Aux délices de la Torah

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Le regard juif face à une catastrophe dans le monde

+ Le regard juif face à une catastrophe dans le monde :

"Si les gens disaient : "La tragédie qui nous est arrivée s'inscrit dans le cours ordinaire des événements. Nous avons subi cette calamité en raison d'un simple concours de circonstances", il s'agirait d'un acte de cruauté ... [puisque cette façon de voir les choses] provoque une poursuite et même une intensification des catastrophes"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Taaniot 1,3]

-> "D. apporte le malheur au monde afin que le peuple juif ouvre les yeux et fasse acte de repentir"
[guémara Yébamot 63a]

Après un désastre, quel conseil les gouvernements ont-il donné aux gens?
"Reprenez vos activités. Revenez à la normale. Continuez comme si rien ne s'était passé."

Mais ce conseil ne s'applique pas à nous, juifs, qui devons évoluer et changer .
Rester dans un état identique = c'est un acte de cruauté! (cf. le Rambam disant que cela va produire "intensification des catastrophes").

Rien n'arrive par hasard, chaque événement est porteur d'un message.
=> A nous de l'entendre et d'en tenir compte.

[sur quoi dois-je faire téchouva?
Dans quel domaine dois-je faire des efforts afin de m'améliorer? ...]

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-> Se basant sur cela, le rav Yonathan Eibschutz dit que la principale cause de nos souffrances provient du fait que nous attribuons les choses en fonction de la relation de "cause à effet", plutôt que de nous concentrer sur la téchouva.   [on fait de l'effort de comprendre la cause logique/naturelle de pourquoi ça arrive, mais pas pourquoi Hachem a en sorte que cela m'arrive]
A cause de ce problème notre séjour en exil est rallongé.

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-> Le rav El'hanan Wasserman enseigne :
Cette reconnaissance [d'admettre que tout vient d'Hachem et qu'il y a une raison derrière tout (c'est un message d'Hachem à notre égard), que rien n'arrive "par hasard"] peut nous éviter de rencontrer des difficultés supplémentaires.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/12469

"Tout comme Jérusalem est entourée de montagnes, ainsi D. entoure Son peuple, maintenant et pour toujours"

[le Roi David - Téhilim 125,2]

-> "Je lève les yeux vers les montagnes pour voir d'où viendra le secours.
Mon secours viens d'Hachem Qui a fait le ciel et la terre."
[Téhilim 121,1-2]

Lorsqu'un homme lève les yeux vers une montagne, il pense à la sécurité et à la stabilité.
Il se sent protégé.

Pour un juif, il n'y a pas de place au désespoir.
De même que l'on peut observer les montagnes qui entourent Jérusalem, de même on peut être sûr que, par le passé, D. nous a toujours protégé du danger, et dans le futur, Il va toujours protéger nos vies et nos âmes, chaque jour, à tout instant.

"A chaque fois qu'une personne se prive d'un plaisir interdit de ce monde, afin d'être fidèle à la volonté de D. ; [il en résultera que plus tard,] au cours de sa vie, elle recevra un plaisir [d'intensité] similaire qui lui sera permis."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.I, lettre 15]

=> Mon cher yétser ara, je vais décliner mon envie de faire ta volonté, car cela va me permettre d'être fidèle à celle de D., en plus de vivre ce même kiff, dans le futur.
Ta voie n'est que perdante !!

Le Gaon de Vilna (Even Shéléma chap.2, part.10) dit en ce sens : "Tout plaisir interdit, qu'une personne qui ne se refuse rien, va profiter après beaucoup d'efforts, va arriver à une personne qui se contrôle, d'une façon permise et ce sans aucun effort."

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-> Le Steïpler promet 3 choses à celui qui garde sa brit :
1°/ Chaque plaisir qu'une personne va se refuser uniquement en raison du fait que la Torah l'interdit, alors [en plus du mérite énorme de cette mitsva "de ne pas faire"], elle va finalement recevoir ce même plaisir d'une façon permise.
2°/ Si on résiste à nos désirs interdits, alors on gagne une lumière sainte d'une grandeur inimaginable, et à ce moment même on est au niveau de Yossef haTsadik.
3°/ On mérite également une aide Divine dans tous nos efforts, un succès dans l'étude de la Torah, et une aide dans l'amélioration de notre caractère.

