Aux délices de la Torah

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"Tu dois savoir qu'au Ciel, les fautes envers ton prochain (ben adam la'havéro), sont considérées avec plus de sévérité et elles sont punies d'abord, avant les fautes envers Hachem (ben adam lamakom)"
[rabbi Shlomo de Zvhil]

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-> "Lorsqu’un homme voit que des souffrances viennent sur lui, qu’il examine ses actes.
S’il a examiné et qu’il n’a pas trouvé de faute, qu’il fasse dépendre ses souffrances de son manque d’étude de Torah.
[guémara Béra’hot 5a]

Le rabbi Moché Mordé'haï de Lelov demande : "Pourquoi ne peut-on pas immédiatement penser que nos souffrances proviennent de la perte de temps d'étude de Torah (bitoul Torah)?

La réponse est : qu'il n'y a pas de comparaison entre les 2 types de fautes, puisque celles envers notre prochain sont plus sévères que celles envers Hachem.

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-> "Voici les choses dont l'homme jouit des fruits dans ce monde et dont le capital demeure entier dans le monde futur : le respect des parents, la bienfaisance, ramener l'entente entre l'homme et son prochain" (guémara Yérouchalmi Péa 1,1)

Selon le Roch, la raison est qu'Hachem préfère les mitsvot entre l'homme et son prochain aux mitsvot entre l'homme et son Créateur.
C'est pourquoi leur capital demeure dans le monde futur et il bénéficie de leurs fruits dans ce monde.

La raison des vacances à la mer ou à la montagne

+ La raison des vacances à la mer ou à la montagne :

-> Pourquoi est-ce que les gens prennent-ils des vacances à proximité de la mer ou à la montagne?

C'est parce qu'ils veulent voir le monde tel qu'il est apparu lorsque Hachem l'a créé.
Lorsqu'ils sont dans la ville, ils voient beaucoup de choses qui ont été fabriquées par l'homme, et cela pousse les gens à penser que les choses se produisent en fonction des personnes, du hasard, par des choix [d'humains].
La vision de la création d'Hachem rappelle aux gens qu'Il est le Créateur de tout ce qui se passe.
Cette réalisation les calme [souvent inconsciemment, et la mer ou la montagne est comme un bol d'air frais] que si tout provient d'Hachem, alors c'est certainement pour le bien.
[Baal haTanya]

[le rabbi de Kotzk dit que dans les villes, l'homme construit des immeubles qui tendent à obscurcir le Ciel. On ne voit plus que le résultat de l'homme, et on n'observe presque plus le Ciel (Hachem).
(d'où le besoin de se reconnecter à notre Source!)]

En hébreu, le mot : "ami" ('haver - חבר), peut former : "ba'har" (choisir - בחר), mais aussi : "épée" ('hérev - חרב), et également : "s'enfuir" (bara'h - ברח).
Nous devons être un ami à ceux qui choisissent d'être bon.
Mais à ceux dont les actes sont nuisibles comme une épée, nous devons s'enfuir et garder nos distances
En effet, de même qu'un bon ami peut faire des merveilles pour nous aider à grandir spirituellement, un mauvais ami peut faire des ravages.
[d'après le Chla haKadoch]

Hachem ne conduisit pas les Bné Israël de manière naturelle.
D’après les lois de la nature, l’eau tombe du ciel et le pain (la farine) pousse dans la terre. Or, dans le désert, ce fut le contraire : Hachem leur fit tomber le pain du ciel et leur fit monter l’eau de la terre.

[Alé Béer - Béchala'h 13,17]

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+ "Ce fut, lorsque Pharaon eut renvoyé le peuple, [que] D. ne les conduisit pas par le chemin des Philistins, parce qu’il est proche (ki karov ou), car D. dit : "De peur que le peuple ne se ravise lorsqu’ils verront une guerre et qu’ils ne retournent en Égypte"." (Béchala'h 13,17)

-> Le Daat Zékénim explique que "ki karov ou" (parce qu’il est proche) signifie : "Le peuple [juif] est proche [karov] d’Hachem, comme il est dit : "Israël, le peuple qui est proche de Lui" et c’est pourquoi, Il ne les a pas dirigés selon les voies naturelles du monde."

-> Hachem n’a pas fait passer le peuple juif par la terre des Philistins, bien que ce fût le chemin le plus court pour sortir d’Égypte. La raison avancée est "ki karov ou" et les commentateurs proposent diverses interprétations quant à cette expression.
Rachi explique que la proximité entre l’Égypte et la terre de Canaan (s’ils étaient passés par celle des Philistins) aurait présenté le risque que le peuple juif veuille retourner en Égypte, dès lors que leur périple présenterait des difficultés. C’est pourquoi Hachem les fit passer par un chemin plus tortueux, afin qu’il leur soit plus laborieux de faire demi-tour.

