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La nécessité d’être joyeux

+ La nécessité d'être joyeux :

-> Il est évident que la force première qui motive une personne à agir de manière productive, qu'il s'agisse de questions matérielles ou spirituelles, et qui lui permet de surmonter les obstacles et les difficultés qui se dressent sur son chemin n'est autre que le trait de joie ...

Lorsqu'une personne a de la joie dans son cœur, elle est en bonne santé spirituelle. Et lorsque ses capacités spirituelles se renforcent, ses talents potentiels s'actualisent et elle trouve naturellement le moyen de surmonter toutes ses difficultés.

Cela se ressent également sur le plan physique. Lorsqu'une personne est émotionnellement stable et joyeuse, ses capacités physiques sont renforcées, et lorsque son corps est fort et sain, elle a la capacité de fortifier ses capacités émotionnelles.

Le saint rav Yé'hiel d'Alexander dit : "J'ai le sentiment que la raison pour laquelle les personnes racha jouissent d'une vie agréable dans ce monde est qu'elles sont généralement plus joyeuses. Car c'est là la force de la joie, elle permet à une personne de mériter tout ce qui est bon".
Nous voyons que la joie, même dans son sens physique, vivifie et renforce une personne et lui apporte tout ce qui est bon.

Et tout cela est explicitement énoncé : "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie" (Michlé 18,14).

Par conséquent, une personne sage comprendra d'elle-même que la voie singulière pour vivre, accomplir, influencer et atteindre ses objectifs, chacun à sa manière, est d'être joyeux par tous les moyens.
Notre succès dans les domaines spirituel et physique sera fonction de la quantité de joie qui nous envahit. La joie peut être comparée à l'essence, sans laquelle une voiture ne peut pas rouler. Lorsque l'on voit que la jauge d'essence descend, il faut aller faire le plein pour pouvoir continuer.
Il en est ainsi pour chaque personne, la joie est le "gaz" d'une personne. Lorsque l'on voit que sa joie diminue, il faut se renforcer avec ce trait de caractère afin de pouvoir continuer et mériter le succès dans toutes ses actions.

En conséquence, il est clair que si une personne traverse une période difficile, la seule façon dont elle peut s'aider et échapper à cela est d'augmenter sa joie.
Dans cette période difficile, il faut être encore plus joyeux, car sans cela, on éprouvera encore plus de souffrance/douleur, comme Rabbénou l'a écrit dans ses notes : "En réalité, un malheur doit servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et réjouissance, afin qu'elle soit guérie et sauvée."

Cela va à l'encontre de ce que la majorité des gens pensent à tort, à savoir que lorsqu'une personne traverse une période difficile, elle est libre de diminuer sa joie.
Au contraire! En agissant ainsi, elle s'éloigne du chemin qui mène à son salut. Puisqu'il veut être sauvé, il devient davantage obligatoire de renforcer son degré de joie.
C'est ce que Rabbénou a écrit dans ses notes : "Une personne doit toujours faire un calcul et comprendre que l'on ne gagne jamais rien à la tristesse et à l'anxiété. Au contraire, on ne peut qu'y perdre".
Et, comme "une bonne mesure est toujours plus grande", par le biais de la joie, non seulement on ne perd pas, mais au contraire, on obtient de la réussite dans une mesure infinie.

Le Pélé Yoetz indique que l'enseignement de nos Sages selon lequel "la récompense est proportionnelle à l'effort" s'applique également à la joie, pas moins qu'à toute autre mitsva.
En conséquence, nous pouvons comprendre qu'une expérience de souffrance est une raison de renforcer notre joie.
Cela s'applique même à une petite quantité de joie, car une goutte de joie favorise une plus grande joie. En effet, une goutte de joie élargit un peu l'esprit et permet à une personne de se renforcer plus facilement dans sa joie.

De plus, le fait même de réussir à être un peu joyeux conduira à plus de joie, et ainsi de suite, jusqu'à ce que, avec l'aide d'Hachem, on passe de l'autre côté du fleuve et que l'on surmonte tout ce qui doit être surmonté jusqu'à ce que l'on émerge dans un espace expansif.

Tout cela s'applique dans un sens naturel. Cependant, à part cela, la joie a la capacité d'affecter les cieux et d'apporter ce qui est nécessaire, car dans les cieux, ils désirent toujours la joie, comme l'a écrit Rabbénou dans ses notes : "Par la joie, on attire tous les remèdes et les sauvetages, et lorsqu'une personne juive est joyeuse, elle adoucit tout, et les problèmes ne sont pas en mesure de l'atteindre, ils fuient loin d'elle".
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "Il est connu qu'avec l'augmentation de la joie, le pouvoir de l'intellect dans l'âme est renforcé."

[Rabbénou Bé'hayé - Béréchit 1,21 ]

Dans son Chiddusbei Aggados (Gittin 70a), le Maharal écrit :

-> "La puissance de l'âme est apparente lorsque l'âme est joyeuse, car il est connu que la joie est l'énergie de l'âme."

[Maharal - guémara Guitin 70a]

-> "Lorsqu'une personne est dans un état de joie, son âme est complète."

[Maharal - guémara Shabbath 30b]

-> Selon le Tiféret Shlomo (Likoutim, II Shmouel 1), l'épanouissement de l'âme se produit lorsqu'elle est joyeuse, et la tristesse nuit à l'âme.

-> Dans le séfer haTanya (chap.31), il est écrit que le cœur d'une personne attristée est fermé comme une pierre et dépourvu de toute vitalité.

-> "Ménou'ha vé'sim'ha ohr laYéhoudim" = la paix de l'esprit et la joie illuminent le juif.
[rav Avraham de Slonim - rapporté dans le Torat Avot - léShabbath Kodech]

-> Une personne doit travailler pour atteindre la joie, plus que tout autre trait positif.
[rav Aharaon de Karlin - Beit Aharon]

-> Parmi tous les traits positifs, le plus élevé d'entre eux est la joie.
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri ha'Aretz - Emor]

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-> "Les réchaïm font l'expérience de la bonté [Divine] dans ce monde parce qu'ils sont toujours joyeux.
Même si leur joie est faite de réjouissances et de folie, le trait de la joie est spirituellement enraciné dans le domaine de la bonté ('hessed), et c'est pourquoi leur joie attire la bonté [du Ciel] sur eux.
Cependant, parce que ceux qui craignent Hachem sont généralement anxieux et dans un état d'inquiétude, même si cette inquiétude s'inscrit dans le contexte de leur avodat Hachem, ils s'attirent des jugements et manquent de parnassa (subsistance).
Nous devons en tirer la leçon qu'il est important de nous renforcer énormément pour être toujours joyeux dans la joie des mitsvot, et c'est ainsi que l'on méritera également la parnassa".
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le Séfer Sia'h Sarfé Kodech - Sim'ha]

-> Cela fait écho avec les paroles précédentes du rav Yé'hiel d'Alexander dit : "J'ai le sentiment que la raison pour laquelle les personnes racha jouissent d'une vie agréable dans ce monde est qu'elles sont généralement plus joyeuses. Car c'est là la force de la joie, elle permet à une personne de mériter tout ce qui est bon".

