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"Ils Me feront un sanctuaire et J'habiterai en eux" (Térouma 25,8)

-> Hachem a demandé au peuple juif de lui construire une maison, afin qu'il puisse venir vivre avec lui.
Le Zohar haKadosh (paracha Michpatim) écrit que cette demande a donné aux juifs plus de 'hizouk (renforcement) que tous les miracles de la sortie d'Egypte et de l'ouverture de la mer Rouge réunis.
A ce moment-là, les juifs se sont sentis aimés et désirés, et ont éprouvé un désir irrésistible de servir Hachem.
Lorsqu'une personne se sent aimée, elle veut lui rendre la pareille. Si nous savions vraiment à quel point Hachem nous désire/aime, nous courrions pour Le servir.

-> Lors de l'ouverture de la mer Rouge, chaque juif a fait l'expérience d'un niveau de prophétie supérieur à celui du prophète Yé'hezkel. Au mont Sinaï, ils ont reçu un niveau de prophétie semblable à celui de Moché Rabbénou, en étant face à face (panim él panim) avec D.
Hachem leur dit : "vous serez pour Moi le trésor le plus cher" (viéyitem li ségoula - Yitro 19,5).
Or, après le don de la Torah, Hachem leur dit : "Je veux venir vivre avec vous". Imaginez ce qu'ils ont ressenti!

[ même de nos jours : "Ils Me feront un sanctuaire et J'habiterai en eux" = c'est une déclaration d'Hachem qui veut résider Le plus possible en chaque juif car Il est fou d'amour pour chaque juif! ]

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-> Eliyahou haNavi témoigne dans le Tana déBé Eliyahou (chap.31) que plus qu'une femme qui désire que son mari ou son enfant rentre à la maison après un long voyage, Hachem désire que chaque juif soit proche de Lui.

Chaque fois que le rav 'Haïm Palagi lisait cette phrase, ses yeux se remplissaient de larmes et il disait : "Si nous savions à quel point Hachem nous désire, nous serions beaucoup plus enthousiastes et attentifs à son service. "

Hachem nous aime et nous désire plus que nous ne pouvons l'imaginer. Peu importe ce que nous avons fait dans le passé, Hachem désire toujours que nous soyons proches de Lui.

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-> Voici les paroles d'Hachem à Israël par le biais de Mala'hi : "Je vous aime, dit Hachem" (aavti ét'hem amar Hachem - Malah'hi 1,1-2)

-> Les enfants d'Israël doivent savoir que Hachem les aime.
[Sfat Emet - Chémot]

-> Si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.
[Zohar]

-> Lorsqu'une personne sait qu'Hachem aime chaque juif d'un grand amour, il est plus facile de vouloir de bonnes choses pour les autres de la même manière que l'on veut de bonnes choses pour soi-même.
[Ramban]

"N'humiliez jamais la veuve ni l'orphelin. Si tu l'humiliais, sache que, quand son cri s'élèvera vers Moi, assurément j'entendrai ce cri" (Michpatim 22,22)

-> Bien qu'Hachem écoute tout le monde, la Torah nous enseigne qu'Il accorde une attention particulière aux cris de ces individus.
Rabbénou Bé'hayé explique que normalement, si quelqu'un est victime d'intimidation, il cherchera de l'aide auprès d'autres personnes qui peuvent l'aider. Mais les veuves et les orphelins sont faibles et n'ont personne vers qui se tourner. Lorsqu'ils sont malmenés, ils se tournent directement vers Hachem : "le Roi, l'Aide, le Sauveur et le Bouclier" (mélé'h ozér omochia oumaguen), le seul qui puisse vraiment les aider.
=> Parce qu'ils savent que seul Hachem peut les aider, ils reçoivent plus d'aide que n'importe qui d'autre.

