Aux délices de la Torah

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La santé

+ La santé :

-> Un juif a l'obligation de prendre soin de sa santé.
[voir le Nétsiv (Haémek Davar - Vaét'hanan 4,9-15)]

-> Le Tour (Ora'h 'Haïm - fin 155) écrit que c'est une mitsva de se conduire avec des attributs et un comportement appropriés pour protéger sa santé afin d'être en bonne santé et fort pour servir Hachem.

-> Le midrach (Vayikra rabba 16,8) dit que nous devons être vigilant à pas attirer une maladie sur soi-même.

-> Selon le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 147), nous devons nous efforcer à tout prix à faire en sorte que notre corps soit dans un bon état de santé et de force.
[Par exemple,] notre corps est affecté par la nourriture que nous consommons, soit pour une meilleure santé soit à l'inverse vers la maladie.

-> Le Ritva (guémara Shavouot 27a) enseigne que la nourriture qui endommage le corps est inclue dans l'interdiction de la Torah d'en manger car "Prends garde à toi et garde ton âme avec soin" (Vaét'hanan 4,9).

-> Le Rambam dit que l'inactivité [physique] est aussi nuisible au maintien de notre santé, que l'activité [physique] en est bénéfique.
[ainsi, en faisant du sport, nous accomplissons la mitsva de "Prends garde à toi", nous nous assurons de pouvoir vivre mieux et plus longtemps pour faire la volonté de D.]

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+ L'exemple des Cohanim au Temple :

-> Rabbénou Bé'hayé (Tétsavé 28,43) écrit :
c'était un grand miracle que les Cohanim qui offraient les sacrifices (korbanot) tous les jours, et qui ne revêtaient qu'une légère kétonét (une toge, tunique), arrivaient à supporter les vents froids de l'hivers sans en mourir.
C'est pourquoi ils avaient une personne qui était chargée de les examiner et de guérir leurs maladies puisque la majorité des Cohanim souffrait de maladies intestinales car leur service (avoda) ne se faisait qu'avec une toge légère, en plus du fait de devoir toujours rester longtemps debout les pieds nus.

[Il est rapporté dans la michna (Shékalim 5,1) que Ben Achiya était en charge du traitement des Cohanim qui souffraient de troubles intestinaux.
En effet, puisque le service des Cohanim au Temple impliquait qu'ils devaient marcher pieds nus sur le sol en pierre du Temple (ex: très froid en hiver), qu'ils devaient manger beaucoup de viandes [issues des nombreux sacrifices apportés] et qu'ils devaient boire beaucoup d'eau, alors cela leur provoquait des maladies intestinales.
Ben Achiya savait par exemple quel vin était bon pour l'intestin et lequel l'affaiblissait. ]

-> Le midrach Talpiot (Anaf Cohanim) ajoute, à ces paroles de Rabbénou Bé'hayé, que Hachem ne change pas la nature de notre monde et cela même pour les Cohanim qui étaient occupés par leur saint service Divin (avodat hakodech).
Puisqu'ils marchaient pieds nus et qu'ils n'étaient vêtus que d'une toge légère, et cela même en plein hiver glacial, alors la nature faisait son œuvre et ils tombaient malades à cause du froid.
Cependant, le mérite de l'acte et la joie de leur saint service les sauvaient de la mort.

[cela illustre l'importance de prendre soin de sa santé, pour être dans le meilleur état possible, et cela même si nous sommes très occupés par des tâches saintes, à l'image des Cohanim au Temple.]

[adaptation et traduction personnelle d'un dvar Torah du rav Yéhochoua Alt]

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-> Le Rambam (Michné Torah - Hiklhot Déot 4:1) écrit que "la santé et le bien-être du corps font partie des chemins de D."

-> Il est impossible pour quelqu'un de se lancer dans l'étude de la Torah et dans la prière si son corps n'a pas le niveau de fonctionnalité nécessaire pour cette aventure. En effet, le Maggid de Mézéritch aurait dit : "Un petit trou dans le corps fait un grand trou dans l'âme".

