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A propos de l’effrondement des tours jumelles …

+ A propos de l'effrondement des tours jumelles ...

--> "Tu tomberas en démence au spectacle que verront tes yeux" (Dévarim 28;34)

Sur ce verset, le Ha'émek Davar (le rav Naftali Zvi Yehuda Berlin --> 1816-1893) avait fait le commentaire suivant :
"Tu n'arriveras pas à comprendre comment cela a pu se produire : comment quelques bandits ont pu provoquer un tel désastre sans que tu puisses intervenir alors qu'en réalité, tu en avais largement la possibilité.
Ta stupéfaction te rendra fou."

Réflexions sur la différence entre Amalek et le peuple juif …

+ Réflexions sur la différence entre Amalek et le peuple juif ...

Quelle force spirituelle représentons-nous, nous peuple juif?
=On est le peuple qui doit révéler la présence de D. dans le monde.

Il est écrit à notre propos vis-à-vis de D. : "Atem édaï" (=vous êtes Mes témoins).
Les témoins attestent de ce qui ne peut être vu : si une chose est présente et évidente, les témoins n'ont aucune utilité.
Ce n'est que lorsque l'objet ou l'événement ne peuvent être perçus directement que les témoins sont convoqués.

La présence de D. n'est pas directement identifiable dans le monde ; c'est avec nos vies et avec toute notre histoire comme peuple que nous apportons ce témoignage.

Amalek est éternellement voué à effacer ce témoignage à tout prix (même à se sacrifier lui-même), pour supprimer toute preuve de D., pour maintenir un écart entre ce monde et D.
En effet, Amalek est cet écart, cette distance entre le physique et le spirituel, et si cette brèche venait à être comblée, il cesserait d'exister.

=> C'est la bataille entre Amalek et le peuple juif!
La fin d'Amalek, c'est la suppression de la faille qui sépare D. du monde, la restauration de cette proximité révèle que tout est Un.

La Torah décrit la rencontre entre Amalek et le peuple juif en ces termes : "achèr kar'ha badéré'h" (= qui t'est arrivé en chemin).
Le mot kar'ha (arrivé), désignant cette rencontre, est construit sur la racine 'kar', qui veut dire "froid", et se décline aussi dans les mots "mikré" (hasard/coïncidence) et "kéri" (impureté dans la zone intime).

Le mot clé (kar'ha) de cette rencontre, va nous permettre de définir la frontière, la différence entre Amalek et le peuple juif, au travers ces 3 racines :

--> froid (kar) = ils ont refroidi le peuple juif et l'émerveillement du monde devant le don de la Torah.
Le monde vit alors qu'il était possible d'attaquer les juifs, qu'en fin de compte il ne s'agissait que d'hommes, qu'ils étaient au moins potentiellement vulnérables, et les nations firent marche arrière, s'éloignèrent de l'expérience du Sinaï.

Rachi propose l'analogie avec un homme qui saute dans un chaudron d'eau bouillante : il est gravement brûlé, mais il a refroidi l'eau.

Le peuple juif était tout feu tout flamme dans sa dévotion à D. (suite au don de la Torah), et ce feu aurait pu enflammer le monde entier.
Amalek a refroidi les flammes.

=> C'est cela Amalek : il va tout faire pour refroidir, réduire notre ardeur à la faire la volonté de D.

--> Coïncidence (mikré) = l'idéologie d'Amalek est que tout est coïncidence.
Les choses arrivent parce qu'elles arrivent, rien n'a réellement d'importance.
Ce qui peut paraître une évidence (l'implication directe de D. dans les affaires humaines), n'est qu'une coïncidence (car il n'y a aucune preuve du contraire!).

Toute preuve est douteuse (le mot amalek a la même valeur numérique que le mot hébreu 'safék' : le doute), toute évidence est tirée par les cheveux.

=> C'est cela Amalek : doute et distance.

--> Impureté (kéri) = nous sommes les représentants de la loyauté des relations homme-femme, et nous devons en faire la démonstration dans notre mariage avec le Créateur.

