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Ils dirent à Moché : "Parle-nous, toi, et nous entendrons ; et que D. ne nous parle pas de peur que nous mourrions" (Yitro 20,16)

-> Ayant vu et entendu la voix d'Hachem énonçant les 2 premiers des 10 Commandements, le peuple juif a craint et a demandé à Moché de leur transmettre lui-même le restant de la Torah.
[ex: lorsque les juifs ont entendu le premier Commandement provenant directement de la bouche d'Hachem, leur âme a quitté leur corps. Hachem les a alors ramenés à la vie avec la rosée qui sera utilisée au moment de la résurrection des morts (té'hiyat amétim) - guémara Shabbath 88b]

-> Nous pouvons dire que les juifs n'étaient pas préoccupés par la mort physique, mais plutôt par la stagnation spirituelle.
S'ils avaient reçu toute la Torah directement d'Hachem, ils auraient eu une obligation beaucoup plus grande de rester au même niveau spirituel que celui qu'ils avaient atteint au mont Sinaï.
Ils ne se sentaient pas capables de répondre à une telle attente. Si la Torah avait été donnée par l'intermédiaire de Moché (l'homme), alors même si, comme ils pouvaient s'y attendre, les générations suivantes s'affaibliraient progressivement dans leur engagement envers la Torah, leurs manquements seraient mieux tolérés.

Dans cette optique, le verset : "La Torah que nous a prescrite Moché est le patrimoine de la communauté de Yaakov" (Torah tsiva lanou Moché, moracha kéhilat Yaakov - Vézot haBéra'ha 33,4), prend une nouvelle signification.
La Torah ne peut être transmise d'une génération à l'autre que parce qu'elle a été donnée à l'origine par l'intermédiaire de Moché. Si elle était venue directement d'Hachem, ses exigences auraient été si grandes que ni nous ni nos enfants n'aurions eu la force d'y répondre.

Ainsi, lorsque les juifs disaient : "de peur que nous mourrions", ils faisaient référence à la mort spirituelle qu'entraînent une telle frustration et un tel manque de confiance.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

[Le Sfat Emet y explique qu'ils ont constaté d'Adam que le fait de fauter n'est pas compatible avec le fait d'être à des très hauts niveaux de sainteté, comme en témoigne son exclusion du Gan Eden.
Ainsi, nos ancêtres ont choisi de ne pas recevoir la Torah, qui est comparable à l'arbre de vie, directement d'Hachem, par crainte d'un péché potentiel. ]

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-> Une autre explication de la crainte du peuple d'entendre [les Commandements/la Torah] directement d'Hachem, réside dans leur grande humilité.
Avant que la Torah ne soit donnée, les juifs ne se rendaient pas compte de l'importance du rôle qu'ils devaient jouer pour justifier l'existence du monde, par leur acceptation de la Torah.
Cependant, lorsque Hachem a commencé à leur parler et qu'ils ont vu le lien entre les racines de leur âme et la Torah, ils ont pris conscience de leur importance vitale dans le plan d'Hachem pour le monde.
S'ils venaient à disparaître, le monde n'aurait plus de raison d'être et cesserait d'exister. (voir Rachi - Bérechit 1,31).
[Sfat Emet - Shavouot 5638]

-> Il est également possible que le peuple ait craint que sa mort massive et prématurée ne donne au monde une impression défavorable de la Torah. Si tout le peuple juif était mort immédiatement après avoir reçu la Torah, les nations auraient considéré la Torah comme un poison mortel, plutôt que comme la source de vie qu'elle est en réalité.
[Sfat Emet - Shavouot 5633]

-> Une autre possibilité est que l'inquiétude des juifs concernant le fait de mourir n'était pas liée à une mort physique, ni même à une détérioration spirituelle, comme nous l'avons suggéré plus haut.
Ils craignaient plutôt, à juste titre, que le sentiment enivrant de percevoir Hachem "face à face" n'affecte négativement leur personnalité. Nos Sages ont mis en garde contre ce danger : "celui dont la sagesse excède les [bonnes] actions, sa sagesse ne se maintient pas" (Pirké Avot 3,12).
Ainsi, les juifs craignaient également qu'une trop grande exposition à la parole d'Hachem ne les amène à un niveau de sagesse si élevé que leur caractère en souffrirait.
[Sfat Emet - Shavouot 5651]

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-> "Approche, toi-même, et écoute tout ce que dire Hachem, notre D. ; et c'est toi qui nous diras tout ce que Hachem, notre D. te dira : nous écouterons et nous ferons" (Vaét'hanan 5,24).
Au mont Sinaï, les juifs ont répondu à leur peur de mourir en demandant à Moché d'aller voir Hachem et d'accepter la Torah en leur nom

Comment comprendre les mots : "approche toi-même"? Apparemment, Moché est resté au même endroit sur la montagne, tandis que les juifs se sont tenus éloignés, à distance (Yitro 20,15).
Dans quel sens, alors, disaient-ils à Moché de "s'approcher" ?

