Aux délices de la Torah

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Fautes à l’origine de la destruction du 1er Temple

+ Fautes à l'origine de la destruction du 1er Temple :

-> Nos Sages (guémara Yoma 9b) rapportent que 3 fautes principales furent à l'origine de la destruction du 1er Temple :
1°/ L'idolâtrie ;
2°/ Les relations interdites ;
3°/ Le meurtre.

Nous allons voir cela plus en détails b'h.

1°/ L'idolâtrie :

-> Depuis Yérovam ben Névat, les 18 rois qui lui succédèrent ont tous pratiqué l'idolâtrie en entraînant l'ensemble du peuple à les suivre.

Trois d'entre eux osèrent même faire entrer ces idoles dans le Temple à Jérusalem, ce sont les rois :
- A'haz : il positionna son idole sur le toit du Temple ;
- Ménaché : il la déposa dans le Hekhal du Temple ;
- et Amon : il l'installa dans le Saint des saints (kodech haKodachim).

-> La guémara (Sanhédrin 102a) rapporte que Rav Achi a demandé au roi Ménaché : "Tu es un grand érudit! Comment as-tu pu adorer des idoles?"

Le roi Ménaché lui a répondu : "Si tu avais vécu à mon époque, tu aurais relevé le bas de ton vêtement et tu aurais couru auprès des lieux d’idoles".

=> A plus forte raison, nous-mêmes, si l’on avait vécu à cette époque …

-> La guémara (Yoma 69b) rapporte que les Sages de la grande Assemblée ont prié pour l'élimination de la force de l’idolâtrie, qui était très puissante à l’époque.
Après 3 jours et 3 nuits, un jeune lion fougueux sortit du Saint des Saints.
Le prophète Zé’haria a alors dit : "C’est le yétser ara de l’idolâtrie".

Suivant les instructions du prophète, nos Sages l’ont mis dans un pot de plomb et l’ont scellé avec du plomb, ce qui limita énormément la passion pour ce type de yétser ara.

=> Bien que nous n’avons plus conscience de ce que représente ce yétser ara, nous devons faire attention à l’idolâtrie moderne, qui fait que l’on donne davantage d’importance à quelque chose d’autre plutôt qu’à Hachem (comme le culte de l’argent).

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2°/ Les relations interdites :

-> La guémara (Yoma 9b) rapporte la conduite des femmes et des filles de Tsion qui se conduisaient de telle manière qu'elles se faisaient remarquer dans la rue, attirant l'attention des hommes qui passaient et les incitant à pécher.

Nos Sages rapportent que dans la rue, une fille grande de taille marchait délibérément à côté d'une plus petite afin qu'on la remarque.
Elles se tenaient aussi très droites, outrageusement maquillées, en mettant beaucoup de bleu autour des yeux.

Parcourant les grandes rues de la ville d'une démarche hautaine (c'est moi la star!), elles éveillaient le désir des hommes.
Certaines déposaient même des sachets de parfum dans leurs chaussures les faisant éclater au passage d'un homme.
Ce dernier, troublé par ces odeurs, devenait alors la proie d'une puissant yétser ara, qui le conduisait à fauter.

=> On doit en tirer les leçons de nos jours, car en tant que nation kadoch (sainte) nous devons agir avec davantage de noblesse, surtout que Hachem déteste tout ce qui touche à la débauche (zima).

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3°/ Le meurtre :

-> A la suite des nombreux meurtres que commit le roi Ménaché, tuer son prochain devint une chose commune, au point de se répandre dans le peuple où se réglait ainsi le moindre litige.

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+ Mais aussi ...

La guémara et le midrach rapportent 2 autres raisons supplémentaires :
- la transgression du Shabbath ;
- le manque de respect vis-à-vis de la mitsva de la Chemita.

Ces 2 dernières fautes furent la cause de l'exil des juifs en dehors de la terre d'Israël, mais la destruction de Jérusalem et plus particulièrement celle du Temple ont été causées par les 3 premières, énoncées plus haut.

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-> Les raisons de la destruction des 2 Temples, voir aussi : https://todahm.com/2015/08/10/3606

Message du mot : « Eikha »

+ Message du mot : "Eikha" :

Pendant la journée du 9 Av nous lisons la méguilat Eikha qui aborde la situation suivant la destruction du Temple :

-> selon le Ben Ish 'Haï, le mot Eikha (איכה) est l'acronyme de : "ani yodéa kol anistarot" ("Je suis au courant de tout ce qui est caché" - אני יודע כל הנסתרות)

-> "Hachem appela Adam, et lui dit : "Où es-tu (ayéka)?" (Béréchit 3,9)
Le mot "Ayéka" (אַיֶּכָּה) s'écrit avec les mêmes lettres que : Eikha.