Amalek cherche à briser un tel lien, il clame que cette loyauté n'a pas d'objet, que rien ne doit suivre un processus de maturation, que rien n'a de but.
Au contraire, selon lui, les choses n'ont pas de sens, rien n'est significatif, et il n'existe pas d'intimité.

Nous représentons le brit (l'alliance => l'intimité d'une relation exclusive, sans chercher à voir ailleurs).
Amalek représente toutes les ruptures d'alliance.

=> C'est cela Amalek : créer des occasions, des sujets d'occupation pour rompre/réduire nos moments d'intimité avec D., et nous empêcher de développer à chaque instant les liens nous unissant.

===> Amalek vient masquer la réalité, nous luttons pour la dévoiler.

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un divré Torah du rav Akiva Tatz

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+ "Va livrer bataille à Amalek demain" (Béchala'h 17,9)

-> Selon le rav Gamliel Rabinowitz, dans ce verset, Moché dit au peuple d'aller en guerre contre Amalek avec la force de son arme : le "demain" (ma'har - מחר).
De la même façon, que le yétser ara/Amalek déclare : "Bien sûr que tu dois étudier la Torah et faire des mitsvot, mais pas immédiatement, rien ne presse, demain!", de même nous devons lui dire : "Juste aujourd'hui je fais une belle prière, juste aujourd'hui j'étudie la Torah, ... demain on verra!"

La différence entre : מחר (demain - ma'har) et מהר (vite - maér), réside dans une minuscule partie manquante, qui symbolise le fait que notre yétser ara va nous attaquer sur de petites choses, jusqu'à terme nous faire chuter au plus bas.
Il faut savoir faire preuve de rapidité (maér) pour faire la volonté de D., sans toujours remettre à demain (ma'har).

Les 2 Temples …

+ Les 2 Temples :
1°/ Bref historique :
---> le 1er Temple :
Le roi Salomon commença à construire le Temple la 4e année de son règne, en l’an 2928 de la Création (en 832 avant l’ère vulgaire), soit 480 ans après la sortie d’Egypte.
150 000 personnes participèrent aux travaux, qui s’achevèrent 7 ans plus tard.
Au bout de 410 ans, ce Temple fut brûlé par Nabuchodonosor, le 9 Av 3338 de la Création (422 avant l’ère vulgaire).---> le 2e Temple :
La construction du 2e Temple commença en 3408 (soit 352 avant l’ère vulgaire), soit 70 ans après la destruction du 1er.
Les travaux durèrent 5 ans (depuis la 2e à la 6e année du règne de Darius).
Au bout de 420 ans ce Temple fut détruit, dans l’après-midi du 9 Av 3828 (an 68 de l’ère vulgaire), par l’empereur Vespasien, et par Titus, son fils et successeur. Seulement 18 grands prêtres servirent au 1er Temple, contre plus de 300, au 2e Temple.
Ces derniers mouraient au bout de quelques mois, parce qu’ils avaient obtenu leur nomination par des pots de vin.
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2°/ Quelques citations :
---> "Qui n’a pas vu Jérusalem dans sa splendeur, n’a jamais vu de belle ville ;
Qui n’a pas vu le Temple construit n’a jamais vu de construction magnifique."
[guémara Soucca 51b]
---> "Depuis la destruction de Jérusalem et du Temple, il n’y a plus de joie devant D., jusqu’à ce qu’Il reconstruise Jérusalem, et y ramène Israël."
[Yalkout Chimoni Eikha 1009]
---> Rabbi Elazar a dit : "Depuis le jour de la destruction du Temple, une muraille de fer fait écran entre les bné Israël et D., et la présence divine s’est retirée dans les cieux."
[guémara Béra’hot 32b]Néanmoins, nos Sages expliquent (il y a plus de 1500 ans (!!) dans le Yalkout Chimoni, Chir haChirim 2,9) :
" "Voici Il se tient derrière notre mur" = derrière le mur occidental du Temple, qui ne sera jamais détruit, car la présence divine n’a jamais quitté cet endroit."
---> "Qui prend le deuil de Jérusalem aura le mérite d’assister à sa joie, et se rajoute pour le futur une nouvelle lumière vive."
[Chéla, Taanit page 62]
---> "Il y a 3 veilles au cours de la nuit ; à chacune d’entre elles, D. rugit comme un lion et dit :
"Malheurs aux enfants ! A cause de leurs péchés, J’ai détruit Ma maison, J’ai brûlé Mon Sanctuaire, et Je les ai exilés entre les nations."
[guémara Béra’hot 3a]
---> "La Terre d’Israël est le "nombril du monde".
Jérusalem est au centre d’Israël ; le Temple au centre de Jérusalem ; le Hé’hal, au centre du Temple ; l’Arche, au centre du Hé’hal ; et la pierre d’assise (éven chétiya) devant le Hé’hal ; c’est la pierre de fondation du monde."
[Midrach Tan’houma, Kédochim]
Source (b"h) : compilation personnelle issue du "maasé avot" du Rav David Haddad

