Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Et comment puis-je commettre un si grand méfait, et pécher envers D.?" (Vayéchev 39,9)

=> Yossef abandonne la femme de Potiphar, qui l'incite à fauter et s'enfuit.

Nos Sages (guémara Sota 13) de commenter :
"C'est grâce à ce mérite qu'il est dit à Yossef : "Il s'enfuit et s'élança dehors" ; grâce à ce mérite, Israël vit que la mer rouge se scindait en 2, lors de leur sortie d'Egypte.
Comme il est dit : "la mer vit et s'enfuit". Que vit la mer?
Elle vit les ossements de Yossef qui passaient avec le peuple d'Israël.

La mer refusait de se scinder, elle demandait d'accomplir la volonté de son Créateur selon la nature de sa création et, non pas de changer son essence.
Mais lorsque la mer vit les ossements de Yossef, elle dit : "Comment, lui, Yossef, a su résister à l'épreuve hors nature, moi aussi, je domine ma propre nature "en fuyant" (en me scindant) devant les enfants d'Israël."

Et durant toutes ces années pendant lesquelles Israël vivait dans le désert, le cercueil de Yossef et l'arche sainte (le texte en hébreu utilise le même mot "arone" pour désigner : cercueil et arche) marchaient côte à côte, et ceux qui passaient devant eux, s'interrogeaient : "Quelle est la qualité de ces 2 "aronot"?

On répondait : l'un est celui d'un mort et l'autre, celui de la présence divine.
Et depuis quand un mort accompagne-t-il la présence divine?
On répondit : "Celui-là a accompli tout ce qui est écrit dans celui-là". "

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+ Le saviez-vous?

-> Selon 'Hida (se basant sur le Séfer haYachar), lorsque sa femme a accusé Yossef d'avoir tenté de la séduire, Potiphar est devenu fou de rage et a décidé de le tuer.

Hachem a alors réalisé un miracle : un enfant dans son lit de bébé a commencé à parler, et a révélé qu'en réalité c'était la femme de Potiphar qui a essayé de séduire Yossef.

Potiphar et son foyer ont été témoins de ce grand miracle, et ont pris conscience de la réalité.
Ils ont alors laissé Yossef en vie, mais afin de préserver leur honneur, ils l'ont condamné à de l'emprisonnement.

-> L'épouse de Potiphar s'appelait : Zoulékha.
[Séfer haYachar - Vayéchev]

"Le yétser ara (le mauvais penchant) ne travaille que sur une seule chose : t'enlever le point de émet (la vérité) qui est en toi.

Quand il y arrivera, il te laissera prier et étudier comme tu le veux, car du moment qu'il t'aura enlevé la vérité qui est en toi, peu lui importe ce que tu feras après."

[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

"Le converti est plus cher aux yeux de D. que ne peuvent l'être certains [Hébreux] présents lors de la révélation du mont Sinaï.
Pourquoi?

Car ces derniers, s'ils n'avaient pas vu les éclairs, entendu le tonnerre et le son du Shofar, n'auraient pas accepté le joug divin.

Tandis que celui-là [le converti] n'a rien vu de tout cela et, de son propre chef, se tourne vers D. et accepte de plein gré le joug divin.

Y a-t-il plus cher qu'un tel acte?"

[midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 1]

-> "Si D. a dispersé les enfants d’Israël parmi les nations, c’est pour que les convertis se joignent ainsi à eux."
[guémara Pessa’him 87b]

-> "D. aime grandement les convertis"
[Bamidbar Rabba 8]

Honorer ses parents après leur mort … (2e partie)

+ Honorer ses parents après leur mort ... (2e partie)

---> Toute action positive peut être dédiée pour l'élévation de l'âme d'une personne décédée, mais il existe une différence entre un lien parent/enfant et les autres liens d'affinités :

-> envers toute personne (autre que ses parents) : le mérite d'une action est transféré au défunt, uniquement si la mitsva a été réalisée spécialement pour cette personne (en ayant en pensée ou en parole mentionné le nom de la personne avant d'agir).

