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Terre d’Israël & la résurrection des morts

+ Terre d'Israël & la résurrection des morts :

-> A l'avenir, lors de la résurrection des morts, ceux qui se trouvent en dehors de la terre d'Israël seront eux aussi ressuscités, mais leur âme (néchama) ne les rejoindra qu'une fois arrivés en Israël.
Cela se réalisera par l'intermédiaire de l'os appelé louz, à partir duquel le corps sera reconstitué. Ils chemineront vers la terre d'Israël par des tunnels souterrains. [Zohar - Noa'h 69a]

-> Le Ramak explique que la résurrection des morts a pour but de réparer les fautes d'Adam Harichon.
Or, le corps ne peut recevoir une âme qu'en un lieu pur, donc en terre d'Israël. Ainsi, il existera des cavités souterraines où les corps demeureront dans la pureté jusqu'à leur arrivée en Israël.

-> Pourquoi Yaacov notre patriarche, ainsi que Yossef, ont-ils tant insisté pour être enterrés en Israël, alors même qu'ils étaient des Justes parfaits?
Il faut en conclure que Yaakov craignait de devoir emprunter ces tunnels souterrains. [Kétoubot 111a]

Mourir en terre d’Israël

+ Mourir en terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est si intimement liée à ses enfants que même au moment de la mort, la Chékhina leur procure sa protection et leur témoigne sa reconnaissance.
Le Zohar (Térouma 150b) rapporte que quiconque meurt en dehors d'Israël, meurt par l'intermédiaire de l'ange de la mort, contrairement à ceux qui meurent en terre sainte, dont le départ est accompagné d'un ange de miséricorde (Gabriel).
Moché, Aharon et Myriam, quant a eux, sont morts par le baiser direct d'Hachem.

-> Tout celui qui est enterré en terre d'Israël est considéré comme ayant été inhumé sous le mizbéa'h (l'Autel). Même un esclave cananéen qui y serait enterré, est assuré d'une part au monde futur.
[guémara Kétoubot 111a]

Ceux qui sont enterrés en terre d'Israël sont ressuscités en premier à la résurrection des morts, comme indiqué dans le Zohar ('Hayé Sarah 131a).

Le Zohar explique que ceux qui sont enterrés en terre d'Israël seront ressuscités en premier parce qu'Hachem les ranimera et leur donnera un esprit de vie.
Ceux qui sont enterrés en dehors d'Israël devront attendre d'arriver en terre d'Israël pour recevoir leur esprit de vie. Avant cela, leur corps sera reconstitué et ils rouleront sous terre jusqu'en terre d'Israël, où leur âme leur sera rendue.
[voir Rachi (Vayé'hi 47,29) : "Les morts en dehors d'Israël ne reviennent à la vie que par la souffrances de rouler dans les tunnels (la migration souterraine pour atteindre Israël). ]

Lien des âmes dans une famille

+ Lien des âmes dans une famille :

Les âmes des membres d'une famille sont liées et connectées les unes aux autres. Et lorsqu'un membre de la famille décède, cela a un impact spirituel sur tous les membres de la famille.

C'est comme l'analogie suivante : le corps est comme un récipient et l'âme est une bougie allumée qui illumine le récipient. En plus d'éclairer son propre récipient, la bougie éclaire les récipients qui se trouvent à proximité. Et lorsque la bougie s'éteint, les récipients qui l'entourent deviennent moins visibles.

Ceci explique une loi concernant un Cohen. Il est interdit à un Cohen d'entrer en contact avec un cadavre, mais il y est autorisé si le défunt est l'un de ses sept proches par le sang.
Pourquoi cette distinction? Lorsque le Cohen perd un parent proche, une partie de sa lumière s'est en quelque sorte éteinte et il devient quelque peu impur. Puisqu'il est désormais impur, il lui est permis d'entrer en contact avec son parent décédé.
[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan - Emor ]

Pour être digne du monde à Venir, il faut essentiellement surveiller sa langue, cela vaut plus que l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, car la bouche est le Saint des Saints"
[Gaon de Vilna - lettre Alim léTéroufa ]

Quand quelqu'un étudie la Torah de manière désintéressée (lichma), elle le précède dans l'au-delà, le préserve des Accusateurs et lui ouvre toutes les portes pour qu'elle puisse revenir à sa place.
[Zohar- Vayéchev p.184b ]

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-> Celui qui étudie la Torah ici-bas acquiert le mérite de pouvoir franchir certaines portes et de recevoir des éclaircissements dans le monde futur.
C'est pourquoi, lorsqu'il quitte ce monde, la Torah le précède et ordonne aux gardiens des portes, en paraphrasant un verset de Yéchayahou (26,2) : "Ouvrez les portes pour que puisse entrer un peuple juste. Préparez un siège pour Untel, serviteur du Roi!"
[Zohar - Pin'has 213a]

La réincarnation d’un juste

+ La réincarnation d'un juste :

Une âme qui n'a pas achevé son but et sa mission sur terre peut avoir besoin de revenir dans ce monde physique.
De même, en guise de purification spirituelle, l'âme peut avoir besoin de quitter sa demeure céleste et de revenir dans ce monde.