On peut dire qu'il s'agit d'une proximité spirituelle et non d'une proximité physique.
Auparavant, Moché n'avait agi qu'en son nom propre, puisque les juifs avaient également entendu les deux premiers commandements directement de la bouche d'Hachem.
En le désignant comme leur émissaire, ils l'élèvent à un statut bien plus élevé. Un dirigeant agissant au nom de son peuple atteint un niveau que personne ne peut atteindre par son seul mérite (voir Pirké Avot 2,2).
[Sfat Emet - Shavouot 5635]

-> Le Yalkout (Yitro 301) suggère que Moché était réticent à s'approcher et que les anges ont dû l'y contraindre.
Il est possible que les juifs aient eu l'impression que tant qu'ils se tenaient debout et entendaient la voix d'Hachem avec en même temps celle de Moché, Hachem ne leur donnerait que le niveau de Torah dont ils étaient dignes et qu'ils étaient capables d'accepter.
Si Moché était seul, Hachem lui donnerait une forme de Torah beaucoup plus élevée.
Ainsi, la raison pour laquelle le peuple ne voulait pas entendre Hachem directement était que Moché pouvait s'approcher encore plus près.
["Approche, toi-même" = va prendre pour nous la Torah sous une forme la plus élevée que tu puisses! ]

Le don de la Torah

+++ Le don de la Torah (par le Sfat Emet) :

+ "Tout le peuple a vu le tonnerre [les voix] et les flammes, le son du shofar et la montagne fumante ; le peuple a vu et a tremblé et s'est tenu de loin" (Yitro 20,15)

-> Ce verset décrit le tremblement du peuple après avoir vu les voix du mont Sinaï.
Chaque mot de ce verset a une signification. Tout d'abord, la Torah souligne que le peuple tout entier a vu la voix, ce qui implique que chaque membre et chaque nerf de chaque individu a vu la lumière de la Torah. Il est bien connu que chaque membre du corps correspond à l'un des 248 commandements positifs, qui sont comparés à des étincelles émanant d'une source de lumière, la Torah.
Ainsi, à l'époque où la Torah a été donnée, chaque membre et chaque nerf du corps juif dans son ensemble a non seulement ressenti l'aura des mitsvot, mais a également été imprégné de la lumière de la Torah.

L'expression "les voix" (ét akolot), fait également allusion au même phénomène. Le mot "ét" (את) indique généralement la présence d'une dimension supplémentaire au-delà de la signification superficielle des mots. Ici aussi, nous pouvons déduire que l'expression "ét akolot" (אֶת הַקּוֹלֹת - les voix), fait allusion à la pénétration de la lumière de la Torah et des mitsvot dans chaque fibre de la personnalité juive.
[Sfat Emet - Shavouot 5640]

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-> Il est intéressant de noter que, malgré l'élément supplémentaire de l'audition, notre verset décrit cette expérience comme une expérience de la vue. Cela peut s'expliquer par le fait que, lorsque la Torah a été donnée, le peuple tout entier a atteint le même niveau de communication avec Hachem que celui dont les Patriarches avaient bénéficié, comme le dit Hachem (Vaéra 6,3) : "Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

-> Un autre objectif du miracle de la double perception (entendre, voir) peut avoir été de souligner le fait que la Torah est bien au-delà de tout un phénomène physique, y compris les sens.
Dans le cours normal de la nature, les sons sont perçus par les oreilles et la vue par les yeux ; dans le domaine de la Torah, cependant, cela peut être inversé.
[Sfat Emet - Shavouot 5631]

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-> Lorsque Hachem a commencé à prononcer les 10 Commandements. Les mots : "Je suis Hachem, ton D.", que le peuple a non seulement entendus mais aussi ressentis avec tous ses sens, pénétrant dans chaque fibre de son corps, ont laissé une marque indélébile dans la psyché juive.
... cette impression éternelle que Son nom a laissée sur le peuple dans son ensemble [ne pourra jamais être effacé].

Ainsi, l'expression "voir les sons" (ro'im ét akolot), fait référence à ce moment où un lien émotionnel inséparable a été forgé avec le Créateur, un lien qui ne permettra jamais à l'une des parties d'abandonner l'autre.
À ce moment-là, les juifs ont compris qu'Hachem était la source de leur âme, et donc de leur existence même.
La plupart du temps, la nature matérielle de notre existence obscurcit ce fait, mais ceux qui ont eu le privilège de se tenir au mont Sinaï ont pu voir que leur âme était enracinée dans Hachem.

Le 2e commandement : "Tu n'auras pas d'autres dieux en Ma présence" (lo yiyé lé'ha élokim a'hérim al panaï), n'est pas seulement une interdiction, mais aussi une promesse que rien ne mettra jamais en péril cette relation unique entre Hachem et Son peuple.
[...]

