Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ceux qui sont beaucoup auront un plus grand territoire et ceux qui sont peu auront un territoire plus petit" (Pin'has 26,54)

-> Rabbi David Na’hmias (dans son Ma’hané Dan) explique d’après les paroles des Sages dans le Traité Avot : "Si tu as appris beaucoup de Torah, on te donnera une grande récompense".

C’est à cela que tend le verset en disant : "ceux qui sont beaucoup" = ceux qui ont beaucoup de Torah et de mitsvot en ce monde auront un grand territoire dans le monde à venir, qui augmentera en fonction de leur effort.
"Ceux qui sont peu" = ce sont ceux qui étudient peu la Torah et n’accomplissent pas beaucoup de mitsvot. Leur récompense dans le monde à venir sera peu importante, "chacun aura un territoire en fonction de son nombre".

<--->

-> "Ceux qui sont beaucoup auront un plus grand territoire et ceux qui sont peu auront un territoire plus petit"

=> Cet ordre de la Torah a été donné à Moché. C’est surprenant, car Moché n’a pas été présent au moment de la distribution de la terre, alors comment aurait-il pu surveiller que tout se passe comme Hachem l’avait ordonné?

Le rav de Pano explique que cet ordre, où il est dit : "Ceux qui sont beaucoup auront un plus grand territoire et ceux qui sont peu auront un territoire plus petit" n’a pas été donné à Moché, mais c’était comme une sorte de proclamation, pour dire : "Voilà à qui le pays sera distribué", selon le nombre, et le pays saura de lui-même, dirigé par le Ciel, comment se partager.
C’est le pays qui donnera le plus grand territoire au plus grand nombre et aussi le plus petit territoire au plus petit nombre.

<------------->

+ "Toutefois, la propriété héréditaire sera distribuée aux familles paternelles par tirage au sort. C'est ainsi qu'on partagera le pays. Que le groupe soit important ou non, sa propriété héréditaire sera attribué par tirage au sort" (Pin'has 26,55-56)

-> Pour éviter toute querelle ou contestation, l'emplacement du territoire de chaque tribu était déterminé par un tirage au sort et accompagné d'une révélation Divine.
Le pays fut divisé en 12 régions. On inscrivit le nom de ces territoires sur 12 billets et les noms des tribus sur 12 autre.
Le Cohen Gadol El'azar revêtit les Ourim et Toumim et déclara avant chaque tirage au sort : "Si cette tribu reçoit telle région, son patrimoine sera situé dans cette région".
Le chef du Sanhédrin introduisit chacune de ses mains dans une boîte et tira un billet de chacun.
Avant de révéler ce qui était écrit sur chacun, un grand miracle se produisit : le billet lui-même parla, paraphrasant El'azar : "Je suis le billet qui échoit à telle tribu dans telle région".

Le verset dit donc littéralement : "Sa propriété héréditaire sera attribuée selon la bouche du tirage au sort (al pi hagoral)".
Le billet lui-même déclarait quelle région obtiendrait chaque tribu.

Le pays ne fut pas partagé en 12 régions de même taille car à certains endroits, 10 coudées de terre valaient autant que 20 coudées ailleurs.
L'allocation prenait en compte la qualité des sites ; ainsi les régions au terrain plus pauvre étaient plus étendues. De cette façon, la valeur de chaque patrimoine était égale.

De plus, ce partage en 12 portions tenait compte du nombre de membres de chaque tribu, selon le verset : "Au [groupe] plus grand, tu donneras un patrimoine plus important tandis qu'à un groupe plus petit, tu accorderas un patrimoine réduit".
Par miracle, lorsque l'on tirait le billet d'une tribu, le territoire qu'elle recevait correspondait à l'importance de sa population.

