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"Le peuple se lèvera et se détournera" (Vayélé'h 31,16)

=> Le verset dit que "le peuple se lèvera", mais en quoi est-ce une élévation? Au contraire, c'est une descente, puisqu'il se détournera!

En fait, le verset vient signifier que le peuple se lèvera, c'est-à-dire s’élèvera au dessus de ses chefs. Et quand c'est le peuple qui dirige et que ce ne sont plus les chefs d'Israël qui conduisent le peuple, alors la suite des événements et que ce peuple "se détournera".
Quand c'est le peuple qui prend le pouvoir sur les dirigeants, cela est le début de sa chute.
[Mikra méForach]

"Ce n'est pas avec vous seuls qu'Hachem a contracté cette alliance" (Nitsavim 29,13)

-> Ce verset indique qu'Hachem n'a pas contracté son alliance seulement avec ceux qui étaient présents, mais même avec ceux qui n'étaient pas là, car toutes les âmes étaient alors présents.

Mais ce verset peut aussi suggérer une autre intention.
"Ce n'est pas avec vous seuls" = c'est-à-dire que ce n'est pas avec vous, quand vous êtes seuls, "qu'Hachem a contracté cette alliance". L'alliance d'Hachem n'a pas été conçue pour ceux qui sont seuls et séparés de la communauté, mais elle concerne tout le peuple Juif, quand chacun est rattaché et intégré dans l'ensemble de la collectivité d'Israël.
[rabbi 'Haïm Méir de Viznitz]

"Hével apporta lui aussi [un sacrifice]" (Béréchit 4,4)

-> Puisque personne ne souffre si Hachem ne l’a pas décrété. Quelle était la faute de Hével qui entraîna que Kaïn a pu le tuer?

Il n’apporta une offrande que pour faire aussi comme Caïn, mais il pensa que de par lui- même, il ne méritait pas de s’approcher d’Hachem.

=> Sa faute était d’avoir désespéré de mériter s’approcher d’Hachem.

[Chem miChmouel]

"Voici comment vous devez le manger : votre ceinture à la taille, les chaussures aux pieds et le bâton à la main. Mangez-le à la hâte ; c'est le sacrifice de Pessa'h pour Hachem" (Bo 12,11)

-> Les juifs devaient garder "les chaussures aux pieds" pour se rappeler la faute de la vente de Yaakov lorsque ses frères utilisèrent l'argent de la vente pou s'acheter des chaussures.
A cause de cela, les juifs avaient dû pétrir de l'argile de leurs pieds nus [en tant qu'esclaves].
Pour montrer que ce péché était à présent expié, Hachem instruisit les juifs de garder leurs chaussures aux pieds pour consommer le sacrifice.

Ils devaient garder leur bâton à la main pour symboliser leur indépendance.
Jusqu'à présent, les bâtons se trouvaient dans les mains des égyptiens pour les battre chaque fois qu'il manquait une seule brique à leur quota.
A présent, ils pouvaient avoir leur bâton en main, pour montrer qu'ils étaient leurs propres maîtres.

Le sacrifice devait être consommé rapidement afin que les juifs ne jouissent pas de son goût.
S'ils avaient pu le manger lentement, ils en auraient savouré la viande et auraient davantage pensé à leur satisfaction qu'au commandement Divin. La mitsva aurait été alors imparfaite.
Hachem dit donc : "Mangez-le à la hâte ; c'est un sacrifice Pessa'h pour Hachem" = en le mangeant à la hâte, ils ne dériveraient pas de plaisir physique de la viande et n'auraient pour objectif que l'offrande à Hachem.
[...]

"Mangez-le à la hâte" = il y avait un raison mystique à leur empressement. Les juifs avaient déjà franchi 49 des 50 portes d'impureté. S'ils avaient passé la 50e, ils n'auraient jamais pu quitter l'Egypte.

La sortie d'Egypte se produisit par l'intermédiaire de Moché qui ne pouvait lutter contre les Forces du mal existant au-delà de la 50e porte.
Moché lui-même avait pu franchir 49 portes de sainteté. Chaque porte qu'il avait passée lui avait donné le pouvoir de dominer les Forces de la porte d'impureté correspondante.
Or, puisqu'il n'avait eu accès qu'à 49 portes, il ne pouvait faire sortir son peuple que par la 49e porte d'impureté.
Si les juifs avaient traversé la 50e porte, aucun être humain n'aurait pu les en faire revenir.
Hachem avait donné à Avraham le choix que ses descendants connaissent l'exil ou le Guéhinam (purgatoire).
Avraham choisit l'exil afin que s'ils fautaient, ils ne soient pas éternellement condamnés au Guéhinam.