-> Bien qu'il s'agisse d'une avoda souvent négligée, le rav Avraham Kook a souligné que le maintien de la santé physique est un élément majeur de l'avodat Hachem.
Il écrit (Orot haTéchouva chap.1 & 14:20) qu'un corps faible est souvent la cause de l'affaiblissement du désir sacré et que, dans le processus de téchouva, nous devons chercher à renforcer la force du corps afin de fortifier le courage de l'âme et de donner des ailes à ses aspirations.

Dans un autre endroit (Orot haTé'hiya 33), le rav Kook enseigne :
"La demande de physicalité est énorme. Nous avons besoin de corps en bonne santé. Mais nous nous sommes tellement concentrés sur notre âme que nous avons oublié la sainteté du corps. Nous avons négligé notre santé et notre force et avons oublié que nous possédons des corps saints tout autant que des âmes saintes."

-> Le rav Kook (Orot haTéchouva 14:2) écrit que lorsqu'un juif s'engage dans un voyage de téchouva sans avoir d'abord travaillé sur les questions liées au corps, telles que ses manières, ses comportements et ses habitudes, il peut parvenir à une compréhension et à une élévation spirituelles pour revenir ensuite à un corps brisé qui ne peut pas servir de récipient adéquat pour sa nouvelle illumination.
Cela peut provoquer une angoisse énorme et déclencher une bataille intérieure destructrice dans laquelle, quel que soit le vainqueur, la santé émotionnelle du juif sort toujours perdante.
C'est pourquoi il est de la plus haute importance de travailler d'abord sur le développement spirituel lié au corps (relations, habitudes, traits de comportement, ...), avant de passer à des niveaux plus élevés d'élévation spirituelle.

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-> Le Baal Chem Tov enseigne : Lorsque le corps est malade, l'âme est malade et ne peut pas prier correctement, même si elle est pure et sans faute.
C'est pourquoi il faut faire très attention à préserver sa santé!
[Tsavaat haRivach 106]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne :
Lorsqu'une personne connaît la maladie de son cœur, réalisant que sa véritable maladie consiste en ce que l'âme est tombée dans un état spirituel bas, cette connaissance elle-même est sa guérison.
Cependant, lorsqu'une personne n'a pas cette connaissance, comme le dit le verset : "Je cacherai ma face" (astèr astir - Vayélé'h 31,18) et ne sait pas qu'elle est spirituellement malade, il ne peut y avoir de véritable guérison pour son mal physique"
[Kéter Chem Tov 25]

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-> Mon grand-père, le Baal Chem Tov, m'a appris :
Pourquoi la plupart des médicaments sont-ils très amers?
Parce que le monde physique contient des choses inanimées (domem), la vie végétale (tsoméa'h), les animaux ('haï) et l'humanité (médaber).
Chacun élève [ce qui lui est inférieur]. Les animaux sont censés élever les étincelles sacrées qui existent dans les plantes amères.
Cependant, s'ils s'en abstiennent parce que les plantes sont trop amères, il est décrété que les gens doivent tomber malades. Ensuite, à cause de leur maladie, ils doivent manger ou boire des remèdes amers [à base de plantes] afin d'élever [ces étincelles sacrées] à leur source.
[Sharshérét Zahav 27]

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-> Le rabbi de Klausenbourg considérait que les mesures visant à maintenir une bonne forme physique faisaient partie intégrante du service d'Hachem, comme le montre son explication de la prière de Rav Né'hounia ben Hakana : "Nous (les juifs) courons et ils (les non-juifs) courent ; nous courons vers la vie du monde à venir, tandis qu'ils courent vers l'oubli" (guémara Bera'hot 28b).

Le rabbi de Klausenbourg demande : "De quelle course s'agit-il? Si [cela fait référence] à notre course vers le beit midrach ou pour accomplir d'autres mitsvot, et à leur course pour s'adonner à des plaisirs, pourquoi le Tana se concentre-t-il spécifiquement sur la course, alors qu'il n'y a aucune similitude entre nos activités et les leurs?
Nous devons conclure que le Tana ne faisait pas référence à notre course pour apprendre la Torah et accomplir les mitsvot, mais simplement à la course que les gens font pour se maintenir en forme. Bien que nos actions soient extérieurement identiques, il y a toujours un monde de différence entre notre course et la leur.
Lorsque nous courons pour rester en bonne santé, cela est considéré comme faisant partie de notre avodat Hachem, nous valant une récompense dans le Olam Haba (monde à Venir), alors qu'ils courent pour rester en forme uniquement dans le but de pouvoir se faire plaisir physiquement, leur course les rapprochant ainsi de l'abîme."