-> Le Séfer Ohel Moché (Ekev) en déduit qu'il n'est pas nécessaire d'être orphelin ou veuf pour bénéficier de ce privilège spécial d'être exaucé immédiatement.
Au contraire, toute personne qui ressent profondément qu'Hachem est le seul à pouvoir l'aider est également incluse dans le verset : "assurément j'entendrai ce cri".
Mais cela est plus facile à dire qu'à faire ... [car souvent nous prions plutôt machinalement, en élaborant des plans B [comptant sur plusieurs autres moyens/combines que D. ], sans agir à l'image d'un orphelin qui n'a personne si ce n'est son papa Hachem pour le sauver]

[ Il est écrit : "quand son cri s'élèvera vers Moi" = on doit mettre nos espoirs/attentes 100% en Hachem (personne d'autre ne peut nous aider que Lui, qui peut tout faire et en plus avec de la bonté gratuite de nos mérites), et alors "assurément j'entendrai ce cri" = Hachem entendra nos cris et nous serons sûrement aidés. ]

" Désormais, si écouter, vous écouterez ma voix, si vous gardez mon alliance, vous serez pour Moi un peuple précieux (ségoula) entre tous les peuples!" (Yitro 19,5)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente : "Vous serez pour Moi un peuple précieux" :
Dans la guémara (Avoda Zara 22), il est dit que, lorsque les Bné Israël se sont tenus devant le mont Sinaï, l'impureté qui était collée à eux depuis la faute originelle (le venin du serpent) s'est séparée d'eux, c'est en cela leur particularité, leur préciosité contrairement aux autres nations, dont cette impureté ne les a pas quittés.

Une autre allusion est que ... des étincelles, des dérivés de sainteté, se sont éparpillés dans le monde. Il n'y a pas d'autre manière de les trier, si ce n'est que par le biais des Bné Israël, grâce à leur étude de Torah, qui comme une pierre aimantée, attire à elle toutes ces étincelles, de l'endroit où elles se trouvent. Ces étincelles de sainteté sont aussi surnommées : "Précieuses" (סגלה).

Car à Moi appartient le monde. C'est la raison pour laquelle le peuple d'Israël est éparpillé sur toute la surface de la terre, afin de rechercher ces étincelles précieuses qu'ils ont perdues.
Si ce n'était pas à cause de leurs fautes, ils auraient pu le faire sans avoir à s'éparpiller à travers le monde, et uniquement par la force de leur Torah. Ils auraient attiré à eux toutes ces nuances de sainteté de là où elles se trouvent; mais à cause du péché, cette force s'est affaiblie et ils doivent obligatoirement descendre là-bas afin de recueillir ces étincelles et attirer à eux ce bien.

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-> "Et vous serez pour moi une royauté de Cohanim et une nation sainte" (Yitro 19,6)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
Cela veut dire qu'à partir de ce moment-là ils (les juifs) deviendront en quelque sorte sa cour royale des mondes supérieurs. De la même manière que dans les mondes supérieurs, il y a des serviteurs surnommés "Cohanim" et aussi une armée céleste, surnommée "Sainte", Hachem dit aux Bné Israël qu'à partir de ce jour, Il va remplacer Ses serviteurs et Ses armées célestes par Son peuple d'Israël.

D'après cela, il faut dire que le verset : "Et vous serez ..." s'adresse à l'ensemble du peuple [et non pas à Moché et Aharon]. Les mots "et vous" nous précisent que ce n'est pas dans les temps futurs, lorsque l'âme Divine va quitter le corps, seulement alors vous atteindrez des niveaux spirituels très élevés, mais déjà de votre vivant!
Et bien que la logique repousse cet argument, c'est pour cela qu'Hachem précise : "et vous" (véatem) = tels que vous êtes avec votre corps humain fait de chair et de sang. Vous atteindrez des niveaux supérieurs à Mes serviteurs célestes.

Nous avons d'ailleurs vu que des grands tsadikim sont arrivés à ce niveau jusqu'à même avoir été surnommés "des anges, des saints" (mal'akhim oukédochim). Par la Torah qu'ils étudient, ils vont s'élever encore plus haut que les anges divins.