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-> Le Temple brillait comme l'or et un grand nombre de ses ustensiles étaient faits du même métal précieux.
Nos Sages (midrach Béréchit 16,2) déclarent : "Le monde ne méritait pas de se servir de l'or. Pourquoi a-t-il été créé? Pour le Temple".

Rabbi Méir Baal haNess

+ Grande est la part de Rabbi Méïr Baal haNess dans la rédaction de la Michna.
En effet, "toute michna anonyme est un enseignement formulé par Rabbi Méïr, suivant l'opinion de [son maître] Rabbi Akiva."

Rabbi Méïr Baal haNess se distingue par son esprit aiguisé.
Les Sages déclarent : "Dans la maison d'étude, Rabbi Méïr donne l'impression de déraciner des montagnes, et de les broyer l'une contre l'autre."
[Guémara Sanhédrin 24a]

Rabbi Yéhouda haNassi affirme que le simple fait d'avoir vu Rabbi Méïr Baal haNess de dos a aiguisé son esprit ; le voir de face l'aurait rendu encore plus vif!
[Guémara Erouvin 13b]

En dépit de sa grandeur, ses avis n'ont pas été retenus par la hala'ha, parce que son esprit était trop profond, comme l'explique Rabbi A'ha bar 'Hanania :
"Celui qui a créé le monde par Sa parole sait pertinemment que Rabbi Méïr n'a pas son pareil dans sa génération.
Pourquoi les Sages n'ont-ils pas fixé la hala'ha comme lui?
Parce que ses collégues ne pouvaient pas comprendre le fond de sa pensée.
En effet, il était capable de prouver que ce qui apparaissait impur était pur, et vice-versa." (et ils ne savaient pas comment se fonder sur ses propos).

Selon une béraïta, son vrai nom, n'était pas Méir, mais Néhouraï ; il a été surnommé Méir, parce qu'il éclairait (méir) les yeux des Sages dans la hala'ha.
[Guémara Erouvin 13a]

Jusqu’à 120 ans. Pourquoi?

+++ Pourquoi souhaiter à quelqu'un de vivre jusqu'à 120 ans? ...

-> "La 50e année sera l'année du jubilée" (Béhar 25,11)

Un disciple du voyant de Lublin (Rabbi Herchely de Ziditchov) souhaita un jour à son maître de vivre 120 ans.
Il justifia cela de la façon suivante :
"Par 120 ans, je veux dire les cent vingt jubilés (yovel) pendant lesquels le monde existera [car le monde existera pendant 6 000 ans, or 120 jubilés de 50 ans font un total de 6 000 ans!].
Or, la Torah appelle l'année du jubilé : "éternel".
Par conséquent, 120 ans, c'est comme l'éternité."

Moché a vécu 120 ans, correspondant aux 120 jubilés du monde.
Chaque année de sa vie influa sur un jubilés et donc, à toutes les années d'existence du monde.