L'ambiance dramatique (éclairs, tonnerres, ...) entourant le don de la Torah était plus nécessaire au reste de l'humanité qu'aux juifs. C'est eux qui avaient besoin d'une preuve irréfutable qu'Hachem dominait le monde. Les juifs, cependant, ont une propension innée à voir la présence d'Hachem dans le monde, et une fois que D. leur a annoncé Sa volonté, ils l'ont acceptée immédiatement.

Il était normal que les juifs soient choisis pour témoigner de l'existence d'Hachem, comme le dit le prophète Yéchayahou : "vous êtes Mes témoins, dit Hachem" (atèm édaï néoum Hachem - v.43,10).
En tant que nation, nous avons une conviction innée de l'existence d'Hachem qui nous rend dignes d'en témoigner.
Une croyance qui repose sur des miracles spectaculaires peut être facilement érodée par les doutes et les épreuves ; chaque miracle a ses détracteurs. La croyance intuitive en Hachem, en revanche, ne peut jamais être réfutée.

Cette conviction innée, bien qu'elle existe en permanence, est particulièrement convaincante le Shabbath. La néchama yétéra (le "supplément d'âme" donné à tout juif à Shabbath) perçoit la Présence d'Hachem avec plus d'acuité que pendant la semaine.

Il convient de noter que la Torah dit que le peuple voit (kol a'am ro'im), au présent, plutôt qu'ils ont vu, au passé. Cela suggère que non seulement ceux qui étaient présents à ce moment-là, mais aussi toutes les générations futures ont cette capacité de "voir" une partie de la lumière du Sinaï.
En particulier, les prophètes de toutes les générations tirent leur inspiration des sources de la Torah qui ont jailli pour la première fois à ce moment spectaculaire.

L'utilisation au présent de 'voir' (ro'im), fait également allusion à la néchama (l'âme), une "partie" d'Hachem qui réside en chaque juif.
De la même manière qu'Hachem perçoit le passé et l'avenir aussi clairement que le présent, nos âmes résident à un niveau spirituel si élevé qu'elles peuvent "voir" des choses qui, normalement, ne sont qu'entendues.

Que voient donc nos âmes au quotidien?
Elles voient la même chose que ce qu'elles ont vu au mont Sinaï, les mots "ano'hi Hachem Eloké'ha" (Je suis Hachem, ton D.), aussi clairement qu'elles les ont vus la première fois.
Nous disons chaque jour dans le Shéma : "que je vous ordonne aujourd'hui" (achèr ano'hi métsavé'ha ayom), chaque jour Hachem nous ordonne de croire en Lui aussi clairement qu'Il l'a fait au mont Sinaï.
[et de cela notre âme en a clairement conscience au quotidien! ]
[Sfat Emet - Shavouot 5661 ; paracha Yitro 5661]

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-> "Tout le peuple a vu le tonnerre [les voix] et les flammes, le son du shofar et la montagne fumante ; le peuple a vu et a tremblé et s'est tenu de loin" (Yitro 20,14)

-> Pourquoi ce verset nous dit-il 2 fois que le peuple a vu ?
Peut-être que la 2e utilisation du mot "voir" indique une autre vision ; ils ont vu les générations futures qui seraient également censées accepter et observer la Torah.
Si c'est le cas, leur tremblement peut être dû à la crainte pour leurs descendants, qui devraient respecter la Torah sans avoir reçu le même esprit que celui qu'ils avaient reçu au mont Sinaï.
[Sfat Emet - Shavouot 5640]

-> Il est également possible qu'ils aient vu leur propre potentiel de croissance dans la Torah et qu'ils aient tremblé de peur de ne pas être assez forts pour réaliser leur potentiel.
Le début de notre verset fait également allusion à cette reconnaissance du potentiel : le peuple tout entier a vu les voix (kolot signifie voix et son, c'est-à-dire ici le tonnerre).
Le peuple ne s'est pas contenté de croire, il a vu la voix d'Hachem qui disait "Je suis Hachem, ton D." (ano'hi Hachem Eloké'ha) ; à ce moment-là, comme nous l'avons dit plus haut, il a pu voir et sentir les racines de son âme, c'est-à-dire son potentiel à servir Hachem.

Moché décrivit plus tard le don de la Torah par la phrase : "face à face, Hachem t'a parlé" (panim bépanim dibér Hachem ima'hem - Vaét'hnan 5,4).
Cette image (face à face) fait également allusion à la capacité de la Torah à montrer à chaque individu son potentiel. Cela repose sur l'idée que [la Torah est comme] un miroir dans lequel chaque personne se voit.
De la même manière qu'une personne regarde la Torah, la Torah lui renvoie son image. Plus une personne est disposée à exposer son moi intérieur à la Torah et à se laisser emporter par le désir de comprendre les profondeurs de la Torah, plus elle méritera de comprendre sa part unique dans la Torah, cette partie de la Torah qui parle à la racine de son âme.

