Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Et voici ce que tu offriras sur l'Autel : 2 moutons dans leur première année, chaque jour, continuellement.
Le 1er mouton tu offriras le matin, et le 2e mouton, tu offriras l'après-midi" (Tétsavé 29,38-39)

-> Le verset utilise le terme : "aé'had" (le premier - הָאֶחָד) en parlant du sacrifice du matin, car la guématria de ce mot est de : 18.
Cela correspond au nombre de bénédictions dans la Amida, qui a été instituée à la place des sacrifices quotidiens.
[Baal haTourim]

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-> "Chaque jour, continuellement" (layom tamid).

Le commentaire du Choul'han Arou'h par le Rema :
- débute par : "Je fixe constamment (tamid - תָמִיד) mes regards sur Hachem" (Téhilim 16,8) ;
- et se termine par : "Les jours du pauvre sont tous mauvais; mais qui a le cœur content est constamment (tamid - תָמִיד) en fête" (Michlé 15,15).

=> Cela nous enseigne qu'un juif doit toujours avoir dans son cœur ces 2 "tamid" : la crainte de D. qui se trouve constamment face à nous, et la joie permanente provenant d'une confiance totale en Hachem.

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+ " Tu feras un Autel (mizbéa'h) où faire monter l'encens en fumée" (Tétsavé 30,1)

-> Le Rav Pinkous explique que tous les objets du Michkan symbolisent le travail spirituel pour servir Hachem.
C'est ainsi que l'Arche symbolise l’étude de la Torah, la Ménorah représente l’acquisition de la Sagesse, la Table fait allusion à la retenue dans les plaisirs (car c’est sur la table que l’on mange), l’Autel des sacrifices est une allusion au fait de sacrifier son animalité, ...

Tout cela représente un travail ardu et difficile, et l'on risque alors de se dire qu’on ne voit pas le bonheur et le plaisir que cela apporte. A quoi bon de s’adonner à un tel travail!

C’est pourquoi l’Autel des encens est cité tout à la fin (de la paracha Térouma et Tétsavé décrivant le contenu du Michkan et les habits du Cohen Gadol), car les encens diffusent une très bonne et agréable odeur.
=> La Torah vient nous dire qu’à la fin du travail spirituel, l’homme en viendra à ressentir un profond plaisir et un bonheur indescriptible.
Après tous les ustensiles, après tous les efforts, vient la récompense : les encens, représentant le plaisir qui est réservé à celui qui s’adonne à ce travail.

-> Le Mé Hachiloa’h explique que le mot Ketoret (encens) vient de l’araméen signifiant : "attachement".
En effet, par les encens, on reliait et on attachait toute la création avec le Créateur. On proclamait par cela que : "Tout vient du Ciel".

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-> "L’un des agneaux, tu l’offriras le matin, et le second agneau, tu l’offriras vers le soir" (Tétsavé 29,39)

Le Ben Ich ’Haï explique (Chana Richona, Pin’has) pourquoi il fallait apporter en sacrifice un holocauste perpétuel le matin et le soir : celui du matin expiait les péchés commis la nuit et celui du soir, ceux de la journée.
De plus, du fait que l’animal apporté en sacrifice perpétuel était acheté avec l’argent de la communauté, il possédait le pouvoir d’expier les fautes du peuple entier.
Le Ben Ich ’Haï ajoute que le terme : "olat" (holocauste) peut être rapproché du terme tolaa (vers), parce qu’il existe des mauvais anges, correspondant aux puissances impures, qui ressemblent à un ver cherchant à dévorer et à ronger tout ce qui se trouve sur son passage ; en apportant l’holocauste perpétuel, on affaiblissait ces anges et les empêchait de nous porter atteinte spirituellement.

Hachem a créé un équilibre entre les forces du Mal et celles du Bien. Ainsi, de même qu’il existe un mauvais ange nommé tolaa, il existe également un ange pur surnommé ainsi, dont la mission consiste à empêcher son adversaire de remplir la sienne, en affaiblissant son pouvoir.
Or, l’apport de l’holocauste perpétuel transmettait au tolaa pur la force de lutter contre le tolaa impur, comme le laisse entendre la phrase de l’Eternel : "Ne crains rien, vermisseau de Yaakov." (Yéchayahou 41, 14).

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+ "Le premier agneau tu le feras (en sacrifice) le matin, et le deuxième agneau tu l'offriras l'après-midi" (Tétsavé 29,39)

=> Dans la Torah, la nuit précède le jour, c'est-à-dire que le jour commence la nuit qui précède. Ainsi, pourquoi ici, le premier sacrifice se réalise le matin et non le soir qui précède?

Le Midbar Kadech l'explique de façon allusive.
L'agneau symbolise le repentir, quand l'homme décide de maîtriser ses envies. En effet, le mot : "Kévess" (agneau - כבש) a la même racine que le verbe ''maîtriser, dominer'' (לכבוש - likhvoch), allusion au repentir, qui impose à l'homme de se dominer et de maîtriser ses désirs.
Le verset dit : "Le premier agneau (כבש), tu le feras le matin", allusion à la jeunesse. Car le repentir le plus enviable et le plus élevé, c'est celui qui se fait quand on est encore jeune.
Mais, celui qui n'a pas fait cela, pourra encore se repentir quand il sera plus âgé. "Le deuxième agneau", le deuxième niveau de repentir, "tu l'offriras l'après-midi", même quand tu auras pris de l'âge. Ce repentir aussi sera agréé. Il n'est jamais trop tard pour revenir vers Hachem.

"Tu feras l’Autel en bois de Chittim : 5 coudées de long et 5 coudées de large, [de forme] carrée, et 3 coudées de haut" (Térouma 27,1)

-> Un Autel se dit en hébreu : "Mizbéa'h" (מִּזְבֵּחַ), mot qui provient de la racine zéva'h désignant : abattage d'un animal pour l'offrir en sacrifice (korban).

