Lorsqu'une personne fait une mitsva, elle doit unir l'acte physique du commandement, appelé "mitsva inférieure", avec la pensée et l'intention qui sous-tendent le commandement, qui est la "mitsva supérieure".
C'est également la raison pour laquelle nous disons : "Béni sois-tu... qui nous a sanctifiés par Tes commandements (bémitsvotav)", au pluriel [plutôt que "qui nous a sanctifiés par Ta mitsva (que nous sommes en train de faire) ].
[Ohr Ganouz laTsadikim - Vayaré - au nom du Baal Chem Tov ]
Lorsque vous servez Hachem, vos pensées doivent se situer dans le monde surnaturel.
Accrochez-vous à Lui et ayez confiance en Lui pour atteindre votre but.
[Baal Chem Tov - Tsava'at haRivach - p.4a ]
Le grand principe de la vie est le suivant : "Engage tes actions auprès d'Hachem, et tes pensées s'affermiront" (Michlé 16,3).
Quoi qu'il vous arrive, imaginez que cela vient d'Hachem.
Demandez à Hachem de toujours vous donner ce qu'Il sait être le meilleur pour vous, et non ce qui semble (bon) à l'intelligence humaine. Car ce qui semble bon à vos yeux peut être mauvais aux siens.
Au contraire, jetez toutes vos préoccupations et tous vos besoins sur Hachem.
[Baal Chem Tov - Tsava'at haRivach - p.2a ]
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-> Gardez toujours à l'esprit que le monde entier est rempli du Créateur, comme il est écrit : "Ne remplis-je pas le ciel et la terre? dit D." (Yirmiyahou 23,24).
Réalisez que même ce qui est le résultat de la pensée et de la planification humaines vient de D.
Même l'événement le plus insignifiant du monde est guidé par Lui.
Lorsqu'une personne réalise cela, il lui importe peu que ses actions se déroulent comme elle le souhaite ou non, puisque tout vient d'Hachem, qui sait qu'il est préférable que la volonté d'une personne ne s'accomplisse pas.
C'est pourquoi une personne ne doit jamais désespérer lorsque quelque chose qu'elle veut faire n'aboutit pas, car elle croit que D. veut le contraire.
[Elle doit penser :] "Si c'était bon aux yeux de Dieu, Il m'aiderait certainement à l'accomplir. Mais comme je ne peux pas, ce n'est certainement pas selon la volonté d'Hachem. En fait, Hachema été beaucoup plus gentil avec moi que s'Il avait accompli ma volonté."
[Hanhagot Yécharot - p.10a - d'après le Baal Chem Tov ]
Séder & Eliyahou haNavi
+ Séder & Eliyahou haNavi :
1°/ Le verre d'Eliyahou haNavi :
-> Selon le Gaon de Vilna :
Il est dit dans la guémara (Pessa'him 118b) que nos Sages ont institué la mitsva de boire 4 verres de vin au Séder pour faire le parallèle avec les 4 expressions de libération (Vaéra 6,6-7).
Il existe également de nombreux autres parallèles avec les 4 verres comme :
- les quatre royaumes dans lesquels le peuple juif a été exilé : Bavel, Paras, Yavan et Edom.
- les quatre coupes de punition qu'Hachem forcera les nations du monde à boire.
- les quatre personnes qui doivent rendre grâce à Hachem : celle qui a voyagé par la mer, celle qui a traversé le désert, celle qui s'est remise d'une maladie et celle qui a été libérée de prison. (avec la sortie d'Egypte on a été sauvé de 4)
- les quatre périodes de l'histoire : ce monde-ci, les jours du machia'h, les jours de la résurrection des morts et le monde à Venir.
- les quatre coutumes que le peuple juif a conservées mêmeen Egypte : ne pas changer de nom, de langue, rester à l'écart de la débauche, et ne pas informer les égyptiens les uns sur les autres (ex: délation).
- Les quatre formes de peine de mort prononcées par le beit din ; les quatre coupes nous protègent de ces peines au cas où, D. préserve, nous mériterions l'une d'entre elles.
[c'es fou de se dire qu'en buvant du vin au Séder, on peut se dispenser des 4 méthodes d'exécution capitale qui figurent dans la Torah : la lapidation, l'immolation, la décapitation et la strangulation. ]
Les versets nous racontent ce qu'Hachem a dit à Moché de dire au peuple juif lorsque le moment est venu de le libérer d'Egypte. La guémara soulève une discussion sur la question de savoir si nous devrions boire un 5e verre, ce qui correspondrait à un 5e langage de géoula (véévéti).
La guémara ne résout pas la discussion, et la halakha reste donc incertaine.
Comme nous le savons, lorsque la géoula finale arrivera, Eliyahou HaNavi répondra à toutes les questions de la guémara qui sont restées sans réponse.
Nous versons un 5e verre et l'appelons "Kos chel Eliyahou" (le verre d'Eliyahou), car c'est lui qui viendra nous dire si nous sommes censés boire cette 5e coupe.
Jusqu'à la venue d'Eliyahou HaNavi, nous ne buvons pas ce 5e verre parce que nous ne savons pas s'il doit y avoir un 5e verre. Nous sommes convaincus qu'Eliyahou viendra résoudre cette question et nous attendons sa venue avec impatience.
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-> Selon la Michna Béroura (480:10) :
Le verre d'Eliyahou est un signe de notre foi en Hachem qui nous a délivrés d'Egypte et qui nous délivrera à nouveau, en envoyant Eliyahou pour annoncer la guéoula.
-> Selon le Sidour Yaavetz :
Lorsque nous versons le 4e verre, nous versons également un verre (kos) supplémentaire appelé
"kos shel Eliyahou". Il s'agit d'une allusion à notre croyance selon laquelle, tout comme Hachem nous a délivrés d'Egype, Il reviendra et enverra Eliyahou HaNavi pour nous faire savoir qu'Il est revenu pour la guéoula ultime. En l'honneur de cela, la coutume est d'utiliser un verre spécial, plus beau et plus honorable que les autres verres.
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2°/ Ouvrir la porte de la maison :
-> Selon le Torat Emet :
Nous savons qu'Eliyahou HaNavi assiste à chaque brit mila, car il est connu comme le mala'h ha'brit.
De même, nous savons qu'Eliyahou HaNavi est l'annonciateur de la guéoula finale, et qu'il ramènera les cœurs du peuple juif vers Hachem. Le fait d'amener le peuple juif à faire une téchouva complète amènera la guéoula ultime.
Eliyahou HaNavi éliminera les obstacles physiques (brit mila) et spirituels (téchouva) à la rédemption (guéoula).
En tant qu'allusion, nous ouvrons la porte à Eliyahou HaNavi en cette nuit afin qu'il puisse entrer et supprimer tous les obstacles qui empêchent le machia'h de venir, de sorte que nous soyons méritants pour la geoula ultime.
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-> Selon le Rama (Ora'h 'Haïm 480:1) :
La porte est ouverte pour rappeler qu'il s'agit d'une nuit de protection, et que par ce mérite, le machia'h viendra.