Selon le Ben Ich 'Haï, un des sens de cette expression est qu'Hachem a déclaré à Adam : "Regarde comme tu es tombé bas! Qu'en est-il de ta grandeur! "

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-> Le mot : "Eikha" peut être décomposé en 2 mots : אי כה (é ko - où est ko?) qui expriment à la fois une question et une réponse.
QUESTION : [en cette période de destruction du Temple, d'exil] Les juifs demandent : Où est donc la réalisation de la promesse de D. à Avraham qui commence par le mot : ko (כה) : "Ainsi [ko, comme les étoiles,] sera ta descendance"?
RÉPONSE : A cette interrogation, Hachem répond par une autre question : eikha => où est ko? = Où est l'accomplissement de la Torah et des mitsvot que J'ai demandé lorsque j'ai dit à Moché : "Ainsi (ko) tu parleras à la maison de Yaakov"?
[Méam Loez - Eikha 1,1]

-> "Si vous suivez Mes lois et observez Mes commandements ... Je maintiendrai Mon sanctuaire ... Si vous ne M'écoutez pas et n'observez pas tous ces commandements ... Je ferai tomber vos villes en ruines et rendrai vos sanctuaires désolés" (Vayikra 26,3-37)

-> Nos Sages racontent qu'au tout début de la Création, Hachem s'est tenu à Jérusalem et a prié : "Puissent Mes enfants accomplir Ma volonté afin que Je ne détruise pas Mon sanctuaire".
Ce sont donc les fautes du peuple juif qui ont provoqué la décision Divine de détruire le Temple.
[Méam Loez - Eikha 2,8]

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Les moments difficiles, les souffrances, nous poussent à nous interroger : "Est-ce que Hachem est bien présent? Et même s'il est là, comment peut-il laisser faire de telles horreurs?"

La période du 9 Av nous invite à prendre du recul :

-> Hachem est toujours présent, rien ne peut se faire sans son accord, et c'est uniquement Lui qui a une vision globale sur le déroulement des événements.

Acceptons de ne pas pouvoir comprendre tout ce qui se passe dans ce monde, et soyons confiants dans son pilotage par D.

-> Plutôt que de chercher à "critiquer" Hachem, à exiger des réponses ("tant que je ne comprends pas, je ne fais pas!"), à se poser en victime ("de toute façon Hachem ne m'aime pas!"), développons une attitude plus constructive, positive.

S'il y a des malheurs, c'est que j'ai ma part de responsabilité : Hachem m'envoie des difficultés pour que je me réveille, pour que je m'améliore, pour que je sois nettoyé des conséquences des fautes que j'ai pu faire.
Grâce à cela, je vais resplendir de beauté, je vais pouvoir m'approcher davantage de D. !!

Si mes fautes en sont à l'origine : Qu'est-ce que D. attend de moi? Que puis-je améliorer dans mon attitude afin de m'éviter des douleurs dans le futur?

=> On demande à Hachem de nous libérer de nos souffrances, de notre exil actuel, mais il est déjà au courant de cela.
En vérité, c'est surtout à nous-mêmes que ce message doit être entendu, et non uniquement récité.

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-> Le premier à se lamenter "Eikha" a été Hachem. En effet, après que Adam ait mangé de l'Arbre de la Connaissance, Hachem l'a appelé et a dit : "ayéka" (איכה - où es-tu - Béréchit 3,8).
Le midrach (Eikha rabba - Pesicha 4) commente que le mot איכה (ayéka) peut être lu "eikha" (איכה - Hélas! = une expression de chagrin).
=> En quoi la faute d'Adam est-elle comparable à la lamentation de Yirmiyahou : "אֵיכָה יָשְׁבָה בָדָד" ( Hélas! Comme elle est assise solitaire - eikha yachva badad- Eikha 1,1).

Le rav Yérouh'am Lévovitz (Daat Torah - Chémot) explique que dans la composition originale de l'homme, son corps et son âme fonctionnaient en parfaite harmonie et à l'unisson. A la suite de la faute d'Adam, son corps s'est quelque peu déconnecté de son âme.
Comme le corps d'Adam ne pouvait plus être complètement nourri par son âme spirituellement vivante, il fut banni du paradis spirituel/physique appelé Gan Eden.
Lorsque le corps d'Adam s'est détaché et a divorcé de son essence spirituelle, Hachem s'est écrié : "Hélas, elle (c'est-à-dire le corps) habite dans la solitude ... et est devenu un tributaire" (esclave de ses désirs, qui sont maintenant ses maîtres).

"Elle a vu des peuples pénétrer dans ton Sanctuaire" (Eikha 1,10 - כִּי-רָאֲתָה גוֹיִם, בָּאוּ מִקְדָּשָׁהּ )

Les dernières lettres de : ki raata (כִּי-רָאֲתָה) sont : יה.
Les dernières lettres de : baou mikdacha (בָּאוּ מִקְדָּשָׁהּ) sont : וה.