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-> "La joie est la clé de la subsistance matérielle et spirituelle. C'est pourquoi, lorsque le yétser ara voit qu'une période positive se prépare à s'abattre sur une personne, il a jette dans la tristesse ou le conflit".
[rav Avraham de Stolin - rapporté dans le séfer Torat Avot 35]

-> Grâce à la joie, on adoucit les rigueurs/jugements Divin, et lorsque la sévérité est adoucie, la subsistance est apportée au monde.
[Divré Emet - Térouma]

En effet, le rabbi Barou'h de Mézibou'h (Boutsina d'Néhora - Réé) dit que les dernières lettres des mots "Vé'hayita a'h saméa'h" s'écrivent : 'hata'h.
Le Arizal enseigne qu'il s'agit d'un nom Divin associé à la parnassa (subsistance), car il émerge des dernières lettres des mots "potéa'h ét yadé'ha".
Cela s'explique par le fait que la joie est propice à la parnassa.

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-> "Une joie constante est propice au succès".
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mamon 47]

-> "Et au sommet, sur ce semblant de trône, il y avait le semblant d'une forme humaine" (Yé'hezkel 1,26).
Le Baal haTanya commente : "Selon le trait de caractère que l'on montre en bas, ainsi il nous est montré d'en-Haut"

Le Tséma'h Tsédek (Igrot Kodech) écrit : "L'essentiel est d'être toujours joyeux, de sorte que du Ciel, on fasse également preuve de bonheur et de bonté.

=> Nos Sages enseignent que lorsqu'une personne s'efforce d'être joyeuse à un moment de difficulté, cela éveille une joie supplémentaire dans le Ciel, et apporte une grande douceur à la situation actuelle.

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin : "Lorsque le mois d'Av entre, "mémaatin" = nous affaiblissons sa klipa, 'bé'simcha' = avec notre joie."

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-> La joie permet de quitter l'exil (individuel et/ou collectif)
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet]

-> Tout comme la guéoula collective de l'exil se fera grâce à la joie, la guéoula individuelle de l'âme de l'exil se fera spécifiquement par la joie.
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> La joie délivre une personne de tous les maux et de toutes les malédictions.
[Divré Moché - 'Hayé Sarah]

-> Grâce à une joie constante et à un coeur joyeux dans notre avodat Hachem, nous adoucissons la douleur de la Chékhina, ainsi que notre propre souffrance.
[Maor vaChémech - Vayéchev ]

-> Le rabbi Avraham de Lelov (Kountres Imré Shefer) explique le verset : "Ozi vé'zimrat Ka, vayéhi li lichoua". Lorsqu'une personne se renforce avec une grande force (ozi) et chante à Hachem dans sa joie (vézimrat), elle connaîtra alors le salut. La joie elle-même est son salut (lichoua).

Dans le séfer Nétivot Shalom (Nétiv Avodat Hachem 16), il est mentionné au nom du Baal Chem Tov que même si la joie d'une personne est simpliste et extérieure, dépourvue de toute qualité intérieure, l'expérience même de la joie peut néanmoins provoquer des miracles merveilleux dans les cieux.
En effet, il y a eu une fois une histoire où, avant la sonnerie du Shofar d'une année, un terrible décret a été émis. Les 'hassidimes étaient capables de percevoir ce décret et se tenaient debout, tremblants de crainte. À ce moment-là, une simple personne est entrée, vêtue d'un costume d'animal, ce qui a provoqué de grands rires et une grande joie. Le Baal Chem Tov a déclaré plus tard que cela était dû à l'esprit de joie qui s'était emparé du des 'hassidismes, que la sévérité du décret a été annulée.
Même lorsque la joie est dépourvu de toute valeur ou essence véritable, elle accomplit tout de même énormément de choses.

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-> "Il est impossible qu'une quelconque chose négative ne s'abatte sur une personne à moins qu'elle ne soit dans un état de tristesse.
C'est pourquoi il est dit à propos de la génération du Déluge : "Et son cœur fut attristé" = cela signifie qu'Hachem a placé de la tristesse dans leurs cœurs afin que les midat haDin (l'Attribut de Rigueur) soient capables de leur nuire.
Même si leurs fautes était si graves qu'ils ne méritaient pas, à cause de leurs mauvaises actions, d'être reçus en téchouva, la vérité est que s'ils étaient restés constamment joyeux, aucune chose négative ni aucun mal n'aurait pu les affecter.
A partir de là, nous voyons que la tristesse peut causer des souffrances qui défient les lois de la nature et qui s'abattent sur une personne".
[rav de Shilovitz rapporté dans le séfer Divré Binah]

-> Le Toldot Yaakov Yossef (Michpatim n°13) enseigne que l'inquiétude et la tristesse sont la racine de tous les klipot (forces négatives/du mal), que l'on appelle "maladie".
C'est la signification du verset "Et j'ôterai toute maladie de votre milieu". Il s'agit de l'élimination de l'inquiétude et de la tristesse.
[ainsi, plus on est triste, plus on donne de la puissance aux forces du mal pour agir contre nous. Et inversement. (d'où l'importance de se forcer à se réjouir, même de façon externe.) ]

-> Le Sidour ha'Arizal explique que les mots : "Et éloigne de nous le chagrin et les soupirs " font allusion à Lillit et au Samé'h-Mem (la forme féminine et masculine du Satan).
Par conséquent, il faut se protéger très fortement dans ce domaine (d'être triste).

