Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"D. est assis et étudie la Torah avec les enfants en bas âge (qui sont morts, lorsqu'ils étaient jeunes - Rachi)"

[guémara Avoda Zara 3b]

Le rav Shimon Schwab (lors du 8e Siyoum haShas) a dit :
"A ce moment, alors que l'âme de l'enfant le quitte, D. prend cette âme et dit : Oui, Mon enfant, tu as toujours été un bon garçon/fille. Et à partir de maintenant, Je vais te maintenir au plus proche de Moi, et Je vais devenir ton Rabbi.
Chaque jour, Je vais étudier avec toi, et avec tes frères et sœurs (juifs, morts jeunes), dans Ma yéchiva céleste."

Même si ces paroles ne rendent pas l'enfant perdu, dans une religion où ce monde n'est qu'un passage vers le monde futur éternel, elles sont une consolation envers toute personne qui a perdu un enfant jeune.

[ D. a Ses comptes, qui nous dépassent, mais Il ne nous abandonnera jamais.
Nous pourrons nous retrouver dans le futur, une fois qu'on aura accompli notre rôle dans ce monde éphémère. ]

"Tout juif doit aimer la terre d'Israël.
Nous devons y aspirer comme un bébé aspire à sa mère"

[Séfer ha'Harédim - chap.59]

La guémara ('Houlin 63b) parle d'un oiseau, appelé : "ra'a" (voir), qui a la particularité de pouvoir observer depuis Babél (Babylonie), la terre d'Israël, en y repérant une carcasse morte.

Pourquoi, est-ce que cet oiseau, qui est loué pour la puissance de sa vision sur Israël, n'est-il pas casher? Pourquoi est-il considéré comme : impur?

Rabbi Zalman Sorotzkin répond que si en regardant la terre d'Israël, vous voyez que des carcasses (choses négatives), cela signifie que vous ne pouvez pas être casher.
En effet, il y a tellement de belles choses à observer en Israël, que si vous n'avez pas cette capacité à se focaliser sur le positif, vous n'agissez pas de façon permise.

"Nous courons après [les musulmans] afin de faire la paix, mais eux, ils courent après nous pour nous détruire et nous faire la guerre.

Ils élaborent d'astucieuses stratégies afin de nous faire du mal, et ils nous détestent."

[Rambam - Iguéret Teiman - lorsqu'il a fui Cordoue, sous la domination musulmane (Almohade)]

Le Pirké déRabbi Eliézer (chap.32) dit que le nom Yichmaël est composé des mots : "yichma kEl" (D. entendra), signifiant que D. entendra les cris du peuple juif, suite aux atrocités que lui fera subir Yichmaël.

Nous ne devons pas "obliger" D. à nous frapper, afin d'en venir à prier, c'est à nous de prier du plus profond de notre cœur.
D. ne pourra alors que nous entendre : yichma kEl.

Nous devons dominer nos ennemis par nos prières, nos bonnes actions, notre Torah, ...

"Depuis la destruction du Temple, les malédictions sont pires de jour en jour"

[guémara Sota 49a]

Dans sa grande miséricorde, D. doit employer des méthodes de plus en plus fortes pour réveiller le peuple de sa torpeur, celle-ci pouvant entraîner son anéantissement.

<-------------->

+ "Ne pas s'endeuiller sur Jérusalem est un péché justifiant à lui seul la prolongation de notre exil ...
Puisque nous avions totalement oublié Jérusalem quand nous vivions en paix sur une terre étrangère, nos souffrances ont augmenté progressivement ...

Qui verse des larmes du fond du cœur sur la destruction du Temple et la désolation de notre pays?
Personne n'en parle, personne n'y pense, comme s'il s'agissait d'une simple mésaventure.

Malheureusement, nous avons suivi, comme nos pères, la voie des peuples étrangers ; c'est la source de toutes nos souffrances!"