Ensemble, cela forme le nom de D. (le Tétragramme - יהוה), qui est cependant divisé, car le mot : "goyim" (les autres nations) vient séparer ces lettres, et ce en raison de nos fautes.

[Séfer Kol Bo'him]

Les larmes …

"Roch Hachana a le Shofar, Souccot a le loulav et l'étrog, Pessa'h a la matsa, 'Hanoucca a la ménora, et le 9 Av a les larmes.
C'est la principale préoccupation du jour, car ce n'est qu'avec des larmes que la guéoula viendra"

[Rav Yé'hiel Spéro]

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-> Le rav Ye'hiel Spéro dit que selon nos Sages, si on aurait versé rien qu'une seule larme, le Temple n'aurait pas été détruit.
C'est uniquement après que : "Sur les rives des fleuves de Babylone, là nous nous assîmes, et nous pleurâmes au souvenir de Sion" (Téhilim 137,1)

-> Le rav Nosson Watchfogel voit chaque larme comme une nouvelle brique dans le processus de construction du Temple.
Lorsque Yossef et Binyamin ont vu la destruction future des Temples, ils ont pleuré l'un sur l'épaule de l'autre.
Ces larmes versées, ne l'ont pas été en vain, elles ont débuté la reconstruction de ce qui allait être détruit.

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-> Si une personne n'arrive pas à verser des larmes sur la destruction du Temple, elle doit verser des larmes sur sa destruction personnelle.
Elle doit pleurer sur le fait d'être [dans un état tel, qu'elle est] incapable de parvenir à pleurer sur la perte du Temple.
['Hidouché haRim]

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-> Rabbénou Yona (Vayikra - chap.3) rapporte un midrach expliquant que la 1ere fois que le terme "larme" apparaît lors de la Création, est durant le 2e jour.
D. y a séparé les eaux supérieures des eaux inférieures.

Les eaux inférieures, ont alors commencé à pleurer, car elles voulaient être au plus proche de D.
Afin de compenser cet état, elles ont eu le privilège de recevoir 2 objets, qui vont être apportés sur l'autel dans le Temple : le sel et l'eau pour la libation.

Les larmes des eaux d'en-bas, avaient comme objectif : créer davantage de proximité avec D.
=> Ainsi, nos larmes doivent avoir cette même finalité.

[nos larmes sont salées, à l'image des eaux inférieures qui sont salées]

Nos larmes ne doivent pas être gaspillées.
On ne pleure pas pour s'apitoyer sur notre sort, on pleure, car c'est le langage de de notre âme, du plus profond de nous même, exprimant notre désir intense de vivre au plus proche de D., et cela passe par la reconstruction du Temple.

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-> "Vous avez pleuré sans raison [le 9 Av – lors de la faute des explorateurs], je vais vous donner une raison de pleurer [ce jour-là] pour toutes les générations."
[guémara Ta'anit 29a]

Puisque suite au rapport des explorateurs, nous avons pleuré afin de ne pas aller en Israël, nous pleurons de nos jours, pour la disparition de notre connexion la plus intense avec D., qui est en terre d'Israël : le Temple.

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-> "Les larmes sont la transpiration de l’âme"
[Rabbi Samson Raphael Hirsch]

Nos Sages nous enseignent que : les larmes sont ce qui va empêcher l'âme de geler.
Lorsque notre âme est menacée par le gel, par l'immobilisme, nos larmes ont le pouvoir de nous réchauffer, de nous empêchant d'être des morts vivants.
Les larmes, c'est la vie.

-> "Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées."
[guémara Baba Métsia 59a]

-> "Les portes du Ciel ne sont jamais fermées aux larmes” [guémara Béra’hot 32b]

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-> Le rav Aryeh Lévine a répondu à une femme :

" Lorsque le moment viendra pour vous de quitter ce monde, et d’accéder au Trône divin, on vous montrera à quel point vos larmes sont précieuses.

On vous dira que D., Lui-même, a rassemblé chacune des gouttes de vos larmes, les chérissant comme des pierres précieuses.
Et on vous montrera, qu’à chaque fois qu’un décret difficile menace le peuple juif, D. prend une de vos larmes et efface ce mauvais décret. "

-> Le rav Pinkous disait qu’on n’a pas conscience de combien de vies, on a pu sauver grâce à des larmes qui ont coulé lorsque l’on pleure D. pendant nos moments difficiles.

Le rav de citer l’exemple de sa mère qui a souffert très durement de douleurs à ses jambes, et qui avait beaucoup de mal à marcher.
Il lui a dit un jour : "Mère, tu souffres énormément, mais qui peut savoir combien de tragédies et de calamités tes prières ont permis d’éviter."

