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"Car le jugement est à D." (Dévarim 1,17)

Le Gaon de Vilna d'expliquer :
"Quand un juge est attentif à ne pas accepter de présents corrupteurs ni à se laisser influencer, D. vient à son aide en lui permettant de discerner lequel des plaideurs dit la vérité et lequel profère des mensonges."

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+ "N’ayez pas peur devant l’homme, car la justice est à Hachem" (Dévarim 1,17)

Ce verset signifie que le juge ne doit redouter aucun homme.
Cela fait également allusion à une autre idée. En effet, le juge pourrait penser que puisque finalement, il n’est qu’un homme et qu’en tant qu’homme il est faillible et peut se tromper, alors il pourrait craindre de s’être trompé dans son jugement.
Néanmoins, il pourra se rassurer en prenant conscience qu’Hachem est présent avec les juges et les aide à rendre une véritable justice.

Cela est en allusion dans ce verset :
- "N’ayez pas peur devant l’homme" que vous êtes = c'est-à-dire que les juges n’ont pas à redouter le fait qu’ils ne sont que des hommes et risquent donc de se tromper.
- "Car la justice est à Hachem" et Il est présent aux côtés des juges pour les aider à rendre un jugement équitable.

['Hatam Sofer]

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-> Moché dit littéralement : "Je les placerai à votre tête" (Dévarim 1,13).
L'expression "je les placerai" se dit en hébreu : vaassimem (וַאֲשִׂימֵם), de la même racine que : chémama, qui signifie destruction.
Le verset pourrait se lire : "Je placerai leur destruction sur votre tête" = Nommer des juges incompétents cause la destruction dans le monde et D. punira les responsables.
[...]
Moché recommande aux juges de ne craindre personne parce que "le jugement appartient à D." (Dévarim 1,17).
Hachem est le Maître du jugement et Il protégera le juge de tout mal. Le juge est comparable au messager d'un roi qui parle en son nom ; il n'a à craindre de punition de personne.
De même, si le juge n'invente pas ses décisions mais applique toute ce qui est écrit dans la Torah, le Maître du jugement [Hachem] le protégera.
[Méam Loez - Dévarim 1,17]

"Jusqu'au grand fleuve, le fleuve de l'Euphrate." (Dévarim 1,7)

Rachi explique qu'il est qualifié de "grand", parce qu'il est évoqué avec la terre d'Israël.

Le Rav 'Haïm Shmoulevitz fait observer que, selon le Mizra'hi, l'Euphrate est le plus petit des fleuves mentionnés dans la Torah.
Son appellation de "grand" par celle-ci nous montre l'importance de ce qui est associé à la terre d'Israël.

Celui qui y observe les mitvot atteint un degré d'élévation et de dignité auquel il est impossible d'accéder hors de ses frontières.

Si nous n'en sommes pas conscients, c'est parce que nous sommes inaptes à apprécier la sainteté inhérente à la terre d'Israël.

Nous trouvons un concept identique dans le midrach selon lequel, si Yossef a mérité d'être enterré en terre d'Israël, c'est parce qu'il s'est associé à elle en se présentant comme : "ich ivri" (homme hébreu -> Béréchit 39,14).

Moché, en revanche, est appelé : "ich mitsri" (homme égyptien -> Chémot 2,19), raison pour laquelle il n'a pas été enterré en terre d'Israël.

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Le verset suivant : "Vois, J'ai mis le pays devant vous." (Dévarim 1,8)

Le Or ha'Haïm fait observer que ce verset commence par un verbe au singulier (réé = vois) et se poursuit au pluriel (lifné'hém = devant vous).
Pourquoi cela?

Pour regarder le pays, ils étaient tous égaux et formaient comme un seul homme, d'où l'emploi du singulier.
En revanche, pour l'apprécier et le comprendre, pour concevoir leurs sentiments à son sujet, chacun à réagi à sa manière, selon sa personnalité et son niveau.
Voilà pourquoi la suite est au pluriel.