Ô Jérusalem

+ Ô Jérusalem :

-> "Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite perde sa force. Que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens pas de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies" (Téhilim 137,5-6)

-> Selon le midrach (Béréchit Rabba 56,10), le mot : "Yérouchalayim" (Jérusalem) est composé de 2 noms.
D'après la tradition, c'est à cet endroit qu'Avraham offrit son fils Its'hak en sacrifice à D.
Lorsque l'épreuve fut achevée, Avraham érigea un autel et nomma cet endroit : "Puisse D. être vu" (Yéraé), car la présence divine y était palpable, et en ce lieu, le cœur humain s'éveillait à la crainte de D.

Quant à Chèm, le fils de Noa'h, qui dirigea la ville sous le nom de Malkitsédék, il appela cet endroit : Chalèm, un lieu de rencontre où règnent la paix et la perfection.

=> D. accola les 2 noms : Yéraé + Chalèm = pour former : Yérouchalayim  [ce nom témoigne aussi qu'à l'image de D., qui a cumulé les 2 noms donnés, afin de ne vexer ni Avraham, ni Chèm, nous devons être prêt à faire des concessions afin de préserver la paix, ciment de la nation et génératrice de toutes les bénédictions divines].
En ce lieu de rencontre avec la présence divine, l'homme peut atteindre la paix et la perfection.

-> "Nos pieds s'arrêtent dans tes portiques, ô Jérusalem, toi qui es bâtie comme une ville d'une harmonieuse unité!
Car c'est là que montent les tribus de D. qui sont un témoignage pour Israël, afin de louer le Nom d'Hachem" (Téhilim 122,2-4)

=> Bien que très différentes, lorsque les tribus d'Israël se réunissaient à Jérusalem dans le but commun de louer le Nom de D., alors toutes leurs différences étaient effacées.
Elles ne firent plus qu'une.

-> "Jérusalem est la ville qui lie entre eux tous les juifs."
[guémara Yérouchalmi Baba Kama 7,7]

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-> "Va proclamer aux oreilles de Jérusalem ce qui suit : "Ainsi parle D. : Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de fiançailles, quant tu me suivais dans le désert, une région hostile". " (Yirmiyahou 2,2)

Le rav 'Haïm de Volozhin s'étonne de la référence faite de Jérusalem dans cette prophétie.
Depuis quand Jérusalem a-t-elle des oreilles?
A quel moment Jérusalem s'est-elle trouvée dans le désert?
Et pourquoi Yirmiyahou s'adresse-t-il uniquement à Jérusalem et non au reste du peuple juif?

Le Rav 'Haïm de Volozhin répond à sa propre question, en nous apprenant que Jérusalem est le nom donné au peuple juif lorsqu'il est uni dans sa quête de perfection.

Il nous explique que parallèlement à la Jérusalem terrestre, la Kabbala décit la Jérusalem céleste comme étant le : makom knéssiat itklalélout néchamot chél Klal Israël.

=> Ici-bas et dans les Hautes Sphères, Jérusalem est le nom donné à la force unificatrice existant au sein du peuple juif.

Lorsque nous pleurons Jérusalem, nous pleurons l'absence d'une telle force unificatrice au sein du peuple juif.

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"La Jérusalem à laquelle nous aspirons tant, et dont nous avons pleuré la perte pendant des milliers d'années, n'a rien à voir avec la terre et les édifices que nous languissons.
Ce que Jérusalem incarne, c'est le lien suprême avec D."

[Rav Mattitiahou Salomon]

Lorsque nous pleurons Jérusalem, nous exprimons au grand jour notre envie d'avoir une relation d'une extrême proximité avec D.
Que c'est dur de ne pas avoir un lien plus intense avec toi D. !

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+ Se tourner vers Jérusalem lors de nos prières :

-> "Lorsqu'un homme se lève pour prier, il doit tourner son visage en direction de la terre d'Israël.
Il doit également orienter son cœur vers Jérusalem, le saint Temple et le saint des Saints"
[Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 94,1]

-> "Même si cet homme ne peut tourner son visage dans cette direction, il doit s'imaginer se tenir dans le Temple de Jérusalem, dans le saint des Saints"
[la Michna Béroura]

La source de la michna béroura est (Mala'him I 8,48-49) :
"S'il revienne vers Toi de tout leur cœur et de toute leur âme dans le pays où leurs ennemis les détiennent, et qu'ils T'adressent leurs prières dans la direction du pays que Tu as donné à leurs pères, dans la direction de la ville que Tu as élue et de la Résidence que j'ai bâtie en Ton honneur.
Du haut du ciel, dans Ton auguste demeure, Tu entendras, Tu écouteras leur prière suppliante et Tu leur feras justice"