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-> b'h, également : Téchouva & Bien être physique et moral = indispensable à une vie juive : https://todahm.com/2025/08/13/techouva-bien-etre-physique-et-moral-indispensable-a-une-vie-juive

"Que mon maître veuille passer devant son serviteur ; moi, je cheminerai à ma commodité, selon le pas de la suite qui m’accompagne et selon le pas des enfants, jusqu’à ce que je rejoigne mon maître à Sé’ir" (Vayichla'h 33,14)

-> La guémara (Avoda Zara 25b) nous enjoint, si par hasard en chemin un non-juif nous demande notre destination, de donner une destination plus éloignée et de rester flou sur le chemin réel que nous voulons emprunter de manière à pouvoir se protéger d’un éventuel danger.
Elle tire une preuve de ce verset, qu’on peut modifier la vérité, car on sait que Yaakov n’est en fait jamais allé à Seïr.

Seulement amener une preuve qu’il est permis de mentir de Yaakov est un peu problématique, car on sait que Yaakov tire son essence de la mida de Emet (l’attribut de la Vérité).
En fait, il faut savoir que même si Yaakov n’est jamais allé à Seïr, il n’a pas menti pour autant, en effet, il compte bien encore y aller, et ce, quand le machia'h viendra et que s’accomplira le verset : "Et des libérateurs monteront sur la montagne de Tsion, pour se faire les justiciers du mont d’Essav ; et la royauté appartiendra à Hashem" (véalou mochi'im béar tsion... - Ovadia 1,21).

De la même manière, si la guémara nous cite comme source cet événement, c’est pour nous dire à quel point il est important de s’attacher à la vérité, même si on doit la modifier pour se protéger d’un danger potentiel. Et dans ce cas, même si on cache notre vraie destination il faudra en donner une qu’on pense rejoindre, une autre fois.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou - guémara Avoda Zara 25b]

"Quand tu élèveras la tête des enfants d'Israël" (ki tissa ét roch Bné Israël - Ki Tissa 30,12)

-> Les 3 mitsvot essentielles du judaïsme sont contenues en allusion dans le mot תשא (Tissa) dont les lettres sont les initiales de :
- le א = la émouna ;
- le ת = la Torah ;
- le ש = le Shabbath.
En effet, nos Sages (Chémot rabba 25,12) nous enseignent : "le Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot".
Un juif qui souhaite conserver une bonne santé spirituelle doit constamment avoir ces 3 fondements ancrés en lui.

Il est rapporté dans la guémara (Baba Batra 10b) : "Rabbi Abahou enseigne : Moché demanda au Maître du monde : comment la corne d'Israël va-t-elle se relever? (c'est-à-dire comment le peuple va-t-il se remettre de la faute du Veau d'or)?
Hachem de répondre : "Quand tu élèveras la tête des Bné Israël" (Ki Tissa 30,12).

Si ces fondements que sont la Torah, le Shabbath et la émouna sont préservés, alors Hachem leur accordera le plein pardon et la pleine expiation.
[rabbi Yéhouda Moualam]

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-> "La vérité est éternelle mais le mensonge ne dure qu'un moment" (sfat émet tikon la'ad - שְׂפַת אֱמֶת תִּכּוֹן לָעַד - Michlé 12,19).
La première lettre des 3 premiers mots forment : תשא (Tissa).
L'allusion est qu'en s'éloignant du mensonge et en poursuivant la vérité, nous prolongeons les jours de notre vie, car le mot תשא signifie "élévation".
[Tsror ha'Haïm]

A partir du moment où l'homme accepte [sincèrement] sur lui le joug de la royauté divine, la Présence Divine descend et s'étend au-dessus de sa tête.
[Zohar - Térouma 160b]