Tâchons d'avoir un regard qui ne cherche qu'à mettre en avant le positif d'Israël ...

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah issus "Talelei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

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-> "Hachem a donné au peuple juif 3 magnifiques cadeaux, cependant chacun d'eux doit être acquis par le biais de souffrances. Il s'agit de : la Torah, la terre d'Israël et le monde à venir (olam aba)."
[Rabbi Chimon bar Yo'haï - guémara Béra'hot 5a]

Pourquoi cela?

Selon le Ben Ich 'Haï (Bénayahou), les souffrances sont en réalité un moyen de déterminer si nous méritons ces cadeaux.
Par exemple, si une personne traverse des moments difficiles, et que malgré tout elle continue à étudier, elle atteste alors qu'elle étudie uniquement parce que telle est la volonté de D.
En effet, si elle le faisait uniquement pour acquérir de belles connaissances, elles aurait abandonner dès que cela serait devenu difficile, désagréable.

Il en est de même pour la terre d'Israël et le monde à venir.

"Onze journées depuis 'Horev." (Dévarim 1,2 - 'Horev = le lieu d'acceptation de la Torah)

Le Kéli Yakar signale que les 11 jours cités ici sont une allusion aux 11 jours pendant lesquels nous pleurons la destruction du Temple : 9 jours au mois d'Av, le 17 Tamouz et le 10 Tévét.

"Hachem votre D., était avec vous, vous ne manquiez de rien." (Dévarim 2,7)

Le rav Twerski rapproche ce verset des paroles du roi Salomon : "Celui qui désire l'argent n'est jamais satisfait de ce qu'il possède" (Kohélet 5,9).
Ainsi, en est-il de toutes les recherches physiques. Elles sont insatiables.

=> Moché nous dit, dans le verset ci-dessus, que plus nous sommes proches de D., moins sont ardents nos désirs et nos besoins.
Si nous sommes loin de D., nos désirs et besoins peuvent alors devenir insatiables.

[le fait de se satisfaire de ce que l'on a, est une grande richesse dans la vie ...]

"Ainsi parle D. : "Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu Me suivais dans le désert, dans une région inculte.
Israël est une chose sainte appartenant à D., les prémices de Sa récolte.
Ceux qui en font leur nourriture sont en faute ; il leur arrivera malheur"."
[Yirmiyahou 2,2-3 ---> haftara de Matot]

-> "Pourquoi le peuple juif est-il comparé au sable?

Si l'homme prend une poignée de sable et la verse dans une pâte ou dans un plat, personne ne peut le manger car cela briserait les dents.
De même, quiconque pille ou vole le peuple juif dans ce monde se brisera les dents au monde futur.
Pourquoi?

Parce que [le peuple juif] est consacré, comme il est écrit : "Israël est consacré à D., les prémices de Sa récolte. Ceux qui en font leur nourriture sont en faute." "

[midrach Rabba Bamidbar]

"Le prêtre Eléazar dit aux soldats venant à la guerre : "Telle est la règle que D. a ordonnée à Moché : En ce qui concerne l'or, l'argent ..." (Matot 31,21-22)

Le verset aurait dû dire : "aux soldats venant de la guerre" et non "venant à la guerre".

Dans le livre 'Hovot Halévavot, il est raconté qu'un homme pieux vit un jour un groupe d'hommes, heureux et gais, revenant victorieux du combat.
Il leur dit : "Vous avez gagné une petite guerre peu importante mais maintenant une guerre beaucoup plus importante vous attend : la guerre contre le mauvais penchant.
L'homme y est confronté constamment et elle devient plus forte en raison de la fierté qui suit la victoire."

De même, Eléazar dit aux soldats, qui revenaient de la guerre contre Midian, de savoir qu'à présent, ils allaient à la guerre, à la guerre vraie et importante contre le mauvais penchant.

