Aux délices de la Torah

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"C’est la justice, la justice (Tsédek Tsédek - צֶדֶק צֶדֶק) que tu poursuivras, afin que tu vives et que tu prennes possession du pays que l’Éternel, ton D., te donne" (Choftim 16,20)

On peut citer les explications suivantes à la répétition du mot צֶדֶק (Tsédek – justice) :
1°/ Rachi commente : "Pars à la recherche d’un bon tribunal" [même si n’importe quel tribunal peut juger un accusé contre son gré, c’est néanmoins une mitsva pour le demandeur de s’adresser à un tribunal excellent – Sifté ‘Hakhamim].

2°/ Dans le même ordre d’idée, le Ohr ha'Haïm commente : "Ceci est un avertissement pour vous que si dans une ville se trouvent deux hommes extrêmement sages et deux autres également certifiés mais pas aussi brillants que les deux premiers, vous ne devrez pas dire que puisque les deux (derniers) sont (suffisamment) compétents, il ne faut pas déranger les plus brillants… Vous devrez (au contraire) toujours rechercher le juge le plus renommé pour qu’il agisse en tant que juge dans tout litige dans lequel vous êtes impliqué."

3°/ Le Ramban rapporte plusieurs commentaires :
a) "La raison de la répétition [du mot Tsédek] est d’indiquer que les juges doivent juger le peuple avec un jugement juste, et vous devez aussi rechercher constamment la justice en allant de chez vous à l’endroit des grands Sages"
b) "La justice (Tsédek) - c’est Son Attribut de Justice dans le monde ... Si vous vous jugez vous-même [sachant d’où vous venez, et où vous allez, et devant qui vous allez rendre compte et rendre compte] vous vivrez. Sinon, Il vous jugera (Tsédek) et confirmera [Son jugement sur vous] contre votre volonté."
c) "La première justice se réfère à la justice réelle [Emet], celle de la Gloire Divine ... Et quelle est la seconde justice? C’est cela qui effraie les justes [les faisant craindre qu’ils ne méritent peut-être pas le Monde à Venir]."
d) "Vous devez juger dans votre cour [pour obtenir] la justice, y poursuivre la justice et [essayer de] l’obtenir, afin que vous puissiez vivre dans le Monde à venir avec la seconde justice [correspondant] à la grande lumière cachée pour les justes pour les Temps à Venir."

4°/ Le Ibn Ezra commente: "Moché répète le mot justice pour indiquer qu’il faut rechercher la justice, que l’on gagne ou que l’on perde."

5°/ Le Ben Ich ‘Haï commente d'une façon allégorique :
"Après l’Exil d’Egypte, il y a eu 4 autres Exils [Babel, Perse, Grèce et Edom]. Pour chacun d’entre eux, il y a eu un "קץ - Kéts" (une fin d’exil). Celui-ci s’est produit grâce au mérite de [l’étude et de l’accomplissement de] la Torah. Nos Sages enseignent que la Torah est appelée Tsédek (justice) [voir guémara ‘Houlin 89a].
C’est l’allusion contenue dans la phrase "צֶדֶק צֶדֶק" (Tsédek Tsédek tu poursuivras) : Les 4 ( ד – Dalet de valeur numérique 4) fin d’exil (קץ – Kets) [ces 3 lettres forment le mot צֶדֶק Tsédek] s’acquièrent grâce au mérite de la Torah appelée צֶדֶק (Tsédek) "que tu poursuivras" (durant ton exil).

"Kora'h a pris" (Kora'h 16,1)

-> Le Midrach explique que Kora'h a vu par inspiration divine qu'il allait avoir une illustre descendance. Le prophète Chmouël, qui équivalait en grandeur à Moché et Aharon, allait sortir de lui.
Il en déduisit qu'il n'était pas normal qu'il ne soit pas honoré comme il le méritait. C'est ce qui l'a poussé à la révolte.
=> Mais pourquoi Hachem lui dévoila-t-Il sa grandeur sachant que cela allait le conduire à sa perte?