"Il semble évident que la raison pour laquelle la Torah est si sévère au sujet du lachon ara c'est que cette faute sollicite fréquemment le Grand Accusateur contre le peuple d'Israël.
Le Zohar (Pékoudé 264b) nous dit : "Il existe un mauvais esprit qui se tient au-dessus de chaque personne qui fait du lachon ara.
Lorsque l'homme en profère, ce mauvais esprit s'éveille.
Il est appelé dans les mondes supérieurs : "Sa'hssou-'ha" et il est sollicité à chaque fois que du lachon ara sort de la bouche des hommes. Il pénètre les mondes supérieurs et amène la mort et la guerre dans le monde ici-bas.
Malheur à celui qui éveille ce côté obscur et à ceux qui ne protège pas leur langue."
['Hafets 'Haïm]

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-> Nos Sages (Arakhin 15) nous enseignent que la faute de la faute de la médisance est équivalente aux 3 fautes les plus graves de la Torah que sont l'idolâtrie, la débauche et le meurtre.

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-> La guémara (Guittin 56) rapporte qu'à l'époque du siège de Jérusalem par les romains, les avis étaient partagés. Certains voulaient se battre et demandèrent l'avis des sages dirigés par Rabbi Yonathan ben Zakaï. Ils refusèrent et préconisèrent de faire la paix.

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que ceux qui voulaient se battre argumentaient qu'ils bénéficieraient de la bénédiction d'Its'hak : quand la voix de Yaakov étudie la Torah, les mains d'Essav restent impuissants.
Or, l'étude et les mitsvot étaient très répandues en ce temps-là.
Les Sages refusèrent de bénir cette guerre et expliquèrent que bien qu'il y ait beaucoup de Torah dans cette génération, la voix de la Torah est endommagée par le lachon ara et qu'il n'y avait pas d'issue.

[les partisans de la guerre brûlèrent les 21 années de réserve de nourriture qui se trouvaient dans la ville pour forcer le peuple à se battre. La famine débuta, suivie de peu par une destruction totale de la ville et de ses habitants.]

L'ange Mikhaël accomplit une mission, il se déplace en un seul vol, l'ange Gabriel en 2 vols, Eliyahou haNavi en 4 vols et l'ange de la mort en 8 vols, mais durant une épidémie, l'ange de la mort accomplit sa mission en un seul vol. [guémara Béra'hot 4b]

-> Le Maharal explique :
l'ange Mikhaël se déplace en un seul vol sans s'arrêter en chemin car il est désigné pour accomplir des missions de clémence. Il se déplace sans marquer de pause.
L'ange de la mort quant à lui doit faire 7 pauses avant de se rendre vers sa future victime afin de lui donner plusieurs chances de se repentir.

Juge chaque personne favorablement

"Juge chaque personne favorablement" (évé dan ét kol aadam lékaf zé'hout - Pirké Avot 1,6)

-> Le Tiféret Shlomo demande : qu'est-ce que nos Sages essaient d'induire en nous faisant juger autrui favorablement? Qu'est-ce que notre jugement favorable peut-il ajouter ou bien retirer?
La vérité étant clairement ouverte et révélée devant Hachem, alors qu'importe notre avis sur autrui?

-> Le Tiféret Shlomo répond :
Nos Sages démontrent ainsi le pouvoir de la parole d'un juif dans ce monde.
Un juif a la capacité d'éveiller les forces spirituelles d'en-Haut pour qu'elles agissent comme lui.
En ce sens, lorsqu'un juif en-bas va prendre la défense d'autrui et va le juger favorablement, alors par cela il va éveiller un ange avocat qui va plaider au Ciel pour son prochain, et il va trouver faveur et expier pour lui.

L'opposé est également vrai.
Si un juif parle négativement contre son prochain, lui lançant une pique [verbale], alors la même chose se déroule au Ciel.

Nous devons réaliser que nos mots et nos paroles ont un impact en-Haut.
Le Zohar enseigne que le mouvement des lèvres d'une personne est également considéré comme une action.

[à notre niveau, on se dit : "ça va ce n'est rien, ce n'est que bouger des lèvres, remuer du vent", mais en réalité par cela nous créons des anges défenseurs ou bien accusateurs envers cette personne au Ciel.]