Comme on le sait, nos Sages Sages ont souvent comparé la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a). [de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah]
Peut-être nos Sages font référence à ces qualités de miroir de la Torah, à sa capacité à montrer à quelqu'un son véritable potentiel.
En outre, plus on s'efforce d'atteindre ses capacités en matière de Torah, plus la Torah reflète sa lumière sur ceux qui l'étudient.
[Sfat Emet - Shavouot 5639]

-> Notre verset se conclut par : "vayaamédou méra'hok" (ils se sont tenus [debout] à distance).
Dans son sens simple, ce verset suggère que le peuple s'est éloigné de la montagne, peut-être par crainte de l'obligation que sa proximité imposait sur eux ou imposera sur les générations futures.
D'un point de vue homilétique, cette phrase peut également être interprétée à la lumière du dicton de nos Sages (guémara Béra'hot 26b) : "én amida éla téfila" = le mot "debout" dans la Torah fait toujours référence à la prière.
Peut-être étaient-ils "debout" pour prier afin que leurs générations futures (évoquées dans le mot "ra'hot" - loin) soient dignes de la Torah donnée au mont Sinaï.
[Sfat Emet]

"Souviens-toi du Shabbat pour le sanctifier" (Yitro 20,8)

-> Ce verset [qui est le 4e Commandement] peut être interprété littéralement.
Lorsqu'un juif observe le Shabbath, il renforce la sainteté de ce jour très saint. En même temps, le Shabbath nourrit et renforce la sainteté inhérente à chaque juif.
Ainsi, il existe une interdépendance entre la sainteté du Shabbath et celle de la nation juive : lorsqu'ils observent le Shabbath "pour le rendre saint", ils font à leur tour fleurir l'aura de sainteté qui leur est inhérente.
[Sfat Emet - Shavouot 5637, 5638]

Ne pas dire le Nom d’Hachem en vain

+ Ne pas dire le Nom d'Hachem en vain :

-> Le 3e Commandement : " Tu n'invoqueras pas le Nom d'Hachem ton D. en vain" (lo tissa ét chem Hachem Eloké'ha lachav - Yitro 20,7) est plus qu'une injonction évidente contre le fait de jurer faussement ou d'utiliser le nom d'Hachem de manière inappropriée.
Il s'agit également d'un appel fervent à ne pas abuser de notre potentiel, symbolisé par le Nom divin qui est ancré dans chaque âme juive.
Ne pas s'élever vers les hauteurs spirituelles qui sont à notre portée équivaut à abuser de l'esprit Divin qui est en nous. Ignorer notre étincelle céleste, c'est la porter en vain.

Ainsi, la conclusion de ce verset : "car Hachem n'absoudra [littéralement, ne purifiera] personne qui prend Son Nom en vain", peut être considérée comme un avertissement : même si Hachem aide ceux qui souhaitent se purifier [comme l'ont dit les Sages (Shabbath 104a) : quelqu'un qui souhaite se purifier recevra l'aide divine], cela ne s'applique pas à ceux qui gâchent leur potentiel.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

[ainsi, le 3e Commandement = ne gâche pas tes potentialités internes!  (tous juifs a des potentialités Divines, de part la partie Divine (âme) en lui)]

La ville de ‘Hévron

+++ La ville de 'Hévron :

"Il vint jusqu'à 'Hevron" (Chéla'h Lé'ha 13,22)

-> Lorsque Kalev est venu à Hévron [à Méarat haMakhpéla] : "Il alla se prosterner sur les tombes des Patriarches. Il dit : Pères du monde, priez pour moi afin que je sois sauvé du mauvais conseil des autres explorateurs." (guémara Sota 34b).

-> Le Ramban ('Hayé Sarah 23,19) écrit que l'acquisition du Méarat haMakhpéla est écrite dans la Torah pour faire connaître le lieu de sépulture des Patriarches (Avot) puisque nous sommes obligés de l'honorer.
Le Min'hat Elazar (dans son shu"t 1:68) écrit qu'honorer les tsadikim et nos Patriarches consistent à aller prier sur leurs lieux de sépulture.

-> Rabbénou Bé'hayé ('Hayé Sarah 23:2) écrit à propos de Kiryat Arba, appelée aussi 'Hévron, que quiconque y est enterré est relié en haut, dans la ville d'Hachem, aux 4 camps de la Ché'hina ('Hevron, a pour racine 'hibour, qui signifie relier). Ce n'est pas pour rien que les Avos l'ont désiré.
De là, les âmes méritent d'être connectées à leur racine qui est le Kissé haKavod (le "Trône Divin de Gloire").

-> Le Zohar (Béréchit 38b) nous informe que les portes du Gan Eden se trouvent près de l'entrée du Méarat haMakhpéla.

