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Notre confiance en Hachem, génère qu’Il nous comblera du meilleur

+ Notre confiance en Hachem, génère qu'Il nous comblera du meilleur :

"Tu seras intègre avec Hachem ton D." (Choftim 18,13)

-> Le principe sous-jacent est le suivant : C'est la façon de se comporter d'Hachem que d'accorder de la bonté, en particulier au peuple juif, la nation dont Il est aussi proche qu'un père l'est d'un de ses enfants, et qui sont appelée les enfants d'Hachem (banim l'Hachem).
Il est certain qu'un père comble les besoins et les souhaits de son fils avant même que celui-ci ne le demande. Il est certain qu'Hachem satisfait tous les besoins de la personne qui est imprégnée d'une telle foi.

Telle est donc la signification profonde de la phrase "Tu seras intègre (tamim tiyé) avec Hachem ton D., qui suggère que lorsque vous atteignez ce niveau (d'émouna), lorsque vous croyez que Hachem vous donnera certainement ce dont vous manquez, vous savez alors que vous êtes "avec Hachem, ton D." = que D. est définitivement avec vous.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Savoir et croire de tout cœur que Hachem est toujours avec nous est l'élément qui garantit qu'Il est avec nous et qu'Il répond à nos besoins.

Juger autrui favorablement = Hachem nous jugera favorablement ainsi que tout le peuple juif

+++ Juger autrui favorablement = Hachem nous jugera favorablement ainsi que tout le peuple juif :

"Vous établirez pour vous des juges et des représentants de la loi dans toutes vos portes ... et ils jugeront le peuple avec droiture" (Choftim 16,18)

-> Chaque jour, Hachem nous juge avec beaucoup de compassion et de bonté. Mais nous devons susciter cette compassion en nous conduisant avec bonté et en regardant les points positifs de nos concitoyens juifs, en les jugeant favorablement. Ce faisant, nous éveillons ce même trait de caractère au Ciel. Ensuite, Hachem se concentre également sur les mérites d'une personne et sur les mérites de l'ensemble du peuple juif.

Ainsi, en servant Hachem ici-bas avec bonté, une personne éveille et ouvre le portail de la bonté en-Haut, par lequel les bénédictions pleuvent sur le peuple juif.
Telle est donc la signification profonde du verset "Vous établirez pour vous des juges et des représentants de la loi dans toutes vos portes" (Choftim 16,18). C'est nous, par l'intermédiaire de nos "portes", qui déterminons le jugement ("établirez des juges") qui est rendu en-Haut.
Le mot "portes" fait allusion aux portails que nous créons et ouvrons par nos actions.

Le verset se termine ainsi : "Ils jugeront le peuple avec droiture (michpat tsédek)" = cela signifie que chacun doit s'habituer à juger son prochain avec un "jugement droit/juste" (michpat tsédek) en soulignant la justice et le mérite de chaque juif.
C'est ainsi que l'on ouvre le portail céleste et que l'on sort blanchi du jugement.
Il en est ainsi parce que "mida kénéged mida (principe du mesure pour mesure), soit selon la manière [la mida, qui peut également signifier un "trait" (comme de bonnes midot) ] dont une personne juge les autres, elle est elle-même jugée" (guémara Méguila 12a).
[En d'autres termes, le trait [mida] dont une personne fait preuve lorsqu'elle juge les autres est le trait dont D. fait preuve lorsqu'Il juge la personne. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> En jugeant les autres favorablement, en leur accordant toujours le bénéfice du doute, nous créons une porte par laquelle nous sommes jugés par Hachem avec bonté et compassion.
[nous faisons en sorte que Hachem se concentre sur les mérites de la personne et du peuple juif en général. ]

La nécessité de multiplier les paroles d’encouragement et de réconfort à autrui (et à soi-même)

+ La nécessité de multiplier les paroles d’encouragement et de réconfort à autrui (et à soi-même) :

"Un Ammonite et un Moavite ne viendront pas dans l’assemblée d’Hachem ... Parce qu’ils (litt. "pour la chose qu’ils") ne vous ont pas accueillis avec du pain et de l’eau sur le chemin, lorsque vous êtes sortis d’Egypte ... Ne recherche pas leur paix ni leur bien tous les jours (de ta vie) à tout jamais" (Ki Tétsé 23,4-7)

-> Le Beit Yossef (drachot de rabbi Yossef Karo, imprimé dans le livre "Ohr Tsadikim") pose la question suivante :
Pourquoi Hachem a-t-il ordonné de les tenir en abomination jusqu’à la fin des temps sur "quelque chose d’aussi bénin que cela", à savoir de s’être abstenu de les accueillir avec du pain et de l’eau?
La chose est d’autant plus étonnante que les Bné Israël n’avaient besoin ni de pain ni d’eau puisqu’ils avaient du pain (manne) qui tombait du Ciel, et également de l’eau qui provenait du puits (de Myriam).