-> envers ses parents : puisqu'un enfant est considéré comme une extension (la "jambe") de ses parents, comme s'ils étaient vivants et qu'ils accomplissaient eux-mêmes la mitsva, le mérite leur est transféré même sans aucune intention.
=> A chaque fois, qu'une fille ou un fils réalise une bonne action, les parents prennent part automatiquement aux bénéfices de cet acte méritant, même si l'enfant ne pensait pas à ses parents à ce moment.
Cela est valable pour tous les actes de notre vie.

-> Le Zohar nous enseigne que le moment principal pour honorer, comme il le faut ses parents, est après leur mort.
Il y est écrit (zohar - fin de la paracha bé'houkotaï) :
"Malgré le fait qu'un parent a pu décéder, l'obligation des enfants de l'honorer devient plus importante ...
car si l'enfant ne marche pas sur le bon chemin, il cause, pour sûr, à ses parents de ressentir une honte énorme dans l'autre monde.
Cependant, si les actes de l'enfant sont louables, il amène, certainement, un grand honneur à ses parents au même moment.
Il amène de l'honneur au nom de ses parents parmi les vivants dans ce monde ; et leur accorde de l'honneur aux yeux de D.
Par conséquence, D. aura certainement de la miséricorde et va les installer sur un trône de gloire."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°33) de nous enseigner :
"Une personne doit penser au fait que son père et sa mère lui ont permis d'exister.
Pour cette raison, il ne peut être qu'approprié qu'un enfant fasse le maximum, de toutes ses forces afin de les honorer et de les aider.
Après tout, ils lui ont donné la vie et ont investi énormément de labeur et d'efforts afin de l'élever."

-> "Chaque bonne action qui va générer du mérite à une personne décédée, va amener en même temps une abondante récompense à la personne qui en est à l'origine".
[Séfer Taarich Yisrael - chap.19 - citant à ce sujet le rav Kamenetzky, le rav Kanievsky ...]

-> En ce qui concerne les parents, cela conduit à un double mérite.
Par exemple, par le fait de donner de l'argent à la tsédaka en l'honneur de ses parents, on va recevoir la récompense pour la mitsva de tsédaka, et la récompense d'honorer ses parents.

-> De plus, lorsque les parents décédés voient (de leur place au sein du monde de vérité) que leurs enfants réalisent des mitsvot en leur honneur, ils sont remplis d'une grande joie et ils prient pour leurs enfants.
Ils supplient D. d'accorder à leurs enfants une longue vie, pleine de prospérité, dans l'honneur et la miséricorde de D.
[cf. à ce sujet : le Séfer 'Hassidim - 170 ; le Téchouvot 'Haïm Béyad (Rav 'Haïm Palagi) ; le Yoré Déa - 116 ]

-> Cela a également beaucoup d'importance au niveau émotionnelle.
Suite à la perte d'un proche, il est normal d'avoir des émotions comme : de la tristesse, du découragement, de la culpabilité, des regrets, ...
On en vient à se répéter sans cesse : "J'aurai pu lui faire tellement plus!! ..."

=> Par le fait de rechercher activement à réaliser de bonnes actions au bénéfice de l'âme, l'endeuillé fait quelque chose de réel et de concret envers la personne qu'il a aimé.
Ces efforts et la prise de conscience que tout n'est pas perdu, que le lien n'est pas cassé, vont contribuer pour beaucoup afin d'amener l'endeuillé dans une direction positive.

-> Lorsque Yaakov va demander de transporter son corps après sa mort d'Egypte en Israël, il va demander à son fils : "Si tu as quelque affection pour moi, mets, je te prie, ta main sous ma hanche pour attester que tu agiras envers moi avec bonté et fidélité ('Hessed chel émet), en ne m'ensevelissant point en Egypte" (Béréchit 47,29)
Rachi explique que faire une bonté pour un défunt est une véritable bonté, car elle est faite de façon totalement altruiste (le mort ne pouvant faire un retour de sa gentillesse).

-> Le 'Hafets 'Haïm (chmirat halachone sec.3, chap.7) rapporte une histoire tirée du midrach haNéélam, qui permet de se rendre compte à quel point l'étude de la Torah va impacter l'âme d'un défunt.
Rabbi Zemira'ah a rencontré l'âme d'un racha, qui souffrait énormément suite à sa mort.
Ressantant sa grande peine, Rabbi a compris que D. le chargeait d'une mission : soulager la néchama de ce mort.

