Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"J'anéantirai vos hauts-lieux et je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Ce verset se situe dans la liste des malédictions prévues pour ceux qui abandonnent la Torah. Cela est étonnant. Le fait qu'Hachem anéantissent les idoles devrait plutôt être considéré comme une bénédiction!

-> Rabbi Bounim de Pshis'ha se fonde sur l'enseignement de nos Sages selon lequel, pour conserver le libre arbitre, Hachem a créé dans le monde les forces du bien en équilibre avec les forces du mal. [comme il est écrit : "D. a créé une chose contre l'autre" (Kohélet 7,14)]
Ainsi, le renforcement d'un côté impose celui de l'autre côté pour maintenir cet équilibre. En conséquence, quand l'impureté diminue, la sainteté aussi doit se réduire.
A l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait et représentait une impureté monumentale dans le monde, des forces extrêmement puissantes dans la sainteté venaient parallèlement réaliser l'équilibre. C'est pourquoi, on trouvait à l'époque la manifestation de la Présence Divine qui se révélait dans le peuple à travers la prophétie. Mais une fois que les juifs se sont tellement égarés après l'idolâtrie et qu'il était devenu nécessaire d'arrêter ce fléau, Hachem a alors supprimé ce penchant du coeur des juifs. Mais en conséquence, les forces de sainteté aussi en ont été réduites. C'est à ce moment que le phénomène prophétique disparut et la Présence Divine qui l'accompagnait se dissimula du peuple.

Certes, l'anéantissement de l'idolâtrie devint un bien nécessaire. Mais une certaine malédiction l'a accompagné : la sainteté dût diminuer.
Certes, "J'anéantirai vos hauts-lieux et Je supprimerai vos idoles", mais la conséquence de cela est décrit dans la fin de ce verset : "Mon Etre vous répugnera", que Rachi explique comme évoquant le retrait de la Présence Divine. La sainteté doit alors forcément se réduire.

=> Quand un homme constate que son mauvais penchant est très fort, cela est le signe que ses potentiels spirituels sont parallèlement très puissants et qu'il a des capacités insoupçonnées de servir Hachem avec beaucoup de force et d'enthousiasme. Au lieu de se décourager en voyant les dures épreuves qu'il rencontre dans le Service d'Hachem, qu'il tente plutôt de saisir ce message et de s'atteler à réaliser au mieux ses merveilleux potentiels qui auront le pouvoir de le propulser à des hauteurs qu'il ne peut même pas imaginer.

[d'après le Sifté Tsadik rapporté dans le "mayana chel Torah" du rav Friedman]

<--------------->

-> "Je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Pourquoi la Thora considère-t-elle cela comme une malédiction ? Ne serait-ce pas plutôt une bénédiction que de supprimer l'idolâtrie!

-> En fait, nos Sages enseignent que la faute a une force particulière de créer une dépendance pour l'homme qui la commet. Celui-ci peut en arriver à ne plus pouvoir s'en passer, devenir "esclave" de son penchant. Au point même qu'il lui deviendra clairement impossible de s'en séparer.
Dans cette situation bien malheureuse et tragique, il arrivera que si le pêcheur ne trouve pas le moyen d'assouvir son désir, alors cela le mettra même dans une situation de danger, il se sentira tellement mal que la mort pourra même s'en suivre, D. Préserve.

Bien sûr qu'il n'y a pas mieux que supprimer les idoles. Mais à l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait encore, l'homme qui serait privé de ses idoles, cela pouvait le mettre dans un état de mal-être profond. Cette bénédiction sera vécue par cet homme comme une malédiction.
Parfois Hachem se comporte ainsi avec l'homme. Il lui enlève des possibilités de commettre certaines fautes. Et l'homme le vit difficilement. En fait, Hachem le fait véritablement pour son bien. Mais l'homme en souffrira malgré tout.