-> Selon le 'Hok Yaakov (480:1) :
Il est dit dans le Sefer Hamanhig qu'il y a une coutume dans certains endroits de laisser les chambres ouvertes cette nuit-là parce que, comme nos Sages disent : en Nissan nous avons été délivrés, et en Nissan nous serons délivrés à nouveau.
C'est pourquoi cette nuit est appelée "leil shimourim" (nuit de protection), une nuit qui a été protégée depuis les 6 jours de la création.
Lorsque Eliyahou arrivera, il trouvera la porte ouverte et nous viendrons rapidement l'accueillir. Cette coutume n'est plus suivi de nos jours, et les portes ne sont pas laissées ouvertes pendant [toute] la nuit.
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-> Selon le Maharid miBelz :
Il existe une coutume d'envoyer les jeunes enfants ouvrir la porte à Shéfo'h 'hamatékha (dans le Séder) en l'honneur de la venue d'Eliyahou HaNavi. La raison pour laquelle nous envoyons spécifiquement les jeunes enfants est que, en ce qui concerne la venue d'Eliyahou HaNavi, le verset dit : "véhachiv lev avot al banim". Rachi explique qu'Eliyahou HaNavi enverra les jeunes enfants pour ramener les cœurs de leurs parents à Hachem en téchouva et pour les ramener pour le bien.
C'est pour cette raison que nous envoyons les jeunes enfants, comme une allusion qu'ils seront ceux qui "ouvriront" les cœurs de leurs parents pour les éveiller à la téchouva au moment où nous serons méritants pour faire venir Eliyahou HaNavi.
-> Selon le Mahara miBelz :
Le soir du Séder, il y avait une coutume qui consistait à ne pas fermer la porte de la maison, car cette nuit est le leil shimourim (nuit de protection), et le fait d'ouvrir la porte démontre notre émouna et notre bita'hon (émouna en pratique) en Hachem, et grâce à ce mérite, nous serons méritants de la géoula.
Nous ouvrons la porte au moment de Shéfo'h 'hamatékha, comme pour dire qu'en raison de notre émouna, nous sommes dignes que le machia'h vienne.
-> Selon le Maharach miBelz :
Pourquoi ouvrons-nous la porte lorsque nous récitons Shéfo'h 'hamatékha?
Il est connu que le Temple d'ici-bas est en parallèle au Temple au Ciel (en-Haut).
Nos Sages nous disent qu'en réalité, le Temple d'en bas n'a pas été détruit, mais qu'il semble simplement avoir été détruit. Au lieu de cela, il a été transporté au Ciel, où il est caché.
Le Temple est également appelé "bira" (demeure), comme il est dit : "abira acher a'hinoti" (la demeure que J'ai préparé - Divré Hayamim I 29,19).
A l'époque de la destruction du Temple, lorsque le Temple a été transféré au Ciel, cela signifiait qu'il y avait 2 Temple au Ciel. La guématria de "בִּירָה" (bira) deux fois est la même que celle de "דלת" (la porte).
En tant qu'allusion, nous ouvrons la porte, c'est-à-dire que nous séparons la porte (une partie devient perpendiculaire à l'autre), ce qui signifie que nous demandons que les 2 Temples, qui se trouvent tous deux au Ciel, soient séparés afin que l'un d'entre eux revienne ici-bas à sa place légitime, avec la geoula complète, lorsque Hachem déversera Sa colère sur les non-juifs.
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-> Selon le Mahari Shteif :
Nous ouvrons la porte au moment (du Séder) de Shéfo'h 'Hamatékha parce qu'en Egypte, cette nuit-là, le peuple juif n'était pas autorisé à sortir (ils devaient rester chez eux pendant que la plaie des premiers nés avait lieu), et donc seule la porte ou la fenêtre pouvait être ouverte, comme Moche l'a fait pour que Pharaon puisse lui parler (lui demandant de partir avec son peuple).
Lorsque nous discutons du fait qu'Hachem déverse Sa colère sur nos ennemis (séfo'h 'hamatékha), nous nous rappelons comment Hachem a traité nos ennemis.
-> Selon le Sfat Emet :
Pendant la plaie des premiers-nés, le peuple juif n'a pas été autorisé à quitter son foyer, comme il est écrit : "aucune personne [des Bné Israël] ne doit sortir de l'entrée de sa maison jusqu'au matin" (Bo 12,22).
La raison en est que le peuple juif n'était pas vraiment digne d'avoir la sortie d'Egypte à cette époque. Étant donné qu'ils n'étaient pas dignes du miracle, ils n'avaient pas le droit de voir la chute de leurs oppresseurs, et ils devaient donc rester dans leurs maisons afin de ne pas voir ce qui se passait.
Cette règle ne s'appliquait que "jusqu'au matin", c'est-à-dire jusqu'au moment de la guéoula finale, qui est considéré comme le matin.
Lorsque le temps de la géoula finale arrivera, nous serons autorisés à voir la chute de nos ennemis.
Lorsque nous disons ici Shéfo'h 'hamatékha, nous nous référons à la géoula finale, lorsque Hachem éradiquera tous nos ennemis, et nous ouvrons la porte comme une allusion que pendant la géoula finale, nos portes seront autorisées à être ouvertes et nous serons en mesure de voir la chute de nos ennemis.
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-> Selon le Zikhron Eliyahou :
La coutume est d'ouvrir la porte pour faire allusion au fait que c'est par le mérite d'Abraham, qui avait toujours ses portes ouvertes pour les invités (hospitalité), que nous serons méritants pour qu'Hachem déverse Sa colère sur nos ennemis.
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-> Selon rabbi Shlomo Zalman Auerbach :
La coutume veut que l'on ouvre la porte lorsque l'on dit "Shéfo'h 'hamatékha" (dans le Séder) parce que ce passage est dit au moment où l'on verse le 4e verre de vin.
La guémara (Pessa'him 86a) dit que lorsque le Temple se tenait debout, après qu'ils aient fini de manger le Korban Pessa'h, la restriction de rester à l'intérieur a été levée.
Le korban était mangé à l'intérieur et le Hallel, qui est récité ensuite, était dit sur le toit.
En guise d'allusion, nous ouvrons la porte juste avant de commencer à réciter le Hallel pour montrer que jusqu'à ce moment-là, nous étions tenus de rester à l'intérieur, et que maintenant que le korban était terminé, nous pouvions réciter le Hallel à l'extérieur.
Choul’han Orékh
+ Choul'han Orékh :
-> Selon le Chlah Hakadoch (matsa Chemoura 217) :
Au moment du repas (séouda) du Séder, on doit reconnaître qu'il s'agit d'une séouda de spiritualité, tout comme Its'hak l'a fait la nuit où il a donné à Yaakov les bénédictions, c'était au moment de la nuit du Séder (comme il est dit dans Pirké déRabbi Eliezer).
Il s'agit aussi d'un exemple et d'une allusion à la séoudat Liv'yatan (le repas spécial du Léviathan que les tsadikim prendront après la guéoula), auquel nous serons méritants après la géoula.
[ "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim. ]
Ainsi, il faut veiller à ne pas prononcer des paroles de néant et de sottise, et encore davantage des paroles interdites, mais plutôt continuer à parler de la sortie d'Egypte et de tous les miracles que Hachem a fait et fait constamment pour nous.