L’amour et la crainte de D.

+ L'amour et la crainte de D. :

"Et Moché monta vers Hachem, et D. l'appela du haut de la montagne, et lui dit : Ainsi tu parleras à la maison de Yaakov, et tu diras aux Bné Israël" (Yitro 19,3)

-> Le Ohr ha'Haïm commente :
"Ainsi tu parleras à la maison de Yaakov et tu diras aux enfants d'Israël" :
Pourquoi y a-t-il 2 sortes de langages? (tu parleras [ko tomar], tu diras [taguèd]).
Il faut dire que : quelque chose est établi dans la connaissance de D., que le Maître du monde, D. d'Israël, son désir de faire le bien est plus fort encore que celui qui désire recevoir ce bien.
Et cela afin de nous faire savoir combien D. est bon, et plus encore envers les Bné Israël. Il fait donc en sorte d'augmenter notre salaire et les bienfaits qu'Il veut nous donner. Cela est son désir!

Par ailleurs, Hachem a dévoilé que la récompense de celui qui réalise la Torah et Ses mitsvot, par crainte, est 2 fois moins grande que celui qui le fait par amour.
Ainsi, un verset parlant [de celui servant D. par la crainte], il est écrit : "son salaire sera pour mille générations" (Réé 7,9).
Dans un autre [celui qui le sert par amour] il est écrit : "il sera pour des milliers de générations" (Yitro 20,6).

Cependant, servir Hachem par amour uniquement, peut avoir un effet indésirable, car cela ne lui permettra pas de se préserver à tout jamais de ne pas transgresser, ne serait-ce que passagèrement un des interdits de la Torah.
En argumentant dans son esprit, que du fait que je suis proche de D. de par mon service, et de par Son amour qu'Il a pour nous, Il ne me punira pas, si je viens à transgresser une des paroles de Torah.
Comme deux personnes qui sont familières et de ce fait ne savent pas mettre de distance quand il le faut et parfois même ils font des choses qui peuvent déplaire à son prochain.

C'est pourquoi, au moment du Don de la Torah, D. a voulu qu'il soit bénéfique uniquement pour nous et a mis devant nous deux chemins : l'un dans lequel Il dit des paroles d'amour et d'affection envers nous.
Et il y aura une bonne finalité pour celui qui la fera par amour : son salaire sera double!

Mais il y a aussi un autre côté qu'il faut voir. Celui qui ne le fera que par amour, il lui arrivera parfois de ne pas bien faire attention et à transgresser une certaine partie de la Torah, chose qui ne peut arriver si l'homme reçoit la Torah avec la crainte comme il se doit.
L'habitude de celui qui craint D. est d'avoir toujours cette peur de ne pas enfreindre une des paroles de son Maître, il se trouve toujours préservé dans le chemin de l'Arbre de la vie.
Cet autre chemin est de parler avec rigueur, de dire des paroles dures, et cela sera mieux car alors jamais on n'en viendra à enfreindre les ordonnances de la Torah, seulement la récompense, le salaire sera de moitié, par rapport à celui qui le fait par amour.

=> Pour cela, Hachem nous a ordonnés 2 manières d'accomplir les mitsvot : une par amour et l'autre par la crainte et la peur de notre Maître.
[à l'image de : avinou (notre Père) et Malkénou (notre Maître).]

Il a employé ces 2 langages dans le même sujet :
- "ainsi tu parleras (ko tomar) à la maison de Yaakov" = "parleras" c'est un verbe qui indique qu'il faudra leur dire des paroles tendres qui réveilleront en eux le service Divin par Amour ;
- "et tu diras (taguèd) aux Bné Israël" = "diras" indique des paroles dures, qui réveilleront en eux la peur et la crainte Divine.
Les 2 réunis sont indispensables à l'application de la Torah. Chaque membre d'Israël devra acquérir ces 2 vertus : l'amour et la crainte.