Le mot "Mizbéa'h" (מִּזְבֵּחַ) peut également être compris comme un acrostiche des mots : "mé'hila, zé'hout, béra'ha, 'haïm (pardon, mérite, bénédiction, vie)".
Tous ces avantages peuvent être acquis grâce à l'Autel : par les sacrifices offerts sur l'Autel, les péchés sont pardonnés (mé'hila). Par le mérite (zé'hout) des sacrifices, Israël reçoit la bénédiction (bérah'a) et une longue vie ('haïm).

C'est pour cette raison que D. a ordonné que le fer ne touche pas l'Autel lors de sa construction.
Habituellement, les pierres sont taillées au moyen d'outils de fer et de métal. Cependant, l'Autel est destiné à accroître la vie alors que le fer a été créé pour tuer et écouter les jours.
C'est pour cette raison que 2 objets si opposés : l'Autel en pierre et les outils en fer, ne devaient pas entrer en contact l'un avec l'autre.

L'Autel était couvert d'une couche de cuivre pour signaler qu'il expie l'effronterie du peuple.
Il est écrit : "Ta nuque est un nerf de fer et ton front est de cuivre" (Yéchayahou 48,4).

3 miracles se produisaient constamment sur l'Autel :
- 1°/ le feu brûlait jour et nuit sans consumer le plateau de cuivre ni calciner le bois dont il était fait ;
- 2°/ dans le Michkan, l'Autel se trouvait dans la cour, un lieu ouvert, sans toit. Pourtant, aussi forte que fût la pluie elle n'éteignait jamais le feu de l'Autel.
- 3°/ La fumée de l'Autel s'élevait droite comme une colonne. Même si les vents soufflaient très fort, ils ne déviaient ni ne dispersaient la colonne de fumée.
["La pluie n'éteignit jamais le feu sur l'Autel et le vent ne dispersa jamais la colonne de fumée" - Pirké Avot 5,5]

Les dimensions latérales de l'Autel étaient de 5 coudées sur 5 pour rappeler le mérite des juifs d'avoir accepté les 10 Commandements : 5 Commandements étaient gravés sur une Table et 5 sur l'autre.

L'emplacement surplombant le karkov (la corniche décorative sur la hauteur de l'Autel) mesurait 3 coudées de haut pour rappeler le mérite des 3 grands guides d'Israël : Moché, Aharon et Myriam.

[Méam Loez - Térouma 27,2]

"Tu feras des barres transversales de bois de Chittim ... La barre transversale centrale passera au milieu des poutres, d'une extrémité à l'autre" (Térouma 26,26-28)

-> Avraham a planté un arbre à Béer Chéva (Chémot 21,33).
Lorsque les juifs ont traversé la mer Rouge, des anges sont descendus du ciel, ont coupé cet arbre et l'ont jeté dans la mer Rouge non loin des juifs.
Comme l'arbre flottait sur l'eau, les anges se sont exclamés : "C'est l'arbre qu'Avraham a planté à Beer Chéva! C'est sous cet arbre qu'il a prié!"
Les juifs l'emportèrent avec eux.

C'est le bois de cet arbre qui a été utilisé pour fabriquer la traverse centrale qui s'étendait d'une extrémité à l'autre du Michkan.
Les barres transversales s'appelaient "béri'him" (בְרִיחִם), car elles ressemblaient aux barres de fer (béri'him) employées pour barricader une porte.
La transverse centrale introduite au centre des poutres était faite de l'arbre d'Avraham. Elle mesurait 70 coudées de long et pénétrait dans les 3 murs du Michkan.

Elle était flexible comme un serpent pour pénétrer dans les 3 murs et les tenir solidement en place.
Cependant, une fois retirée du centre des poutres, elle redevenait droite comme une barre/bâton.

Cette barre transversale médiane permettait à elle seule de serrer et desserrer les poutres.
Les juifs n'avaient aucun effort à faire : tout se faisait automatiquement.
[Targoum Yonathan ben Ouziel]

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-> C'est sous cet arbre que Avraham pratiquait une hospitalité exemplaire.
Le fait que cet arbre a été mis à une place centrale du Michkan, nous montre à quel pont l'hospitalité est fondamentale pour amener la Présence Divine parmi nous.

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-> "La traverse du milieu passera dans l’intérieur des poutres, les reliant d’une extrémité à l’autre" (Térouma 26,28)

Le Targoum Yonathan écrit que la barre transversale était faite en bois ; et ce bois provenait des arbres qu’Avraham Avinou avait plantés pour le profit des voyageurs.
=> Pourquoi ce bois eut-il une fonction si prestigieuse dans le Michkan?

-> Selon le rav Zelig Pliskin, c’est pour nous rappeler que même lorsque l’on se consacre au service d’Hachem, nous ne devons jamais oublier de nous soucier de notre prochain, qui fut créé à l’image de D.

-> Le Alter de Slabodka mettait grandement l’accent sur les mitsvot ben adam la’havéro (entre un homme et son prochain). Il enseignait que lorsqu’une personne accomplit une mitsva, elle doit faire très attention à ne pas causer de désagrément ou offenser son prochain, ce qui risquerait de lui faire perdre la récompense de sa bonne action.
Par exemple, il ne discourait jamais aux heures de repas et quand il priait à l’office, il finissait la Amida en même temps que les autres fidèles ou bien frappait sur son pupitre pour faire savoir à l’assemblée qu’elle ne devait pas l’attendre.

-> La Torah enjoint : "Tu feras ce qui est droit et bien aux yeux d’Hachem".
Nos Sages disent que ce verset nous apprend à aller au-delà de la stricte loi dans nos affaires avec autrui.
Le Ramban explique qu’il ne suffit pas de se contenter du "ikar hadin" (du minimum prévu par la loi) dans les mitsvot ben adam la’havéro ; il faut savoir qu’Hachem souhaite que nous soyons très sensibles aux besoins de nos frères.

L’individu peut vouloir s’attacher aux ‘houmrot (rigueur, en allant au-delà de la loi stricte) dans les mitsvot ben adam laMakom, comme la cacherout. Ceci est très méritoire, mais il est tout autant nécessaire d’être "ma’hmir" (exigeant) dans les obligations ben adam la’havéro.
[de la même façon qu'on peut vouloir être exigeant sur la cacherout de notre viande, on doit être vigilant sur l'impact de nos actions sur autrui (est-ce qu'on voulant bien faire pour soi-même, pour Hachem, on en vient à déranger autrui, même un petit peu. Est-ce que comme pour la viande, notre attitude est 100% cashère selon tous les avis?)]