Nos Sages enseignent que c'est cela d'ailleurs le sens des souffrances de l'enfer. L'homme qui s'est habitué dans ce monde à jouir de plaisirs matériels le menant à la faute, après sa mort, quand son âme rejoindra le monde des âmes, elle continuera à ressentir le besoin puissant d'assouvir ces désirs. Car cela est devenu pour lui une dépendance.
Mais il n'aura aucun moyen de trouver ce qu'il recherche. Car là-haut, tous ces plaisirs sont absents!
C'est ce manque terrible qui sera pour lui la pire des souffrances.

Imaginons que nous soyons privés de plaisirs auxquels nous sommes si attachés ... Il est donc bien préférable de s'habituer à s'en détacher dés à présent. Et de s'attacher aux vraies valeurs, celles de la Torah d'Hachem. Alors, notre joie sera bien grande de retrouver ces vrais plaisirs auxquels nous nous sommes habitués de notre vivant.
[rav Mikaël Mouyal]

La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) …  (1ere partie)

D. dit à Avraham avinou (il y a près de 3800 ans !) : "Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera le signe de l'alliance entre Moi et vous. " (Béréchit 17,10-11).

Il est écrit ensuite dans la Torah (17,14) : " Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance : cette âme sera retranchée de son peuple ; elle a enfreint Mon alliance."

-> La guémara Nédarim (32a) : "Grande est la Mila puisqu’elle est équivalente à toutes les mitsvot de la Torah"

-> Cette guémara nous enseigne aussi : "Grande est la Mila, car sans elle, le monde n’existerait pas. "

-> Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 31a) de dire : "A travers la brit Mila, on entretient une relation [suivie] avec D., tout comme deux personnes unies par une alliance."

-> Rabbi Its’hak ‘Haver (Or Torah 28) : "À travers cette mitsva, une personne est enracinée dans la émouna (la foi). "

-> La Mila est le symbole de l’identité juive, comme le dit le Rambam (Moré Névou’him) :
"Il doit y avoir une marque physique commune à toutes les personnes qui ont cette foi : la reconnaissance qu’il n’existe qu’Un seul D. "

Le rav Moché Tendler a dit une fois lors d’une Mila au sein d’un club des officiers de l'armée :
" Chaque élève officier, chaque officier, doit porter l’insigne de son corps d’armée en permanence, en signe de loyauté envers l’armée de son pays qu’il sert si fidèlement.

Pour les juifs, et cela dès le Patriarche Avraham, une brit [Mila] est l’insigne et le symbole qui montre notre engagement envers D.ieu, notre Général en Chef, que nous servons d’une manière consciencieuse et loyale.
Aujourd’hui, nous avons apposé cet insigne sur le soldat le plus récent d’entre nous. "

On peut aussi citer l’histoire suivante (guémara Ména’hot 43b) :
" Lorsque le roi David entra dans les bains publics et qu’il vit qu’il s’y tenait nu, il s’écria : "Malheur à moi, car je me tiens nu, sans faire de mitsva. "

Mais lorsqu’il se souvint de sa Mila, il fut consolé.
Et après être sorti des bains, il composa un chant à ce sujet, ainsi qu’il est écrit : "Au chef des chantres, au 8e, psaume de David" (Téhillim 12,1) : sur la Mila, qui fut donnée le 8e [jour]. "

<--->

-> "La mila est le signe imprimé dans notre chair pour témoigner que D. nous a choisis parmi toutes les nations ; nous sommes Son peuple, les brebis de Son troupeau. Et de génération en génération, nous avons l'obligation de Le servir et de proclamer Sa louange."
[le Tour - Yoré Déa 260]

<--->

-> Le Rambam (Guide des égarés) écrit : "on enlève le prépuce, dans la mitsva de la brit mila, dans le but d'affaiblir la force de l'envie distinctif telle la signature du Roi".