-> Selon le Ora'h 'Haïm :
Nous avons "Choul'han Orékh", [ce qui signifie] que par Hachem, Sa table est toujours dressée et Il donne la parnassa à tous ceux qui ont du bita'hon en Lui.
[...]
nous disons que la table est toujours mise ; qu'il est toujours facile pour Hachem de donner. Il suffit de demander.
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-> Selon les Tossafot (guémara Avoda Zara 5b) :
Au milieu du Seder, nous avons ce que l'on appelle le "Choul'han Orékh". Nous mangeons une séouda.
Il ne s'agit pas simplement d'un repas (séouda) standard que l'on mange le Shabbath ou à Yom Tov, mais plutôt d'une partie intégrante du Seder, car c'est un moment où l'on cél notre rédemption de l'esclavage à la liberté.
-> Selon le Séder Hayom, ce repas doit être mangé d'une manière qui démontre que nous sommes libres et que nous appartenons à la royauté (les enfants du Roi des rois, Hachem).
-> Selon le Nagid véNafik :
Il y a une coutume de dresser la table le soir du Seder avec des couverts raffinés, et il faut le faire autant que possible. C'est une pratique que l'on ne retrouve à aucun autre Yom Tov.
Pourquoi faisons-nous cela à Pessa'h?
Nous le faisons en souvenir des grandes richesses que nous avons emportées d'Égypte.
[d'une certaine façon, après avoir vécu en détails la dureté de l'esclavage en Egypte avec notre délivrane, on faite cela concrètement lors de la séouda. ]
-> Selon le Chlah Hakadoch :
La séouda doit être consommée avec une grande joie, mais en même temps il doit y avoir un sentiment de solennité, car c'est un moment de avodat Hachem.
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+ La matérialité comme moyen au service de la spiritualité :
-> Selon le Avodat Israël :
Le fait de manger peut être fait d'une façon spirituelle et peut être une expérience spirituellement édifiante, ou, D. préserve, cela peut être une chute spirituelle.
Une table devient comme une sainte Mizbéa'h lorsque l'on est méticuleux et que l'on imprègne son repas de sainteté, par exemple en se lavant les mains, en récitant des bénédictions et en prononçant des divré Torah.
C'est ce que nous appelons un "choul'han".
Cependant, si une personne n'élève pas sa séouda au rang de spiritualité, mais qu'au contraire elle se concentre sur la satisfaction physique, matérielle, par la consommation de nourriture, alors les lettres de "שולחן" (choul'han - table) sont réarrangées pour épeler "לנחש" (léna'hach - le serpent [originel] ), qui symbolise Satan, c'est-à-dire que le repas va au serpent, ce qui signifie que la table est occupée par Satan et qu'il cherche à inculper la personne pour ses fautes.
Nous appelons la séouda "Choul'han Orékh" (la table dressée), afin d'appuyer sur notre nécessité de se comporter pour que les lettres de choul'han sont dressées et doivent le rester, de sorte que notre séouda doit participer à la sainte avoda du Mizbéa'h.
-> Selon le Emet léYaakov :
Dans les Pirké Avot, on nous enseigne que lorsqu'un homme s'assoit pour prendre un repas, il s'agit d'une expérience qui peut être soit édifiante, soit avilissante. Lorsque trois personnes mangent ensemble et ne prononcent pas de paroles de Torah à table, c'est comme si elles avaient mangé une offrande idolâtre. Mais si elles prononcent des paroles de Torah, c'est comme si elles avaient mangé à la table même d'Hachem.
Il n'y a apparemment pas de juste milieu ; c'est soit comme si l'on avait mangé à la table d'Hachem, soit de la avoda zara (idolâtrie).
Il existe une différence fondamentale entre les juifs et les non juifs quant à la manière dont ils perçoivent ce monde.
Les non juifs croient que le monde physique et le monde spirituel sont deux mondes complètement séparés. Ils croient qu'ils peuvent se connecter au monde spirituel en priant, mais dès qu'ils cessent de prier et s'engagent dans le monde physique, comme manger, il n'y a plus de connexion avec le monde spirituel.
Cependant, nous croyons que notre travail dans ce monde est d'infuser des étincelles de sainteté dans toutes nos actions physiques et d'élever chaque partie de notre vie.
Un juif est autorisé à apporter un Korban Shélamim, qui est mangé par celui qui l'apporte, alors qu'un non-juif n'est autorisé à apporter qu'un Korban Ola, qui est complètement brûlé.
Ils ne peuvent pas apporter un Korban Shélamim parce que nous ne voulons pas qu'ils en mangent, car ils ne reconnaissent pas que le fait d'en manger peut être transformé dans le monde spirituel.
Le peuple juif prend part aux Shélamim et les élève au rang de spiritualité.
Manger est une nécessité de la vie, et si l'on n'insuffle pas de spiritualité dans son alimentation, on est comme les non-juifs, et d'ailleurs comme toutes les créatures de la terre qui mangent de la nourriture pour vivre. Il faut manger, boire, dormir et accomplir toutes les actions physiques et banales en pensant qu'on le fait pour que son corps fonctionne correctement et qu'on puisse servir Hachem.
Celui qui dit des divré Torah lors d'une séouda (repas) élève toute sa séouda de telle sorte qu'il a l'impression d'être assis à la table de Hachem et d'y prendre part.
Il est certain que la nuit de Pessah, nous devons nous assurer de manger cette séouda de manière correcte (dans l'état d'esprit adéquat à ce grand moment, où Hachem est proche parmi nous!) afin qu'elle soit une séouda de spiritualité.
[la sortie d'Egypte marque la naissance du peuple juif. Ainsi, la partie du Séder Choul'han Orékh, doit nous faire réfléchir sur notre relation avec la matérialité, qui se doit d'être différente de celle des non juifs.
Si nous voulons être des personnes vraiment libres, nous ne devons pas être esclaves de la matérialité (vue comme une finalité), mais plutôt comme un moyen vers un but essentiel (infiniment plus grand), selon la volonté d'Hachem. ]
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-> Selon le Imré Shéfer :
La séouda que nous appelons Choul'han Orékh, que nous mangeons au milieu de notre récitation du Hallel, fait elle-même partie du Hallel, c'est une extension de notre louange à Hachem.
-> Selon le Maharid miBelz :
Pourquoi partageons-nous le Hallel en 2 parties, avec le Choul'han Orékh entre les deux?
La mitsva de Korban Pessa'h nous enseigne que même en matière de matérialité, on peut suivre la volonté d'Hachem.
La partie principale du Korban Pessah est la nourriture physique, [qui] nourrit le corps, et avec cela on est capable d'accomplir la volonté d'Hachem.
Lorsque le peuple juif mange cette nuit avec sainteté et pureté, et que, par leur alimentation, ils réalisent de nombreuses mitsvot de la Torah et déRabbanan, ils sont élevés à un grand niveau de spiritualité, de sorte que [même] le corps, et pas seulement l'âme, est élevé de telle sorte qu'on dit des chants et des louanges (chirot vétichba'hot) à Hachem.