Il leur donna le commandement de purifier les ustensiles pour leur faire comprendre qu'ils devaient purifier leur cœur du sentiment de fierté qui l'habitait comme il faut retirer le goût de l'aliment interdit absorbé dans les ustensiles en les ébouillantant.

Il est écrit plus haut : "Moché se mit en colère contre les généraux ... qui revenaient de l'expédition militaire".

Moché s'emporta contre les généraux s'imaginant être revenus de la guerre, satisfaits d'eux-mêmes, alors qu'une guerre bien plus difficile les attendait.

Source (b"h) : le Chaar Bat Rabim au nom du Yétev Lev (rapporté dans le Mayana Chel Torah du rav Alexander Zoucha Friedman)

"Celles-là sont les étapes des enfants d'Israël." (Massé 33,1)

Chaque année, cette paracha est lue dans la période appelée "ben haMétsarim", c'est-à-dire les 3 semaines de deuil s'écoulant depuis le 17 tamouz jusqu'au 9 Av.

Le Admor de Skoulen explique que cela vient nous apprendre que toutes les étapes et les pérégrinations traversées par notre peuple dans le désert avaient un seul et même but : arriver en terre d'Israël.

=> De même, devons-nous savoir et bien garder à l'esprit que tous nos déplacements et nos peines que nous traversons dans cet exil long et amer sont dirigés vers un seul objectif : nous purifier et nous rendre méritants pour nous permettre d'accéder à la Rédemption complète et finale.

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Talélei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

"Ils voyagèrent du désert de Sinaï, ils campèrent à Kivrot haTaava." (Massé 33,16)

Le Har Tsevi explique que ce verset nous apprend, de manière allusive, que celui qui s'éloigne de la Torah, laquelle fut donné au Sinaï, où se retrouve-t-il finalement?

A Kivrot haTaava, littéralement : "dans les tombes du désir".

Il est impossible de réprimer le désir, si ce n'est par la force de la Torah.
=> Nous écarter de celle-ci revient à nous soumettre à l'emprise de nos appétits.

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Talélei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

"Et les rois de Midyan, ils les tuèrent sur leurs dépouilles." (Matot 31,8)

Que signifie cette étonnante expression : "sur leurs dépouilles"?

Le rav Yonathan Eybeschuetz explique que sous l'effet de la peur inspirée par les enfants d'Israël, les rois midyanites s'étaient cachés parmi les cadavres, afin de passer pour morts et d'être ainsi épargnés.

Mais les Israélites ne furent pas dupes.
S'étant parfaitement rendu compte de ce stratagème, ils tuèrent les rois de Midyan au milieu des cadavres, "sur leurs dépouilles".

"Il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sortira de sa bouche il fera." (Matot 30,3)

-> Le 'Hida explique :
"Lorsque l'homme surveille attentivement sa langue et la préserve de paroles futiles et de propos interdits, tout ce qu'il demandera à D. sera exaucé."

-> Le Rav 'Haïm Vital, rapporte l'explication suivante au nom de Rav Chimon Tirano :
"Toute parole émise par l'homme exerce une influence et agit sur les mondes supérieurs : pour le meilleur et pour le pire.
Si les mots qu'il formule sont empreints de sainteté, il stimule les sphères de spiritualités et de kédoucha.
Mais si (à D. ne plaise!), il émet des propos interdits, il ne fait qu’aiguillonner les forces du mal."

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-> A propos du fait de ne pas profaner sa parole, le rabbi Ména’hem Mendel de Kossov dit : "celui qui fait toujours attention à ne pas rendre ses paroles profanes et veille à respecter chaque mot qu’il a prononcé comme si c’était une chose sainte mérite que le Saint béni soit-Il respecte Lui aussi ce qui est sorti de sa bouche et ce que ses lèvres ont murmuré, et accomplisse pour lui "Il fera tout ce qui est sorti de sa bouche", car le tsadik décrète et Hachem accomplit."