 

Source (b"h) : le livre "mayana chel Torah" du rav Alexander Zoucha Friedman

Rabbi Akiva …

--> Quelques éléments sur sa vie Rabbi Akiva
A 40 ans, Rabbi Akiva gardait encore les troupeaux de Kalba Saboua, l’un des riches de Jérusalem, appelé ainsi parce que celui qui entrait chez lui affamé comme un chien (kélev), repartait rassasié (savèa).
La fille de Kalba Saboua perçut ses grandes qualités morales et sa pudeur, et elle lui demanda : « Si j’accepte de t’épouser, iras-tu apprendre la Torah dans une maison d’étude ? »
Après qu’il eut donné son accord, ils se marièrent.
Lorsque Kalba Saboua l’apprit, il la chassa de sa maison, et lui interdit toute jouissance de ses biens.

Après leur mariage, Rabbi Akiva et sa femme dormirent, en plein hiver, sur de la paille ; Rabbi Akiva enlevait les brins de paille des cheveux de son épouse en lui disant : "Si j’en avais la possibilité, je t’offrirai : ir chel zahav (= un bijou sur lequel était gravé un dessin de la ville de Jérusalem !) ."

Rabbi Akiva alla étudier 12 ans chez Rabbi Eliézer et Rabbi Yéhochoua.
Au bout de 12 ans, il revint chez lui et entendit un vieillard qui disait à Ra’hel, sa femme : "Jusqu’à quand resteras-tu comme une veuve du vivant de ton mari ?"
Elle lui répondit : "S’il m’écoutait, il resterait encore 12 ans à la maison d’étude."
Rabbi Akiva se dit : "Puisqu’elle m’a donné la permission, je vais repartir."
[il n’entra même pas dans sa maison pour dire bonjour à sa femme, de peur de ne plus avoir le courage de la quitter ; ou bien, il préférait étudier pendant des années sans la moindre interruption]

Après ces 12 nouvelles années d’étude, il revint accompagné de 24 000 élèves, et tout le monde sortit à sa rencontre.

Arrivée près de lui, sa femme se jeta à terre, et lui embrassa les pieds.
Les disciples de Rabbi Akiva voulurent la repousser, mais il leur dit : « C’est à elle que nous devons ma Torah, et la vôtre!»

Kalba Saboua voulu profiter de la venue d’un grand Sage pour se délier de son vœu interdisant toute jouissance de ses biens à sa fille.
Rabbi Akiva lui demanda : "Aurais-tu fait ce vœu si tu avais su que le mari de ta fille deviendrait un grand homme ?"
Il lui répondit : "S’il avait su même un chapitre ou une hala’ha, je n’aurai pas fait ce vœu."
Rabbi Akiva lui dit : "C’est moi !"
Il tomba contre terre, lui embrassa les pieds, et lui donna la moitié de ses biens.
[Guémara Nédarim 50a & guémara Kétoubot 62b]

Devenu riche, Rabbi Akiva se souvint de sa promesse qu’il avait faite à sa femme, et il lui acheta un bijou sur lequel était gravé un dessin de la ville de Jérusalem.
Ses élèves lui dirent : "Notre maître ! Tu nous fait honte en lui achetant ce bijou, car nous ne pouvons en faire autant pour nos femmes."
Il leur dit : "Elle a beaucoup souffert avec moi pour la Torah ! "
[ Avot de Rabbi Nathan – chap.6]

Quand la femme de Rabban Gamliel demanda à son mari de lui acheter le même bijou, il lui répondit : "As-tu fait pour moi, ce qu’elle a fait pour lui ?
Elle a vendu ses tresses de cheveux pour qu’il puisse étudier la Torah."
[Guémara Talmud de Jérusalem 6,1]

"A l’âge de 40 ans, Rabbi Akiva n’avait encore rien appris.
Une fois, il vit un trou dans une pierre.
Il demanda : "Qui a fait ce trou ?"
On lui répondit : "Ne connais-tu pas le verset : "L’eau érode les pierres" (Iyov 14,15), le trou a été percé par l’eau qui tombe sur elle jour après jour."
Aussitôt, Rabbi Akiva fit ce raisonnement : si l’eau , liquide, réussit à fendre le roc, les paroles de Torah, dures comme pierre, arriveront certainement à pénétrer dans mon cœur de chair et de sang.
[Avot de Rabbi Nathan – chap.6]