-> Le Ramban est en désaccord avec le Rambam et écrit : "la brit mila permet à l'homme d'avoir une alliance, et un signe distinctif telle la signature du Roi. (Tikouné Zohar 22)

A partir de ces 2 avis, les Sages ont fixé que : "Ces paroles-ci, et ces paroles-là sont les paroles du D. vivant". Ainsi, en réalité, la mitsva de la brit mila a deux buts essentiels :
- affaiblir la force corporelle qui provient du mauvais penchant, tel qu'il est écrit :"Écarte-toi du mal" (sour méra - Téhilim 34,15) ;
- ajouter de la sainteté au corps du juif, comme il est écrit dans la suite de ce Téhilim : "Fais le bien" (vaassé tov - Téhilim 34,15).

-> Le rav Pin'has Fridman enseigne :
Cependant, chez un nouveau-né de huit jours, le mauvais penchant n'exerce pas encore son emprise de façon concrète ; quant à l'acquisition de la sainteté, le nouveau-né n'a pas encore atteint l'âge de la raison, et ne comprend pas cela.
En effet, l'essentiel de la mitsva de la brit mila (circoncision) aura ses répercussions dans l'avenir. Quand le nouveau-né grandira et arrivera à l'âge de raison, alors il pourra affaiblir la force du mauvais penchant, et ajouter à son corps de la sainteté.
Ainsi lorsqu'un membre du peuple d'Israël accomplit le commandement de la brit mila, il se prépare et se projette vers l'avenir, pour faire le bien. De même, Hachem nous récompense, mesure pour mesure, et regarde uniquement l'avenir, lorsque c'est pour le bien, afin d'envoyer Sa délivrance.

D'après cela, nous pouvons comprendre l'eseignement : "Alors chantèrent Moché" (az yachir Moché - Béchala'h 15,1), le mot אז (az - alors) a une valeur numérique de 8.
Moché dit : "par le mérite de la brit mila qui nous a été donnée au 8e jour, la mer s'est fendue" (Mékhilta ; midrach Yalkout).

À leur sortie d'Égypte, la mer s'est fendue, et ce uniquement par le mérite futur qu'ils accepteraient la Torah au Mont Sinaï. S'il en est ainsi, quel mérite possédait Israël pour que Hachem regarde uniquement le bien dans l'avenir?
Le mérite de la brit mila. De la même façon que le peuple d'Israël s'inquiète d'accomplir cette mitsva pour affaiblir le futur mauvais penchant de l'enfant et lui donner les outils nécessaires pour accomplir le bien à l'avenir, ainsi mesure pour mesure, Hachem regarde leur avenir pour le bien et fend la Mer Rouge.

=> Comment l'homme peut-il mériter que l'Éternel regarde uniquement le bien qu'il réalisera à l'avenir? C'est uniquement par le mérite de la mitsva de la brit mila, celle-ci représentant une préparation et un regard tourné vers notre avenir pour réaliser le bien. C'est ainsi que Hachem agit, mesure pour mesure, et regarde vers l'avenir uniquement le bien, pour nous juger par Sa bonté.

"Vous serez saints pour Moi car Moi-même D., Je suis saint ; Je vous ai distingués d'entre les peuples pour que vous soyez à Moi." (Kédochim 20,26)

Rabbi 'Haïm de Volozhin avait coutume de dire :

"Ce verset promet que si nous nous sanctifions, D. nous séparera des autres peuples pour être à Lui.
Mais que se passera-t-il si nous ne nous sanctifions pas?

Ce sont les nations qui nous imposeront cette séparation par des persécutions et des expulsions, que D. nous en préserve!"

<--->

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin enseigne cette "loi" inévitable que Hachem a mis en place pour notre bien :
Les juifs doivent mener un mode de vie saint, basé sur la Thora et les mitsvot, et se séparer ainsi des comportements des autres nations.
Mais si les juifs ne se sanctifient pas par eux-mêmes, alors Hachem provoquera que les nations les sépareront et leur rappelleront qu’ils sont différents. Même si un juif cherche à s’assimiler et à se fondre avec les non-Juifs, ces derniers finiront par leur rappeler leur différence.

