Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Hachem dit à Abram ... Lève donc les yeux et regarde depuis l'endroit où tu te trouves" (Lé'h Lé'ha 13,14)

Lorsqu'il s'agit d'observer la terre d'Israël, D. s'adressa de la même façon à Moché : "Monte au sommet et lève les yeux" (Vaét'hanan 3,27).

Rabbi Meir Sim'ha de Vinsk nous enseigne :
"Celui qui baisse les yeux ne voit de ce pays que le côté purement matériel, une terre semblable à toutes les autres terres.

Celui qui lève les yeux voit que la terre d'Israël est un pays intimement liés au ciel, un pays plus élevé que tout autre par ses qualités spirituelles."

"Si une personne fait des économies lorsqu'elle achète de la nourriture pour Shabbath, et qu'elle ne se délecte pas de Shabbath comme il faut, elle vole la présence divine."

[Tikouné Zohar - 21]

La préparation du Shabbath

+ "Le Zohar enseigne : Lorsque le Shabbath arrive, la présence divine descend et examine la maison d'un juif.
Si la table du Shabbath est mise, et que les chambres sont nettes et propres, elle dit : "Cette maison est pour Moi!"
Sinon, la présence divine s'exclame : "Ce n'est pas la maison d'un juif!". "

[le Min'hat Shabbath 72,9]

-> Selon nos Sages (guémara Taanit 43b), Eliyahou haNavi ne viendra pas la veille d'un Shabbath ou la veille d'un Yom Tov, car les personnes sont trop occupées à en préparer ces jours.

Ainsi, la préparation du Shabbath, est tellement importante, qu'on doit en décaler l'arrivée du Machia'h, alors qu'on l'attend avec impatience ...

Être impacté par son environnement

+ Être impacté par son environnement (paracha Noa'h) :

-> Le Rambam (Hilkhot Déot 6,1) enseigne :
"Il est naturel que le caractère et les actions d'une personne soient influencés par ses amis, ses collègues, et qu'il suive la conduite de la société dans laquelle il vit"

-> Rabbi Yaakov Galinsky de commenter :
"De même qu'une personne perd du poids si elle s'affame, et qu'elle se sent fatiguée si elle ne dort pas suffisamment, on est tous naturellement influencé par l'entourage qui nous entoure".

=> Il ne faut pas penser que nous sommes plus intelligents que les autres, que nous arriverons à rester indemnes, car c'est une loi de la nature.
De même, que nous avons tous besoin de dormir, de même, nous sommes tous influencés par notre environnement.

 

D'ailleurs, il est intéressant de noter que même les anges sont influencés par le milieu dont lequel ils évoluent.

En voici quelques exemples :
1°/ Le midrach (Pirké déRabbi Eliezer - chap.22) rapporte que les anges ont été mis dans le monde à l'époque de Caïn, et ils ont tellement été attirés par la matérialité, qu'ils en sont venus à commettre les pires abominations.

2°/ Le rav Yaakov Galinsky enseigne que les anges qui sont venus détruire la ville de Sodome, ont développé un certain niveau de matérialité.
En effet, ils ont dit : "nous sommes sur le point de détruire ce lieu" (Béréchit 19,13), comme si c'était, par eux-même, qu'ils possédaient le pouvoir de détruire.

En punition, ils ont été chassés de la présence divine pendant une durée de 138 ans (midrach Béréchit 50,9).

3°/ Au moment de la sortie d'Egypte, il est écrit : "Je traverserai le pays d'Egypte cette nuit-là" (Chémot 12,12).
Nos Sages déduisent que D. a Lui-même frappé les premiers-nés, sans envoyer un ange ou un émissaire pour le faire.

Le Zohar (I,117a) explique que l'impureté de l'Egypte était tellement forte, que même les anges pourraient en être impactés s'ils venaient à y entrer, et c'est pour cela que D. Lui-même devait passer en Egypte afin d'y amener la dernière plaie.

 

D. attend que nous évitions, autant que possible, de se mettre dans des situations de risques spirituels.

Par exemple, nos Sages (guémara Baba Batra 57b) disent que si une personne prend un chemin connu pour ses mauvaises visions, alors qu'il aurait pu prendre un autre chemin, même s'il ferme ses yeux, il est considéré comme un racha.

