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"Il adviendra, si le fauteur est passible de flagellation, que le juge le fera s'incliner et le frappera, devant lui, selon son crime, d'après le compte. 40 [coups], il le frappera" (Ki Tétsé 25,2-3)

-> Rachi commente : "Un fauteur ne reçoit que 39 coups de fouet, et non pas 40".

=> Dans ce cas, pourquoi la Torah précise-t-elle qu'il reçoit 40 coups de fouet?

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
La réponse est que le nombre 40 correspond aux 40 jours nécessaires à la formation d'un enfant dans le ventre de sa mère (Rachi - Noa'h 7,4). Le corps d'un fœtus est achevé en 39 jours, et au 40e jour, l'âme est placée dans le corps.
Lorsqu'une personne faute, elle engage à la fois son corps et son âme dans l'acte. Bien que l'âme n'ait aucun désir de fauter, elle partage néanmoins les conséquences subies par le corps en raison de son association avec lui.

Ainsi, la Torah décrète 40 coups de fouet : 39 pour le corps et un 40e pour l'âme. Cependant, après que les 39 coups de fouet ont purgé le corps de la faute, l'âme n'est plus associée à un corps fauteur. C'est pourquoi le beit din renonce au 40e coup de fouet.

Nous retrouvons un concept similaire dans le commandement de la Torah de compter les 50 jours de l'omer. C'est une mitsva de compter 49 jours, et non 50. Si c'est le cas, pourquoi la Torah déclare-t-elle que nous devons compter 50 jours?
La réponse est que les 50 jours de l'omer correspondent aux 50 portes de la sagesse. Seules 49 portes de la sagesse sont accessibles, la 50e porte est hors de portée des êtres mortels (même de Moché Rabbénou) [guémara Roch Hachana 21b].
La Torah nous ordonne de compter jusqu'au 50e jour parce que nous comptons jusqu'au don de la Torah, qui comprend les 50 portes de la sagesse. Pourtant, après avoir compté 49 jours, le 50e jour est considéré comme une porte de la sagesse à part entière et non comme une partie de la Torah.
Maintenant qu'il se tient seul, il ne peut être compté, car la 50e porte de la sagesse est hors de portée de l'esprit humain.

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=> La Torah stipule qu'un fauteur doit recevoir 40 coups de fouet parce qu'il faut 40 jours pour qu'un enfant se forme dans le ventre de sa mère. Cependant, nous ne recevons que 39 coups de fouet car le 40e jour est celui où l'âme est placée dans le corps, et ce n'est pas l'âme qui pèche, mais le corps.
De même, la Torah nous ordonne de compter 50 jours du omer parce que la Torah comprend 50 portes de la sagesse, mais la dernière porte de la sagesse est inaccessible dans la pratique, et nous ne comptons donc que 49 jours.

"Car [la Torah] ce n'est pas une chose vaine pour vous, c'est votre vie, et c'est par elle que vous prolongerez vos jours sur le pays dont vous allez prendre possession en traversant le Jourdain" (Haazinou 32,47)

-> Rachi commente : "Il n'y a pas de verset [apparemment] vide de sens dans la Torah dont l'exposé ne vous apporte pas de récompense. Lorsque la Torah déclare que la sœur de Lotan est Timna [un verset qui semble dépourvu de sens], cela nous indique que même les membres de la famille royale voulaient s'attacher à Avraham".

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
Rachi ne veut certainement pas dire que le verset serait dépourvu de sens s'il n'y avait pas cette compréhension. Chaque mot de la Torah a des significations plus profondes et peut être expliqué de multiples façons.
En cela, la Torah est analogue à un marteau qui fend un rocher (Yirmiyahou 23,29). La force d'un coup de marteau fait jaillir des étincelles dans toutes les directions, tandis que le marteau reste intact. De même, la Torah est une force puissante qui jaillit dans de nombreuses directions, il y a 70 facettes à la Torah, mais l'interprétation simple reste intacte, elle pourrait également être comprise conformément à son sens simple. [midrach Bamidbar rabba 13,16]

Chaque verset de la Torah peut faire l'objet de nombreuses interprétations. Chaque verset de la Torah peut faire l'objet de nombreuses interprétations. Certaines interprétations sont plus évidentes que d'autres, mais toutes sont également vraies.
Malgré cela, le sens simple du verset est toujours vrai. Le caractère unique de la Torah réside dans le fait qu'en dépit des significations plus profondes, le sens révélé du verset est toujours significatif.
La sagesse de la Torah est analogue à "des pommes en or dans des coupes d'argent" (tapou'hé zahav bémaskiyot kessef - Michlé 25,11).
Cela veut dire que les significations cachées de la Torah sont comparables à des pommes d'or et que les significations révélées sont comparables à des coupes d'argent. Bien que la raison révélée ne soit pas aussi précieuse, elle a néanmoins une grande valeur.