-> Le 'Hazon Ich a dit :
"D. n’oublie jamais les larmes des juifs.
Si ces larmes sincères n’ont pas réussi à sauver leurs propres enfants, elles ont aidé leurs petits-enfants, et parfois leurs arrière-petits-enfants"

-> "Tout ce que j’ai en moi, c’est grâce aux larmes que ma mère a versé."
[Rav Wolbe – Zri’a Oubinyan Ba’hinou’h]

-> Le rav Chakh disait de même au sujet de sa mère, qui a écrit dans une lettre à sa fille : "Je ne bois pourtant pas autant d’eau que ça, pour verser autant de larmes!"

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-> Le mot : "larme" (dim'a - דמעה) est composé des mêmes lettres que : moéd (מועד).

Actuellement, le 9 Av est le jour le plus triste de l'année.
Mais, il arrivera un jour (très prochainement b"h), où ces larmes (דמעה) vont se transformer en moéd (מועד), un jour de grande joie et de bonheur.

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Baba Batra 15a) explique que les larmes sont le début de la mort.
Lorsqu'une personne désire quelque chose, et qu'elle en arrive à pleurer pour cela, c'est d'une certaine façon, comme si elle était prête à mourir pour cette chose désirée.

-> Rav Yonathan Eibeshitz (Yaarot Dévach) fait remarquer que la guématria du mot : "bé'hi" (un cri) est de : 32, qui est la même que celle du mot : lev (le cœur).
Un cri sincère, c'est comme remettre son cœur entier dans les mains de D.

Par ailleurs, le mot : "larme" (דמעה) possède les mêmes lettres que : "amida" (עמדה). Cela souligne que les larmes sont un élément essentiel de la amida, non comme découragement, mais comme expression d'une émotion profonde face à Hachem.

-> Le midrach Tan'houma (Vayétsé 4) nous dit que Léa allait aux carrefours, aux croisements des chemins, afin de se renseigner sur Essav.
Elle avait appris qu'elle était destinée à se marier avec lui, et elle pleurait en entendant chaque jour le récit des ces mauvaises actions.

Le Zohar (Vayé'hi 223,1) d'ajouter :
"Pour les larmes qu'elle a versé sur son désir de ne pas se marier avec Essav, Léa a mérité le privilège de se marier et d'être enterrée juste à côté de Yaakov."

Rachel, qui était naturellement destinée à Yaakov, n'a pas prié, et elle n'a pas été enterrée à ses côtés.

=> On apprend de là, que si on veut quelque chose dans la vie, il faut le demander à D., du plus profond de son cœur, à l'image de Léa qui a crié et pleuré au maximum de ses capacités.

[qui sème dans les pleurs, récoltera dans la joie ... ]

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-> Notre sentiment que la face d'Hachem nous est caché dans l'exil, n'est qu'un sentiment qui semble l'être en surface.
Cependant, au plus profond de nous-mêmes, Hachem est toujours avec nous (chaque juif quel qu'il soit).

"Je suis endormi mais mon cœur est éveillé" (ani yéchéna vélibi ér - Chir haChirim 5,2). Par les larmes, nous pouvons atteindre les profondeurs de notre cœur, et le cœur est toujours proche d'Hachem. Il n'est jamais séparé de Lui.
"Des chambres les plus cachées, mon âme pleurera" (bémistarim tivké nafchi - Yirmiyahou 13,17), parce que là, nous sommes toujours ensemble avec Hachem.
[rabbi Nathan Watchfogel]

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-> "Hachem recherche le coeur de chacun" (ki kol lévavot dorech Hachem - Divré haYamim 28,9).

-> "C'est le coeur qu'Hachem recherche" (ra'hamana liba ba'é - guémara Sanhédrin 106b).

-> "Le cœur est le roi de toutes les autres parties du corps et les domine. Si le cœur ne s'engage pas dans la avodat Hachem, alors tout ce que font les autres parties du corps n'a aucune valeur."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - ch.16]

-> "Le cœur des tsadikim leur permet d'entrer au Gan Eden, et le cœur des réchaïm les fait descendre au Guéhinam".
[ midrach Téhilim 119 ]

-> Lorsque nous voulons entrer dans une maison, nous frappons à la porte et quelqu'un nous ouvre. Il en va de même pour notre cœur : si nous continuons à frapper, il finira par s'ouvrir (et nous y trouverons Hachem qui est en nous!).
[rabbi Nathan Watchfogel]

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+ Planter avec des larmes :

-> Sefer Otsrot Hatorah écrit ce qui suit :
Le rav d'Eishoshok, était présent à la pose de la première pierre de la yéchiva Volozhin. Il écrivit : "J'ai vu de mes propres yeux la yéchiva de Volozhin fondée par le Gaon rav Haïm [de Volozhin].
Il l'a établie par ses prières et ses demandes à Hachem (bakachot), au prix de larmes et de cris, jusqu'à mériter tout cela. Il a versé tant de larmes brûlantes qu'il aurait pu les utiliser pour préparer le ciment de la pierre angulaire. Et ces larmes, sur lesquelles repose la yéchiva, la protégeront et la préserveront des difficultés futures. Ainsi, il a accompli le verset : "Qui sème avec des larmes récoltera avec joie" (Téhilim 126,5).

