Aux délices de la Torah

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Prononcer des paroles de Torah d’un défunt

+ Prononcer des paroles de Torah d'un défunt :

-> "Rabban Shimon ben Gamliel a dit : le juste n'a pas besoin d'une pierre tombale élaborée afin de rendre éternelle sa mémoire.
Ses enseignements [qui sont répétés même après sa mort], sont pour lui un monument commémoratif."

[guémara Yérouchalmi Shékalim 2,5]

-> Le roi David a dit : "Je voudrais séjourner à jamais sous ta tente" (Téhilim 61,5).
Est-ce qu'il pensait vivre éternellement?
Non, il voulait dire : "Maître du monde! Puis-je mériter que l'on partage mes enseignements même après ma mort."

-> La guémara poursuit en déclarant :
"Shimon ben Nézira a dit au nom de Rabbi Yits'hak : lorsque les mots d'un sage en Torah sont répétés par un vivant [dans ce monde], les lèvres de son corps, de la tombe où il repose, commencent à bouger comme s'il étudiait son enseignement."

-> Bien que ce soit une notion totalement au-delà de notre compréhension, la guémara nous livre un très bel enseignement :
"Comment cela (le fait que les lèvres bougent lorsque des enseignements sont étudiés) va précisément profiter au défunt?
Bar Nézira a expliqué : c'est comme s'il recevait une boisson délicieuse à base de miel.
Rabbi Yits'hak diffère légèrement : c'est comme s'il buvait un vin bon et bien vieilli, dont le goût reste dans sa bouche même après qu'il ai fini de boire."

-> La guémara conclut par :
"Rav Guidal a dit : Une personne qui rapporte un enseignement au nom de la personne qui l'a dit à l'origine, verra l'auteur de ses paroles en face de lui."

-> "L'âme d'un défunt devient présente, à tout endroit et à tout moment, où ses pensées de Torah sont rapportées."
[Zohar - paracha Pin'has]

-> Rabbeinou Méchoulam commente les paroles de Rav Guidal en nous expliquant que lorsqu'on rapporte les paroles de Torah d'un défunt, son auteur nous observe de sa place au Ciel.
Cela va provoquer un sentiment particulier au défunt envers celui qui maintient son souvenir et ses enseignements.
Il va intercéder auprès des royaumes divins en faveur de ce disciple.

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[Il existe plusieurs façons de diffuser des paroles de Torah : en permettant la publication, en donnant un cours, par un apprentissage individuel, ... à chaque fois, on permet au mort de "vivre" l'expérience de bouger ses lèvres dans sa tombe (sifsosav dovévos bakéver) ].

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+ Rendre visite à un défunt :

-> "Cela amène du plaisir aux personnes décédées lorsque ceux qu'elles aiment, rendent visite à leur lieu de sépulture, et qu'elles prient pour le bien de l'âme de la personne partie."

[Séfer 'Hassidim - 450]

-> "Il se trouve qu'une personne décédée prie pour ses enfants ... De même, la prière d'un vivant pour le bénéfice d'un mort a un impact."
[Séfer 'Hassidim - 1171]

-> "S'il n'y avait pas les prières faites par les personnes décédées pour le bien être des vivants, les vivants ne pourraient survivre même pas une demi-journée."
[Ma'avar Yabok - Sfat Emet - citant le Zohar]

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Un cimetière, de par le fait qu'il est le lieu où reposent des tsadikim, possède une atmosphère de sainteté.

-> Selon le Souccat Shalom, un cimetière possède les qualités du Temple.
De nos jours, la présence divine réside sur les lieux où sont enterrés les tsadikim.
En raison de cette sainteté et du mérite des tsadikim enterrés, les prières faites dans un cimetière sont facilement acceptées par D.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle issue du livre du Rabbi Tzvi Hebel (The Neshamah Should Have an Aliyah)

Shabbath & le Talmud …

+ Shabbath & le Talmud …

Si presque chaque fête a son traité dans le Talmud, le Shabbath, lui, en a 2 : Shabbath et Erouvin (traité définissant le périmètre à l’intérieur duquel il est permis de déplacer ou de se déplacer pendant Shabbath).

Pour Pessa’h, c’est le traité Pessa’him ; pour Souccot, c’est celui de Soucca ; pour Roch Hachana, c’est celui de Roch Hachana ; pour Kippour, c’est celui de Yoma ; pour Pourim, c’est celui de Méguila.
Pour sa part, Shavouot aurait un rapport avec le traité Chevouot (les serments).

Le traité Shabbath est un grand traité, autant en quantité qu’en qualité.

Le Eiglé Tal dit, dans la préface de son commentaire, que de même que Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot, l’étude du traité Shabbath est équivalente à l’étude de toute la Torah.

Le rav Pinkous d’ajouter que c’est un traité extraordinaire et les sujets qui y sont abordés touchent à tous les domaines de la vie, dans tous ses détails, car c’est le Shabbath qui relie l’homme à D.

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-> Le rav Pinkous nous enseigne également que : "Le 7e jour fait tout autant partie des jours de la Création (il n’est pas détaché du monde matériel).