-> Le Tiferet Chlomo explique qu'Hachem a l'habitude de mettre les hommes Justes (tsadikim) à l'épreuve, pour leur donner une grande récompense lorsqu'ils surmonteront l'épreuve. Ainsi, la pauvreté, la richesse, les tentations, les mauvaises nouvelles, ... peuvent être des épreuves, pour vérifier la foi et la fidélité du Juste par rapport à Hachem.
Hachem peut aussi parfois montrer à l'homme sa grandeur, l'homme vient alors parfois à être convaincu qu'il est droit et pieux, qu'il sert Hachem comme il se doit, qu'il est un homme Juste et proche d'Hachem. Le but est alors de tester s'il va croire cette idée et se prendre réellement pour un homme Juste, ce qui risquerait alors de le mener à l'orgueil et à un excès de confiance lui faisant perdre la mesure des choses.
Ou s'il va savoir rester humble, conscient malgré tout de ses imperfections et ne méritant pas réellement toute cette grandeur.

Quand Hachem s'emporta sur le peuple juif après la faute du veau d'or et annonça à Moché Sa Volonté d'anéantir le peuple et de faire de lui et ses descendants une grande nation, Moché implora Hachem de toutes ses forces pour annuler ce décret. En fait, c'est cela qu'Hachem recherchait. Il mit Moché à l'épreuve pour voir s'il allait accepter cette proposition de constituer cette grande nation. Il aurait alors échoué et aurait été lui aussi anéanti avec le peuple. Mais il s'opposa et supplia Hachem d'épargner le peuple.
Il en fut également de même par rapport à Kora'h. Hachem lui montra sa grandeur et celle de sa descendance pour tester s'il va se laisser entraîner dans l'orgueil, conscient de son importance et de sa grande piété, ou s'il allait malgré tout rester humble et se soumettre à Moché.
Mais malheureusement, il a échoué.

=> Nous aussi, nous pouvons parfois nous sentir porté spirituellement et avoir l'impression de nous élever et d'être en grande proximité avec Hachem. Mais il faut se méfier et ne pas laisser cette impression nous remplir de confiance, assurance et orgueil. Peut-être que tout cela n'est qu'une épreuve et qu'en réalité Hachem attend de nous que nous restions humbles et sur nos gardes.

"L'esprit qui est en l'homme soutiendra son mal" (Michlé 18,14)

-> Rachi commente :
"L'esprit qui est en l'homme, c'est l'esprit de l'homme vaillant qui ne se laissa pas dominer par l'inquiétude et qui accepte tout ce qui lui arrive avec joie et amour. (Il) soutiendra son mal : sa force ne l'abandonnera pas".

-> La Chaaré Techouva (Chaar 4,12) explique ce verset ainsi :
"Lorsque le corps est malade, l’âme supporte son mal ... Cela signifie qu'elle aide le corps et le soutient en le consolant afin qu'il puisse accepter et supporter.
En revanche, lorsque c'est l'âme qui est malade et affaiblie par les tourments et l'anxiété, qui la consolera?
L'anxiété et l'amertume ne font qu’aggraver le mal du corps, car c'est l'âme qui soutient le corps dans sa maladie. Mais lorsque c'est l'âme qui souffre à cause de l'inquiétude, le corps ne l'aide pas".

-> Le Talmud Yérouchalmi (Shabbat 14,3) enseigne à propos du verset (Vaét'hanan 7,15) : "Et Hachem t'enlèvera toute maladie", que le mot “toute” vient inclure l’anxiété.
[Cela qui prouve une fois de plus que l’anxiété est appelée ‘maladie’ par la Torah.]

-> Le Gaon de Vilna (sur Michlé 18,14) dit que : "avec sa joie, on peut mettre un terme à une maladie" (בשמחתו יבטלנו).

Le rav Elimélé'h Biderman enseigne : cela signifie que la sérénité d’esprit a le pouvoir d’agir même lorsque la personne est déjà malade, et à plus forte raison pour la préserver de toute maladie.

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-> Rabbi Akiva Eiger écrivit dans une lettre qu’il publia lors d’une épidémie de choléra qui se répandit en 1831, après avoir recommandé de respecter les consignes médicales : "Ne pas s’inquiéter et s’éloigner de toute forme de tristesse!"