C'est ainsi, qu'il va retrouver son fils, totalement ignorant de la Torah, et lui permettre d'agir positivement selon la Torah, pour le bien de son père.
Une nuit, le père décédé est apparu au Rabbi et lui a rapporté :
-> dès que mon fils a su lire un verset pour la 1ere fois = "on m'a temporairement soulager des souffrances de ce jour" ;
-> dès que mon fils est entré en yéchiva pour personnes avancées = "toutes les punitions ont cessé immédiatement. J'étais libre des tourments de l'enfer!"
-> lorsqu'il a progressé au point de pouvoir établir lui-même ses propres décisions en halakha = "l'incroyable a eu lieu : j'ai été admis au gan eden! Un trône m'a été préparé parmi les justes."
-> Chaque jour que mon fils présente une nouvelle idées dans l'étude de la Torah = "des anges me couronnent par la même couronne que portent les grands tsadikim!"

Le décédé a conclu en disant : "Quelle chance a une personne qui laisse derrière lui un fils qui peine dans la Torah!"

=> Nos Sages (par ce midrach) nous enseigne que l'étude de la Torah permet une totale transformation pour l'âme, même d'un racha total.
A plus forte raison, l'âme d'un juif sincère, va être délivrée et propulsée aux plus hauts niveaux dans le Ciel.

-> "Toute personne qui a un lien avec la lumière de la Torah (en l'ayant étudié ou en ayant soutenu ceux qui l'étudient), cette lumière va (dans le futur : lors de la résurrection des morts) la ramener à la vie".
[guémara Kétouvot 111b -> sur le verset de Yéchayahou 26,19 : "Puisse les morts revenir à la vie ..."]

-> Le rav Leizer Yudel Finkel, Roch Yéchiva de Mir, observait l'année de décès de son père, le fameux : Alter de Slabodka.

Une nuit, l'Alter lui est apparu en rêve avec une requête urgente : "Shik mir pekala'h " (envoie-moi des paquets!).
= Il implorait son fils de lui envoyer des paquets d'actes méritants.

 

Source (b »h) : traduction & compilation personnelle issue du livre du Rabbi Tzvi Hebel (The Neshamah Should Have an Aliyah)

"Un homme doit se considérer comme si l'avenir du monde ne dépendait que de lui seul."

[le Zohar]

"Nous avons l'obligation d'accorder à toute personne le bénéfice du doute.
Pourquoi sommes-nous donc parfois si peu enclins à l'accorder à Hachem?"

[Rav Aharon de Karlin]

‘Hanoucca : la toupie …

+ 'Hanoucca : la toupie ...

Selon certains commentateurs, le jeu de la toupie remonte à l’époque des décrets gréco-syriens édictés contre le peuple juif, entre autres l’interdiction d’étudier les textes sacrés juifs.
Courageusement, les Juifs continuèrent à enseigner et étudier la Torah en secret.
Dès qu’un soldat grec faisait son apparition, ils cachaient leurs livres, sortaient des toupies et jouaient avec les enfants.

En dehors d'Israël, les lettre présentent sur les 4 faces sont : נ, ג , ה, ש, renvoyant à : un grand miracle a eu lieu là-bas (ness gadol aya cham - נס גדול היה שם).

Le Séfer miMaamakim fait remarquer que les lettres de la toupie forment le mot : "gochna" (גשנה), qui fait référence à Goshen, qui est le territoire en Egypte dans lequel les juifs se sont installés pour y vivre afin d'éviter l'influence négative des égyptiens.
=> En tournant la toupie, le but est d'intellectualiser ce message adapté à notre époque.

Par ailleurs, la valeur numérique de ces 4 lettres est de : 358, soit la même que :
-> le mot : Machia'h (משיח) ;
-> l'expression que toutes les nations du monde diront au moment de la venue du Machi'ah : "D. règne, D. a régné, D. régnera" (Hachem Mélé'h, Hachem Mala'h, Hachem yilo'h - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך).

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-> b'h, voir également la 3e descente en Egypte des enfants de Yaakov : http://todahm.com/2022/11/02/4-descentes-en-egypte-en-preparation-des-4-exils-des-juifs

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La toupie est le jeux symbolique de 'Hanoucca.
On l'a fait tourner par une impulsion d'une main par le haut, sans savoir sur quoi elle va s'arrêter.

