Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La téchouva doit être accomplie avec joie. Il faut avoir le bita'hon que Hachem n'abandonnera pas Son peuple.
Nous ne disons pas le ta'hanoun le soir de Roch Hachana, peut-être pour nous faire comprendre que nous n'avons pas besoin de nous prosterner, incliner. Au contraire, nous devons nous tenir droit/debout devant Hachem avec amour et joie!
[Avodat Israël ]

Alors que Roch Hachana est un jour de jugement pour toute l'humanité, l'expiation de Yom Kippour est réservée au peuple juif.
[Sfat Emet - Kippour 5656 ]

Les portes de la téchouva sont grandes ouvertes

+ Les portes de la téchouva sont grandes ouvertes :

-> Nous pouvons postuler l'existence d'un autre univers supérieur au nôtre, qui est le monde pur de la téchouva, dans lequel aucune supplication de repentir n'est jamais rejetée.
Tout au long de l'année, nous avons besoin d'une étape intermédiaire entre les hauteurs élevées du monde de la téchouva et notre existence physique mondaine, et nous demandons donc à Hachem d'
"ouvrir" Sa main, afin que Son abondance "descende" dans notre monde matériel (potéa'h ét yadé'ha oumachbia lé'hol 'haï ratson).

Cependant, pendant les 10 jours de téchouva, les portes de la repentance restent grandes ouvertes et le monde de la téchouva se révèle même à nous dans le monde matériel.
Pendant ces jours, nous n'avons pas besoin de demander à Hachem de "nous tendre la main", d'étendre Sa main vers notre monde matériel, mais nous devons simplement affirmer notre croyance que Sa main est ouverte (kol maaminim chéou pétou'ha yado).
[Sfat Emet - Shabbat Shouva 5648 ]

Même s'il peut sembler que les événements du premier Yom Kippour d'Israël, l'absolution de la faute du Veau d'or ainsi que la remise des deux Tables de la loi (Lou'hot), ne présentent qu'un intérêt historique, en réalité, ils se reproduisent chaque année. La faute du Veau d'or n'a jamais été totalement pardonné (cf. Rachi - Ki Tissa 32,34).
Au lieu de cela, un processus progressif se met en place, dans lequel une petite partie de cette grave transgression est pardonnée chaque Yom Kippour.
A mesure que cette faute des plus graves est progressivement pardonné, l'impact des Lou'hot données pour la première fois lors du Yom Kippour augmente chaque année.
[Sfat Emet - Kippour 5655 ]

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-> A chaque Yom Kippour, Hachem pardonne une nouvelle partie de la faute du Veau d'or.
Lorsque ce processus sera achevé et que toute la gravité de la faute d'Israël aura été expiée, nous serons prêts à retrouver le statut dont nous jouissions avant de fauter : celui d'anges.
Comme le chante le roi David : "ani amarti élokim atem" (j'ai dit [avant la faute du Veau d'or] : vous êtes des anges - Téhilim 82,6).

Chaque Yom Kippour, le peuple juif a un avant-goût de son statut futur, jouissant une fois par an du statut d'anges et ayant la certitude que cet état céleste deviendra son mode de vie permanent une fois que la faute du Veau d'or aura été entièrement expiée.
[Sfat Emet - Kippour 5663 ]

Shofar – Hâter la guéoula

+ Hâter la Rédemption :

Si Israël voulait bien écouter le son du shofar aujourd'hui, à Roch Hachana, et absorber son message de foi et de repentance, alors le machia'h arriverait rapidement.
Dans cette optique, nous pouvons suggérer une nouvelle interprétation de l'affirmation du Zohar selon laquelle la rédemption pourrait avoir lieu à Tichri si Israël avait les mérites requis : peut-être cela fait-il en réalité référence au mérite d'écouter le shofar.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5639 ]