-> De son côté, le rabbi de Kobrin écrivit au moment d’une épidémie :
"La confiance en D. est le remède essentiel, et ce verset ne devrait pas quitter notre bouche : "Hachem, D. des armées, est avec nous, Il est élevé pour nous le D. de Yaakov" (Téhilim 46,8).
Et lorsque vous conviendrez de cela dans vos coeurs, aucune peur n’aura de prise sur vous et Hachem à coup sûr vous viendra en aide, car Son seul désir est de vous sauver et de vous protéger.
Mes chers frères, soyez sains et en bonne santé, mais surtout ne soyez pas dans l’inquiétude!"

-> Le Yessod Haavoda écrit pour sa part :
"Le principal conseil est de renforcer la pensée qu’Hachem prodigue une bonté gratuite et qu’Il protège tous ceux qui se réfugient près de Lui.
Il faut dire chaque jour à haute voix : "J’ai confiance en Hachem et en Sa bonté, et je m’inclus moi-même parmi les gens craignant D. et ceux qui l’aiment et ont sincèrement confiance en Lui"." »

Après avoir prescrit quelques conseils médicaux, grâce auxquels l’homme s’éloignera de l’épidémie, le Yessod Haavoda conclut en disant : "L’essentiel est la foi et la confiance en D. et si, certes, il doit se préserver de certaines choses car la Torah nous ordonne de veiller à la santé du corps, néanmoins l’essentiel est la foi et la confiance en Hachem."

-> Le Chomer Emounim (dans le chapitre 2 consacré à la
Emouna) écrit au nom du Arizal :
"Lorsque la peste sévit dans la ville, celle-ci n’a de prise que sur ceux qui ont peur.
Mais ceux qui affermissent leur coeur dans la confiance en Hachem et qui surmontent leur crainte, rien de mal ne peut les dominer."

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-> le Ben Ich ‘Haï (Ben Yéhoyada Baba Kama 60b) enseigne : parfois une personne quitte ce monde avant son heure uniquement à cause de la peur et l'angoisse.

-> b'h, davantage sur l'impact de notre pensée négative : https://todahm.com/2020/03/31/13093-2

-> Le Yessod Haavoda enseigne :
Il faut se couper de toutes les mauvaises rumeurs (que D. préserve) ...
Cela signifie qu’il faut cesser d’être suspendu aux nouvelles. Qu’est-ce que cela apporte à une personne à part de la plonger encore plus profondément dans l’inquiétude et le doute?
L’expérience montre bien que ceux qui ne sont pas à l’affût de chaque petit détail de l’actualité vivent bien plus sereins et joyeux.
Il n’y a rien à craindre : les nouvelles réellement nécessaires à une personne trouveront leur chemin toutes seules pour lui parvenir.

Hachem dit à Moché : "Lorsque Je considère des hommes qui ne se distinguent nullement par leur Torah ni par leurs bonnes actions, ni par leurs œuvres personnelles ni par celles de leur ancêtres, mais seulement parce qu'ils Me rendent grâce, Me bénissent, M'expriment leurs louanges et me supplient, Je me plie à leurs désirs et Je double leurs moyens de subsistance".
[Tana déBé Eliyahou - Zouta 6]

=> Hachem prête l'oreille à chaque juif où qu'il puisse se trouver spirituellement parlant.

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Sachons qu’Hachem, qui a créé et dirige tous les êtres, désire que Ses enfants ressentent leur dépendance à Son égard, s’en remettent à Lui seul, reconnaissent que tout est dans Ses mains et par conséquent, lui demandent tout. De telles pensées les lieront à leur Créateur auquel ils soumettront tous leurs besoins.
C’est à ce sujet que le midrach (Béréchit Rabba 3,7) enseigne
: "Hachem désira faire association avec les êtres ici-bas".

La guémara (Béra'hot 37a) nous livre un enseignement stupéfiant au sujet de la force de la prière, en rapport avec le verset : "A présent, laisse-Moi" (Ki Tissa 32,10) :
Rabbi Abahou dit : "Si ce n'était écrit dans la Torah, on n'aurait jamais pu se permettre de le dire : cela nous enseigne que Moché saisit Hachem comme un homme saisit son prochain par son vêtement.
Il Lui dit alors : "Maître du monde, je ne Te laisserai pas tant que Tu ne leur pardonnes pas !"
Et c'est la raison pour laquelle le Créateur dut insister, si l'on peut dire, pour que Moché le laisse.
Ce commentaire dépasse tout entendement : jusqu'où va la force de la prière? Comme si celui qui priait saisissait Hachem Lui-même jusqu'à ce qu'il exauce sa requête!"