Le Daat Zékénim explique autrement les mots "ki karov ou". "ou" se réfère ici au peuple juif et le verset indique que du fait de la proximité (karov) des Bné Israël avec Hachem, Il ne les fit pas passer par le chemin le plus court.
Rav Sim’ha Zissel Brody (Sam Déré'h - Béchala'h 13,17) souligne que le peuple juif a un lien particulier avec Hachem, que prouve la Providence divine (hachga'ha pratit). Hachem observe et dirige tous les peuples, mais pas comme Il le fait avec nous. Les autres nations sont soumises aux lois de la nature, tandis que la Hachga'ha avec laquelle Il dirige Son peuple (tout au long de l’Histoire) dépasse les lois de la nature.
Le rav Brody compare la Hachga'ha des autres nations à celui qui tire à l’arc ; une fois la flèche lancée, elle suit une trajectoire rectiligne et ne peut plus changer de direction.
En revanche, la Hachga'ha vis-à-vis du peuple juif ressemble à celui qui manie un objet avec sa main ; il peut à tout moment changer de direction. Hachem est constamment lié au peuple juif et dirige les événements d’une façon qui ne cadre pas aux autres nations.

-> En ce sens à la sortie d'Egypte, Hachem avait une raison de faire passer les juifs par un chemin différent. Ainsi, ils se retrouvèrent devant la mer, dans le besoin urgent d’un grand miracle, tandis que les égyptiens se rapprochaient. Cette route bien plus périlleuse leur fit expérimenter l’un des prodiges les plus extraordinaires de l’Histoire. En effet, les autres miracles étaient nécessaires afin d’assujettir les Égyptiens, tandis que celui de l’ouverture de la mer se produisit simplement parce qu’Hachem voulut montrer Son lien étroit avec le peuple juif et qu’Il préféra ne pas les faire passer par la terre des Philistins (chemin le plus court).

=> Parfois, Hachem nous fait dévier et passer par un chemin plus long, plus rempli d’embuches et nous nous en demandons la raison. Ce n’est que plus tard que nous réalisons que c’est par amour, parce qu’Il est proche de nous, qu’Il nous fit prendre ce détour.

[Hachem a ses raisons. N'oublions pas également que dans ce monde éphémère, le chemin peut être un peu plus long, un peu plus dur, mais cela est afin d'avoir une vie éternelle qui sera infiniment meilleure, plus méritante et proche d'Hachem.
Mais surtout n'oublions pas que quoique nous puissions faire dans notre vie : "ki karov ou" = le peuple [juif] est proche [karov] d’Hachem = Hachem nous aimera toujours, et nous serons toujours important (son fils adoré) à Ses yeux!]

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-> "Et D. ne les conduisit pas par le chemin des Philistins, parce qu'il était proche" (Béchala'h 13,17)

-> Le Chla haKadoch écrit :
"Vois et considère, combien un homme doit réfléchir afin de se faire des limites et des barrières pour ne pas en venir à fauter. Hachem Lui-même éloigna le peuple afin qu'il ne se rétracte pas (d'être sorti d'Egypte)."

Cela signifie que, puisque les Bné Israël étaient proches, par leur pensée, de l'Egypte et de son impureté, Hachem dut les faire dévier de leur itinéraire par le désert, afin de les éloigner de l'Egypte, de peur qu'en voyant les égyptiens, ils retournent à leurs mauvaises voies.
D'après cela, le Chla haKadoch explique allusivement le verset du prophète Yéchayhou (57,19) : "Paix, paix, sur l'éloigné et sur le proche, dit Hachem", de la manière qui suit : "Paix, paix, sur l'éloigné" = la paix attend celui qui, à l'aide des barrières et des limites qu'il se fixe, s'éloigne de tout soupçon de faute et de péché car en les respectant, il devient proche d'Hachem puisque celles-ci l'empêchent de trébucher.

[c'est seulement en établissant des barrières que l'on peut espérer conserver l'essentiel et les exigences de la Torah à proprement dite, autrement, même l'essentiel est en péril. ]

"Shamaï dit : ... Reçois tout homme avec le sourire [avec un visage bienveillant]" (béssévèr panim yafot - Pirké Avot 1,15)

-> On peut noter que c'est Shamaï qui a enseigné cette halakha, et non pas Hillel qui [à l'inverse de Shamaï] est connu pour sa nature douce et bienveillante.
Cela représente que même selon l'interprétation la plus stricte, la plus rigoureuse de la Torah [l'attitude de Shamaï], nous devons recevoir/saluer tout le monde avec un visage bienveillant et souriant.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Méïri écrit sur ce passage : Parfois, nous ne sommes pas de bonne humeur, et la visite de l’autre représente une corvée. Pourtant comme celui-ci est venu chez nous, nous devons nous montrer agréable avec lui, afin qu’il ne soit pas blessé par le sérieux de notre visage.
Il suffit que l’invité pense (sovèr) que nous sommes très contents de sa visite.

-> Le rabbi Méïr d'Amshinov dit que cela concerne également nous-même.
Nous devons savoir s'accepter comme nous sommes, avec joie et bonheur.
On ne doit pas se rabâcher du négatif (nos défauts, nos erreurs, ...), et se sentir abattu.