Et voici son explication :
"Il y a lieu de répondre, écrit-il, en faisant remarquer que le verset emploie l’expression : "pour la chose (qu’ils)" (al davar - עַל דְּבַר), c'est-à-dire à cause du fait qu’ils ne vous ont pas prodigué de bonnes paroles et des encouragements.
Car tel est le sens de cette expression [qui peut se lire également : "Pour la parole (qu’ils)"], à savoir : "à cause de la parole"."
[ le mot דבר (davar) employé par le verset en hébreu signifie "la chose" et aussi "la parole"]

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Si l’on y réfléchit un peu, ce commentaire du Beit Yossef (rabbi Yossef Karo) est stupéfiant : ne pas accueillir les Bné Israël "avec du pain et de l’eau" est considéré comme "quelque chose de bénin", tandis que s’abstenir de les accueillir avec des paroles d’encouragement justifie un châtiment aussi sévère que celui-ci jusqu’à la fin des temps.
[à cause de cela les hommes d'Ammon et Moav ne pourront jamais se marier avec un membre du peuple juif (même s'ils se convertissent au judaïsme). Nous ne trouvons une telle déclaration envers aucune autre nation (bien qu'il n'en manque pas qui ont pu faire souffrir les juifs au travers l'Histoire). ]

En outre, il y a lieu de s’interroger : les Bné Israël avaient-ils besoin de paroles d’encouragement de la
part de peuples comme Amon et Moav?

On en déduit que même l’homme le plus grand parmi les grands (tsadikim) tire une jouissance de paroles encourageantes et celles-ci redonnent vie à son âme, même lorsqu’elles proviennent du plus petit des petits. Car grande est la force d’une bonne parole pour élever l’âme d’un homme et lui insuffler un souffle nouveau.
Dès lors, personne ne peut dire : "Qui suis-je pour encourager les autres?" Souvenons-nous qu’un bon mot est toujours à propos, en toute circonstance.

[ On raconte que le Yessod haAvoda (fondateur de la lignée de Slonim au 19e siècle) était une fois à Tibériade, attendant son tour dans un petit mikvé où seulement 2 ou 3 personnes pouvaient y entrer à la fois.
Une personne perturbée mentalement a proclamé : "Faites de la place pour le saint tsadik, rabbi Mottel de Slonim [le Yessod haAvoda]".
Lorsque le Yessod haAvoda est sorti du mikvé, il a dit : "Cet homme n'est pas sain d'esprit. Personne ne le respecte. Cependant, j'ai éprouvé du plaisir du peu d'honneur qu'il m'a fait. Car Hachem a ainsi créé la nature de l'homme qu'il prend plaisir à la moindre marque d'encouragement provenant de qui que ce soit. Et la récompense de celui qui encourage son prochain et qui le réconforte est très grande."
Davantage sur ce thème : L'importance de valoriser et de témoigner de l'appréciation à autrui : https://todahm.com/2015/02/16/limportance-de-valoriser-et-de-temoigner-de-lappreciation-a-autrui ]

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-> Il est écrit aussi dans cette paracha : "Garde-toi des taches de lèpre (tsaraat)" (Ki Tétsé 24,8).
La Torah vient par là nous ordonner la défense de découper une tache de lèpre. Nos Sages (Sifri) nous enseignent que cette interdiction inclut également l’interdit d’enlever une tache pure.
Le Beit Israël l’explique, au nom de son père le Imré Emet, à partir de ce qui est rapporté dans le Zohar (III,46b) : "De même qu’un homme est puni pour avoir dit de mauvaises paroles, il l’est également lorsque l’occasion se présente pour lui de dire un bon mot et qu’il ne le dit pas."

Ce qui signifie que la faute de celui qui prononce des paroles de médisance est aussi grave que celle de celui qui s’abstient d’encourager son prochain avec de bonnes paroles qui redonneraient vie à son âme. Et c’est à cela que fait allusion la tache de lèpre pure, et la défense de la couper : que l’homme se rappelle bien que, du Ciel, on a voulu attirer son attention sur le fait qu’il s’est abstenu de dire des paroles encourageantes à son prochain qui auraient revigorées tout son être.

Yétser ara – Le combat d’une vie

+++ Yétser ara - Le combat d'une vie :

"Lorsque tu sortiras en guerre contre ton ennemi, qu’Hachem ton D. le livrera entre tes mains et que tu prendras des captifs en captivité" (Ki Tétsé 21,10)

-> Nos Sages s’étendent longuement pour expliquer que ce verset vient, en allusion, enseigner à l’homme la stratégie de la guerre contre le yétser ara.

