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Les expériences de mort imminente

+ Les expériences de mort imminente :

-> Lors d'expériences de mort imminente, la conscience ne diminue pas à mesure que le cerveau s'éteint lentement, mais plutôt la conscience est beaucoup plus intense lorsqu'elle se détache des contraintes du cerveau matériel, de l'égo et du corps physique.

On peut rapporter quelques exemples de mort imminente dans nos textes.
1°/ Certains témoignages courants font état d'un sentiment de ne plus être parmi les vivants et d'entendre d'autres personnes déclarer leur mort.
En ce sens, selon Rabbi Abahou (Shabbath 152b), l'âme entend tout ce qui se dit devant son corps sans vie jusqu'à ce que la tombe soit scellée par la pierre tombale (Tossafot explique : ce qui fait référence à la fermeture de la tombe. Selon un autre avis, c'est jusqu'à la décomposition de la chair).
De même, le sage talmudique Rav dit : "Émeuvez les cœurs de ceux qui seront réunis lors de mon éloge funèbre, car je serai présent et j'écouterai vos paroles" (Shabbath 153a).

2°/ De nombreux survivants d'un état de mort imminente entendent un bruit, un bourdonnement, un sifflement ou un souffle.
La tradition juive mentionne divers sons désagréables (comme Yoma 20b,21a qui parle entre autre du "son de l'âme au moment où elle quitte le corps"), et le midrach (Kohélet rabba 6,6) compare l'âme quittant le corps au bruit des eaux agitées.

3°/ Les survivants d'une expériences de mort imminente (EMI) décrivent une conscience de la séparation en une sorte de corps fantôme, de champ d'énergie, de nuage ou de forme de lumière.
Le Zohar (2:150a) mentionne une sorte de corps éthéré (de nature céleste), ou vêtement de lumière, qui fait référence à l'âme séparée du corps.

4°/ De plus, les survivants d'une EMI se décrivent comme traversant une porte sombre, une grotte, un tunnel ou une vallée.
Il est à noter que le Téhilim (23,4) décrit une marche à travers la " la sombre vallée de la mort" (bégué tsalmavét).
Le Zohar (1:127a) dit que l'entrée dans les royaumes célestes se fait par la caverne de Makhpéla.

5°/ Les survivants d'une EMI décrivent avoir rencontré des entités de nature célestes et légères qui leur sont familières, telles que des membres de leur famille ou des amis décédés auparavant.
La tradition juive dit également qu'au moment du décès les âmes voient leurs parents et leurs amis, et qu'ils les accompagnent jusqu'à leur lieu de repos éternel. [Zohar 1:218b]
Les maris et les femmes se retrouvent dans l'au-delà (Zohar 3:167b), les familles et les êtres chers se réunissent dans l'autre monde (rabbi Yallish - Kéhilat Yaakov - part.1 Gan Eden 8), et les enseignants (maîtres spirituelles) et leurs élèves se retrouvent également (rabbi 'Haïm Vital - chaar Haguilgoulim - hakdama 10).

6°/ Cette perception des âmes provenant d'autres dimensions de la réalité peut se produire avant même la mort proprement dite. [Nichmat 'Haïm - maamar 2:21 ]
Nous le voyons notamment dans le cas des justes (tsadikim), comme lorsque Rabbi Yo'hanan ben Zakaï était sur le point de mourir, il a dit : "Préparez une chaise pour Hiziyahou, le roi de Judée (Yéhouda), qui vient du monde d'en-Haut pour m'accompagner (de mon état de vivant à celui après ma mort)." [guémara Béra'hot 28b ]

7°/ On décrit souvent une lumière brillante et omniprésente, que beaucoup identifient comme étant le Créateur. Cette lumière émane des vibrations puissantes et d'amour inconditionnel.
Les gens décrivent l'immense plaisir que leur procure cette lumière.
On peut comparer cette description avec la Michna (Pirké Avot 4,29) : "Mieux vaut un instant dans l'au-delà que tous les plaisirs de ce monde."
De plus, une âme voit la présence Divine avant de quitter le monde physique. [comme l'affirme à de nombreuses reprises le Zohar 1:98, 99a, 118b ; 3:53a ]

Les tombes des tsadikim

+ Les tombes des tsadikim :