Shofar = un appel à réaliser la grandeur de notre âme

+ Le shofar = un appel à réaliser la grandeur de notre âme

-> "achré aam yod'é téroua" (אשרי העם יודעי תרועה - Téhilim 89,16)
Peut-être que l'expression "yod'é téroua" (qui connaît le son du shofar), fait également référence à la connaissance des voies de Hachem qu'Israël acquiert en faisant retentir le shofar.
La michna (Pirké Avot 3,18) parle de l'amour particulier d'Hachem pour l'homme afin de nous enseigner que l'humanité, et en particulier les juifs, a non seulement été créée à l'image d'Hachem, mais acquiert également un sentiment d'amour particulier en sonnant du shofar.
Entendre le shofar rend le juif conscient de l'énorme potentiel spirituel latent en lui, cette "âme supplémentaire" dont Hachem l'a doté au-delà du reste de l'humanité.
C'est ce que suggère le mot même "shofar" (qui semble dériver de la même racine que "shoufera" [שופרא], beauté), laissant entendre que l'écoute du shofar renforce et solidifie la sublime et belle âme divine en nous.
Ainsi, ce Téhilim se conclut : "A la lumière de Ta face, ils marcheront" = entendre le shofar nous rend plus conscients de notre âme unique.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5646 ]

Chaque Yom Kippour, le peuple juif atteigne le statut de Moché, qui est décrit comme "ich haElokim" (Vézot haBéra'ha 33,1), un homme aux caractéristiques divines.
Non seulement Moché a apporté les Tables (Lou'hot) le jour de Yom Kippour, mais en jeûnant pendant 40 jours lorsqu'il se tenait sur le mont Sinaï, il a établi un précédent pour le peuple juif qui doit au moins jeûner le dernier jour de cette période de 40 jours.
En fait, le premier Yom Kippour est un "cadeau" de Moché au peuple juif, lui permettant de partager son jeûne.

Tout comme le premier jeûne de Yom Kippour a été rendu possible par la volonté de Moché de permettre à Israël d'y participer, chaque année, le peuple juif bénéficie de quelques rayons de la luminosité de Moché.
Alors que Moché a conservé toute sa vie des caractéristiques angéliques, nous pouvons être semblable à des anges (ich aElokim) à Yom Kippour, grâce à ses largesses.
[Sfat Emet - Kippour 5664 ]

Shofar = donner de la force à notre étincelle interne

+ Shofar = donner de la force à notre étincelle interne :

-> Pour apprécier la signification du son du shofar, rappelons-nous la célèbre idée selon laquelle une étincelle intérieure de bonté (connue dans le milieu hassidique sous le nom de "der pintele Yid") existe en chaque juif. Peu importe à quel point un juif peut s'éloigner de ses racines de la Torah, Hachem garde jalousement cette étincelle et la protège contre toute dégradation supplémentaire. [quoiqu'un juif puisse faire, elle reste intacte et pure. ]
À Roch Hachana, jour qualifié de secret (bakessé) par le psalmiste, cette étincelle intérieure s'éveille. Le shofar sans paroles et le remords sincère qu'il suscite dans le "pintele Yid" brisent tous les obstacles qui empêchent un juif de revenir vers Hachem.

Pour cette résurgence de son étincelle intérieure de bonté, chaque juif bénéficie d'une récompense ample. Une caractéristique particulière d'Hachem, toujours présente mais parfois lointaine, fait surface ...

[iné lo yanoum vélo yichan shomer Israël - Téhilim 121,4 ]
Parfois, cependant, nos fautes peuvent sembler pousser le Gardien d'Israël (Hachem), associé à l'attribut de la miséricorde, à s'éloigner de son peuple. Cependant, dès que le shofar retentit, il évoque cette étincelle intérieure et nous rapproche de Hachem ; celui-ci, à son tour, se rapproche de son peuple.
[Sfat Emet - Roch Hachana - Likoutim ]

La émouna englobe toutes les bénédictions

+ La émouna englobe toutes les bénédictions :

-> La foi en Hachem est la source de toutes les manifestations de bonté dans le monde, et plus une personne perfectionne sa foi, plus elle mérite de devenir un réceptacle prêt à recevoir les différentes formes de bonté [d'Hachem].