-> Le Imré Emet estime que le concept de "hidour mitsva" (embellir une mitsva) s’applique tout autant dans nos relations avec autrui que dans celles avec Hachem.

Un 'hassid lui demanda s’il pouvait lui emprunter une paire de tefillin, parce qu’il avait égaré les siens. Le rav lui prêta ses propres tefillin, qui avaient appartenu à son père, le fameux Sfat Émet. Quand on lui demanda pourquoi il avait prêté sa paire la plus précieuse, il répondit que le verset : : "zé Eli vé'anvéou" (c'est mon D. et je L'embellirai - Béchala'h 15,2) nous apprend qu’il nous faut accomplir les mitsvot de la meilleure façon possible. Ce principe s’applique également à la mitsva de ‘hessed (bonté).

=> La barre transversale dans le Michkan est un rappel éternel des 2 piliers dans la avodat Hachem : le ben adam laMakom (avec Hachem) et le ben adam la’havéro (avec autrui). Et même quand nous nous dévouons au maximum pour Hachem, il est primordial de se souvenir de nos obligations envers notre prochain.

"Il y avait [sur le côté ouest] 8 poutres et 16 socles d'argent, 2 socles sous chaque poutre" (Térouma 26,25)

-> Les socles sont appelés en hébreu : "adanim" (אֲדָנִים), de la même racine que : "adnout", signifiant souveraineté.
Ceci nous donne une leçon d'humilité : si un homme se considère petit, Hachem l'élève et le rend important parmi ses contemporains.
Les socles représentaient les éléments les plus bas du Michkan sur lesquels reposaient les poutres. Malgré cela, on les appelait les "adanim" : les "seigneurs".

Ceci nous apprend que l'homme doit se considérer petit et laisser les gens le piétiner sans y prêter garde. S'il ne se considère comme rien, il se laissera insulter sans répondre. Hachem l'élèvera alors et le rendra important.

Toutefois, lorsqu'il a atteint cette position importe, il doit rester humble et ne pas s'enorgueillir en voyant les gens l'honorer.
Il doit comprendre qu'il a reçu un cadeau de D.
Son Créateur le fait honorer parce que c'est un élément nécessaire dans Sa façon de diriger le monde. Malgré cela, l'homme restera conscient que ses nombreux défauts ne lui font pas mériter ces honneurs.

[Kli Yakar]

Signification de la Table & des pains de proposition

+ Signification de la Table & des pains de proposition (par le Méam Loez - Térouma 25,30):

Hachem créa le monde ex nihilo, à partir du néant (yéch méayin).
Cependant, après les 6 jours de la Création, Hachem ne désira plus faire de miracles en créant la matière à partir du néant. A présent, Hachem dirige le monde de façon à ce que la matière soit toujours créée à partir d'une autre (yéch miyéch).

La bénédiction, l'abondance, ne peut donc pas reposer sur rien : il doit y avoir quelque chose sur lequel la bénédiction Divine peut s'attacher.
[Par exemple,] Nous le constatons dans le récit du prophète Elicha. Après que la femme sunamite eut trouvé une cruche d'huile, Elicha fut à même d'y faire reposer la bénédiction.
La quantité d'huile s'accrut jusqu'à fournir à la femme de quoi payer toutes ses dettes et subsister avec son fils (Méla'him II 4,1-7).

Hachem nous ordonna de faire la table et le pain de proposition, pour qu'il y ait toujours quelque chose sur laquelle la bénédiction Divine puisse s'attacher.
Le pain de proposition était consommé par les prêtes. Ils se partageaient les 12 pains de sorte que chacun en recevait un morceau de la taille d'un haricot.
Cette petite quantité suffisait à les rassasier comme s'ils avaient pris un repas substantiel parce que la source de la bénédiction et de l'influence qui descendait dans ce monde passait par le pain de proposition.

Lorsque les juifs s'élevaient spirituellement, ils étaient tant aimés de Hachem qu'Il accordait la nourriture et l'abondance au monde entier.
A l'époque où les juifs vivaient dans leur pays, l'abondance descendant sur Israël. Ce qui restait était donné aux autres nations du monde.
A présent, nous sommes en exil et la situation s'est inversée ...

Tant que les juifs accomplissent la volonté de D., ils méritent de siéger à la "table qui est devant Hachem".
Le "repas" entier, c'est-à-dire la bénédiction Divine descendant sur le monde, ne vient que par leur mérite. Lorsqu'ils ne font pas la volonté Divine, ils doivent travailler dur pour leur nourriture et ne reçoivent que les restes des autres nations.
Ils ressemblent à un prince qui doit se contenter des miettes recueillies à la table d'un esclave ...

Hachem montrait Son amour envers Israël lorsque le Temple existait et que le pain de proposition était posé sur la table.
Par l'intermédiaire de ce pain, l'abondance descendait sur le monde entier.
C'est pour cela qu'il était interdit de laisser la table [du Temple] vide serait-ce un instant : la bénédiction ne peut reposer sur un endroit vide.
Par conséquent, lorsqu'une personne récite Hamotsi (la bénédiction sur le pain) ou les grâces après le repas, il faut qu'il reste sur la table du pain sur lequel les bénédictions Divines reposeront.
[...]

Les paroles de Torah dites à table la rendent très précieuse : un ange responsable de ces paroles les prend, les assemble en forme de table et les apporte devant Hachem.
D'une telle table, on peut dire : "C'est la table qui est devant D."
[...]

Un homme ne peut pas mériter de s'asseoir à la "table qui est devant D." dans le monde futur s'il ne veille pas, dans ce monde-ci, à réjouir les mendiants, à les faire asseoir à la sienne et à partager sa nourriture avec eux.
Il est écrit à ce sujet : "Tends ton âme vers les affamés et satisfais l'âme affligée" (Yéchayahou 58,10).
Si l'on fait un effort pour contenter l'âme des pauvres, on méritera de se délecter à la table de D. dans le monde futur.