-> Il existe une ancienne coutume juive qui consiste à se rendre sur les tombes des tsadikim et à y prier pour avoir une délivrance d'Hachem, pour toutes nos difficultés personnelles et pour tout Israël (Ora'h 'Haim 581:4).
Yossef l'a fait lorsqu'il a été vendu comme esclave (par ses frères). En passant devant la tombe de sa mère Rachel, il s'est arrêté pour plaider sa cause. [Séder HaDorot 2216).
Kalev s'est rendu à Hébron pour prier sur la tombe des Patriarches, afin de ne pas être entraîné dans le complot maléfique des explorateurs opposée à une entrée en Terre Sainte (Rashi - Chéla'h Lé'ha 13,22).
Le guémara (Sotah 14a ; avec le Ein Yaakov - Sotah 54) enseigne : pourquoi la tombe de Moché Rabénou nous a-t-elle été cachée? La réponse est que si l'emplacement de sa tombe était connu des hommes, les juifs s'y rendraient pour prier, et ils seraient immédiatement délivrés de l'exil.
En fait, tout au long du Talmud, du midrach et du Zohar, nous trouvons des histoires similaires sur l'efficacité de la visite du lieu de sépulture de nos tsadikim.

-> Quelle est la raison de ces prières sur les tombes? Le Zohar (III:71b) pose la même question : Rabbi 'Hizkiya et Rabbi Yeisa voyageaient ensemble. Rabbi Yeisa demanda : "Quand le monde a besoin de pluie, pourquoi allons-nous prier sur les tombes des tsadikim?" Pour étayer son argument, il cita le verset : "Ne consultez pas les morts" (Choftim 18,11).
Rabbi 'Hizkiya répondit : "Oui, mais les morts mentionnés dans le verset font référence à ceux qui sont vraiment morts, les réchaïm. Quant aux tsadikim, ils sont toujours vivants".

-> Nos Sages (Baba Batra 16a) disent : Il est le Satan, il est le yétser ara (incitation à faire le mal), il est l'ange de la mort.
Ces 3 notions ne font qu'un. Quiconque suit sa mauvaise inclination s'unit au Satan et goûte ainsi à la mort.
Le Tsaddik, cependant, n'a rien à voir avec le yétser ara. Il est pur et saint. C'est pourquoi les tsadikim ne goûtent pas à la mort, ils sont toujours vivants. Ainsi, nos Sages enseignent que le patriarche Yaakov n'est pas mort (guémara Taanit 5b).
Le Zohar (II:174a) enseigne :
"Moché n'est pas mort. Comment cela peut-il être possible alors que le verset dit clairement : "Et Moché mourut" (Vézot haBéra'ha 34,5)?
Cela est vrai, mais sa mort n'est que relative à notre compréhension et à notre niveau de perception. De notre point de vue humain, il est effectivement parti, mais en réalité, il continue de vivre.
Cela vaut non seulement pour Moché Rabénou, mais aussi pour tous les tsadikim : ils ne connaissent pas la mort. Quiconque est complètement saint, la mort [telle que nous la connaissons] n'a aucun effet sur lui."

-> En ce sens, Rabbi Na'hman de Breslev conseille : il est très bon d'aller sur la tombe du Baal Shem Tov et d'y prier. Le lieu de sépulture d'un tsadik est aussi saint que la Terre Sainte. Le verset dit : "Les tsadikim hériteront de la Terre" (Téhilim 37,29). Cela signifie que les tsadikim méritent que leurs lieux de sépulture aient le même degré de sainteté que la Terre Sainte elle-même. [Likouté Moharan II, 111 ]

-> Rabbi Nathan écrit : le tsadik est celui qui se consacre à révéler Hachem et Sa royauté autant qu'il le peut, et toute sa vie est consacrée à atteindre cet objectif. Ainsi, même lorsqu'il décède, il continue à désirer et à s'efforcer d'atteindre son but.
Mais dans les mondes supérieurs, il n'a aucun moyen d'y parvenir. C'est pourquoi le tsadik attend que quelqu'un vienne sur sa tombe et y prie. Lorsqu'une personne demande à se repentir (téchouva) et à revenir vers Hachem, alors le tsadik poursuit l'œuvre de sa vie : élever les gens vers Hachem et révéler encore davantage Son Royaume. [Likouté Halakhot - Min'ha 7:80 ]