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+ Manger un œuf :
-> Selon le Gaon de Vilna :
Il n'est pas approprié d'avoir une quelconque forme de deuil pendant le Séder, car c'est un moment de joie totale. Des œufs doivent être mangés lors de la séouda, non pas pour symboliser le deuil, mais plutôt pour commémorer le Korban 'Haguiga, qui a été apporté à Pessa'h.
-> Selon le Kol Bo :
Lors de la séouda, il existe une coutume qui consiste à manger des œufs. En araméen, "œuf" se dit "ביעה", ce qui peut également signifier "comme on le souhaite".
Nous mangeons l'œuf comme symbole du grand désir d'Hachem de libérer son peuple de Pharaon, afin qu'il puisse être le serviteur d'Hachem.
-> Selon le 'Hatam Sofer :
Nous avons la coutume de manger des oeufs à la séouda le soir du Séder. Il est établi que les oeufs sont un souvenir de deuil (Choul'han Aroukh - Yoré Déa 378:9).
Quel deuil avons-nous la nuit de Pessah?
Une coutume de nos ancêtres, remontant à l'Egypte, veut que le premier jour de Pessah soit un jour de deuil comme le 9 Av. C'est le jour où l'exil d'Egypte a été décrété ; c'est le jour où Pharaon a pris Sarah ; c'est le jour où Yaakov s'est présenté devant Pharaon lorsqu'il a dû descendre en Egypte ; et c'est le jour où l'esclavage très intense de 86 ans a commencé. [sur les années passées en Egypte, il y a eu 86 années de travail particulièrement intense.]
Aujourd'hui, ce jour s'est transformé en un jour de joie et de bonheur, ainsi par le biais d'un souvenir du deuil, nous avons la coutume de manger des œufs.
-> Selon le Mor OuKetsiya :
Il existe une coutume qui consiste à manger des œufs lors de la séouda de la nuit du Seder.
Ce Yom Tov (de Pessa'h) est rempli de joie, car nous avons été délivrés d'Egypte et pris comme serviteurs par Hachem.
Nous mangeons des œufs, ce qui est généralement un signe de deuil, pour exprimer que nous sommes arrivés à un autre Pessa'h, et que bien que nous ayons été délivrés d'Egypte, nous n'avons pas été complètement délivrés (le machia'h n'étant pas encore arrivé).
Les œufs nous rappellent que nous sommes toujours à la recherche de la géoula ultime, celle qui nous manque encore aujourd'hui.
-> Selon le Torat Emet :
Nombreux sont ceux qui ont la coutume de manger des œufs pendant la séoudah (de Pessa'h) appelée Choul'han Orékh. Quelle est la raison de ce coutume?
On dit, au nom du Izhbitzer (le Mé haChiloa'h), que les œufs font allusion à la situation de la sortie d'Eypte.
Dans la nature, lorsque des créatures naissent, la naissance se déroule en une seule étape. L'utérus de la mère s'ouvre et un enfant sort de la mère pour venir au monde. La naissance est l'étape finale nécessaire à la survie de l'espèce.
Cependant, la création d'un œuf n'est pas une étape finale, mais plutôt une étape préliminaire, car quelque chose d'autre doit se produire pour donner naissance à cette nouvelle vie. Après l'éclosion de l'œuf, c'est alors que la progéniture émerge dans le monde et que la naissance est complète.
La sortie d'Egypte ressemblait beaucoup à un œuf. Il s'agit également d'une première étape, comme l'œuf qui est créé, mais qui n'est pas encore le but ultime.
L'achèvement de la naissance viendrait plus tard, c'est-à-dire au mont Sinaï, lorsque le peuple juif serait méritant de la sainte Torah. C'est alors que la naissance fut complète et qu'une nouvelle nation naquit, le peuple juif.
Le Arizal affirme explicitement que Hachem nous a fait sortir d'Egypte afin de nous donner la Torah. C'est en recevant la Torah que nous sommes devenus des êtres humains.
Pour que nous recevions la Torah, nous devions d'abord quitter l'Egypte, comme lors de la création de l'œuf. Puis, au mont Sinaï, l'œuf a éclos, et nous étions complets. Jusqu'au mont Sinaï, le peuple juif était vraiment caché, comme le poussin dans un œuf.
Ainsi, nous mangeons l'œuf le soir du Séder pour nous rappeler qu'il s'agit de la première étape et que le but ultime de notre départ d'Egypte était de recevoir la Torah.
Se perfectionner soi-même impacte tout le klal Israël
+ Se perfectionner soi-même impacte tout le klal Israël :
-> Celui qui veut réparer le général [le peuple juif] doit d'abord réparer le particulier [sa propre personne].
En se réparant soi-même, et en transformant sa propre substance, les autres [juifs] s'éveilleront naturellement à la repentance (téchouva), car ils sont inclus en nous.
Ensuite, on pourra facilement réparer notre génération et la transformer positivement.
C'est pourquoi la guémara (Arakhin 17a) dit : "Je serais surpris qu'il y ait quelqu'un dans cette génération qui puisse accepter la réprimande". En d'autres termes, si un orateur réprimande son auditoire et ne s'inclut pas lui-même dans ses paroles, il ne fera aucune impression sur lui.
[Toldot Yaakov Yossef - p.100a ]
Aspirer à davantage de spiritualité & l’impact de la douleur de constater notre état actuel
+ Aspirer à davantage de spiritualité & l'impact de la douleur de constater notre état actuel :
-> Que se passe-t-il si l'on désire ardemment grandir [spirituellement] mais que l'on n'a pas l'impression de grandir? Si le désir de croissance [spirituelle] engendre la croissance, comment expliquer une situation où l'on désire mais où l'on ne grandit pas?
Il y a plusieurs niveaux de "désir". Il y a des "désirs" de niveau inférieur et des "désirs" de niveau supérieur :
- les désirs de niveau inférieur sont ceux que l'on souhaite avoir ;
- Les désirs de niveau supérieur sont ceux que l'on désire désespérément.
La croissance dans un domaine particulier, ou en général, ne peut pas être simplement un souhait. On doit le vouloir désespérément.
Comment savoir si l'on veut désespérément ou si l'on souhaite simplement?
Tout d'abord, il faut être clair sur ses objectifs de croissance, c'est-à-dire sur les domaines dans lesquels on veut progresser et sur ce que l'on veut accomplir. Si l'on n'a pas d'objectifs de croissance clairs, cela peut indiquer un certain manque de détermination.
L'aspiration à la croissance [spirituelle] à un niveau général n'est pas une véritable aspiration à la croissance.
C'est un souhait. Il faut avoir des objectifs clairement définis pour soi-même, à court et à long terme.
Deuxièmement, il faut avoir une sorte de plan pour atteindre ses objectifs.
Le degré de volonté d'une personne de se développer est mesuré par la quantité de planification qu'elle a faite pour réussir à se développer. Si une personne se contente de "vouloir" mais n'a pas de plan d'action, elle ne veut pas suffisamment grandir, ce n'est qu'un souhait.