-> La tristesse est la plus puissante de toutes les klipa (force du mal).
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri ha'Aretz - Mattot-Massé ]

-> "C'est pourquoi, mon ami bien-aimé, renforce-toi pour te prémunir contre la tristesse, car celle-ci peut être comparée à quelqu'un qui cherche à éteindre un feu avec de la paille ou de la cendre.
Cela est particulièrement vrai à notre époque, où elle est très dangereuse pour le corps, et à plus forte raison pour l'âme ... Car la tristesse attire le contraire de la bonté et de la miséricorde, comme l'a enseigné le Baal Shem Tov à propos du pasouk "Hachem est ton ombre".".
[Yessod véChorech haAvoda - lettre 56]

-> "Celui qui croit et qui concentre son cœur pour comprendre que tout vient du Monde [Divin] de la Pensée ne sera jamais triste, et acceptera tout avec joie (sim'ha), éveillant en lui le Monde de Sim'ha, attirant naturellement la joie sur lui-même, et sur le monde entier.
Tous les réchaïm s'éloigneront de lui et il sera pardonné pour tous ses péchés".
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim Sfat Emet ]

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-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, "la récompense est à la mesure de la peine", et il en va de même pour la joie. Si une personne aigrie par les circonstances détourne son cœur et oublie sa tristesse et sa colère pendant qu'elle est engagée dans l'étude de la Torah, la prière, l'observance de la mitsva ou le Shabbath, sa récompense sera d'autant plus grande que celle d'une personne naturellement calme et posée".
[Pélé Yoets - Sim'ha]

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+ La joie & maladie :

-> "Un cœur joyeux est un bon remède" (Michlé 17,22).
Rabbénou Yona explique que la joie du cœur d'une personne est la raison de la guérison de sa maladie, car la joie est le premier remède pour les membres d'une personne.

Le Ibn Ezra (Michlé 17,22) écrit : "Cela signifie que lorsque le cœur d'une personne est joyeux avec sa part, cela profite au corps comme un remède, car sa nature est d'être joyeux".

-> "Un cœur joyeux rend le visage gai, mais la tristesse du cœur brise l'esprit" (Michlé 16,13)
Rabbénou Yona écrit : "C'est la preuve que le cœur affecte le fonctionnement du corps".

-> De même, il est écrit dans le traité Béra'hot 21a que la dépression est une maladie physique.
Dans le sefer Orchos Tzaddikim (début de Shaar HaSimcha), il est écrit :

-> "La joie constante illumine le visage d'une personne, et les rayons de sa lumière brillent. Son corps reste en bonne santé et la vieillesse ne l'atteint pas de sitôt, comme le dit le pasouk : "Un cœur heureux est un bon remède".
[Or'hot Tsadikim - début du chaar haSim'ha]

-> "Outre la douleur émotionnelle causée par la tristesse, la douleur physique qu'elle entraîne est très importante, car elle endommage grandement le corps et provoque de nombreuses maladies chez une personne."
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vayakel]

-> "L'expansion de l'âme par son implication joyeuse dans quelque chose qu'elle apprécie et désire provoque l'ouverture des parois du cœur et permet aux pouvoirs de l'énergie et de la vitalité de s'exprimer dans tous les aspects du corps.
[Séfer haBrit - vol.2 4,2]

-> "Celui qui souhaite préserver sa santé doit connaître les expressions émotionnelles telles que la joie, l'inquiétude, la colère et la peur, et en rester conscient. La personne sage doit veiller à être heureuse de son sort ... car cela augmente la chaleur naturelle du corps. Cela aide à la digestion des aliments, à l'évacuation des déchets, au renforcement de la vue et de tous les sens, et à l'aiguisage de l'esprit".
[Kitsour Choul'han Arou'h 32,22]

-> "Il est connu médicalement que lorsqu'une personne mange dans la joie, la nourriture est digérée correctement. Si l'on mange avec inquiétude, c'est le contraire qui se produit. J'ai consigné cela pour conseiller aux gens, aux riches comme aux pauvres, d'être satisfaits de leur part lorsqu'ils entrent dans un repas, qu'il s'agisse d'une grande ou d'une petite quantité, et de manger dans la joie".
[Chla haKadoch - chaar haOtiyot - Emek Béra'ha 64]

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-> "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie" (Michlé 18,14).
Rachi explique : L'esprit de l'homme" = l'esprit d'un guerrier qui ne craint rien et accepte tout ce qui lui arrive avec joie et amour ; "le soutient dans sa maladie" = ses forces ne faiblissent pas.

Le Biour HaGra commente également ce verset : "La joie vient de l'esprit. C'est le sens de "l'esprit de l'homme" = lorsqu'une personne est constamment dans un état de joie, elle "le soutient dans sa maladie" = même si la maladie l'atteint, cette joie le soutiendra dans sa maladie et finira par l'annuler.
En revanche, une personne dont l'esprit est dans un état de tristesse sera incapable de faire face à cette situation.

Le Yisma'h Israël (Tazria 5) explique : "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie' = lorsqu'une personne malade renforce et fortifie son âme, elle est capable de faire face à tout ce qui lui arrive, et son espoir de retrouver sa force d'antan dans quelques jours le soutiendra lui-même dans sa maladie, et son énergie ne faiblira pas.
Il en va de même pour les maladies spirituelles. Si une personne ne désespère pas, mais au contraire se renforce et se fortifie avec l'infime 'noyau de vie' qui lui reste encore, elle sera capable de guérir la maladie et l'affliction de son cœur, d'être soutenue dans sa maladie, et son encouragement attirera la guérison".

La tsédaka

+ La tsédaka :

=> Comment le fait de donner de la tsédaka supprime-t-il un décret difficile qui est sur nous?

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Baba Batra 9b) explique que l'argent d'une personne est considéré comme sa vie, comme nous l'enseignent nos Sages (Baba Kama 119a) : "Celui qui vole de l'argent à son ami, c'est comme s'il lui volait sa vie".
Cela signifie que lorsqu'une personne donne son argent pour aider quelqu'un d'autre, elle prend sur sa propre vie. Par conséquent, si D. préserve, il a été décrété sur quelqu'un la mort, alors l'argent de tsédaka a la capacité de prendre sa place.

D'autres (Moussaf Shabbath Kodech 5766, Nitsavim-Vayélé'h) expliquent que le fait de donner de la tsédaka indique la fraternité, et lorsque nous agissons comme des frères, nous sommes considérés comme des enfants d'Hachem. En tant que ses enfants, nous bénéficions de la miséricorde qu'un père accorde à son enfant.

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-> Imaginez qu'un homme riche vienne voir quelqu'un et lui dise : "Je te donne un million de dollars. S'il te plaît, fais-moi une faveur et rends-moi cent mille dollars. Si tu le fais, je vous récompenserai généreusement."
C'est ce qui se passe chaque fois que nous donnons de la tsédaka ou que nous dépensons notre argent pour une mitsva. Nous devrions nous sentir redevables à Hachem de nous avoir donné les moyens d'accomplir la mitsva. Regardez la bonté d'Hachem : Il nous donne de l'argent, nous demande d'en donner, et par cela, nous épargne ensuite de décrets sévères.