-> Le Zohar (1;127a) nous enseigne que "l'entrée du paradis (Gan Eden)" correspond à la caverne de la Ma'hpéla, située à 'Hévron, et tous les êtres humains passent à travers cette caverne lorsqu'ils quittent ce monde.
Le Zohar fait également mention du fait qu'après qu'Avraham soit entré dans la caverne pour l'inspecter, il aperçut "une porte ouverte vers le paradis", et "de plus, il vit une lumière brillante qui éclairait la caverne".
[En hébreu, la racine à l'origine du mot 'Hévron, signifie : "joindre" ('hibour). C'est un lieu de jonction entre le Ciel et la terre. Il en ressort une notion de perception d'une lumière, et d'un lieu de passage entre 2 domaines (la terre et le Ciel). ]

-> Le Zohar (paracha Lé'h Lé'ha - p.81a) nous explique que le nom : 'Hevron vient du mot : 'Hibour, car dans la grotte de Makhpéla se trouve l'ouverture du Gan Éden, le monde d'ici-bas et le monde futur étant reliés.

-> Le Zohar ('Houkat 183a) nous dit que le lieu de l'enterrement de Moché et la caverne où sont enterrés Aharon et Myriam sont tous reliés.
Rabbi 'Haïm Vital (Hagahot 4) explique ces cavernes (où ils sont enterrés) sont liés entre eux, mais également avec Méarat haMakhpéla pour les relier aux Patriarches.

-> Le Mégalé Amoukot (Bé'houkotaï 25) rapporte que toutes nos prières montent par le Méarat haMakhpéla.

Nombreux sont ceux qui ont prié dans cet endroit spécial. Qui fut le premier à y prier?
Au-delà des odeurs spirituelles élevées qui s'y trouvent, Avraham a également vu une lumière émerger au milieu de la grotte. C'est là qu'il priait et c'est là qu'Hachem lui parlait. C'est pourquoi il désirait cet endroit.

-> Le midrach (Eikha Pessikhta Rabbati 24) raconte que Yirmiyahou y a prié au moment de la destruction du 1er Temple, lorsque les ennemis sont entrés dans le heichal et l'ont brûlé.

-> Plus tard dans l'histoire, nous avons une lettre du Rambam, dans laquelle il raconte qu'il est allé de Jérusalem à 'Hevron, où il a prié à la Méarat haMakhpéla. Il écrit que ces 2 jours (le 6 et le 9 mar'hechvan) : "j'ai fait le vœu que ce soit pour moi comme un Yom Tov avec prière, joie, nourriture et boisson." [rapporté dans le Séfer 'Harédim - mitsva hatéchouva - fin chap.3]

-> Le Bartenoura écrit dans une lettre :
"Je n'étais pas encore dans la ville sainte de Jérusalem car je suis allé à 'Hevron et j'y ai habité pendant de nombreux jours jusqu'à ce que le fait d'y vivre me soit tellement cher, presque plus que Jérusalem (kim'at yoter mi' Yérouchalayim)".
Il existe également une tradition selon laquelle l'enterrement à 'Hévron est préférable à celui de Jérusalem". [Darké Tsion - p. 52]

Dans une lettre que le Ramban (fin de son Torat haAdam) adresse à son fils, Rabbi Na'hman, il fait part de son projet de se rendre à 'Hevron pour prier là où les Avot sont enterrés et pour se faire une sépulture à proximité.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Erouvin 19a) compare la Méarat HaMa'hpéla aux organes du corps d'une femme qui permettent le développement d'un bébé en elle.
Il écrit que tout comme le corps d'une femme contient de nombreuses veines et organes qui mènent à son utérus, où un fœtus se développe, de même, notre monde contient des "artères" qui mènent au Gan Eden.
Ces artères se trouvent dans la ville de 'Hevron, plus précisément à la Méarat HaMa'hpéla.

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"S'il te plaît, ne m'enterre pas en Egypte" (Vayé'hi 47,29)

Une des 3 explications de Rachi est : les morts ensevelis hors de la terre d'Israël "vivent" dans la souffrance des migrations souterraines.
[Ils sont obligés d'endurer la souffrance de rouler à travers des tunnels pour atteindre la terre d'Israël pour la résurrection des morts]

Par ailleurs, la guémara (Kétoubot 111b) enseigne qu'au moment de la résurrection des morts, les tsadikim vont jaillir et se lever à Jérusalem.

=> Quel est l'intérêt de l'enterrer à 'Hevron, si Yaakov devra quand même subir des souffrances pour atteindre Jérusalem?

-> Le Mérafsin Igri répond que ceux qui sont enterrés en dehors d'Israël devront rouler dans le sol jusqu'à atteindre Jérusalem, et là ils ressusciterons.
Par contre, ceux qui sont enterrés ailleurs qu'à Jérusalem, vont d'abord revenir à la vie là où ils sont enterrés, et ensuite ils pourront marcher normalement jusqu'à Jérusalem.
Cette cette première douleur (rouler dans le sol) que Yaakov voulait éviter.