Mais, si tout élément sur terre possède 6 directions (les 4 côtés : est, ouest, nord et sud, et ainsi que : le haut et le bas), le centre qui en est l’âme, c’est le Shabbath. "

=> Durant tous les jours de la semaine, on vit dans le monde tel qu’il apparaît extérieurement, avec toutes ses vicissitudes.
Soudain, le Shabbath arrive, et on voit la vérité en face ; pas celle du futur, celle d’aujourd’hui.

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-> Le mot Shabbath provient de la racine Chevita (arrêt, cessation).

Le Choul’han Arou’h (Ora’h Haïm 306,8) tranche qu’en ce jour : "l’homme doit considérer comme si son travail était accompli".

Le Michna Beroura (39) rapporte les termes de la Mekhilta sur le verset de la paracha Yitro : "Six jours tu travailleras et tu feras toute ta besogne", en disant : "L’homme peut-il effectuer toute sa besogne en 6 jours ?
Arrête-toi, cependant, comme si elle était achevée. " "

"La Torah protège l’homme tout le temps (dans ce monde, à l’heure de sa mort et dans le monde futur) "

[Tana Débei Eliahou Zouta – chap17]

-> "Si tu vois approcher les souffrances, cours vers les lieux d’étude et les souffrances te fuiront immédiatement. "
[Midrach Tana Débei Elyahou]

-> Le ‘Hafets ‘Haïm (Nid'hé Israël - chap.13) de dire que dans ce monde, D. comble les désirs de l’homme qui se consacre à la Torah, comme disent nos Sages : "Toute personne s’adonnant à la Torah voit ses désirs comblés par D. "

-> "Quand l’homme s’affaiblit dans son étude de la Torah et qu’il suit le mauvais chemin, nombre d’êtres malfaisants vont à sa rencontre pour l’accuser. "
[le Zohar]

-> "Toute personne s’adonnant à la Torah … se voit pardonner toutes ses fautes. "
[guémara Béra’hot 5a]

-> "Il n’existe pas de bonne action qui sauve de l’enfer (Guéhinam), si ce n’est l’étude de la Torah."
[Haggadat Michlé]

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-> Le Sifri dit : "La récompense pour l’étude de la Torah est supérieure à celle de tous les autres commandements et, de la même façon, la peine infligée pour sa négligence est plus lourde que pour toutes les autres fautes. "

-> Le ‘Hafets ‘Haïm (Nid'hé Israël - chap.13) rapporte que nos Sages enseignent que, lorsqu’un homme étudie la Torah, les êtres célestes créés par sa bouche (murmurant des paroles de Torah) l’entourent à perte de vue et l’on conçoit donc la punition infligée à celui qui abandonne la Torah, ce que le verset exprime ainsi : "Ceux qui abandonnent D. seront détruits".

La honte et la punition que subira l’homme sont proportionnelles aux bienfaits dont il aura bénéficié en ce jour du Jugement.

"Si un enfant joue avec un bout de bois en disant que c’est un bateau, et qu’on le lui retire, c’est comme si on faisait couler à un adulte son embarcation.
Le déranger, c’est comme lui voler une partie de son monde."

[Rabbi Israël Salanter]

Il faut se mettre au niveau de l'enfant afin de lui permettre d'exprimer ses potentialités internes au mieux, selon sa nature.

''Ne soyez pas trop stricts envers vous-mêmes car il s'agit d'une tactique du mauvais penchant pour vous rendre triste.

Même si une personne a commis une transgression, elle ne doit pas se décourager car cela lui ôtera la volonté de servir D.

Plutôt, elle doit être triste uniquement pour la transgression qu'elle a commise, et retrouver la joie en D. ''

[le Ba'al Chem Tov]

Accomplir les mitsvot dans l’attente d’une récompense?

+ Accomplir les mitsvot dans l'attente d'une récompense? (par le 'Hafets 'Haïm)

A propos du verset : "Heureux l'homme qui craint D., qui aspire grandement à Ses commandements" (Téhilim 112,1), la guémara (Avoda Zara 19a) précise : "A ses commandements", et non à la récompense de Ses commandements.

D'après le 'Hafets 'Haïm (dans son introduction au Séfer haMitsvot haKatsar), les Sages ne rejettent pas totalement notre attente d'une récompense, car celui qui ne veut pas du monde à venir, ne sait pas ce qui est bon.
Ils demandent simplement que nous aspirions surtout à Ses commandements, car il n'y a rien de plus important dans tous les mondes.

"Yossef dit à ses frères : "Je suis Yossef! Mon père vit-il encore?" Et ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient effrayés devant lui." (Vayigach 45,3)

Le midrach (Béréchit Rabba 93,10), au nom de Abba Kohen Bardela, discerne un élément de réprimande dans l'annonce faite par Yossef :
"Malheur à nous au jour du Jugement! Malheur à nous au jour de la Réprimande!
Si les frères n'ont pas su supporter sa réprimande, lui qui était le plus jeune, à plus forte raison quand D. viendra réprimander chacun selon ce qu'il est."