[tout juif, pour peu qu'il y mette tout son cœur, possède ce pouvoir phénoménal de prière.
Malheureusement notre yétser ara fait en sorte que nous oublions cette réalité (ex: qu'est-ce que ces quelques mots peuvent bien faire, pourquoi Hachem m'écouterait-Il moi qui suis tellement rien/fauteur, la routine quotidienne endort nos discussion avec Hachem, ...). Or, papa Hachem désire et apprécie chaque mot de prière d'absolument tout juif. ]

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b'h, par exemple voir également :
-> Hachem accepte les prières de tout le monde : https://todahm.com/2021/04/25/hachem-accepte-les-prieres-de-tout-le-monde
-> Personne n'a trop peu de valeur pour que sa prière soit écoutée : https://todahm.com/2020/05/23/13522-2
- La prière = s'attacher à Hachem par la pensée : https://todahm.com/2021/09/11/la-priere-sattacher-a-hachem-par-la-pensee
- Une prière = un face à face avec Hachem! : https://todahm.com/2020/12/27/une-priere-un-face-a-face-avec-hachem
- La force de la prière (1ere partie) : https://todahm.com/2018/12/09/la-force-de-la-priere-1ere-partie
- La force de la prière (2e partie) : https://todahm.com/2018/12/09/la-force-de-la-priere-2e-partie

L’invention du train par le roi Shlomo?

+ L'invention du train par le roi Shlomo? :

-> Le Ben Ich ‘Hai (1832 -1909) fut interrogé sur l’invention révolutionnaire du 19e siècle : le train.
La question était : si le roi Shlomo était vraiment le plus sage de tous les hommes, alors pourquoi n’avait-il pas inventé le train en son temps, des milliers d’années plus tôt?

Le Ben Ich ‘Hai répondit qu’en vérité, Shlomo comprenait les profondeurs de toutes les sagesses du monde et il aurait très bien pu inventer le train en son temps. Mais il ne le fit pas parce qu’Hachem ne lui avait pas permis, et ce pour protéger le monde.
Lorsque la sagesse est canalisée du côté de la sainteté, elle s’accompagne de directives spécifiques qui correspondent à ce que le monde est capable de gérer de manière responsable. Si le roi Shlomo avait inventé le train en son temps, en aurait résulté une chaîne de développements qui, à l’époque de Névou’hadnetsar, auraient peut-être déjà abouti à quelque chose comme la bombe atomique. Et cela aurait signifié la destruction du monde ...

"Il vaut mieux installer une idole dans le sanctuaire que d'avoir une dispute (makhlokét) parmi le peuple juif"
[rav Yossef haTsadik
- son gendre était le Noda biYéhouda, qui a écrit à son sujet : "quand je pense à toi, tout mon corps est secoué et tremble par respect pour toi"]

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-> Le Shévét Moussar (chap.37) nous dit que les disputes (makhlokét) sont si dures devant Hachem qu'alors que pour le Veau d'or, la manne ne s'était pas arrêtée de tomber, elle ne descendit pas lors de la dispute de Kora'h.

[on parle de dispute qui ne sont pas en l'honneur d'Hachem (léchem chamayim) [comme dans une 'havrouta], mais pour assouvir un égo personnel.
Le Chemen Roch enseigne en ce sens sur les paroles de Moché à Kora'h : "Le matin (boker) Hachem fera savoir qui est pour Lui" (Kora'h 16,5).
Or, à propos de la manne : "ils l'ont recueillie chaque matin (baboker baboker)" (Béchala'h 16,21).
Ainsi, Moché sous-entendit : "Réalisez que cette dispute n'est pas léchem chamayim parce que lorsque vous sortirez le lendemain matin pour obtenir la manne, vous ne la trouverez pas ; alors Hachem vous fera savoir qui est à Lui".]

