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"Car c'est une génération versatile, des enfants sans loyauté" (Haazinou 32,20)

-> Le Maharcha (guémara Yoma 83b) commente :
Le monde était prévu pour exister sans Torah durant 1 000 générations.
Cependant, Hachem a considéré que le monde ne pouvait se maintenir tant de temps sans Torah, et a donc donné la Torah dès la génération de Moché (soit à la 26e génération depuis celle d'Adam), beaucoup plus tôt que dans le plan Divin initial.

Les gens des 974 générations manquantes seront dispersés dans les diverses générations futures et constitueront les plus effrontés.
C'est à eux que fait allusion le verset ci-dessus (Haazinou 32,20).

"Lorsque la nuée stationnait longtemps au-dessus du Michkan, les enfants d'Israël, fidèles à l'observance de Hachem, ne voyageaient pas" (Béaaloté'ha 9,19)

-> Le rav Yé'hezkel Levinstein (Ohr Yé'hezkel - Emouna) enseigne qu'après le don de la Torah, la toute 1ere épreuve à laquelle D. soumit le peuple juif, fut de s'habituer à suivre la nuée.

-> Le Ramban (v.9,19) commente que les arrêts réguliers de la nuée causaient de nombreux désagréments aux juifs.
Ils devaient parfois faire halte dans des lieux forts désagréable et pourtant, ils demeuraient sur place, même pendant de longues périodes, jusqu'à ce que la nuée s'élève.
Inversement, s'ils devaient reprendre la route après un arrêt trop court, il acceptaient de plein gré la volonté de D.

-> Selon le rav Yé'hezkel Levisntein, cela nous apprend que dans notre existence, le respect des ordres Divins est l'unique bien qui soit.
Même quand un lieu ou une situation semblent mauvais ou déplaisants à nos yeux, nous devons avoir la certitude que c'est le seul bien authentique, car telle est la volonté du Créateur.
Et l'inverse est aussi vrai : ce que D. considère comme mal ne saurait receler la plus petite parcelle de bien, même si nous y découvrions des aspects avantageux.

=> Quand on a la conviction que tout ce qui contrevient à la volonté Divine est mal par essence, aucune forme de convoitise/jalousie n'a de raison d'être.
De là, l'amour du prochain doit naturellement naître dans nos cœurs, car telle est précisément la volonté de Hachem.

Le yétser ara fait tout pour nous détourner par tous les moyens de ce principe qui est l'un des fondements d'une vie juive.
"Qu'il n'y ait pas chez toi de divinité étrangère, ne te prosterne pas devant un dieu inconnu" (Téhilim 81,10), que nos Sages (guémara Shabbath 105b) commentent : "il s'agit de la divinité qui est en toi [le yétser ara]."
Si nous apprenons à accorder nos volontés avec celle de Hachem, il n'y aura plus de place pour ces "divinités étrangères", incarnées par nos désirs et tentations.

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.4) commente :
Ces déplacements irréguliers et imprévisibles étaient le moyen pour D. afin d'éduquer les juifs et les mettre en condition pour étudier la Torah.

A notre échelle, cela nous apprend que si un homme attend de connaître la sérénité et la sécurité financière pour commencer à étudier, il se trompe lourdement.
En effet, accepter la Torah signifie être capable de la vivre et de l'approfondir dans les conditions les plus difficiles qui soient.

[à l'image des déplacements dans le désert, quelques soient les situations que je peux traverser dans ma vie, cela provient d'Hachem, pour notre bien, et je dois faire avec!]

"Selon la Parole d’Hachem ils camperont et selon la Parole d’Hachem ils voyageront" (Béaaloté'ha 9,23)

Ce verset vient faire allusion au fait qu’il faille se comporter selon la Volonté Divine quand on est en voyage tout autant que quand on est paisiblement chez soi.
Parfois, le dérangement lié au déplacement peut entraîner un déclin spirituel, alors que la stabilité des temps où on est chez soi est une protection spirituelle.