[d'une manière générale toute attitude qui ne nous fait pas devenir meilleur provient du yétser ara.
Certes, on peut apprendre de nos erreurs, avoir conscience de nos défauts (ce que tout le monde a, et qui nous proviennent de D.), mais cela doit être dans une temporalité définie et courte.
La très large majorité du temps nous devons avoir "un visage souriant" avec nous même!
(Il faut toujours sourire à la vie, même si pour cela nous devons se forcer par moment)]

Le fait d'avoir un véritable amour pour Hachem ... est le seul moyen de surmonter les pensées négatives/mauvaises, et d'avoir un désir constant et authentique de Le servir.

[Sfat Emet - Tsav 5634]

"Parfois, une faute se présente à un homme et il la transgresse.
Du Ciel, on a pu engendrer cela uniquement pour qu'il se réveille et décide de se renforcer dans le Service d'Hachem et de Le supplier de lui pardonner. Car sans cette faute, il aurait continuer sa vie dans la monotonie et l'habitude.
Ainsi, au lieu de déprimer du fait de sa faute, il doit saisir le message et encore plus se renforcer.

[l'Avodat Yissa'har]

Hachem attend la téchouva d’absolument tout le monde

+ Hachem attend la téchouva d'absolument tout le monde :

-> Le Divré 'Haïm (début paracha Noa'h) explique qu'Hachem attend impatiemment le repentir des pécheurs, fussent-ils entièrement plongés dans la débauche.

Il écrit :
Rien ne résiste à la force de la téchouva.
La preuve en est que la génération du Déluge était souillée du péché à propos duquel il est enseigné que le repentir n'existe pas ("Toute chair avait perverti sa voie sur la Terre").

Et pourtant, nos Sages disent que Hachem fit travailler Noa'h à la construction de l'Arche pendant 120 ans, dans l'espoir qu'ils se repentissent.
De plus, même lorsque le déluge commença, D. attendit encore avant de les punir, peut-être se repentiraient-ils au dernier moment.

Rachi commente : "La pluie fut sur la terre" (Noa'h 7, 12) ainsi : "plus loin il est écrit : "le déluge fut 40 jours sur la terre" (v.17). C’est parce que, lorsque Hachem a fait tomber la pluie, Il l’a fait tomber avec miséricorde, afin que, dans le cas où ils se seraient repentis, elle devienne une pluie de bénédiction. Et comme ils ne se sont pas repentis, elle est devenue un déluge."

=> Si Hachem attendit le repentir d'une génération aussi coupable que celle du déluge (qui s'était tellement pervertie qu'on a fait un lavage à chaud du monde pour en supprimer toute trace), combien davantage Hachem attend celui de chaque juif!
Il est donc certain que celui-ci sera agréé avec amour.
Et même si le Zohar enseigne que le repentir est inefficace pour ce genre de faute (si grave qu'est : la débauche), néanmoins, nulle faute ne résiste au repentir.

"Etudiez pendant que vous en avez le temps, car il s'envolera rapidement et vous ne pourrez pas le rattraper, vous resterez sans rien.
Qu'un seul instant vous soit aussi cher que de nombreuses heures, et ne vous dites pas en vous-même : Pourquoi commencerais-je l'étude de ce sujet, alors que je ne dispose que de quelques minutes? Ne dites jamais cela, car c'est une illusion et une imagination."

['Hazon Ich - dans ses lettres (3,60)]

Ce n'est pas la situation dans laquelle il vit qui détermine l'homme, mais c'est l'homme qui décide quelle est sa situation.
Car grâce à une confiance en Hachem à toute épreuve, l'homme vit dans la sérénité et s'ouvre les portes de la joie.
[Baal haTanya]

-> Le plus souvent l'homme a une perception déformée de l'existence : il se focalise sur la moindre épreuve au lieu de regarder le bien immense qu'Hachem déverse sur lui à chaque instant.
Un fois, le rav Eliyahou Dessler montra à ses disciples une feuille blanche où se trouvait un point noir en leur demandant de dire ce qu'ils voyaient.
Tous répondirent à l'unanimité : "un point noir".
Il s'exclama alors : "Vous ne voyez qu'un point noir alors que toute la page est blanche!
Sachez que telle est la nature humaine : ne voir que le mal et le noir, même s'il ne représente qu'une infime parcelle au regard de tout le bien qui l'entoure. Mais la bonne voie est à l'opposée de cela!"

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-> Un homme est tenu de prononcer une bénédiction sur une mauvaise nouvelle avec la même intégrité et la même volonté que lorsqu'il prononce une bénédiction avec joie sur une bonne nouvelle.
Car l'adversité pour ceux qui servent D. représente une joie et un bien : en acceptant avec amour ce qu'Hachem a décrété à son encontre, il sert D., ce qui lui procure de la joie.
[Tour - rapporté par le Choul'han Aroukh 222,3]