Dans certains cas, le retour de l'âme sur terre n'est pas lié à un défaut de l'âme. Il s'agit plutôt d'une génération particulière qui a besoin des conseils spirituels et de l'influence du tsadik décédé. L'âme du tsadik revient pour le bénéfice de la génération.

Le retour de l'âme du tsadik est soumis à une condition. En effet, lorsque le tsadik est décédé, il a fait l'objet d'un éloge funèbre et a été respecté comme il se doit. S'il n'y a pas eu d'éloge funèbre, l'âme du tsadik ne reviendra pas, car elle verra qu'il n'a pas été honoré correctement.

Le Talmud demande pourquoi nous prononçons un éloge funèbre lors d'un enterrement : Est-ce pour le bien du défunt ou pour celui des vivants?
Il semblerait que ce soit pour le bénéfice des vivants. En faisant l'éloge d'une personne juste (tsadik), l'âme de cette personne sera d'accord de revenir pour aider les vivants.

[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1,1 ]

Les mitsvot = se rapprocher davantage d’Hachem, et de personnes défuntes

+ Les mitsvot = se rapprocher davantage d'Hachem, et de personnes défuntes :

-> Hachem veut se révéler dans ce monde. Grâce à nos mitsvot, Sa Présence est canalisée dans le domaine physique. Les mitsvot que nous accomplissons sont des récipients pour Sa révélation dans ce monde.

Le monde physique, en général, est destiné à être une plate-forme pour la révélation spirituelle ...
Lorsque nous accomplissons une mitsva en l'honneur de ceux qui sont morts, notre mitsva devient un réceptacle pour eux, et leurs âmes sont enfermées dans l'acte que nous accomplissons.
Tout comme Hachem se révèle à travers les mitsvot dans ce monde, une mitsva faire pour le mérite d'un défunt le ramène dans ce monde.
C'est un grand avantage pour l'âme d'être enveloppée dans nos mitsvot, puisque grâce à elles, l'âme joue un rôle dans la sanctification de ce monde physique.

En réalisant des mitsvot en l'honneur d'une personne décédée, le défunt revient en fait dans ce monde et est très proche de nous, dans l'action même que nous accomplissons.

Il peut être très difficile de travailler sur sa croissance [spirituelle] tout en souffrant de la douleur d'avoir perdu quelqu'un.
Cependant, le fait de garder à l'esprit que chaque mitsva rapproche la personne décédée peut constituer une forte incitation à la croissance [spirituelle].
La douleur peut se transformer en une motivation profonde pour grandir lorsque l'on se rend compte que chaque pas que l'on fait contribue à combler le vide. Si je fais une mitsva pour le mérite d'un défunt, non seulement cette âme gagne en mérite grâce à cet acte, mais elle se rapproche de moi encore davantage.
Grâce à mes mitsvot en sa faveur, une souffrance insupportable [liée à sa perte] peut être atténuée puisque la mitsva le rend encore plus proche.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Pékoudé (Shékalim) 5700 (1940) ]

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-> Selon le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) :
"Si Hachem veut résider en quelque sorte dans chaque juif individuellement (vécha'hanti béto'ham - Chémot 25,8), il est d'autant meilleur pour les âmes, après leur mort (alors qu'ils n'ont plus la possibilité de faire la moindre mitsva), qu'une lueur (ha'ara) émanant d'eux puisse résider dans un juif et [qu'avec lui] la Torah et les mitsvot soient accomplies."

-> Selon le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) :
"Étant donné que la révélation principale et unique de la sainteté se fait à travers ce monde (dans le monde à Venir Hachem est clairement apparant) et l'accomplissement des mitsvot par l'action, par conséquent, en plus de dire le kaddich et d'étudier des michnayot [pour un défunt après sa mort, il est bon pour les âmes qu'on se souvienne d'elles en faisant des mitsvot et en étudiant la Torah, pas simplement se souvenir, mais les relier à l'acte de la mitsva et à l'étude de la Torah ensemble.
Ensuite, ces âmes sont revêtues du corps et de l'acte de la Torah et de la mitsva, ce qui est une plus grande révélation de sainteté [que ce qu'ils peuvent déjà accomplir dans le Gan Eden]".

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-> Le rabbi de Piaseczno (Déré'h haMélé'h - Ha'hodech 5685) explique que lors d'un yahrtzeit (anniversaire de décès), l'âme du défunt monte d'un niveau au Ciel.
Il écrit : "celui qui suit ses voies [celles d'un défunt], de son bon comportement et de ces bonnes manières de servir Hachem lors de son vivant, alors il se sentira [lui-même] s'élever et son âme deviendra plus sainte [également]".