-> Le Tiféret Shlomo ajoute :
Bien qu'une personne peut avoir fautée en secret, et qu'elle est coupable puisque Hachem a vu ses actions, néanmoins l'attribut de jugement est très lent à se mettre en application. [D. laissant le plus de temps possible pour que la personne fasse téchouva]
Cependant, si quelqu'un en bas va se dépêcher de révéler ce sujet [une mauvaise attitude], alors l'Accusateur céleste va également se dépêcher de commencer à juger l'affaire contre lui.
[ainsi juger autrui défavorablement, c'est faire qu'au Ciel on juge immédiatement avec rigueur autrui sur cette faute, c'est empêcher que notre prochain ne bénéficie de la miséricorde, de la longanimité d'Hachem.]

L'inverse est également vrai.
La guémara ('Haguiga 15b) rapporte le récit de la rencontre entre Rabba bar Sheila et Eliyahou haNavi.
Eliyahou a dit à Rabba qu'en ce moment, Hachem Lui-même était en train d'enseigner la Torah de nos Sages (rabbanan) à l'exception de celle de Rabbi Méïr, car Rabbi Méïr avait étudié en ayant comme maître A'her (l'apostat rav Elicha ben Abouya, connu ensuite sous A'her - l'autre).
Rabba bar Sheila lui a répondu : "Il a trouvé un grenade, en a mangé ses fruits, et il a jeté l'écorce".
Rabba bar Sheila était en train de juger favorablement, de prendre la défense de Rabbi Méïr, affirmant que bien qu'il a étudié sous la direction de l'apostat A'her, il a pris uniquement ses fruits, c'est-à-dire ses enseignements qui étaient authentiques en Torah, jetant l'écorce, tout ce qui contenait le moindre élément d'apostasie.
Eliyahou haNavi a répondu à Rabba bar Sheila que maintenant Hachem était en train de dire : "Mon fils [rabbi] Méïr a dit que ..."

Ainsi, tant que Rabba bar Sheila n'est pas venu prendre la défense, parler positivement sur Rabbi Méïr, Hachem n'enseignait rien au nom de Rabbi Méïr, bien que sa droiture était très certainement connue et révélée au préalable devant Hachem.
Cependant, Rabbi Méïr avait besoin que quelqu'un prenne sa défense en bas (le jugeant positivement, rapportant ses mérites), pour que cela éveille en haut son mérite, et qu'Hachem en vienne à étudier ses enseignements avec nos autres Sages.

[on voit de là qu'en parlant positivement d'autrui, on peut provoquer qu'on va juger à nouveau cette personne, et que les anges défenseurs qu'on aura créé vont pouvoir gagner ce nouveau jugement pour qu'autrui obtienne un maximum de bonnes choses.]

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-> Le Sfat Emet (sur Pirké Avot 1,6) explique que la façon dont nous jugeons notre prochain, va directement impacter la façon dont il va être jugé.
"Juge ton prochain favorablement" : en réalité, c'est toi qui va impacter son verdict par ton jugement à son égard!

-> La mystique juive nous enseigne que le Satan ne peut accuser quelqu'un sans témoin et lorsque nous jugeons quelqu'un défavorablement, nous nous associons au Satan sans le savoir puisqu'il utilisera notre témoignage.
Le Baal Chem Tov écrit à ce sujet :
"Lorsque le Satan veut accuser un enfant d'Israël devant Hachem, D. le fait taire en demandant qu'il y ait 2 témoins.
Mais lorsqu'un juif interprète les actes de son ami négativement, ne serait-ce que par la pensée, il réjouit le Satan, car il a trouvé un témoin et son accusation sera acceptée.
Par cet acte, il s'associe au Satan pour accuser son ami".

-> Le rabbi Bounim de Pshis'ha nous dit de ne jamais mentionner la faute d'un juif, mais de toujours essayer d'exonérer le peuple juif et de rappeler ses bonnes actions devant D., car tous sont saints et purs, et tous [au fond d'eux-mêmes] veulent accomplir la volonté de leur Maître avec une crainte révérencielle.

-> Lorsque nous jugeons autrui favorablement, cela l'inspire à changer [positivement].
[rabbi Na'hman de Breslev]

[plus on a l'habitude de toujours regarder favorablement les choses, moins on sera enclin à tomber dans la tristesse, que veut nous imposer le yétser ara, car on trouvera toujours des éléments positifs, et grâce à cela on remontera plus rapidement vers les sommets spirituels.]

