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L’étude de la Torah permet d’adoucir les jugements difficiles

"Voici la descendance d'Its’hak, fils d’Avraham" (Toldot 25,19)

-> Rachi commente : "Voici la descendance de d'Its’hak" = Yaakov et Essav, dont il est question (amourim) dans cette paracha.

-> Le Maor vaChémech explique en citant le midrach (Béréchit rabba 65,20) qui dit que les nations du monde ont demandé à Avnimot Hagardi et Bil'am si elles devaient faire la guerre au peuple juif. Ces deux philosophes ont répondu : "Allez dans leurs baté knesset (synagogues) et baté midrach (lieux d'étude de la Torah). Si vous voyez des enfants faire du bruit avec leur bouche, vous ne pourrez pas les vaincre, comme il est dit : 'La voix est la voix de Yaakov' (Toldot 27,22). Tant que Yaakov aura sa voix, les mains d'Essav seront incapables de les battre".

Its’hak avait un fils nommé Essav qui était un homme racha et voulait détruire le peuple juif. Rachi fait allusion à la manière de le vaincre. Il dit que Yaakov et Essav sont des "amourim" dans la paracha. Le mot "amourim" évoque le fait de rendre quelque chose doux (comme dans Ki Tavo 26,17).
En conséquence, Rachi dit que lorsque les enfants de Yaakov lisent "la Paracha", c'est-à-dire qu'ils étudient la Torah, ils peuvent rendre les jugements sévères doux et agréables et aucune nation ne sera en mesure de leur faire du mal.

+ La paracha Térouma nous parle de la résidence de D. sur terre, qui peut se comprendre comme la famille, le couple.

-- Le nom de D., dans son attribut de miséricorde s'écrit : יהוה

- Pour former un couple, il faut une femme (אשה) et un homme (איש).
On remarque que chacun amène une lettre du nom de D. (יה), et que sans cette présence de D., l'un et l'autre forme le même mot : le feu (אש).
Pour avoir un couple épanoui, il faut : l'homme + la femme + D.

- Pour formaliser, l'acte de mariage juif, il faut la kétouba (contrat de responsabilité de l'homme envers son épouse).
La kétouba (כתובה) = un simple écrit (un ktav - כתב), auquel on associe les 2 lettres : וה
Ces 2 lettres du nom de D. viennent donner toute sa valeur à ce simple bout de papier (ktav), et elles s'associent aux 2 lettres contenues dans le mot femme et homme, pour former en totalité le nom de D.

Ainsi, le fait d'avoir un foyer dans la paix (sans le feu de la discorde- אש) et avoir une kétouba écrite selon les lois de la Torah, permet à la présence de D. de résider parmi les êtres humains.

[Le Gaon de Vilna fait remarquer que le mot guèt, désignant le contrat de divorce, est formé de 2 lettres : 'guimél' et 'tèt', qui ne se suivent dans aucun mot de la Torah écrite.
Le guimel et le tèt, ne peuvent s'unir ... ]

 

Source (b"h) : issu de dvar Torah du Rav Mena'hem Berros + du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld (pour la remarque du Gaon de Vilna)

+ "Lorsque tu verras l'âne de celui que tu hais accroupi sous son fardeau, t'abstiendrais-tu de l'aider? Tu l'aideras sûrement! (azov ta'azov immo)" (Michpatim 23;5)

Le Rav Nathan Tsvi Finkel, le Saba de Slabodka demanda à un de ses disciples peu de temps après son mariage : "Aidez-vous votre femme dans les préparatifs de Shabbath?
- Certainement! répondit-il.
Je sais que nos Sages (guémara Shabbath 119a) ont insisté pour que nous fassions tous quelque chose pour honorer ce saint jour, et ils ont même expliqué clairement ce qu'ils avaient eux-mêmes l'habitude d'accomplir. Je connais mes devoirs!"

Le Saba de Slabodka sourit : "Est-ce pour cela que vous aidez votre épouse dans les préparatifs?! s'exclama-t-il.
N'avez-vous pas d'autre motif que l'insistance mise par nos Maîtres pour que nous honorions tous le Shabbath?
Il existe pourtant une raison bien plus fondamentale d'aider votre femme, qui n'est pas moins qu'un commandement de la Torah!!