Le rav Ménaché Reizman fait remarquer que nous sommes censés avoir la même attitude lorsque nous donnons de notre temps ou de notre sommeil.
Lorsque quelqu'un se lève tôt pour aller à la synagogue, il peut avoir l'impression de faire une faveur à Hachem et de renoncer à lui-même pour Lui. Mais en réalité, chaque once de force que nous possédons et chaque moment de notre vie sont un don d'Hachem.
Il nous dit : "S'il vous plaît, utilisez quelques respirations, un peu de la force de vie que je vous ai donnée, pour Me prier le matin, afin que Je puisse vous bénir et vous récompenser de m'avoir demandé ce dont vous avez besoin."

Sommes-nous vraiment en train de faire un tel sacrifice en nous levant tôt pour faire cela?
En réalité, nous ne renonçons jamais à quoi que ce soit. Tout ce que nous faisons, c'est rendre à Hachem ce qu'Il nous a déjà donné, afin qu'Il nous donne davantage.
Nous devrions nous sentir privilégiés de pouvoir donner la tsédaka, d'étudier la Torah, de faire des actes de bonté. Tout comme le bénéficiaire d'un million de dollars qui rend les cent mille dollars se sent très reconnaissant, nous devrions nous sentir très reconnaissants chaque fois que nous utilisons l'une des ressources qu'Hachem nous donne pour accomplir une mitsva.
[non seulement Hachem nous donne tout, mais lorsqu'Il nous demande d'agir, c'est pour encore pouvoir davantage nous donner de belles choses. ]
[rav David Ashear]

Même si une personne se rend à la synagogue à l'entrée de Kippour, si son ami l'arrête et lui demande de marcher avec lui afin qu'il puisse décharger son cœur de quelque chose qui le tracasse, la personne doit accepter et y aller.

L'objectif de Yom Kippour est la téchouva et l'accomplissement de la mitsva de "tu aimeras ton prochain comme toi-même" (véaavta léréa'ha kamkha), qui est un klal gadol baTorah, est un mérite extraordinaire et aidera à réparer toutes les fois où, au cours de l'année, nous avons ignoré les gens au lieu de les aider.
En ce moment, nous avons besoin de tous les mérites possibles.
[rav Yé'hezkel de Kouzmir]

Réaction d’un juif et d’un non juif à la voix d’Hachem

 

-> Le Zohar (paracha Pin'has 3,219a) dit que rabbi Pin'has ben Yaïr enseigne :
"Le corps des non-juifs ne tremble pas lorsqu'ils prononcent des paroles saintes parce qu'ils n'ont pas d' "esprit de vie" saint (roua'h 'haïm chel kédoucha).
En revanche, lorsque le peuple juif prononce des paroles saintes, c'est-à-dire des paroles de prière ou de Torah, cela éveille en lui "l'esprit de vie", le pur esprit de sainteté qui l'habite.
Par conséquent, lorsqu'ils récitent des paroles saintes, l'esprit pur et saint qui est en eux frémit, essayant de se rattacher à sa source".

Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 5,21-23) ajoute :
Par conséquent, si Hachem parlait avec les nations du monde, avec les idolâtres, ils pourraient supporter son discours sans crainte/peur, car les non-juifs sont comme des arbres et des pierres, manquant d'un point de sainteté pour engendrer en eux la crainte des paroles vivantes d'Hachem.

[au mont Sinaï, le peuple juif a entendu la Torah de la bouche d'Hachem (guémara Baba Métsia 58b)]
En revanche, lorsqu'Hachem s'est adressé au peuple juif, dès qu'Il a commencé à parler avec eux (les juifs), une flamme ardente de sainteté s'est éveillé car elle entrait en résonance avec la sainteté qui était en eux. Alors, en raison de cette grande ardeur, ils craignaient que leurs âmes ne les quittent.
[ ils ont dit à Moché : "Certes, Hachem nous a révélé Sa gloire et Sa grandeur, et nous avons entendu Sa voix du milieu de la flamme ... mais pourquoi nous exposer à mourir, consumés par cette grande flamme? Si nous entendons une fois de plus la voix de l'Éternel, notre Dieu, nous sommes morts" (Vaét'hanan 5,21-23). ]

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=> Il en est de même à chaque fois qu'un juif entend Hachem lui parler directement (qu'il en est conscience ou pas), il tremble et peut même expirer.
Ce n'est pas le cas des idolâtres (non-juifs), qui peuvent recevoir Sa parole sans craindre d'expirer.

Etre joyeux, c’est rendre Hachem joyeux

+ Etre joyeux, c'est rendre Hachem joyeux :

-> C'est par la joie que l'on attire la Présence Divine sur soi (comme l'enseignent nos Sages (Shabbath 30b) : "La Chékhina ne réside que dans la joie" ), et si la Chékhina est présente, on fera naturellement l'expérience de la délivrance avec toutes sortes de remèdes et de salut, et l'on ne manquera de rien.

Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "La Chékhina ne réside que dans la joie" (Shabbath 30b)
Le Imré Pin'has (chaar 6,132) explique ce principe : "Il faut être joyeux, car même Hachem est incapable de se lier à une personne triste".

-> La guémara (Taanit 22a) parle de 2 "comiques/farceurs" qui ont mérité le monde à Venir en remontant des esprits tristes.
La guémara ('Haguiga 15b) enseigne : "au moment où une personne souffre, que dit la Chékhina : "Je suis malade de la tête, je suis malade de la main"" .

Le Maharcha explique que si deux "comiques" ont mérité le monde à Venir en rendant joyeuses des personnes tristes, souffrant de douleurs émotionnelles. alors à plus forte raison peut-on mériter le monde à Venir (olam aba) en rendant la Chékhina heureuse/joyeuse.
Et comment peut-on rendre la Shechinah joyeuse? En étant soi-même joyeux, car lorsque l'on ressent une véritable joie, la Chékhina l'est également.

-> Le Maor vaChémech (Vaéchev) écrit : "Grâce à la joie, l'exil de la Chékhina est réduit."
Il est également écrit : "Yossef a ressenti une grande douleur à propos de la Chékhina qui l'avait accompagné en Egypte, comme le dit le verset : "Dans toute leur douleur (aux juifs), Il ressent leur douleur". C'est pourquoi Yossef était constamment joyeux (malgré les difficultés de sa vie seule en Egypte) et servait Hachem avec un cœur joyeux. C'est ainsi qu'il adoucissait la douleur de la Chékhina, ainsi que sa propre souffrance.