Le 'Hafets 'Haïm disait souvent : "On pense qu'une yéchiva se construit avec de l'argent. C'est faux. Une yéchiva se construit avec trois choses : un lieu digne, un cœur pur et des larmes. Ce n'est qu'avec ces trois ingrédients qu'une yéchiva peut devenir un lieu de résidence pour la Chékhina".

Le 'Hazon Ich dit : "Lorsqu'une nouvelle yéchiva est inaugurée avec du whisky et des mets délicats, elle peut réussir ou non. Mais si les larmes coulent, les larmes pures garantissent le succès de la yéchiva."

[on peut éventuellement transposer cela dans chaque chose que nous faisons, si nous y associons des larmes de demande d'aide de réussite à Hachem (se reposant à 100% sur Lui), alors on peut espérer le meilleur. ]

"Les nations du monde se plaignent que les juifs empêchent les bénédictions de les atteindre.
Elles voient que les juifs sont trop riches, trop talentueux, trop intelligents, et qu'ils prennent tout pour eux-mêmes.

Mais la réalité est qu'ils sont le conduit dans lequel passent toutes les bénédictions.
Dans chaque pays où les juifs prospèrent, c'est l'ensemble du pays qui prospère avec eux.
Il en a été ainsi tout au long de l'histoire."

[Sfat Emet]

-> "Les juifs sont comparés individuellement à une étoile, qui se dit en hébreu : ko'hav (כוכב).

Les lettres : כב (de valeur 22) représentent les 22 lettres de l'alphabet hébraïque, utilisées pour créer ce monde terrestre, tandis que les 2 autres lettres : כו (de valeur 26) renvoient à la guématria du nom divin (Tétragramme).

Nous sommes ainsi composés à la fois d'énergies terrestres et célestes."

[le Sfat Emet]
-> Par exemple : "Vous voici aujourd’hui, en multitude, comme les étoiles des cieux." (Dévarim 1,10)

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-> De la terre, une étoile semble minuscule, mais cela est uniquement dû à la grande distance nous en séparant.
Si on avait la possibilité d'en être assez proche, on se rendrait alors compte que sa taille réelle est immense.

De la même façon, aucun juif ne doit être rejeté, car même s'il apparaît insignifiant, lorsque que l'on se rapproche de lui, qu'on le connaît mieux, on se rend alors compte de son vrai potentiel et de sa veritable importance.

"Celui qui se dresse contre Israël est comme s’il se dressait contre Hachem"

[Rachi - Mattot 31,3]

3 Questions/Réponses – Paracha Matot – Massé

3 Questions/Réponses - Paracha Matot - Massé :

1°/ Un de nos principes fondamentaux est que la Torah n'est pas un livre d'histoire, mais plutôt qu'elle contient des leçons qui sont utiles pour chaque juif de chaque génération.

Dans ce cas, pourquoi la Torah décrit-elle en longueur (Massé 33,1-49) la liste des 42 étapes de campement des juifs dans le désert sur leur chemin entre l’Égypte et la terre d'Israël? Que pouvons-nous en apprendre?

-> Rabbénou Ba'hayé écrit que lorsque le machia'h viendra, les juifs n'iront pas immédiatement en Israël.
Tout d'abord, ils se réuniront tous ensemble, et ensuite ils seront menés sur le même trajet que le peuple juif a pu prendre entre l'Egypte et Israël après la sortie d'Egypte.

-> "Moché inscrivit leurs départs et leurs stations sur l’ordre d'Hachem" (Massé 33,2) = lors de la sortie d’Egypte.
"Voici donc leurs stations et leurs départs" (Massé 33,2) = ces chemins qui seront aussi empruntés par ceux qui sortiront du dernier Exil et qui passeront par ces étapes. [Abravanel]

-> Rabbi David de Lelov (rapporté dans le Torah Tavlin) enseigne que de même que Moché a écrit dans la Torah avec détails les déplacements des juifs, de même Eliyahou haNavi est dans une démarche de noter tous les déplacements et séjours des juifs au travers notre long exil.
Ainsi, lorsque le machia'h viendra, nous aurons également un livre (ayant nos campements pendant l'exil) dans lequel nous pourrons étudier.

-> Le rav Moché Sternbuch (Taam véDaat) dit que c'est la raison pour laquelle la liste des stations de campement dans le désert n'est pas uniquement un fait historique, car c'est également notre itinéraire futur de déplacement pour Israël.

-> Le Baal Chem Tov enseigne que ces 42 étapes, correspondent "symboliquement" à un trajet de 42 étapes que le peuple juif doit subir dans son exil avant de pouvoir bénéficier de la guéoula finale.