Ainsi, de même que : "selon la Parole d’Hachem ils camperont" = quand on campe et que l’on est fixé chez soi, on peut encore mieux accomplir la Parole d’Hachem qui est la Torah.
De la même façon, "selon la Parole d’Hachem ils voyageront" = même en voyage il faut tout autant rester fidèle à la Parole d’Hachem.
['Hafets ‘Haïm]

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-> Rabbi Mikaël HaCohen (Lehania’h Berakha) écrit :
"Il y a des gens qui quand ils sont chez eux font attention et s’efforcent d’observer les mitsvot de Hachem, car ils sont connus des gens du lieu et les connaissent, et il leur serait difficile de transgresser la parole de D.
Alors que s’ils se trouvent en dehors de leur ville, à un endroit où on ne les connaît pas, ils se comportent autrement et se permettent de transgresser la tradition et les voies de Hachem.
Et il y a aussi le contraire, des gens qui accomplissent les mitsvot uniquement dans un endroit étranger, où on ne les connaît pas, mais à côté de leurs amis et des gens de leur ville, ils se conduisent librement comme tout le monde le fait dans les endroits modernes.

Ils ne font bien ni les uns ni les autres. Il faut observer les mitsvot de Hachem chez soi et au dehors, car toute la terre est remplie de Sa gloire, et Il se trouve partout, dans le Ciel et sur la terre.
[tous les 2 font primer le regard d'autrui, le qu'en dira-t-on, plutôt que les "yeux" d'Hachem qui sont constamment sur nous]
C’est le sens de la mise en garde de la Torah d’avoir à observer les mitsvot que ce soit à l’endroit où l’on campe, chez soi, là où l’on habite, allusion au 2e groupe. Et aussi quand on s’en va, allusion au premier groupe.
Dans les deux cas, il faut suivre la parole de Hachem.

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+ "L’homme qui est pur et qui n’était pas en chemin, et qui s'est abstenu de faire Pessa'h" (Béaaloté'ha 9,13)

Ce verset parle d’une personne qui n’a pas de raisons d’être dispensé du sacrifice de Pessa’h puisqu'il est pur et n’était pas en chemin.

Mais la Torah vient également faire allusion au fait qu’il est très difficile de rester pieux et pur quand on est trop souvent en voyage. En effet, le déplacement peut perturber un homme, entraînant la diminution dans l’étude de la Torah, troublant la concentration dans la prière, ainsi que dérangeant la pratique des Mitsvot.

Cela est en allusion dans ce verset : "L’homme qui est pur", c’est celui : "qui n’était pas en chemin", car les déplacements rendent difficiles la pratique de la Torah et la préservation de la pureté.
[Rabbi Akiva Eiger]

[lorsqu'on est en voyage, on sort d'un milieu cadré/protégé (nos habitudes, regard de nos proches, ...), et sans nos repères on a tendance à se relâcher (c'est pas si grave si je fais un peu moins uniquement pendant quelques jours de déplacement! Profitons!! de toute façon personne n'en saura rien! ...)]

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-> "L’homme qui est pur et n’était pas en voyage" (v.9,13)

Le livre "Ilana dé'Hayé" explique au nom du Rav de Lublin : "Qui est l’homme qui est pur? – Il n’était pas en voyage" = c’est-à-dire que l’homme qui est installé dans les tentes [de la Torah] et ne se promène pas sur les routes, parce qu’en chemin il risquerait de voir des choses qu’on ne doit pas voir, ou alors il ne trouverait pas d’endroit pour prier et étudier comme il convient, un tel homme est "l’homme qui est pur".

C’est pourquoi les Sages ont dit : "Les voyages réduisent 3 choses : le nom, la fertilité et l’argent".
Ils réduisent le nom (haChem), c’est-à-dire le service de Hachem, la fertilité, parce qu’on n’est plus fertile dans la Torah, et l’argent, parce qu’en chemin on ne peut pas donner de la tsedaka comme il faudrait, car parfois on craint de manquer, surtout dans un endroit étranger où l’on ne peut pas emprunter, ou bien on a peur de montrer qu’on a de l’argent de peur d’être volé.

Rabbi Yéhouda Tsadka dit que le Téhilim "Achré yochvé bété'ha" (Heureux ceux qui résident dans Ta demeure - 84,5) se termine par les mots "ma bouche dira les louanges de Hachem", alors que le Téhilim (119,1) "Achré témimé darekh" (דָרֶךְ - voie, chemin => ceux qui se déplacent, voyagent) se termine par les mots "j’ai erré comme un agneau égaré".

"Moché est Mon serviteur : de toute Ma maison, c'est le plus fidèle" (Béaaloté'ha 12,7)

-> Le Nétsiv (Haémek Davar) soutient que le qualificatif "fidèle" n'est attribué qu'à celui qui pourrait trahir et qui ne le fait pas.
Si Moché mérita d'être désigné de la sorte, c'est parce qu'il connaissait le nom Divin ineffable, celui avec lequel le Ciel et la Terre furent créés, et que par fidélité à D., il ne l'utilisa jamais.