Rabbi Akiva a commencé à étudier à 40 ans, en n’hésitant pas à aller apprendre les bases avec des petits enfants.
D’ailleurs, au début, cela lui a été gênant, et sa femme a déguisé d’une façon bizarre un âne et l’a amené au marché.
Le 1er jour, tout le monde a été étonné, le 2e jour, un peu moins de monde s'est étonné de la chose, le 3e, de même, jusqu’à ce que tout le monde s’y soit habitué.
Elle envoya ainsi à son mari l’idée qu’avec le temps, sa situation sera banalisée.
[Combien on doit apprendre de Ra’hel, la femme de Rabbi Akiva !! ]

Au début de son apprentissage, Rabbi Akiva était très pauvre.
Il apportait des fagots de bois, vendait la moitié pour sa subsistance et utilisait l’autre moitié pour ses besoins personnels.
Avec lui, se vérifia l’enseignement : "Celui qui apprend la Torah dans la misère finira par l’apprendre dans la richesse." (Pirké Avot 4,9)

Rabbi Akiva fut mis à mort par les Romains, qui lui déchiraient la peau avec des peignes de fer.
A ce sujet :
- Moché Rabbénou demanda à D . : "Maître du monde ! C’est la Torah, et c’est sa récompense!"
D. lui répondit : "Tais-toi ! Tel est Mon bon vouloir !"
[guémara Ména’hot 29b]

- Rabbi Akiva dit à ces élèves : "Toute ma vie, j’étais tracassé par le verset : "Tu aimeras D. ... de toute ton âme" (Dévarim 7;5), même s’il te prend la vie.
Je me demandais quand j’aurai le mérite d’accomplir ce commandement, et de me vouer corps et âme en Son honneur ; à présent, je laisserais passer l’occasion qui m’est offerte!"
Rabbi Akiva finit le 1er verset du Shéma, et rendit l’âme alors qu’il s’attardait sur le mot é’had.
L’écho d’une voix proclama : "Heureux sois-tu, Rabbi Akiva, car tu es convié à la vie du monde à venir."
[guémara Béra’hot 61b]

Pourquoi lé’haïm? Pourquoi labriout?

--> Quelle est l'origine de se souhaiter : "lé'hayim", lorsque l'on boit du vin?

La source de cette coutume de se souhaiter la vie (lé'haïm), en buvant du vin se trouve dans la guémara disant :
"Avant l'éxécution d'un condamné à mort (par le Beth din), on lui donnait à boire de la liqueur de lévona, qui était une liqueur forte, très enivrante, afin de troubler son esprit, et de lui éviter de ressentir une douleur.
Le verset de Michlé (31;6) dit : "Donnez des liqueurs fortes au condamné, du vin à ceux qui ont l'amertune dans le coeur". "

Ainsi, en buvant du vin, on se souhaite "lé'haïm", pour la vie, et non pour la mort.

 

--> Pourquoi dit-on "labri'out" (la bonne santé) à quelqu'un qui éternue?
On trouve la réponse dans le Pirké de Rabbi Eliézer (chapitre 52) :
"Au début, depuis la Création, personne ne tombait malade [avant de mourir].
Un homme pouvait se promener dans la rue ou au marché, éternuer, et son âme sortait à travers ses narines."

C'est pourquoi, lorsqu'on entend quelqu'un éternuer, on doit dire "haïm" (vie! - labriouth), pour lui souhaiter que cet éternuement n'amène pas la mort.

 

Source (b"h) : le "binéoth déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

Les nouvelles technologies : progrès ou régression?

+ La technologie : progrès ou régression?

-> Les merveilles de la science moderne sont vraiment étonnantes et souvent stupéfiantes. Presque chaque semaine, une nouvelle découverte phénoménale est faite, alors que l'idée même d'une telle découverte était auparavant absurde. Les scientifiques se vantent fièrement de l'évolution de l'homme et de son degré d'avancement.
Quel est le point de vue de la Torah sur cette récente explosion scientifique? Cela prouve-t-il la supériorité de l'homme moderne sur les générations précédentes, presque primitives?