Il existe un principe : Si une personne, d'elle-même, choisit de se mettre dans une épreuve spirituelle, au-delà de jouer avec le feu, elle est assurée de ne pas avoir d'aide divine.

=> Il est vital de se construire une Arche (un cocon selon les valeurs de notre Torah), afin de survivre à la tempête ambiante, et rester au top!

 

-> "La yéchiva est comme l'arche de Noa'h" (le Steïpler)

-> Les conditions dans l'arche n'étaient pas très confortables.
En effet, dans un espace restreint, il y avait Noa'h et sa famille, tous les animaux purs du monde par couple, la nourriture de tous pour 1 an, une nécessité de les nourrir à toute heure de la journée, la gestion des déchets, ...

Et en plus : "l'arche s'est presque brisée, et tout le monde à l'intérieur est devenu inquiet et terrifié pensant qu'ils allaient mourir" (Séfer haYachar).

Pourtant ... c'est les seuls qui ont survécu au déluge, et qui ont finalement repeuplé le monde entier.

=> b"h, Choisissons la vie, construisons et vivons dans notre arche sainte, à l'image de Noa'h ...

"La majorité des gens pense que l'on fait téchouva en raison de nos mauvaises actions, et même si c'est vrai, cela ne prend pas en compte l'aspect le plus important.

La véritable téchouva porte sur le fait de ne pas avoir réalisé de soi-même, ce qu'on aurait pu être."

[Rabbi Avigdor Miller]

"Hachem dit : Voici, ils sont un peuple avec une langue pour tous et c'est cela qu'ils commencent à faire! Et maintenant, tout ce qu'ils projettent de faire, ne doit-on pas les en empêcher?" (Noa'h 11,6)

-> Le Sforno explique que si on les avait laissés continuer alors :
"Rien ne les empêchera de réaliser leur projet et toute l'humanité rendra un culte à la divinité qu'ils auront choisie.
Personne n'aura plus le loisir de connaître le Créateur et de comprendre qu'Il a formé tout ce qu'il existe".

-> Le 'Hafets 'Haïm de commenter :
"Vois à quel point l'union fait la force!
Comme ils constituaient un seul peuple et parlaient la même langue, rien ne faisait obstacle à la réalisation de leur projet païen.

Réciproquement, si le peuple juif était uni dans une même volonté de servir D., il pourrait atteindre des sommets spirituels insoupçonnés."

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-> "Tant que les humains dans le monde sont un seul peuple et un seul coeur, même s'ils se révoltent contre D., le jugement du Ciel ne peut s'appliquer à eux.
Mais dès qu'ils se divisèrent, Hachem les dispersa."

[le Zohar]

Source (b"h) : issu du Séfer 'Hafets 'Haïm al aTorah

"D. dit à Avram après que Lot se fût séparé de lui" (Lé'h Lé'ha 13,14)

-> Rachi de commenter :
"Tant que le méchant [Lot] était avec lui, [Avram] ne recevait pas la parole divine. Or, plus haut, lorsque Lot était avec lui, il est écrit : "D. apparut à Avram", parce qu'à ce moment-là, [Lot] était encore convenable."

-> Le Mélo haOmer demande : Pourquoi Lot s'est-il perverti? Que lui est-il arrivé?

Et de répondre :
Nous voyons que quiconque va habiter en Israël s'élève spirituellement : "Un de nous [qui habite en Israël] est aussi sage que 2 Sages de la diaspora" (guémara Kétoubot 5).

Or, on sait que : "quiconque est supérieur à son prochain, son mauvais penchant est supérieur au sien".
Par conséquent, le mauvais penchant se développe et il faut déployer davantage de force pour le dominer.

C'est pourquoi, lorsqu'Avraham et Lot sont arrivés en Israël, Avraham qui a sans cesse lutté contre son mauvais penchant s'est élevé encore davantage en sainteté, mais Lot, qui n'a pas dominé son penchant, est descendu très bas et a pris une mauvaise voie.

Les choses se passent toujours ainsi en Israël : soit l'homme s'élève dans la sainteté, soit il descend et chute parce que son mauvais penchant s'y développe davantage.