C'est pour cette raison que les juifs devaient être libérés par Moché, et non par D. Lui-même.
Si Hachem en personne avait libéré les juifs aucune nation n'aurait jamais plus été capable de les asservir.
Le choix que fit Avraham, l'exil plutôt que le Guéhinam, n'aurait donc pas pu prendre effet.

Par contre, la rédemption finale se produira par l'intermédiaire de Hachem seul.
A ce sujet, le prophète prédit : "Vous ne partirez pas à la hâte ('hipazon) ; vous ne vous enfuirez pas, car Hachem ira devant vous" (Yéchayahou 52,12).
La rédemption finale aura lieu par Hachem seul et non par un mortel.
Lorsque les juifs quittèrent l'Egypte, ils durent le faire rapidement parce que s'ils avaient franchi la 50e porte d'impureté, Moché n'aurait pas pu les en faire revenir.
Par contre, la rédemption finale sera accomplie par Hachem Lui-même ; de la 50e porte d'impureté, D. pourra les racheter.
Il n'y aurait plus d'exil par la suite puisque personne n'oserait plus jamais asservir les juifs.

[Méam Loez - Bo 12,11]

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+ "Les chaussures aux pieds et le bâton à la main"

-> Selon certains, les Nuées de Gloire conduisirent les juifs au mont Moriah à Jérusalem afin qu'ils puissent offrir le sacrifice de Pessa'h à l'endroit où serait, plus tard, construit le Temple.
Ensuite, les Nuées les ramenèrent à Ramsès d'où ils commencèrent leur périple dans le désert.

C'est en allusion à ce phénomène que Hachem dit, plus tard, aux juifs : "Vous avez vu ce que J'ai fait aux égyptiens, que Je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai amenés à Moi" (Chémot 19,4).
Hachem a précisé aux juifs qu'ils pourraient consommer le sacrifice Pessa'h "les chaussures aux pieds et le bâton à la main".
En effet, puisqu'il est interdit de marcher sur le Mont du Temple chaussé ou muni d'un bâton, les juifs avaient besoin d'une dispense particulière de D.
[Méam Loez - Bo 12,37]

Hachem écoute nos cris du coeur

"Maintenant, voici que le cri des enfants d'Israël est venu à Moi" (Chémot 3,9)

Ce verset au complet dit : "Maintenant, voici que le cri des enfants d'Israël est venu à Moi, et également J'ai vu l'oppression que les Egyptiens leur imposent".
=> On peut s'interroger. Puisque tout le cri des enfants d'Israël n'est venu que du fait de l'oppression. Alors pourquoi la Torah présente cette oppression comme une chose indépendante des cris?

-> En fait, le Yisma'h Israël explique que parfois un homme peut se retrouver dans une situation tellement difficile, une oppression tellement lourde, qu'il n'a même plus la force de prier et se tourner vers Hachem. Parfois la vie fait qu'on se sent découragé voire même abandonné, et qu'on n'a même plus la force et la clarté d'esprit de formuler des mots et de s'adresser à Hachem pour Lui demander de l'aide. L'homme se trouve alors entouré de ténèbres et il est accablé par les difficultés.
Parfois, ce ne sont pas des épreuves matérielles qui l'accablent, mais des épreuves spirituelles. Il se sent envahi par son mauvais penchant (yétser ara), empli de doutes dans sa foi, enfoncé dans l'impureté des fautes et se sent si loin d'Hachem. Alors, il commence à ressentir sa détresse spirituelle et cherche désespérément à revenir vers son Père qui est aux Cieux. Mais il se sent si loin qu'il n'arrive même pas à parler à Hachem, il ne trouve pas les mots dans son désarroi. Et dans sa détresse, matérielle ou spirituelle, la seule chose qu'il puisse arriver à faire, c'est de crier, de lever la voix et dire : "Ah! Ah!"
Mais du fait de sa difficulté, il n'a pas l'esprit assez clair et la confiance en Hachem assez forte pour se motiver et s'adresser à Lui avec lucidité et clarté, par une prière bien formulée ...