Le terre tourne aussi comme une toupie, et derrière cette dynamique se cache la main de D., que le hasard/la naturalité semble voiler.

-> Le Bné Yissa'har apporte l'idée suivante :
- A Pourim (miracle caché = extérieurement c'est un récit banal avec une fin heureuse), on tourne la crécelle par une force venant du bas (pour tout le peuple juif : nécessité de 3 jours de jeûne, de prières et de téchouva du plus profond du cœur => les hommes ont initié le miracle).
- A 'Hanoucca (miracle éclatant => l'huile qui dure 8 jours, victoire militaire impressionnante), on tourne la toupie par une force venant du haut (les juifs sont spirituellement en danger et non pas physiquement, D. intervient alors sans téchouva ou prière nationale comme à Pourim).

-> D'ailleurs, le Lévouch (rav Mordé'haï Yaffé) nous explique :
- à Pourim, Haman a tenté de nous tuer physiquement, et c'est pour cela que nous nous souvenons de ce jour en faisant des célébrations physiques, comme l'obligation de faire un festin et de réaliser des actes de bontés matériellement à autrui.
- à 'Hanoucca, la nation juive a été sauvée d'une destruction spirituelle par les grecs (on n'est pas contre les juifs, tant qu'ils n'étudient pas la Torah et ne pratiquent pas leurs mitsvot), et c'est pour cela que nous fêtons ce jour d'une manière spirituelle en faisant des louanges et en remerciant Hachem (léodod oul'allél).

-> Rabbi Chanoch Henoch haCohen Levine (l'Alexander Rabbi) développe davantage cette idée :
- à Pourim : tous les juifs étaient concernés d'une façon égale par le décret de mort de 'Haman, et c'est pour cela que nous fêtons ce jour d'une façon identique pour tout le monde : par des actes physiques de manger, boire et se réjouir (on doit même donner de l'argent et de la nourriture autour de nous afin que vraiment aucun juif n'en soit exclu!).
- à 'Hanoucca, le décret interdisant l'étude de la Torah et la pratique des mitsvot, a dévasté les juifs pratiquants (on me retire ma raison de vivre!), tandis que pour les juifs indifférents à la Torah et aux mitsvot le décret ne les a pas vraiment concerné (qu'est-ce que cela peut-il me faire que ce soit interdit ou pas : ni j'étudie, ni je les réalise!).
Ainsi, il en découle que 'Hanoucca a été vécu différemment au sein du peuple juif.
A Pourim nous fêtons ce jour d'une façon matérielle qui est facilement vécue par tous, mais à 'Hanoucca nous fêtons ce jour d'une manière spirituelle, entraînant que chaque juif va le ressentir différemment.
En effet, une personne ayant un niveau spirituel élevé va chanter le Hallel avec beaucoup de ferveur et une grande joie, tandis qu'une autre va le marmonner, oubliant des mots ou ne les prononçant pas comme il le faut.
Pour l'un chaque mot vaut plus que de l'or (quelle honneur que de pouvoir louer et remercier D.!), tandis que pour un autre, l'objectif est d'en finir au plus vite avec cette obligation d'un autre temps.
=> Ainsi, plus un juif apprécie le miracle de 'hanoucca, plus il va exprimer ses louanges à Hachem de tout son cœur et débordant de joie.

-> Le Gaon de Vilna commente :
- à Pourim : la vie des juifs, qui est dans les mains de Hachem, était en danger. Ainsi, l'unique chose à faire alors était de se tourner vers le Ciel et de prier à Hachem ;
- à 'Hanoucca : les âmes de juifs étaient en danger. Or, on sait que tout provient du Ciel sauf la crainte de Hachem. Puisque les grecs souhaitaient nous retirer quelque chose qui nous appartenait, nous devions sortir et nous battre pour cela.
[on fait la hictaldout nécessaire, et Hachem fait le miracle!]

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-> Le 'Hatam Sofer, qui ne gaspillait pas une seconde de sa vie, avait l'habitude de jouer avec une toupie, une des nuits de 'Hanoucca. Il en avait même une spéciale en argent.

De même, rav Aharon de Belz avait l'habitude d'en jouer à plusieurs reprises, afin de s'acquitter de cette sainte coutume.