-> Le roi Salomon supplia D. d'accepter les prières prononcées au Temple de Jérusalem, et D. répondit (Mala'him I 9,3) :
"J'accueille ta prière et la supplication que tu M'as adressée : cette Résidence que tu as bâtie, je la sanctifie en y faisant régner mon Nom à jamais, en y dirigeant constamment Mes yeux et Ma pensée"

Le rav Mattitiahou Salomon fait remarquer que c'est l'une des rares occasions où D. précise spécifiquement qu'une prière a été acceptée.
D. a promis que Ses yeux et Son cœur accepteraient les prières s'élevant du Temple jusqu'au Ciel.
Il est ainsi important que toutes nos prières, où que nous nous trouvions, s'élèvent du Temple de Jérusalem vers les Cieux.

-> Le 'Hafets 'Haïm, dans son Séfer Ma'hané Israël, prodigue des conseils aux soldats juifs enrôlés dans l'armée du Tsar, sur la manière de vivre en tant que juifs dans ces conditions éprouvantes.
Dans le chapitre 10 de ce livre, le 'Hafets 'Haïm fait figurer une prière que tout soldat juif doit prononcer avant de se rendre sur le champ de bataille.
Affrontant un danger tellement immense et ne sachant pas s'il lui sera accordé un jour d'existence supplémentaire, il doit se préparer à l'éventualité de sa mort, tout en priant de toutes ses forces pour avoir la vie sauve.

Comme l'on peut l'imaginer, cette prière particulièrement longue et émouvante comporte à la fois des aveux, des plaidoyers, des supplications et des manifestations de confiance et de foi en D.

Le 'Hafets 'Haïm commente que cette prière ne doit pas nécessairement être prononcée en hébreu.
Elle peut être récitée dans la langue comprise parfaitement par le soldat.
Mais deux conditions sont essentielles :
1°/ elle doit être dite avec une sincérité absolue et émaner du plus profond de son âme (idéalement avec des larmes) ;
2°/ le soldat doit s'assurer qu'il dirige sa prière vers la terre d'Israël, et plus particulièrement vers Jérusalem, le saint Temple, et le saint des Saints, et ce, afin que ses paroles s'élèvent vers les Cieux.

Le 'Hafets 'Haïm poursuit en citant le roi Salomon qui précise que D. accepte les prières s'élevant vers le Cieux, à partir du Temple Saint : "Si quelque membre de Ton peuple Israël Te supplie et T'implore, chacun connaissant la plaie de son cœur et étendant les mains vers cette Maison, Toi, Tu l'entendras du ciel, Ton auguste résidence et Tu pardonneras" (Mala'him I 8,39)

Le rav Mattiahou Salomon dit que lorsque le roi Salomon érigea le saint Temple, il créa une connexion entre les mondes physiques et spirituels, une courroie de transmission permettant à nos prières de monter directement vers le Trône Céleste et d'être reçues favorablement.

=> Quelle que soit la plaie, la maladie ou le danger mortel qu'un juif doit affronter, il peut envoyer sa prière directement vers les Cieux, à condition que sa tête et son cœur soient tournés vers la terre d'Israël, et plus particulièrement vers Jérusalem, le saint Temple et le saint des Saints.

"Toute personne qui habite en terre d'Israël accomplit la volonté de D., et est appelée un tsadik, et D. l'adore."

[Rav Moché Hagiz - dans son Sefat Emet]

Avoir conscience de la grandeur de la mitsva d’étudier la Torah

+ Avoir conscience de la grandeur de la mitsva d'étudier la Torah :

-> "En raison du fait que la Torah est le grand plaisir de D., une personne doit se réjouir d'un concept aussi phénoménal"
[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Roua'h 'Haïm]

-> "Etudier la Torah est équivalent à toutes les mitsvot"
[guémara Shabbath 127a - talmoud Torah kénéguèd koulam]

-> "La Torah est affectionnée par D. au point que toute personne qui l'étudie avec force, est aimée en haut et en bas, et D. écoute ses paroles."
[le Zohar - Vayichla'h]

-> "D. n'a pas de plaisir, si ce n'est en une personne qui étudie sérieusement la Torah, et à plus forte raison pour celle qui va se réveiller la nuit afin de se plonger dans l'étude de la Torah, car alors tous les tsadikim dans le gan Eden entendent sa voix, et D., Lui-même, est embelli grâce à cela."
[Zohar - Pin'has]