-> Non! En fait, écrit le 'Hafets 'Haïm (dernier chapitre du Chem Olam), c'est tout le contraire qui est vrai. Les progrès considérables de la science sont un signe de l'immense détérioration du niveau de l'homme.
Il décrit 4 des merveilles de son époque : le télescope, le téléphone, l'appareil photo et le gramophone.

1°/ La vision télescopique :
Dans Téhilim (113,5-6), il est dit : "Qui est semblable à Hachem, notre D., qui trône dans les hauteurs et qui daigne regarder les cieux et la terre?".
Autrefois, les gens avaient une croyance si forte en Hachem qu'ils ne doutaient pas qu'en dépit du fait que le Trône de gloire d'Hachem se trouve bien au-delà des cieux les plus élevés, Il peut voir en bas dans ce monde et observer tout ce que nous faisons. Cependant, au fil du temps, les gens ont commencé à se poser des questions. Comment se fait-il que si Hachem est si loin, il puisse nous voir?
Pour réfuter cet argument, Hachem a permis à l'homme d'inventer le télescope. Ainsi, même nous, en utilisant les éléments naturels de la Création, pouvons concevoir un outil avec lequel nous pouvons voir d'innombrables milliards de kilomètres dans l'espace.
Le but n'est pas de montrer notre grandeur en inventant une telle merveille, mais plutôt de nous rappeler que si nous pouvons le faire, Hachem, qui a créé le monde entier et tout ce qu'il contient, a certainement la capacité de voir encore plus loin.

2° Les appels longue distance :
De même, examinons l'invention du téléphone. Auparavant, il était évident pour tout le monde que lorsqu'une personne se levait pour prier, Hachem écoutait chaque mot qu'elle prononçait, malgré le fait que Son Trône se trouve au-dessus des cieux les plus élevés. Lorsque ce fait a commencé à être mis en doute, Hachem a donné à l'homme l'intelligence de créer le téléphone.
Aujourd'hui, il est possible de parler à un ami qui se trouve à des dizaines de milliers de kilomètres, presque instantanément. Les gens sont tellement frustrés s'il s'écoule une seconde entre le moment où ils parlent et celui où l'autre personne les entend. Ont-ils oublié que le signal a dû parcourir de grandes distances, via un satellite dans l'espace et revenir sur terre à l'autre bout du monde?
Après une conversation téléphonique, peut-on contester qu'Hachem a la capacité d'entendre nos prières?

3°/ L'appareil photo :
Nos Sages nous disent qu'après le décès d'une personne, celle-ci est amenée devant le tribunal céleste pour être jugée pour toutes les actions qu'elle a accomplies au cours de sa vie. Le Zohar écrit qu'aucune action n'est oubliée.
Auparavant, ce fait était connu de tous, mais les gens ont commencé à se demander : "Comment est-il possible qu'ils connaissent toutes les petites choses que j'ai faites? Peut-être que certains détails leur échapperont et qu'ils me feront ainsi un procès injuste."
D'où la découverte de la photographie. "L'appareil photo ne ment jamais", dit-on. Nous avons aujourd'hui la possibilité de voir les détails d'un événement de nombreuses années après qu'il se soit réellement produit. Chaque détail est enregistré. L' "appareil photo" d'Hachem est certainement au moins aussi efficace.

4°/ L'enregistrement :
Dans le même ordre d'idées, nos Saegs nous disent que chaque mot que nous prononçons doit être enregistré, même ceux qui sont prononcés en privé entre un homme et sa femme.
Pas un seul des millions de mots prononcés au cours d'une vie n'est perdu. Quiconque est sceptique à ce sujet n'a qu'à penser à l'invention du gramophone, qui peut reproduire chaque son des disques qu'on lui fait écouter. De même, nous pouvons être assurés qu'Hachem a effectivement enregistré chaque mot et qu'Il attend son jugement.