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-> La crainte est comparée à une épice que l'on rajoute mesurément à un mets, afin d'améliorer son goût, afin qu'un homme ne vienne pas à trébucher à un moment dans une des mitsvot car le principal service Divin que D.attend de nous est celui fait par amour pour Lui et non pas par crainte.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Yitro 19,6]

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-> Le Ohr ha'Haï (A'haré Mot 18,4-5) écrit :
Il y a 2 manières de servir Hachem : en servant Hachem par la crainte et en Le servant par amour.
Comme je l'ai écrit par ailleurs (cf ci-dessus) que le salaire de celui qui sert par crainte est pour mille générations (Devarim 7,9) et celui qui le sert par amour pour des milliers de générations (Chemot 20, 6).

La crainte de Dieu doit toujours précéder l'amour afin de ne pas trébucher. C'est ce que le verset (A'haré Mot 18,4) nous enseigne "Je suis Hachem votre D." qui représente les deux attributs de D., Elohim = D. de rigueur ; Hachem = D. de miséricorde.

Et dans le verset (A'haré Mot 18,5), qui parle de celui qui le sert par amour uniquement, il est écrit "Je suis Hachem" (D. de bonté) et le deuxième attribut du D. de justice n'est pas mentionné.
Afin de stimuler l'homme à Le servir uniquement par amour et à ne garder Ses lois que par amour du bon qu'il y a dans les mitsvot. Cette bonne volonté poussent l'homme à aimer la parole divine et à la suivre même s'il n'y avait de punition pour celui qui la transgresse.

Le verset continue et écrit et il vivra grâce à eux. C'est-à-dire que celui qui sert Hachem par amour sera récompensé de bonté matérielle dans ce monde indépendamment de ce qui lui est réservé dans le monde éternel.
Par contre celui qui sert par crainte aura sa récompense uniquement dans le monde supérieur.
C'est ce que le verset 4 écrit d'aller avec eux, dans les mondes supérieurs.

=> Quel est le mérite de Yitro pour lequel une paracha entière porte son nom? [qui plus est, celle décrivant le don de la Torah au mont Sinaï ]

-> Il faut dire que D. veut montrer par cela aux enfants d'Israël de cette génération et de toutes celles à venir, qu'il y a toujours parmi elles de grands hommes, intelligents et instruits, comme Yitro par exemple. Les conseils qu'il a donnés à Moché pour choisir les chefs du peuple et suivant quel ordre.

Il y a comme cela, des personnes dotées de valeurs morales, afin de nous faire comprendre que notre privilège d'être le "peuple élu" par D. ne résulte pas de notre intelligence ou pas même de nos connaissances plus vastes que celles d'autres peuples (comme celles d'Yitro), mais simplement par bonté suprême et par amour de nos Patriarches.

Hachem nous le fait comprendre avant le don de la Torah, pour nous dire que, bien qu'il y ait parmi les nations des hommes plus savants que les Bné Israël, c'est nous qu'il a rapprochés de son service et qu'il a choisis parmi toutes les nations. Combien nous devons le louer pour cela.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Yitro 18,19-20]

Avant l’ouverture de la mer Rouge

+ Avant l'ouverture de la mer Rouge (selon le Ohr ha'Haïm) :

-> "Et Pharaon s'approchait, les Bné Israël levèrent les yeux et voici que l'égyptien était à leur poursuite ; remplis d'effroi, les Israélites jetèrent des cris vers Hachem" (Béchala'h 14,10)

-> "Et Pharaon s'approchait" :
il semble qu'il faille expliquer le verset en s'inspirant des paroles de nos Sages (midrach Chémot rabba 21,5) : "ils disent, voici l'Egypte qui voyage derrière eux" = le mot "Égypte" étant le nom du prince céleste préposé sur l'Égypte. Et voici que cet ange-là s'est joint à eux à leur poursuite car c'est l'habitude que le prince céleste d'une nation vienne aider son peuple et s'ils viennent à tomber, il tomberai aussi au même moment.

