Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Une révolution tumultueuse surviendra et les gens en arriveront à voir nettement que la puissance d'Israël réside dans son éternelle sainteté, dans la lumière d'Hachem et de sa Torah, dans l'aspiration à la lumière spirituelle, l'ultime valeur triomphant de tous les mondes et de toutes les puissances .... telles sont les douleurs du machia'h qui viennent affiner et épurer le monde entier à travers les souffrances qu'elles causent."
[rav Avraham Kook - Orot haTkhiya - 72]

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[avec la venue du machia'h, et l'éclat de Vérité qu'il y aura, nous aurons alors pleinement conscience de la grandeur d'Hachem et de chaque juif.]

Hachem attend, pour ainsi dire, le service Divin que nous accomplissons au milieu des moments obscures (difficiles) de notre vie, car ce service lui est plus cher que tout autre avoda accompli à un moment où une personne est bénie par la sérénité et où les chemins de l'avodat Hachem sont illuminés pour elle, de sorte qu'elle se sent sanctifiée et élevée.
Son avoda au milieu des ténèbres est particulièrement chère à Hachem, qui apprécie ses efforts pour se souvenir de Lui et Le servir quelles que soient les circonstances.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Une dissimulation pour davantage de révélation

+ Le but de la dissimulation d'Hachem est une plus grande révélation de Sa royauté :

-> "Il y eut le soir et il y eut le matin" (vayéhi érev, vayéhi boker - Béréchit 1,5).
Il y a d'abord "le soir", les ténèbres et la dissimulation, et seulement après vient "le matin", la bonté et l'illumination.
Hachem a intégré ce modèle dans le monde dès le début de la Création : les ténèbres précèdent toujours la lumière, qui suit immédiatement, et il en va de même pour chaque personne : ses moments de ténèbres et de difficultés ne sont qu'une préparation à la bonté et à la miséricorde qui s'ensuivront.

Lorsque le verset dit : "Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour", il exprime que l'obscurité et la lumière ne sont pas deux entités distinctes, mais les parties d'un tout ; ensemble, elles constituent un jour.
Chaque période difficile qu'une personne traverse n'est pas une réalité en soi, mais simplement une préparation au bien qui suivra, car la lumière ne peut être expérimentée sans être précédée par les ténèbres.
Le but même des ténèbres (obscurité) est de permettre à la lumière d'illuminer plus puissamment, comme nous l'enseignent nos Sages : "Il n'y a pas de lumière si ce n'est celle qui émane des ténèbres" (Zohar - Tétsavé 184a).
La lumière la plus puissante est celle qui rayonne de l'obscurité, car la lumière d'une bougie n'éclaire pas aussi bien pendant la journée que pendant la nuit, et ce n'est que lorsque l'obscurité règne que la splendeur et la douce lumière de la bougie sont perceptibles.
Cela enseigne à l'homme que même lorsqu'il voit une épaisse obscurité devant lui, que ce soit dans le domaine physique ou spirituel, ce qui signifie qu'il est incapable de servir Hachem avec une ouverture d'esprit, il doit savoir que son salut se trouve dans l'obscurité elle-même.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

La souffrance indique qu’une personne est tsadik

+ La souffrance indique qu'une personne est tsadik :

-> Lorsqu'une personne subit des souffrances, elle devrait être grandement réconfortée par le fait que Hachem traite avec beaucoup de rigueur ceux qui sont les plus proches de Lui.
Le plan initial de la Création était que le monde soit administré par l'attribut de rigueur stricte, et ce n'est que parce que Hachem a vu qu'il serait impossible de survivre de cette manière qu'Il y a ajouté l'attribut de la miséricorde.
Cependant, l'intention initiale de Hachem n'était certainement pas vaine ; ce plan est resté en vigueur en ce qui concerne les tsadikim, que Hachem traite avec un jugement strict.
Lorsqu'une personne est traitée avec rigueur, elle doit savoir qu'elle est considérée comme un tsadik proche de Hachem, et le fait qu'on lui montre qu'elle est jugée comme l'une des justes (tsadikim) devrait être pour elle un grand encouragement.
Même s'il ne trouve aucune raison de se considérer comme juste (tsadik), l'homme voit avec ses yeux, tandis que Hachem voit le cœur (Shmouel I 16,7), et Hachem a certainement une connaissance de lui qui le rend digne d'être traité comme un tsadik.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Notre prospérité vient d’Hachem

+ Notre prospérité vient d'Hachem :

-> Il est dit au nom des tsadikim (certains le rapportent au nom du Baal Shem Tov) que si l'on cherche à prospérer financièrement, la première condition préalable est la émouna ; il faut avoir foi en Hachem et compter sur Lui.
Cela est conforme au verset : "Tu te souviendras de Hachem, ton D. : c'est Lui qui te donne la force d'acquérir des richesses" (Ekev 8,18). Onkelos traduit la fin du verset ainsi : "c'est Lui qui te donne le conseil d'acquérir des biens".
Tout vient de la main de Hachem : à la fois "la force d'accomplir" physiquement ou spirituellement, au sens littéral du verset, ainsi que l'acquisition de biens, comme le dit Onkelos.