Selon une autre opinion, toutes les parts de terrain étaient égales.
Le verset : "Au [groupe] plus grand, tu donneras un patrimoine plus important tandis qu'à un groupe plus petit, tu accorderas un patrimoine réduit", ne veut pas dire que la taille du terrain que recevait chaque tribu correspondait à sa population.
Cela signifie que lorsque chaque tribu eut reçu sa part, les chefs de chaque tribu répartirent le terrain entre ses membres.
En d'autres termes, une tribu importante partageait son territoire en un plus grand nombre de terrains privés tandis qu'une tribu moins nombreuse partageait le même territoire en terres plus étendues.
[Méam Loez]

"Je vais te renseigner sur ce que fera ce peuple à ton peuple à la fin des temps" (Balak 24,14)

-> ''A la fin des temps'', juste avant la venue du machia'h, on essaiera par tous les moyens de tout faire pour que le peuple d'Israël s'assimile et devienne comme les autres nations, sans lien privilégié avec Hachem.

Cela est en allusion dans ce verset.
Bil'am vient ici renseigner Balak en lui prédisant qu'à "la fin des temps", "on fera de ce peuple (d'Israël)" [ce qu'il faut pour le rendre similaire] "à ton peuple", assimilé parmi les nations, sans leurs particularités et leur sainteté.
[rabbi Bounim de Pschisha]

"Un ange de Hachem se mit sur son chemin pour lui faire obstacle" (Balak 22,22)

-> Rabbi Aharon Zakaï (dans son Torat haParacha), donne un grand principe en s’appuyant sur le midrach.
C’était un ange de miséricorde, et il voulait l’empêcher de fauter et de se perdre.
De là, nous apprenons l’ampleur de la miséricorde d'Hachem, qui a envoyé un ange spécialement pour empêcher Bilam de fauter et lui donner la possibilité de se repentir de ses mauvaises actions.

Bien que Bilam n’ait pas été un homme ordinaire pour qu’on puisse dire que sa faute était involontaire, mais un très grand homme, ainsi qu’il est écrit "qui connaît la pensée d'Hachem", et que tous ses actes aient été délibérés, parce qu’il avait une grande et profonde compréhension, malgré tout cela du Ciel on a eu pitié de lui.
=> Disons donc qui si telle est la miséricorde envers un non-juif, à combien plus forte raison pour tout juif.
C’est pourquoi lorsque l’on sent qu’on est vaincu par ses instincts et qu’on désire fauter, on doit se renforcer, et alors on recevra évidemment la pitié et l’aide du Ciel.

"Comment maudirais-je celui que D. n’a point maudit? Comment menacerais-je, quand Hachem est sans colère?" (Balak 23,8)

-> Le Ménorat haMaor commente :
"Maudirais-je" se dit en hébreu : "Ekov" (אֶקֹּב).
Que cachent les lettres de ce mot?

Les 3 lettres qui le composent sont les initiales des mots : "Amen", "Kadich", "Baré'hou".
En réalité, Bil’am le racha a dit : "Comment pourrais-je les maudire alors qu’ils disent plusieurs fois par jour "Amen", le "Kadich" et "Baré'hou" ?"

L'ânesse dit à Bil'am : "Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as toujours montée jusqu'à ce jour? Avais-je coutume d'agir ainsi avec toi?" (Balak 22,30)

-> Abba Cohen Bardéla dit : Malheur à nous au jour du jugement! Malheur à nous au jour de la remontrance!
Bil'am, l'homme le plus sage parmi les nations du monde, ne put rien répondre aux reproches de son ânesse. [...]
A plus forte raison en sera-t-il ainsi lorsque Hachem adressera des remontrances à chacun selon ce qu'il était, comme il est dit : "Je te reprendrai et te mettrai Mes griefs sous les yeux" (Téhilim 50)"
[midrach Béréchit rabba - Vayigach]

-> Le Beit haLévi commente :
Par nature, quand un homme commet une faute ou un acte répréhensible, il se trouve toutes sortes d'excuses pour justifier son geste.
Mais lors du Jugement futur, Hachem, chez qui l'oubli n'existe pas, présentera à l'homme d'autres actions similaires, accomplies dans des circonstances différentes, qui l'amenèrent à opter pour l'attitude exactement inverse.
C'est en ce sens que l'on peut lire dans ce texte : Hachem adressera des remontrances à chacun selon ce qu'il était" = c'est-à-dire à l'aune de sa propre conduite.