-> C'est donc une très grande mitsva que de rechercher le salut de Dieu en se rendant sur les tombes des tsadikim. Y prier nous permet de nous lier au tsadik et même d'acquérir une partie de la sainteté du tsadik lui-même.
Être là-bas ouvre également une ligne plus directe pour nos prières : elles sont plus facilement élevées vers le ciel, car le tsadik a désormais plus de pouvoir que jamais.
Rabbi Nathan écrit : Rabbi Shimon bar Yo'haï était un tsadik phénoménal. En rédigeant le Zohar, il fut le premier tsadik à avoir reçu la permission de parler ouvertement de la sagesse ésotérique que nous appelons la Kabbale. Son départ de ce monde fut, et reste, une perte immense.
Pourtant, au lieu de déclarer le jour de sa mort, Lag BaOmer, jour de deuil rempli de remords, nous célébrons et nous réjouissons. Pourquoi cela?

La réponse, nous dit Rabbi Nathan, est que lorsqu'un tsadik décède, ses pouvoirs se multiplient. C'est ce que dit la guémara ('Houlin 7b) : "Les tsadikim sont plus grands après leur mort qu'ils ne l'étaient de leur vivant", et cela nous donne une excellente raison de célébrer.
Puisque Rabbi Shimon était déjà si énorme de son vivant, il va de soi qu'aujourd'hui, après avoir abandonné sa corporéité, sa capacité à accomplir les rectifications auxquelles il s'était efforcé d'aboutir durant sa vie est devenue encore plus puissante. [Likouté Halakhot - Hekhsher Kélim 4:4 ]

N'est-ce pas là une raison de nous réjouir? Aujourd'hui, près de deux mille ans plus tard, le pouvoir de Rabbi Shimon bar Yo'haï d'intercéder en notre faveur et de nous aider à nous rapprocher d'Hachem est encore plus grand que lorsqu'il était en vie.
Comme Rabbi Shimon l'a dit lui-même : "J'ai le pouvoir de corriger le monde entier ; je peux exempter le monde entier du jugement céleste" (Soucca 45b). Et, écrit Rabbi Nathan, cela vaut également pour tous les autres tsadikim.

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-> Cela nous permet de comprendre la promesse que Rabbi Na'hman a fait de son vivant devant deux témoins (Rabbi Aharon de Breslev et Rabbi Naftali).
Il a dit : "Quiconque vient sur ma tombe, récite les dix psaumes du Remède général (tikoun haklali) et fait un don à une œuvre caritative en mon nom, même si ses péchés sont nombreux et graves, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, à travers toute la création, pour le purifier et le protéger ... Par ses péyot (boucles), je le tirerai hors du Guéhinam. Peu importe ce qu'il a fait jusqu'à ce jour, mais à partir de ce jour, il doit s'engager à ne plus retomber dans ses erreurs". [Si'hot haRan n°141 ; 'Hayé Moharan n°122 ]
[sur la tombe de Rabbi Na'hman, il faut d'abord mettre de côté les pièces pour la charité, puis réciter les dix psaumes, selon rabbi Yaakov Meir Schechter ]

Terre d’Israël & la résurrection des morts

+ Terre d'Israël & la résurrection des morts :

-> A l'avenir, lors de la résurrection des morts, ceux qui se trouvent en dehors de la terre d'Israël seront eux aussi ressuscités, mais leur âme (néchama) ne les rejoindra qu'une fois arrivés en Israël.
Cela se réalisera par l'intermédiaire de l'os appelé louz, à partir duquel le corps sera reconstitué. Ils chemineront vers la terre d'Israël par des tunnels souterrains. [Zohar - Noa'h 69a]

-> Le Ramak explique que la résurrection des morts a pour but de réparer les fautes d'Adam Harichon.
Or, le corps ne peut recevoir une âme qu'en un lieu pur, donc en terre d'Israël. Ainsi, il existera des cavités souterraines où les corps demeureront dans la pureté jusqu'à leur arrivée en Israël.