En ce sens, on peut citer le Ohr ha'Haïm sur le verset (Choftim 20,1) : "Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis et que tu verras cheval et char, un peuple plus nombreux que toi, ne les crains pas, car Hachem ton D. qui t’a fait sortir de la terre d’Egypte, est avec toi".
Il enseigne : "Peut-être que la Torah fait allusion ici à la lutte de l’homme contre son yétser ara, et vient lui enlever l’inquiétude qui habite son cœur, en lui disant : "Lorsque tu sortiras en guerre" (ki tétsé lamil'hama - litt. : "à LA guerre")", à savoir LA guerre bien connue, la plus grande de toutes (celle dont l'éternité de notre vie va en dépendre!) ... La Torah évoque alors : "un peuple plus nombreux que toi", allusion aux forces du mal accumulées en l’homme du fait de ses mauvaises actions. Et elle lui dit : "ne les crains pas", parce que "Hachem, ton D., ... est avec toi", ce qui signifie que si, certes, tu menais la guerre avec tes propres forces, tu ne pourrais pas résister dans cette lutte. Néanmoins, comme "Hachem ton D. ... est avec toi", Sa force pour te sauver est immense. Car, lorsqu’un homme vient se purifier grâce à Lui, Il le reçoit. L’homme s’attache alors à Lui, et Il le délivre de "ceux qui le harcèlent"."
[ "Sans l'aide d'Hachem, une personne ne serait pas capable de résister à son mauvais penchant" - guémara Soucca 52b ]

-> Le Sfat Emet (Choftim 5634) rapporte cet enseignement du Ohr ha'Haïm haKadoch, et y ajoute :
"Ce grand principe est connu : "Hachem n’amène à l’homme que des épreuves qu’il peut surmonter" car "la Torah n’a pas été donnée aux anges" et "Hachem ne se conduit pas comme un tyran envers Ses créatures" (guémara Avoda Zara 3a).
Dès lors, l’épreuve qui se présente est la plus grande preuve qui soit, qu’il est en mesure de la surmonter et de vaincre son yétser ara.
D’après cela, il explique également le verset : "Si la guerre se déclare contre moi, c’est en celle-ci que je placerai ma confiance" (im takoum alaï mil'hama bézot ani botéa'h - Téhilim 27,3), à savoir en l’épreuve qui se présente. C’est en elle-même que j’ai confiance de pouvoir y résister et la surmonter. Car dans le cas contraire, cette guerre (cette épreuve) ne se serait pas déclarée contre moi.
Le verset prend dès lors le sens suivant : "celle-ci", l’épreuve elle-même, est la raison du fait que " je placerai ma confiance".

-> Le Gaon de Vilna enseigne : "Hachem tient le yétser ara comme attaché à une corde qu’il relâche, pour chacun, suivant la mesure selon laquelle il est capable de briser ce yétser."
[derrière toute épreuve, nous devons savoir qu'il y a Hachem qui la "tient en laisse" dans ses moindres détails (ex: durée, intensité, difficulté, ...) ]

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-> "Il est important que tu saches que le plus grand ennemi que tu possèdes dans le monde, c'est ton mauvais penchant."
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot - chaar Yi'houd haMamaassé - chap.5 ]

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+ Pour vaincre le yétser ara = il faut partir au combat en étant certain qu'on va gagner :

-> "Lorsque tu sortiras en guerre contre ton ennemi" (ki tétsé la mil'hama al oïvé'ha)
Le Ahavat Shalom énonce un grand principe au sujet de cette guerre contre notre yétser : dans le verset il est écrit : lorsque tu sortiras en guerre "sur" (al) ton ennemi.
Cela vient suggérer que, dans sa lutte contre son yétser ara, l’homme doit se sentir au-dessus de son ennemi, à savoir plus fort que lui. Il doit sentir qu’il est en mesure et qu’il possède la force de le vaincre. Dès lors, il pourra réellement gagner la bataille.

Le Ahavat Shalom transmet un message vital :
au moment où l'on sort pour mener une bataille contre notre yétser ara (notre véritable ennemi dans ce monde), il ne faut surtout pas penser qu'il puisse être trop fort pour pour être vaincu. Il faut plutôt croire qu’on peut toujours être "sur son ennemi" (al oïvé'ha), c’est-à-dire qu’on peut finir par le vaincre si l'on fait suffisamment d’efforts pour le vaincre. Plus on a la émouna de pouvoir gagner cette guerre (le boss des boss, Hachem est avec moi), plus on sera victorieux, car (suite immédiate du verset) : "Hachem le livrera entre tes mains".
Ainsi, on voit de là que la manière principale de vaincre le yétser ara est en ayant un bita'hon fort qu'Hachem nous aidera à le vaincre. Un juif n'est jamais seul!
[d'une certaine façon, à chaque qu'on rendre et sort d'un lieu, on a une mézouza qui nous rappelle la grandeur d'Hachem, et notre lien de grande proximité avec Lui qu'aucune autre créature au monde n'a.
Cela nous engage à agir avec une grandeur spirituelle, et de partir à l'attaque en étant persuadé d'être "sur notre ennemi", ]