-> "Celui qui ne reconnaît pas les bontés de son prochain en viendra à ne pas reconnaître les bontés de D."
[midrach haGadol - chémot 1,8]

-> "Juge chaque personne favorablement" :
Rabbi Shlomo de Karlin disait que si l'on doit juger tout être humain favorablement, alors à plus forte raison on doit toujours juger Hachem favorablement, sachant que tout ce qu'Il fait n'est que pour le bien.

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-> "Juge tout homme favorablement" (Pirké Avot 1,6)

-> Lorsque l'on juge quelqu'un favorablement, on attire ce même jugement sur nous-mêmes.
Le Baal Chem Tov explique que lorsque l'on veut juger d'en-Haut la faute d'un homme, on le place dans une situation où il verra son ami faire cette même faute et on observera de quelle façon il jugera celui-ci.
De la même façon qu'il jugera son prochain, on le jugera d'en-Haut sur cette faute : s'il l'a jugé avec rigueur, lui-même sera jugé avec rigueur et s'il l'a jugé favorablement, il sera jugé favorablement.

Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachone) d'écrire :
"Si son habitude était de juger favorablement, il sera jugé de la même façon, mais si son habitude était d'accuser ses semblables et de parler d'eux négativement, les anges aussi parleront de lui négativement.
Il faut donc que l'homme soit vigilant sur ses pensées parce qu'au moment où il juge son ami, ses décrets peuvent se retourner contre lui."
=> Il en ressort que les sentences que nous décrétons à l'égard des autres nous sont en fait destinées!

Selon le Baal Chem Tov, en jugeant son prochain favorablement, elle est en train de se juger elle-même!
Ainsi, lorsque j'émets un avis sur une autre personne, c'est sur moi-même que j'émets cet avis.
Ainsi, quel intérêt ai-je à me "flinguer"?

-> Le rav Yaakov Galinsky disait que si D. regarde avec rigueur nos bonnes actions : Est-ce que toutes les halakhot sont respectées en détail? Est-ce que la kavana est adéquate? Est-ce qu'il y avait suffisamment de joie et d'entrain? ...
Ainsi, si D. exige la perfection totale, combien aurions-nous encore de mérites pour nous défendre?
Nous serions même sûrement appelés racha ...
A l'inverse, si durant notre vie nous avons jugés autrui favorablement, alors D. en fera de même : atténuant l'impact des avérot, et au contraire, agrandissant le mérite de nos mitsvot.

Ainsi, juger autrui favorablement, agir avec son prochain de façon miséricordieuse, ... n'est pas un luxe dont nous pouvons nous passer!!
Aime ton prochain comme toi-même = l'autre est toi-même, dans le sens où ta façon d'agir à son égard, va déterminer la façon dont D. va se comporter avec toi.
=> Combien devons-nous avoir à cœur et être vigilant au bien-être, à notre amour de l'autre.

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-> Hillel dit : "ne juge pas ton prochain avant d’avoir été à sa place" (Pirké Avot 2,4)

-> Le Baal Chem Tov dit que nous nous jugeons nous même par inadvertance.
Cela est comparable au prophète Nathan qui a dit au roi David une métaphore d'un pauvre qui n'avait qu'un mouton, et dont quelqu'un le lui a volé.
Lorsque le roi David a répondu que la personne qui a volé le seule mouton de ce pauvre est coupable de la peine de mort, le prophète a pointé son doigt vers le roi David et lui a révélé qu'il était l'homme de cette parabole (Shmouël II 12).

De la même façon, lorsque le Tribunal Céleste souhaite juger une personne au sujet d'une faute, on va lui montrer une parabole légèrement différente au sujet d'une autre personne.
Lorsque cette personne va alors se mettre en colère au sujet du mauvais comportement d'autrui, la jugeant défavorablement d'avoir agit de telle et telle façon, alors le même jugement qu'elle a avec son prochain va s'appliquer sur elle, parce qu'en jugeant l'autre en réalité elle se jugeait elle-même.
[plus on va être pointilleux, rigoureux avec autrui, plus Hachem va agir de même avec nous.
On a l'impression d'avoir gagné à écraser autrui (il est nul, donc moi je suis bien), mais en réalité on perd énormément puisqu'on nous jugera durement en-Haut.]