-> "Une personne seule, qui est assise et étudie la Torah, la présence divine est avec elle"
[guémara Béra'hot 6a - la source vient du verset : "En tout lieu où Je permettrai que Mon nom soit invoqué, Je viendrai à toi et te bénirai" - Chémot 20,20)

-> "Chaque érudit en Torah qui s'assoit, lit, apprend et se plonge dans la Torah, D. s'assoit en face de lui, et étudie avec lui."
[Tana débé Eliyahou - chap.18]

=> Etudier la Torah, même seul, c'est l'occasion d'être en face, comme en 'havrouta avec D.

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-> "La personne qui étudie la Torah, pour elle-même, établit la paix dans les mondes supérieurs et inférieurs ... c'est comme si elle avait construit les demeures céleste et terrestre ... elle protège aussi le monde entier ... elle hâte également la venue de la rédemption"
[guémara Sanhédrin 99b]

-> "Ces paroles que je t'ordonne aujourd'hui seront sur ton cœur" (Dévarim 6,6)
Le Sifri de commenter : "c'est par le biais de ces paroles : les mots de Torah, qu'une personne en vient à reconnaître D., et grâce à cela, à devenir plus proche de D. et de Ses façons d'agir"

-> "Une personne doit se préparer mentalement au fait qu'au travers son étude, elle va se lier à la fois à la Torah et à D. ... car [c'est par les mots divins de la Torah] qu'une personne peut véritablement s'attacher à D."
[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Néfech ha'Haïm - chaar 4]

-> Il est écrit dans la guémara (Béra'hot 50a), qu'il n'est pas bon de demander à D. une chose trop grande.
Pourquoi est-il alors écrit : "Ouvre largement ta bouche et je la remplirai." (Téhilim 81,11) ?

La guémara de répondre :
"ce qui est écrit [dans ce verset] fait référence aux mots de la Torah", pour lesquels il est permis d'émettre tout type de requête.

D'ailleurs, le Maharal (Netsiv haTorah) nous enseigne :
-> "ce qui est proche d'Hachem, Hachem répond immédiatement" (chap.14)
-> "Il n'y a rien de plus proche de D. que la Torah"(chap.4).

=> Pour la Torah, on ne doit pas hésiter à demander à D. tout ce que notre cœur désire (sans limite).

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Nos Sages nous enseignent qu'une des raisons de notre capacité à imaginer, et afin de conceptualiser la grandeur de nos actions lorsque l'on fait les mitsvot (ex : lorsque j'étudie je suis face à face avec D., je déverse des bénédictions sur le monde, ...).

[Une autre raison de notre faculté à imaginer, est la possibilité de trouver des excuses, des circonstances atténuantes afin de juger autrui positivement, même dans des situations qui ne laissent, à priori, pas de place aux doutes. ]

"C'est une grande bonté de D. qu'une personne reste en vie après avoir fait ses prières, car en toute logique, elle aurait dû mourir, par le fait d'y avoir vider toutes ses forces"

[le Maggid de Mézéritch]

"Il y a 10 portions de Torah dans le monde : 9 en terre d'Israël, et 1 pour le reste du monde."

[midrach Esther Rabba 1]

"De même que les synagogues en dehors d'Israël sont imprégnées de la sainteté de la terre d'Israël (cf. Maharcha sur la guémara Béra'hot 8a), de même, en Israël, une personne doit se comporter comme elle le ferait dans une synagogue."

[Rabbi Moché Leib de Sassov
paroles adressées à un juif souhaitant partir vivre en Israël]

"De façon catégorique, je peux dire qu'il n'existe pas de meilleure manière d'aider la communauté que d'être assis à côté d'une guémara et d'étudier."

[Rav Yits'hak Hutner]

Rabbi Moché Lieber rapporte cette citation dans son Otsar aTorah (p.390), et ajoute que nos Sages nous enseignent (guémara Sanhédrin 99b), que quiconque déclare : "Qu'ont fait les étudiants et les rabbanim en notre faveur?", est considéré comme un non croyant.

Lorsque l'on étudie la Torah, on doit être conscient qu'au-delà de faire la volonté de D., notre intensité dans l'étude va impacter directement l'existence de ce monde.
Ainsi, le bien être du peuple juif, ce qu'il bénéficiera physiquement et spirituellement, est entre nos mains ... en fonction de l'effort que l'on fera dans l'étude de la Torah.