Une telle table est honorée par la présence de 2 anges, l'un à la droite du maître de maison et l'autre à sa gauche. Ils le bénissent dans ce monde et dans le prochain que sa table soit entière et abondante ...

Le racine du mot "chol'han" (table) est : chala'h, qui veut dire : "envoyer".
Ce nom lui est donné parce que si l'homme veille à ce qu'il fait à sa table, en particulier en ce qui concerne les pauvres, Hachem lui enverra la bénédiction et la prospérité ...
Le mot "choul'han" est égalment l'acronyme de : "choél lé'ha 'hanina nétina" (Il te demande la pitié, le don) ...

De plus, l'homme charitable recevra une récompense dans le monde futur, pour lui et pour ses descendants.
Le mot "choul'han" lu à l'envers est une abréviation de : "notsère 'hessed laalafim chamour" : quiconque montre de la bonté à des milliers [de générations] sera gardé.
En d'autres termes, la bonté envers les pauvres est gardée et préservée pendant de nombreuses générations.

Le Michkan comptait 48 poutres, 100 paires de brides (loula'ot - cf.v.26,5) et 100 crochets (les agrafes d'or (v.26,6) se terminaient par un crocher à chacune de leur extrémité), ni plus ni moins.
Ce nombre n'est pas arbitraire : il fait allusion aux 248 commandements positifs de la Torah et aux 248 membres du corps humain.

Ceci explique les paroles de Hachem à Moché : "Selon tout ce que Je te montre, le modèle du Michkan et le modèle de tous les objets, ainsi ils feront" (Térouma 25,9).
Ces paroles signifient : "Moché, Je t'ai montré les 248 membres du corps humain. Faites le Michkan avec exactement le même nombre d'éléments.
"Ainsi ils feront" = en observant les 248 commandements que Je te donnerai"."
[Yalkout Réouvéni]

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-> Le Méam Loez (Térouma 27,19) enseigne :
Ceci nous apprend à ne pas croire que la Présence Divine reposait sur le bois et les divers matériaux du Michkan. Elle réside principalement sur les 248 commandements positifs.

Par conséquent, l'homme doit veiller à sanctifier et à purifier ses 248 membres pour permettre à la Présence Divine de résider sur lui.

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-> Hachem a dit à Yé'hezkel : Ce que Je te dis est un précieux cadeau pour eux [les juifs]. Tant qu'ils seront en exil, qu'ils liront la section expliquant la façon de construire le Temple et qu'ils contempleront mentalement sa forme, Je leur compterai cela comme s'ils l'avaient construit!"

Ainsi en est-il de celui qui lit les sections de la Torah décrivant la confection du Michkan et des vêtements sacerdotaux et qui s'applique à bien les comprendre.
Hachem lui compte cet effort comme s'il les avait lui-même fabriqués.

De même, lorsqu'une personne étudie les lois des sacrifices et y médite, Hachem considère son étude et sa réflexion comme une offrande de sacrifices.
[Yalkout Chimoni (Yé'hezkel) - rapporté dans le Méam Loez (Térouma 27,19)]

"Tu feras une Ménora" (Térouma 25,23)

-> Nos Sages expliquent que Moché avait des difficultés à réaliser la Ménora, et alors Hachem lui montra une Ménora pour lui faire comprendre comment elle devait être faite.
Par ailleurs, un autre enseignement dit que la Ménora s'est faite d'elle-même, par Hachem Lui-Même.

=> Si elle s'est faite d'elle-même, pourquoi Hachem avait-Il besoin de montrer à Moché comment elle devait être faite?

Dans toute action qu'un homme réalise, l'essentiel de sa part, c'est sa volonté complète de faire cette action, et le reste, c'est Hachem Qui parachève l'action.
Il en est ainsi pour chaque mitsva, et ce qu'Hachem attend de l'homme, c'est qu'il renforce sa volonté d'accomplir cette mitsva.
En ce qui concerne la réalisation concrète, Hachem aidera et finalisera le tout.

Ainsi, Hachem montra à Moché la Ménora pour qu'il ait la volonté et l'envie de la réaliser dans ses détails. C'était cela l'essentiel : éveiller la volonté.
Et une fois que Moché a cherché au maximum à réaliser la Ménora, alors l'essentiel de sa contribution était apportée et Hachem pouvait réaliser la part concrète de la Ménora.

=> Pour qu'Hachem apporte Sa Contribution et Son Aide à l'homme, Il attend que celui-ci témoigne de sa volonté et qu'il fasse le maximum de ses efforts.
Une fois cela obtenu, Hachem intervient et apporte Sa Contribution pour finaliser l'action.
Une fois la volonté obtenue, pour le reste, c'est Hachem qui s'en occupe.

[Sfat Emet]

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-> "La Ménora (sera) face à la table"

-> Le verset ne dit pas que c'est la table qui doit être face à la Ménora. En effet, la Ménora fait allusion à la lumière de la Torah, et la table symbolise l'opulence matérielle. Or, la richesse doit être mise au profit de l'étude. Celui qui dispose de moyens, doit les investir pour subvenir aux besoins de ceux qui étudient la Torah.
Quand il en est ainsi, alors le riche, qui pourvoit aux besoins du Sage, est alors considéré par la Torah comme étant encore plus important que le Sage. Au point que la Torah considère que la table du riche est l'essentiel, et la Ménora du Sage ne fait que se positionner comme étant face à la table. Mais c'est la Table qui prime.
[Chaaré Sim'ha]

Les miracles de la manne

+ Les miracles de la manne :

b'h, quelques exemples :

1°/ La Torah fut donnée 20 jours après que la manne ait commencé à tomber. La manne tomba pour la 1ere fois le 16 Iyar (un mois après la sortie d'Egypte) et la Torah fut donnée le 6 Sivan.

La manne était une nourriture très spirituelle. Lorsque les juifs quittèrent l'Egypte leur esprit était encore trop brut pour recevoir la Torah, Hachem les nourrit donc de manne afin de les purifier afin de d'être ensuite dignes de recevoir la Torah.