A l'image de nos ancêtres dans le désert parfois le chemin passe très proche d'Israël, tandis que d'autres fois, il semble s'en éloigner totalement.
Notre seule certitude est que l'on est entre de bonnes mains : celle de Hachem, Créateur de toute chose.

-> Le Tsor haMor (rabbi Avraham Sabba) qui connu l'expulsion des juifs d'Espagne, écrit :
"Pourquoi la Torah nous détaille-t-elle longuement et avec précision les 42 étapes du voyage entrepris par les Bné Israël, lorsqu'ils furent sortis d'Egypte?
Pour assurer le peuple juif au cours de ses exils à venir et lui insuffler espérance : quelle que soit la longueur de l'exil, il aura une fin".

-> Selon le Déguel Ma'hané Efraïm, la vie de chaque personne se retrouve d'une façon ou d'une autre dans ces 42 déplacements du peuple juif.
En effet, on doit tous faire face à des épreuves, et chacune provient de ce qui a pu se passer lors d'une des 42 étapes.

Il rapporte au nom de son grand-père : le Baal Chem Tov, qu'à l'image de nos ancêtres, chaque juif depuis le ventre de sa mère jusqu'à sa tombe, suit un itinéraire de "voyage" contenant 42 étapes, dont le but est de renforcer le lien avec Hachem, en développant une vraie émouna.

[Le chiffre : 42 correspond au mot : bam (en eux - בם).
A l'image de nos ancêtres, nous avons un chemin de 42 étapes permettant de nous purifier et de nous développer afin d'être "au niveau" pour recevoir la guéoula.
Cela est valable à un niveau collectif et individuel

Les lettres du : bam (בם) renvoient à la 1ere lettre :
-> du 1er mot de la Torah écrite (בְּרֵאשִׁית – Béréchit)
-> du 1er mot de la Torah orale (מאימתי – michna Béra’hot).
=> Tout au long des étapes de notre vie, nous devons étudier et vivre selon la Torah (écrite et orale).]

-> A ce sujet le rav Moché Sternbuch enseigne : l'homme qui s'efforce d'acquérir une richesse éternelle pour le monde futur transforme sa vie ici-bas en "voyage" vers cet objectif, et toutes ses occupations seront donc orientées en ce sens.
Nos Sages (guémara Béra'hot 64a) disent : "Les érudits en Torah (talmidé 'hakhamim) n'ont pas de repos dans ce monde-ci" = car leur âme aspire ardemment à toujours s'élever et à se parfaire en vue du monde futur.
[il y a un nombre précis d'étapes à traverser dans un temps limité, nous signifiant du caractère éphémère de la vie, et de notre obligation à utiliser au mieux nos capacités, notre temps.
A nous de faire que nous pourrons être éternellement fiers de notre passage dans ce monde.]

-> "Vous ne retournerez plus sur ce chemin à nouveau" (Choftim 17,16)
Selon le rav Yossef Shaül Nathanson (le Divré Shaül), puisqu'il nous est interdit d'aller en Egypte depuis Israël en suivant ce même trajet, la Torah nous le liste en détail pour qu'on puisse éviter de le faire de nos jours.

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-> "Les 42 emplacements des juifs dans le désert représentent le nom divin de 42 lettres (composé de la 1ere lettre des 42 mots du "ana békhoa'h").
A chacun de ces emplacements, les juifs ont mérité une lettre de ce nom divin.
Ils montaient alors sur l'échelle de la kédoucha, marche par marche.

Ceci est similaire à ce monde, où lorsqu'une personne naît, elle se trouve en bas, et sa mission est de s'élever dans l'échelle de la spiritualité marche après marche jusqu'à atteindre le Trône divin."
[Rav Tsadok haKohen de Lublin - Pri Tsadik]

-> Le rav 'Haïm Vittal fait remarquer que ce nom divin de 42 lettres provient de 7 noms de 6 lettres chacun (issus des initiales du Ana békhoa'h).
Le chiffre 6 évoque le monde matériel (les 6 jours autres que le Shabbath) et le chiffre 7 évoque le monde spirituel (allusion au Shabbath).
Ce nom permet d'opérer le passage et de s'élever du matériel au spirituel, ce qui était le but de l'entrée en Israël.
Là, dans un pays naturel et matériel, il faudra sanctifier le terrestre et l’élever pour le rendre céleste. Les Juifs reçurent la force de faire cela par les 42 étapes du désert qui inscrivirent ce Nom de 42 lettres.
Le désert fut donc le lieu de préparation pour l'entrée en terre d'Israël.

A ce sujet, on peut citer le commentaire du Ramban (Ekev 8,5) :
"Même les épreuves que D. a imposé à Son peuple dans le désert étaient un bienfait ; de la même façon qu'un père corrige son enfant pour l'éduquer et le préparer à la vie adulte, D. a éprouvé les enfants d'Israël dans le désert afin qu'ils apprécient les délices de la Terre d'Israël".