Dans ses annotations Haar'hev Davar, le Nétsiv rapporte au nom du Sifri, que d'après certains de nos Sages, "toute Ma maison" vient inclure les anges de Service.

=> Cela revient à dire que Moché aurait pu interagir également avec les créatures célestes. Cependant, sa fidélité [à D.] était telle qu'il se refusa même d'influer sur les anges.

Dans le Emek haNétsiv (sur le Sifri 45), le Nétsiv ajoute que Moché, par sa maîtrise des noms Divins, avait même le pouvoir de changer la mer en terre ferme. Mais là encore, il refusa d'utiliser ce savoir pour susciter le miracle, et sur les berges de la mer Rouge, il agit uniquement en tant qu'émissaire de Hachem.

Le Nétsiv précise également que si Moché avait fait usage du Nom ineffable, il se serait épargné tous les tourments qu'il endura lors de la traversée du désert. Mais cela n'était pas dans ses intentions, car il était fidèle à D.

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-> Le rav de Brisk dit : Notre devoir est d'obéir fidèlement aux ordres divins, au mépris de toute considération : même si les anges célestes devaient s'en mêler, rien ne doit nous détourner de la volonté de D.

-> Le rav de Brisk enseigne également :
Dans la guémara (Sanhédrin 98a), il est enseigné que le machia'h est assis au milieu des lépreux indigents, et que contrairement à ses compagnons d'infortune, il soigne ses plaies l'une après l'autre.

Autrement dit, les lépreux ont pour habitude d'ôter tous les bandages de leur corps et de traiter simultanément toutes les zones atteintes.
Mais le machia'h n'agit pas ainsi : il retire un pansement, il désinfecte une plaie, il remet le bandage en place et seulement après il s'occupe de la lésion suivante.
Pourquoi cette précaution?

La guémara explique que s'il enlevait 2 pansements à la fois et qu'il était soudain appelé à délivrer le peuple juif, il perdrait un temps précieux à rebander les 2 plaies, ce qui retarderait d'autant la rédemption.

=> Le rav de Brisk dit que nous voyons de là que lorsque l'heure de la délivrance aura sonné, le machia'h devra se manifester aussitôt, sans le moindre report. Cette urgence est due au fait que le monde est jugé selon le nombre des mérites et des fautes.
De ce fait, si une personne accomplit à un moment donné une mitsva supplémentaire au nombre de péché, elle aura ainsi fait pencher la balance du côté des mérites et la guéoula pourra survenir.
Or, si le machia'h devait tarder un tant soit peu à se révéler, il se pourrait que quelqu'un d'autre commette entre-temps une faute et que la rédemption soit alors reportée.

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-> La guémara (Erouvin 43a) envisage une thèse selon laquelle le problème du té'houm Shabbath (zone autour des lieux d'habitation qu'il est interdit de dépasser le Shabbath) se pose également à la verticale, c'est-à-dire que l'espace se trouvant au-dessus des 10 téfa'him proches de la surface de la terre serait considéré comme étant hors du té'houm.

Ainsi, le cas échéant, le machia'h ne pourrait pas se manifester le Shabbath, puisqu'il est censé arriver par la voie des airs.
Or, notons bien que l'interdiction du ét'houm relève seulement d'une institution rabbinique.

=> Cela nous apprend qu'en dépit du fait que le machia'h se tient prêt à se révéler à tout instant, il s’abstiendra de le faire au prix d'une simple défense rabbinique.
Et bien qu'il se puisse que dans l'intervalle de ce Shabbath, quelqu'un commette une faute et que la délivrance soit repousser à plus tard, jusqu'à ce que la balance penche à nouveau du côté des mérites, ce qui peut prendre plusieurs dizaines ou centaines d'années, le machia'h ne se manifestera pourtant pas pendant le Shabbath.
Pourquoi cela?

Parce que sa venue impliquerait la transgression d'un interdit de nos Sages.

=> Le rav de Brisk déclare : Même si nous avions la certitude qu'un projet susciterait la venue du machia'h, et que s'il n'était pas mis en oeuvre, la rédemption n'arriverait pas, nous ne l'autoriserions pas s'il contredit un seul ordre rabbinique, et à plus forte raison une interdiction de la Torah (que se soit envers Hachem, ou bien envers son prochain).
La fin ne justifie pas les moyens, aucun écart de conduite ne peut être toléré même pour la plus noble des causes.