[ainsi, on voit que plus on est joyeux, plus on réduit la durée de l'exil, et on réduit la douleur d'Hachem de la situation de l'exil (ex: 'hilloul Hachem, Il n'a plus de 'résidence' (Temple), les juifs souffrent, ... ) ]

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-> "Avraham tomba sur sa face et se mit à rire" (Lé'h Lé'ha 17,17)

-> Voici un commentaire du Divré Binah :
Nous pouvons nous demander pourquoi il était nécessaire qu'Avraham reçoive une autre assurance en plus de la première, où il lui avait été promis : "et je te donnerai un enfant d'elle"?

Nous pourrions peut-être suggérer la réponse suivante.
Il est connu que tout trait de caractère qu'une personne utilise dans sa avodat Hachem est éveillé dans les royaumes célestes, mesure pour mesure. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Hachem est ton ombre, Il est à ta droite" (Téhilim 121,5) ...

Une bonne mesure est toujours plus grande. Nous constatons dans le monde que lorsque le roi est joyeux, il est possible de réaliser de grandes choses qui, à d'autres moments, seraient impossibles.
De la même manière, lorsqu'il y a de la joie devant Hachem dans les royaumes célestes, il est possible d'accomplir toutes sortes de résultats merveilleux, qui ne sont alors pas considérés comme défiant la nature.
En effet, devant Hachem, il est indifférent que la nature soit altérée ou non ; ce n'est que du point de vue du bénéficiaire que le résultat est considéré comme merveilleux ...

Avraham avait compris cela. Par conséquent, lorsque la première assurance est apparue comme une altération des règles de la nature (avoir un enfant alors qu'elle avait 100 ans), quelque chose qu'il ne voulait pas, il a "ri". Cela signifie qu'il commença à servir Hachem avec une énorme joie. Cela éveilla une grande joie dans les royaumes célestes, et le salut ne fut donc plus considéré comme dépassant les limites de la nature.

C'est pourquoi Hachem l'assura une seconde fois, en raison de la joie qu'il avait éveillée.
"Mais ta femme Sarah enfantera un fils et tu l'appelleras 'Its'hak' = Car le jour où cette promesse s'accomplira sera bon pour toi aussi, Avraham, car il ne sera pas considéré comme une altération de la nature comme tu le craignais. Au contraire, il sera tiré de la joie qui s'est éveillée en-Haut à la suite de ta joie.

[ => On voit qu'en ayant de la joie ici-bas, on génère de la joie en-Haut chez papa Hachem, et on peut alors obtenir d'énormes choses, qui seraient sans cela impossible à avoir.
Plus on s'efforce à être joyeux, plus on apporte de la joie au Roi des rois, et le plus on pourra bénéficier de flux de bénédictions. ]

La joie = une obligation pour tous

+ La joie = une obligation pour tous :

-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, la récompense est proportionnelle à l'effort. Il en va de même pour la joie."
[Pélé Yoets - sim'ha]
[à certain moment, il est difficile d'être dans un état de joie, on doit malgré tout faire les efforts pour être joyeux (au moins ne pas être triste, déprimé), et l'impact de la joie sera fonction de notre effort déployé. ]

-> La joie n'est pas une conduite optionnelle, réservée à une élite spirituelle, la Torah dit : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie (sim'ha)" (Ki Tavo 28,47).

Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16), qui exprime la loi juive minimale applicable à tout juif, explique ce verset :
"La joie avec laquelle on se réjouit de l'accomplissement des mitsvot et de l'amour d'Hachem par l'ordre duquel on les réalise est une très grande forme de avoda (service Divin). Quiconque se prive de cette joie mérite le châtiment, comme le dit le pasouk : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie"
De même, le Cboul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 1) cite le nom du Tour : "La prière et l'étude de la Torah doivent se faire avec joie"."

-> Dans l'introduction du séfer Chaar haMitsvot, il est écrit :
"Sachez que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, il ne suffit pas qu'elle la réalise ... Au contraire, le fondement sur lequel repose l'ensemble de l'accomplissement de la mitsva est que l'on doit être joyeux dans son accomplissement avec une joie sans fin qui engloutit son cœur et son âme avec un grand désir ...
Selon la mesure de la vraie joie et de l'allégresse dans les profondeurs de son cœur, il méritera de recevoir une lumière élevée..."

Il est également écrit : "La joie d'une personne dans l'accomplissement d'une mitsva doit être sans fin ... cela témoigne de sa foi et de sa confiance dans le Créateur et dans le but ultime de l'existence, plus que si sa récompense était matériellement étalée devant lui."

-> Il est écrit dans le séfer Chaar haKavanot (drouch Birkhot haCha'har) :
"Pratiquement toute la grandeur (spirituelle) et l'achèvement de l'accomplissement du roua'h hakodech (esprit saint) dépendent de cela : tant au moment de la prière qu'au moment d'accomplir l'une des mitsvot, il faut être dans un état de grande joie, dans la mesure du possible."

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-> "La Chékhina ne réside qu'au milieu d'une sim'ha chel mitsva (joie d'une mitsva)." (guémara Shabbath 30b)
Rachi commente que le fait que la Chékhina repose sur une personne est une mitsva. Cela signifie que le repos de la Chékhina, qui est le résultat de la joie, est lui-même une mitsva.
Le Maharcha (Shabbath 30b) émet la même idée, impliquant qu'à chaque fois qu'un juif se met dans un état de joie (obtenu de façon 'casher'), il accomplit une mitsva, car il fait reposer le Chékhina sur lui.

-> Selon le Chem miChmouel (Emor 5676), l'obligation d'être joyeux est enracinée dans la mitsva de suivre les voies d'Hachem, comme l'enseignent nos Sages : "Attachez-vous à Ses traits. Tout comme Il est miséricordieux ...".
Parce qu'il y a de la force et de la joie chez Hachem, il faut être joyeux en bas en accord avec la joie en-Haut.

-> L'Admour de Lelov (rav David Tsvi Biderman) enseigne :
"Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie."
[ainsi, se 'forcer' à être joyeux, c'est accomplir la plus grande des mitsvot! ]

-> "Le fait d'être joyeux comprend le commandement positif de justifier toutes les circonstances négatives, comme le dit le verset : "Tu sauras dans ton cœur que, de même qu'un homme châtie son fils, de même Hachem, ton D., te châtie".
Si une personne fait téchouva et constate que sa situation ne s'est pas améliorée, c'est un commandement positif pour elle de penser dans son cœur que ce revers de fortune est pour le mieux."
[Réchit 'Hokhma - chaar haAhava - chap.12 ]

-> "Celui qui passe ses journées à s'inquiéter transgresse tout ce qu'Hachem ordonne concernant notre joie face à ce qu'Il nous a donné, comme le dit le verset : "Tu te réjouiras de tout le bien qu'Hachem, ton D., t'a donné".
Une telle personne limite ses louanges à Hachem pour toutes Ses bontés, car les louanges ne viennent qu'après la joie. Une telle personne incarne le verset : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie et le cœur réjoui, et vous servirez vos ennemis".
[Kouzari - 3" discours]