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-> Pourquoi ces déplacements ont-ils mérité d'être inscrits dans la Torah?
Le midrach répond : "C'est parce que le désert a accueilli le peuple juif!"
Il poursuit en disant que dans le futur, Hachem va le récompenser en transformant ce désert en une végétation luxuriante, florissante, plein de fleurs, rempli d'eau, d'arbres et de toutes sortes de bonnes choses.

Le midrach conclut que si telle est la récompense du désert (qui n'a pas de libre arbitre) pour avoir "hébergé" les juifs, on peut s'imaginer quelle est la récompense pour héberger, s'occuper d'un sage en Torah.
[Séfer Otsarot haTorah]

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2°/ La guémara (Sanhédrin 106b) enseigne que Bil'am a été tué (Matot 31,8) par le biais des 4 types de mort utilisés par le Sanhédrin : par la lapidation, par le feu, par l'épée et par la strangulation.
Comment est-il possible d'infliger les 4 en même temps?

-> Rachi (Sanhédrin 106b) rapporte qu'ils ont pendu Bil'am sur un arbre (strangulation) et qu'ils ont allumé un feu en dessous.
Ils ont ensuite coupé sa tête (mort par l'épée) et son corps est tombé par terre dans le feu (lapidation et mort par le feu).

-> Le Maharcha (Sanhédrin 106b) n'est pas d'accord avec cette explication car le feu et la lapidation se produisent une fois qu'il est mort, puisque sa tête a déjà été coupée.
De plus, la mort par le feu doit se faire par le biais d'un morceau de plomb brûlant placé dans la bouche, ce qui est différent de l'explication apportée par Rachi.

Le Maharcha suggère que : ils ont d'abord jeté des pierres sur Bil'am, mais pas au point de le tuer.
Ensuite, ils ont placé un morceau de plomb brûlant dans sa bouche, mais pas suffisamment pour le tuer.
Puis, ils l'ont étranglé tout en le laissant en vie, pour finalement le tuer en coupant sa tête par l'épée.

-> Le rav Aharon Leïb Steinman (Ayélét haChakhar) remet en question le Maharcha en disant qu'il n'a alors été tué véritablement que par l'épée.

-> Le rav Meir haLévi Aboulafia (le Yad Rama) explique que Bil'am a été tué par 4 personnes, chacune lui infligeant au même moment un type de mort.

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3°/ Quelle lettre de l'alphabet n'est pas présente dans les noms des 42 lieux de campement du peuple juif durant les 40 années dans le désert? Pourquoi cela?

Seule la lettre zaïn (ז) n'y apparaît pas.

Cela fait allusion :
-> au fait que le peuple juif n'a jamais voyagé le 7e jour : Shabbath ;

-> au fait que les juifs n'ont n'ont pas utilisé d'arme traditionnelle durant les 40 années dans le désert, Hachem les protégeant miraculeusement de toute menace.
Le mot : זַיִן (zaïn) signifie : une arme, en lien avec l'omission de la lettre du même nom : "zaïn".

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+ Petit Bonus :

-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Taima déKra) fait remarquer que dans la partie décrivant les lois des villes de refuge (Massé 35,6-34), le mot : "rotséa'h" (l'assassin, le meurtrier) apparaît 17 fois.
Il enseigne que c'est une allusion aux 17 meurtriers que nous retrouvons dans tout le Tana'h.

Par exemple, on peut citer : Kayin qui a tué Hevel (Béréchit 4,8) ; Avimélé'h ben Guidéon qui a tué ses 7 frères (Shoftim 9,5) ; Shaül qui a ordonné à Doèg de tuer les habitants de Nov, la ville des Cohanim (Shmouël I 22,16-19) ; (Shmouël II 1,5-10) ; (Shmouël II 4,5-6) ; ...

-> b'h, d'autres éléments intéressants sur les villes de refuge : https://todahm.com/2015/08/10/3593-2

"Moché parla aux chefs des enfants d'Israël en disant ... si un homme fait un vœu" (Matot 30,2-3)

Le sujet des vœux dont parle le début de la paracha de Matot a une particularité que l'on trouve que dans ce passage. En effet, alors que dans toutes les autres mitsvot, la Torah dit que Moché les a transmises aux enfants d'Israël, en revanche concernant les lois des vœux, la Torah dit que Moché les a transmises aux chefs des tribus, et ne précise pas qu'il les a communiqués également au reste du peuple.
=> Ainsi, on peut se demander pourquoi le passage des vœux comporte une telle différence?

-> D'après le sens simple, Rachi explique que la Torah voulait ici honorer particulièrement les chefs de tribu, qui sont les hommes les plus Sages du peuple, pour faire allusion au fait que ces hommes ont un rôle à jouer dans ce contexte.
En effet, si une personne fait un vœu, il aura la possibilité de l'annuler, sous certaines conditions, par l'intermédiaire d'un Sage.