On doit avoir à l'esprit qu'une des grandes ruses de cet ennemi qu’est le yétser ara, consiste à faire peser sur l’homme l’inquiétude et la peur, à le décourager en lui inspirant la crainte, au point de le convaincre qu’il ne possède pas les forces de lutter contre lui et qu’il tombera forcément entre ses mains.
Dès lors, déjà depuis le début, l’homme renonce à se battre et écoute la voix de son mauvais penchant.
[on doit être particulièrement vigilant lorsque nous sommes d'humeur triste, car on aura tendance à aborder notre spiritualité avec peu d'ambition (ex: à quoi ça sert de viser haut, vu que je suis mauvais!), de valeur de soi. On préférera ne pas aller au combat face à notre yétser ara, et si on y va quand même ce ne sera pas en mode "al oïvé'ha". ]
C’est pour contrer cette attitude que la Torah s’exprime et s’adresse à chaque juif confronté à cette lutte : "Sache bien et sois-en convaincu dans ton cœur et dans tes 248 membres et tes 365 nerfs qu’en vérité, tu es au-dessus de ton ennemi, c’est toi qui es le plus fort tandis que le Yetser est le plus faible".
Et s’il le ressent réellement et qu’il croit en ses forces, alors il peut être certain qu’Hachem ton D. le livrera entre tes mains.
[on doit être fort de cette promesse Divine, car Hachem nous le promet textuellement dans la Torah : "lorsque tu sortiras en guerre contre ton ennemi, qu’Hachem ton D. le livrera entre tes mains". ]

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+ Pour vaincre le yétser ara = il faut avoir conscience qu'il nous vend du vide, que toute sa force n'est que dans les délires de notre imagination :

-> "Lorsque tu sortiras en guerre contre ton ennemi ... que tu prendras des captifs en captivité"
Le Mahara de Belz explique :
lorsqu’un homme sortira en guerre contre son yétser ara, Hachem l’aidera à "prendre en captivité" ( = à enlever) de son yétser le sentiment que celui-ci veut le convaincre, qu’il est "captif" ( = qu’il est prisonnier de lui) et qu’il ne sortira jamais de ses filets.
Et tu prendras en captivité du yétser son argument que tu es son captif.

Le sens profond de ce qui précède est, comme l’explique l’Avné Nézer au nom de son beau-père, le rav Mendel de Kotsk, que si, certes, le yétser ara est comparé à un lion, il n’est, en vérité, qu’un "lion sur le papier", à savoir que toute sa force ne réside que dans l’imaginaire.
En effet, il apparaît à l’homme sous la forme d’un lion qui inspire la crainte, voire la terreur, sur toute la face de la Terre.
Ainsi, il introduit dans son cœur de vaines pensées telles qu’il est difficile d’accomplir les mitsvot, qu’il n’a pas la force de dominer son yétser ara afin de s’abstenir de transgresser des interdits. Cependant, s’il était seulement prêt à lutter, il le vaincrait facilement et le "déchirerait" comme s’il était fait de papier.

C’est peut-être dans ce sens que nos Sages (guémara Béra'hot 61a) comparent le yétser ara à une mouche. Car, de même que la mouche n’a aucune force propre de faire des dégâts, et ne peut que perturber l’homme en voletant autour de lui, le yétser ara a seulement la force de le troubler par de vaines chimères. Et lorsqu’un homme aura pris conscience que cet ennemi n’est pas un lion mais seulement une mouche, il ne sera plus le moins du monde perturbé par lui.
Le yétser ara n’est pas du tout effrayant, car toute sa force réside uniquement dans l’imagination, pas plus.

C’est dans le même sens que certains tsadikim expliquent l’enseignement de nos Sages (midrach Kohelet rabba 1,32) : "Un homme ne meure pas avec la moitié de ses désirs dans sa main" = aucun homme n’est jamais mort pour avoir brisé (à moitié) ses désirs.
Même s’il lui semble, avec ses yeux d’humain, que s’il ne mange pas un certain aliment, ne jouit pas d’un certain plaisir ou encore ne prononce pas les paroles de médisance qu’il a sur la langue, il risque de "rendre l’âme", qu’il sache qu’il n’en est rien, il ne lui arrivera rien. C’est seulement son yétser ara qui lui apparaît comme une immense montagne (cf. Soucca 52a) et tout n’est le fruit que de son imagination.