D'une manière générale, ce prince céleste se tient à la droite du roi de la nation, et non pas devant le peuple, et le roi est fondu dans le peuple (guerriers) et non pas devant.
Ici, la Torah précise que le prince se trouvait à la tête du peuple égyptien juste derrière les enfants d'Israël. C'est la raison pour laquelle les enfants d'Israël ont eu très peur.

La raison pour laquelle Hachem n'a pas empêché ce prince céleste d'Egypte de s'associer à cette poursuite, était de le tuer aux yeux de tous les enfants d'Israël, comme dit le verset (14,30) "Israël a vu l'Egypte morte au bord de la mer", et le Zohar dit que "Égypte" ici est le prince céleste surnommé "Égypte".

Une autre raison aussi est que par la peur, les Bné Israël vont se repentir, vont faire téchouva et épancher leur cœur vers D.
Ainsi par le biais de cette téchoua, Il pourra faire tous les grands miracles qu'll a faits au moment où les Bné Israël sont arrivés devant la mer Rouge.
Auparavant, cette chose n'était pas assurée du tout. D'ailleurs, nos Sages ont interprété les mots : "il s'est rapproché" signifiant que le cœur des enfants d'Israël s'est tourné et s'est rapproché d'Hachem. Et ainsi cela s'est passé comme le verset le précise "et ils ont crié envers D."
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> Hachem dit à Moché : "Pourquoi m'implores-tu? Ordonne aux Bné Israël de se mettre en marche" (Béchala'h 14,15)

-> Pourquoi cries-tu envers moi?
Afin de comprendre ce verset, nous allons rapporter un midrash (Chémot Rabba 21) qui dit que lorsque les Bné Israël sont arrivés devant la mer rouge, ils avaient des accusateurs contre eux et la mer a refusé de s'ouvrir devant eux en disant (plaidoyant) que de même que les égyptiens sont un peuple idolâtre, de même les enfants d'Israël ayant vécu parmi eux, avaient aussi goûté à leur idolâtrie.

Il est connu que les bonnes actions que les Bné Israël font renforcent la miséricorde divine sur eux.
Au contraire, les mauvaises actions diminuent cette bonne influence de miséricorde.
Hachem a vu qu'au moment où les enfants d'Israël étaient en danger, la rigueur a accusé les enfants d'Israël et bien que D. soit bon et veut faire le bien, les mauvaises actions d'un homme (celles des Bné Israël) affaiblissent cette miséricorde que D. voudrait influer sur eux, l'empêchant de faire les miracles qui vont leur venir en aide au moment critique.
C'est pour cela qu'Il dit à Moché "pourquoi cries-tu vers moi?" = cela ne dépend pas que de moi, car je veux faire un miracle mais du fait qu'ils ne sont pas aptes à cela alors la vertu de rigueur (qui les accuse) m'empêche de le faire. Alors D. dit à Moché "Parle aux Bné Israël!"

=> Voici le conseil qu'ils doivent appliquer afin d'amener sur eux la bonté et à la miséricorde, dis leur de renforcer leur émouna, de tout cœur, et qu'ils se jettent à l'eau avant même que la mer ne s'ouvre, et, par le mérite de la confiance qu'ils mettront en Moi, je ferai le miracle, et la miséricorde prendra le dessus.
Car grande est la force de la croyance et de la confiance en Moi. Qui feront tout inverser dans le bien. Comme cela s'est réellement passé.