[ex : on affirme ne pas avoir de forces, de temps pour aller étudier la Torah, mais lorsqu'il s'agit de faire autre chose, alors nous le pouvons!]

"Il se couche, il repose comme le lion et le léopard : qui osera le réveiller?" (Balak 24,9)

-> Rabbi Abahou ben Zoutrati dit au nom de rav Yéhouda bar Zvida : On a envisagé d'inclure la section de Balak dans le Shéma.
Pourquoi ne l'a-t-on finalement pas fait?

Pour ne pas peser sur l'assistance ...
Rabbi Yossi bar Avin affirme : [On l'a envisagé] parce qu'il est écrit dans ce passage : "Il se couche, il repose comme le lion et le léopard : qui osera le réveiller?"
[guémara Béra'hot 12b]

-> "Il se couche, il repose" = ce qui fait écho au [verset figurant dans le Shéma] : "A ton coucher et à ton lever" = c'est-à-dire que Hachem nous protège à notre coucher et à notre lever, afin que nous puissions dormir paisiblement comme le lion et le léopard.
[Rachi - guémara Béra'hot 12b]

-> Il aurait convenu que nous lisions la section de Balak quotidiennement ...
Rabbi 'Hina dit : Parce qu'il y est question de coucher et de lever.
[guémara Yérouchalmi]

<--->

-> "Mon peuple! Rappelle-toi seulement ce que méditait Balak, roi de Moav, et ce que lui répondit Bil'am, fils de Béor, de Chittim à Guilgal, et tu connaîtras les bontés de Hachem" (Mikha 6).

<--->

-> "Hachem mit Sa parole dans la bouche de Bil’am" (Balak 23,5)

-> Hachem a dit à Israël : "Mes enfants! Ce racha a voulu vous maudire, mais J’ai déformé sa parole et J’ai transformé ses mots en bénédictions".
En effet, il est dit : "Mais Hachem, ton D., n’a pas voulu écouter Bil’am" (Balak 23,6).
Un ange s’est installé dans sa gorge. Lorsque Bil’am voulait prononcer une bénédiction, l’ange le laissait faire.
En revanche, s’il s’apprêtait à maudire le peuple, l’ange lui fermait la bouche et l’en empêchait.
Ainsi, le terme "Sa parole" désigne en réalité "un ange", comme dans le verset : "Il envoya Sa parole pour les guérir" (Téhilim 107,20).
[midrach Yelamdénou]

<--->

-> Pour la plupart des récits de la Torah, les événements relatés se sont déroulés sous les yeux de Moché et du peuple juif.
Or, la paracha de Balak est une exception à cette règle : hormis ses 9 derniers versets, toute la narration de ce passage rapporte des faits et des échanges qui se sont produits loin du campement d'Israël. Pas un hébreu n'a vu les messagers de Balak se rendre chez Bil'am, et personne n'a été informé de leurs sombres desseins.

De même pour la suite de ce récit : ni Moché ni aucun des Bné Israël n'ont eu connaissance des manœuvres déployées par ces hommes ou des bénédictions de Bil'am. Et selon toute vraisemblance, ces machinations ont été gardées secrètes, et hormis les anciens de Moav et Midiyan, nul n'a été mis dans la confidence.
=> Comment Moché a-t-il pu transcrire un rapport détaillé des événements entre Balak et Bil'am?

Le rav 'Hanokh Erentrau (Komets haMin'ha) explique que la réponse apparaît clairement dans le verset : "Quelqu'un peut-il se cacher dans un lieu secret, sans que Je le voie, dit Hachem" (Yirmiyahou 23). Rien de tout ce qui se passe dans le monde n'échappe à Hachem : c'est donc Lui qui informa Moché de ce projet et qui lui en fit le récit.
=> Notre paracha constitue donc une preuve irréfutable de l'origine Divine de la Torah.