Cela contraste avec la sagesse séculière (des autres nations du monde) qui, cachée derrière des paraboles et des allégories, n'a de sens que pour ceux qui comprennent les significations cachées.
La sagesse de la Torah est appréciable à la fois à l'intérieur et à l'extérieur, et même ceux qui ne comprennent pas les significations cachées trouveront un sens à la Torah.

L’impact d’un idolâtre sur ses mitsvot

+ L'impact d'un idolâtre sur ses mitsvot :

"Et la malédiction : si vous n'écoutez pas les commandements d'Hachem votre D. et que vous vous écartiez de la voie que je vous ordonne aujourd'hui, pour suivre les dieux des autres, que vous ne connaissez pas" (Réé 11,28)

-> Rachi commente : "Ce verset nous apprend que quiconque sert des idoles s'écarte totalement de la voie qu'Israël s'est vu prescrire."

=> Pourquoi est-ce vrai?

-> Le Maharal (Gour Ayré) explique :
La réponse est que même si un idolâtre observe les mitsvot de la Torah, elles n'ont aucune valeur.
La volonté d'Hachem est que nous accomplissions les mitsvot uniquement parce qu'Hachem les a ordonnées, et non pour des raisons étrangères.
Celui qui adore les idoles ne croit pas en Hachem. En tant que tel, il n'accomplit certainement pas les mitsvot parce qu'Hachem les a ordonnées. Ainsi, un adorateur d'idoles est considéré comme s'étant éloigné de l'ensemble du chemin de la Torah, malgré les mitsvot qu'il réalise.

De plus, le but des mitsvot est de nous aider à transcender ce monde physique/matériel et à nous sanctifier, nous rendant aptes à nous attacher à Hachem.
Celui qui adore/sert des idoles n'atteint pas la sainteté par le biais des mitsvot et n'est certainement pas apte à s'attacher à Hachem. Ainsi, bien que l'interdiction du culte des idoles ne soit qu'une des nombreuses mitsvot, cette interdiction rend toute autre mitsva caduque.

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=> Un adorateur d'idoles a complètement abandonné le chemin de la Torah, même s'il accomplit techniquement certaines des mitsvot. En effet, les mitsvot qu'il réalise n'ont aucune valeur car il ne les fait certainement pas pour les bonnes raisons et elles ne le rapprochent pas d'Hachem.

"Conformément à la loi qu'ils t'enseigneront et au jugement qu'ils te diront tu ferons ; tu ne t'écarteras pas de la chose qu'ils te diront, à droite ou à gauche" (Choftim 17,11)

-> Rachi commente : "Même si les Sages disent que la droite est la gauche ou que la gauche est la droite [nous devons écouter leurs paroles], et certainement s'ils vous disent que la droite est la droite et que la gauche est la gauche".

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
La Torah nous ordonne d'accomplir les mitsvot conformément aux instructions du beit din, le tribunal juif. Nous devons tenir compte de leurs paroles, même si nous sommes certains qu'ils se sont trompés dans leur compréhension. En effet, la Torah qui nous ordonne de réaliser les mitsvot nous ordonne également de suivre l'interprétation du beit din.
Ainsi, le fait de ne pas suivre les instructions du beit din et d'accomplir la mitsva de la manière dont nous l'avons comprise ne constitue pas l'accomplissement correct de la mitsva.
Au contraire, la réalisation correct de la mitsva est en accord avec ce que le beit din déclare être, aucune autre interprétation n'est acceptable.

Il en va de même pour les différends entre les Sages de la michna et de la guémara. L'opinion de la majorité doit être suivie même si nous sommes certains que l'opinion de la minorité est correcte.
La guémara (Baba Métsia 59a) nous dit que lorsque Rabbi Eliezer s'est disputé avec ses collègues Sages, une voix céleste a confirmé que l'opinion de Rabbi Eliezer était correcte. Néanmoins, l'opinion de ses adversaires l'emporta, et lorsque Rabbi Eliezer refusa de se rallier à l'opinion majoritaire, il fut excommunié.
Ceci est dû au fait que la Torah n'est plus au Ciel. Ainsi, la halakha (loi juive) est déterminée strictement par l'opinion de la majorité et par aucune autre considération. Même si l'un des Sages en désaccord a une plus grande sagesse que les autres, son opinion ne prévaut pas contre l'opinion de la majorité.