[Moché dit à Yitro : ...] "Hachem a parlé du bien sur Israël" (Béaaloté'ha 10,29)

Dans tout le Tana'h, les termes : "dibèr tov" (a parlé du bien - דבר טוב) apparaissent uniquement à 2 reprises :
-> la 1ere fois dans notre verset qui décrit les propos de Moché à Yitro pour le convaincre de rester avec eux.

-> la 2e fois dans la Méguilat Esther (7,9), quand il est dit que Mordé'haï "a parlé du bien sur le roi" (דִּבֶּר-טוֹב עַל-הַמֶּלֶךְ), pour sauver sa vie.
Bien qu’il s’agisse là du roi A'hachvéroch, d’après le Midrach quand il est dit dans la Méguila "le roi" (hamélé'h), sans préciser A’hachvéroch, cela fait allusion à Hachem.

=> Ainsi, les 2 références de ces termes (dibèr tov - דבר טוב) font allusion au fait que quiconque dit du bien sur le peuple d’Israël ("a parlé du bien sur Israël"), cela lui est compté comme s’il disait du bien sur Hachem Lui-Même ("a parlé du bien sur le Roi (des rois)").

[le Bné Yissa'har - Rabbi Tsvi Eliméle'h de Dinov - dans son Agra déKala]

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-> On vient de voir que louer le peuple juif revient à louer le Roi, c’est-à-dire le Maître du monde.
Mais, l’inverse est aussi vrai : quiconque médit des enfants d’Israël est considéré comme avoir médit du Roi des rois.

L’auteur du Ravid Hazaav explique dans cet esprit le verset : "Selon la lésion (moum) qu’il aura faite à autrui, ainsi lui sera-t-il fait" = celui qui attribue un défaut (moum) à un homme, c’est comme s’il en attribuait à Hachem.
Ainsi est-il de notre devoir de juger positivement autrui et de ne pas s’empresser d’affirmer qu’il avait l’intention de nous taquiner ou de médire de nous.

"Myriam fut mise en quarantaine à l'extérieur du camp durant 7 jours, et le peuple ne se mit pas en route jusqu'à ce que Myriam fût ramenée" (Béaaloté'ha 12,15)

-> Selon le Ohr ha'Haïm, bien que la colonne de nuée se fût élevée (v.10) [indiquant de quitter le lieu], le peuple n'a pas pris le départ, afin d'honorer Myriam en attendant son retour.

-> Rachi enseigne : Si Hachem lui a accordé cet honneur, c’est parce qu’elle avait veillé pendant une heure sur Moché lorsqu'il avait été jeté dans le fleuve, comme il est écrit : "Sa sœur se tint de loin, pour savoir ce qui lui serait fait" (Chémot 2,4).

-> Les Tossefot (sur la guémara Sotah 11a) commente : "Ce n'est pas exactement une heure [qu'elle passa à veiller sur Moché], mais plutôt un tiers ou un quart d'heure.
En effet, il est enseigné dans la Tossefta que l'attribut de bonté [dont résultent les récompenses] est 500 fois supérieur à l'attribut [qui suscite] les catastrophes".

-> Rabbi Yaakov Beifuss (Léka'h Tov) développe cette idée.
En 7 jours, il y a 168 heures, qui correspondent à 504 tiers d'heure.
Il en résulte que pour ces quelques 20 minutes (1/3 d'heure), que Myriam a consacrées à surveiller Moché quand il avait été jeté dans le Nil, elle mérita que le peuple juif au complet l'attende pendant une semaine entière (7 jours), jusqu'à ce qu'elle fût réintégrée.

=> Cela nous montre l'importance de la récompense des mitsvot : pour chaque acte minime que l'homme accomplit, il recevra un salaire 500 fois supérieur!