[en faisant une mitsva pour le mérite de quelqu'un, on l'élève au Ciel, on élève notre âme et on se rapproche de cette personne décédée. ]

La vie après la mort

+ La vie après la mort :

"Elles rempliront vos maisons ... comme vos pères et vos grands-pères n'en ont pas vu depuis le jour où ils sont venus sur la terre" (Bo 10,6)

-> Pourquoi insister sur le fait que les ancêtres des égyptiens n'ont jamais connu un fléau d'une telle ampleur ?

Le Sfat Emet interprète cela comme signifiant que ces ancêtres ont été témoins de cette plaie de sauterelles, ainsi que les autres plaies, ayant été amenés sur la scène pour voir de première main leurs descendants recevoir leurs justes punitions.
[l'idée est incroyable, Hachem a fait revivre les ancêtres des égyptiens pour qu'ils puissent assister au déroulement des plaies! ]

On trouve un précédent à cette idée dans le Zohar (Béchala'h 58b), qui enseigne qu'à la fin des jours, les réchaïm de tous les temps seront amenés à rencontrer leur ultime chute lors du siège de Jérusalem annoncé par les prophètes.

Une idée parallèle se trouve également dans le Zohar (Béchala'h 53a), selon laquelle Avraham et Yaakov ont été autorisés à voir la sortie d'Egypte de près.

De même, lorsqu'un juif célèbre un événement (juif), ses parents décédés sont invités à y participer.
En revanche, Hachem ne partage pas avec eux la nouvelle de la souffrance de leurs enfants. [Zohar - Pin'has 218b]

Le Sfat Emet suggère que la raison d'être de cette formule pourrait être l'enseignement de la guémara (Kidouchin 40a) selon lequel le projet non réalisé d'une personne juste d'accomplir une bonne action lui est reconnu comme s'il avait été exécuté, alors que son intention de fauterne l'est pas.
Dans le cas d'une personne racha, c'est l'inverse qui est vrai.
Toute action accomplie, bonne ou mauvaise, trouve ses racines dans l'ascendance de son auteur, car telle est la pérennité de nos intentions. Il s'ensuit que lorsqu'un juif s'engage dans une action méritoire, ses ancêtres, qui ont le mérite d'en avoir planté les graines, sont récompensés par leur participation, même s'ils ne l'ont pas personnellement concrétisée.
Les fautes d'intention qui ne se manifestent que dans leur descendance ne sont pas retenus contre eux.
En revanche, les réchaïm reçoivent le traitement inverse. Ils sont pris à partie pour leurs mauvais desseins perpétrés par leurs descendants, alors que leurs bonnes intentions ne leur sont pas du tout attribuées.

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-> Dans le chant "Bar Yo'haï", on y trouve : "Heureux le peuple qui t'enseigne" (Bar Yo'haï achré yoladté'ha achré ha'am hém lomdé'ha).
Le Min’hat Eléazar (fils du Darké Téchouva) fait remarquer le caractère à priori étonnant de cette expression puisqu'elle suggère que l’on vient apprendre quelque chose à Rabbi Chimon bar Yo'haï (et non le contraire).

Le Min'hat Eléazar explique :
"La raison pour laquelle nous demandons aux tsadikim qu’ils intercèdent en notre faveur dans le Ciel est que, parfois, il arrive que l’on dissimule à ces derniers les mauvais décrets qui devraient s’abattre sur nous, de manière qu'ils ne les annulent pas par leurs mérites.
En se rendant sur leur tombe, les Bné Israël viennent enseigner au tsadik ce qui se passe dans le monde et quelles sont les épreuves que nous traversons ici-bas.
C’est pourquoi on chante : "Heureux le peuple qui t'enseigne" (ha'am hém lomdé'ha)."

La mort d’un tsadik, similaire à une destruction du Temple

+ La mort d'un tsadik, similaire à une destruction du Temple :

-> Lorsqu'un grand tsadik (juste) disparaît, le monde juif tout entier est plongé dans le deuil, et même si l'on ne connaissait pas personnellement le tsadik, la perte est palpable. Pourquoi en est-il ainsi?

Le guémara (Béra'hot 8a) affirme que lorsque le Temple a été détruit, une partie de la présence Divine (Chékhina) a été enlevée. Où se trouve la manifestation de D. après la destruction?
Le guémara répond dans les 4 coudées de la Halakha (loi juive).
["Tout ce qu'Hachem a dans ce monde, ce sont les 4 coudées de la Torah" (én lo l'Hachem béolamo éla arba amot chel halakha bilvad) ]

Le Rambam interprète cette déclaration comme signifiant que la présence de D. repose sur les tsadikim (les justes) de chaque génération.

Peut-on alors s'interroger sur la réaction du peuple juif à la disparition d'un tsadik?
Lorsqu'un tsadik quitte ce monde, c'est comme si devant nos yeux le Temple avait été détruit, et nous sommes affligés et pleurons en conséquence.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,3 ]