-> Le petit-fils du Baal Shem Tov, rabbi Barou'h de Mezhibouzh (Botsina d'Néhora - Réé) que le découragement bloque considérablement la réception de la parnassa, et que par conséquent, une personne doit conserver une attitude joyeuse, grâce à sa émouna.
Cela est évoqué dans le verset : "tu ne seras que joyeux" (véayita akh saméa'h - וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15), dont les dernières lettres forment le mot חתך ('hatakh), qui est le nom du grand ange responsable de la parnassa.

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-> Le principe est qu'en réalité la hichtadlout n'ajoute ni ne retranche rien à la parnassa. Lorsqu'avec honnêteté d'esprit, une personne investit les efforts qui sont nécessaires (et non excessifs) et laisse le reste entre les mains d'Hachem, alors Hachem lui fournit tout ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "Quant à celui qui se confie en Hachem, la bonté l'entoure" (Téhilim 32,10).
Cela est développé en détail dans le moussar, comme par le 'Hovot HaLévavot (chaar HaBita'hon).

Il arriva un jour que le Baal Shem Tov n'avait pas d'argent pour acheter de quoi manger pour le Shabbat. Comme le Shabbat approchait à grands pas, il quitta sa maison et se rendit chez son voisin le plus proche. Il toucha légèrement la fenêtre de son voisin depuis l'extérieur, puis continua immédiatement son chemin. Le voisin sortit alors précipitamment de sa maison pour demander au Baal Shem Tov ce dont il avait besoin. Lorsque le Baal Shem Tov lui dit qu'il n'avait pas d'argent pour acheter le nécessaire pour le Shabbat, il répondit avec incrédulité : "Est-ce une raison pour frapper si fort que vous avez presque cassé ma fenêtre? Et pourquoi êtes-vous parti immédiatement, plutôt que d'attendre que je vienne vous voir?"

Le Baal Shem Tov répondit : "Avec chaque personne qui naît dans ce monde, sa parnassa "naît" également pour elle. Cependant, en raison de l'effet de la faute, elle doit faire des efforts pour acquérir ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "A la sueur de ton front, tu mangeras ton pain".
Il existe toutefois des variations à cet égard : chaque personne ne doit fournir que des efforts proportionnels à les dégâts qu'elle a causée par ses fautes.
Certaines personnes gagnent leur vie chez elles, tandis que d'autres doivent parcourir de longues distances pour chercher leur pain. D'après mes calculs, je n'avais pas besoin de fournir de grands efforts ; tout ce qui m'était demandé était la plus petite des actions. C'est pourquoi je n'ai même pas frappé, mais j'ai simplement touché votre fenêtre avec mon petit doigt, afin de remplir ma responsabilité d'investir des efforts pour obtenir la parnassa que le Ciel m'avait décrétée. Pourtant, grâce à ce petit geste, le verset : "Hachem, ton D., te bénira dans tout ce que tu feras" (Réé 15:18), s'est accompli pour moi, et le bruit de coups forts a été entendu dans ta maison, alors tu es sorti pour m'aider.
Une fois que j'eus fait la hichtadlout qui m'était demandé et créé un moyen d'obtenir ma parnassa, j'étais certain qu'Hachem m'aiderait, que ce soit par votre intermédiaire ou non. C'est pourquoi, dès que j'eus touché votre fenêtre, je poursuivis mon chemin."

Sainteté & Torah

-> "Celui qui prend à cœur les paroles de la Torah se voit débarrassé de nombreuses préoccupations mentales ... de préoccupations stupides, de préoccupations impures, de préoccupations liées au yétser ara ... de préoccupations liées à des choses futiles".
[Avot déRabbi Natan - chap. 20 ]

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-> Nos sages ont ainsi déclaré que l'homme doit diriger son esprit et ses pensées vers les paroles de la Torah et élargir sa compréhension avec sagesse, car les pensées impures ne prévalent que dans un cœur dépourvu de sagesse.
[Rambam - Hilkhot Issouré Biah 22,21 ; basé sur Kidouchin 30b et midrach Michlé - chap.24 ]

"Il est bien préférable d'utiliser l'énergie que l'on dépenserait pour jeûner (en se mortifiant pour expier nos fautes) pour étudier la Torah et prier, afin de prier de toutes ses forces et avec toute sa concentration, ce qui conduit à l'ascension spirituelle."
[Baal Shem Tov - cité dans le Kéter Shem Tov - sect. 219]

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-> Le hassidisme s'oppose aux mortifications telles que le jeûne et autres formes d'auto-affliction.
Le Baal Shem Tov (Tsava'at haRivach - 56) insiste pour que l'homme se concentre sur des formes positives d'amélioration personnelle : "Il est préférable de servir Dieu dans la joie sans mortifications, car celles-ci provoquent des sentiments de tristesse".