La guémara (Soucca 52a) enseigne que le yétser ara apparaît aux justes (tsadikim) comme une immense montagne et apparaît aux réchaïm comme un cheveu.
Le Pné Ména’hem pose la question suivante : en fin de compte, quelle est la vérité?
Et lui-même y répond en citant les mots de la guémara elle-même : "apparaît, apparaît", à savoir que l’essence même du yétser ara est uniquement dans l’imagination. Or, avec l’imagination, on peut apparaitre de "70 manières", à celui-ci, comme une montagne et à l’autre comme un cheveu.

[en ce sens, on peut comprendre, que dans les temps futurs, Hachem enlèvera au mauvais penchant son pouvoir, c'est pour ainsi dire "l'égorger" (guémara Soucca 52). En effet, puisque la Vérité sera tellement éclatante/évidente, il n'y aura plus de place à l'imagination, aux mensonges/bobards que nous vend le yétser ara.
(à chaque fois, le yétser peut adapter son discours de vente (d'imaginaire) en fonction du point faible qu'il repère en nous. Nous devons être sur nos gardes, car il s'adapte à chaque juif, à chaque situation, ... et sans l'aide d'Hachem nous ne pourrions le vaincre. ) ]

Il est écrit dans la même guémara (Soucca 52a) : Rabbi Assi dit : "Le yétser ara apparaît au début aussi fin que le fil d'une toile d'araignée ; mais à la fin, il apparaît comme la corde épaisse qui tire une charrette."
On peut, dès lors, associer à cet enseignement les paroles du Baal haTanya (Igueret haTéchouva) : "La chose ressemble à un homme qui placerait contre une fenêtre de nombreux voiles très fins les uns sur les autres. Il est certain qu’ils assombriraient la pièce comme un voile très épais".
Sur le même principe, on peut expliquer la comparaison du yétser Hara aux toiles d’araignée : en réalité, elles sont très fines et on peut les arracher très facilement pour ouvrir la fenêtre sur laquelle elles se sont tissées les unes après les autres, au point d’assombrir complètement la pièce. Mais l’insensé reste assis à se lamenter sur l’obscurité régnante.
En revanche, le sage sait parfaitement qu’il n’a qu’à se lever de sa place et arracher du revers de la main toutes les toiles d’araignée qui ne sont, chacune, qu’un mince écran, et pouvoir ainsi profiter des rayons du soleil.
Il en est de même de la guerre contre le yétser ara : celui-ci n’est qu’une apparence, et si l’homme se lève et déchire les voiles de son imagination, tout son être se remplira de lumière et de joie.
[...]

Toute épreuve et toute "envie" qui brûle dans le coeur d’un homme : si seulement on comprenait qu’elles n’ont aucune véritable valeur, mais qu’elles sont imaginaires, on se refroidirait immédiatement. Réalisant que tout n’est que bêtise et vaine chimère, en un instant, le "feu brûlant" qui nous animait auparavant s’éteindrait complètement, ne laissant que de vulgaires cendres sans importance.

... si nous voulons lui échapper, "allumons" et éclairons-nous avec des pensées et une réflexion authentiques. Nous verrons alors que tout n’est que du vent. Existe-t-il quelqu’un qui est en mesure d’affirmer qu’il jouit encore du goût suave éprouvé lors de la transgression d’un interdit par le passé?
Une fois la chose passée, il se rendra compte qu’il n’en est rien.
[tant que nous vivons dans ce monde nous pouvons agir pour accumuler des ressources qui définirons ce que sera notre monde à Venir, car à notre mort, le libre arbitre/yétser ara disparaissant, nous ne pourrons plus rien y ajouter. Ainsi, prenons fréquemment le temps d'allumer la lumière de la Vérité dans notre façon de voir la vie, car sinon on risque d'en souffrir pour l'éternité (si seulement j'aurai pu fait cela, ...). ]
[d'après le rav Elimélé'h Biderman]

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+ Tant qu'on est vivant dans ce monde, on doit constamment combattre notre yétser ara :

-> Il est important de comprendre que la nature de notre guerre contre le yétser ara est différente de toutes les autres.
L'objectif d'une guerre entre des pays est de conquérir l'ennemi. Lorsque l'armée adverse est vaincue, la guerre est terminée. Mais il n'en va pas de même pour la guerre contre le yétser ara. Lorsque nous gagnons une bataille, nous sommes confrontés à une autre guerre. C'est un combat sans fin.
Nos Sages (Béra'hot 61a) dénomme le yetzer hara "une mouche" parce que, comme une mouche, après que vous l'ayez chassé, elle revient.

Il est écrit : "Lorsque tu sortiras en guerre contre ton ennemi" (ki tétsé la mil'hama al oïvé'ha)
Selon nos Sages le verset fait allusion à la guerre que nous menons contre le yétser ara. On peut noter qu'il ne dit pas : "lorsque tu sortiras pour gagner" (ki tétsé lanitsa'hon), mais plutôt "lorsque tu sortiras en guerre".
Le Tiféret Shlomo explique que c'est parce que même lorsque nous gagnons une manche, la guerre continue. Il y a toujours une autre bataille.