Une personne qui a l'impression de ne pas réussir à grandir doit se demander s'il y a des choses qu'elle pourrait faire pour mieux faciliter sa croissance. Si c'est le cas, c'est qu'elle ne veut pas encore grandir suffisamment, et sa prochaine étape devrait consister à élaborer des plans pour atteindre ses objectifs de croissance.
Si ces deux étapes ont été franchies et que l'on a l'impression de ne toujours pas progresser, il faut se demander si l'évaluation selon laquelle on ne progresse pas est exacte.
Les domaines à évaluer sont les suivants
- Si le niveau de désir a augmenté depuis la dernière fois qu'on l'a examiné. Veut-on grandir davantage [spirituellement] aujourd'hui qu'auparavant? Si c'est le cas, on a grandi.
- Si on aurait nécessairement pris ces mesures pour atteindre ses objectifs de croissance avant aujourd'hui. Aurait-on été assez courageux, auparavant, pour planifier comme on le fait maintenant? Si ce n'est pas le cas, on est plus fort qu'on ne l'était et on a grandi même si on n'a pas encore atteint nos objectifs.
Si, après évaluation, on a l'impression qu'on ne grandit pas, il y a un autre niveau à explorer.
Il y a une nuance dans le langage de la guémara (Zéva'him 53b) concernant Binyamin et sa plainte selon laquelle Yéhouda a empiété sur son territoire.
[Binyamin était peiné par le fait qu'une bande de terre de Yéhouda traversait sa portion et réduisait son territoire en terre d'Israël. La guémara dit que grâce à cela il a mérité d'être un "hôte d'Hachem", c'est-à-dire d'avoir le Temple dans sa portion.]
Ce n'est pas simplement que Binyamin voulait la sainteté. La guémara dit qu'il était "mitstaer", peiné de ne pas l'avoir. La formulation n'est pas anodine. La guémara laisse entendre que la douleur, la souffrance, liée au désir de sainteté est en fait une étape essentielle pour l'obtenir.
L'idée est que notre ratson, notre désir de sainteté, crée un tsinor, un conduit (tuyau), pour que cette sainteté nous parvienne du Ciel. Cependant, chaque fois qu'un conduit est créé entre le Ciel et la Terre, les forces négatives, qui veulent déconnecter le matériel du spirituel, tenteront d'interférer avec la connexion et de bloquer le conduit, diminuant ainsi le flux et son effet positif.
Par conséquent, le fait même de vouloir la spiritualité peut ne pas suffire à la faire descendre le conduit (tsinor). Les forces négatives qui interfèrent doivent être neutralisées.
Lorsque nous voulons tellement grandir que cela nous fait mal, cette douleur absorbe en fait les forces négatives, permettant à la spiritualité de nous atteindre.
Le fait d'avoir mal à la spiritualité facilite notre croissance en libérant la canalisation des interférences négatives.
Le fait que Binyamin ait souffert de sa sainteté compromise est exactement ce qui lui a permis d'atteindre la sainteté. Il en va de même pour nous.
Il faut vouloir grandir si fort que cela fait mal. Cette douleur (souffrance) que nous ressentons face à notre état spirituel défaillant absorbera les forces négatives, libérera le conduit, et notre croissance [spirituelle] viendra.
C'est ce que Rabbi Akiva voulait dire (guémara Béra'hot 61b) dans sa réponse à ses élèves sur le chemin de sa mort. Il disait la lecture du Shéma, et ses élèves lui demandèrent : "Ad kan?" (jusqu'ici? Jusqu'à ce jour?). Leur question semblait porter sur la capacité de Rabbi Akiva à dire le Shéma dans des circonstances aussi difficiles.
Il répondit que toute sa vie, il avait été "mitstaer", en proie à la douleur, parce qu'il n'avait pas eu l'occasion d'accomplir la mitsva de "bé'hol nafché'ha", c'est-à-dire de donner sa vie pour sanctifier le nom d'Hachem. Maintenant que l'occasion est arrivée, "lo akayeménou" (je ne l'accomplirai pas?).
Ce que rabbi Akiva voulait dire, c'est que ce n'était pas simplement parce qu'il voulait accomplir cette mitsva. Au contraire, il souffrait de ne pas pouvoir l'accomplir.
Sa ratson (volonté) et sa douleur combinés lui permettaient en fait d'accomplir la mitsva au plus haut niveau, sans être perturbé par la torture qu'il subissait.
Sa réponse "lo akayeménou?", réponda à la question "comment ma mitsva pourrait-elle être perturbée? Je la désirais tellement, je souffrais pour elle, mon désir et ma douleur ont généré ma capacité à accomplir cette mitsva au niveau le plus élevé.
Vouloir, définir et planifier la croissance génère la croissance. Le fait que nous soyons désemparés par nos défis spirituels peut être exactement ce dont nous avons besoin pour les surmonter.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Ekev 5701 (1941) ]
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=> Si quelqu'un veut grandir mais ne grandit pas, c'est qu'il ne veut pas grandir suffisamment.
[nos souffrances sur notre état spirituel actuel dans une optique d'aspirer à davantage, ne doit pas nous pousser à désespérer, au contraire c'est un actif énorme aux yeux d'Hachem, qui permettra au conduit de transmettre de belles choses du Ciel sans que les forces négatives puissent y toucher. ]
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+ Donner de la profondeur à notre aspiration :
-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Tsav vézirouz - ot 24) conseille à quelqu'un qui désire ardemment grandir spirituellement d'imaginer qu'il est un tsadik et il doit penser à la puissance de son âme à la racine, et à la gloire qu'il aura lorsque Hachem et Ses saints viendront être avec lui et marcheront avec son âme dans le Gan Eden.
[on peut imaginer la place que l'on aura éternellement, ou bien nos ancêtres, nos proches, qui verront tout ce qu'on aura pu faire de notre vie (sur ce qu'on aurait pu faire). ]
Le rav Shapira écrit que pour celui qui fait cela : "il est impossible que nous ne soyons pas incité à (traiter notre âme avec) une plus grande prudence pour ne pas salir sa splendide grandeur (pour) lorsqu'elle sera remise dans les bras du Roi du Monde (après la mort). Et le désir de mériter cela sera éveillé en vous, (un désir) qui s'étendra jusqu'à la fin de votre âme".
En général, la stratégie consistant à imaginer la personne que l'on veut être peut être utile pour identifier les domaines sur lesquels on doit encore travailler.
[l'idée est que le désir de grandir spirituellement, doit devenir quelque chose de vivant, et pas seulement théorique, de simples paroles/pensées. Au quotidien, on doit trouver des choses qui nous motivent à aspirer au maximum à être proche d'Hachem, à davantage Le connaître, faire Sa volonté, ... ]
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+ Avoir confiance en sa valeur interne :
-> Selon le rav Shapira :
Un "désir" doit avoir un plan et doit être accompagné d'une conviction sincère pour être réellement accompli.
En général, la croissance [spirituelle] exige que l'on croie en sa propre valeur et en sa capacité d'accomplissement.
-> Le Zéra Kodech (Lé'h Lé'ha) va encore plus loin en déclarant : peu importe d'où l'on vient, même s'il s'agit des plus profondes bassesses spirituelles, il faut croire en ce que l'on peut devenir.
