ce jour-là, tes réflexions doivent être constamment attachées à Son service.
Ecarte de ton esprit toute pensée triste car c'est un jour de grande joie pour Hachem, pour les anges et les Armées célestes. Même les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer ce jour-là ...

Le Shabbath est un jour de réjouissance en Haut et sur la terre car le monde entier partage la joie de D.
Nous avons donc reçu l'ordre de nous réjouir et d'avoir du plaisir le jour du Shabbath.
Si un homme fait l'effort d'embellir le Shabbath et de l'honorer autant que possible, le Ciel lui ajoutera richesse et honneur.
[...]

Il existe des anges chargés de bénir les juifs qui respectent le Shabbath et le rendent comme la loi le demande.
Des myriade d'anges répondent "Amen" lorsqu'ils prononcent la bénédiction : "Alors tu te réjouiras en Hachem" (az tit'anag al Hachem - Yéchayahou 58,14).
Ceci signifie qu'au monde futur, ceux qui observent le Shabbath se réjouiront avec D. car le Shabbath représente un avant-goût du monde futur.
[...]

Lorsque les femmes allument les bougies du Shabbath, elles doivent le faire avec joie. Grâce à cette mitsva, elles mériteront d'avoir des enfants saints dont la Torah illuminera le monde comme une torche.
Grâce à elles, la paix s'étendra dans le monde et leur mari aura une longue vie.

Toute personne qui observe le Shabbath devient un sceau de D., comme si le Nom divin était appelé sur elle.

Trois choses sont appelées saintes : le Shabbath, Israël et Hachem.
Le Shabbath, comme il est écrit : "Vous observerez le Shabbath car il est saint pour vous" (Chémot 31,14) ; Israël, comme il est écrit : "Israël est saint pour D." (Yirmiyahou 2,3) ; et D. comme il est écrit : "Tu es saint, Toi qui résides parmi les louanges d'Israël" (Téhilim 22,4).
Ces 3 saintetés sont liées : si Israël observe le Shabbath, D. fera résider sa Présence parmi eux.
[Méam Loez]

"Et la montagne [de Sinaï] était embrassé de feux qui s'élevaient jusqu'au cœur des cieux" (Vaét'hanan 4,11)

-> La Torah brûle de la flamme de l'enthousiasme jusqu'à ce que le cœur de l'homme parvienne à atteindre le ciel".
[rabbi Alexander]

-> De son côté, rabbi Mendel de Kotzk enseigne :
Le Ciel a-t-il vraiment un cœur?
Le feu du mont Sinaï a été si fort que les cœurs de tous ceux qui y assistaient sont devenus le cœur du ciel.

"Hachem nous a ordonné d'accomplir toutes ces lois, de Le craindre, Lui notre D., pour notre bien, tous les jours et pour nous maintenir en vie comme ce jour-ci" (Vaét'hanan 6,24)

-> Nos Sages (guémara Tamid 32a) disent : "Que doit faire l'homme afin de vivre? Il doit se faire mourir. Que fera-t-il s'il veut mourir? Il se fera vivre."

-> Le rav Moché Soloveitchik écrit que dans ces paroles se cache la différence entre la conception du bonheur dans la vie selon la Torah et celle des autres nations du monde.
Pour les non-juifs, le but de la vie dans ce monde est d'en profiter et d'être heureux.
La Torah, elle aussi, veut donner à l'homme de la joie ici-bas, comme le Sforno explique notre verset : "Pour te faire vivre aussi bien dans le monde présent que dans le monde futur".
Cependant, la différence fondamentale entre ces 2 visions réside dans le fait que les non-juifs recherchent continuellement le bonheur : c'est pourquoi, généralement, ils ne peuvent pas l’atteindre.
Tandis que la voie de la Torah consiste à faire des efforts et à se sacrifier pour accomplir toutes les mitsvot.
L'homme accédera alors au bonheur : il s'agira d'un cadeau de Hachem pour son abnégation.

Le rav Soloveitchik conclut que c'est ce qu'ont voulu nous signifier nos Sages : "Celui qui veut véritablement vivre et être heureux devra se faire mourir", c'est-à-dire se sacrifier pour réaliser les mitsvot et étudier la Torah.
Ce sera précisément parce qu'il n'aura pas recherché le bonheur qu'il le méritera.
Par contre, celui qui veut mourir dans ce monde-ci, et être constamment brisé et insatisfait, se fera vivre : il recherchera à profiter de tous les plaisirs du monde, mais assurément, il n'accédera pas au bonheur.

"Vous respecterez les mitsvot d'Hachem ... pour que ... tu entres et tu hérites de la bonne terre" (Vaét'hanan 6,17-18)

-> Rabbi Nathan de Breslev (Likouté Halakhot) enseigne :
Ce verset fait allusion au fait que toutes les mitsvot que l'on respecte permettent d'hériter de la Terre Sainte.
Par chaque mitsva qu'un juif accomplit, il conquiert une certaine part de la terre d'Israël et ainsi il prépare et ouvre le chemin pour y entrer.
Ainsi, le respect des ''mitsvot d'Hachem'' est un préalable et une préparation ''pour que tu entres et tu hérites de la bonne terre''.

"Respecte ton père et ta mère comme t'ordonna Hachem ton D" (Vaét'hanan 5,16)

=> Pourquoi le verset ajoute-t-il les mots : "Comme t'ordonna Hachem ton D.? Toutes les lois sont des ordres d'Hachem!

En fait, nos Sages disent que si les parents demandent à leur enfant de transgresser une mitsva, alors il ne doit pas les écouter, car eux-aussi sont soumis aux mitsvot.
Ainsi, le respect des parents est applicable dans le cas où ils demandent à leur enfant de faire des choses conformes aux ordres d'Hachem.
Cela est le sens du verset : "Respecte ton père et ta mère" quand leurs demandes sont "comme t'ordonna Hachem ton D.", c'est-à-dire qu'elles sont conformes aux mitsvot.
Mais s'ils demandent de faire une action contraire aux mitsvot, alors on ne doit pas les écouter.
[Kédouchat Lévi]

Le verset dit : "Tu aimeras Hachem ton D. de toutet ton âme" (Vaét'hanan 6,5), et nos Sages expliquent : "Même s'il prend ton âme".
Cela fait allusion au fait que même si le yétser ara te dit qu'il a déjà complètement pris ton âme et que tu n'as plus d'espoir, que tu as définitivement perdu le monde futur, malgré tout ne l'écoute pas et malgré cela, "tu aimeras Hachem ton D."

[Rabbi de Slonim - Torat Avot]