<--->

-> De plus, ce miracle s'est produit de manière totalement secrète : personne n'eut vent du complot contre le peuple juif, et seuls Balak et ses ministres virent comment les malédictions se transformèrent miraculeusement en bénédictions.
C'est à ce sujet qu'il est écrit : "Celui qui accomplit, Lui seul, de grands prodiges" (Téhilim 136).
Dans ce contexte, "Lui seul" ne signifie pas que D. n'a besoin de l'aide de quiconque, ce qui serait une évidente vérité.
L'explication apparaît dans cette sentence de la guémara (Nida 30a) : "Le bénéficiaire d'un miracle n'en a [souvent] pas conscience".
Si le Créateur accomplit "Lui seul" ces miracles, c'est parce que l'homme n'est souvent au courant ni du danger qui le guettait, ni de la délivrance dont il a été l'objet.
["Il ne dort ni ne ne sommeille, le Gardien d'Israël" (Téhilim 121,4)]

=> Ceci et la preuve irréfutable de l'intervention de la Providence Divine, qui constitue l'un de nos principes de foi.

<--->

-> Le rav Yossef Albo (Séfer ha'Ikarim) recense 3 articles de foi élémentaires :
1°/ l'existence du Créateur ;
2°/ l'origine de la Torah ;
3°/ l'intervention de la Providence dans le monde.

Le Léka'h Tov commente :
Dans le passage du Shéma, nous proclamons le 1er de ces principes, à savoir l'existence d'un D. unique.
Si nos Sages ont envisagé d'y inclure également la lecture de la paracha Balak, c'est parce qu'ils y ont décelé les 2 autres principes : celui de l'origine Divine de la Torah et celui de la Providence dans le monde.
La lecture de ces 2 passages aurait ainsi permis d'évoquer ces 3 fondements de notre foi, en complétant le Shéma avec notre paracha.

Moché écrivit son livre (le 'houmach), la paracha de Bil'am et le livre de Yov.
[guémara Baba Batra 15a]

=> Pourquoi la guémara dit-elle que Moché a écrit la paracha de Bil'am? Ne fait-elle pas partie du 'houmach rédigé par Moché?

-> Rachi commente :
Bien que la paracha de Bil'am, dans le livre de Bamidbar (Balak), soit incluse dans les 5 livres du 'houmach, elle doit être considérée comme une paracha indépendante. En effet, les prophéties et les allégories de Bil'am sur les nations du monde n'ont aucun rapport direct avec Moché, sa Torah et les événements de sa vie et du peuple juif.

-> Le Ritba enseigne :
La paracha de Bil'am du 'houmach a été rédigée comme toutes les autres parachiot par Moché, sous la dictée d'Hachem.
Par contre pour la section de Bil'am rédigée par Moché, dont parle la guémara, il s'agit d'un livre spécial désigné : "Séfer Bil'am" où est raconté, plus longuement que dans la paracha Balak, le déroulement des événements. Ce livre (séfer) a été perdu par la suite, comme ont été perdus d'autres séfarim.

-> Le Avi Ezri (sur Rambam dans Yessodé haTorah 6,7) écrit :
Tous les prophètes reçoivent leur prophétie selon leur niveau et la comprennent selon leur état de préparation.
Moché recevait sa prophétie avec une grande clarté et sans énigmes, selon le verset : "Je lui parle face à face, dans une claire apparition et sans énigmes" (Béaaloté'ha 12,8).
Bil'am aussi a bénéficié ici, exceptionnellement, d'une prophétie claire afin d'être obligé, malgré lui, de bénir le peuple juif.
Cependant, le manque de préparation de Bil'am pour cette prophétie a obligé Moché à réécrire cette section comme une copie ; c'est cela qui différentie la paracha Bil'am des autres parachiot du Séfer Torah écrites directement par Moché.

[du fait que les bénédictions que contient la paracha Balak ont été imposées au prophète des nations Bil'am, qui avait l'intention de maudire ce peuple, Moché a dû réécrire cette paracha de Bil'am, afin que ces bénédictions émanent d'une source pure et non d'une source impure. Ainsi, le "canal" par lequel transite une information est plus important que l'information elle-même, serait-ce une bénédiction aussi extraordinaire.]