+ La coutume du Arizal était d’embrasser le Séfer Torah lorsqu’on le sortait de l’Arche sainte et de le suivre jusqu’à l’estrade. Puis, il restait près de l’estrade jusqu’à ce que le Séfer Torah soit ouvert et exposé aux yeux des fidèles.
Il observait alors attentivement les lettres du Séfer Torah, en se tenant suffisamment proche pour pouvoir les lire ; cela permet à l’homme de recevoir une grande Lumière spirituelle, disait-il.
Ensuite, il retournait à sa place et y restait assis jusqu’à la fin de la
lecture de la Torah.
[Kitsour Choul’han Aroukh du rav Ich Matslia'h]

L’étude de la Torah permet de nous épargner des souffrances

+ L’étude de la Torah permet de nous épargner des souffrances :

-> "Ils te prendront une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire" (Tétsavé 27, 20)

-> "Seule la première goutte extraite de l’olive était apte pour l’huile du candélabre." (Rachi, guémara Ména’hote 86a).

-> L’Admour rabbi Yissa'har de Belz enseigne :
La Ménora suggère la Torah (guémara Baba Batra 28b), c’est pourquoi on ne pressait que la première goutte pour les besoins de l’allumage (celle-ci est extraite facilement sans effort). Car celui qui étudie la Torah n’a pas besoin d’être "concassé" sans arrêt et de subir maintes et maintes souffrances, comme l’enseignent nos Sages (guémara Béra'hot 5a) : "Celui qui s’adonne à l’étude de la Torah, les souffrances s’éloignent de lui".
Grâce à celle-ci, l’homme est épargné de toutes sortes de peines et de tourments.

-> D’après ce qui précède, le ‘Hidouché haRim explique l’enseignement de la guémara (Béra'hot 6b) : "La récompense du rassemblement de la Torah, c’est le do’hak (terme qui signifie à la fois contiguïté, mais aussi la pauvreté").
Rachi d’expliquer : "Le Shabbat d’avant chaque fête, tous venaient se rassembler pour écouter les lois relatives à celle-ci".
D’après cela, commente le ‘Hidouché haRim, cet enseignement vient suggérer en allusion que la récompense reçue pour se rassembler afin d’étudier la Torah est le
"do’hak" = que toutes sortes de difficultés et d’épreuves disparaissent.

-> Le midrach (Béréchit rabba 92,1) enseigne : "Il n’est pas un homme sans épreuve, heureux l’homme dont les épreuves viennent
de la Torah".
L’explication en est que l’homme est né pour l’effort. Cependant, heureux celui dont les efforts et la peine sont dans le but de comprendre la Torah, car ceux-ci l’exemptent de toutes les autres souffrances.

-> Le Yichma'h Moché dit que l'on y trouve une allusion dans le verset : "C’est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain (Béréchit 3,19) : le mot "pain" peut avoir, en effet, deux significations : son sens propre, et aussi celui de "Torah", comme on le voit dans le verset : "Venez manger de Mon pain" (Michlé 9,5).
Or, si tout homme est soumis à ce décret, néanmoins, il peut choisir pour quel "pain" investir ses efforts. Car s’il les tourne tous vers la Torah (pour l’étude de laquelle il peine), il méritera de recevoir sa subsistance facilement, sans devoir beaucoup se fatiguer.

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-> La souffrance purifie les péchés de l'homme (guémara Béra'hot 5a).
Un homme sage n'attendra pas qu'Hachem lui envoie de la souffrance. Au contraire, il acceptera sur lui l'inconfort de l'étude de la Torah : l'absence de plaisirs, l'effort constant et le joug de la Torah qui affaiblit l'homme.
L'avantage est que la souffrance elle-même est une mitsva. En outre, elle remplace d'autres formes de souffrance et expie ses péchés.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

[le Pirké Avot, compte le fait d'accepter la souffrance parmi les 48 voies pour acquérir la Torah ]

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-> b'h, voir également : L'étude de la Torah expie les fautes comme les sacrifices : https://todahm.com/2022/04/24/letude-de-la-torah-expie-les-fautes-comme-les-sacrifices

[plus on met d'efforts dans notre étude de la Torah, plus on expie nos fautes, et donc le moins nous aurons besoin de souffrances en réparation des dégâts spirituels de nos fautes (c'est bon la Torah a déjà fait le travail nécessaire! ).]

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-> voir également : Torah & les souffrances pendant 'hevlé machia'h : https://todahm.com/2017/07/11/torah-les-souffrances-pendant-hevle-machiah

La tsniout

+ La tsniout :

-> Les Cohanim disent : "yévarékhekha Hachem véichmérekha" (Nasso 6,24).
Le midrach (rabba Nasso) explique : "Yevarékhekha” : bébanim ; "véichmérekha" : bébanot = la bénédiction vient par les garçons, la protection par les filles.
Le Zohar haKadoch (125a) enseigne : la tsiniout (la pudeur, la décence) des femmes dégage une lumière qui protège de la pauvreté, du malheur, des forces du Mal ; une femme qui est tsenoua dans sa maison, empêche les forces du Mal d'y rentrer et inversement, nous révèle Rabbi H'izkiya dans ce zohar.

Le midrach dit également : "la femme qui est tsenoua dans les coins de sa maison, est comme une vigne féconde, et elle a des enfants qui ressemblent à des oliviers" (roi David - Tehilim128,3) = de même que l'olivier porte ses fruits 9 mois, de même la femme qui est tsenoua est protégée de toute fausse couche et portera ses enfants 9 mois.
De même que l'huile d'olive remonte à la surface, de même les enfants d'une femme tsenoua remonteront toujours et seront élevés au-dessus des autres.

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+ la lumière est à l'intérieur :

-> Le Maharal (Gvourot Hachem - chap.24) rapporte :
"Rabbi Ochaya (midrach Chemot rabba 3.1) dit que Moché a bien fait de cacher son visage de la Présence Divine (Chékhina) au moment du premier dévoilement divin qu'il a vu, car c'est grâce à cela qu'il a mérité que son visage soit illuminé par la suite.
En effet, le mérite de la tsiniout de Moché Rabenou lui a fait mériter une lumière divine qui est le propre de celui qui se comport avec tsiniout, car par la tsnioute arrive une force d'intériorité qui peut resplendir sur son visage".

-> Le Néfech Yéhoudi (Tétsavé) développe cela :
le vêtement a comme ségoula de neutraliser la matérialité de l'homme par le fait qu'il la dissimule, et cela au profit de son intériorité qui reçoit alors une nouvelle lumière Divine.
C'est cette lumière qui est apparue sur le visage de Moché tant sa tsinout était grande. Cette lumière n'est rien d'autre que celle de la Présence Divine qui ne peut résider que dans les endroits de tsniout, dans les endroits où il y a une intériorité.
[Moché a été prêt à être effacé de la Torah pour permettre de sauver le peuple juif. Le Maharal enseigne que la Présence Divine ne vient que dans la tsniout et dans l'humilité, et c'est pour cela que la Présence Divine vient résider fortement sur lui et même sur tout le peuple d'Israël.]

Le midrach (rabba Bamidbar 1,3) enseigne :
"Lorsque le Ohel Moed fut construit Hachem a dit : qu'est-ce qu'il est beau et tsanoua (discret) cet endroit (le Kodech Hakodachim), Je viendrai y parler secrètement à Moché Rabenou.
[Le Midrach poursuit : ] de là tu apprends qu'une femme qui est tsanoua aura le mérite d'épouser un Cohen Gadol et d'enfanter des enfants Cohanim quédolim comme l'a dit Hachem : "Je viens résider et poser Mon Kavod seulement dans l'intériorité'. Or, sur la femme tsanoua, il est écrit : "kol kevoda bat mélekh pénima" (le kavod de la fille du Roi c'est son intériorité)."

=> Nous voyons donc qu'il y a un parallèle entre l'intériorité de la femme tsanoua et l'intériorité du Kodech haKodachim (le saint des Saints) ; dans les deux viennent résider la Chekhina, dans les deux nous trouvons la présence de Cohanim Guedolim.

-> Lors d'une venue exceptionnelle du rav Steinman en France, il a rappelé en quelques phrases que le seul endroit dans lequel la Torah décrit un départ de la Chekhina (Présence Divine) est dans la paracha (Ki Tetsé 23,15). Il est écrit : "Et il ne sera pas vu une quelconque nudité, sinon [la Chékhina] s'en irait de derrière toi".
Le rav Steinman a alors dit : de là tu vois que là où il y a la tsiniout, il y a la Chekhina et là où il n'y a pas la tsiniout, il y a le départ de la Chekhina.

Le corps a des vêtements aussi bien que l'âme a des vêtements.
Les vêtements de l'âme s'appellent les midot (traits de caractère).
[Malbim]