=> Ainsi, la Torah dit que Moché a enseigné les lois des vœux aux chefs de tribu, qui sont ces Sages, pour indiquer qu'ils ont justement la force de maintenir ou annuler les vœux, qui sont donc livrés entre les mains des Sages d'Israël et dépendent d'eux.

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-> Le 'Hatam Sofer suggère que les lois concernant les vœux ont été dites spécifiquement aux chefs, car les personnages politiques font souvent des promesses sans l'intention de les réaliser.
=> La Torah dit que les chefs/dirigeants doivent particulièrement faire attention à respecter leur parole car ils servent de modèles pour le restant de la nation.
[Les gens vont se dire alors : si même nos responsables n'accordent aucune valeur aux mots, alors pourquoi devrais-je en faire autrement!]

-> De même, le Oznaïm laTorah dit que souvent un chef a tendance à promettre monts et merveilles, de sorte à conquérir l'opinion publique, pour pouvoir justement être choisi par le peuple. Cependant, il arrive souvent qu'après son élection, le chef oublie ses promesses et ne respecte pas tous ses vœux.
=> C'est pourquoi, la Torah prend le soin d'enseigner les lois des vœux et la nécessité de les respecter particulièrement aux chefs des tribus, comme pour signifier que les chefs doivent veiller à respecter scrupuleusement les promesses qu'ils ont fait au peuple, et ne doivent pas ignorer tout ce qu'ils ont fait croire au peuple, même une fois qu'ils sont montés au pouvoir.

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-> Le Maor vaChémech rapporte un enseignement du midrash sur le verset : "Hachem
ton D. tu craindras, c'est Lui que tu serviras et en Son Nom tu jureras" = Nos
Sages disent que seul un homme qui craint Hachem et qui Le sert, aura le droit de faire un vœu et de jurer en Son Nom. Et ces grands niveaux spirituels se retrouvent essentiellement auprès des grands d'Israël, les chefs de tribus.
Ainsi, ce sont particulièrement ces derniers, les hommes les plus pieux du peuple, qui craignent Hachem et Le servent de toutes leurs forces, qui auront le droit de faire des vœux.
C'est pourquoi, Moché transmet les lois des vœux à ces chefs de tribus.

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-> Selon le Taam véDaat (rabbi Moché Sternbuch), à travers le passage des vœux, la Torah veut nous apprendre l'importance et l'impact de la parole.
Formuler une parole de vœu n'est pas anodin et cela engage l'homme.

C'est pourquoi, l'homme doit s'habituer à parler le moins possible et à raccourcir au maximum son discours, car l'augmentation de paroles peut entraîner des fautes.
Pour toutes les autres mitsvot, Hachem communiquait à Moché les lois de façon concise, et Moché les détaillait au peuple. Mais, par rapport aux lois des vœux, où Moché voulait enseigner l'importance de la parole et la nécessité de parler de façon concise, pour ce faire, Moché transmit ces lois de la façon la plus concise, tel qu'il les reçut d'Hachem, sans les détailler.

C'est pourquoi, il les enseigna aux chefs de tribus, car seuls eux étaient à même de comprendre le message même dans sa concision, et d'en déduire les détails et le développement.
=> Ainsi, Moché les chargea de détailler ces lois au peuple. Mais Moché, quant à lui, ne voulait pas développer les lois des vœux pour les mettre au niveau du peuple, car pour bien marquer le fait que l'homme doive réduire ses propos, il voulait communiquer les lois des vœux de la façon la plus concise, tel qu'il les a reçues d'Hachem. Il chargea les chefs de tribus de les développer et les détailler pour le peuple.

"Je suis Hachem qui réside à l’intérieur des enfants d’Israël" (Massé 35,34)

Selon Rachi : "La présence divine (Hachem) siège parmi eux, même lorsqu'ils sont impurs"

Pourquoi est-il écrit que D. réside "à l'intérieur" des juifs, et non plus simplement : "parmi" les juifs?

Le Ktav Sofer donne la réponse suivante.

En réalité, même lorsqu'un juif faute et se se rend impur par ses fautes, malgré tout au fond de son cœur, il continue à ne souhaiter que réaliser la volonté d’Hachem.
En effet, l’ambition la plus profonde de chaque juif, qui ne peut s’éteindre par aucune faute ni aucune impureté, reste de réaliser la volonté d’Hachem.

C’est pourquoi, D. réside avec les juifs "même quand ils sont impurs", car toute impureté ne peut toucher que la partie externe du cœur du juif, mais l’intériorité du cœur reste toujours pure. Et c’est là qu’Hachem continue à résider.

=> C’est bien ce que dit le verset : "Car Je suis Hachem qui réside à l’intérieur des enfants d’Israël", car l’intérieur du cœur des juifs reste toujours pur, malgré toutes les impuretés. Hachem peut donc toujours continuer d’y résider.