-> Le Arizal écrit qu'il existe une cavité souterraine qui relit directement la grotte de Ma'hpéla ('Hebron) au Kotel. D'ailleurs, c'est par ce trajet que chaque veille de Shabbath, après le midi juif, nos Patriarches vont au Kotel.
On comprend mieux pourquoi, Yaakov ne s'est pas préoccupé d'être enterré à 'Hebron.

-> Le rav David Twerski (le premier Rabbi de Tolna) rapporte les paroles de nos Sages que si une personne est méritante, des anges Célestes vont amener sont cercueil jusqu'en terre d'Israël, au moment de la résurrection des morts, lui évitant ainsi les douleurs liées au déplacement.
De même, les anges vont retirer d'Israël ceux qui ne méritent absolument pas d'y être ressusciter.
C'est pourquoi, Yaakov a insisté pour être enterré en terre d'Israël, car dans son énorme humilité, il ne se considérait pas comme un tsadik, ne méritant pas que les anges viennent l'apporter en Israël.

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-> b'h, voir également la grandeur de nos tsadikim après leur mort : https://todahm.com/2020/07/20/14197-2

+ "béréchit bara Elokim ét hachamayim vé'éts haarets" = si la première chose que nous faisons dans notre journée est de penser qu'Hachem a créé le monde (qu'à chaque instant tout est recréé et n'existe que parce que D. le permet), alors "vé'haarets hayéta tohou vavohou" = nous n'accorderons pas trop d'importance aux vanités de ce monde.
[rabbi Henoch Alexander]

La crainte d’Hachem ne s’acquiert que par nos efforts personnels

+++ Kora'h = la crainte d'Hachem ne s'acquiert que par nos efforts personnels :

"Et Kora’h fils de Itshar fils de Kéhat fils de Lévi prit" (Kora'h 16,1)

Rachi commente : "Il n’est pas mentionné "fils de Yaakov", car celui-ci sollicita la miséricorde Divine afin que son nom ne soit pas mêlé à la dispute, comme il est dit : "Dans leur assemblée, ne mêle pas mon honneur" (Vayé'hi 49,6).

=> Pourquoi aurait-on pensé mêler son nom (Yaakov) à la dispute? On aurait dû se contenter de dire : "Et Kora’h prit", sans mentionner le moins du monde son ascendance.

-> Le Ora'h lé'Haïm de Zeltchov explique :
selon la guémara (Baba Métsia 85a) : "Tout Talmid ‘Hakham (érudit en Torah) dont le fils et le petit-fils sont eux-mêmes des Talmidé ‘Hakhamim, la Torah établit sa résidence (dans cette famille)".

Le Ora'h lé'Haïm explique que cela concerne uniquement la Torah mais pas la crainte du Ciel, car celle-ci ne "s’établit" jamais définitivement dans une famille, puisqu’elle dépend du libre-arbitre de chacun (cela ne contredit pas le fait que si une personne accomplit des efforts personnels dans ce sens, le mérite de ses pères lui vienne en aide).

=> Dès lors, on comprend pourquoi la Torah énumère l’ascendance de Kora’h. Elle veut nous enseigner que, même doté d’une généalogie aussi illustre (fils de Itshar fils de Kéhat fils de Lévi), cela ne lui garantit pas la crainte du Ciel.
Car celui qui veut s’écarter de leur voie en a l’entière liberté, et cette crainte ne s’acquiert que par l’effort personnel.

Tout ce que l’on a et ce que l’on est, provient d’Hachem

+++ Tout ce que l'on a et ce que l'on est, provient d'Hachem :

"Kora’h fils de Kéhat fils de Lévi (se) prit (à part)" (Kora'h 16,1)

-> Le Divré Israël explique que l’expression "il prit", exprimant le détachement de Kora’h du peuple pour s’opposer à Moché, suggère également l’erreur qui entraîna ce dernier à accomplir une telle démarche : il pensa en effet que l’homme est en mesure de s’approprier (il prit) le pouvoir, sans comprendre que celui-ci appartient à Hachem et que c’est Lui qui nomme les dirigeants du peuple selon Sa volonté.

Le Divré Israël dit que c'est le sens de la guémara (Taanit 25a) qui enseigne : "Du Ciel, on lui donne, mais lui, ne prend rien" = du Ciel, on donne à l’homme ce qui est prévu pour lui, mais lui n’est pas en mesure de prendre ce qui ne lui a pas été octroyé, qu’il s’agisse d’un bien matériel ou d’un honneur quel qu’il soit.
En revanche, il recevra tout ce qui lui revient, en temps et en heure, car personne ne peut lui ravir ce qui est à lui, et Hachem accomplira largement ce qu’il a prévu pour chacun.