La manne développait l'intelligence et la sensibilité spirituelle des juifs.
[C'est ainsi,] qu'au bout de quelque temps, ils méritèrent le nom de "génération de la connaissance" (dor déa).
Ils parvinrent à ce niveau grâce à la manne préparée dès le crépuscule de la Création. [Zohar]

[selon le Sifté Cohen, chaque jour la manne purifiait et rendait davantage spirituels chaque juif.]

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2°/ La manière dont tombait la manne était exceptionnelle.
Durant toute la nuit, un vent du nord soufflait qui glaçait le désert.
La pluie tombait et en lavait le sol. Ensuite, du sol montait de la rosée que le vent répandait sur toute la surface du désert, brillante comme une table d'or pure. C'était alors que la manne tombait sur la surface reluisante du désert.

C'est pourquoi la Torah dit que la manne tombait "sur la face du désert" (Chémot 16,14).
Elle tombait uniquement aux endroits nettoyés (pana) si parfaitement que l'on pouvait y voir son visage (panav) refléter sur le sol ...

Elle tombait si délicatement que les juifs ne s'en rendaient pas compte ...
Comme un sandwich, la manne était recouverte de rosée au-dessus et au-dessous.
Ainsi, était-elle protégée de la saleté, de insectes ainsi que des sables du désert.

A leur lever, les juifs récitaient leur prière, puis sortaient de leur tente où ils trouvaient toute la nourriture dont ils avaient besoin ...

[D'ailleurs, de nos jours nous avons la coutume de placer une étoffe au-dessus et au-dessous des pains du Shabbath, en souvenir de la rosée recouvrant la manne au-dessus et en dessous.]

La manne tombait dans la maison et dans la bouche des juifs saints, ainsi qu'il est écrit : "[Hachem] fit pleuvoir sur eux la manne comme nourriture, Il leur octroya du blé du ciel" (Téhilim 78,24).
La manne leur tombait réellement dans la main, ils n'avaient plus qu'à la porter à leur bouche pour la manger.

Par contre, au sujet des réchaïm, la Torah dit : "Le peuple s'éparpilla et ramassa [la manne]" (Bamidbar 11,8). Ce verset implique qu'ils devaient aller loin dans le désert pour ramasser la manne ...

[le Méam Loez enseigne que : le érev rav ne mangeait pas la manne dès qu'elle tombait, mais une fois qu'elle avait commencé à fondre au soleil. De plus, il ne pouvait pas la manger nature mais il la broyait, puis la pétrissait comme du blé, et il en faisait ensuite des gâteaux qu'il consommait (Bamidbar 11,8). Il n'en appréciait pas la nature spirituelle, c'était comme un produit végétal quelconque.]

Chaque nuit, de l'herbe poussait dans le désert pour nourrir les animaux des juifs.
Quelque fût la quantité qu'ils mangeassent, chaque matin, de l'herbe nouvelle avait poussé.

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-> "Hachem dit à Moché : Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste" (Béchala'h 16,4)
-> "[Hachem] fit pleuvoir sur eux la manne" (Téhilim 78,24)

Le rav Elimélé'h Biderman enseigne que la Torah utilise pour la manne le terme "pleuvoir" pour nous rappeler que : combien nous gagnerons d'argent, quand et comment, cela ne dépend pas de nous à l'image de la pluie. C'est entièrement dans les mains d'Hachem!
Nous ne pouvons rien faire pour avoir davantage de pluie (si ce n'est prier pour cela).
De même, il est impossible d'augmenter notre subsistance (sauf par notre prière). Certes nous faisons notre hichtadlout, mais le montant final obtenu ne changera pas, pas une goutte de plus, pas une goutte de moins.

-> 4 clés sont entre les Mains d’Hachem, qu’Il ne confie à aucun émissaire, pas même à un ange : la clef qui commande les naissances (‘haya – accouchement), la clef qui commande les pluies (guéchamim), la clef qui commande la résurrection des mots (té’hiat hamétim) et enfin la clef de la subsistance (parnassa).
[d’après la guémara Taanit 2a et 2b]

-> b'h, sur la notion que la subsistance est déterminée à Roch Hachana : https://todahm.com/2020/12/26/29603

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3°/ De hautes montagnes de manne tombaient pour les juifs, et il existe une tradition selon laquelle la hauteur de la manne dépassait celle des eaux du Déluge de l'époque de Noa'h ...
Par conséquent, puisque les eaux du Déluge atteignirent 15 coudées (Béréchit 7,20), la manne tombait à une hauteur de 60 coudées.

Des rois du monde entier venaient dans le désert pour assister à ce phénomène miraculeux.
Ils observaient les juifs tranquillement assis en train de manger leur manne.
Il est fait allusion à cela dans le verset : "Tu as disposé une table devant moi en présence de mes adversaires" (Téhilim 23,5).

Selon une autre opinion : ["Chaque jour, lorsque la manne tombait dans le désert, il y avait suffisamment de nourriture pour que le peuple tout entier puisse vivre pendant 2000 années.
Les juifs prenaient ce qu’ils avaient besoin pour la journée, et le reste fondait au soleil." - midrach Téhilim 78]

C'est pourquoi, la Torah dit [littéralement] : "Le peuple sortit pour la ramasser, pour chaque jour de Son jour" (Chémot 16,4). Or, un jour de Hachem représente 1000 ans .
[ex: le monde existe sous cette forme pour maximum 6000, comme les 6 jours de la semaine avant le Shabbath]

La manne tombait chaque jour sur 2000 coudées (environ 800 mètres) autour du camp des juifs.
C'était la récompense des juifs pour avoir observé Shabbath, y compris les lois du té'houm, qui leur interdisaient de s'éloigner du camp de plus de 2000 coudées.

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4°/ Lorsque le peuple ramassait la manne, certains en prenaient une grande quantité et d'autres très peu.
Pourtant, lorsqu'ils rentraient dans leur tente et mesuraient leur récolte, ils trouvaient ni plus ni moins d'un omère pour chaque membre de la maison (Chémot 16,18).