Dans les mots du Tiféret Shlomo (début Ki Tétsé) :
"Il y a des gens justes qui luttent contre leur yétser ara et qui gagnent, et quelques jours plus tard, le yétser ara revient, et ils doivent à nouveau faire la guerre au yétser ara. Cela les perturbe et ils demandent : "De quoi s'agit-il? J'ai déjà eu cette guerre avec le yétser ara et j'ai gagné!"
Ils pensent en avoir fini avec le yétser ara, mais celui-ci revient. Ils se demandent ce qu'il adviendra d'eux.
La Torah examine cette situation et explique : "ki tétsé" = la raison pour laquelle vous êtes venus/sortis dans ce monde, est "lamil'hama" = pour faire la guerre. C'est la mission de votre vie. C'est pour cela que tu as été créé".
Vous ne pouvez pas gagner la guerre une fois pour toutes et être en paix avec le yétser ara, car alors la vie n'aurait pas de but. Il y a toujours de nouvelles batailles à mener.

-> Bien que nous fassions de notre mieux pour gagner toutes les guerres, la nature du monde est de perdre parfois (nous ne sommes que des êtres humains). Il y a des victoires et des défaites. Il n'est pas réaliste de s'attendre à être victorieux à chaque fois.
[ le yétser ara nous combat cherchant à nous faire tomber (son discours : ça va, c'est pas si grave!), et s'il réussit ensuite il va revenir à la charge avec un discours opposé (comment as-tu pu tomber aussi bas, c'est vraiment que tu es mauvais!) dans un but que l'on reste à terre dans la tristesse et en se morfondant.]
[Or, il est normal pour tout juif de tomber (on a la téchouva pour réparer). ] Mais ensuite on doit se relever, comme nous l'affirmons quotidiennement dans la prière de Cha'harit : "Ils s'agenouillent et tombent (dans leur bataille avec leur yétser ara), mais nous nous relevons et reprenons des forces (pour repartir au front de notre vie!)" (éma kar'ou vénafalou, vaana'hnou kam'nou vanit'odad - Téhilim 20).
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Rabbi Its'hak Hutner écrit dans une lettre :
"Lorsque nous discutons de la grandeur des tsadikim, nous avons la mauvaise habitude de commencer à la fin [de leur vie], en nous concentrant sur les niveaux élevés que les tsadikim ont atteints. Nous passons sous silence les nombreuses années pendant lesquelles ils ont lutté contre leur yétser ara, et nous pensons qu'ils sont nés tsadikim.
[Par exemple, tout le monde fait l'éloge de la chemirat halachon du 'Hafets 'Haïm, mais qui parle de ses terribles luttes et des hauts et des bas qu'il a connus jusqu'à ce qu'il atteigne ce niveau?
[ un juif est comme un électrocardiogramme tant qu'il y a des hauts et des bas, c'est qu'on et vivant, et lorsque c'est tout plat c'est qu'on est mort spirituellement parlant. (ainsi, un tsadik n'est pas tout plat en haut.
N'oublions pas que : "Le tsadik tombe 7 fois, et se relève ; mais les réchaïm sont effondrés par le malheur" (Michlé 24,16) = ce qui définit le fait d'être tsadik n'est pas de ne pas tomber, mais plutôt de se relever suite à une chute.) ]

Le fait d'omettre les premiers chapitres de leur vie crée un problème, car lorsqu'un ba'hour (jeune étudiant en Torah) a un fort désir de grandir dans la avodat Hachem et qu'il est confronté à un défi ou à une chute, il pense qu'il n'atteindra jamais le niveau des tsadikim qu'il souhaite imiter. Il pense que s'il est confronté à des défis, il n'a aucun espoir. Mais c'est ridicule.
Sachez, mon ami, que vous tomberez encore et encore, et qu'il y aura des batailles que vous perdrez. Mais à la fin, vous sortirez victorieux et vous porterez la couronne du succès sur ta tête.
Le plus sage de tous les hommes (le roi Salomon) a dit : "Un tsadik tombe 7 fois et se relève". Les sages comprennent que le tsadik se relève parce qu'il est tombé 7 fois [et qu'il s'est relevé sans cesse].
Je vous en prie, ne considérez pas les tsadikim comme des personnes en paix avec leur yétser tov.
Au contraire, lorsque le yétser ara brûle en vous et que vous luttez pour le vaincre, c'est à ce moment-là que vous ressemblez le plus aux guédolim, plus encore que lorsque vous êtes en paix avec le yétser ara."

Les mitsvot – source de vitalité dans ce monde

+ Les mitsvot - source de vitalité dans ce monde :

"Vous qui êtes attachés à Hachem votre D. êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).