Bien que de façon générale, Hachem attend de l'homme qu'il Lui parle, qu'il prie, qu'il prononce des phrases, des demandes explicites. En général, Hachem écoute les prières, il faut Lui adresser des prières. Malgré tout, Hachem connaît le cœur de l'homme et Il sait que sa situation et sa détresse l'empêche de prier. Il sait qu'il aimerait bien Lui parler, mais se trouve dépourvu, sans mot, et que la seule chose qu'il puisse faire, c'est crier vers Lui.
Ainsi, Hachem écoutera ses cris et trouvera le moyen de lui répondre et lui envoyer Sa Lumière et Son secours.

Tel est le sens de ce verset : "Maintenant, voici que le cri des enfants d'Israël est venu à Moi", des cris sans mots, sans prières, de simples gémissements. Bien qu'en général, Hachem attende qu'on lui parle mais "maintenant", la situation est arrivée au point de tellement les submerger qu'ils ne sont plus capables de prier. Alors à présent, leurs cris peuvent venir vers Lui.
"Et également J'ai vu l'oppression que les Egyptiens leur imposent", parallèlement à ces cris, Hachem a également vu l'oppression que leur imposent les égyptiens. Compte tenu de cette situation, Il a accepté de se contenter de simples cris des enfants d'Israël et les a exaucé.

"Ils (les Egyptiens) leur rendirent la vie amère par de rudes travaux, par l’argile et par les briques, et par tous les ouvrages des champs, toutes ces charges qu’ils leur imposèrent avec cruauté" (Chémot 1,14)

Sur ce verset, le Zohar (III, 153a) enseigne :
"- "par de rudes travaux" (bavoda kacha) = c’est le questionnement [de la Guémara] (קושיא – Kouchia) ;
- "par l’argile" (bé'homer), c’est le raisonnement à fortiori (קל וחומר – Kal Va’Homer) ;
- "et par les briques des champs" = c’est l’éclaircissement de la Halakha (לבון הלכה – Liboun Halakha) ;
-" et par les ouvrages des champs" = c’est la Baraïta (ברייתא) [l’enseignement des Tanaïm non-inclus dans la Michna – resté ‘à l’extérieur’ comme le champ] ;
- "toutes ces charges qu’ils leur imposèrent avec cruauté" = c’est Tikou (תיק״ו) [les questions non résolues. תיק״ו est formé des initiales de la phrase: ובעיות קושיות יתרץ תשבי – Tichbi (Eliahou Hanavi) viendra résoudre des questions et des problèmes de Torah]
(selon une autre version, ‘Toutes ces charges qu’ils leur imposèrent avec cruauté’, c’est la Michna)."

=> A première vue, cet enseignement du Zohar est difficile à comprendre, comment pouvons-nous dire que les Egyptiens ont fait souffrir les Hébreux avec les différents aspects de la Loi Orale, alors que la Torah n’avait pas été donnée, et que d’autant plus et de manière littérale, les Egyptiens ont fait souffrir les Hébreux physiquement et non au niveau de l’étude de la Loi.

-> A propos de la promesse faite à Avraham, lors de "l’Alliance entre les morceaux" : "Et Hachem dit à Avram : Sache que ta postérité sera étrangère dans un pays qui ne lui appartiendra point, et qu’elle en servira les habitants, et qu’ils l’opprimeront pendant 400 ans. Mais je jugerai aussi la nation à laquelle tes descendants seront asservis ; et ensuite ils sortiront avec de grandes richesses" (Lé'h Lé'ha 15,13-14) ...

Selon le Alchikh haKadoch : les "richesses" dont il est question dans la promesse divine : ‘Et ensuite ils sortiront avec de grandes richesses’, sont les richesses de la Loi Ecrite et de la Loi Orale qu’ils mériteront de recevoir grâce à la purification égyptienne.

-> Le Chlah haKadoch (Lé'h Lé'ha) nous explique que la raison de l’esclavage d’Egypte, rendant la vie amère aux Bné Israël, par le mortier et les briques, était d’inscrire dans le cœur des Hébreux le principe même de la servitude, afin que celle-ci leur procure l’aptitude au Service divin (c’est-à-dire, opérer le transfert du statut d’esclave [éved - עבד] à celui de Serviteur d’Hachem [éved Hachem - עבד ה׳]).