Il écrit que c'est le message qu'Hachem a adressé à Avraham lorsqu'il lui a dit : "Lé'h Lé'ha". [certes fais téchouva, mais quitte cette réalité de toi (pouvant être horrible) pour un désir d'un idéal très élevé.
D'une certaine façon : "lé'h lé'ha" = quitte ce mauvais/mal spirituel qui est un fait extérieur, et va vers ton essence, ce que tu es au fond de toi (une partie de D. qui reste toujours pure), et qui peut atteindre des hauteurs spirituelles infinies (à l'image d'Hachem). ]
Sans cela, notre désir n'est pas un désir mais un souhait, et on n'atteindra pas nécessairement le résultat espéré.
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-> Lorsque le rav Shapira parle de devoir souffrir de vouloir tellement grandir spirituellement, on peut expliquer que le désir de grandir devrait nous rendre mal à l'aise avec la façon dont les choses sont actuellement, et plus nous sommes mal à l'aise, mieux c'est.
Il est évident que le Rabbi ne nous encourage pas à nous sentir mal à l'aise avec nous-mêmes ou avec ce que nous sommes.
[selon nos Sages "saméa'h bé'helko" (satisfaire de ce que l'on a dans la vie), implique être content avec ce que l'on a matériellement, et spirituellement. Certes on doit être joyeux de notre vie, mais on doit avec de courts moments quotidien où l'on exprime notre tristesse, notre insatisfaction, comme une prière, un cri de désespoir à Hachem (je veux plus Te connaître, étudier, faire de mitsvot, avoir des ressources pour faire Ta volonté, ...). ]
Le rav Shapira nous encourage à reconnaître notre potentiel de grandeur, à être stupéfaits par ce que nous pouvons devenir, à désespérer de le devenir et à souffrir de ne pas l'avoir encore fait.
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-> Dans les mots exactes du le rav Shapira :
"Ce qu'il (Binyamin) a tant accompli en vertu du fait qu'il en a été peiné n'est pas seulement parce qu'il (la douleur) crée plus de volonté, mais parce que le ratson fonctionne pour faire descendre la bonté et la lumière, et la douleur qu'il a ressentie a fonctionné pour supprimer le din (Rigueur) et la contraction [de la lumière] qui cachait et dissimulait le flux et l'influence d'en-Haut.
Il en résulte que le ratson (désir, volonté) facilite la lumière et que la douleur s'oppose à la dissimulation de la lumière ...
Par le fait qu'il l'a désiré et qu'il a également souffert (de ne pas l'avoir), alors par son grand désir d'une portion de sainteté, il l'a méritée ...
Par conséquent, dans la mesure où un juif veut servir Hachem et devenir saint avec Sa sainteté, et aussi [qu'il est] peiné par ses défauts qu'il trouve en lui-même et qu'il n'a pas [encore] rendus saints, cela (la douleur) fonctionne pour supprimer la contraction et la dissimulation [qui est] en lui, et tirer vers le bas Sa sainteté [d'Hachem], véritablement sur lui."
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-> Le Baal Chem Tov donne l'analogie pour nous renforcer lorsque l'on est confronté à des défis de croissance et à des échecs.
Un roi qui entoure son palais de murs, de portes, de rivières et de feu, autant d'illusions d'optique.
Ceux qui veulent désespérément voir le roi tenteront d'escalader les murs et les portes, de traverser les rivières et de sauter par-dessus le feu, avant de découvrir qu'il ne s'agit que d'illusions.
Ceux qui ne sont pas intéressés par le défi rentreront simplement chez eux.
L'idée du Baal Chem Tov est que les défis auxquels nous sommes confrontés en servant Hachem ont été mis en place par Hachem. Nous pouvons avoir l'impression qu'Hachem nous empêche de nous rapprocher de Lui, mais ce n'est qu'une illusion.
Ceux qui veulent et sont prêts à dépasser les limites verront qu'il n'y a rien d'autre à faire. Ceux qui veulent et essaient mériteront de voir le Roi.
[ainsi la vie est un chemin avec des embûche personnalisée par Hachem, et nous but est de toujours garder l'espoir, le désir et l'ambition d'avancer le plus possible pour être au plus proche d'Hachem dans l'éternité du monde à Venir. ]
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-> Il est important de garder à l'esprit que même avec les conseils de ce dvar Torah, il peut s'écouler un certain temps avant que la croissance ne se fasse sentir ; il est rare que quelque chose se produise immédiatement.
L’importance de transformer notre désespoir de grandir spirituellement en un désir ardent
+ L'importance de transformer notre désespoir de grandir spirituellement en un désir ardent :
-> Que fait-on si l'on est tellement brisé par les circonstances de la vie que l'on a l'impression de ne pouvoir rien faire pour notre spiritualité, même pas pour avoir de la émouna que ses difficultés sont pour le bien? Quel type de croissance peut-on faire lorsque l'on n'a pas la force de grandir [spirituellement]?
Chaque circonstance est une opportunité de croissance, même lorsque l'on a l'impression d'abandonner la croissance. La façon de grandir lorsque l'on a renoncé à grandir est de transformer ses sentiments de désespoir en désir ardent.
Le désespoir, c'est quand on a l'impression qu'il est impossible de grandir.
Le désir ardent [à aspirer à davantage de spiritualité] est le désir de grandir même si cela semble impossible.
La différence est légère mais cruciale. Le désir ardent reconnaît le sentiment que la croissance est impossible, mais en même temps il le canalise en un désir profond de surmonter les circonstances, malgré le sentiment que c'est impossible.
En pratique, l'approche à adopter face à un sentiment de désespoir dans sa croissance [spirituelle] est de s'autoriser à le ressentir. Lorsque ce sentiment est intense, le canaliser en un désir profond et une aspiration désespérée à surmonter l'impossibilité et à croître.
Le fait même de transformer son désespoir de grandir en un désir de grandir est un acte de croissance en soi, puisqu'il a transformé ses sentiments négatifs à l'égard de la croissance en une motivation à le faire.
De plus, ce changement permet d'atteindre la sainteté et, en fait, un niveau de développement spirituel qui répond exactement à ce que signifie faire partie du peuple juif.
En d'autres termes, le travail du peuple juif consiste à faire ressortir la sainteté de tout ce qui se trouve dans ce monde physique. Tout peut, et doit, être rendu saint.
Les sentiments doivent également être sanctifiés. En transformant nos sentiments de désespoir en sainteté, on a sanctifié notre désespoir.
Le désespoir éloigne d'Hachem, alors que l'aspiration [à davantage de grandeur spirituelle] est sainte.
Les sentiments de désespoir sont des occasions de sainteté si nous les canalisons en désir. "
[...]
Tout peut être rendu saint. En transformant le désespoir en désir (aspirations), c'est exactement ce que nous avons fait, et c'est un acte de croissance.
Mais l'idée va encore plus loin. Ce n'est pas simplement que le désir de croissance est lui-même une croissance et rend le désespoir saint, mais qu'en fait, le désir de croissance génère plus de croissance.
