Aux délices de la Torah

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"Louez Hachem, toutes les nations! ... Car Sa bonté à notre égard a été immense"
(Hallélou ét Hachem kol goyim ... ki gavar alénou 'hasdo - Téhilim 117,2)

=> Nos Sages s'interrogent : les nations ont-elles vraiment besoin de louer Hachem pour la bonté qu'Il accorde au peuple juif? C'est plutôt les juifs qui devraient louer leur Créateur pour Sa bonté envers Sa nation!

-> Le 'Hafets 'Haïm (Dougma miNimouké Avi 10) explique :
Lorsque nous vivions sur notre terre et que le Temple était construit, la gloire d'Hachem nous protégeait et nous nous abritions à Son ombre.

Lorsque nous avons fauté, le Temple a été détruit et nous avons été livrés aux mains de nos ennemis.
Même s'Il se cache de nous, Il ne nous a pas abandonnés et Il veille toujours sur nous (voir guémara 'Haguiga 5b). Hachem ne permet pas aux nations de faire ce qu'elles veulent de nous et de déverser leur colère sur nous à volonté, comme il est dit :
"Si Hachem n'avait pas été avec nous lorsque les hommes se sont dressés contre nous, ils nous auraient engloutis vivants lorsque leur colère s'est enflammée contre nous. Alors les eaux nous auraient emportés, la maladie aurait passé sur nos âmes. C'est alors que les eaux méchantes se seraient écoulées sur nos âmes. Béni soit Hachem, qui ne nous a pas présentés comme une proie pour leurs dents" (Téhilim 124,2-6).

Lorsque la colère d'Hachem contre nous s'apaisera et qu'Il nous délivrera, Il viendra : "exercer la vengeance sur les nations, les querelles sur les royaumes ... exécuter sur eux un jugement écrit ..." (Téhilim 149,7-9).
Quel est ce "jugement écrit" (michpat katouv)?
C'est le jugement qu'elles ont elles-mêmes écrit pour nous : "Son méfait reculera sur sa propre tête, et sa violence descendra sur son crâne" (Tehilim 7,17).
Ensuite, "Il rend à l'homme ce qu'il a fait" (Iyov 34,11) = ils seront punis pour chaque coup et tourment qu'ils ont perpétré contre nous, pour chaque douleur et oppression qu'ils nous ont infligées.
A ce moment, le sens du verset : "Louez Hachem, toutes les nations! Louez-le, tous les peuples! Car Sa bonté à notre égard a été immense" deviendra claire.

Aujourd'hui, alors que nous sommes en exil, les nations ne sont pas autorisées à déverser toute leur colère sur nous, car "la vérité d'Hachem est éternelle", parce qu'Il a promis que nous existerions éternellement.
Pour cette raison, les nations du monde sont limitées dans la méchanceté avec laquelle elles peuvent nous traiter, et donc leur punition sera limitée, et pour cela, elles remercieront et loueront Hachem.

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[ si Hachem se soucie des ennemis d'Israël en limitant le mal qu'ils peuvent faire, pour limiter la quantité de punitions qu'ils auront par la suite à subir, alors à combien plus forte raison que Hachem est présent pour aider chacun de Ses enfants (même celui qui a le plus fauté, et qui restera toujours Son enfant adoré). ]

+ Par le fait de se préserver des rapports interdits, vos âmes auront l'envie de faire des mitsvot positives ...
Lorsque l'homme devient pur et saint, étant distinct nature des abominations, sa nature l'amènera toujours à appliquer et à faire les mitsvot. Le Roi David témoigne sur lui-même, qu'il s'était tellement raffiné que ses jambes le conduisaient instinctivement vers les lieux d'études (beit midrach) ...

Mais si vous agissez avec débauche, votre âme se rendra impure et vous ne pourrez réaliser aucune des mitsvot.
L'impureté qui provient de ces actes abominables fait résider sur chaque membre de l'homme une grande souillure et affaiblit ses forces.
Ainsi, il ne pourra pas se préserver de transgresser les interdits, l'impureté régnant sur chacun de ses membres. De même il aura des difficultés à faire les mitsvot. Quand bien même il réalisera quelques fois une mitsva, elle ne sera pas agréée par Hachem, car il agrée uniquement les mitsvot faites avec crainte et sainteté.
[Ohr ha'Haï haKadoch - Kédochim 18,14]

Augmenter notre étude de la Torah permet d’amener le machia’h

+ Augmenter notre étude de la Torah permet d'amener le machia'h :

-> Le 'Hafets 'Haïm dit :
"Beaucoup de gens me demandent pourquoi l'exil est si long. Tous les signes prédits par les Sages juste avant la guéoula se sont manifestés à notre époque, notamment "Si vous voyez une génération où les troubles coulent comme un fleuve, attendez-le" (guémara Sanhédrin 98a).
Alors pourquoi n'est-il pas encore venu?