->"Si l'on n'essaie pas d'agir avec joie, on s'inquiétera, et l'inquiétude provoque la maladie. Par conséquent, il apparaît qu'il transgresse la mitsva suivante : "Et vous prendrez grand soin de vos âmes"."
[Baal ha'Harédim - dans son Mili déChmaya - chap.37]

-> "La tristesse et la déprime sont elles-mêmes une faute.
Ce n'est pas comme les gens le pensent, que ce trait de caractère représente simplement un obstacle à la avodat Hachem. L'essentiel est d'être joyeux".
[séfer Birkat Aharon - citant le Beit Aharon]
[d'une certaine façon, chaque instant où l'on se "force" à être joyeux on fait une mitsva, et à l'inverse lorsque l'on est triste (plus que cela nous est 'nécessaire' à notre niveau) alors on commet une faute (avéra). ]

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-> Il faut s'encourager de toutes ses forces et de tous ses efforts, à n'être que joyeux et à se réjouir de la bonté d'Hachem, car Il est notre Père, Il est notre Roi, Il est notre Sauveur, et Il nous sauvera.
Quelle chance nous avons, que bon est notre sort! En effet, Hachem ne nous a pas créés comme les nations du monde, mais plutôt comme des juifs, une partie de Sa nation, de Sa portion et de Son domaine. Il nous aime, prend plaisir en nous et nous garde, "Il ne dort ni ne sommeille, Il garde la nation juive"

Une personne doit s'efforcer d'être simplement et littéralement d'être joyeuse. Il faut constamment se rappeler que la tristesse et l'inquiétude ne sont d'aucune utilité.
Au contraire, ils détournent l'attention et causent des pertes. La tristesse entraîne une personne vers le bas, à la fois physiquement et spirituellement, et une personne qui protège son âme cherchera à s'en éloigner.
C'est pourquoi il faut constamment se réfugier dans la mida de la joie. C'est ainsi qu'on sera guéri et qu'on méritera le salut. En fait, le malheur devrait servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et d'allégresse totale, afin qu'elle soit guérie et sauvée (de toute mauvaise chose).
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> "Il faut s'encourager spécifiquement à être joyeux par tous les moyens possibles.
[ Yessod haAvoda - lettre 57]

-> "Il faut surmonter et éloigner la tristesse et la dépression de toutes ses forces."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2, leçon 24 ]

-> "Il faut faire des efforts comme si l'on coupait littéralement du bois afin d'atteindre la joie ...
Il faut certainement s'encourager et se fortifier de toutes ses forces pour arriver à la joie."
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> "Il faut être constamment dans un état de joie, penser et croire avec une foi parfaite que la Chékhina est près de nous et nous garde ..."
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°120]

-> "Et maintenant, mon ami, concentre-toi sur ce qui suit ... Imaginez dans votre esprit que le nom d'Hachem est invoqué sur vous et qu'il brille constamment au-dessus de votre tête, comme si vous vous teniez sous le Trône de Gloire Divin (kissé haKavod) ... Hachem vous aime, et Il a aimé vos ancêtres et a choisi leurs descendants après eux pour les aimer et s'attacher à eux .... Alors, sans aucun doute, cela éveillera votre amour pour Lui et vous ne pourrez qu'être joyeux avec un cœur comblé."
[séfer haBrit - vol.2 - 14,9]

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-> "On ne doit être que joyeux".
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°100]

-> "Un principe important est que l'on doit toujours être dans un état de joie".
[Maggid de Mézéritch - dans ses hanagot]

-> "Et il faut toujours être joyeux."
[Toldot Yaakov Yossef - Nasso - n°17]

-> "La Torah nous ordonne d'être toujours joyeux."
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Bamidbar ]

-> "Il faut littéralement être joyeux toute la journée"
[rav Tsvi Elimélé'h de Ziditchov - dans son Sour Meira véAssé Tov]

-> "Le fondement de l'avodat Hachem est qu'une personne doit toujours être heureuse."
[Maor vaChémech - Noa'h]

-> Dans son Séfer haYachar, Rabbénou Tam décrit la laideur de la tristesse. Par conséquent, nous devons nous éloigner de ce trait de caractère et nous efforcer d'être constamment joyeux.

Terminons par le témoignage de ces deux tsadikim, le saint Rav Itzik'l de Pshevorsk 2"/, qui a écrit dans une lettre (Kisvei Kodesh #11) :

-> "Les tsadikim hurlaient de façon impressionnante sur la nécessité d'être joyeux"
[rav Itzik'l de Pshevorsk - dans une lettre Kitvé Kodech n°11]

Son gendre, le saint Rav Yankélé (Kitvé Kodech n°36) écrit (ibid., n° 36) : "Sachez que presque tous les tsadikim nous ont mis en garde contre la nécessité d'être toujours joyeux".

-> Le premier mot de la Torah : "Béréchit" peut servir de moyen mnémotechnique à : "Bé'émet Ratson Elokim Sim'hat Israël Tamid" ("En vérité, c'est la volonté de D. que la nation juive soit constamment joyeuse").
[Divré 'Hana]

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=> Le fait d'être joyeux n'est pas un extra (réservé aux pieux), mais c'est un élément essentiel que tout juif(ve) se doit d'avoir autant que possible.

La gratitude (hakarat hatov) est la fondation du monde (yessod ha'olam).
[rav Sim'ha Avraham haCohen Sheps - Sim'hat haTorah - p.163]

"C'est dans l'exil que le peuple juif a les plus grandes opportunités de croissance spirituelle".
[Sfat Emet - Vaéra 5646]

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot 40), le Kli Yakar (Béréchit 30,1) et le rav Shamshon Raphael Hirsch (Béréchit 2,17) font tous écho au thème selon lequel, puisque l'exil apporte la kappara (l'expiation de nos fautes), nous devrions être reconnaissants pour cette opportunité d'obtenir le pardon et de grandir positivement.

=> L'exil renvoie à une période de difficulté/obscurité spirituelle, ainsi la souffrance afférente génère une expiation de nos fautes et de grandes opportunités de croissances spirituelles.