"C’est un peuple qui demeure solitaire, et parmi les peuples il n’est pas considéré" (Balak 23,9)

-> Quand les juifs prient avec 10 personnes, ce qui est la valeur numérique du mot "badad" (solitaire - בָדָד), alors D. demeure parmi eux et exauce leurs prières.
"Et parmi les peuples il n’est pas considéré" = même si tous les autres peuples s’unissent pour détruire les juifs, ils sont considérés comme rien.
[le Vayessof David]

<--->

-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2013/10/27/sans-paire-mais-pas-sans-pere

<----------->

+ La Torah sauve et protège :

-> "C’est un peuple qui demeure solitaire, et parmi les peuples il n’est pas considéré"

Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°631) enseigne :
Ce verset n’est dit qu’en fonction de l’amer exil de l’approche du machia’h. Il est presque impossible à un juif de sortir de chez lui, chaque coin de rue est rempli d’impureté et il est impossible de ne pas se laisser aller à regarder, et alors comment ne pas fauter?
Nous devons savoir qu’il est impossible à l’homme d’être préservé de la débauche à moins d’être attaché à la Torah à chaque instant, mais la Torah protège et sauve.

Dans la guémara (Ketoubot 17a) il est dit sur Rabbi Yéhouda bar Ilaï qu’il prenait une tige de myrte et dansait devant la mariée, en disant : "La mariée est belle et bonne".
Rav Chemouël bar bar It'hak dansait en jonglant.
Rav Zira dit : "Ce vieux sage nous fait honte!"
Mais quand il mourut, une colonne de feu vint séparer entre lui et le reste du monde, et nous savons que cette colonne de feu n’apparaît qu’une seule fois par génération, ou deux fois au maximum.
Rav A’ha prenait la mariée sur ses épaules et dansait avec elle. Les autres rabbanim lui dirent : "Pouvons-nous faire la même chose?"
Il leur répondit : "Si elle est pour vous comme une planche, vous le
pouvez, et sinon, non".
Rachi explique : comme une planche = un objet qui n’inspire absolument aucune pensée.
=> Comment ces tsaddikim se conduisaient-ils ainsi sans en venir à des pensées impures ?

Parce qu’ils étudiaient la sainte Torah, elle les protégeait pour qu’ils n’aient pas de pensées malhonnêtes. Ils regardaient, et pourtant cela ne les impressionnait pas.
Dans le même ordre d’idées, on trouve dans la guémara (Béra'hot 20a) : Rav Guidel avait l’habitude de s’asseoir aux portes du mikvé pour expliquer aux femmes comment faire la tévila (l'immersion).
Les rabbanim lui dirent : n’avez-vous pas peur du yetser ara?
Il répondit : pour moi, elles ne sont pas plus que des volatiles blancs.

Le Rambam (Issourei Bia 22, 21) nous enseigne que : "Les pensées
impures ne prennent de force que dans un cœur dénué de sagesse".
Cela se trouve en allusion dans le verset : "C’est un peuple qui demeure seul".
Le mot "lévadad" (seul) a la valeur numérique de 40, allusion à la Torah qui a été donnée au bout de 40 jours. Cela nous enseigne que du fait que l’homme étudie la Torah, il parvient à accomplir "il n’est pas compté parmi les peuples".
Et ainsi, bien qu’il ait l’occasion de rencontrer des choses "laides", comme il étudie la Torah, il a la possibilité de les voir sans que cela
déclenche des pensées impures.

"Il n’est pas compté parmi les peuples" = Cela enseigne qu’il ne pense pas aux mêmes choses que les autres peuples, parce que sa préoccupation est dans la Torah.

<--->

-> Le Kouzari dit qu'il y a 4 catégories dans ce monde : les minéraux, les végétaux, les animaux, les êtres humains et les juifs.
[On peut remarquer qu'à chaque passage à une catégorie supérieure, il y a un ajout toujours plus conséquent de nouvelles capacités.
Il en découle d'un juif ne peut pas se comporter, voir la vie, comme un non-juif, car il y a des potentialités et un impact sur le monde considérablement plus important (ex: un mot positif ou négatif a des conséquences folles pour un juif!).
De même qu'un homme ne s'enorguellit pas d'être supérieur à un animal, de même un juif ne doit pas s'enorgueillir à l'idée d'être supérieur à un non-juif.
Par contre, on se doit d'être joyeux, fier d'être juif, pour développer notre conscience et notre responsabilité d'agir comme il faut.