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=> Nous devons suivre les directives du beit din même s'il dit que la gauche est la droite et que la droite est la gauche, car Hachem nous a donné les mitsvot conformément à leurs directives.
Il en va de même pour un différend entre les Sages ; nous suivons l'opinion de la majorité même si nous pensons qu'elle est incorrecte.

Il (Moché) leur dit : "Je suis âgé de 120 ans aujourd'hui ; je ne peux plus sortir et entrer car Hachem m'a dit : 'Tu ne traverseras pas ce Jourdain'" (Vayélé'h 31,2)

-> Rachi explique que Moché disait : "Aujourd'hui, mes jours et mes années sont terminés. C'est aujourd'hui que je suis né et c'est aujourd'hui que je mourrai."
Cela implique que Moché a vécu toute sa vie. Cependant, Rachi (Pin'has 27,13) affirme ailleurs que Moché aurait vécu plus longtemps s'il n'avait pas commis la faute de mé mériva (Moché frappa le rocher pour faire jaillir de l'eau).

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
Cette divergence peut s'expliquer de la manière suivante. Moché a vécu jusqu'à la fin de sa vie, comme cela avait été décrété pour lui par le Ciel au moment de sa naissance. Il aurait dû mériter des années supplémentaires au-delà de sa durée de vie naturelle en récompense de sa grande droiture, mais en raison de mé mériva, il n'a vécu que sa durée de vie complète sans mériter d'années supplémentaires.

Même selon l'opinion qu'Hachem ne prolonge jamais la durée de vie d'une personne au-delà de ce qui a été décrété à la naissance, Moché a vécu toute sa vie malgré mé mériva.
Cela s'explique par le fait que la durée de vie d'une personne n'est décrétée que dans un sens général, elle n'est pas prédéterminée à un nombre exact d'années. Le Ciel détermine si l'on vivra longtemps ou si l'on mourra jeune, mais la personne peut vivre quelques années de plus ou de moins en fonction de ses actes.
Moché aurait vécu quelques années de plus en récompense de ses actions élevées (qu'il a pu faire). Cependant, la faute de mé mériva l'a limité à sa durée de vie naturelle. Néanmoins, sa mort à cet âge n'est pas considérée comme prématurée.

De plus, même si la vie de Moché a été écourtée et qu'il n'a pas vécu toute sa vie, toute personne qui naît et meurt le même jour de l'année est considérée comme ayant eu des jours et des années complets.
Mourir le même jour que l'on est né est un grand mérite pour une personne, sa durée de vie parfaitement symétrique indique qu'elle était parfaitement juste.
Bien que la longévité soit décrétée à la naissance, seule l'année de la mort est décrétée, et non le jour exact.
La personne entièrement juste méritera que la dernière année de sa vie soit complète, et elle ne mourra pas au milieu de cette année.

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=> Moché aurait vécu plus longtemps s'il n'avait pas péché à mé mériva. Néanmoins, sa vie a été considérée comme pleine et entière parce qu'il a vécu sa durée de vie naturelle, et aussi parce qu'il est mort le jour même de sa naissance.

A l’écoute de la voix Divine

+++ A l'écoute de la voix Divine :

"Il en sera ainsi, si tu écoutes la voix d'Hachem, ton D." (Ki Tavo 28,1)

-> Selon nos Sages (Zohar 3,126a ; Pirké déRabbi Eliézer 15) : "Chaque jour, une voix Divine résonne depuis le mont 'Horev (Sinaï), disant : " Revenez, Mes enfants désobéissants" (Yirmiyahou 3,14)."
Or, bien que nous n'entendions pas cette voix, en réalité, à la mesure de son niveau spirituel, chaque juif mérite d'entendre cette voix, car comme le disent nos Sages (guémara Méguila 3a) : "Bien qu'ils ne voient pas, leur âme [mazal] voit" (af al gav déiou lo 'hazé mazalayéhou 'hayé).
[ le mazal d'une personne, dans ce contexte, est la racine de son âme, qui ne descend pas pour être investie dans son corps physique. ]