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-> Toutes les disputes et les dissensions entre les hommes prennent leur source dans un manque de émouna et de confiance en D.
[ rabbi Israël de Rouzhin ]

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-> Le rabbi Shlomke de Zhvil enseigne :
Un juif qui vit avec émouna ne vexe jamais personne et ne se vexe jamais de personne, que ce soit dans le domaine matériel ou spirituel. Car il sait pertinemment que personne ne peut toucher à ce qui est réservé à autrui, ne fût-ce que d’un cheveu (guémara Yoma 38b), et personne n’est en mesure de donner quoi que ce soit à quiconque ou de le lui prendre si Hachem ne l’a pas décrété.
Dès lors, pourquoi ferait-il du mal à autrui (en représailles du préjudice qu’il lui aurait porté), alors que ce dernier ne lui a rien fait? De même, pourquoi lui en voudrait-il s’il ne lui a rien fait?
Car tout ce que l’autre lui "fait" n’est que le fruit de la parole Divine.

Celui qui agit de la sorte acquiert le bonheur ici-bas et pour le monde à venir.
Qu’on l’insulte ou, au contraire, qu’on le bénisse, qu’on lui nuise ou qu’on lui fasse faire un profit, qu’on lui prodigue un bien ou qu’on le lui ravisse, qu’on le loue ou qu’on le dénigre, le croyant véritable sait parfaitement que rien n’est le fait d’autrui.

Kora’h = ne pas mal interpréter le comportement de nos ancêtres

+ Kora'h = ne pas mal interpréter le comportement de nos ancêtres :

-> Certaines personnes peuvent lire des épisodes particuliers de la Torah et penser : "Comment ces gens ont-ils agi de cette manière? Je n’aurais pas fait de telles erreurs". (ex: comment les explorateurs, Kora'h, ... ont-t-ils pu agir de façon si "stupide"? )
Cette pensée erronée est le résultat d’une mauvaise compréhension de ce qui s’est passé.

Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav Eliyahou - vol.1) écrit que les fautes racontées par la Torah, commises par les figures bibliques, ne peuvent être vraiment comprises comme de véritables fautes. Elles ne sont considérées comme telles qu’à l’aune de normes extrêmement strictes mais sont en réalité microscopiques.

De même, le Sifté 'Haïm (Introduction au Sifté 'Haïm al haTorah) écrit, au sujet des méfaits de nos justes ancêtres, qu’il est interdit d’avoir une compréhension superficielle et simpliste de ces questions.

-> On peut rapporter les exemples suivants :
1°/ La guémara (Shabbath 55b-56a) nous dit que si nous pensons que le roi David a fauté avec Bat Shéva, nous nous trompons.
La guémara emploie le même pour par exemple : Réouven dans l’incident avec Bilha et les fils de Chmouel sur la corruption et la perversion de la justice. [certes en apparence cela est une faute, mais en réalité Hachem nous assure qu'il n'en est rien! ]

2°/ Quand rav Achi demanda à Menaché pourquoi il adorait l'idolâtrie s’il était si instruit, il répondit : "Si tu vivais à mon époque, tu aurais soulevé le bas de ton vêtement et courut derrière l’idole!"
[Rachi explique : c’était pour que cela ne le ralentisse pas dans sa course vers le lieu d’idolâtrie. ]
[guémara Sanhédrin 102b]

[ainsi, ce qui peut nous sembler une faute, n'en est pas réellement, et si on aurait été à leur place on aurait fauté infiniment davantage. ]

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3°/ L'histoire de Kora'h :

-> Quand nous regardons l’histoire de Kora’h, nous pouvons penser : "Comme il est racha!"

Quand le ‘Hozé de Lublin (1745-1815) débutait son cours sur la paracha Kora’h, il commençait par dire : "Mon saint grand-père Kora’h".

Le Igra dé-Pirka (33) écrit que dans le Zohar et les midrachim la grandeur de Kora’h est magnifiée car il était très grand en sagesse. Il commit une erreur ponctuelle.

Le Arizal (Péri Ets 'Haïm - fin chaar hanhagat haLimoud) dévoile qu’à l’avenir, Kora’h sera élevé (יתעלה קרח למעלה).
Les lettres finales de "tsadik katamar yifra'h" (צדיק כתמר יפרח - un homme juste s’épanouira comme un palmier dattier - Téhilim 91,13), forment ainsi le nom קרח .

L’allusion dans צדיק כתמר יפרח suggère qu’il a agi léchem chamayim (uniquement pour l'honneur d'Hachem), car il voulait arriver au tikoum olam, à la guéoula.
A ce moment-là (après la guéoula), les Lévi'im seront comme les Cohanim, comme il est dit : "les Cohanim, les Lévites, descendants de Tsadok" (והכהנים הלוים בני צדוק - Yé'hezkiel 44,15).
L’affirmation de Kora’h était qu’à l’avenir, nous serons tous égaux, comme il est dit (guémara Taanit 31a) qu’Hachem fera un cercle pour les tsadikim et sera assis au milieu.
Dans un cercle, tout le monde est à équidistance du centre, ici Hachem, puisque chaque rayon d’un cercle a la même mesure. Kora’h voulait que directement advenir à ce temps.
Par conséquent, Kora'h a dit : "Toute la communauté, oui, tous sont des saints, et au milieu d'eux est Hachem" (Kora'h 16,3)
[en absolu il avait raison, mais ce n'était pas le bon moment. ]