-> Il est dit : "Aujourd'hui [c'est-à-dire dans ce monde], nous observons les commandements ; demain [c'est-à-dire dans le monde à Venir], nous recevrons la récompense pour cela" (guémara Erouvin 22a).
Ainsi, la récompense principale est reçue "demain".
Mais lorsqu'une personne observe un commandement (mitsva) et étudie la Torah, elle reçoit de la vitalité, et ce type de récompense, elle le reçoit même "aujourd'hui".
La vitalité qu'il reçoit provient de la crainte qu'une personne obtient en accomplissant les mitsvot et en observant la Torah. De cette crainte, elle mérite d'obtenir la sagesse, comme il est dit : "Voici, la crainte de D. est sagesse" (Iyov 28,28). En outre, il est dit : "La sagesse donne la vie à celui qui la possède" (Kohélet 7,12).

Telle est donc l'explication du verset : "Vous qui êtes attachés à Hachem votre D.", indiquant que lorsqu'une personne s'attache à D., sa principale récompense lui sera donnée "demain".
Cependant, l'observance des mitsvot lui insufflera de la vitalité "aujourd'hui".
C'est pourquoi il est dit : "Vous êtes tous vivants". L'énergie générée par l'observation des mitsvot et l'étude de la Torah est reçue "aujourd'hui".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

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=> "La récompense d'une mitsva est une mitsva" (Pirké Avot 4,2). Les mitsvot portent en elles leur plus grande récompense. La récompense de la vitalité déjà reçue dans ce monde par l'accomplissement de la mitsva nous permet d'être vitalement vivants "aujourd'hui".

Juger à l’odeur

+++ Juger à l'odeur :

"J'ai ordonné à vos juges, en ce temps-là (ba'ét ahi), en disant : Ecoutez vos frères et jugez équitablement entre un homme et son frère ou son adversaire" (Dévarim 1,16)

-> A l'époque ("en ce temps-là"), il était nécessaire d'entendre les plaintes des plaignants pour parvenir à un jugement juste.
Mais dans l'avenir, à l'ère messianique, il est dit : "Le machia'h sentira et rendra le jugement" (guémara Sanhédrin 93b).
Il n'aura pas besoin d'écouter les plaintes des plaignants. En sentant seulement, sans écouter les plaignants, le machia'h sera capable de rendre un jugement. Il saura quel plaideur dit la vérité.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Ce n'est qu'à l'époque actuelle que la justice doit être rendue en écoutant les plaignants.
Dans les temps à venir, le machia'h sentira la vérité.

"Et elle pleurera son père et sa mère pendant un mois de jours" (Ki Tétsé 21,13).

Ce "mois" se réfère au mois d'Elloul.
Le verset ne dit rien sur les fautes, car ce n'est pas pour cela que nous pleurons. Au contraire, nous pleurons parce que Hachem nous manque et que nous voulons être proches de Lui ; nous pleurons parce que nous aspirons à la sainteté et à la Chékhina.
C'est ainsi que nous nous préparons au Yom haDin, en pleurant parce que nous voulons être proches d'Hachem, et non pas en pleurant parce que nous sommes tristes.
[rabbi Nathan Watchfogel]

Notre amour d’Hachem affaiblit la force de nos ennemis

+++ Notre amour d'Hachem affaiblit la force de nos ennemis :

"Il (Hachem) consumera les nations qui l'oppriment et broiera leurs os" (Balak 24,8)

-> Lorsque l'amour d'Hachem pour le peuple juif s'éveille, Sa haine pour les ennemis du peuple juif s'éveille également.
Il s'ensuit qu'à partir d'une seule émotion, il y a une division en plusieurs manifestations. En d'autres termes, l'amour d'Hachem pour le peuple juif et sa haine pour ses ennemis découlent de Sa bonté.

Hachem se comporte ainsi avec le peuple juif, qui agit de la même manière envers D.
Une seule de leurs émotions se divise en 2 expressions : en raison de leur amour pour D., de leur désir de s'attacher continuellement à Lui, ils détestent d'autres choses, non saintes, qui pourraient les séparer de Lui, à D. ne plaise.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Lorsque notre amour d'Hachem nous pousse à détester tout ce qui est contraire à cet amour, D., à Son tour, par amour pour nous, coupe le flux de Sa force vitale à nos adversaires.