Plus encore, la guémara (Béra'hot 63b) nous enseigne : D’où apprenons-nous que la Torah ne persiste que dans une personne qui est prête à mourir pour elle? Car il est écrit : ‘Voici la Torah – un homme qui meurt dans la tente [de l’étude]’ ('Houkat 19,14)."
Ainsi, Hachem a fait en sorte que les Egyptiens rendent amère la vie des hébreux par le mortier et les briques, afin d’inscrire dans leur essence la force de se sacrifier dans la "Tente" de la Torah.

C’est également le sens du verset : "Quand tu auras fait sortir ce Peuple de l’Égypte [une fois épurés], vous adorerez le Seigneur sur cette montagne même [ils mériteront le Don de la Torah]" (Chémot 3,13) [ils recevront la Torah sur cette Montage, trois mois après leur sortie d’Egypte – Rachi]
(A noter que le mot : ַּTaavdoun (vous adorerez - תעבדון), se décompose en ת עבדון (Tav Avadoun – 400 ans vous serez esclaves).
Bien qu’Hachem ait décrété, dans l’Alliance avec Avraham, un Exil de 400 ans, sa descendance n’a séjourné que 210 ans en Egypte, car ce nombre d’années suffit pour réaliser "l’épuration de la morsure du Serpent", condition nécessaire et suffisante pour recevoir la Torah. Quant à savoir comment devons-nous compléter les 190 années manquantes (400-210) ; du fait que "la Torah ne peut subsister que dans une personne qui est prête à mourir pour elle" - ainsi, grâce à la "servitude" de l’étude de la Torah [l’étude avec fatigue jusqu’à "mourir"], nous complétons le décret de servitude des 400 ans.

Plus encore, enseigne le Torah Ohr (sur Chémot), de même que nos ancêtres ont mérité le Don de la Torah "Niglé" (dévoilée), "grâce" à la servitude des "travaux rudes, de l’argile et des briques" (comme nous le révèle le Zohar), de même, par l’étude assidue durant le dernier Exil, nous mériterons le dévoilement de la partie profonde de la Torah (Nistar).

Nous pouvons aussi rappeler l’enseignement de la guémara (Erouvin 54b) selon lequel, Rabbi Pereida avait un élève pour qui, il se devait de répéter 400 fois son enseignement, et la guémara de conclure que Rabbi Pereida mérita en récompense de vivre 400 années de plus.
Le parallèle [enseigné par le Zohar] entre les 400 ans de servitude égyptienne et le labeur de l’étude de la Torah, fut pour Rabbi Pereida, une source d’inspiration pour sa méthode de répétitions de l’enseignement de la Loi, ce qui lui valut un ajout de 400 années de vie, à l’instar de l’étude assidue qui a la capacité de compléter les années manquantes du décret divin.

"Le 7e mois, le 27e jour du mois, l’arche s’arrêta sur les monts Ararat" (Noa'h 8,4)

=> Pourquoi la Torah a-t-elle jugé nécessaire de préciser le nom de la montagne sur laquelle l’arche s’est arrêtée?
Comme nous le savons, chaque mot de la Torah vient nous enseigner une leçon, ou nous apporter un conseil ; aussi, quel enseignement peut-on tirer de cette précision?

-> Rabbi David Pinto répond :
Il est intéressant de noter que le nom Ararat a la même valeur numérique que le terme kadoch (saint), notion s’opposant directement à celle de l’impureté propre aux unions illicites, conformément au verset : "Soyez saints! Car Je suis saint, Moi, Hachem votre D." (Vayikra 19,2), que Rachi interprète dans le sens suivant : "Eloignez-vous de la débauche".
Autrement dit, D. a envoyé le déluge car les hommes avaient porté atteinte à Sa sainteté et à Son Nom en péchant dans le domaine des unions illicites. Suite au déluge, le monde s’est retrouvé purifié des réchaïm, ne laissant comme survivants que les justes (tsadikim), Noa’h et sa famille.
Ainsi donc, le monde a été purifié à "Ararat", c’est-à-dire qu’il a retrouvé sa sainteté. Simultanément, le Nom divin, auquel la génération du déluge avait porté atteinte, a été restauré.

En s’appuyant sur cette idée, le Kli Yakar explique pourquoi la Torah a jugé nécessaire de détailler les mesures de l’arche. En effet, il est écrit : "Et voici comment tu la feras : 300 coudées seront la longueur de l’arche ; 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur" (Noa'h 6,15).