"C’est un peuple qui demeure solitaire, et parmi les peuples il n’est pas considéré" = un juif est une catégorie à part ("solitaire") aux capacités supérieures par rapport aux autres êtres humains, et personne n'a conscience de leur grandeur phénoménale (il n'est pas considéré!).
Selon nos Sages, la plus grande faute d'un juif, est d'oublier, de négliger, ce qu'implique le fait d'être juif!
"Si un juif savait [réellement] ce qu'est être un juif, alors il danserait jusqu'à 120 ans!" (im yéhoudi aya yodéa ...)]

<--->

-> La plus grande faute que puisse commettre un juif est d'oublier qu'il fait partie de la famille royale, fils du Roi des rois, car en faisant cela il quitte son piédestal et se dirige alors vers des fautes toujours plus graves."
[Rabbi Moché de Kobrin]

-> Un jour, après avoir été accueillie chaleureusement par le rav Moché Chmouël Shapira, une personne a a dit : "Je ne suis qu’un simple juif ..."
Le rav Shapira lui a alors répondu en tremblant : "Un simple juif est une chose qui n’existe pas! Savez-vous ce que signifie être juif?
Je vais vous montrer ce qu’être juif implique : je me lève en votre honneur car vous êtes un juif!"
Et le rav Shapira s’est levé de toute sa hauteur et lui a serré dignement la main.

[une des plus grandes forces du yétser ara est de nous faire perdre notre grandeur à nos yeux, pour nous pousser à agir avec moins de grandeur.
En effet, moins nous avons de valeur de nous-même, moins nous tendons vers des sommets spirituels!

L'humilité ce n'est pas s'enorgueillir de "je ne suis rien", mais c'est d'abord prendre conscience des capacités sublimes que Hachem m'octroie, et ensuite tout faire pour les exploiter au mieux.
Plus on se connait réellement (forces/faiblesses - notre moi = ani - אני), alors plus on tend vers le "je ne suis rien" de Moché (en changeant les lettres de ani, on a : én - אין - rien).
Le problème est que le yétser ara inverse l'ordre des choses!]

"Voyez! Ce peuple se lève comme un léopard, il se dresse comme un lion ; il ne se reposera qu’assouvi de carnage" (Balak 23,24)

=> Comment Amalek put-il se tromper en pensant vaincre le peuple juif? Quelle fut son erreur?
D’où eut-il l’audace de combattre les Bné Israël après tous les miracles que Hachem accomplit en leur faveur?

Le ‘Hatam Sofer note que le nom Amalek correspond aux initiales des noms : Amram, Moché, Lévi et Kéhat.
Amalek, constatant que son nom recelait une allusion à ces 4 grandes figures de la tribu de Lévi, en déduisit qu’il détenait le pouvoir de lutter contre le peuple juif.
Cependant, il ne tint pas compte du fait que les lettres finales de ces noms forment le mot mita, allusion au fait que quiconque leur livre bataille est destiné à la mort.

Cette idée peut se lire en filigrane à travers l’oracle de Bil'am concernant Amalek : "Amalek était le premier des peuples (réchit goyim) ; mais son avenir (véa’harito) est voué à l’échec" (Balak 24,20)
Les mots "réchit goyim" peuvent se référer aux 4 personnalités (réchit) du peuple juif (goyim) évoquées ci-dessus, tandis que le terme véa’harito peut être interprété comme signifiant les lettres finales [des noms de ceux-ci], qui comme nous l’avons dit, forment le mot mita (la mort).

"Ce peuple se lève comme un lionceau, il se dresse comme un lion" (Balak 23,24)

-> Le "lion" est plus fort que le "lionceau".
Quand un juif se lève pour servir Hachem, il est seulement comme un "lionceau", mais rapidement on lui vient en aide du Ciel, "celui qui vient se purifier, on l’aide", et il se dresse comme un lion.
[Maayana chel Torah]