Ainsi, à priori : "vous serez saints", mais si vous ne vous sanctifiez pas et vous souhaitez vous assimiler, alors c’est Moi (Hachem) Qui "vous séparerez des nations" = Je mettrai dans leur cœur la volonté de vous écarter.

"Et quand un homme infligera un défaut à son semblable, comme il a fait, ainsi lui sera-t-il fait." (Emor 24,19)

Il est rapporté dans le Marpé laNéfech que le Maguid ("inspirateur céleste") de Rabbi Yossef Karo lui dit un jour :

"Ne te soucie pas de la médisance émise à ton encontre.
Ces paroles ne te porteront pas préjudice.

Bien au contraire, elles te seront bénéfiques, car les mérites de celui qui médit de son prochain sont transférés au profit de ce dernier.
Les gens devraient être très heureux d'apprendre que l'on a médit d'eux, car cela vient à leur offrir de l'or et de l'argent! "

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

<--------->

-> "Un homme qui provoque un défaut chez son prochain, comme il lui a fait, ainsi il lui sera fait" (Emor 24,19)

-> Ce verset pose la loi du talion : "oeil pour oeil, dent pour dent". Que la tradition orale éclaire en expliquant qu'il s'agit d'une rémunération financière. Celui qui cause un dommage chez son prochain, devra lui rembourser en valeur monétaire. Mais, le verset précité peut recevoir une explication d'ordre morale. Littéralement, le Texte dit : "Un homme qui donne un défaut à son prochain", met en lumière une faille dans son comportement.

La Torah révèle : "Comme il lui a fait, ainsi, il lui sera fait", c'est-à-dire qu'en réalité, la même faille qu'il a remarqué chez l'autre, cette faille lui sera imputée. C'est que ce défaut révélé, il le porte en fait en lui-même. L'homme ne remarque jamais chez les autres, si ce n'est les défauts qu'il a en lui. Le fait d'avoir révélé ce défaut chez son prochain, devrait donc en fait le mener à une prise de conscience sur sa propre personne, sur ses propres défauts, en vue de chercher à corriger cette faille en lui.. Cela lui sera encore plus profitable.
[Amira Yafa]

+ "Et lorsque vous moissonnerez la moisson de votre terre, tu ne termineras pas le coin de ton champ en moissonnant et tu ne ramasseras pas la glanure de ta récolte ; au pauvre et au converti tu les abandonneras ; Je suis Hachem, votre D." (Emor 23,22)

-> Rachi d'écrire :
"Rabbi Avdimi ben Rabbi Yossé a dit : Pourquoi la Torah rapporte-t-elle ce précepte dans le chapitre concernant les fêtes?

Pour enseigner que lorsque quelqu'un laisse aux pauvres ce qui leur revient, c'est comme s'il construisait le Temple et y apportait ses offrandes."

-> Le 'Hatam Sofer nous dit que cet enseignement nous aide à comprendre pourquoi la fête de Shavouot ne dure qu'un seul jour tandis que Pessa'h et Souccot ont une durée de 7 jours.

Les jours qui suivent Shavouot, fête de la moisson, doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

<------------------------------->
+ Supplément :

Notre verset parle des lois de Péa et de Léket, c'est-à-dire l'obligation de laisser certaines parties de notre champ et de notre récolte pour les pauvres afin qu'ils puissent venir les ramasser librement.

Rachi commente les termes de notre verset : "tu les abandonneras", en disant :
"Laisse-(les) devant eux, et c'est à eux de glaner ; et tu n'as à aider aucun d'eux (à glaner)."

Comment comprendre cette instruction?
Pourquoi la Torah interdit-elle d'aller plus loin que de donner la possibilité aux pauvres de se servir?

La réponse est qu'en permettant à un pauvre de rassembler par lui même la récolte, il va se sentir moins dégradé par rapport au fait de la recevoir directement de la main d'une personne par pure charité.
De plus, le pauvre va faire des efforts pour amasser sa part de la récolte, et va se sentir moins humilié, car il aura le sentiment d'avoir payé un peu de sa personne pour les acquérir.