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Maayana chel Torah" du rav Alexander Zoucha Friedman

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-> La Torah nous raconte qu’Avraham et son neveu Loth, revinrent tous 2 très riches d’Égypte.
Toutefois, une dispute les sépara, car les bergers de Loth estimaient que leurs troupeaux avaient le droit le paître sur des terrains étrangers, en terre d’Israël. D’après eux, Hachem avait donné la terre Sainte à Avraham et Loth étant son seul héritier, il pouvait d’ores et déjà en profiter.
Ceci est faux, car Avraham n’avait alors pas encore hérité de la terre, leur acte était donc considéré comme du vol. Les bergers d’Avraham réprimandèrent ceux de Loth, ce qui donna naissance à une discorde.
Pour éviter qu’elle ne s’envenime, Avraham proposa à son parent de se séparer de lui. Loth accepta et partit en terre de Sodome, région prospère.
Ensuite la Torah annonce qu’Hachem parla à Avraham, précisant que c’était "après que Loth se fut séparé de lui". Le Midrach Tan’houma (Vayétsé 10), rapporté par Rachi enseigne que ces quelques mots, apparemment superflus, indiquent qu’Hachem ne parlait pas à Avraham tant que son neveu racha faisait partie de son entourage. Pourtant, on remarque que plus tôt, Hachem avait parlé à Avraham, bien que Loth fût à ses côtés (cf. Lé'h Lé'ha 12,7).

Nos Sages expliquent qu’auparavant, Loth était considéré comme vertueux, donc il n’empêchait pas les discussions entre D. et Avraham. Par la suite, il connut une dégradation spirituelle. Ainsi, Hachem ne pouvait plus parler à Avraham tant qu’il était en sa compagnie.
=> Quelle fut l’origine de la chute spirituelle de Loth?

Rav Shimon Schwab répond en analysant un autre verset de la présente paracha. Durant la guerre entre les 4 rois et les 5 rois, le camp victorieux kidnappa Loth : "Ils prirent Loth et ses biens, le neveu d’Avraham et se retirèrent" (Lé'h Lé'ha 14,12). L’agencement de ces versets est difficile à comprendre ; les mots "le neveu d’Avraham" semblent être placés au mauvais endroit, ils auraient dû apparaitre juste après le nom "Loth". Pourquoi l’expression "et ses biens" les sépare-t-ils?

Le rav Schwab pense que cela fait allusion à la cause sous-jacente de la séparation entre Avraham et Loth : les biens matériels de ce dernier.
C’est l’argent de Loth qui marqua la scission des 2 proches, non seulement dans ce verset, mais dans leur conception de la vie en général. Et leur séparation se produisit quand ils revinrent d’Égypte avec de grandes richesses. Ensuite, le verset parle des valeurs peu éthiques des bergers de Loth (qui furent certainement influencés par leur maître).
Ainsi, la fortune de Loth fut la cause directe de sa dégradation spirituelle. Son attrait pour l’argent incita ses bergers à justifier leur vol. C’est également ce qui le poussa à se rendre à Sodome, aux pâtures abondantes.

Le rav Yéhonathan Gefen ajoute :
L’exemple de Loth nous montre que l’acquisition de biens entraîne souvent une descente spirituelle. Quand l’individu s’enrichit, il risque d’en vouloir davantage et d’oublier que l’origine de son succès ne fut pas ses efforts, mais l’aide divine.
Ce fut un phénomène très visible chez Loth. Quand la Torah nous raconte qu’il s’enrichit, nos Sages soulignent que c’était par le mérite d’Avraham. Ce fut sa proximité avec un homme tellement vertueux qui lui apporta cette grande bénédiction. Mais Loth ne comprit pas ce message et n’en profita pas pour se rapprocher de son oncle. Il pensa qu’il pouvait s’enrichir en agissant malhonnêtement. Et au lieu de tenter de rester aux côtés d’Avraham, il choisit de vivre à l’opposé de tout ce que notre Patriarche Avraham représentait pour pouvoir encore prospérer.
Comment tout ceci se finit-il? Il perdit tous ses biens quand la ville de Sodome fut détruite.

Ainsi, quand une personne s’enrichit, elle risque fortement de chuter spirituellement et d’agir frauduleusement, pour préserver sa fortune.