-> Le Divrei Yoel nous dit que véritablement Kora’h était un grand et saint homme qui servit Hachem et eut l'inspiration prophétique (roua’h hakodech).
En ce sens, Rachi (v.16,7) dit que Kora’h vit une grande chaîne de descendants émerger de lui, dont Chmouel, qui était aussi important que Moché et Aharon ...
Le Arizal écrit que Kora’h vit que dans le futur, qu'il serait Cohen. Kora'h pensait faire advenir/provoquer ce temps du monde futur par son attitude. Ce fut son erreur.

Le Divré Yoel poursuit que le Yitav Lev entendit de son grand-père, le Yisma’h Moché (1759-1841), que c’était sa 3e incarnation dans ce monde.
La 1ere fois, c’était dans la génération du désert. Il mentionna que tous les chefs des tribunaux (ראשי סנהדראות) se tenaient du côté de Kora’h et que seuls les gens ordinaires étaient avec Moché.
Le Yitav Lev demanda de quel côté se tenait le Yisma’h Moché. Sa réponse : ni l’un ni l’autre, ni avec Kora’h, ni avec Moché, car il était indécis.
Quand le Yitav Lev demanda alors : "Comment est-il possible d’être contre Moché?"
Il répondit : "Vous ne connaissiez pas Kora’h, sinon vous ne poseriez pas une telle question. Kora’h était un saint homme, un vrai tsadik, mais il a juste fait une erreur."

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-> "Nos pères avaient péché : ils ne sont plus, et nous portons le poids de leurs fautes" (Eikha 5,7)
Selon le rav Yéhochoua Alt, cela se comprend ainsi : ce qui est un péché pour nos grands ancêtres ne l’est pas pour nous, et nous aimerions pouvoir avoir de telles fautes.

 "Souviens-toi des jours d'antan, méditez sur les années de génération en génération" (Haazinou 32,7)

-> Chaque génération a ses propres problématiques. En conséquence, ce qui a fonctionné pour l’une peut ne pas automatiquement fonctionner pour l’autre.
Seul quelqu’un en phase avec son temps sera capable de faire face et résoudre les problèmes de sa génération, décidant de la façon la plus juste et la plus appropriée d’agir sur une question donnée.

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Likoutim) demande pourquoi nous disons : "Tékou" (תיקו), qui est l'acronyme de : "le Tichbit (Eliyahou haNavi) répondra à nos difficultés et nos doutes" (Téchbi yétaréts kouch'yot véiba'éyot - תשבי יתרץ קושיות ואבעיות), que la guémara [par exemple : Témoura 3a] utilise pour laisser en suspens une question sans réponse ) : à l’époque du machia’h, Eliyahou répondra à toutes les questions non résolues.

=> Puisque Moché ressuscitera et qu’il fut le tout premier maillon ayant reçu et transmis la Torah, pourquoi ne fournira-t-il pas lui-même les réponses?

Le Kédouchat Levi explique que seul celui qui vit dans ce bas-monde sait quelle est la situation et comment la halakha doit être décidée. Ce n’est pas le cas de celui qui est décédé et qui a donc perdu sa connexion avec le monde terrestre.
Cela explique pourquoi Eliyahou haNavi fournira lui-même les réponses, car il n’est jamais mort et a toujours fait partie du monde. [voir Targoum Yonathan Bamidbar 25,12 ; Zohar 3:214a]
Par conséquent, contrairement à Moché, Eliyahou est celui qui est le plus "qualifié" pour trancher des questions qui nous concernent.

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On peut aborder 2 sujets importants liés :

-> nous avons les meilleurs responsables spirituels, car les plus adaptés, en phase, avec les besoins de l'époque. Même un géant du passé comme Rabbi Akiva, ne nous serait pas mieux.
b'h, voir : https://todahm.com/2017/07/25/5464-2

-> Nous serons tous jugés par les Sages de notre génération.
Le ‘Hafets ‘Haïm rapporte que lors d’une assemblée rabbinique, Rabbi Zeev de Vilna a déclaré :
"De même qu’ici-bas un accusé comparaît devant les juges de son temps, les Sages de chaque génération sont chargés de juger leurs contemporains dans le monde futur, car la valeur d’une mitsva et la perte causée par une transgression varient selon le lieu et l’époque."

[d'une certaine façon lorsque nous pleurons la perte d'un géant de notre génération, on pleure aussi le fait que nous sommes mortels et qu'un jour on se présentera devant ce même sage (qui vient de décéder), pour être jugés. Serons-nous à la hauteur?
Pleurons maintenant d'une manière constructive, pour par la suite mieux rigoler de joie d'avoir réussi notre vie. ]