-> Pourquoi Yaacov notre patriarche, ainsi que Yossef, ont-ils tant insisté pour être enterrés en Israël, alors même qu'ils étaient des Justes parfaits?
Il faut en conclure que Yaakov craignait de devoir emprunter ces tunnels souterrains. [Kétoubot 111a]

Mourir en terre d’Israël

+ Mourir en terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est si intimement liée à ses enfants que même au moment de la mort, la Chékhina leur procure sa protection et leur témoigne sa reconnaissance.
Le Zohar (Térouma 150b) rapporte que quiconque meurt en dehors d'Israël, meurt par l'intermédiaire de l'ange de la mort, contrairement à ceux qui meurent en terre sainte, dont le départ est accompagné d'un ange de miséricorde (Gabriel).
Moché, Aharon et Myriam, quant a eux, sont morts par le baiser direct d'Hachem.

-> Tout celui qui est enterré en terre d'Israël est considéré comme ayant été inhumé sous le mizbéa'h (l'Autel). Même un esclave cananéen qui y serait enterré, est assuré d'une part au monde futur.
[guémara Kétoubot 111a]

Ceux qui sont enterrés en terre d'Israël sont ressuscités en premier à la résurrection des morts, comme indiqué dans le Zohar ('Hayé Sarah 131a).

Le Zohar explique que ceux qui sont enterrés en terre d'Israël seront ressuscités en premier parce qu'Hachem les ranimera et leur donnera un esprit de vie.
Ceux qui sont enterrés en dehors d'Israël devront attendre d'arriver en terre d'Israël pour recevoir leur esprit de vie. Avant cela, leur corps sera reconstitué et ils rouleront sous terre jusqu'en terre d'Israël, où leur âme leur sera rendue.
[voir Rachi (Vayé'hi 47,29) : "Les morts en dehors d'Israël ne reviennent à la vie que par la souffrances de rouler dans les tunnels (la migration souterraine pour atteindre Israël). ]

Lien des âmes dans une famille

+ Lien des âmes dans une famille :

Les âmes des membres d'une famille sont liées et connectées les unes aux autres. Et lorsqu'un membre de la famille décède, cela a un impact spirituel sur tous les membres de la famille.

C'est comme l'analogie suivante : le corps est comme un récipient et l'âme est une bougie allumée qui illumine le récipient. En plus d'éclairer son propre récipient, la bougie éclaire les récipients qui se trouvent à proximité. Et lorsque la bougie s'éteint, les récipients qui l'entourent deviennent moins visibles.

Ceci explique une loi concernant un Cohen. Il est interdit à un Cohen d'entrer en contact avec un cadavre, mais il y est autorisé si le défunt est l'un de ses sept proches par le sang.
Pourquoi cette distinction? Lorsque le Cohen perd un parent proche, une partie de sa lumière s'est en quelque sorte éteinte et il devient quelque peu impur. Puisqu'il est désormais impur, il lui est permis d'entrer en contact avec son parent décédé.
[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan - Emor ]

Pour être digne du monde à Venir, il faut essentiellement surveiller sa langue, cela vaut plus que l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, car la bouche est le Saint des Saints"
[Gaon de Vilna - lettre Alim léTéroufa ]

Quand quelqu'un étudie la Torah de manière désintéressée (lichma), elle le précède dans l'au-delà, le préserve des Accusateurs et lui ouvre toutes les portes pour qu'elle puisse revenir à sa place.
[Zohar- Vayéchev p.184b ]

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-> Celui qui étudie la Torah ici-bas acquiert le mérite de pouvoir franchir certaines portes et de recevoir des éclaircissements dans le monde futur.
C'est pourquoi, lorsqu'il quitte ce monde, la Torah le précède et ordonne aux gardiens des portes, en paraphrasant un verset de Yéchayahou (26,2) : "Ouvrez les portes pour que puisse entrer un peuple juste. Préparez un siège pour Untel, serviteur du Roi!"
[Zohar - Pin'has 213a]

La réincarnation d’un juste

+ La réincarnation d'un juste :

Une âme qui n'a pas achevé son but et sa mission sur terre peut avoir besoin de revenir dans ce monde physique.
De même, en guise de purification spirituelle, l'âme peut avoir besoin de quitter sa demeure céleste et de revenir dans ce monde.

Dans certains cas, le retour de l'âme sur terre n'est pas lié à un défaut de l'âme. Il s'agit plutôt d'une génération particulière qui a besoin des conseils spirituels et de l'influence du tsadik décédé. L'âme du tsadik revient pour le bénéfice de la génération.

Le retour de l'âme du tsadik est soumis à une condition. En effet, lorsque le tsadik est décédé, il a fait l'objet d'un éloge funèbre et a été respecté comme il se doit. S'il n'y a pas eu d'éloge funèbre, l'âme du tsadik ne reviendra pas, car elle verra qu'il n'a pas été honoré correctement.