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue du 'houmach Artscroll + dvar Torah du rabbi Moshé Kormornick

<-------------------->

"Lorsque vous récolterez les produits de votre terre" (Emor 23,22)

-> Ce verset, qui impose à l'agriculteur de renoncer à une partie de sa récolte pour les pauvres, se trouve au milieu du passage qui traite des fêtes, juste après avoir parlé de Pessa'h et de Shavouot.
=> Quel en est le lien? (Voir Rachi)

En fait, juste avant, la Torah parle de Pessa'h avec le sacrifice du Omer, et de Shavouot, avec le sacrifice des 2 pains.
De plus, la guémara enseigne que par le Omer, Hachem bénira les céréales du champ, et par les 2 pains, Il bénira les fruits des arbres.
D'autre part, nos Sages enseignent que celui qui accomplit la tsédaka et qui donne de ses biens aux pauvres, recevra la Bénédiction Divine et s'enrichira.
Ainsi, l'agriculteur risquerait de se dire que puisque les sacrifices du Omer (à Pessa'h) et des 2 pains (à Shavouot) ont été offerts, Hachem bénira donc ses récoltes, et il n'a donc pas besoin d'en réserver pour les pauvres pour être béni et s'enrichir. C'est pourquoi, la Torah trouve alors bon de lui préciser qu'il ne doit pas penser de la sorte et que malgré tout, il devra accomplir ces dons et réserver de sa récolte pour les pauvres.
[Kli Yakar]

+ "Un souvenir de sonnerie." (Emor 23,24)

Nos Sages (guémara Roch Hachana 16a) demandent : Pourquoi sonne-t-on du chofar avant et pendant la amida?
Et de répondre : "Pour troubler le Satan."

Le rav Yits'hak Blazer explique qu'en entendant les sonneries du chofar, Satan est bouleversé et effrayé, pensant qu'elles annoncent la venue du Machi'a'h.
Cela est surprenant, dans la mesure où il a entendu chaque année les mêmes sonneries, sans qu'elles aient été suivies de l'arrivée du Machia'h.

Néanmoins, elles suscitent régulièrement son émotion, comme s'il se disait : "Peut-être les choses seront-elles différentes cette année? Peut-être Israël s'est-il réellement repenti et mérite-t-il la Délivrance ..."

=> Qu'en est-il alors de l'homme qui, pris de découragement, en vient à se dire : "J'ai vécu de nombreuses années et ai déjà passé tant de Roch Hachana avec leurs sonneries du chofar sans faire téchouva ... C'est donc sans espoir!"

==> Un tel homme est pire encore que Satan!!

<----------------->
+ Supplément :
La Torah définit Rocha Hachana comme un "jour de sonnerie du Chofar" (cf. notre verset : "un souvenir par la sonnerie du chofar").

Le son du Chofar est un appel au repentir et comme l'explique le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,4), ce son signifie également :
"Sortez de votre torpeur, vous qui somnolez!
Repentez-vous avec contrition!
Souvenez-vous de votre Créateur! ...
Sondez vos âmes et améliorez votre comportement et vos actes."

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

 

+ "[Celles-ci] sont les époques de D. que vous appellerez des convocations saintes, celles-ci sont Mes époques." (Emor 23,2)

Pourquoi cette apparente répétition : "... les époques de D. ... celles-ci sont Mes époques"?

Le Sforno répond : Si, véritablement, "vous les appelez des convocations saintes", autrement dit, si vous vous y rassemblez afin de vous occuper de mitsvot et de considération sacrées (vos actes "appelant"/témoignant, que pour vous ce temps est consacré à D. : "c'est des époques de D."!), alors [D. dit] : "celles-ci sont Mes époques", et trouvent grâce à Mes yeux.

Mais si, la 1ere condition n'est pas remplie, et que pendant ces périodes, les enfants d'Israël s'intéressent à des sujets profanes et aux plaisirs matériels, elles ne seront plus "Mes époques".