Je leur cite la prophétie de Mala'hi : "Moché, Mon serviteur, les lois et les ordonnances que Je lui ai commandées à 'Horev pour tout Israël" (Mala'hi 3,22). Alors, immédiatement après : "Voici, je vous enverrai Eliyahou, le prophète, avant l'avènement du jour grand et redoutable d'Hachem" (Mala'hi 3,23).

Voici la réponse, explicite dans les versets. Si nous augmentons l'étude de la Torah dans tous les domaines, y compris les lois de ben adam la'havéro et les 'houkim des korbanot (selon le Rambam, les lois des korbanot sont considérées comme des 'houkim), alors le reste du verset s'accomplira immédiatement. Hachem amènera rapidement Eliyahou HaNavi, l'annonciateur de machia'h.
[Igrot hé'Hafets 'Haïm 8]

+ Il y a deux types de personnes qui observent le Shabbath.
Il y a ceux qui sont "mékadéch shévi'i kara'ouï lo" (chant kol mékadech chévi'i) = qui sanctifient le 7e jour comme il le faut.
Ils passent le Shabbath conscients de l'honneur et du respect que mérite ce jour exalté.

Ensuite, il y a ceux qui sont seulement "shomer Shabbath kadat mé'halélo" = qui observent le Shabbath comme la loi le dicte. Ils ne font aucune méla'ha (travail interdit), mais ils n'ont pas la sainteté du Shabbath. Ils passent tout leur temps à dormir et à se reposer après avoir travaillé toute la semaine, mais ne consacrent aucun temps à des activités saintes.

Et chacun d'eux "sé'haro arbé méod, al pi paalo" = recevra une très grande récompense, en fonction de ses actes.
Mais "ich al ma'hanéhou vé'ich al diglo" = chacun dans son propre camp, avec sa propre bannière. Chacun d'entre eux aura sa place dans le Gan Eden. La récompense de celui qui n'a fait que le minimum et qui s'est contenté d'observer le Shabbath en se reposant du travail, ne peut se comparer à la récompense de celui qui a imprégné sa journée de sainteté du début à la fin.

['Hafets 'Haïm - rapporté par le rav Eliyahou Lopian - Shevivé Lev - fin de Lev Eliyahou]

Si une personne garde constamment son esprit concentré sur l'accomplissement des mitsvot, son esprit sera libéré des pensées qui conduisent à la tristesse.
[rabbi Pin'has de Koretz]

Le récit de la sortie d’Egypte

+ Le récit de la sortie d'Egypte :

-> [La sortie d'Égypte] est le fondement et le pilier sur lesquels reposent notre Torah et notre foi. C'est parce que c'est le signe et la preuve de la création du monde, qui est dirigé par Hachem.
Cela montre qu'Il peut modifier la création quand Il le souhaite, comme Il a modifié la nature pour nous en Égypte et a accompli de grands miracles sans précédent.
Cela fera taire tous ceux qui veulent nier la Création et renforcera notre foi dans la connaissance et la providence d'Hachem, à la fois de manière générale et spécifique.
[Séfer ha'Hinou'h - mitsva 21]

-> Le but de la réflexion sur la sortie d'Egypte n'est pas qu'une personne se considère comme un homme libre. On devrait plutôt savoir que : "les Bné Israël ... sont Mes serviteurs que J'ai fait sortir du pays d'Égypte ; Je suis Hachem, votre D." (Bé'har 25,55).
Le Rachbatz et le Smak énumèrent parmi les 613 mitzvos l'obligation de se souvenir verbalement de la sortie d'Égypte, et le principal corollaire de cette mitsva est de s'en souvenir dans son cœur avec crainte.
[Séfer 'Harédim - chap.9]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Torat haBayit - fin chap.10) compare l'obligation de revoir et de raconter encore et encore le récit de la sortie d'Egypte, jour et nuit, à celle d'un médecin qui rédige une ordonnance pour un patient. Il avertit de prendre le médicament 2 fois par jour, et ce n'est que s'il le prend régulièrement qu'il ira mieux.
Il en va de même lorsque nous voulons inculquer en nous des idées spirituelles. Les connaissances doivent être révisées en permanence ...
Seule une telle répétition peut imprimer de telles idées dans l'âme pendant qu'elle est attachée au corps.

"Et le 8e jour, il prendra 2 moutons sans défauts" (Métsora 14,10)

-> La purification du métsora se fait en 3 étapes :
1°/ en dehors du camp, avec 2 oiseaux (v.4 à 7).
Ce n'est pas un sacrifice, il reste toujours impur, mais cela lui permet d'entrer à nouveau dans le camp des juifs, et il ne rend plus impur le contenu d'une maison par sa simple présence (mais par contact).

2°/ le Cohen doit raser tous les poils qui poussent sur le corps du métsora (Rambam - Hilkhot Toumat Tsaraat 11,1), puis il s’immergera dans l'eau.
Il résidera ensuite en dehors de sa tente pendant 7 jours, et le 7e jours il se rasera de nouveau tous les poils, se trempera dans l'eau, et ensuite il deviendra pur. (v.8 et 9).