[Rabbi Yaakov Emden - dans son Siddour]

<-------------->

"Comment [Jérusalem en] est-elle [arrivée à être] assise solitaire?" (Eikha 1,1)

-> Le midrach (Chir haChirim 1,23) statue : "De même que l'huile ne se mélange pas avec d'autres liquides, Israël ne se mêle pas aux non juifs".

Israël a été différencié du reste des peuples par la Torah et les mitsvot, comme il est dit : "Je vous séparerai de toutes les nations" (Chémot 20,26).

-> Le Beit haLévi dit :
"Si le peuple juif tente de se rapprocher des autres peuples en imitant leur conduite, D. le "protège" en édifiant un mur de haine dans le cœur des nations ...

Plus nous essayons de réduire l'écart en faisant fi des mitsvot qui nous séparent des autres peuples, et plus D. accroît leur hostilité pour nous permettre de conserver notre spécificité."

<-------------->

"Toute sa splendeur s'en est allée de la fille de Tsion" (Eikha 1,6)

Le midrach (Eikha Rabati) commente : "Toute sa splendeur, c'est D."

La michna (Edouyot 5,7) enseigne : "Tes actes te rapprochent et tes actes t'éloigneront"

-> Le peuple juif apparaît dans toute sa splendeur quand il est attaché à D., dans le cas contraire, il y a une séparation entre eux.
Tout dépend de notre conduite ...

[Cette période de deuil du Temple, est un moment privilégié pour nous rappeler de notre unicité dans notre façon d'aborder la vie : nous avons choisi de toujours rester fidèle à la Torah (quelque soit la façon de vivre en vogue actuellement), nous permettant de nous lier à D., et c'est de là, que nous tirons toute notre beauté. ]

<----------------->

"D. a foulé au pressoir la vierge, la fille de Yéhouda" (Eikha 1,15)

Le prophète laisse entendre que toutes nos souffrances étaient pour notre bien.

Une personne qui assiste pour la 1ere fois à la fabrication du vin pourrait être choquée en voyant le propriétaire fouler au pied les belles baies de raisin pour en faire une masse informe, alors qu'il agit ainsi pour en obtenir un vin succulent de grande valeur.

De même, la destruction du Temple, l'exil et les souffrances qui s'abattent sur les enfants d'Israël viennent les épurer et les élever pour les rendre dignes de la délivrance ultime. (Kiflaïm léTouchiya).

<----------------->

"Olivier verdoyant, beau par son fruit, ainsi D. avait appelé ton nom" (Yirmiyahou 11,16)

La guémara (Ména'hot 53b) dit : "Comme pour la plantation d'un olivier, le but visé par la création du peuple d'Israël, n'est atteint qu'à la fin"

Le Maharcha explique :
"Le peuple d'Israël ne parviendra à son objectif ultime qu'aux temps messianiques : après avoir été "pressuré" par les souffrances pour expier ses péchés, il reviendra vers D. et "son huile pure" coulera à l'extérieur."

"Un déposant n'est pas certain que l'objet lui sera restitué par le dépositaire.
D. , Lui, nous restitue chaque matin notre âme encore plus belle!"

[midrach Eikha Rabati -
commentant le verset : "De nouveau, chaque matin : grande est Ta fidélité (raba émounaté'ha)" (Eikha 3,23) ]

Chaque matin, D. nous redonne la possibilité de réparer ici-bas les atteintes portées à notre âme, en améliorant notre conduite ('Hatam Sofer).

D. a toujours confiance en notre capacité à utiliser en bien, cette bombe atomique qu'est notre âme.
La moindre des choses, est de l'apprécier et d'y faire honneur ...

+ "La présence divine demeura 3 ans et demi sur le Mont des Oliviers dans l'attente du repentir d'Israël"

[Yalkout Téhilim - 647]

Envoyé par Nabuchodonosor pour détruire Jérusalem, Nébouzaradan voulut renoncer après 3 ans et demi de siège.
Incité par D. à mesurer la hauteur de la muraille, il constata qu'elle s'enfonçait, chaque jour, de 2 paumes et demie.
Finalement, elle s'enfonça entièrement et les ennemis entrèrent à Jérusalem.
C'est à ce propos qu'il est dit : "Ils ne pouvaient croire, les rois de la terre ni aucun habitant du monde, que l’oppresseur et l’ennemi franchiraient les portes de Jérusalem" (midrach Eikha Rabba).