5°/ Les merveilles du 21e siècles :
Ces incroyables inventions datent toutes de plus de 100 ans, mais elles pâlissent en comparaison des merveilles produites de nos jours.
Les paroles du 'Hafets 'Haïm, cependant, sont plus vraies que jamais. Le magnétoscope nous apprend que toutes nos actions sont enregistrées non seulement sous forme d'images fixes, mais qu'elles peuvent être revues avec tous les bruits, les couleurs et les émotions comme la première fois qu'elles se sont produites. Le téléphone portable nous rappelle que nous pouvons être en contact permanent où que nous soyons dans le monde, et que nous pouvons donc nous rappeler que nous pouvons parler à Hachem à tout moment et en tout lieu. Et s'il nous est difficile d'imaginer que nous parlons à Hachem "face à face", nous pouvons nous tourner vers Skype qui nous permet de voir, sur l'écran devant nous, la personne avec laquelle nous parlons alors qu'elle est assise devant son écran à l'autre bout du monde.
Quiconque utilise le phénoménal système de localisation GPS, qui peut vous localiser au mètre près n'importe où dans le monde, peut-il douter du fait qu'Hachem peut également savoir où se trouvent tout et n'importe quoi? L'idée que l'on puisse se cacher ou fuir Hachem est insensée à la lumière du GPS.

L'enseignement de nos Sages selon lequel Hachem sait ce qui se passe à l'intérieur de nos cœurs et de nos esprits, bien qu'ils soient cachés à l'intérieur du corps, prend une nouvelle lumière avec le développement des rayons X et des ultrasons.
Quiconque a du mal à croire qu'Hachem est si vaste et que nous sommes aussi insignifiants qu'un grain de poussière n'a qu'à jeter un coup d'œil sur les constellations et galaxies sans fin cartographiées par la NASA. Il est presque impossible de localiser la planète Terre en raison de sa taille minuscule.

Qui n'est pas stupéfait par la sagesse et l'intelligence infinies d'Hachem lorsqu'il étudie un superordinateur moderne capable d'effectuer des milliards de calculs par seconde, alors que les scientifiques admettent qu'il faudrait des millions et des millions d'années pour effectuer les calculs nécessaires à la production d'une seule cellule du corps humain?
Les progrès incroyables de la science médicale ont révélé la sagesse et la grandeur infinies de chaque partie du corps humain, qui crient toutes haut et fort : "Qu'il est grand, Hachem!"

=> Il ne s'agit là que d'une infime partie des outils qu'Hachem nous a envoyés pour s'assurer que nous ne perdions pas sa trace. Au fur et à mesure des inventions et des découvertes, nous devons nous rendre compte que notre conscience d'Hachem diminue et utiliser ces outils comme une source d'inspiration pour renforcer notre lien avec Hachem et accepter "Hachem Elokénou" dans notre vie.

[les nouvelles technologies doivent être vues comme des outils à notre disposition pour nous aider spirituellement, pour renforcer notre émouna, et non l'inverse (toute puissance de l'homme qui n'a plus besoin tellement d'aide d'Hachem, perte de temps, ...)]

Le meilleur des médecins est digne du guéhinam

+ "Le meilleur des médecins est digne du guéhinam" (guémara Quidouchin 82)

Pourquoi est-il dit : "le meilleur des médecins"?
En effet, en toute logique, seuls les mauvais médecins devraient mériter le guéhinam?

Selon le Rav David Greenfeld (dans son Binéoth Déché), si on demande aux médecins quelle prière ils adressent à D.?
Seul un médecin très franc avouera : "Que D. amène beaucoup de malades à mon cabinet!".
Or, un bon docteur, un professeur de renom, attend des patients sérieux atteints de maladies graves (à l'inverse d'un simple médecin).
C'est grâce à eux, qu'il prouvera ses capacités et accroîtra sa renommée.
Dans son subconscient, il désire qu'il y ait beaucoup de malades de ce genre.
C'est pourquoi, il est dit : "le meilleur des médecins est voué au guéhinam".