Le guémara (Zéva'him 53b) dit que Binyamin était peiné par le fait qu'une bande de terre de Yéhouda traversait sa portion et réduisait son territoire en terre d'Israël. La guémara dit que grâce à cela il a mérité d'être un "hôte d'Hachem", c'est-à-dire d'avoir le Temple dans sa portion.
La Guemara est difficile. Pourquoi la réponse d'Hachem à la plainte de Binyamin a-t-elle été que le Temple serait dans sa portion? Binyamin était contrarié par la terre ; pourquoi le Temple le satisferait-il?
Cependant, la Guemara nous révèle que c'est le désir même de spiritualité qui l'engendre.
Binyamin voulait la sainteté. Il voulait plus de terre d'Israël parce qu'il voulait la sainteté.
Il voulait la sainteté, et il l'a obtenue, il a obtenu le Temple, le lieu ultime de la sainteté.
Le [grand] désir de Binyamin pour la spiritualité l'a finalement générée.
Lorsqu'une personne transforme son désespoir en désir ardent, elle ne réussit pas seulement à grandir et à atteindre la sainteté, mais elle génère en fait sa propre croissance.
Le désir de spiritualité engendre la spiritualité.
En ce qui concerne la spiritualité, plus on le désire, plus on l'aura.
Des sources (ex: Sfat Emet Béchala'h 5651 ; Toldot Yaakov Yossef - Vaét'hanan) soulignent que le mot "ratson" (désir - רָצוֹן), a les mêmes lettres que "tsinor" (un conduit, un tuyau).
Ils expliquent que le désir que nous avons pour la spiritualité crée en fait un conduit pour l'amener à nous.
Lorsque nous luttons spirituellement, le désir ardent que les choses changent est ce qui peut faire changer les choses.
En transformant ses sentiments de désespoir en désir ardent, on peut parvenir à la croissance et à la sainteté. Même si les circonstances qui rendent les choses difficiles ne changent pas, nous pouvons changer ... si nous le voulons.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Ekev 5701 ; Vaéra 5702 ]
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=> Transformer un désespoir de grandir [spirituellement] en désir ardent de grandir [spirituellement] est un acte de croissance, génère de la croissance et nous rend saints.
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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira rapporte souvent dans ses ouvrages que :
chaque circonstance de la vie dans laquelle une personne se trouve doit être canalisée vers la avoda (service d'Hachem), même les moments où l'inspiration manque.
La définition de avodat Hachem est de dédier chaque moment de sa vie à Hachem, et pas seulement les moments où nous sommes inspirés (ex: fatigué, malade), [où tout se passe comme on le veut].
[ ma avodat Hachem n'est pas top top, mais c'est dans cet état qu'Hachem désir que je Le serve, alors je le fais de mon mieux avec joie et confiance. ]
-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Déré'h haMélé'h - Vayigach 5689) enseigne :
les sentiments de désespoir et d'inquiétude que l'on ressent en pensant à son faible état spirituel sont en fait notre âme qui nous parle. C'est l'étincelle de sainteté (nitsots kédoucha) en nous qui veut désespérément s'améliorer.
Ces sentiments de désespoir peuvent en réalité nous amener à la joie lorsque nous réalisons qu'ils sont les voix de la partie de nous-mêmes qui est encore inspirée. Et elles nous appellent malgré notre manque d'inspiration.
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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Déré'h haMélé'h - Ekev) écrit que le désir de croissance spirituelle est en réalité, d'un point de vue pratique, une étape importante vers la croissance. Il conseille à une personne d'imaginer et de rêver à ce qu'elle serait si elle atteignait un ou plusieurs objectifs spirituels particuliers, sa grandeur, sa fierté, sa stature, sa sainteté.
Il explique que le fait d'imaginer ce que l'on serait si l'on atteignait son objectif peut être un puissant facteur de motivation pour l'atteindre. En d'autres termes, il faut penser à ce que l'on pourrait être, rêver à ce que l'on peut devenir.
Ce faisant, on allume le "ratson hapénimi" (volonté intérieure) pour le devenir.
Selon le rav Shapira (Déré'h haMélé'h - Shavouot), chaque juif n'a pas seulement un désir intérieur de faire le bien, mais une aspiration à la grandeur [spirituelle], et qu'il faut être sensible et ressentir sa poussée intérieure naturelle pour réaliser son potentiel personnel.
[la joie est quand notre intériorité est en accord avec nos actes, nos aspirations sincères. Ainsi, une vie où l'on n'a pas d'ambition spirituelle, est en décalage avec la nature de notre intériorité, et cela génère un sentiment de mal être intérieur. ]
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-> Le Tiféret Shlomo (Likoutim - drouch léMatan Torah) va jusqu'à dire que le désir (ratson) même de faire une mitsva quand on ne peut pas est considéré par Hachem comme si on avait fait la mitsva.
[voir également le Réchit 'Hokhma - Mahadourat Yérouchalayim - Hakdamat Hame'haber - ot 22-23, qui tire ce concept de nombreux endroits dans nos Sages et les Richonim. ]
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-> "Le pouvoir du désir d'un juif vient du fait qu'il est connecté au désir d'Hachem, et lorsqu'il est enflammé à l'intérieur du juif, il active celui d'Hachem."
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - 'Hovat haTalmidim - chap.11 ]
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+ La grandeur de tout juif = Aspirer à davantage permet de changer la réalité :
-> Il s'agit là d'un point crucial. Le point de vue du rav Shapira n'est pas que si nous voulons vraiment que nos circonstances changent, elles changeront. Ce qu'il veut dire, c'est que nous pouvons changer, même si nos circonstances ne changent pas, si nous le voulons suffisamment.
Hachem contrôle nos circonstances, mais c'est nous qui contrôlons notre croissance. Hachem peut décider que nos circonstances doivent être d'une certaine façon, et si c'est le cas, notre désir que les choses soient différentes n'y changera rien.
Notre travail consiste à nous développer. Le reste dépend d'Hachem.
Néanmoins, le rav Shapira (Aish Kodech - Béhaaloté'ha 5700) recommande une stratégie pour changer les circonstances en souhaitant que les circonstances changent dans l'intérêt de notre croissance spirituelle.
Bien qu'en fin de compte, c'est Hachem qui détermine si les circonstances changeront ou non, le rav Shapira conseille cette stratégie comme étant efficace.
Le fait même que nous prions pour un avenir meilleur peut affecter notre avoda même aujourd'hui. Le désir sincère qu'Hachem mette fin à la douleur d'une personne afin qu'elle puisse mieux Le servir peut en fait engendrer la fin de la douleur aujourd'hui.
Notre désir ardent d'être proche d'Hachem peut mettre fin à la douleur qui nous en empêche, puisque le désir crée la réalité.
Le fait de vouloir davantage de spiritualité crée davantage de spiritualité et dissout les obstacles qui interfèrent avec la spiritualité, y compris la douleur et la souffrance.
Par conséquent, une prière pour la spiritualité génère une fin à la douleur qui l'annule, parce que le fondement de la prière est le désir ardent, et le désir ardent crée la réalité.