Avraham a mérité d'être béni de tout grâce à sa foi puissante en Hachem, comme l'enseigne le Zohar ('Hayé Sarah 129a), à propos du verset : "Or Avraham était vieux, avancé en âge" ('Hayé Sarah 24,1), qu'Avraham s'était perfectionné dans le "secret de la émouna", et méritait ainsi qu'Hachem bénisse Avraham de tout. Avraham a été béni avec "kol" (tout), l'Attribut qui inclut toutes les formes de bonté et à partir duquel toute la bonté se répand dans le monde.
Le réceptacle qui peut contenir l'Attribut de "Kol" est la foi absolue en Hachem ; parce qu'Avraham avait une foi si complète en Hachem, il a mérité d'être béni avec cet Attribut, qui englobe tout ce qui est bon.

-> Le Déguel Ma'hané Efraïm (Ekev) écrit : "Il est connu que lorsque les juifs ont le bita'hon et la émouna, alors toute la subsistance et les effusions de bienfaisance leur sont accordées ... car Avraham possédait l'Attribut de "Kol", comme il est écrit : "Hachem a béni Avraham avec (kol) tout", et le Zohar dit que c'est le secret de la émouna."

Shofar = briser la rigueur en miséricorde

+ Shofar = briser la rigueur en miséricorde :

-> "achré aam yod'é téroua" (אשרי העם יודעי תרועה - Téhilim 89,16).
Le Zohar (cf. Emor 99b) suggère que l'expression "yod'é téroua" qui connaît le son du shofar, fait référence à la capacité d'Israël à fragmenter et à briser le son dur de la téroua (son du shofar).
Contrairement à la tékia, qui est un son continu, le shévarim et la téroua consistent tous deux en une série de sons fragmentés symbolisant nos tentatives de briser les jugements sévères en petits morceaux.

Dans cette optique, il est intéressant de noter que la guématria du mot "guévoura" (force - 216), peut être divisée en trois "segments" égaux, chacun correspondant à la guématria du mot 'hessed (bonté -> 216/3 = 72).
[Sfat Emet - Roch Hachana 5658 ]

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-> Dans un esprit quelque peu similaire, l'expression "yod'é téroua", qui connaît le son du shofar, peut suggérer qu'Israël sait comment briser la couche extérieure qui apparaît comme une justice sévère pour révéler la miséricorde divine cachée en dessous.
Hachem a créé le monde en mêlant la justice tempérée par la miséricorde, et bien que l'univers puisse sembler à première vue régi par les diktats stricts d'une justice sévère, lorsque nous retirons cette couche extérieure, nous découvrons que même les événements qui semblent résulter de jugements sévères sont en réalité entièrement fondés sur la compassion de Hachem.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5663 ]

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-> Le son de la sonnerie du shofar (téroua) a également le pouvoir de briser nos cœurs et de les remplir de contrition, ce qui à son tour brise tout décret sévère qui aurait pu être prononcé [au Ciel] ...

En écoutant le shofar et en lui permettant de "bouleverser" nos cœurs, nous mériterons de nous réjouir dans la lumière d'Hachem, de marcher dans la lumière de Son visage.
[Sfat Emet - Shabbath Shouva 5662 ]

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-> Le mot téroua a également des connotations de "volonté" ou de "désir", comme le commente Rachi sur le verset "outérouat mélé'h bo" (l'amitié du Roi est en lui - Balak 23,21).
Ainsi, dire qu'Israël est "yod'é téroua" implique que seul Israël parmi les nations est capable de comprendre les véritables souhaits d'Hachem, de réaliser que malgré la façade de justice sévère avec laquelle Hachem semble gouverner Son monde, même le processus de jugement n'est en réalité qu'un moyen de répandre la miséricorde et la bonté divines sur Ses créatures.
Nous seuls pouvons comprendre les rouages internes d'Hachem (dans la mesure où des mortels le peuvent) et savoir que le shofar a le pouvoir de faire jaillir la miséricorde infinie de Hashem et de transformer la justice en compassion.

La conclusion de notre verset fait également allusion à ce pouvoir : "béor pané'ha yéalé'houn" (nous allons à la lumière de son visage), parce que nous comprenons le véritable dessein d'Hachem, nous avons le privilège de nous réjouir de la lumière intérieure de Hachem (en hébreu "pénimi", est apparenté au mot "pané'ha") en sachant que Sa justice est véritablement miséricordieuse.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5652 ]