Il me semble pouvoir dire que la raison pour laquelle les accusateurs et la rigueur ont pris le dessus est du fait que leur croyance s'est affaiblie dans leur cœur. Ils ont dit "il vaut mieux retourner en Égypte, être esclave" (v.14,12). Pour cela, Il leur a demandé de faire un geste prouvant leur parfaite émouna (croyance).
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> Or, au petit matin, Hachem fit peser sur l'armée égyptienne une colonne de feu et une nuée et jeta la perturbation dans l'armée égyptienne, et il détacha les roues de ses chars, les faisant ainsi avancer pesamment. Alors l'égyptien s'écria : "Fuyons devant Israël, car l'ÉteHachemrnel combat pour eux contre l'Egypte!" (Béchala'h 14,24-25)

-> Voici au petit matin :
Il faut comprendre la raison pour laquelle D. a fait ces grands miracles et ces grands signes "le matin" et non pas la nuit, qui est pourtant le moment où la rigueur se renforce.

Il faut dire que la volonté divine est, que bien que le matin ne soit pas un moment de vengeance, et au contraire un moment de bonté. Moi, j'inverse les lois du monde pour le bien des descendants d'Avraham.
Car bien que la nature d'Avraham soit bonté et miséricorde, lorsque D. lui a demandé de sacrifier son fils sur l'Autel, alors qu'il était son fils unique, il a contenu son instinct naturel et il a accepté de le faire.
Alors D. dit : "Moi aussi je vais me comporter de même, je vais inverser les lois du monde, et bien que le matin soit propice à la bonté, j'inverserai cela et j'amènerai la vengeance sur les Egyptiens".
Il y a aussi un profit pour les Bné Israël, que cet instant leur vienne en mérite.

Ainsi, Je ferai de moi-même cette vengeance, de la même manière qu'Avraham a fait lui-même, en personne, ce que je lui ai ordonné, "et il a attelé son âne", c'est ce que le verset précise en disant "et D. a supervisé, a vu" Lui-même.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

"Tu raconteras alors à ton fils ce jour-là en disant : "C'est pour cela que Hachem a agi en ma faveur, quand je sortis d'Égypte" (Bo 13,8)

-> "Et tu raconteras à ton fils" = il y a lieu de remarquer que la Torah emploie deux langages לֵאמֹר (lémor - en disant) , וְהִגַּדְתָּ (véhigadéta - tu raconteras), l'intention du verset, (en s'inspirant de la parole de nos Sages dans le Traité Pessahim 116), est que la Haggada de Pessa'h, débute par des choses honteuses/malheureuses et se termine par des louanges.

C'est à cela que font allusion les 2 verbes employés : "tu raconteras" ce sont des paroles dures (au début nos ancêtres étaient des idolâtres ...) et des choses que le cœur de l'homme a du mal à accepter, et ensuite la Haggada termine par des louanges (et maintenant D. nous a approché de son service) et c'est à cela que le verset fait allusion en disant les mots "en lui disant" (לֵאמֹר - se décompose en deux : lo mar = pas amère) c'est-à-dire raconter à ton fils des choses pleine de louanges, réjouissantes, qui enflamment le cœur et qui vont le renforcer.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

[on apprend de là qu'à Pessa'h certes on commence par une part du récit de l'esclavage en Egypte très dure, mais ensuite notre récit doit vécu avec plein de positivisme, de émouna en la grandeur d'Hachem, ...
A l'image de l'afikoman (dernier aliment du repas du Séder), on doit quitter notre Séder de Pessa'h en ayant reçu une bouffée d'optimisme, de joie et de fierté d'être juif et de servir Hachem. ]

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-> "et tu raconteras à ton fils" : si tu fais le récit de la Haggada de Pessah, même si tu n'as pas d'enfants, alors Hachem te donnera le mérite de la réciter à tes enfants (la lecture de la Haggada est une ségoula pour avoir des enfants).
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

"Et ce fut au bout de 430 ans, précisément le même jour, que toutes les milices de D. sortirent du pays d'Égypte. C'était la Nuit prédestinée par Hachem, pour leur sortie du pays d'Égypte; c'est cette même nuit instituée par Hachem, comme prédestinée à toutes les générations des Bné Israël" (Bo 12,41-42)

-> Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch :
C'est une nuit prédestinée [protégée - lél chimourim].
Le verset fait référence à 5 grands miracles extraordinaires qui ont eu lieu la nuit du 15 Nissan à travers l'Histoire du peuple juif :
1°/ à l'époque d'Avraham, lorsqu'il a fait la guerre contre les 4 rois et qu'il les a vaincus.
2°/ la sortie d'Égypte.
3°/ à l'époque du roi 'Hizkiyaou (Méla'him II 19,35). Lorsque l'Ange Gabriel a frappé San'hériv. Il est écrit là-bas "et voici cette nuit". C'était également la nuit du 15 Nissan.
4°/A l'époque de Mordé'haï et Esther.
"Cette nuit le roi a eu une insomnie" (Esther 6,1) = Il s'agit aussi de la nuit du 15 Nissan.
5°/ la délivrance à venir dans les temps futurs qui aussi se déroulera la nuit du 15 Nissan.

En ce qui concerne la victoire d'Avraham sur les 4 rois, la Torah y fait allusion en disant : "Une nuit que D. protège". Par rapport à la sortie d'Égypte, le verset dit "le jour où ils sont sortis d'Egypte", au sujet du miracle du Roi 'Hizkiyaou, le verset dit "cette nuit-là". Au sujet du miracle de l'époque de Mordé'haï et Esther, le verset dit "cette nuit-là est pour D."
Et enfin, pour la délivrance à venir, le verset y fait allusion en mentionnant "une nuit protégée pour les enfants d'Israël" pour toutes leurs générations.
Que D. fasse que se réalise cette promesse très bientôt, de nos jours.

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-> "Sept jours vous mangerez des matsot" (Bo 12,15)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
La raison de cette mitsva est que du fait que la pâte de pain que les Bné Israël avaient préparée [au moment de leur sortie d'Egypte au matin après avoir passés la nuit chez eux] n'avait pas eu le temps de lever (fermenter), D. les a délivrés.
Il y a lieu de se demander pourquoi la Torah ordonne de manger des matsot la nuit de Pessa'h avant même d'être sorti d'Égypte. Effectivement, les Bné Israël n'étaient pas encore sortis d'Egypte donc comment célébrer le souvenir de la sortie d'Egypte avant même d'en être sorti?
De la même manière, l'ordonnance de manger l'agneau de Pessah en signe de remerciement car D. est passé au-dessus des maisons des égyptiens et les a épargnés est étonnant. Hachem n'était pas encore passé sur les maisons.

=> Il faut dire que par le mérite de la mitsva de manger le sacrifice de Pessah, les Bné Israël vont être délivrés. Et de la même manière, par le mérite de la mitsva de manger la matsa, D. délivrera rapidement les Bné Israël, comme cela s'est effectivement passé.

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-> b'h, également sur ce sujet : le Séder de Pessa'h = un accélérateur de la venue du machia'h : https://todahm.com/2022/03/18/pessah-un-accelerateur-du-machiah

Les mitsvot = faire résider Hachem en nous

"Hachem parla à Moise et à Aharon ... au 10e jour de ce mois, qu'ils prennent pour eux un agneau pour sa famille paternelle, un agneau par maison" (Bo 12,3)

-> On peut voir une allusion à :"ils prennent pour eux", sur l'enseignement de nos Sages (midrach Tan'houma) sur le verset : "et ils prendront pour moi une offrande (Terouma)" = Hachem dit aux Bné Israël "et ils prendront pour moi" c'est-à-dire : prenez-moi aussi avec eux!" (Ki Tavo 28,10).

Du fait que c'est la première mitsva que Hachem a ordonné aux Bné Israël (en tant que peuple), alors il vient leur dire qu'en réalisant cet ordre divin, va résider sur eux le nom de D. et sa Chékhina.
Comme il est dit : "que tous les peuples des nations verront que le nom de D. est posé sur vous" (Ki Tavo 28,10).