Si une personne s'épanche en demandant sincèrement à Hachem de l'aider à étudier la Torah ou à faire d'autres progrès spirituels, Hachem l'aidera même si elle n'en est pas digne.
[Séfer 'Hassidim - siman 131]

[ une prière sincère pour quelque chose de spirituel est très précieuse et Hachem est désireux de nous aider élever vers Lui spirituellement, et ce peu importe nos mérites actuels. ]

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-> Le rav Eliyahou Dessler dit que les mauvaises tendances de l'homme s'enracinent et sont acquises par l'âme. C'est pourquoi nous avons grandement besoin de l'aide Divine, et de prier Hachem en ce sens.
Le Roch (Or'hot 'Haïm 69) écrit : "Implore constamment Hachem afin qu'Il pousse ton cœur à accomplir Ses mitsvot".

Le rav Dessler, rapporte au nom de rav Israël Salanter, qu'une prière concernant le domaine spirituel est toujours exaucée.

Selon le rav Friedlander, nous devons ambitionner d'atteindre un haut niveau dans l'étude de la Torah, la prière, le service Divin.
Alors que dans le domaine matériel, où l'homme doit se suffire de ce qu'il a et s'en réjouir, dans le domaine spirituel il faut être gourmand et avide, et se fixer des objectifs élevés.
Ainsi, en implorant Hachem pour qu'Il nous aide à assouvir nos aspirations, nous pourrons parvenir à la perfection (spirituelle).

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-> La guémara (Nidda 70b) dit qu'il est impossible pour une personne de devenir sage dans la Torah sans demander à Hachem de l'aider.
Selon la guémara (Kidouchin 30b), pour vaincre notre mauvais penchant, nous avons besoin de l'aide d'Hachem.

Prier Hachem avec sincérité

+ Prier Hachem avec sincérité :

-> "Hachem est proche de tous ceux qui L'appellent avec sincérité" (Téhilim 145,18).
Comment l'appeler avec sincérité?

-> Le rav Lugassi (BaYam Déré'h, Parashas Ki Savo) cite le Michtav MeEliyahu, qui écrit qu'il existe 2 critères pour que la prière d'une personne soit considéré comme sincère (emét).
1°/ Premièrement, la personne doit reconnaître à quel point elle est petite et à quel point elle est peu de choses.
On ne peut pas comparer les prières d'une personne malade à celles d'une personne en bonne santé.
La personne malade sait à quel point elle est dans le besoin ; c'est pourquoi ses prières sont remplies d'émotions venant du cœur.
Mais en réalité, une personne en bonne santé est tout aussi nécessiteuse. Elle n'est en bonne santé que parce qu'Hachem le veut. Elle a besoin d'Hachem tout autant que la personne malade.
Quelqu'un qui ne peut pas payer son loyer se rend compte à quel point elle est dans le besoin. Mais l'homme riche doit aussi se rendre compte qu'il a tout autant besoin d'Hachem. Il n'a de l'argent que parce qu'Hachem veut qu'il en ait.
Lorsqu'une personne réalise à quel point elle est dans le besoin dans tous les aspects de sa vie, ses prières deviennent plus sincères.

2°/ Le 2e critère est que nous devons réaliser à quel point les gens sont incapables de nous apporter l'aide dont nous avons besoin. Plus une personne pense qu'elle a d'autres options, moins elle sera sincère lorsqu'elle demandera l'aide d'Hachem.

-> Bien sûr, nous devons faire notre hichtadlout habituelle et essayer par la voie naturelle du monde de satisfaire nos besoins. Cependant, nous ne pouvons le faire qu'après avoir imploré Hachem, car personne ne peut nous donner quoi que ce soit dans la vie, à moins qu'Hachem ne l'ait d'abord décrété.
Par exemple, si une personne doit passer un entretien d'embauche, elle doit se concentrer sur ses prières et reconnaître que c'est Hachem qui prend la décision. Ce n'est qu'ensuite qu'elle doit se soumettre à la procédure pour voir ce qu'Hachem a décidé.
Personne d'autre qu'Hachem n'a son mot à dire dans nos vies. [absolument rien ne peut se passer sans un décret d'Hachem en ce sens]

Plus nous reconnaissons à quel point nous avons besoin d'Hachem et à quel point les autres (personnes/moyens/capacités de nous aider) sont insignifiants en comparaison, plus nos prières seront sincères et plus elles auront de force.
[rav David Ashear]

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-> Dans le Tana déBé Eliyahou rabba (chap.18), Eliyahou HaNavi rapporte qu'un homme lui a un jour demandé pourquoi il y a des couples qui n'ont pas pu avoir d'enfants.
Eliyahou répondit : "C'est parce qu'Hachem aime ces couples d'un amour total et qu'Il est si heureux avec eux. C'est pourquoi Il veut qu'ils atteignent les niveaux les plus élevés en prononçant des prières sincères pour avoir des enfants".

-> L'une des raisons pour lesquelles nos Matriarches (Imahot) sont devenues Matriarches est qu'elles ont beaucoup prié pour avoir des enfants. Sarah a prié pendant plus de 70 ans, Rivka pendant 10 ans et Rachel pendant 14 ans. Chaque prière avec émotions qu'elles priaient les élevait à un niveau spirituel supérieur, jusqu'à ce qu'elles soient devenues aussi énorme spirituellement parlant.

-> Elkana demanda à sa femme 'Hanna pourquoi elle pleurait tant : "Je ne suis pas mieux pour toi que 10 fils?" (alo ano'hi tov la'h méassara banim - I Chmouël 1,8).
Le midrash Chmouël (paracha 1,9) dit que le mot "ano'hi' n'est pas à sa place, on aurait plutôt dû avoir : "alo ani tov la'h méassara banim".
Le midrach explique que le mot "ano'hi" fait référence à Hachem qui a dit : "ano'hi Hachem".
Elkana disait à sa femme : "Ne te sens pas mal, tu t'es rapprochée d'Hachem et c'est mieux pour toi que d'avoir 10 fils".
Impliquant que les niveaux qu'elle a atteints grâce à ses prières (même si elles ne s'exaucent pas) l'ont rendue grande, et c'est ainsi qu'Elkana l'a réconfortée.

Outre l'élévation spirituelle qu'une personne obtient grâce à une prière sincère, chacune des prières génère également des bénédictions. Parfois, nous voyons les bénédictions dans ce monde et parfois nous ne les réalisons pas jusqu'à ce qu'Hachem les révèle dans l'autre monde, mais une bénédiction a été produite avec chaque prière sincère.

Léa Iménou a pu voir les bénédictions immédiates de ses prières. Elle épousa Yaakov, eut 6 des 13 tribus et fut enterrée dans la Méarat haMakhpéla.
De son côté, Ra'hél a eu une vie plus difficile et elle prie toujours, il est écrit : "Une voix retentit dans Rama, une voix plaintive, d'amers sanglots. C'est Rachel qui pleure ses enfants" (Yirmiyahou 31,14.)
Ra'hel n'a pas vu tous les fruits de ses prières de son vivant, mais nos Sages (Eikha rabba - pessikta
24) nous disent, c'est grâce à ses prières (à Ra'hel) que la nation juive tout entière méritera la construction du Temple, dont le mérite est énorme. Ses prières accomplissaient le plus grand tikoun (réparation) de tous, mais elle n'était pas en mesure de le voir pendant qu'elle priait (de son vivant).