=> Si la Torah a rapporté ces mesures, quelle leçon doit-on en tirer ?

Le Kli Yakar explique, comme nous l’avons mentionné précédemment, que la génération du déluge a fauté dans le domaine des unions prohibées, portant ainsi atteinte au Nom Ya (יה).
Le détail des mesures de l’arche est une allusion à cet enseignement. La longueur de l’arche était de 300 cents coudées, et sa largeur de 50, ce qui fait une superficie de 15 000 coudées. On retrouve donc le chiffre 15 dans chaque espace de mille coudées de superficie.
La hauteur de l’arche était de 30 coudées, ainsi chacun des 3 étages était-il haut de 10 coudées. La superficie de l’arche étant de 15 000 coudées, la contenance d’un étage haut de dix coudées était par conséquent de 150 000 coudées. Nous obtenons donc le chiffre 150, qui est également un multiple de 15 (dix fois quinze).
Le nombre 15, qui revient comme un fil rouge dans les mesures de l’arche, fait allusion au Nom Ya (יה), de valeur numérique 15, et nous enseigne que l’arche avait pour but de restaurer ce Nom divin, auquel la génération du déluge avait porté atteinte.
[selon la guémara (Ména'hot 29b) : "Avec le nom [Youd-Hé - יָהּ], Hachem fonda le monde" = avec ces 2 lettres le monde fut créé".]

Nous pouvons ajouter que le mot téva (arche - תיבה) lui-même fait allusion au Nom Ya (יה), que l’on retrouve dans ses 2e et 4e lettres (respectivement, Youd, et Hé). Cela nous enseigne, à nouveau, que l’arche venait réparer l’atteinte portée au Nom divin, en même temps que la corruption de la terre.

+ La terre d'Israël est sous la supervision directe d'Hachem :

"[Israël] Une terre que Hachem ton D. examine, les yeux d'Hachem ton D. sont sur elle en permanence, du début de l'année jusqu'en fin d'année" (Ekev 11,12)

-> Rachi pose la question suivante : " Hachem s'occupe de toutes les terres, et pas seulement de la terre d'Israël, comme il est dit : 'qui ... pour arroser des régions inhabitées, le désert où il n'y a pas d'hommes' (Iyov 38,26) ".
Il répond qu'Hachem s'occupe principalement de la terre d'Israël, et qu'Il s'occupe des autres terres en même temps.

-> Le Maharal (Gour Aryé - Réé 12,18) enseigne :
Hachem recherche la terre d'Israël parmi toutes les terres parce qu'il s'agit d'une terre sacrée, la seule apte à être créée. Hachem a créé d'autres terres uniquement parce qu'il est impossible que le monde entier soit sanctifié.
En tant que principale terre du monde, la terre d'Israël est sous la supervision directe d'Hachem et aucun mazal (force céleste) n'a reçu d'autorité sur elle.
Cela explique la déclaration de nos Sages (guémara Kétoubot 110b) qui disent : "Celui qui vit en dehors de la terre d'Israel c'est comme s'il n'avait pas de D.". Cela est dû au fait que celui qui s'installe en dehors d'Israel se soustrait à l'autorité directe d'Hachem et se place sous l'égide du mazal.

En tant que seule terre sous l'autorité directe d'Hachem, Israël est la terre principale pour l'accomplissement des mitsvot.
Bien que la majorité des mitsvot soient obligatoires en dehors d'Israël, cela sert simplement à nous habituer à les réaliser afin qu'elles ne nous soient pas étrangères lorsque nous reviendrons en terre d'Israël.
Les mitsvot sont les lois du pays d'Israël, non seulement pour les juifs, mais aussi pour tous les non-juifs qui s'y installent. Les non-juifs ne sont par ailleurs tenus qu'aux 7 lois noachides, mais comme les mitsvot de la Torah sont les lois du pays, les non-juifs qui ne respectent pas les lois de la Torah en terre d'Israël s'exposent à des calamités.
Ainsi, les Koutim, qui ont élu domicile en terre d'Israël après le premier exil, mais qui n'ont pas respecté les mitsvot, ont été attaqués par des lions. Les attaques n'ont cessé que lorsqu'ils se sont engagés à respecter les 613 mitsvot de la Torah.