3°/ la dernière étape = il apportera et offrira des offrandes (korbanot) (v.10 à 20)
C'est le contexte du verset ci-dessus, où le métsora a fait téchouva, et finalise la fin du processus de purification.

-> La guémara (Sotah 15a) explique que le métsora obtient l'expiation de sa faute par les plaies (négaïm) de la lèpre (tsaraat), et qu'il amène l'offrande afin de pouvoir manger ensuite de ce korban.
Rachi commente que la douleur et la honte qui ont fait souffrir le métsora, lui permettent de d'obtenir une bonne expiation.

-> Pourtant, la michna (Shékalim 5,4) rapporte que lorsqu'un métsora devait acheter l'huile et le vin pour son offrande (korban), il obtenait un reçu.
Ensuite, il présentait ce reçu au magasin qui distribuait l'huile et le vin pour le Temple, et il y recevait sa part.
Sur ce reçu du métsora, il était écrit : "choté" (fauteur), et également le nombre exact de portions d'huile requise pour ses korbanot.

=> Pourquoi était-il écrit publiquement qu'il était un fauteur, alors qu'il avait déjà obtenu l'expiation de sa faute par les plaies de lèpre? N'est-ce pas un peu difficile comme façon de procéder?

-> Le Steïpler répond en citant l'opinion de rav Eliézer (dans la guémara Yérouchalmi Yoma), qui affirme qu'une personne ne reproduit pas une faute entre 2 Yom Kippour, devra quand même avouer sa faute le Yom Kippour suivant.
Cela se base sur : "Mon péché est sans cesse devant moi" ('hatati négdi tamid - Téhilim 51,5).

Bien qu'on est fauté, qu'on se soit repenti et que Hachem nous a pardonné, le fauteur ne doit jamais oublier qu'il a commis une faute. Cette réflexion le gardera humble et lui permettra de se rappeler des bontés et de la miséricorde Divine.

De même, le métsora, même après avoir été totalement guéri, il devra regarder ce reçu annoté de : "choté" (fauteur), et de cette façon, humblement il mettra en pratique le verset : "Mon péché est sans cesse devant moi".

[Au-delà d'appréhender la valeur folle de la téchouva, on a tendance à oublier l'énorme bonté que nous fait Hachem en nous permettant aussi "facilement" (par quelques mots prononcés) de nous débarrasser des conséquences gravissime de nos fautes (ex: au lieu de mourir sur le champ (selon la justice stricte).

Au-delà de l'humilité (j'ai fauté, donc je suis pas si parfait que je me le persuade!), en se rappelant d'une faute pardonnée, on développe de l'amour et de la reconnaissance envers Hachem, et cela nous pousse à encore mieux agir (être à la hauteur de cet amour infini!).
De plus, il est normal qu'un humain tombe, et de même que D. m'a pardonné, de même il me pardonnera, ce qui doit nous pousser de l'avant, et restait le moins possible à terre dans la tristesse, d'être tombé dans une faute. ]

Rabbi Yessa dit : Combien l'homme doit aimer Hachem! Car le service de D. avec amour est le plus appréciable.
Celui qui L'aime et Le sert avec amour est considéré comme Son bien-aimé.
[Zohar - 'Hayé Sarah 55b]

Rabbi 'Hizkiya déclare : Depuis la destruction du Temple, les bénédictions du Ciel sont suspendues et ne règnent plus sur le monde.
A cause de leurs fautes, les Bné Israël sont soumis à des forces d'un rang inférieur.
[Zohar - 'Hayé Sarah 133b]

L’étude de la Torah broie la matérialité

+ L'étude de la Torah broie la matérialité :

-> Le Talmud (Baba Métsia 84a) raconte qu'un jour, Rabbi Yo'hanan nageait dans le Jourdain. Reich Lakich, qui était alors brigand, le vit et se jeta à l'eau, à sa poursuite. Rabbi Yo'hanan lui dit, en s'apercevant de sa force : "Combien es-tu robuste! Tu es digne de porter le joug de la Torah!"
Reich Lakich lui rétorqua : "Ta beauté est féminine".
Rabbi Yo'hanan lui dit : "Si tu te repentis et acceptes de prendre sur toi le joug de la Torah, je te donnerai ma sœur en mariage, qui est bien plus gracieuse que moi".

Reich Lakich prit alors sur lui de se repentir et d'étudier la Torah. II voulut revenir sur les rives du Jourdain et prendre ses vêtements, mais il n'y parvint pas, soudain très faible.
A la seule idée de s'attacher à la Torah, ses forces physiques l'abandonnèrent.
Le Talmud termine en disant que Rabbi Yo'hanan lui enseigna la Torah et la michna et fit de lui un grand Sage d'Israël.

=> Nous apprenons de là combien la Torah épuise l'homme. Lorsqu'un homme étudie la Torah, celle-ci broie la matérialité qui est en lui et annihile ses forces physiques.