[sur les dangers de la richesse, le 'Hafets 'Haïm dit qu'on se persuade qu'on serait très généreux si seulement on devenait très riche. Mais en réalité avec l'arrivée de l'argent, vient aussi en nous un yétser ara supplémentaire, et une fois riche la réalité est très différente de ce qu'elle est actuellement pour nous! ]

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-> "Le pays ne les recevait pas pour résider ensemble car leurs biens étaient grands et ils ne purent résider ensemble" (Lé'h Lé'ha 13,6)

=> Ce verset semble se répéter car si "le pays ne les recevait pas pour résider ensemble", cela revient à dire qu'"ils ne purent résider ensemble"?

En fait, dans une dispute, souvent il y a une raison qui la justifie et la renforce. Mais avec le temps, les gens continuent à se quereller même sans cette raison, parce qu'ils se sont installés dans cette dispute.
Ainsi, au départ, les bergers d'Avraham et ceux de Lot avaient une raison pour laquelle ils ne pouvaient résider ensemble. C'était "car leurs biens étaient grands".
Mais ensuite, la dispute s'est installée et ils ne purent plus être ensemble, sans raison. "Et ils ne purent résider ensemble", tout simplement.
[Chaaré Sim'ha]

"Le corps a besoin d'air.
Quel est l'air de l'âme?
La émouna."

[Rav Eliyahou Lopian]

"Le feu correspond à 1/60e de l'enfer, le miel à 1/60e de la manne, le Shabbath à 1/60e du monde à venir, le sommeil à 1/60e de la mort, et un rêve à 1/60e de la prophétie"

[guémara Béra'hot 57b]

Le Rambam (dans son livre des égarés 2,36) dit que bien qu'il soit inapproprié de faire un lien entre 2 concepts totalement différents, métaphoriquement cela ressemble à un bourgeon qui correspond au fruit à un état non développé.
Comme il est écrit : "Les bourgeons de la prophétie sont les rêves" (midrach Béréchit rabba 17,7).

Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.

"Si une personne qui a vécu une perte (matériel, financière) ou un type de souffrance, est capable de "se renforcer comme un lion" afin d'accepter avec joie la décision d'Hachem, alors elle est assurée de récupérer ce qu'elle a perdu"

[Rav 'Haïm Palagi - Zéchira lé'Haïm - vol.2]

Le roi David dit : "Celui qui a confiance en D., [alors Sa] bienfaisance l'entourera [pour le garder]" (Téhilim 32,10).

Par exemple dans le cas d'une perte d'argent, si on accepte la décision de D. avec amour et joie, sans en être bouleversé, alors le rav 'Haïm Palagi nous assure qu'on récupérera cette somme.
(de la façon et au moment où D. le souhaitera).

=> L'unique condition est de garder fermement en son cœur son entière confiance en Hachem, sans se plaindre, et en étant persuadé que : "Grâce à D. (b"h), je sais que c'est pour le bien!"

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-> "Nombreux sont les maux qui menacent le racha ; mais quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa grâce" (Téhilim 32,10)
Le midrach (Téhilim, Yalkout Chimoni) explique que même, si quelqu'un est englué dans les fautes, qu'il est un racha, mais dès qu'il se tourne avec confiance vers Hachem, il sera alors entouré de bonté.

["quiconque a confiance en Hachem" = cela concerne même les racha, entraînant une disparition de "nombreux sont les maux qui menacent le racha", et à la place ils : "se trouve environné de Sa grâce".
Ainsi, au regard du pouvoir de la confiance en Hachem, nous devons tout faire pour l'avoir autant que possible!]

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-> Nos Sages commentent le verset : "Nombreuses sont les souffrances du racha, et celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10) = "même un racha, s'il place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera. Car puisqu'il place sa confiance en Lui, Hachem, par bonté, le sauvera".
[Messé'h 'Hokhma - Ekev 10,20]

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-> "Nombreux sont les maux du juste, mais de tous Hachem les débarrasse" (Téhilim 34,20)

Un juste (tsadik) est quelqu'un qui vit pas le biais de sa émouna : "Le juste vivra par sa émouna" ('Habakouk 2,4).
=> Ainsi à partir du moment où une personne a de la émouna [même dans les épreuves de la vie, alors elle devient par cela "tsadik" dans sa vision des événements se produisant], et ainsi automatiquement Hachem va lui résoudre tous ses problèmes. ("de tous Hachem les débarrasse").