Le Talmud demande pourquoi nous prononçons un éloge funèbre lors d'un enterrement : Est-ce pour le bien du défunt ou pour celui des vivants?
Il semblerait que ce soit pour le bénéfice des vivants. En faisant l'éloge d'une personne juste (tsadik), l'âme de cette personne sera d'accord de revenir pour aider les vivants.

[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1,1 ]

Les mitsvot = se rapprocher davantage d’Hachem, et de personnes défuntes

+ Les mitsvot = se rapprocher davantage d'Hachem, et de personnes défuntes :

-> Hachem veut se révéler dans ce monde. Grâce à nos mitsvot, Sa Présence est canalisée dans le domaine physique. Les mitsvot que nous accomplissons sont des récipients pour Sa révélation dans ce monde.

Le monde physique, en général, est destiné à être une plate-forme pour la révélation spirituelle ...
Lorsque nous accomplissons une mitsva en l'honneur de ceux qui sont morts, notre mitsva devient un réceptacle pour eux, et leurs âmes sont enfermées dans l'acte que nous accomplissons.
Tout comme Hachem se révèle à travers les mitsvot dans ce monde, une mitsva faire pour le mérite d'un défunt le ramène dans ce monde.
C'est un grand avantage pour l'âme d'être enveloppée dans nos mitsvot, puisque grâce à elles, l'âme joue un rôle dans la sanctification de ce monde physique.

En réalisant des mitsvot en l'honneur d'une personne décédée, le défunt revient en fait dans ce monde et est très proche de nous, dans l'action même que nous accomplissons.

Il peut être très difficile de travailler sur sa croissance [spirituelle] tout en souffrant de la douleur d'avoir perdu quelqu'un.
Cependant, le fait de garder à l'esprit que chaque mitsva rapproche la personne décédée peut constituer une forte incitation à la croissance [spirituelle].
La douleur peut se transformer en une motivation profonde pour grandir lorsque l'on se rend compte que chaque pas que l'on fait contribue à combler le vide. Si je fais une mitsva pour le mérite d'un défunt, non seulement cette âme gagne en mérite grâce à cet acte, mais elle se rapproche de moi encore davantage.
Grâce à mes mitsvot en sa faveur, une souffrance insupportable [liée à sa perte] peut être atténuée puisque la mitsva le rend encore plus proche.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Pékoudé (Shékalim) 5700 (1940) ]

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-> Selon le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) :
"Si Hachem veut résider en quelque sorte dans chaque juif individuellement (vécha'hanti béto'ham - Chémot 25,8), il est d'autant meilleur pour les âmes, après leur mort (alors qu'ils n'ont plus la possibilité de faire la moindre mitsva), qu'une lueur (ha'ara) émanant d'eux puisse résider dans un juif et [qu'avec lui] la Torah et les mitsvot soient accomplies."

-> Selon le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) :
"Étant donné que la révélation principale et unique de la sainteté se fait à travers ce monde (dans le monde à Venir Hachem est clairement apparant) et l'accomplissement des mitsvot par l'action, par conséquent, en plus de dire le kaddich et d'étudier des michnayot [pour un défunt après sa mort, il est bon pour les âmes qu'on se souvienne d'elles en faisant des mitsvot et en étudiant la Torah, pas simplement se souvenir, mais les relier à l'acte de la mitsva et à l'étude de la Torah ensemble.
Ensuite, ces âmes sont revêtues du corps et de l'acte de la Torah et de la mitsva, ce qui est une plus grande révélation de sainteté [que ce qu'ils peuvent déjà accomplir dans le Gan Eden]".

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-> Le rabbi de Piaseczno (Déré'h haMélé'h - Ha'hodech 5685) explique que lors d'un yahrtzeit (anniversaire de décès), l'âme du défunt monte d'un niveau au Ciel.
Il écrit : "celui qui suit ses voies [celles d'un défunt], de son bon comportement et de ces bonnes manières de servir Hachem lors de son vivant, alors il se sentira [lui-même] s'élever et son âme deviendra plus sainte [également]".

[en faisant une mitsva pour le mérite de quelqu'un, on l'élève au Ciel, on élève notre âme et on se rapproche de cette personne décédée. ]