Dès que la présence divine abandonna les enfants d'Israël qui ne s'étaient pas repentis, Jérusalem tomba immédiatement aux mains de l'ennemi.

Fauter à Jérusalem vs fauter ailleurs

"Fauté, Jérusalem a fauté ('hété 'hétéa), aussi est-elle devenue impure" (Eikha 1,8)

Pourquoi est-ce que ce verset emploie le terme : "fauter", à 2 reprises, afin de décrire les mauvaises actions qui ont été commises à Jérusalem?

Le 'Hida d'expliquer :
"Une faute réalisée à Jérusalem est infiniment plus grave, que la même faute réalisée ailleurs, car Jérusalem est le palais du Roi, où le fait de fauter entraîne un niveau de rébellion plus important.

Ainsi, pour chacune des fautes accomplies, ils ont été pris pour responsables à 2 reprises : une fois pour l'acte en lui-même, et une autre fois pour la déloyauté que cela implique [d'avoir agit ainsi dans le palais même du Roi : Hachem]."

<------------------->

-> "Jérusalem est plus sainte que le reste de la terre d'Israël"
[Michna Kélim 1,8]

-> "Ce monde ressemble à un oeil : le blanc de l’oeil évoque l’océan qui entoure le monde entier ; l’iris, le monde lui-même ; la pupille – Jérusalem ; et la prunelle – le Temple."
[Déré’h Erets Zouta - chap.9]

<---------------------------------------------->

-> Selon le Messé'h Hokhma (Dévarim 6,3), si nous ne suivons pas la volonté de Hachem, alors la terre ne sera pas un lieu où coule le lait et le miel.

[ -> "10 mesures de beauté ont été accordées au monde. Jérusalem en a pris 9, et en a laissé une pour tout le restant de la terre"  [guémara Kidouchin 49b]

=> ainsi, nous devons avoir un regard positif sur Israël, mais également avoir conscience que malheureusement nos fautes ont amoindri la beauté phénoménale de cette terre. ]

Méguilat Eikha

+ Pourquoi la méguilat Eikha n'est-elle pas écrite sur un parchemin traditionnel?

Le Lévouch (Rabbi Mordé'haï Yoffé) fait remarquer que la méguilat Eikha est souvent lue, durant le jeûne du 9 Av, dans un simple livre, contrairement à la méguilat Esther, qui doit être lue dans un parchemin casher (à l'image d'un séfer Torah).

La raison est que les scribes espéraient tellement en la venue imminente du machia'h, qu'ils ont hésité à fournir les nombreux efforts nécessaires à l'écriture de la méguilat Eikha.
En effet, cela aurait témoigné d'un manque de foi en l'arrivée du machia'h, car un parchemin est un signe de notre intention de l'utiliser sur une longue période.

La réalité est qu'une fois que le machia'h arrivera (d'un instant à l'autre), nous ne prendrons plus le deuil le 9 Av, et ainsi, nous ne lirons plus la méguilat Eikha.

=> Pourquoi se fatiguer à l'écrire par un scribe sur un parchemin, si le dernier 9 Av a été la dernière fois qu'on lira ce texte?

<----------->

-> D'après le midrach (Yalkout Chimoni), D. va transformer le 9 Av en jour de joie, car il est écrit : "Ainsi dit D. : [Les 4 jours de jeûne] seront pour la maison de Yéhouda pour la joie et le bonheur, et pour des fêtes joyeuses." (Zé’haria 8,19).

=> Le livre d'Eikha, qui veut dire : lamentations, sera alors obsolète, puisque se sera la joie qui y régnera ...