En effet, la Torah ordonne explicitement [dans notre verset] : "tu l'aideras sûrement".
Si l'on a l'obligation d'aider au déchargement de l'animal de son ennemi qui croule sous sa charge, n'est-il pas évident, a fortiori, qu'il faut seconder sa femme envers laquelle on a beaucoup d'obligations?
Surtout le vendredi, quand elle travaille tant pour que tout soit prêt avant l'heure de l'allumage des bougies/lumières!

Existe-t-il une meilleure occasion d'accomplir la mitsva de bienfaisance envers son prochain?

Avoir conscience de ses obligations envers D., c'est bien!
Mais, il ne faut pas oublier celles que l'on a envers sa femme!".

 

Sources (b"h) : issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

+ "Éloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23;7)

Le Rav Bounem de Pchiskha fait remarquer que c'est la seule transgression à propos de laquelle la Torah nous ordonne de nous éloigner.
D. répugne tellement au mensonge que nous devons fuir tout ce qui ressemble un tant soit peu au mensonge.

+ Lorsque le 'Hafets 'Haïm est arrivé dans une ville où il devait prendre la parole, il remarqua les affiches que l'on avait apposé pour annoncer sa venue.
Il vit qu'on l'y désignait comme l'auteur du Michna Béroura, son commentaire du Ora'h 'Hayim.
A l'époque, seule la 1ere partie de l'ouvrage était sortie des presses, mais les affiches donnaient l'impression qu'il était achevé.
Le 'Hafets 'Haïm ajouta aussitôt, de sa plume, l'avertissement suivant : "A ce jour, seul le 1er volume a été publié, qui va jusqu'au chapitre 128. La suite sera publiée ultérieurement, avec l'aide de D."

+ Le 'Hazon Ich entendit un jour quelqu'un promettre un cadeau à son jeune garçon s'il faisait ce qu'on lui avait demandé.
"Veuillez à tenir votre promesse! lui dit-il.
Nos Sages (Guémara Soucca 46b) nous enseignent qu'il est interdit de faire une promesse à un enfant et de ne pas la tenir, car cela lui apprend la malhonnêteté.
De plus, votre obligation envers lui est plus grande qu'envers un adulte, car un petit est légalement incapable de renoncer à ce qui lui est dû."

 

Sources (b"h) : 'houmach Artscroll + le livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin (pour les histoires)

+ "Et un converti, tu ne léseras pas et tu ne le pressureras pas, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte." (Michpatim 22;20)

Le Rambam fait remarquer que la Torah attache une importance considérable au respect dû aux convertis :

- il est ainsi formulé à 36 reprises dans la Torah, l'injonction de respecter le converti et de ne pas le faire souffrir en lui parlant durement.

- la Torah nous enjoint d'honorer et de craindre nos parents et les lévi'im, mais n'exige pas que nous les aimions.
En revanche, elle nous ordonne : "Vous aimerez le converti" (Dévarim 10;19).

Nous sommes tenus d'aimer le converti de tout notre cœur et de toute notre âme, tout comme nous devons [et dans des termes presque identiques!] aimer D. ("Tu aimeras Hachem, ton D." - Dévarim 6;5).

D'ailleurs, D. Lui même aime le converti ("Il (D.) aime le converti, pour lui donner pain et vêtements" - Dévarim 10;18).

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

+ "Soyez des personnes saintes pour Moi." (Michpatim 22;30)

Soyez des êtres humains saints : sanctifiez vos actes ici, sur terre.
Telle est la sainteté demandée à l'homme ; car les anges ne manquent pas au Ciel ...

[Rabbi de Kotsk]

++ "Voici les lois que tu mettras devant eux " (Michpatim 21;1)

= l'Homme doit mettre les lois de D. "devant lui".
Il doit leur consacrer tout son être et les accomplir avec dévouement.
Tel est le sens de : "devant eux" (lifné'hém), ils doivent mettre les lois avant eux, avant leur propre existence.

