Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Tout homme d’Israël, par sa prière, peut produire un renversement absolu pour le peuple et l’amener à la rédemption."
[Targoum Yonathan ben Ouziel - Pin'has 28,15]

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-> De même, le Ram'hal (Messilat Yécharum - chap.19) écrit :
"Si quelqu’un venait à dire : ‘Qui suis-je et qu’est-ce que je possède pour pouvoir prier sur l’exil et sur Jérusalem? Est-ce que par ma prière les exilés se rassembleront et la rédemption germera?’
Sa réponse est toute prête.
Le guémara demande : "Pourquoi l’homme a-t-il été créé unique? Pour que chacun puisse se dire ‘c’est pour moi que le monde a été créé’"
De toutes les façons, D. prend toujours plaisir lorsque Ses enfants Le sollicitent à ce sujet. Même s’Il n’exauce pas leur requête parce que le temps n’est pas encore venu ou pour toute autre raison, ils ont fait leur devoir et D. se réjouit."

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=> Toute prière que je peux faire pour la guéoula, pourra être celle qui va la déclencher.
Même si ce n'est pas le moment de la Délivrance, ma prière va le moment venu être utile pour l'amener d'une façon encore plus grandiose.

De plus, n'oublions pas cette certitude : j'ai procuré beaucoup de joie à Hachem par ma prière!!!

"La Torah est l’oxygène du monde, ainsi qu’il est dit : "Si ce n’était pour Mon alliance jour et nuit, Je n’aurais pas placé de lois au ciel et à la terre"(Yirmiyahou 33,25) = le monde ne peut pas subsister sans Torah ...
Non seulement l’étude de la Torah fait subsister le monde, mais plus l’étude est étendue plus l’existence du monde est forte, et avec une plus grande abondance ... par conséquent, combien un ben Torah doit se réjouir!
Imaginons qu’un homme voie quelqu’un qui s’est évanoui et a perdu la respiration, il est proche de la mort, et il se dépêche de lui insuffler une respiration et de le ramener à la vie, combien il se réjouirait de cette grande mitsva que Hachem a mis sur son chemin!
Et combien sa joie sera grande s’il sauve tout un groupe de personnes, et s’il provoque le salut du monde entier!"
[rav Ben Tsion Abba Chaoul - Ohr léTsion - 'Hokhma ouMoussar]

-> Cela nous éclaire les paroles de nos Sages (Méguila 16b) selon lesquelles : "L'étude de la Torah est plus grande que de sauver des vies".
[la réalité est qu'à chaque seconde où l'on étudie la Torah, on injecte de l'oxygène et on donne de la vie au monde entier, à chaque juif!]

Et ce sens, le rav Ben Tsion Abba Chaoul disait :
"Imaginons un médecin qui va pour guérir un malade grave, et en chemin il s’attarde auprès d’une annonce publicitaire, pour la lire attentivement de haut en bas et de droite à gauche. Si cela provoque un dommage quelconque pour le malade, à cause de son retard, ce médecin sera considéré comme un assassin!
Or la Torah est l’un des piliers du monde. Comment est-il possible de s’attarder, alors qu’à chaque instant on peut faire exister le monde, et on peut sauver de nombreuses vies!"

[pour préserver le libre arbitre nous ne percevons pas réellement cette réalité, mais nous devons utiliser notre imagination pour renforcer cette conscience d'à quel point notre Torah a un impact concret sur la vie d'autrui.
En ce sens, le 'Hafets 'Haïm (Torah haBayit - chap.5) écrit : "chaque instant où l'on a la possibilité d'étudier la Torah et qu'on ne le fait pas, c'est comme si on avait la possibilité de sauver des vies et qu'on ne l'a pas fait".

Certes il est nécessaire de s'oxygéner la tête, mais lorsque nous perdons du temps cela ressemble à quelqu'un qui fait un pique-nique proche d'une rivière, et qui voit chaque seconde une personne se noyer, et lui il reste dans sa bulle en train de s'amuser, de manger et de boire de bonnes choses!]

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-> Il est intéressant de rapporter que le rav Ben Tsion Abba Chaoul, même au milieu d’un cours, au plus profond de la réflexion, s’il entendait la sonnerie d’une ambulance, il s’arrêtait un instant et faisait une prière pour la guérison du malade anonyme!
Il disait : "Cher est l’homme qui a été créé à l’image de D., chers sont les bnei Israël qui sont appelés enfants de D."

Il avait l’habitude de prier avec des vieillards isolés, et de demander à chacun comment il allait, de les encourager et de les stimuler.

"Après l'épidémie, D. parla à Moché et à El'azar, fils du Cohen Aharon, en disant : Faites le dénombrement de toute la communauté israélite par lignée paternelle, [en comptant tous les hommes] âgés de 20 ans et plus, aptes au service" (Pin'has 26,1-2)

-> Après que D. ait épuré les Bné Israël des fauteurs par l'épidémie, Il demanda à Moché de les compter et d'établir leur généalogie familiale et tribale.
"Je mettrai sur chaque famille Ma signature, Mon saint Nom : יה
Les 2 lettres י et ה de Mon Nom seront ajoutées à celui des tribus, ainsi : Réouven sera inscrit dans la Torah sous le nom de : haRéouvéni (ה ראבנ י), Chimon : haChiméoni (ה שמעונ י), ...
Grâce à ce symbole, les nations du monde et les railleurs israélites sauront désormais que le peuple juif a été purifié de toute tâche d'immoralité ou d'illégitimité.
Les hommes qui sont marqués par l'immoralité s'éteindront tandis que les autres porteront le sceau de D. sur leur nom pour preuve de leur lignage irréprochable".

A propos de la fonction symbolique du sceau de D., deux questions se posent.
Pourquoi ce sceau est-il affixé au nom de 3 tribus seulement : haRéouvéni, haChiméoni et haZévoulouni, tandis que pour toutes les autres tribus, ce sceau (י-ה) est fixé au nom des familles mais non à celui des tribus?
Et pourquoi le sceau de D. est-il constitué précisément du nom י-ה?

Le nom יה figure dans les mots hébreux : "ich" (homme - איש) et "icha" (femme - אשה).
Cela nous apprend que lorsque mari et femme vivent dans la sainteté selon la volonté de D., la Présence Divine (représentée par le Nom יה) réside avec eux. Sinon, le youd et le hé (qui désignent le Nom Divin) les quittent.
Il ne reste que le mot "éch" (feu - אש) de איש et אשה, deux feux qui se consument mutuellement.
Ceci explique pourquoi D. plaça justement le Nom יה [sur les israélites].
Ce Nom indique qu'ils étaient dénués de toute tare. Parce qu'ils vivaient dans la sainteté, D. ne les quittait pas.
De plus, les femmes étaient encore plus prudentes que les hommes dans le domaine de la pureté.
Pas une seule ne s'était compromise dans la faute de mœurs à Chittim.
La Torah avait fait connaître le seul cas où cela s'était produit en Egypte, [l'épisode de Chlomit bat Divri].
Ainsi, la Torah rapporte ici que la lettre hé du mot "icha" (אשה) a été placée au début du nom de ces tribus et la lettre youd du mot "ich" (איש) à la fin : haRéouvéni (ה ראבנ י).

Cela explique aussi pourquoi ce Nom fut affixé au nom de ces 3 tribus.
Réouven s'était compromis dans l'épisode de Bilha, et bien qu'il n'ait commis aucun acte répréhensible, une certaine suspicion subsistait.
Ainsi, pour lever tout soupçon et pour faire taire ceux qui disaient que Réouven avait cohabité avec Bilha (Vayichla'h 35,22), [D. apposa Son sceau au nom de la tribu de Réouven].
Ce signe accompagne également la tribu de Chimon car on aurait pu les soupçonner à cause de l'acte de leur chef Zimri.
Quant aux membres de la tribu de Zévouloun qui allaient être des marchands absents de chez eux la plupart du temps, [le sceau Divin représentait un témoignage de leur moralité].

Ainsi, D. associa Son Nom à ces 3 tribus pour faire les commérages.
Malgré les circonstances portant à la suspicion, ces 3 tribus étaient pures de toute trace d'immoralité et leur lignage était irréprochable.
[Méam Loez - Pin'has 26,1-2]

"Pin'has, fils d'El'azar, petit-fils d'Aharon le Cohen" (Pin'has 25,11)

-> Selon une interprétation, lorsque Pin'has pénétra dans la tente de Zimri pour l'exécuter, des milliers de personnes de la tribu de Chimon entrèrent derrière lui pour le tuer.
Pin'has fut si terrorisé à ce moment-là que son âme le quitta.
D. fit alors que les âmes de Nadav et Avihou entrent en lui et Pin'has devint Cohen, une distinction qu'il ne possédait pas jusqu'alors.
En effet, lorsqu'Aharon et ses fils furent oints pour la prêtrise, Pin'has était déjà né. L'onction ne le rendait pas Cohen (prêtre) ; elle changeait seulement le statut des descendants du Cohen Gadol nés par la suite.

Pin'has acquis le privilège de la prêtrise après l'épisode de Zimri.
Le verset dit ici, littéralement, que Pin'has était "un fils d'El'azar, fils d'Aharon, le Cohen".
En d'autres termes, ceci nous apprend que Pin'has était non seulement un fils d'El'azar mais aussi un fils d'Aharon car les âmes de Nadav et Avihou étaient entrées en lui.
[...]

Les anges voulurent nuire à Pin'has parce qu'il avait questionné la justice Divine.
En effet, dans sa prière, il avait demandé à D. pourquoi tous ces hommes étaient tués à cause de la seule transgression de Zimri.
Cependant, D. empêcha les anges de lui porter atteinte.

"Comme son acte est grand! Il a sanctifié Mon Nom au péril de sa vie! Avant quiconque, il s'est montré à la hauteur de la situation et a sauvé la nation que J'avais l'intention d'exterminer.
Il se montra zélé, lui qui était issu d'hommes zélés. De même, que son ancêtre Lévi se vengea de Chékhem après le viol de Dina, Pin'has réagit énergiquement contre l'immoralité.
Et de même que son grand-père Aharon apaisa la colère Divine en brûlant de l'encens et en s'interposant entre les vivants et les morts, Pin'has détourna Ma colère des Bné Israël".
[Méam Loez]

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+ Mes offrandes, ce pain qui se consume pour Moi en odeur agréable" (Pin'has 28,2)

-> La paracha de Pin'has a la particularité de contenir tous les sacrifices offerts pendant toutes les fêtes.
=> Quel lien y a-t-il entre le contenu de cette paracha et les sacrifices?

-> En fait, le Zohar dit que quand Pin'has tua Zimri pour venger l'honneur d'Hachem, à ce moment là, il reçut l'âme de Nadav et Avihou. Or, ces 2 tsadik moururent le jour de l'inauguration du Michkan, en voulant apporter des encens, donnant ainsi leur vie pour cette inauguration. En effet, nos Sages disent que leur mort était un événement dominant dans l'inauguration du Michkan.
Or, l'essentiel du Service dans le Michkan consistait en l'offrande des sacrifices. C'est donc dans cette paracha qui valorise l'acte héroïque de Pin'has qui lui valut de recevoir l'âme de Nadav et Avihou, que l'ont trouve tous les sacrifices de fêtes, car les sacrifices sont la conséquence de leurs morts qui, en finalisant l'inauguration du Michkan, permirent aux sacrifice d'être offerts.
['Hidouché haRim]

"Il suivit l'homme israélite dans la chambre intérieure de la tente et les transperça tous 2 dans l'aine, l'homme israélite et la femme. L'épidémie qui frappait les Israélites cessa de sévir" (Balak 25,8)

-> Pin'has avait détaché la partie tranchante de la lance et l'avait dissimulée sous ses vêtements.
Faisant mine d'utiliser la hampe comme canne, il s'approcha de la tente sans être intercepté par les gardes de Zimri.
Près de la tente, Pin'has s'exclama : "Où trouvons-nous que la tribu de Lévi est supérieure à celle de Chimon? Votre tribu est après tout l'aînée de la nôtre! Pourquoi serions-nous plus pieux que vous qui avez pris des femmes de Moav?"

Les gardes pensèrent que Pin'has désirait lui aussi fauter et le laissèrent entrer.
Pin'has pénétra dans la tente et trouva Zimri et la femme Midianite accouplées.
Il raccorda la lame à la hampe, les transperça dans la position où ils se trouvaient et les traîna hors de la tente.

Nos Sages citent 12 miracles qui se produisirent lors de l'acte de bravoure de Pin'has :
1°/ Zimri et Kozbi ne se séparèrent pas lorsque Pin'has s'approcha d'eux. Sinon, il n'aurait pas pu les tuer sans être ensuite exécuté par le tribunal.

2°/ Ils restèrent muets et n'appelèrent pas à leur secours les Chiméonites debout à l'extérieur, qui seraient entrés et auraient mis Pin'has en pièces.

3°/ Ils restèrent ensemble sur la lance qui traversa leurs parties intimes. On se rendit compte qu'ils s'étaient unis charnellement et personne ne put prétendre que Pin'has l'avait inventé.

4°/ Le manche de la lance ne se sépara pas de la lame lorsqu'il les transperça.

5°/ Alors que Pin'has tirait leurs corps au-dehors, la tente se souleva, ce qui lui permit de sortir debout, la lance verticale. S'il avait dû abaisser la lance pour sortir de la tente, les 2 corps auraient glissé.

6°/ Hachem donna à Pin'has la force nécessaire pour parcourir le camp israélite, une distance de 3 parsaot, en portant la lance et les 2 corps.

7°/ Il les présenta sur son bras droit devant les membres de leur famille, et ceux-ci ne purent lui faire de mal.

8°/ La partie métallique de la lance se durcit et résista au double poids des corps sans se briser.

9°/ La lame s'allongea pour que les 2 corps y restent sans s'en détacher.

10°/ Par intervention Divine, la femme resta en bas et l'homme en haut dans leur position d'accouplement.

11°/ Ils restèrent en vie jusqu'à ce que Pin'has, qui était Cohen, ait fini de traverser le camp. Sinon, il se serait souillé au contact de leurs cadavres.

12°/ Leur sang se coagulant et ne coula pas.

Selon une opinion, les membres de la tribu de Chimon furent tués par intervention Divine pour les empêcher d'assassiner Pin'has.
[Méam Loez]

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+ "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> La terrible épidémie avait fait 24 000 victimes appartenant principalement à la tribu de Chimon.
Pin'has jeta les 2 corps devant D. et s'exclama : "Maître du monde! Est-il juste qu'à cause de ces 2 cadavres, 24 000 israélites périssent? Certes, lorsque l'immoralité se répand, les innocents tombent avec les coupables mais seulement si les actes licencieux sont commis en public.
Les femmes midianites et moabites ont fauté avec les Israélites en cachette.
Seul Zimri a exhibé sa faute devant tous. Pourquoi tant d'homme doivent-ils mourrir à cause d'un seul racha?"

En réponse à la prière de Pin'has, l'épidémie cessa.
En effet, un verset des Téhilim dit : "Pin'has se leva et pria, et l'épidémie s'arrêta" (Téhilim 105,30).
[Méam Loez]

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2019/10/02/10533-2

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-> "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> L'épidémie causée par l'incident de Kozbi et de Zimri, a tué 24 000 personnes.
Le Rama miPano (Gilgoulé Néchamot 77) nous informe qu'il s'agit des mêmes âmes que les 24 000 élèves de rabbi Akiva.
En remontant un peu plus loin, il s'agit également des mêmes 24 000 personnes qui sont mortes dans l'incident avec Chékhem.

Nous savons que Dina a été violée par Chékhem (Vayichla'h 34,2).
Nos Sages disent que Dina a été réincarnée en Kozbi, tandis que Chékhem a été réincarné en Zimri.
Cela est basé sur le fait que lorsque les frères ont dit : "Devait-on traiter notre sœur comme une prostituée?" (akhzona, yaassé ét a'hoténou - Vayichla'h 34,31), on a le verbe : "yaassé" qui est employé au futur, et non sous sa forme au passé : "assa".

Par la suite, Kozbi va être réincarné en tant que la femme de Turnusrufus, qui va devenir la femme de rabbi Akiva (Ran sur la guémara Nédarim 50b), tandis que Zimri va être réincarné en tant que rabbi Akiva ('Hessed léAvraham 5,25).
Zimri était le chef de la tribu de Chimon qui a tué 24 000 personnes dans l'épisode de ceux qui ont été circoncis à Chékhem. C'est pourquoi, ils ont été tués dans l'incident impliquant Zimri.

On a :
Chékhem -> Zimri -> rabbi Akiva
Dina -> Kozbi -> la femme de Turnusrufus

Rabbi Akiva avait en lui une étincelle de l'âme de Chékhem, fils de 'Hamor.
Rabbi Akiva, quand il était encore ignorant en Torah, a dit : "Donnez-moi un Sage (talmid 'hakham), et je le mordrai comme un âne!" [guémara Pessa'him 49b]
Rabbi Chimchon d'Ostropoli (Nitsotsé Chimchon - Vayichla'h) explique ces mots de rabbi Akiva à sa façon :
En hébreu "âne" se dit : 'hamor, et ici rabbi Akiva fait référence à 'Hamor, le père de Chékhem.

Dans la suite de la guémara, ses élèves [à rabbi Akiva] ont demandé pourquoi à la place de dire "comme un âne", n'a-t-il pas plutôt employé les termes : "comme un chien", puisque c'est un meilleur exemple d'un animal qui mord.
Rabbi Chimchon d'Ostropoli nous dit que Chékhem fils de 'Hamor incluait 2 impuretés.
La guémara (Béra'hot 3a) dit au sujet des différentes gardes de la nuit (michmarot) [du Temple] que :
- dans la première garde : une âne braie (michmara richona 'hamor noar) ;
- dans la seconde garde : les chiens hurlent (chniya kélavim tsoakim).
Ainsi :
- 'Hamor, le père de Chékhem, est l'acronyme de : michmara richona 'hamor (מִשְׁמָרָה רִאשׁוֹנָה חֲמוֹר) ;
- Chékhem correspond aux premières lettres de : michmara chniya kélavim (מִשְׁמָרָה שְׁנִיָּה כְּלָבִים).
[la guémara liste les différentes gardes du Temple en-bas et en-haut. Ainsi, même s'il n'y a plus de Temple sur terre, la manifestation sur terre de la garde dans le Temple céleste se matérialise par l'âne qui braie, les chiens qui hurlent, ...]
[d'après un divré Torah du rav Yéhochoua Alt]

Si les Richonim avaient vu notre génération, ils auraient rajouté un Ani Maamin (je crois/je suis persuadé) : "Ani Maamim que Hachem m'aime!"
[rabbi Its'hak Berkovits - roch yéchiva de Aish haTorah]

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[dans notre génération nous n'utilisons pas assez notre pouvoir d'imagination pour développer notre conscience d'à quel point Hachem nous aime infiniment, et ce indépendamment de ce que nous avons pu faire dans notre vie.
En effet, le yétser ara nous fait oublier cela car sinon nous agirons avec ardeur, plein d'amour réciproque, en faisant la volonté de D.
Mais la réalité est que : de même que Hachem est infini, de même l'est son amour, son affection, pour nous!
Hachem que je puisse t'aimer le plus possible!!! 🙂 ]

"Hachem dit à Moché : Prends tous les chefs du peuple et qu'ils pendent [les idolâtres] face au soleil pour [accomplir la volonté de] D. Ceci détournera la colère d'Israël" (Balak 25,4)

-> Moché reçut l'ordre d'investir les juges du Sanhédrin de l'autorité nécessaire pour juger les cas capitaux. Leur zèle à punir les fauteurs et à appliquer la justice contre tous ceux méritant la peine de mort allait détourner la colère Divine.
Il fallait ainsi pour cela que les coupables soient pendus en plein jour et que leurs corps soient dépendus et enterrés le jour même après le coucher du soleil.

Selon une autre interprétation du verset "face au soleil" signifie que la culpabilité des accusés devait être établie en les alignant. Devant les coupables, D. écartait les nuages et les rayons du soleil les éclairaient.
Pour les hommes innocents, le nuage faisait écran aux rayons du soleil et le beit din les déclarait innocents.

Selon une interprétation différente, Moché reçut l'ordre de punir les dirigeants car ils avaient assisté à la débauche et à l'idolâtrie du peuple sans intervenir.
[Méam Loez]

"Lorsqu'il vit Amalek, [Bil'am] proféra son oracle et dit : Amalek est le premier parmi les peuples mais il finira par être détruit à jamais" (Balak 24,20)

-> En voyant le malheur qui s'abattrait sur Amalek, Bil'am proclama : "Amalek fut le premier à faire la guerre aux juifs. Lorsqu'il partira en guerre avec d'autres nations à l'époque du machia'h, il tombera aux mains d'Israël et le nom d'Amalek sera effacé à jamais".
[Méam Loez]

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-> "Si tu vois les Puissances se faire la Guerre entre elles, guette alors le 'pied du machia’h'." (midrach Béréchit rabba 42,4)

-> "L’année où le Roi machia’h se révèle, tous les rois des Nations du monde seront en conflit les uns avec les autres. Le roi de Perse provoquera le roi d'Arabie ... La consternation et la confusion frapperont toutes les Nations du monde ...
Les juifs aussi seront saisis de consternation et de confusion ; ils demanderont : Où aller?
Et D. leur répondra: Mes enfants, n'ayez pas peur. Ce que J'ai fait, Je l'ai fait seulement pour votre bien. Pourquoi êtes vous effrayés?
N’ayez pas peur: le Temps de votre Délivrance est arrivé".

[Yalkout Chimoni Yéchayahou 499]

Voici la parole de celui qui entend les déclarations de D., qui perçoit la vision d'Hachem en tombant avec les yeux découverts" (Balak 24,4)

-> Le Méam Loez commente :
Les mots "en tombant avec les yeux découverts" (nofel ouglouy énayim) sont interprétés de divers façons : selon l'une d'elles, Bil'am entrait en transe prophétique seulement lorsqu'il était couché, c'est-à-dire qu'il ne recevait de vision que la nuit.

D'après une autre opinion, comme il n'était pas circoncis, Bil'am ne pouvait percevoir de prophétie que couché, le visage rivé au sol.
Comme il était dans un état d'impureté, il ne pouvait supporter de faire face à la Présence Divine en position debout.
On remarquera que les dernières lettres des mots [du verset] : "yékhzé nofel ouglouy énayim" (יֶחֱזֶה, נֹפֵל וּגְלוּי עֵינָיִם) forment le mot : "mila" (la circoncision).
=> Contrairement aux prophètes juifs capables de prophétiser debout, Bil'am s'effondrait avant de percevoir les visions prophétiques.

A ce sujet, nous nous souvenons que l'un des défis que la reine de Saba lança au roi Salomon consistait à déterminer quels hommes étaient circoncis et lesquels ne l'étaient pas.
Voici comment il procéda : il ordonna au Cohen Gadol d'ouvrir les portes du Saint des saints où se trouvait l'arche.
Les hommes qui furent saisis et dont le visage refléta l'éclat de la Présence Divine étaient circoncis, affirma Salomon.
Les autres tombèrent sur le visage au sol.
Lorsque la reine de Saba demanda au roi Salomon comment il connaissait cette mise à l'épreuve, il lui dit qu'il l'avait apprise de l'épisode de Bil'am qui tomba sur le visage avant de prophétiser parce qu'il n'était pas circoncis.

"La terre ouvrit sa bouche et les avala avec Kora’h" (Pin'has 26,10)

-> Nos Sages ont dit dans la guémara (Baba Batra 74a) qu’à tous les Roch ‘Hodech, ceux qui ont été avalés par la terre reviennent et sont jugés de nouveau.
=> Pourquoi cela arrive-t-il justement à Roch ‘Hodech?

Rabbi Moché Halberstam a donné une explication qu’il estime refléter la même opinion que celle du Admour de Satmar.
La sanctification du mois a été donnée aux sages d’Israël, or Kora’h et sa bande ont contesté les sages d’Israël.
Ceux-ci étaient désignés sous le nom de "les appelés de la communauté, des personnages notables", et les Sages expliquent que "les appelés de la communauté" signifie qu’ils savaient rendre les années embolismiques et déclarer le début du mois.
Or Kora’h et ses partisans se sont opposés à Moché, c’est pourquoi ils ont été punis à chaque Roch ‘Hodech, ce qui est une allusion au fait qu’ils se sont révoltés contre les sages d’Israël.

Autre explication : Roch ‘Hodech traite du fait que la lune s’est plainte sur le soleil de ce que "deux rois ne peuvent pas utiliser une seule couronne", et Hachem lui a dit : "Va te rapetisser!"
Or Kora’h aurait dû apprendre de là à ne pas s’opposer à Moché. Lui et ses partisans auraient dû tirer la leçon de la lune, et ils ne l’ont pas fait.