Ainsi, cette voix inspire une personne à se repentir chaque jour.
Nos Sages (guémara 'Haguiga 15a) ont ajouté que cette voix s'adresse à tout le monde "sauf à A'her", ce qui signifie que la voix Divine n'a pas incité Acher à se repentir.
[ "A'her" [littéralement, "l'autre"] est le nom par lequel la guémara désigne Elicha ben Abouya, qui devint un apostat. Parce qu'il a rejeté le judaïsme en dépit de sa grande connaissance et de son statut spirituel, la voix Divine ne s'adresse pas à lui. ]

Ainsi, A'her n'a pas été invité à se repentir d'en-Haut. Cependant, s'il s'était repenti de sa propre initiative, son repentir aurait été accepté.
La voix Divine ne l'a cependant pas incité à revenir parce qu'il avait atteint un niveau spirituel élevé mais ne s'était pas repenti de lui-même ; il devait donc maintenant s'éveiller par lui-même pour se repentir.
Cependant, le reste du peuple juif est éveillé à la repentance par cette voix Divine.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Chaque jour, une voix Divine nous incite à revenir vers elle. Il suffit d'écouter attentivement notre âme pour entendre cette voix.

Yaakov envoya des anges pour amener Essav à se repentir

+++ Yaakov envoya des anges pour amener Essav à se repentir :

"Yaakov envoya des messagers (des anges) devant lui à Essav, son frère" (Vayichla'h 32,4)

-> Le midrach (Béréchit rabba 75,11) dit que Yaakov envoya ces messagers pour convaincre Essav de faire téchouva.

-> Le Chem miChmouel (5672) cite le Avné Nézer qui explique que la raison pour laquelle Yaakov a utilisé de véritables anges pour transmettre le message à Essav, plutôt que d'utiliser des messagers humains, est qu'il savait que seuls les anges pouvaient amener Essav à se repentir.
Les êtres humains ne pouvaient pas réussir à le ramener au bercail.

L’influence des habits

"Yaakov dit à son père : "Je suis Essav, ton premier-né. J'ai fait ce que tu m'as dit" (Toldot 27,19)

-> Le rav Hillel de Paritch affirme que ce verset nous enseigne une leçon importante sur la façon dont nous devons nous habiller.
Yaakov Avinou a revêtu les vêtements d'Essav. Après les avoir mis, il dit : "Je suis Essav".
Cela nous apprend à quel point les vêtements non juifs peuvent avoir un effet impur sur une personne. Le fait de porter ces vêtements l'a amené à dire qu'il était Essav.
Bien sûr, Yaakov n'a dit cela que pour tromper son père (pour recevoir les bénédictions), et il ne voulait pas vraiment dire qu'il était Essav, mais nous voyons quand même que les vêtements non-juifs ont réellement eu un impact sur lui, au point que, bien qu'il ait été un "ich tam", une personne honnête, il était maintenant capable de dire des mots de tromperie.

Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles

+++ Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles :

"Vous observerez Mes décrets et vous accomplirez Mes lois" (A'haré Mot 18,5)

-> Les "décrets" ('houkim) sont des mitsvot qui n'ont pas d'explication rationnelle ; les "lois" (michpatim) sont des mitsvot qui ont une explication rationnelle. En réalité, lorsqu'une personne accomplit des mitsvot qui n'ont pas de justification sous-jacente, elle s'affine spirituellement et est alors plus à même de comprendre les mitsvot qui ont une explication rationnelle.
Mais si, à D. ne plaise, une personne ne respecte pas les décrets (ex: je fais que ce que je comprends!), elle n'aura pas la perspicacité nécessaire pour comprendre la raison d'être des mitsvot qui ont des raisons sous-jacentes.

C'est le sens profond de l'expression "observez Mes décrets". Lorsque vous observez les mitsvot qui sont des décrets, qui n'ont pas d'explication rationnelle, votre esprit s'affine et vous pouvez comprendre la raison d'être des mitsvot que vous accomplissez et qui ont une raison d'être.
C'est à cela que le verset fait allusion lorsqu'il dit : "Vous accomplirez Mes lois" = en d'autres termes, en "observant Mes décrets", "vous accomplirez Mes lois" avec compréhension.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 18,5 ]

"Comme des jardins le long d'un fleuve, comme des tentes dressées par Hachem" (Balak 24,6).
Pourquoi ce verset mentionne-t-il les fleuves à côté des tentes? Tout comme les fleuves font passer une personne de l'impureté à la pureté (lorsqu'elle s'y immerge), les tentes (dans lesquelles on étudie la Torah) font passer une personne de la culpabilité (de nos fautes) au mérite".
[guémara Béra'hot 16a]

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[ nos Sages Sages comparent la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a).
de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah. ]