-> On pourrait alors se demander : n'est-ce pas la même chose avec Pourim? Pourquoi se donner autant de mal à l'écrire sur un parchemin?

La réponse est que la fête de Pourim ne sera jamais annulée, faisant qu'on aura toujours besoin d'une méguilat Esther, afin d'accomplir la mitsva.

A ce sujet, il est possible de citer :
-> “Ces jours de Pourim ne quitteront par les Juifs et leur souvenir perdurera chez leurs descendants” (méguilat Esther 9:28) ;

-> "Dans le futur, toutes les fêtes [juives] seront annulées, et Pourim ne sera jamais annulé"
(Yalkout Chimoni, Michlé, rémez 944.
Rabbi Elazar y est d'avis que Yom Kippour ne sera aussi jamais annulé).

-> "Rabbi Yo'hanan a dit : dans le futur, les [livres de] Néviim et Kétouvim seront supprimés, et les 5 livres de la Torah ne le seront pas ...
Rabbi Shimon ben Lakich a dit : la méguilat Esther et les halakhot ne seront également pas supprimées dans le futur."
(guémara Yérouchalmi - Méguila 1,5)

<----------->

+ Le livre de Eikha :

=> Il y a 154 versets dans Eikha. Quelle est la signification de ce nombre?

Le Tossafot haChalem (Pérouché Baalé haTossafot al Tana'h - Eikha 5,2) donne les 2 raisons suivantes :
-> Il y eu 154 années à partir du moment où les juifs ont été assujettis à leurs ennemis en terre d'Israël, en commençant par San'hériv, le roi d'Achour, jusqu'à l'année où le Temple a été détruit.
Puisque le Temple a été détruit la 155e année, nous répétons le verset de "Hachivénou" à la fin de Eikha.

-> Selon certaines opinions, la Torah est divisée en 7 lettres (Béréchit, Chémot, Vayikra, Dévarim, avec la paracha de Vayéhi binésso'a (Bamidbar 10,35-36) qui est considérée comme un livre séparé, divisant le livre de Bamidbar en trois).
Puisque les juifs transgressèrent toute la Torah, chaque livre composé de 22 lettres de l'alphabet hébreu (7 livres * 22 lettres = 154), ils furent punis par les 154 lamentations contenues dans le livre d'Eika.

<------>

-> b'h, voir également : le message du mot : "Eikha" : https://todahm.com/2018/08/08/message-du-mot-eikha

+ D. a dit au prophète Yirmiyahou [au moment de la destruction du Temple] : "Aujourd'hui, Je suis comme une personne qui n'avait qu'un seul fils, et dont celui-ci est mort, au milieu de sa cérémonie de mariage."

[midrach Eikha]

<------------>

-> "A chaque fois que le peuple juif a été exilé, la présence divine les a accompagné"
[guémara Méguila 29a]

-> "D. a dit : Je n'entrerai pas dans Mon Sanctuaire, la Jérusalem céleste, tant que je ne retourne pas au Jérusalem terrestre."
[guémara Ta'anit 5a]

-> "Dans le futur, le peuple juif se repentira et il sera sauvé"
[midrach rabba - Bamidbar 7,10]

-> "D. rebâtira Jérusalem, y rassemblera les débris dispersés d'Israël"
[Téhilim 147,2]

"Partout où je vais, je suis sur mon chemin vers la terre d'Israël"

[Rabbi Na'hman de Breslev]

A l'image des Bné Israël dans le désert (paracha Massei, lue juste avant le 9 Av), toutes nos pérégrinations et tous nos déboires en exil, nous conduisent vers Israël.

Nous devons tous aspirer à vouloir habiter en Israël (destination finale), selon les valeurs propres à Israël, et avoir conscience qu'en attendant, nous sommes de passage à cet endroit.

Nous espérons fortement que la splendeur de la terre d'Israël, de l'époque du Temple (où la présence divine était éclatante), puisse être restaurer.
Chacun de nos pas (action), se fait vers cette objectif, dans cet optique ...