Ce miracle avait pour but d'enseigner aux juifs qu'ils devaient se satisfaire de leur lot et ne pas rechercher de superflu.
Si un homme veut mériter la couronne de la Torah, il doit se satisfaire de ce qu'il possède et se dévouer au service de D.
De plus, puisque tous les juifs recevaient en fin de compte la même part de manne, la jalousie était inexistante.

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5°/ Bien que d'ordinaire, la manne que les juifs laissaient pour le lendemain pourrît et empestât, elle demeurait fraîche le Shabbath (Chémot 16,24).
C'était là un témoignage de la sainteté du Shabbath.

Lorsque la Torah déclare : "Hachem bénit le 7e jour" (Béréchit 2,3), elle fait allusion à la manne. [Rachi - Béréchit 2,3]

Le vendredi, il y avait une double part, comme il est écrit : "Le vendredi, ils ramassaient une double part de pain, 2 omères par personne" (Chémot 16,22).
Ce verset peut être interprété de 2 façons :
-> le vendredi, chacun en ramassait 2 fois plus que les autres jours, ce qui suffisait pour le vendredi et le Shabbath.
Hachem dit : "Le vendredi, Je vous ai donné du pain pour 2 jours" (Chémot 16,29) = une double part tombait le vendredi.

-> ou bien : il y avait une double part pour le Shabbath = Le vendredi les juifs ramassaient 3 omères par personnes : un pour vendredi et 2 pour Shabbath.
Ainsi le vendredi, ils ramassaient 2 omère par personne, mais le omère du Shababath, objet de la bénédiction, était équivalent à 2 omères (2 fois la quantité habituelle) ...

Le Shabbath, la manne avait un meilleur goût encore que les autres jours.
Elle paraissait aussi plus brillante.

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6°/ La manne était la nourriture spirituelle des anges, concept incompréhensible pour un être humain.

Le peuple pouvait savourer, dans la manne, toutes sortes de goûts.
A la fin des déplacements dans le désert, Moché leur dit : "Ces 40 ans, Hachem votre D. a été avec vous, vous n'avez manqué de rien" (Dévarim 2,7).
Bien que les juifs n'eussent mangé que de la manne, ils n'en ressentirent aucune frustration.

Si une personne disait : "J'ai envie de faisan rôti" ou "J'aimerais bien un peu de gibier", la manne prenait immédiatement ce goût et cette consistance.

Les saints n'avaient même pas à exprimer ce désir verbalement : dès qu'ils y pensaient, la manne prenait exactement le goût de la nourriture qu'ils désiraient.

La manne pouvait prendre jusqu'à 546 goûts différents.
Il est écrit à ce propos : "Le fruit [de D.] m'est agréable (matok - מָתוֹק) au goût" (Chir haChirim 2,3).
La valeur numérique du mot "matok" est de : 546 ...

Selon une opinion, non seulement la manne prenait-elle le goût et la consistance de tous aliments possibles, mais elle en prenait également la forme.
Elle prenait immédiatement la forme de ce que tout juif souhaitait manger.

Les seuls aliments auxquels la manne ne s'apparentait pas étaient ceux que les juifs mentionnèrent dans leur plainte : "concombre, melon, poireau, oignon et ail" (Bamidbar 11,5).
La raison en est que ces aliments sont malsains pour les bébés et les femmes enceintes. [guémara guémara Yoma 75a]
De plus, ces aliments lourds empêchent de se concentrer dans l'étude. [Pessikta - Béaaloté'ha]

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7°/ La manne était une nourriture spirituelle complètement assimilée par le corps, et qui ne laissait absolument aucun déchet.

Pour y faire allusion, la Torah qualifie la manne de "petits grains (mé'houpass)" (Chémot 16,14).
Le mot "mé'houpass" (מְחֻסְפָּס) a une valeur numérique de 248, le nombre de membres du corps humain.
Ce mot fait donc allusion au fait que la manne était absorbée par les 248 parties du corps et ne laissait pas le moindre déchet.

[Selon le Méam Loez : Au cours de la 1ere année, les juifs se plaignirent (Bamidbar 11,6), et à partir de ce moment ils devaient se soulager uniquement pour la nourriture achetée aux nations voisines, qui n'était alors plus absorbée totalement par le corps, contrairement à la manne.
A la fin des 40 ans, lorsqu'ils se plaignirent à nouveau de la manne (Bamidbar 21,5), c'est alors qu'ils perdirent cet avantage, ils devaient se soulager à nouveau même pour la manne.
De ce point de vue, ils n'étaient plus différents des animaux, alors qu'avant ils ressemblaient aux anges.]

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8°/ Selon la guémara (Béra'hot 57b), la manne avait un goût [extrêmement savoureux] : "60 fois plus doux que le miel" ...

Bien que la manne prenait le goût recherché par celui qui la mangeait, elle avait généralement le goût du lait pour les nourrissons, du pain pour les jeunes gens et du miel pour les vieillards.

Le goût naturel de la manne était donc celui qui convenait le mieux à chacun. Il arrive parfois que l'on en réfléchisse pas à ce que l'on fait, et que l'on ne veille pas à éviter les aliments nocifs.
Hachem fit donc que la manne prenne automatiquement le goût et la consistance la plus bénéfique pour celui qui la mangeait, sans qu'il n'ait à y penser.

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9°/ Le vent du nord soufflait au-dessus du Gan Eden et apportait aux juifs toutes sortes d'arômes exquis. Ainsi, jusqu'à l'odeur de la manne était très rafraîchissante. [Zohar]

Elle parfumait les femmes juives au point que durant les 40 années passées dans le désert, elles n'eurent pas besoin d'autre parfum.

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10°/ Pour les juifs, toutes sortes de pierre précieuses tombaient avec la manne.

Les dirigeants les ramassaient et les gardaient en sûreté.
Moché avait instruit que seuls les dirigeants prissent les pierres précieuses pour les utiliser plus tard, pour la construction du Michkan.

[ils y avaient un grand nombre d'autres pierres précieuses emportées d'Egypte et de la mer Rouge, mais elles ne convenaient pas à la réalisation d'objets précieux/kadoch comme le Pectoral et l'éphod du Cohen Gadol.]