Et, ainsi nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> Mes lois vous appliquerez, mes statuts vous préserverez, d'aller avec eux [dans le chemin des mitsvot], Je suis Hachem votre D." (ét michpataï taassou, véét 'houkotaï tichmérou, lalé'hét baém, ani Hachem Eloké'hem - Kédochim 18,4)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
En faisant une mitsva, l'homme devient porteur de la Ch"khina et Hachem réside en lui.
C'est ce qu'écrit le verset "aller en (avec) eux" (lalé'hét baém). Et, la Torah complète et dit "Je suis Hachem" c'est-à-dire qu'elle précise que c'est Hachem qui circule en eux.

C'est aussi ce qu'écrit le verset : "et je résiderai parmi eux" (vécha'hanti béto'ham - Térouma 25,8) = en eux, et tout cela par le biais des mitsvot qu'un homme réalise.

"Et alors périra tout premier-né dans le pays d'Égypte, depuis le premier né de Pharaon qui devait occuper son trône, jusqu'au premier-né de l'esclave qui fait tourner la meule; de même tous les premiers-nés des animaux" (Bo 11,4)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne :
Il faut comprendre que dans toutes choses qui est dans ce monde, bonne ou mauvaise, se trouve une partie vitale, une nuance de bien qui lui donne vie.

Tout ce qui appartient au mauvais côté [au mal] s'appelle la mort.
Comment donc cette chose peut-elle exister? Comment a-t-elle encore de la vie?
On est obligé de répondre et de dire qu'il existe même dans les mauvaises choses une infime partie de bien, de vitalité, qui lui donne vie.

Ainsi on peut comprendre ce que nos sages (Soucca 52) ont dit que dans les temps futurs D. va amener l'ange du mal et va l'égorger en présence des tsadikim. D'après ce que l'on vient d'expliquer, cela veut dire qu'Il va enlever au mal cette partie de bon qui lui donne la vie, cela s'appelle "l'égorger".

Egalement il faut savoir que toute chose est attirée par sa racine. [ le bien est attiré par le source du bien et le mal est attiré par celle du mal].
C'est ici le secret du tri des étincelles de Sainteté, qui grâce aux âmes pures des Bné Israël, et particulièrement grâce à leur étude de Torah, elles sont attirés vers eux.

Et ainsi des grands tsadikim qui nous ont précédés pouvaient en regardant un homme racha, trier et avec son sage regard retirer de lui cette infime nuance de bien qui lui donne vie.
L'âme du tsadik attire à elle cette nuance de bien comme un aimant attire à lui le fer.
Hachem a créé dans le monde de tels éléments afin que l'homme affermisse sa croyance de la Torah du sage.
[exemple: la guémara (Shabbath 34) rapporte que rabbi Shimon bar Yo'haï posa ses yeux sur quelqu'un (il s'agit de Yéhouda ben Guérim qui avait rapporté aux romains ce que Rabbi Shimon Bar Yo'haï avait dit contre les autorités de l'époque et à cause de cela ils avaient chercher à le tuer, alors il s'enfuit avec son fils Rabbi Elazar et se cachait dans une grotte durant 14 ans), et par son regard il l'a tué. Il est écrit qu'il est devenu un tas d'ossements. ]

D'après cela, lorsque le verset écrit : "et il mourra tout premier-né" = l'explication est que par le fait que D. va passer au-dessus des maisons des égyptiens, chaque premier-né mourra de lui-même, car cette vitalité qui était en eux [cette nuance de bien] va sortir en étant attirée par la source du bien, Hachem. Comprends bien toutes ces choses-là.

Le verset précise "tout premier-né" ce qui veut dire que non seulement l'âme a quitté leur corps, mais symboliquement leur âme aussi est morte avec leur corps, c'est-à-dire que cette impureté qui est symbolisée par les premiers nés a été anéantie à tout jamais.