= Une loi qu'on pourrait apprendre par raisonnement a fortiori, la Torah a préféré l'écrire explicitement.
Cela nous apprend que nous devons observer la Torah, non parce qu'elle est compréhensible par la raison, mais parce que telle est la volonté de Celui qui donne la Torah ...

 

Source (b"h) : la 1ere = kol sim'ha + la 2e = le Rabbi de Gour Rabbi Avraham Mordé'haï (reprises dans le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman)

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

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-> b'h, également sur la bague : https://todahm.com/2014/02/23/la-bague

+ "Je suis (ano'hi) l'Eternel, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de l'esclavage." (Yitro 20;2)

Le Talmud relève que les lettres du mot : ano'hi, sont les initiales de : Ana Nafchaï Katvit Yéhavit = "Moi-même, J'ai écrit et donné" la Torah.

Nos Sages ont dit = "Mon flambeau (la Torah) est (maintenant) dans ta main, et la tienne (ton âme) est dans Ma main.
Garde bien la Mienne, et Moi Je garderai la tienne!"

Cela vient éveiller les cœurs des enfants d'Israël et leur inspirer de la crainte, pour qu'ils fassent honneur à la Torah en l'étudiant avec assiduité et en respectant ses commandements.

+ Il est intéressant de noter que le nom ישראל (Israël) peut se découper en 2 mots : אר שלי (or chéli - ma lumière).
Chacun a une lumière qui lui est propre (= sa Torah personnelle) qu'il doit étudier et dévoiler.
L'ensemble des lumières personnelles permet de former une lumière unie et puissante.

[+ Le nom ישראל (Israël) peut aussi se découper en 2 mots : ישר אל = il faut en permanence avoir une vie qui s'oriente vers/en direction de la volonté de D.

+ Le mot ישראל (Israël) renvoie aussi à ambassadeur/représentant de D. (שר - El).
Chaque juif est avant tout l'ambassadeur de D. sur lui-même. ]

 

Source (b"h) : principalement adapté du livre "Ma'hsof halavan" du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera) + le Rav Ména’hem Berros (pour la notion de or shéli)

"Yitro se réjouit pour tout le bien que D. avait fait à Israël, en ce qu'Il l'avait sauvé de la main de l’Égypte." (Yitro 18,9)

Un haut fonctionnaire russe (à l'époque des tsars) demanda au Rav Yits'hak de Volozhin :
"Monsieur le rabbin, le roi David écrit dans le Téhilim 117 : "Louez l’Éternel, vous, toutes les nations ; célébrez-Le, vous, tous les peuples! Car Sa bonté est grande envers nous ..."
En quoi Sa bonté dont vous êtes les bénéficiaires nous oblige-t-elle en tant que non-juifs à Le louer?"

Le rav répondit : "Vous autres hauts fonctionnaires gouvernementaux, êtes bien mieux placés que quiconque pour répondre à cette question!
Qui, mieux que vous, sait les complots que l'on ourdit, jour après jour, contre le peuple juif, et qui sont réduits à néant avant même d'être parvenus à la connaissance du public?
Qui donc est mieux placé que vous, qui représentez "toutes les nations", pour reconnaître à quel point la bonté divine a vraiment prédominé en notre faveur?
Sans aucun doute, c'est sur vous que repose l'obligation de reconnaître Sa grandeur!"

+ Guémara Nidda 31a = "le bénéficiaire d'un miracle ne s'en rend jamais entièrement compte."

Ainsi, même quand le peuple juif prend conscience de certains miracles, ceux dont il a effectivement bénéficié sont en réalité beaucoup plus nombreux.

Yitro a été l'un des proches conseillers de Pharaon, et était donc au courant de tous les projets examinés dans les cercles fermés du pouvoir afin de faire souffrir les hébreux.
Il était ainsi le seul en mesure de se réjouir "pour tout le bien que D. avait fait à Israël".

Nul autre que lui ne pouvait autant louer D. de les avoir sauvés de ce qui avait été projeté contre eux, et de ce qui avait été mis en œuvre pour leur destruction.

 

Source (b"h) : adaptation d'un commentaire issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin