Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Dans le désert, tu as vu Hachem, ton D., te porter, comme un homme porte son fils, sur la route que vous avez emprunté jusqu'ici" (Dévarim 1,31)

<--->

-> [Dans le désert,] Vous étiez accompagnés de 7 nuées de Gloire.
4 nuées étaient postées dans les 4 directions pour vous protéger du mauvais œil. Une autre se trouvait au-dessus de vous afin que ni le soleil ni la pluie ne vous atteignent.
Grâce à la nuée situé au sol, D. vous portait comme un père porte son enfant. Il vous portait "sans Ses bras" afin que vous ne vous fatiguiez pas sur la route.
Une autre nuée avançait 3 jours devant vous pour aplanir votre route et supprimer toutes les bosses et les fosses. Si un Bné Israël avait envie de descendre dans un lieu, la nuée formait une dépression dans le sol. Si un autre voulait se trouver dans une colline, la nuée le soulevait.
[...]

Moché leur a dit : "Vous n'êtes pas dominés par un ange gardien [comme les autres nations,] c'est Hachem Lui-même qui vous dirige.
Il est "Hachem votre D.", vous êtes Ses enfants ...
Vos voyages sont donc dirigés [directement] par D. et non par [l'intermédiaire] d'un ange gardien."
[Méam Loez - Dévarim 1,32-33]

<--->

=> Dans notre vie, on se demande où peut bien se trouver Hachem, mais en réalité Il est en train de nous porter sur la route de notre vie, comme un père chouchoute son fils adoré.
Hachem accomplit une infinité de bontés, de miracles pour nous, que le libre arbitre nous empêche de percevoir.
[dans le monde à venir nous serons fous de joie en comprenant rétroactivement à quel point Hachem nous aime!]

-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]

-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.

<--->

-> "[Hachem!] Tu es empli de pitié dans Ton jugement! Lorsque Tu juges un homme, Tu ne le punis pas en fonction de ses actes. Par Ton Attribut de miséricorde, Tu allèges son châtiment.
Si Tu punissais l'homme selon ses actes, il serait réduit à la poussière et à des cendres.
Mais Toi Hachem, Tu agis avec bonté et miséricorde : Tu frappes d'une main et Tu guéris de l'autre."
[paroles de Moché à Hachem - Méam Loez - Vaét'hanan 3,24]

-> "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?" (Vaét'hanan 4,7)

Le Méam Loez (Vaét'hanan 4,7-8) commente :
Hachem n'agit pas envers Israël comme envers les autres nations.
S'il punit une nation pour ses fautes, Il la frappe jusqu'à l'anéantir. Par contre, s'Il frappe le peuple d'Israël d'une main, Il le guérit de l'autre.
Cela peut être comparé à un homme si fort qu'il peut tuer d'un coup de poing. Cependant, s'il lui faut corriger l'un de ses enfants, il le frappe avec compassion sans le mettre en danger.
Hachem agit de même envers nous car Il est notre parent (karov veut aussi dire "un proche parent").

Si un homme a un parent riche, il fait savoir à tous que ce parent fait partie de sa famille ; mais s'il est pauvre, il fait comme s'il ne le connaissait pas.
Bien qu'en Egypte, nous fussions des esclaves qui travaillions aux briques et au mortier, D. nous a appelés : "Mon fils, Mon premier-né, Israël" (Chémot 4,29).
La Torah dit donc : "pour avoir D. proche de lui (ou D. comme proche parent)" = voyez à quel point Hachem vous aime! Il est proche de vous comme un membre de votre famille. Lorsque vous fautez, Il vous frappe d'une main, mais de l'autre Il vous prend en pitié.

"Telles sont les paroles (dévarim) que Moché adressa à toute la communauté" (Dévarim 1,1)

-> [Le mot "dévarim" est phonétiquement lié au mot "dévora", qui veut dire une abeille] car la Torah est comparée à une abeille.
De même qu'une abeille peut piquer et même tuer, les Bné Israël sont punis s'ils transgressent la Torah.
Mais l'abeille produit aussi du miel : si l'on observe la Torah, on goûtera une vie aussi douce que le miel, tant dans ce monde que dans le prochain.
[Méam Loez - Dévarim 1,5]

<--->

-> Le mot "dévarim" est proche du mot : dévorim, qui veut dire "abeilles".
De même que les abeilles suivent leur chef, les juifs doivent suivre leur dirigeant [spirituel].
[Méam Loez - Dévarim 1,12]

La faute de celui qui dénonce un juif aux autorités est insupportable, car cela le fait entrer dans la catégorie des délateurs, qui ont le même statut que l’impie (apikoros), ceux qui renient la Torah et ceux qui nient la résurrection des morts.

Le Guéhinam a une fin, mais eux n’ont pas de fin. C’est pourquoi tout juif doit se garder soigneusement d’une telle chose. Celui qui transgresse, c’est comme s’il avait blasphémé et levé la main sur la Torah de Moché.
['Hafets ‘Haïm]

"Hachem nous a ordonné d'accomplir toutes ces lois, de Le craindre, Lui notre D., pour notre bien, tous les jours et pour nous maintenir en vie comme ce jour-ci" (Vaét'hanan 6,24)

-> Nos Sages (guémara Tamid 32a) disent : "Que doit faire l'homme afin de vivre? Il doit se faire mourir. Que fera-t-il s'il veut mourir? Il se fera vivre."

-> Le rav Moché Soloveitchik écrit que dans ces paroles se cache la différence entre la conception du bonheur dans la vie selon la Torah et celle des autres nations du monde.
Pour les non-juifs, le but de la vie dans ce monde est d'en profiter et d'être heureux.
La Torah, elle aussi, veut donner à l'homme de la joie ici-bas, comme le Sforno explique notre verset : "Pour te faire vivre aussi bien dans le monde présent que dans le monde futur".
Cependant, la différence fondamentale entre ces 2 visions réside dans le fait que les non-juifs recherchent continuellement le bonheur : c'est pourquoi, généralement, ils ne peuvent pas l’atteindre.
Tandis que la voie de la Torah consiste à faire des efforts et à se sacrifier pour accomplir toutes les mitsvot.
L'homme accédera alors au bonheur : il s'agira d'un cadeau de Hachem pour son abnégation.

Le rav Soloveitchik conclut que c'est ce qu'ont voulu nous signifier nos Sages : "Celui qui veut véritablement vivre et être heureux devra se faire mourir", c'est-à-dire se sacrifier pour réaliser les mitsvot et étudier la Torah.
Ce sera précisément parce qu'il n'aura pas recherché le bonheur qu'il le méritera.
Par contre, celui qui veut mourir dans ce monde-ci, et être constamment brisé et insatisfait, se fera vivre : il recherchera à profiter de tous les plaisirs du monde, mais assurément, il n'accédera pas au bonheur.

"La proposition [de l'exploration du pays] parut bonne à mes yeux [moi Moché] et je choisis parmi vous 12 hommes, un homme par tribu" (Dévarim 1,23)

-> Rachi précise que les explorateurs ont été choisis parmi les plus distingués du peuple.
Le Ramban (Chéla'h Lé'ha 13,4) dit que le verset rapporte les noms des explorateurs par ordre d'importance décroissante.
[Yéhochoua, le successeur de Moché, n'y apparaît qu'en 5e position, ce qui confirme qu'il s'agissait d'hommes remarquables au moment d'être envoyés en exploration.]

-> Le rav Yérou'ham Leibovitz enseigne :
Dans la nature, il existe une force qui monte et une qui descend : une petite graine commence à pousser donne un arbre chargé de nombreux fruits, mais finira par flétrir.
Si nous devons comparer cet arbre qui se trouve dans une phase de flétrissement à la graine qui commence à germer, c'est cette dernière qui a la plus grande valeur, car elle est en train de grandir.
Ainsi, malgré leur niveau très élevé, les explorateurs entamèrent un processus de déclin et finirent par fauter.

=> Il conclut : Contrairement à l'idée commune, il nous faut apprécier davantage ceux qui tendent à grandir, que certains grands hommes qui commencent à s'affaiblir.

[une personne peut sembler en apparence plus élevée à un instant t, mais si elle est dans une dynamique descendante, elle peut chuter et nous faire chuter à l'image de celle des explorateurs!
Quelques soient ses sentiments, l'environnement, ... un juif se doit de toujours regarder vers le haut, de vouloir toujours sincèrement se développer et s'élever vers Hachem!]

Si une personne ressent le désir de s'attacher à Hachem, même s'il n'a pas réellement réussi à se rapprocher de Lui, malgré tout il est déjà apprécié par Hachem.
Le simple fait de vouloir et d'aspirer s'attacher à Hachem, cela est déjà très précieux.
[Divré Sofrim]

"Vous respecterez les mitsvot d'Hachem ... pour que ... tu entres et tu hérites de la bonne terre" (Vaét'hanan 6,17-18)

-> Rabbi Nathan de Breslev (Likouté Halakhot) enseigne :
Ce verset fait allusion au fait que toutes les mitsvot que l'on respecte permettent d'hériter de la Terre Sainte.
Par chaque mitsva qu'un juif accomplit, il conquiert une certaine part de la terre d'Israël et ainsi il prépare et ouvre le chemin pour y entrer.
Ainsi, le respect des ''mitsvot d'Hachem'' est un préalable et une préparation ''pour que tu entres et tu hérites de la bonne terre''.

"Respecte ton père et ta mère comme t'ordonna Hachem ton D" (Vaét'hanan 5,16)

=> Pourquoi le verset ajoute-t-il les mots : "Comme t'ordonna Hachem ton D.? Toutes les lois sont des ordres d'Hachem!

En fait, nos Sages disent que si les parents demandent à leur enfant de transgresser une mitsva, alors il ne doit pas les écouter, car eux-aussi sont soumis aux mitsvot.
Ainsi, le respect des parents est applicable dans le cas où ils demandent à leur enfant de faire des choses conformes aux ordres d'Hachem.
Cela est le sens du verset : "Respecte ton père et ta mère" quand leurs demandes sont "comme t'ordonna Hachem ton D.", c'est-à-dire qu'elles sont conformes aux mitsvot.
Mais s'ils demandent de faire une action contraire aux mitsvot, alors on ne doit pas les écouter.
[Kédouchat Lévi]

"Bien qu'il se trouve sur terre, un homme peut mériter par ses actions, de marcher tous les jours dans les mondes spirituels supérieurs".
[Kédouchat Lévi - Béréchit]

"Vous avez pleuré devant Hachem, et Hachem n'a pas entendu votre voix" (Dévarim 1,45)

-> Ce verset décrit le comportement du peuple, après la sanction des explorateurs, quand une partie du peuple regretta la faute et voulut monter en Terre Sainte à tout prix.
Mais si les Juifs pleurèrent et se repentirent, pourquoi Hachem ne les entendit-Il pas?

En fait, la Torah dit littéralement : "Hachem n'a pas entendu dans votre voix (békolé'hem)", que l'on peut aussi rendre : "Hachem n'a pas entendu par votre bruit". En effet, la faute a causé un grand bruit et s'est diffusée en grande pompe. Cela a causé une profanation du Nom d'Hachem.
Or, pour une telle faute, la guémara dit que le repentir, le jour de Kippour et les souffrances suspendent l'expiation et seule la mort répare complètement. C'est pourquoi, le repentir du peuple ne suffisait pas.
On peut ainsi lire le verset : "Vous avez pleuré devant Hachem" et vous vous êtes repentis. Mais "Hachem n'a pas entendu" votre repentir "par votre bruit", du fait du grand bruit et de la grande diffusion de la faute, ce qui a causé une profanation du Nom Divin.
[Sforno]