Selon Rabbénou Bé'hayé, pas toutes ces pierres ne furent utilisées pour le Michkan, mais par son mérite, des pierres précieuses et des perles tombèrent dans le désert avec la manne durant 40 ans.

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11°/ La manne restait sur le sol durant les 4 premières heures du jour. Ensuite, lorsque les juifs avaient terminé leur cueillette, elle fondait en ruisseaux qui se jetaient dans la mer.

Ces ruisseaux étaient si profonds qui'il était possible d'y nager.
Des animaux venaient de loin pour y boire, si bien que les juifs pouvaient les capturer et s'en nourrir.
Les nations voisines capturaient elles aussi ces animaux, et constataient qu'ils avaient un goût délicieux et inhabituel en raison de la manne. Ainsi, tous eurent connaissance de ce que D. offrait à Israël.

Cependant, si les non-juifs buvaient l'eau de ces ruisseaux, elle était amère comme la galle.
[même pour les juifs la manne fondue n'était pas consommable, afin que l'on n'en gardât pas d'un jour pour l'autre.]

La manne restante fut gardée pour les saints au Monde futur.
Quiconque a foi en la Torah méritera d'en manger dans le futur. Par contre, les incroyants ne pourront pas même la voir.

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12°/ La manne que Hachem prescrit de garder dans un récipient se conserva de nombreuses années.
Alors que la manne fondait à la chaleur du soleil, celle gardée dans le récipient resta intacte et visible jusqu'à la destruction du 1er Temple, près de 900 ans plus tard. [Abarbanel] ...

Avant la destruction du 1er Temple, 5 choses furent dissimulées dans une catacombe sous la pierre d'assisse (évène chétia) : l'Arche du Témoignage, les Tables des 10 Commandements, le bâton d'Aharon, l'huile d'onction et le récipient de manne. [Yalkout Réouvéni]

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13°/ Hachem envoya aux juifs des oiseaux appelés "slav" [généralement traduit par "cailles"].
Les oiseaux volaient à 2 coudées du sol si bien qu'il n'y avait qu'à étendre la main pour les capturer. Il n'était pas même nécessaire de se pencher pour s'en saisir.
[...]

Durant la 1ere année, la caille accompagnait la manne chaque jour mais Hahem ne s'irrita pas contre le peuple puisqu'il ne consommait qu'une petite quantité de viande.
L'année suivante, à Kivrot hataava (Bamidbar 11,4-34), le peuple protesta que cette quantité était insuffisante. [Abarbanel ; Kli Yakar]

Durant les 40 ans que les juifs passèrent dans le désert, il y eut des cailles (slav) tous les jours.
La nuit, la manne tombait et en fin d'après-midi, la caille apparaissait.
La Torah insiste sur la fait que "les juifs mangèrent la manne pendant 40 ans" (Chémot 16,35) pour la seule raison que la manne représentait un miracle manifeste.
La caille pouvait, quant à lui, être interprété comme un phénomène naturel.

Ainsi, les juifs avaient à la fois, la manne et la caille durant 40 ans dans le désert. Ils avaient également le puits miraculeux [de Myriam] qui les suivait partout". [Rabbénou Bé'hayé]

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-> D'après la tradition (guémara Kidouchin 38a), la manne cessa de tomber le 7 Adar, à la mort de Moché.
Recueillie ce jour-là par les juifs, elle dura jusqu'au 16 Nissan, ce qui constitue un miracle évident.
[ils en mangèrent jusqu'après avoir traversé le Jourdain, et être entrés en Terre sainte, où ils ont alors mangé de la récolte du pays (cf. Yéhochoua 5,12).]

[b'h, compilation personnelle des divré Torah du Méam Loez (Béchala'h 16,36)]

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-> La manne pouvait avoir le goût de ce que l'on voulait. [Mékhilta Yitro]
Selon une opinion, ce n'était qu'après le don de la Torah. [Michoul'han Rabbi Eliyahou Barou'h Béhaaloté'ha]
Un autre avis affirme qu'elle ne pouvaient avoir le goût que d'aliments qu'ils connaissaient. [Kédouchat Lévi - Béhaaloté'ha]
Un autre avis encore affirme qu'elle avait 546 goûts, ce qui correspond à la guématria du mot "doux" (matok). [Yalkout Chimoni - Chir hachirim 986]

Yona et le poisson qui l'a avalé ont tous deux mangé des restes de Manne. [Rachi - Yona 2,1]

La manne était absorbée par les membres de celui qui la mangeait, sans former de déchets. [guémara Yoma 75b]
Il est intéressant de noter que celui qui en mangeait ne ressentait plus la faim et n'était pas rassasié. [Yoma 74b]
Une autre opinion affirme qu'elle avait la même texture que la nourriture. [Yoma 75a]
Le plus étonnant, c'est qu'elle était si spirituelle qu'elle descendait dans la trachée au lieu de passer dans le tube digestif. [Kétsipéhcat Dvach - au npm du Ména'hem Tsion - Vayé'hi ]

Elle changeait également d'apparence et prenait toutes les couleurs du monde ('Hemdat Yamim - Béhaaloté'ha ; Ména'hem Tsion 106), bien que le Shabbath, elle était blanche (Malbim - Béchala'h 31).

Elle était parfumée comme tous les aliments du monde (Kli Yakar - Béchala'h 16,15), alors qu'une autre opinion est qu'elle était si parfumée que les femmes n'avaient alors plus besoin de parfums (Sifré Béhaaloté'ha 89).
Avec la manne descendirent des pierres précieuses, des bijoux de femmes (Yoma 75a) et des vêtements (Tossefot Hachalem - Béchala'h 16,19).

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-> La manne était transparente tous les jour de la semaine, à l'exception du Shabbath, où elle était blanche.
[Malbim - Béchala'h 31]

-> La manne sera également servie lors du festin du Léviatan, ce sublime repas réservé aux tsadikim (justes) dans le monde à Venir. [ajout du Ba'h sur 'Haguiga 12b ; Tiféret Tsvi sur Zohar Béchala'h 62b ]

"Hachem combattra pour vous, et vous gardez le silence" (Béchala’h 14,14)

-> Le midrach dit que Hachem se bat contre les anges [responsables des nations] qui élève des accusations contre le peuple juif.
Hachem rejette leurs arguments, en déclarant que les juifs sont néanmoins meilleurs que les autres nations du monde.