[voir aussi à ce sujet le Noam Elimélé'h - Haazinou]
Lorsque notre situation rend la avodat Hachem difficile, la avoda consiste à vouloir que les circonstances changent afin d'améliorer la avoda.
Le fait d'aspirer à une meilleure avodat Hachem demain peut en fait générer une meilleure avoda aujourd'hui.
L'aspiration à la spiritualité peut générer une réalité spirituelle. [notre réalité dépend de notre aspiration! ]
Tout juif peut déterminer sa réalité en la voulant dans l'intérêt de la croissance et de la spiritualité, est en fait une composante de la grandeur d'être de tout juif.
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-> Rabbi Elimélé'h de Lizhensk (dans sa Téfila Kodem HaTéfila) écrit : "Nous devrions mériter d'atteindre les niveaux élevés de nos saints ancêtres Avraham, Its'hak et Yaakov."
Cette prière, explique le rav Shapira, est par essence l'expression d'un désir de croissance et, à la lumière de ce qu'il écrit ici, génère en fait une croissance lorsque nous la prononçons.
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+ Le remède à la paresse = l'aspiration à la grandeur spirituelle :
-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira enseigne :
La racine de la paresse est la terre, l'opposé du Ciel.
La terre est la nourriture d'Amalek, comme le dit le verset lorsque le serpent est maudit (Béréchit 3,14) : "Et tu mangeras de la (poussière de la) terre", et dans Yéchayahou (65:25), ""Et pour le serpent, la terre est son pain"(véhana'hach afar la'hmo).
Pourquoi le fait que la racine de la paresse soit la terre l'empêche d'être canalisée positivement. Apparemment, une personne paresseuse devrait être capable de canaliser sa paresse, par exemple, pour ne pas faire le mal. Pourquoi ne serait-ce pas quelque chose de positif?
Le rav Shapira explique que la paresse est en conflit avec la nature même de l'âme juive.
L'âme juive est indescriptiblement élevée, plus élevée que ce que nous pouvons percevoir du Ciel. La terre basse de la paresse en est la dimension la plus éloignée. La paresse éloigne l'âme de ses racines élevées.
Le rav Shapira explique ensuite que la paresse est la racine du désespoir, et c'est ce qui rend le désespoir si dangereux. Celui qui est enfermé dans le désespoir a enchaîné son âme à la terre, à l'endroit le plus éloigné de sa racine, et cela commence lentement à lui nuire.
[il ajoute que c'est la raison pour laquelle, lorsqu'on est désespéré, on peut avoir l'impression de perdre la émouna. La émouna est l'état naturel de l'âme d'une personne. ]
Lorsqu'on est atteint par le désespoir, notre âme, la source de notre émouna, est tirée vers le bas, et notre émouna peut également être atteinte.
[selon le rav Shapira, le fait de vouloir et d'avoir envie d'Hachem fait partie de la mitsva de la émouna. Si quelqu'un a développé un plus grand désir de grandir, il a construit une émouna plus forte. ]
Quoi qu'il en soit, c'est la raison pour laquelle le processus de sanctification du désespoir exige de transformer le désespoir en désir ardent et non pas simplement de le sanctifier, comme c'est le cas pour les autres midot.
Le désespoir est enraciné dans la paresse, et la paresse est la terre, qui est l'opposé du Ciel. Par conséquent, il ne peut pas devenir saint et doit être transformé en désir ardent.
Shavouot – Ne désespérez pas et faites téchouva
+ Shavouot - Ne désespérez pas et faites téchouva :
-> Lorsque nous avons reçu la Torah au mont Sinaï, Hachem dit : "Vous avez vu ce que j'ai fait aux égyptiens ; vous, Je vous ai portés sur l'aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi" (Yitro 19,4).
Pourquoi sommes-nous élevés spécifiquement par un aigle?
Le Yisma'h Israël répond qu'un aigle mue de temps en temps et fait pousser de nouvelles plumes (voir Rachi sur Téhilim 103,5). Hachem dit qu'Il nous porterait sur un aigle pour nous faire comprendre que nous ne devons jamais désespérer ou penser qu'il n'y a plus d'espoir à cause de nos nombreuses fautes.
Même si nous fautons et que nous avons l'impression que "nos plumes sont tombées", nous ne devons pas désespérer car nous pouvons faire téchouva et recommencer à zéro.
Tout comme un aigle fait pousser de nouvelles plumes, nous pouvons totalement nous renouveler grâce à la téchouva et recommencer à zéro (comme si on était une nouvelle personne, toute pure).
[ce message est si vital pour tout juif, qui ne doit jamais désespérer spirituellement, que Hachem l'a transmis au moment du don de la Torah. ]
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+ A chaque Shavouot = Hachem nous donne personnellement la Torah, signe qu'Il nous aime et a confiance en nous :
-> Le rav David de Lelov explique le verset : "Et vous serez pour Moi un "am ségoula"" (Yitro19,5), ce qui signifie que nous serons comme un "séguol". Un "séguol" est composé de trois points formant un triangle. Peu importe comment vous le tournez, il restera toujours un triangle. Il conservera toujours la même forme.
C'est la promesse que Hachem a faite [au mont Sinaï] à peuple juif.
Peu importe combien nous tombons par nos fautes et combien de problèmes et de défis nous traversons, notre forme essentielle ne changera jamais. [chaque juif reste toujours aimé et important aux yeux d'Hachem, peu importe ce qu'il a pu faire de mal. Ainsi, nous ne devons jamais désespérer de notre situation spirituelle, ou bien avoir un manque de confiance spirituelle. ]
C'est ce que disent nos Sages (guémara Sanhédrin 44a) : "Même si Israël faute, il reste Israël".
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-> Le Beit Aharon écrit que chaque année, à Shavouot, une personne doit croire qu'elle va désormais faire techouva et se purifier.
La règle est qu'une personne doit être joyeuse lorsqu'elle reçoit la Torah, car chacun reçoit autant de Torah qu'il peut en supporter à son niveau.
On doit croire qu'on fera téchouva et qu'on atteindra [grâce à Shavouot] un niveau supérieur, et si on a cette émouna, on atteindra en effet un niveau [spirituel] plus élevé, à condition qu'on accepte de le faire avec un cœur sincère.
Shavouot n’a pas de mitsva spécifique
+ Shavouot n'a pas de mitsva spécifique :
-> Pessa'h et Souccot sont deux fêtes qui nous rappellent notre sortie d'Egypte, et toutes deux ont leurs propres mitsvot.
A Pessa'h, nous mangeons du pain azyme (matsa) et nous abstenons de 'hamets, et à Souccot, nous nous asseyons dans une soucca.
Shavouot, le jour qui nous rappelle comment nous avons reçu la Torah, n'a cependant pas de mitsva qui lui soit propre. Pourquoi cela?
Le séfer Beit Elokim (chaar Hayessodot 37) répond qu'il ne serait pas possible d'avoir une mitsva spécifique pour Shavouot, car les 10 Commandements ont été données ce jour-là et elles englobent toute la Torah, que nous observons toute l'année. Par conséquent, nous ne pouvons pas avoir de mitsva qui ne s'applique uniquement à ce jour-là, car Shavouot est pertinent tout au long de l'année.