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-> Selon le Likoutim Yékarim (sect. 178) : "le Baal Shem Tov a mérité toutes ses illuminations et tous ses niveaux grâce à ses immersions constantes. Des immersions fréquentes dans un mikvé (bassin rituel) sont supérieures au jeûne, car le jeûne affaiblit le corps dans son service à Hachem."

La signification du talit est "accepter sur soi le joug du Royaume céleste en étendant le talit sur sa tête" (Zohar III , 120b).
Le té'hélet symbolise le Trône céleste du Jugement, ainsi "tu le verras et tu te souviendras de tous les commandements d'Hachem" en raison de la crainte que cela inspire. (Zohar, II:139a et 152a-b ; voir également ibid., III: 175a).

A mesure que l'homme s'attache à Hachem par les mitsvot et la communion, la lumière de la Chékhina lui apparaît de plus en plus clairement.
[d'après le Baal Chem Tov]

Les dates marquantes du Déluge

+ Les dates marquantes du Déluge (d'après Rachi, Ramban et Séder Olam) :

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-> La fin de l'épreuve de Noa'h dans l'Arche s'annonce le premier jour du mois de Sivan, 190 jours après le début du Déluge. [Rachi, Noa'h 8,3-4]
[selon le Ramban, l'eau a cessé de monter le 17 Nissan. ]

-> L'attribut de stricte justice va donc laisser la place à l'attribut de miséricorde.
Hachem va apporter le soulagement et la consolation à Noa'h et aux siens ainsi qu'aux animaux confinés à l'intérieur de l'Arche. Dans un premier temps, Il envoie un puissant courant d'air frais du ventre de la terre pour refroidir les eaux bouillantes et les faire redescendre très vite vers les cavités souterraines d'où elles avaient jailli. [Tossefot Rabbi Efraïm al haTorah - Noa'h 8,1]
Il bouche ensuite les fissures apparues dans les profondeurs de la terre, et ferme les fenêtres du ciel dans les sphères supérieures pour que ni les eaux d'en haut ni celles d'en bas ne puissent de nouveau inonder la terre.

-> Hachem a laissé trois puits souterrains ouverts en terre d'Israël pour le bien des hommes : les sources d'eau chaude de Tibériade, le tourbillon de Gader et la grande source de Biram (Rachi - Noa'h 8,2 ; Sanhédrin 108a avec le Ben Yéhoyada du Ben Ich 'Haï).
Le climat et la qualité de l'air ayant été modifiés pendant le déluge, ces sources feraient du bien à l'humanité.

-> Bien que la terre d'Israël n'ait pas été frappé par les eaux du déluge, la terre n'a pas été protégée des inondations de l'eau qui y a pénétré. Mais contrairement aux zones affectées par le déluge proprement dit, ses arbres sont restés intacts.

-> Aucune chute de pluie ne se produira jusqu'à ce que Noa'h ait quitté l'arche. [Ramban ; Malbim]

-> Le premier jour du mois de Sivan, l'eau commence à descendre à la vitesse d'un quart de coudée par jour.
Le 17 Sivan (Rachi - Noa'h 8,4), l'arche s'échoue sur le mont Ararat dans la province de Kurdan.
D'autres commentateurs ont des opinions différentes à propos de la localisaiton.
Certains sont d'avis qu'il s'agit du Kurdistan, au nord de l'Irak (Midrach rabba Hamevouar ; Beréchith Rabba 33, 4).
D'autres situent cette montagne au nord de l'Assyrie, aux environs de ce qui deviendra l'empire arménien, au nord de ce qui est aujourd'hui le Moyen-Orient.
Selon Min'ha Beloula, elle se situe dans la région de Torrence, en Italie, près de la Riva del Gardo.

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-> Contrairement au corbeau, la colombe ne mange que de la verdure. Une carcasse comme celle que le corbeau a trouvée, n'aurait pas pu lui permettre de subsister.
De plus, la colombe ne fait pas son nid au sommet des montagnes comme le corbeau et c'est donc uniquement lorsque les arbres sont devenus accessibles qu'elle n'est pas revenue dans l'arche.

-> Le midrach Aggada dit que le retour de la colombe sans rien dans le bec symbolise les enfants d'Israël en exil ; ils n'ont aucun repos en vue mais, après un labeur difficile, ils connaîtront la délivrance, comme la colombe.

-> Lorsque la colombe revient avec un rameau d'olivier dans le bec, c'était un vendredi, juste avant Shabbath, car la colombe n'aurait pas profané le chabbath en cueillant une feuille ce jour-là.
Il est interessant de noter que dans le chant populaire de Shabbath : "yom Shabbaton", il est question de la colombe (la yona).

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 33,6), Noa'h a reproché à la colombe d'avoir arraché la feuille et mutilé l'olivier qui était si nécessaire après le déluge (monde en reconstruction).