Cependant, lorsque Satan accuse les juifs de parler dans les synagogues et les lieux d'étude, contrairement aux nations du monde qui s'assoit en silence [durant leur prière], alors pour ainsi dire, Hachem n'a rien à répondre.

Cela est sous-entendu dans le verset : "Hachem combattra pour vous" = Il va combattre pour nous contre les nations du monde, mais cependant cela n'est possible que si : "vous gardez le silence" pendant la prière.
Si nous y parlons alors D. ne combat pas les nations pour nous.

[au nom de rabbi Yéivi]

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-> Chaque synagogue et lieu d'étude dans le monde, possède une synagogue et un lieu d'étude correspond dans le monde Supérieur.
Ainsi, nous devons être vigilant à n'y parler aucune parole qui n'est pas liée à la Torah et à la prière.

[Parler dans une synagogue] est similaire à discuter avec un roi et brusquement se détourner de lui en disant : "Mon seigneur, le roi, je ne peux pas parler avec vous, car je préfère parler de choses qui m'intéresse."
Cela éloigne la Présence Divine de ce monde [éloignant les flux de bénédictions, et laissant alors place aux malheurs].

[Avodat Israël - Pirké Avot 5,7]

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-> Malheur à la personne qui a une discussion quelconque dans une synagogue.
Malheur à lui pour avoir [ainsi] développer une division dans les mondes supérieurs.
Malheur à lui d'avoir diminué la foi.
Malheur à lui, parce qu'il n'a pas de part dans le D. d'Israël.
Il agit comme s'il n'avait pas de D., et qu'il n'a pas de part en Lui (Hachem), et qu'il ne Le craint pas.
[En agissant ainsi,] il exprime un manque de respect pour les effets surnaturels que nous provoquons à chaque prière.
[Zohar 2,131b]

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-> Le Séfer Or Moché rapproche le terme de notre verset yila’hem (combattra) du terme lé’hem (pain) et en déduit le principe suivant : Hachem subvient à nos besoins du moment que nous nous taisons (ta’harichoun, tenez-vous tranquilles), c’est-à-dire que nous ne médisons pas.

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-> b'h, également sur ce sujet : https://todahm.com/2016/12/26/la-gravite-de-parler-a-la-synagogue

Hachem parla à Moché pour qu'il dise : "Parle aux juifs et qu'ils M'apportent une offrande élevée. Vous prendrez Mon offrande de toute personne portée par son cœur à donner." (Térouma 25,1-2)

-> Le Tabernacle était appelé en hébreu : Michkan, ce mot a la connotation d'une résidence [de la racine "chakhane", signifiant "habiter"], mais également celle d'une garantie ou d'un gage : machkon, en hébreu.

Les actes des juifs sont déterminants :
- S'ils agissent bien, ils méritent que la Présence Divine réside parmi eux, ils sont les enfants qui mangent à la Table de leur père et sont nourris par Sa bonté.
Le Tabernacle est alors "une résidence".

- Cependant, si les juifs fautent et méritent d'être anéantis, Hachem retire Sa Présence de parmi eux et détruit le Tabernacle.
Dans ce cas, le Michkan est semblable à un "gage" que le prêteur emporte pour s'assurer du remboursement du prêt. Si l'emprunteur ne s'acquitte pas de sa dette, le prêteur lui prend le gage.
[...]

Est-il possible que Hachem fasse résider Sa Présence en un lieu construit par des êtres humains? ...

Le verset dit : "L'intérieur est dallé de l'amour des fils de Jérusalem" (Chir haChirim 3,10) = le but essentiel du Michkan est de démontrer l'amour de D. pour Israël.

Comme chaque juif avait offert les matériaux nécessaires à la construction de cet édifice, Hachem fut satisfait et fit résider Sa Présence parmi eux constamment.
Ce n'était pas de cet édifice lui-même que D. était satisfait mais de l'intention que les juifs y avaient investi.
[...]

Lorsque Hachem dit : "Qu'ils apportent pour Moi une offrande élevée", Il employa le mot hébreu "li" (pour Moi - לִי), qui peut signifier également : "pour le youd" (lé youd - לִ י).

Ceci nous enseigne qu'une personne donnant la charité doit penser au Tétragramme (יהוה) :
- L'argent donné représente le youd.
- La main représente le Hé. Elle a 5 doigts [et la valeur numérique de Hé est de : 5].
- Le bras étendu pour donner la charité au pauvre est le : vav.
- La main ouverte du pauvre est le Hé final.

=> Ceci nous enseigne que Hachem est avec les pauvres, et nous montre l'importance de la charité.

Hachem dit donc que les offrandes devaient être données : "pour le youd".
Une personne qui donne la charité aux pauvres ou au responsable de la caisse de charité dans un but désintéressé complète le Nom Divin (Tétragramme).
[...]

La Torah dit : "Ils prendront Mon offrande de toute personne portée par son cœur à donner".
Les collecteurs n'étaient pas autorisés à prendre l'offrande à moins qu'elle ne fût donnée de tout cœur ...
En effet, une personne pouvait avoir décidé de ne rien donner, mais en voyant les collecteurs approcher, elle contribuait par gêne (ex: le qu'en dira-t-on?). Dans ce cens, elle ne donnait l'offrande que par honte.

Hachem ordonna donc de ne pas aller trouver les gens ou les convoquer pour la collecte des matériaux. Les responsables devaient rester assis passivement, et quiconque voulait donner une offrande venait à eux.
Ainsi, pouvaient-ils être certains que le donateur offrait sa part "pour D.", et non par respect/crainte pour les collecteurs.
[c'était à 100% : "Qu'ils apportent pour Moi (Hachem)", sans aucunement vexer quelqu'un en le forçant, lui rappeler qu'il n'a pas donné!]

[Méam Loez - Térouma 25,1-2]