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-> Un soir de 'Hanoucca, le Avné Nezer (rabbi Avraham Borenstein) cherchait son jeune fils : le Chem miChmouël (rabbi Shmouël Borenstein), et il l'a trouvé jouant de la toupie avec des amis.
Cela le dérangeait de le voir jouant pendant autant de temps, et ainsi il l'a appelé à ses côtés et il lui a gentiment dit :
"Sache mon fils, que le jeu de la toupie (dreidel) a été inventé par les grecs.
Les réchaïm de grecs voulaient que les juifs délaissent l'étude de la Torah, mais ils savaient que s'ils tentaient d'y parvenir par la force, alors ils n'arriveraient pas à éloigner les juifs de la Torah, qu'ils aiment de tout leur cœur.
C'est pourquoi les grecs ont décidé d'inventer des jeux, tel que la toupie, pour que les enfants juifs y jouent leur temps de récréation.
Les grecs espéraient qu'avec ce plan, les enfants juifs arrêteraient finalement totalement d'étudier, puisqu'ils trouveraient de la satisfaction à passer tout leur temps dans de telles poursuites (ex: jouer aux toupies).

Lorsque les 'Hachmonaïm ont vaincu les grecs, ils ont instauré la fête de 'Hanoucca.
Nous célébrons Pessa'h en mangeant de la matsa afin de nous souvenir de notre libération d'Egypte, et en mangeant du maror on se rappelle de notre dure servitude par les égyptiens.
Nos Sages ont institué la fête de 'Hanoucca de la même manière. Ils nous ont ordonnés d'allumer la ménora pour nous rappeler de la délivrance miraculeuse, et ils ont également institué la coutume de jouer aux toupies afin que l'on se souvienne du plan diabolique des grecs [leurs décrets pour nous éloigner de la Torah].

A Pessa'h, alors qu'il y a une mitsva de manger de la matsa pendant tous les 7 jours de Pessa'h, il suffit de manger seulement une quantité de "kazayit" de maror au Séder ; puisque pour se rappeler de souffrances un souvenir symbolique suffit.
De la même façon à 'Hanoucca, la majeure partie de notre temps doit être passée à se souvenir du message de la ménora, et on doit consacrer qu'un court instant à jouer avec la toupie pour se rappeler à quel point les grecs voulaient nous faire arrêter d'étudier la Torah."

L’huile d’olive …

+ L'huile d'olive ...

-> "Car la mitsva est comparée à la bougie et la Torah est la lumière" (Michlé 6,23 ->ki nèr mitsva véTorah or)

-> "Une personne qui voit de l'huile d'olive dans un rêve peut s'attendre à recevoir la lumière de la Torah" [guémara Béra'hot 57a]

-> "[Pour l'allumage des bougies], L'huile d'olive est la plus préférable" (Ora'h 'Haïm 673,1)

-> Le midrach (Chémot Rabba 36,1) nous enseigne que les juifs peuvent être comparés à de l'huile [d'olive].
Contrairement à tous les autres liquides, qui se mélangent très bien l'un avec l'autre, l'huile ne se mélange pas.
Elle garde toujours son identité et à la fin, elle flotte au-dessus des autres.

De même, toutes les nations du monde peuvent se mélanger l'une avec l'autre par des mariages, tandis que les juifs ont l'interdiction de se marier avec les autres nations.

-> Selon la guémara (Ména'hot 53b), les juifs sont comparés à l'huile d'olive, car de même que pour obtenir de l'huile, il faut écraser et battre l'olive, de même, lorsque les juifs sont (que D. nous en préserve) écrasés et battus, ils font téchouva, et donne naissance à leur véritable grandeur, magnificence.

[c'est l'effort, l'épreuve qui permet au meilleur contenu en nous de sortir.]

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+ On peut remarquer que les mots suivant ont les mêmes lettres :
-> la נשמה = néchama = l'âme ;
-> et שמנה = chmona = 8 (renvoyant à la durée de 'Hanoucca) ;
-> et השמן = hachémèn = l'huile [d'olive].

‘Hanoucca : on allume des bougies pendant 8 jours …

+ 'Hanoucca : on allume des bougies pendant 8 jours ...

Afin de se rappeler du miracle, nous allumons un total de 36 bougies pendant 'Hanoucca (sans compter les chamachim).

Quelle en est la signification?