"Vous garderez (ouchmartem) les paroles de cette alliance et vous les ferez" (Ki Tavo 29,8)

Dans la Torah, le verbe ''garder' (lichmor)' peut aussi signifier ''attendre'' et ''espérer'', comme dans le rêve de Yossef où il est dit : "Son père garda la chose", qui signifie que Yaakov attendit avec l'espoir que le rêve se réalise.
Ainsi, le verset dit : "Vous garderez les paroles de cette alliance", c'est-à-dire que le juif doit attendre et espérer de tout son cœur que se crée une alliance profonde entre Hachem et lui.
Chacun doit aspirer à contracter une alliance avec Hachem. Mais néanmoins, il ne doit pas se contenter uniquement d'y aspirer et d'avoir de bonnes attentions. Il ne faut pas être dans une attente passive, en se suffisant de sa bonne volonté, mais l'homme doit aussi passer à l'acte et faire tout ce qui est en son pouvoir pour réaliser concrètement cette alliance.
Certes, "vous garderez" et espérerez contracter l'alliance, mais aussi "vous les ferez" et agirez pour concrétiser cette alliance.
[Avodat Israël]

"De la même façon qu'Hachem se réjouit de vous faire du bien ... ainsi Hachem se réjouira de vous détruire" (Ki Tavo 28,63)

=> Comment comprendre qu'Hachem puisse se réjouir de nuire et de faire souffrir le peuple juif?

A l'image d'un chirurgien qui faire saigner son patient et parfois même doit l'amputer, mais son intention est de le guérir, ainsi quand Hachem envoie des souffrances à un homme, Son Intention est de le guérir de maladies spirituelles provoquées par les fautes.
Mais quand Hachem fait souffrir un homme, en plus du fait qu'Il le fait pour son bien, Il prévoit également pour lui une récompense et un bien très grand en "rétribution" pour avoir dû supporter ces souffrances.
Ainsi, même dans les souffrances envoyées par Hachem, l'intention unique est de dispenser un grand bien à celui qui les subit.

Cela permet de bien comprendre la comparaison qu'établit le verset entre les souffrances et le bien : "De la même façon qu'Il se réjouit de te faire du bien, ainsi Il se réjouira de te détruire" = c'est-à-dire qu'exactement de la même façon qu'Hachem se réjouit de te faire du bien, car Il se réjouit de te dispenser du bien, de même et pour la même raison, Il se réjouira de te détruire et de te faire souffrir, car là aussi, Sa joie est aussi liée au fait que ces souffrances sont là pour préparer et permettre de te dispenser un grand bien. Et c'est uniquement ce bonheur qui t'attend et qui est caché derrière ces souffrances, qui réjouit Hachem.
[Chomer Emounim]

"Par un chemin il (ton ennemi) sortira contre toi, et par 7 chemins il fuira de devant toi" (Ki Tavo 28,7)

Ce verset fait allusion à la confrontation du peuple juif avec les descendants de Yichmaël dans la période pré-messianique (que nous vivons).
En effet, Yichmaël peut se revendiquer être uniquement le descendant d'Avraham, et par ce mérite, il sort contre toi en escomptant te vaincre.

C'est ce que suggère le verset : "Par un (seul) chemin il sortira contre toi", par le mérite d'être le descendant d'un seul tsadik : Avraham.
Mais, "par 7 chemins il fuira de devant toi", car le peuple d'Israël dispose du mérite des 7 tsadikim, que l'on appelle les 7 bergers (Avraham, Yits'hak, Yaacov, Moché, Aharon, Yossef et David).
=> Par le mérite de ces 7 Justes, tu auras la victoire contre lui et il fuira de devant toi.
[l'Admour de Bobov]

"Tu seras une source de bénédiction" (Lé'h Lé'ha 12,2).

Le Kli Yakar commente : "C'est parce que tu t’attaches à ... [la terre d'Israël], la terre à partir de laquelle les bénédictions se répandent sur le monde, et qui est la source de toutes les bénédictions.
C'est pourquoi, en s'attachant à l'endroit qui est la source de toutes les bénédictions, alors toi aussi tu pourras être la source de toutes les bénédictions".

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-> "Quiconque vit en terre d’Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n’a pas de D."
[guémara Kétoubot 110b]

Le Kli Yakar (Chémot 6,6-8) explique que l'éloignement/distanciation de la Présence Divine [avec les juifs] est lié à leur séparation avec la terre [d'Israël], puisqu'ils sont interdépendants (Hachem et la terre d'Israël) ...
C'est pourquoi lorsque la séparation s'inverse [que les juifs s'attachent à Israël alors] ils méritent que la Présence Divine s'attache à eux.

[plus nous sommes proches de Hachem, plus nous méritons des bénédictions.
Ainsi, plus nous sommes proches de la terre d'Israël, plus nous sommes automatiquement proches de Hachem, et nous méritons des bénédictions.]