-> La guémara (Taanit 24b) dit que le monde entier était soutenu dans le mérite de Rabbi 'Hanina ben Dossa, alors qu'il se contentait du strict minimum.
Le rabbi Ezriel Tauber explique qu'une personne qui n'a pas beaucoup d'argent est manifestement invitée par Hachem à prier pour la parnassa (subsistance).
Les prières pour la parnassa de Rabbi 'Hanina ben Dosa étaient si puissantes que grâce à elles, le monde entier était nourri.
Pourtant de son côté, tout ce que Rabbi 'Hanina voyait, c'était la petite somme qu'Hachem lui donnait chaque semaine, mais lorsqu'il est entré dans le monde à Venir, il a découvert que ses prières soutenaient le monde entier.
Tel est le pouvoir de la tefillah.

-> Un couple sans enfant n'a peut-être pas encore vu les fruits de ses prières, mais ses prières ont produit une abondance de bénédictions.
Les prières d'un tel couple peuvent avoir entraîné des centaines de naissances. Les bébés ne sont peut-être pas nés dans leur famille, mais eux et leurs descendants seront "crédités" à ce couple grâce à leurs prières ferventes.
Dans l'avenir, ils verront peut-être des milliers de descendants de ces bébés qui seront considérés comme leurs enfants. Toutes les mitsvot que ces enfants ont accomplies et toute la Torah qu'ils ont étudiée sont dues à leurs prières.
[nos prières nous élèvent spirituellement énormément, et elles ont forcément un impact concret : sur nous, sur notre descendance, sur un autre juif, ...
Hachem a conscience de la difficulté de rester sans enfant alors qu'autour de nous nos connaissances en ont. Mais c'est justement cette émouna en persévérant dans nos prières, en aimant et remerciant toujours Hachem, en ayant conscience qu'Il gère tout et fait tout pour notre bien, par cela on a des mérites et des prières qui ont un impact infiniment plus important que ceux qui ne sont pas dans une telle situation difficile.
Imaginons par exemple que grâce à nos prières on a participé à la naissance d'un géant de notre génération, avec les conséquences par ricochet que cela entraîne. ]
[rav David Ashear]

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-> Nos Patriarches et nos Matriarches étaient parmi les plus grands personnages qui aient jamais vécu. Ils ont apporté beaucoup de satisfaction à Hachem et étaient très aimés de Lui.
Pourtant, leur vie
était remplie de difficultés. Ils ont dû attendre de nombreuses années avant d'avoir des enfants. Ils ont dû pleurer des seaux de larmes et prier des milliers de prières jusqu'à ce qu'ils voient enfin des délivrances dans leur vie.
En revanche, Essav et Yichmael ont eu des enfants tout de suite, sans difficulté. Ils ont pu se marier immédiatement, également sans difficulté. On pourrait se demander si cela semble juste.
La réponse est que si ce monde ne concernait que ce monde, ce serait une bonne question, mais il y a tellement plus que ce que l'on voit. Nous avons tant à accomplir dans ce monde d'effort pour vivre éternellement dans le vrai monde de l'éternité.

L'un des meilleurs moyens de s'élever (spirituellement) est par la prière sincère.
En général, lorsqu'une personne a un besoin très pressant, cela donne lieu aux prières les plus sincères.
Nous sommes dans ce monde pour une mission. Nous devons nous rapprocher le plus possible d'Hachem, et lorsque nous avons besoin d'être sauvés, cela éveille généralement notre essence spirituelle. Après nos prières sincères, si nous voyons la glorieuse délivrance (personnelle) d'Hachem, cela nous rapproche de Lui. Nous ressentons une immense gratitude, sachant que c'est Lui qui nous a aidés.
[à l'inverse, une personne qui a un enfant rapidement va prendre cela pour acquis, c'est la nature des choses. Mais chez une personne où cela sera plus long, un lien de prière de tout le coeur crée une attache éternelle avec Hachem. ]

Le Beit Israël de Gour dit un jour à propos d'un jeune homme qui s'était marié tout de suite, puis avait eu un petit garçon tout de suite, dont la parnassa avait été entièrement prise en charge et dont le shalom bayit était parfait : "Comment reconnaîtra-t-il Hachem dans sa vie?"

Il y a des gens qui savent pleurer des larmes de gratitude envers Hachem pour les bénédictions qu'Il leur a accordées. Cependant, il est évident que les larmes de gratitude de ceux qui n'avaient rien au départ et qui ont dû passer d'innombrables heures à faire une prière sincère avant de recevoir ce dont ils avaient besoin, sont beaucoup plus sincères, et leur voyage les a beaucoup rapprochés d'Hachem.

Bien que nous préférions tous avoir tout ce que nous voulons immédiatement et que nous ayons l'impression qu'Hachem est en colère contre nous si nous n'obtenons pas ce que nous voulons, ce n'est pas du tout le cas. Hachem retient des choses pour notre propre bénéfice. Il aime nous entendre prier pour notre propre bien (ultime).
Nous ne pouvons pas imaginer à quel point nous devenons grands grâce à chaque prière. C'est cela la vie, forger un lien avec Hachem. [des moments difficiles dans ce monde, peuvent permettre d'être tellement plus proche d'Hachem (source de toute bonne chose) pour l'éternité de notre monde à Venir, et c'est le plus grand plaisir possible. ]
Les personnes qui attendent depuis de nombreuses années de se marier, d'avoir des enfants ou de satisfaire d'autres besoins, doivent savoir qu'elles font partie d'un groupe d'élite qui comprend les Avot et les Imahot. Sarah a dû prier pendant des décennies pour avoir un enfant. Il n'y a rien de tel que de dire : "J'ai déjà essayé la prière, ça n'a pas marché, alors je vais arrêter". La vie ne se résume pas à obtenir ce que l'on veut le plus rapidement possible.

Notre grandeur est déterminée par la façon dont nous agissons avant que la délivrance (yéchoua) n'arrive ...
Lorsqu'une personne a des manques dans la vie, ce n'est pas une punition, c'est une bénédiction déguisée, mais seulement à condition qu'elle réponde à l'appel et utilise ce besoin comme un catalyseur pour se rapprocher d'Hachem (en persévérant dans des prières sincère, et non en abandonnant tout espoir).
[rav David Ashear]