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=> Toutes les autres terres sont secondaires par rapport à celle d'Israël, car c'est la seule terre qui relève directement de la juridiction d'Hachem (sans intermédiaire [des anges Tutélaires], comme les autres terres).
Ainsi, la terre d'Israël est la terre principale pour l'accomplissement des mitsvot. Bien que la plupart des mitsvot doivent être réalisées en dehors d'Israël, cela n'a pour but que de nous faire prendre l'habitude d'observer les mitsvot en vue de notre éventuel retour.

"Hachem, ton D., ramènera les exilés et te prendra en pitié et Il reviendra et te rassemblera d'entre tous les peuples où Hachem, ton D., t'aura dispersé" (Nitsavim 30,3)

-> Rachi enseigne :
Ce verset dit, littéralement : "D. reviendra (chav) alors tes exilés", plutôt que ramènera (héchiv) qui aurait semblé plus approprié.
Nos Sages (guémara Méguila 29a) en déduisent que partout où Israël est exilé, la Présence Divine l'accompagne.
Ainsi, lorsque les juifs seront délivrés, D. quittera Son exil et "reviendra" avec eux.

Ce verset montre également que le rassemblement des dispersés sera si difficile que D. devra tirer chaque juif par la main de là où il se trouvera, et pour ainsi dire : "revenir" avec lui.

-> Le Meam Loez poursuit :
D'après le prophète (Tséfania 10,13) : "Hachem dit : A ce moment-là, Je vous amènerai et lorsque Je vous rassemblerai, Je vous ferai devenir célèbres et loués parmi les peuples de la terre lorsque Je ramènerai (béchouvi - litt. lorsque Je reviendrai avec) vos exilés devant vos yeux".

L'expression "devant vos yeux" représente la promesse extraordinaire de voir nous-mêmes la Présence Divine revenir avec nous en terre sainte.
Ce sera, pour nous, un honneur exceptionnel aux yeux des nations.

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+ "Ton D. se réjouira de la joie d'un fiancée pour sa fiancée" (Haftara Nitsavim - Yéchayahou 62,5)

-> Certains demandent : nous voyons que tous les signes qu'ont donnés les Sages sur ce qui se passera avant la Délivrance se sont presque tous déjà réalisés. Par conséquent, pourquoi le machia'h n'est-il pas encore arrivé?

Le 'Hafets 'Haïm répond :
Il est clair que Hachem retarde encore un peu la Délivrance pour que nous nous préparions à recevoir le machia'h, afin de ne pas le recevoir totalement démunis de Torah et de mitsvot ... qui sont les vêtements spirituels, dans lesquels nous pourrons accueillir le roi quand il viendra chez nous avec tous Ses saints.
Si nous ne sommes pas prêts, la honte nous couvrira la face.

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+ "Même si tes dispersés se trouvent au bout des cieux, Hachem, ton D., te rassemblera et Il te reprendra de là.
Hachem, ton D., te conduira au pays que tes ancêtres ont occupé et tu l'occuperas toi aussi.
D. sera bon envers toi et Il te fera prospérer davantage encore que tes ancêtres" (Nitsavim 30,4-5)

-> Le Méam Loez (publié en 1730) de commenter :
"Même si tes dispersés se trouvent au bout des cieux, Hachem, ton D., te rassemblera" en envoyant le prophète Eliyahou, et "Il te reprendra de là" par le machia'h.

Si les juifs se demandent comment revenir en terre d'Israël alors qu'ils se trouvent dans des pays très éloignés, à une distance de plusieurs années de voyage, le verset répond : "D., te conduira au pays que tes ancêtres ont occupé".
En effet, un verset prophétique demande : "Qui sont ceux qui voleront comme un nuage?"

"Hachem les a arrachés de leur terre, avec colère, avec courroux et avec une grande fureur, et Il les a jetés vers un autre pays comme ce jour" (Nitsavim 29,27)

-> "Les juifs ont été exilés parce que la terre d'Israël leur a été accordé à la condition qu'ils observent la Torah.

"Il leur a donné des terres occupées par des peuples : ils héritèrent du labeur d’autres nations, afin qu'ils gardent Ses statuts et observent Ses enseignement (torotav)" (Téhilim 105,44-45)
=> Lorsque les juifs ont fauté, D. les a chassé de leur terre."

[Méam Loez]