-> La guémara ('Haguiga 12a) nous apprend qu'avec la grande lumière que D. a créé le 1er jour de la Création, l'homme pouvait voir d'un bout à l'autre du monde.
D. a vu qu'allait venir la génération du Déluge et puis celle de la Tour de Babel, avec leurs actions perverses, et Il a décidé de cacher cette lumière, la gardant pour les personnes justes (tsadikim) dans le futur.

-> Selon le Zohar (Chémot 148-49), non seulement les tsadikim vont en profiter dans le monde à venir, à l'époque du Machia'h, mais elle est aussi cachée dans la Torah.
Toute personne qui s'investit dans l'étude de la Torah, va faire qu'un rayon de cette lumière du 1er jour de la Création, va briller et va résider sur elle.

-> Lorsque le miracle de 'Hanoucca a eu lieu et que la Ménora a été allumé avec l'huile de la fiole, D. a révélé une partie de cette lumière cachée.
Ainsi, à chaque 'Hanoucca, durant l'allumage de la Ménora ('Hanouccia), on assiste tous à la révélation d'une partie de cette lumière originelle, la lumière du Machia'h.

-> Le mot 'Hanoucca a pour racine le mot : 'hinou'h, signifiant : éducation ou préparation.
Un parent va éduquer et préparer son enfant avant qu'il ne soit obligé de faire les mitsvot, car ainsi il saura les faire le moment arrivé.

De même, D. révèle à chaque 'Hanoucca, une partie de la "lumière cachée" que nous mériterons de profiter suite à la venue du Machia'h, afin de nous préparer/éduquer à cette époque.

-> Selon le midrach (Rabba Béréchit 11,2), la puissante lumière que D. a créé le 1er jour de la Création, a été utilisée pendant 36 heures par Adam : 12 heures le vendredi et 24 heures le Shabbath.

De plus, les mots : "Or" (lumière) ; "neir" (bougie) ; "méorot" (luminaires) : apparaissent un total de 36 fois dans la Torah.

Les Grecs voulaient nous empêcher d'étudier la Torah, de bénéficier de cette grande lumière qui est cachée dans la Torah, et qui a servi 36 heures à Adam.

=> Ainsi, à 'Hanoucca, lorsque D. nous révèle une partie de cette énorme lumière qui va rayonner suite à la venue du Machia'h, l'habitude est d'allumer un total de 36 bougies (sans les chamachim).

-> Il existe : la Torah écrite et la Torah orale.
La Torah écrite est composée de 5 livres.
La Torah orale est la guémara, sans laquelle nous ne pourrions pas véritablement comprendre la Torah.
Par exemple, sans la Torah orale, nous ne pouvons pas savoir ce que sont les téfilin, et comment réaliser cette mitsva.

En interdisant l'étude de la guémara, les Grecs espéraient son oubli par les juifs, et ainsi, que la Torah devienne alors obsolète et oubliée.

Dans le Talmud de Babylone, il y a 36 guémarot (certains traités ne sont composés que de michna sans guémara, comme : Ediyot).

La victoire des juifs face au Grecs a permis d'étudier à nouveau les 36 traités de la guémara, permettant ainsi d'assurer la continuité de l'étude de la Torah et son observance.

=> En ce souvenir, nous allumons 36 bougies.

 

Source (b"h) : traduction d'un dvar Torah du Rabbi Moché Bogomilsky

Honorer ses parents après leur mort … (1ere partie)

+ Honorer ses parents après leur mort ... (1ere partie)

-> "Tu observeras donc la mitsva, et les décrets ('houkim) et les règles (michpatim), que je t'ordonne d'exécuter aujourd'hui." (Dévarim 7,11)

La guémara (Erouvin 22a) explique : "Aujourd'hui (dans ce monde) afin de les accomplir ; demain (dans le monde à venir) afin d'y recevoir leurs récompenses."

-> Le Gaon de Vilna, avant de mourir, a attrapé ses tsitsit et a dit en larmes :
"Dans ce monde, avec quelques pièces, il est possible d'acquérir et de réaliser des mitsvot à chaque instant.
Dans le monde à venir, cependant, il n'est pas possible d'en accomplir une seule, même en échange de tout l'argent du monde."