<------------->
[Est-ce que les jours de fêtes sont des occasions de se retrouver calmement avec D. afin de développer une relation d'amour, ou est-ce que c'est des jours durant lesquels il faut "tuer le temps" en faisant ce que j'ai envie (personne ne me dictera quoi faire!)?

Il est important de noter que l'important est l'atmosphère, l'état d'esprit, car on peut respecter la loi juive à la lettre, et avoir malheureusement son cœur totalement déconnecté de D., centré sur ses plaisirs/désirs personnels. ]

+ "Car j'ai fait asseoir (ochavti) les enfants d'Israël dans les Souccot." (Emor 23,43)

Nos Sages demandent : De quelle sorte de Souccot s'agit-il?
Rabbi Eliézer a enseigné : "C'étaient les nuées de Gloire." (guémara Soucca 11b)

Le 'Hida fait remarquer : Dans ces conditions, pourquoi n'est-il pas écrit : "J'ai conduit les enfants d'Israël", plutôt que : "Je les ai fait asseoir" ?

Nos Sages rapportent que les Hébreux étaient véritablement assis entre les nuées de Gloire, à l'instar d'un homme installé sur un bateau qui le mène à destination pendant qu'il vaque normalement à ses occupations.

De la même manière, nos ancêtres étaient installés dans leur maison pendant que les nuées de Gloire les transportaient.

<---------------->
+ Supplément :
Concernant le verset : "Et la nuée de D. était sur eux le jour quand ils partaient du camp." (Bamidbar - Béa'aloté'ha 10,34), Rachi nous enseigne que la nuée :
"... aplatissait ce qui était haut, surélevait ce qui était bas et tuait les serpents et les scorpions."

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

"De tous les fruits des arbres du jardin (d'Eden) tu peux manger, mais de l'arbre de la Connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas."  (Béréchit 2,16-17)

Le Maharal de Prague s'interroge : "Comment est-ce possible que l'homme ait pu acquérir la capacité inestimable de faire la distinction entre le bien et le mal comme prix de sa transgression du commandement de D.?

Le Maharal explique qu'avant d'avoir désobéi à D., l'homme pouvait éviter le mal, non pas parce qu'il le connaissait intellectuellement, mais parce qu'il éprouvait instinctivement de la répulsion pour le mal, tout comme ces animaux qui s'abstiennent instinctivement de manger des plantes vénéneuses.

Agir par instinct est bien plus efficace qu'analyser les choses de manière intellectuelle.

L'homme n'a rien gagné en désobéissant à D., il a, au contraire, perdu une compétence précieuse.

==> Parfois, nous pensons que transgresser un commandement Divin peut nous être bénéfique.

Ce n'est qu'une illusion.

Ce qui nous paraît être un gain est en réalité une perte.

"Voyez, je mets devant vous en ce jour une bénédiction et une malédiction ... La bénédiction si vous obéissez ... et la malédiction si vous désobéissez."   (Dévarim - Réé -   11,26-28)

Le texte de Dévarim est consacré pour l'essentiel à la réprimande que Moché a adressé aux juifs.

En quoi ces versets constituent-ils une remontrance?

Le Rabbi de Lelov expliquait qu'afin d'inculquer une bonne conduite à ses enfants, il peut être nécessaire d'avoir recours au système de récompense et de punition car l'enfant ne peut percevoir les valeurs respectives des notions de bien et de mal.

Un adulte doit comprendre que privilégier le bien au détriment du mal ne doit pas dépendre d'un rétribution ou d'un châtiment extérieurs.

Voilà précisément en quoi consiste la réprimande de Moché.

"Pendant 40 ans, je vous ai enseigné l'essence du bien et du mal et je dois encore avoir recours au système de récompense et de punition.

N'avez-vous pas honte d'en être resté au stade où cette motivation puérile est un moteur?"

=> Nous avons atteint la maturité lorsque nous n'avons plus besoin d'une récompense ou d'une punition extérieures pour nous comporter avec droiture.