-> Le rav Soloveitchik de dire que les frères de Yossef ont agi en se fiant à une supposition erronée, ne cessant de penser qu'ils discutaient avec un vice-roi d'Egypte, et ils avaient donc dressé leurs plans en conséquence.
[ils ne pouvaient reconnaître leur frère car la tête de Yossef était sous un voile, et il parlait en égyptien, langue dans laquelle il n'avait jamais parlé par le passé avec ses frères]

C'est alors que Yossef leur a annoncé : "Je suis Yossef!"
[il retire son voile et parle seulement à partir de ce moment en hébreu, dont l'intonation va rappeler des souvenirs d'enfance à ses frères : c'est bien Yossef!]

Soudain, toutes les hypothèses et conjonctures se sont écroulées, et ils se sont rendu compte qu'ils avaient commis depuis le début une erreur fondamentale.

=> Quand viendra le jour où D. montrera à chacun de nous ce qui était véritablement important dans l'existence, il apparaîtra aussitôt que toutes nos vies étaient fondées sur de fausses suppositions, et que nous avons travaillé et lutté pour des choses sans aucune valeur.
Cela constituera effectivement une terrible remontrance.

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-> Le rav Eiziq Scher, Roch yéchiva de Slabodka rappelle que les frères étaient convaincus que leur condamnation de Yossef été justifiée.
Selon le midrach (Tan'houma Vayéchev 2), ils ont même demandé à D. de compléter le quorum de 10 exigé pour prononcer une excommunication.

Avec la révélation de Yossef et le fait que ses rêves se sont réalisés, les frères ne purent continuer à se bercer dans l'illusion qu'ils avaient agi d'une manière exclusivement juste et altruiste.
Ils durent reconnaître que leur animosité envers Yossef n'avait pas pris naissance dans le comportement de celui-ci, mais en eux-mêmes.

=> C'est sur ce point que la réprimande les a bouleversés : ils se sont rendu compte que leur perception de la vérité provenait seulement de leurs propres cœurs, et qu'elle n'avait aucun appui dans la réalité.

 

Source (b »h) : rapporté dans le « Talelei Orot » du rav Yissa’har Dov Rubin

"Pharaon dit à ses serviteurs : "Se trouve-t-il comme celui-ci, un homme en qui est l'esprit de D.?" " (Mikets 41,38)

Qu'a voulu dire Pharaon par : "comme celui-ci"? Pourquoi était-il aussi émerveillé?

Le Min'hat Kohen répond ainsi :
La guémara (Taanit 7a) rapporte que la fille de l'empereur Romain a taquiné Rabbi Yéhochoua ben 'Hanania en lui demandant :
"Pourquoi D. a-t-Il placé Sa sagesse dans un récipient aussi laid?" (Rabbi Yéhochoua, apparemment n'était pas un bel homme).

Il répondit : "La Torah est comme du bon vin. C'est dans de simples jarres en poterie qu'il se conserve le mieux."

Suite à cette anecdote, la guémara relève que même s'il arrive de trouver des gens à la fois sages et beaux, ils auraient été plus sages s'ils avaient été moins beaux.

En d'autres termes, il existe un rapport inverse entre la sagesse et la beauté physique.
Plus grande est la beauté, moins l'est la sagesse.

C'est cela qui intriguait tant Pharaon.
Devant lui se tenait Yossef, d'une beauté extraordinaire, qui venait aussi de se montrer plein de sagesse.
Le souverrain se demandait : Comme "celui-ci" pouvait-il exister? Comment une telle beauté pouvait-elle coexister avec tant de sagesse?

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-> Nos Sages nous enseignent que Yossef avait une telle élégance que lorsqu'il marchait dans la rue, les femmes étaient si absorbées à admirer sa beauté, que, sans s'en rendre compte, elles se coupaient les doigts en faisant la cuisine.

 

Source (b"h) : rapporté dans le "Talelei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

"Au bout de 2 années de jours, Pharaon fit un rêve" (Mikets 41,1)

-> "Au bout" = lorsque arrive le bout de la vie de l'homme et qu'il doit monter rendre des comptes dans le monde d'en Haut ;

-> "2 années de jours" = de nombreuses années sont comptées comme quelques jours car seuls sont comptés les jours où il a accompli quelque chose dans l'étude de la Torah, la prière et les mitsvot en général.

-> Dés lors, il "se dévoile" (le mot Pharaon veut dire aussi "dévoiler") que c'était "un rêve" = que sa vie entière ne fut qu'un rêve.

[le Rabbi de Mikoliov]

"Et Yossef se hâta de sortir, car sa pitié s'était émue envers son frère, et il désirait pleurer ; il entra dans sa chambre, et il pleura." (Mikets 43,30)

Le midrach Tan'houma (Vayigach 4) nous enseigne que Binyamin dit à Yossef, son frère :
"Du jour où Yossef a disparu, mon père est descendu de son lit et est resté assis à même le sol ; outre cela, je ne vois pas mon frère, tandis que chacun réside avec ses frères, et moi je suis seul, les yeux emplis de larmes.
A cet instant, la pitié envahit Yossef."