"Ne juge pas ton prochain avant d’avoir été à sa place" = nous avons sûrement agit un jour d'une façon similaire à notre prochain. La réalité c'est que du Ciel on nous montre les actions de notre prochain et on nous pousse à émettre un avis à ce sujet, puisque la manière dont nous la jugerons va déterminer la manière dont nous serons personnellement jugés.
C'est pourquoi, lorsque l'on émet un jugement sur autrui on doit s'imaginer à sa place en train de faire ce mauvais comportement.
C'est pourquoi également on doit toujours s'habituer à juger autrui favorablement et utiliser notre imagination pour lui trouver des mérites, car alors au Ciel on nous jugera toujours favorablement et on nous trouvera des mérites à nos erreurs.
[rapporté par le Pri 'Haïm de Zlotchov]

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-> La Guémara (Sanhédrin 98a) affirme que le machia’h ne viendra que dans une génération entièrement vertueuse (dor chékoulo zakaï) ou entièrement déméritante, coupable (dor chékoulo 'hayav).
Compte tenu de notre très bas niveau, on peut comprendre cette seconde éventualité d'avoir une génération entièrement coupable, mais comment envisager la 1ère hypothèse d’une génération complètement méritante?

Le Baal Chem Tov (Kédochim 2) dévoile que l’on n’est jugé seulement après avoir été dans la situation sur laquelle on a soi-même émis un avis.
Par exemple: on assiste à un vol dans un magasin. En le jugeant, on se juge soi-même pour un vol antérieur dont nous étions l’auteur. Et si l’on n’a jamais volé au cours de notre existence, cela peut alors se rapporter à un vol dans une vie antérieure, un גלגול (guilgoul = une réincarnation ).
Juger autrui, par effet de miroir, c’est en réalité toujours se juger soi-même.

["Ne juge pas autrui avant d’avoir été à sa place".
Nous pouvons expliquer le double terme דין וחשבון (din vé'Hechbon), jugement et compte, où le mot compte חשבון ('hechbon) devrait être cite en 1er puisqu’il précède a priori le jugement (Pirké Avot 3,1).
D’après ce que l’on a expliqué, on le comprend bien: d’abord on juge (דין) les autres et seulement après nous rendons des comptes חשבון quand nous arrivons au Ciel. (en jugeant autrui je me juge moi-même, et donc je rendrais des comptes après ma mort sur ce jugement que j'ai pu émettre)]

=> Nous pouvons désormais comprendre la possibilité pour le Machia’h de venir dans une génération entièrement méritante. Si nous jugeons les autres favorablement, alors nous jouirons par là-même nous aussi d’un jugement similaire.
[d'après le rav Yéhochoua Alt]

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-> "Juge tout homme selon le bénéfice du doute" (Pirké Avot 1,6)

-> Le Sfat Emet commente :
Littéralement, il est écrit "tout l’homme" = on en déduit notre obligation de considérer le tableau complet d’une personne avant de la juger. Il s’agit de remonter jusqu’aux racines de son enfance, de se pencher en profondeur sur les replis cachés de son âme, d’enquêter sur ses problèmes personnels, ses compétences et sa situation pécuniaire, de se renseigner s’il a la vie facile ou non.
Seulement après avoir trouvé la réponse à toutes ces questions, on sera en droit de le juger. Car, comment savoir de manière instantanée ce qu’il est en train de vivre?

Le jugement d’autrui est une affaire si complexe qu’il est préférable d’entraîner notre esprit à juger positivement, serait-ce d’une manière tirée par les cheveux. Même si, a priori, il n’y a aucune logique de justifier sa conduite, nous sommes tenus de réfléchir de manière tordue, d’orienter nos pensées vers les probabilités les plus irréelles, de trouver des justifications même absurdes à sa conduite, expliquant qu’il ait pu agir comme il l’a fait.

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-> "Juge tout homme selon le bénéfice du doute" (Pirké Avot 1,6)

-> "assé lékha rav" (Pirké Avot 1,16)

-> Le Toldot Yaakov Yossef explique : "fais toi une multitude de personnes" (c'est un autre sens du mot "rav").
Par exemple, il est écrit : "Hachem ne méprise pas la prière de la multitude" (guémara Béra'hot 8a).
Par le fait de s'attacher à d'autres pour prier, on devient membre d'un groupe (d'un minyan), et cela va entraîner que chaque personne individuellement va être jugée favorablement.