Mérites & fautes = la double approche d’Hachem

+++ Mérites & fautes = la double approche d'Hachem :

"Il (Hachem) ne regarde pas le mal en Yaakov, et Il n'a pas vu de perversité en Israël ; Hachem, son D., est avec lui et l'amitié du Roi est en lui" (Balak 23,21)

-> "Il ne regarde pas le mal chez Yaakov, et Il n'a pas vu la perversité chez Israël" = cela signifie que lorsque les fautes du peuple juif s'élèvent, D. n'y prête pas attention ; Il ne souhaite pas que les transgressions du peuple juif se présentent devant Lui.
La deuxième partie de ce verset : "Hachem, son D., est avec lui", signifie que, d'autre part, lorsque leurs mérites apparaissent devant Lui en Haut, Il s'y attache (c'est-à-dire qu'Il se concentre sur eux).
C'est ce que signifie l'expression "Hachem, son D., est avec lui". Il s'attache immédiatement au peuple juif et à ses mérites.
La suite du verset explique cette dichotomie : "l'amitié du Roi est en lui" = cela signifie que cette approche d'Hachem à l'égard des fautes et des mérites du peuple juif est appelée "amitié" (téroua - תרועה) ...
[ ainsi, le mot תרועה implique à la fois que Dieu est l'ami de la nation juive, et qu'en raison de cette amitié, il applique un double standard à leur comportement : ignorant leurs démérites/fautes et se concentrant sur leurs mérites. ]
[...]

En gardant cela à l'esprit, je vais maintenant vous expliquer comment cette idée est en elle-même la signification profonde des coups de Shofar : tékia, téroua, tékia.
Le mot tékia implique "l'attachement", car les lettres du mot tékia (תקיעה) peuvent être décomposées en 2 mots : תקע י"ה (téka YA - D. s'attache), ce qui implique que D. lui-même, pour ainsi dire, s'attache au peuple juif. Cela était vrai à l'époque où le Temple s'élevait. Hachem était continuellement attaché aux juifs, car les offrandes quotidiennes (le matin et l'après midi) expiaient pours Israël. (midrach Bamidbar rabba 21,21 ; Zohar 1,259a)

En revanche, le son téroua caractérise l'état d'exil, dans lequel nous nous sommes mélangés aux nations non juives. Dans cette situation, la façon dont Hachem se rapporte à nous est symbolisée par la téroua, ce qui signifie que D. a une double approche : Il ne regarde pas nos fautes, mais regarde nos mérites.
La téroua est suivie de la tékia finale, qui correspond à l'époque de la future construction du Temple final, puisse-t-elle se faire rapidement de nos jours, amen!
Ce sera le moment où Hachem "purifiera l'esprit d'impureté du monde"(Zé'haria 13,2) ; Hachem n'aura plus à utiliser cette double approche, ignorant nos transgressions, car il n'y aura plus de transgressions du tout ; il n'y aura qu'une tékia, c'est-à-dire un attachement constant de D. au peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,21 ]

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=> Pendant notre exil, lorsque nos fautes ne sont pas "automatiquement" expiées par le service du Temple, Hachem utilise un double standard lorsqu'il s'agit du peuple juif, choisissant de se concentrer sur nos mérites et d'ignorer nos démérites.

[le yétser ara cherche à nous focaliser sur nos fautes, en dévalorisant nos ambitions spirituelles, et en nous faisant croire que nous sommes "moches" spirituellement parlant aux yeux d'Hachem.
Mais la réalité est tout autre : papa Hachem se focalise avec admiration sur tous ceux qu'on a pu faire, même les "petites/faciles" mitsvot (malgré sa nature, son yétser ara, il a fait Ma volonté! Waouh!), et à l'inverse Il fait abstraction de toutes nos fautes, de notre face sombre. Nous sommes donc sublimes et aimés par Hachem.
(cela ne nous dispense pas de faire une téchouva) ]

"Que Hachem éclaire Sa face pour toi et te soit bienveillant" (yaér Hachem panav élé'ha vi'hounéka - Nasso 6,25)

-> Une personne qui possède la grâce ('hen) possède certainement une qualité.
Mais devant Hachem, comment peut-on s'enorgueillir de posséder une qualité, puisque "devant D., tous les habitants de la terre sont considérés comme rien" (Daniel 4,32)?
Notre verset ici fait également allusion à cette idée, en nous disant que D. fait preuve de bonté envers le peuple juif, en lui donnant de la gloire/splendeur (tiféret) et une apparence impressionnante, afin qu'il possède une qualité, et qu'il trouve ainsi grâce ('hen) aux yeux d'Hahcem.

Il est fait allusion à cette idée dans le verset suivant : "Que D. lève Sa face vers toi" (yissa Hachem panav élé'ha). Il élève en nous un visage, afin que nous ayons une apparence et une gloire impressionnantes, afin que nous ayons une qualité par laquelle nous trouverons grâce à Ses yeux.
C'est le sens du mot "et te soit bienveillant" (vi'hounéka), qui implique que tu trouveras grâce à Ses yeux.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nasso 6,25]

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=> Cette leçon d'humilité nous apprend que c'est seulement parce que Hachem nous rend dignes de trouver grâce à Ses yeux que nous pouvons y parvenir.