-> Nos Sages (guémara Sanhedrin 104a) nous révèlent le fondement du fait de réaliser des actes : "léilou néchama" (en souvenir de l'âme, d'une personne décédée), en parlant du concept de : "béra mézaké" (par ses actes positifs, un fils va donner du mérite à son père, va lui permettre d'expier ses fautes, bien qu'il ne soit plus vivant).

-> Le Ramban (Béréchit 11,32) donne un exemple de ce principe.
Le père de notre patriarche Avraham s'appellait : Téra'h, était un fervant adorateur des idoles, et il a mis pleins d'obstacles à son fils (Avraham) afin de l'empêcher à avancer dans sa volonté de servir D.

Selon l'avis de certains de nos Sages, il n'a même pas fait téchouva avant de mourir.
Néanmoins, le Ramban nous dit qu'il a pu d'accéder au monde à venir par le mérite de son fils.

-> "Par chacune des mitsvot ou des actes méritoires qu'un de ses descendants va accomplir après sa mort, l'âme du père va recevoir de l'expiation."
('Hafets 'Haïm - Ahavas Chessed II - chap.15 - notes).

Le 'Hafets 'Haïm y poursuit également en disant qu'un fils peut, par la puissance positive de ses actions, épargner ses parents défunts de souffrir de leurs fautes dans le monde à venir, et va avoir un impact sur leur entrée au gan eden.

-> Le Chla haKadoch dit que cela s'applique à tout parent (quoi qu'il ai pu faire!) car : "un enfant est la jambe du père" (kara davouha).
Etant une extension du père, les actions du fils sont considérées comme celle du père lui-même.

-> "Lorsqu'une mère juive décède, que ses enfants craignent D. et s'occupent de la Torah et des mitsvot, cela est considéré comme si elle-même était en vie et qu'elle réalisait toutes ces actions."
[Rabbénou Yona - Iguéret haTéchouva - Drouch 3 - 79]

-> Pourquoi un enfant est appelé la jambe du père, et non sa main, ou tout autre membre de son corps?

Le rav Yts'hak Hutner explique que la jambe est le seul membre avec lequel une personne se déplace (cf.personne en béquille, en chaise roulante) ; et sans elle, elle serait complètement immobile.

D'ailleurs, ceci est la véritable différence entre un être humain et un ange.

-> Un ange est : un omeid, un être qui stagne au niveau dont D. l'a créé, sans possibilité d'évoluer.

-> L'homme est : un méhalé'h, un être qui marche.
Il peut débuter sa vie à un niveau très inférieur à celui d'un ange, mais par un travail sur lui-même et par son succès dans les tests de la vie que D. lui a envoyé, un être humain peut atteindre, voir dépasser un ange.
Ainsi, toute personne est constamment "en mouvement".

[Comme dit le Gaon de Vilna : "Dans la vie, soit on avance, soit on recule"
=> la notion de neutralité de nos actes n'existe pas.
Par exemple : si je me détends dans un but de reprendre des forces afin d'agir positivement (selon la volonté de D.), c'est bon, sinon c'est de la perte de temps, de la paresse.]

Cela est valable uniquement tant qu'on est en vie.
Une fois mort, il n'y a plus d'opportunités de grandir, on reste au même niveau pour l'éternité.

[une énorme souffrance future est le sentiment de honte/de regret devant ce qu'on aurait pu faire, qu'on a pas fait, et qu'il nous est alors plus possible de réaliser .... "Ah si seulement, j'aurais ... !!" ]

Une fois mort, à l'image des anges, on devient un immobile, un stagnant.

Le rav Yits'hak Hutner (Pa'had Yits'hak) enseigne que c'est à ce moment que la notion de : "la jambe du père" (kara davouha) prend tout son sens, permettant à la personne décédée (le père ou la mère) de garder un pied sur terre, monde incroyable/unique qui permet de gagner des mérites éternels.

=> Si une personne a laissé une descendance méritante, elle a des "jambes", qui vont lui permettre de continuer à marcher malgré sa mort.
Les actions des enfants étant attribuées aux parents, ils continuent à monter d'un niveau à un autre.

=> Ceux qui ont la chance d'avoir une descendance louable, continuent à avancer avec elle, et ils sont ainsi toujours parmi les vivants.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle issue du livre du Rabbi Tzvi Hebel (The Neshamah Should Have an Aliyah)