On peut citer pour illustrer cela, le Pélé Yoets qui écrit à ce sujet : "Quelqu'un qui prie avec le public (minyan), il lui est promis que sa prière est agréé et acceptée telle quelle, et on ne la regarde pas de trop près.
Et même si c'est une personne mauvaise et méprisable, le D. puissant ne la méprisera pas, et toutes les mitsvot qui accompagnent une prière publique lui seront également comptées favorablement.
Ce n'est pas le cas lorsqu'on prie seul. On perd beaucoup de bonnes choses, et la prières n'est pas acceptée du Très-Haut, à moins que la personne et la prière soient toutes les 2 parfaites.
Celui qui aime prier seul, à moins qu'il n'y soit absolument obligé, se fait du mal, et marche dans l'obscurité sans éclat.
La prière de la communauté (minyan) a toujours une importance, et elle n'a rien de commun avec celle de nombreuses personnes qui prient seules."

-> Le Toldot Yaakov Yossef dit que si l'on est en déplacement et qu'on est contraint de prier tout seul, alors il est bien dans notre tête de penser s'inclure avec tous les autres juifs qui sont en déplacement et ceux qui prient seuls.

-> L'idée à retenir est que dès qu'on s'inclut dans la communauté juive (ex: par notre présence, notre charité, le fait qu'on prie par le "nous") alors Hachem nous juge très favorablement, et nous recevons des flux de bénédictions au-delà ce que nous pourrions prétende sinon (tout seul dans notre coin).

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-> "La voie de D. est de toujours se concentrer sur le bien que font les gens. Bien qu'il y ait aussi du "pas bon" mélangé à cela, Il n'y prête aucune attention, comme il est écrit : "Il n'aperçoit point d'iniquité en Yaakov" (Balak 23,21).
Certainement, il est donc interdit à une personne de porter une regard négatif sur son prochain, de trouver spécifiquement ce qui n'est pas bon et de rechercher les lacunes dans les dévotions religieuses d'autrui.
Au contraire, on est obligé de se concentrer uniquement sur le bien."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II,17]

[il est également important de savoir se concentrer sur le bien qui est en nous, afin que ce soit une force pour l'exprimer dans la réalité le plus possible.]

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-> "Malheur à la victime qui crie, plus qu'à celui qui lui a fait du tort" (guémara Baba Kama 93a)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
La victime invoque D. pour qu'il punisse celui qui lui a fait du tort, et le ciel traite la victime plus sévèrement! Pourquoi?

Supposons que Réouven demande à D. de juger Shimon pour avoir commis une injustice à son égard. Shimon ne sera pas puni tant que le tribunal céleste ne l'aura pas jugé.
Mais Réouven lui-même a probablement fait du tort à d'autres personnes à un moment ou à un autre de sa vie, et pour lui, on peut se passer des procédures judiciaires [au Ciel]. Il l'a admis lui-même : "Les péchés méritent une punition sévère!"

L'homme doit faire très attention à ne pas se maudire lui-même, même sous condition, car il y a un ange qui se tient aux côtés de l'homme en espérant entendre une malédiction sortir de sa bouche, qu'il saisirait immédiatement pour l'accomplir.
[Yichma'h Moché]

Les 4 délivrances relatives aux 4 exils du peuple juif s'accompliront chacune par le mérite de nos Patriarches : la première délivrance eut lieu par le mérite d'Avraham, la 2e par le mérite d'Its'hak, la 3e par le mérite de Yaakov.
La 4e et dernière délivrance, celle orchestrée par le machia'h lui-même, aura lieu par le mérite de l'étude de la Torah.
[Zohar Béréchit 12]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Vayé'hi) explique d'après ce Zohar que l'âme de Moché s'unira avec celle du machia'h ben David, et que l'allongement de notre exil est dû au manque d'investissement dans l'étude de la Torah et des commandements.
En effet, Moché ne peut délivrer un peuple qui ne s'affaire pas à l'étude de la Torah.

Tout celui qui ne regarde pas les femmes, et à plus forte raison la femme de son prochain, le mauvais penchant n'aura pas d'emprise sur lui.
[midrach Yalkout Chimoni - Vayé'hi]