Aux délices de la Torah

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Notre yétser ara = toujours repousser notre téchouva

+ Notre yétser ara = toujours repousser notre téchouva :

-> Le yétser ara n'abandonne pas sa proie. Il cherche toujours de nouveaux moyens de prendre l'humanité dans le piège d'une faute. Même après qu'une personne ait pu fauter, il ne lui
ne lui permet pas pleinement d'en profiter, car les réchaïm sont tourmentés par le regret (voir Nédarim 9b).
Pourtant, lorsque des pensées de téchouva commencent à surgir, le yétser ara s'empresse de les contrer. "Tu es bien trop racha. Tu ne pourras jamais revenir à Hachem", affirme-t-il.
S'il surmonte ces pensées de désespoir et croit en son potentiel de téchouva, le yétser ara est également préparé à cela. "Très bien [ce désir de se repentir], alors. Continuez à fauter et à vous amuser pour l'instant, et faites la téchouva pour cela plus tard".

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Noa'h) explique qu'avec de telles pensées, le yétser ara continue à mener une personne sur son chemin jusqu'à ce qu'elle soit totalement perdue dans la faute et qu'elle ne puisse plus revenir. Quelle que soit la situation d'une personne, le yétser ara trouve toujours des excuses pour justifier le fait que ce n'est pas le bon moment pour faire téchouva.

Pour ceux qui ont moins de 20 ans, le yétser ara leur rappelle la guémara (Shabbath 89b) selon laquelle la Cour céleste ne punit pas une personne avant qu'elle n'ait atteint l'âge de 20 ans. Par conséquent, le yétser ara affirme qu'il n'a rien à craindre.
Après avoir atteint l'âge de 20 ans, le yétser ara prétend qu'il est encore jeune et qu'il a encore de nombreuses années devant lui. Il peut encore profiter de la vie pour l'instant, et il a tout le temps de revenir à la téchouva plus tard.

Si une personne se laisse convaincre, même lorsqu'elle atteint l'âge de 60 ou 70 ans et qu'il est évident que le temps de la téchouva est venu, le yétser ara trouve encore une excuse. Il lui rappelle l'enseignement de nos Sages (midrach Ruth rabba 6,4) selon lequel Hachem accepte la téchouva d'une personne même lorsqu'elle est sur son lit de mort.
Une personne qui accepte ces arguments ne reviendra jamais à la téchouva. Elle mourra avec ses fautes non expiées, et devra subir le Guéhinam pour les purger.

A l'opposé de cela se trouve le bon conseil de nos Sages (Pirké Avot 2,10), qui nous disent : "Retourne en téchouva la veille de ta mort". Puisqu'une personne ne sait jamais quand son jour viendra, elle doit faire la téchouva tous les jours, pour être prête au cas où il viendrait demain. [Shabbath 153a]

La fête de Pessa’h ou la fête des matsot ?

+ La fête de Pessa'h ou la fête des matsot ?

-> Dans la Torah, Pessa'h est appelé "la fête des Matsot" (Michpatim 23,15 & 24,18 ; Emor 23,6).
Cependant, nous l'appelons "Pessa'h".
=> Où la Torah fait-elle allusion au fait que cette fête devrait être appelée "Pessa'h"? En effet, tout au long de la Torah, nous trouvons que la fête est appelée uniquement "la fête des Matsot".

-> Il est écrit : "Je suis pour mon bien-aimé, et mon bien-aimé est pour moi" (Chir haChirim 6,3).
Ce verset implique que nous louons D., tandis que D. loue le peuple juif.
De même, nous portons des téfilin, qui contiennent un parchemin sur lequel sont écrites les louanges d'Hachem, tandis qu'Hachem porte des téfilin, pour ainsi dire, dans lesquels sont écrites les louanges du peuple juif. [guémara Béra'hot 6a]

À la lumière de cela, nous pouvons comprendre ce qui est écrit dans le Tana déBé Eliyahou (et aussi Vayikra rabba 2:5) concernant les louanges du peuple juif : que c'est une mitsva de louer le peuple juif et que D. en tire du plaisir.
Il semble que ce soit la raison pour laquelle il nous est interdit d'être distraits de nos téfilin lorsque nous les portons (guémara Ména'hot 36b), ce qui signifie qu'il nous est ordonné d'être continuellement impliqués dans la mitsva des téfilin.
Le commandement d'être constamment occupé par la mitsva des téfilin signifie que l'on devrait être constamment occupé soit à louer ses concitoyens juifs, comme le dit la guémara (Béra'hot 6a) concernant les tefillin de Dieu, "Qu'est-ce qui est écrit dedans? Il est écrit : "qui est comme Ton peuple, comme Israël" (Chmouël II 7,23).
Or on doit être occupé à louer D., comme le représentent les téfilln du peuple juif dans lesquels sont consignées les louanges de D., à savoir les passages du Shema : "Sanctifie pour Moi tout premier-né" et "Quand Dieu t'amènera"(véaya ki yévia'ha). [Dévarim 6,4 ; 13,1 ; 13,11]

C'est la raison pour laquelle la fête de Pessa'h, dans la Torah, est appelée "la fête des Matsot" = parce qu'elle met l'accent sur la louange du peuple juif.
Rachi commente le verset : "Ils firent cuire la pâte qu'ils avaient apportée d'Égypte pour en faire des gâteaux de matsot sans levain ('hamets)... car ils avaient été chassés d'Égypte et n'avaient pas fait de provisions pour eux-mêmes" (Bo 13,39), en disant que les matsot sont l'expression de l'éloge du peuple juif.
Ceci est repris dans le verset "Je me souviens de l'amour bienveillant de ta jeunesse ... du fait que tu m'as suivi dans le désert, dans une terre non ensemencée" (Yirmiyahou 2,2).
C'est pour cette raison que la Torah appelle cette fête "la fête des Matsot", car par ce nom, D. souligne les louanges du peuple juif. C'est la raison pour laquelle la Torah appelle cette fête "la fête des Matsot" : D. transmet les louanges du peuple juif.

Cependant, nous appelons cette fête "Pessa'h", ce qui traduit la louange de D., comme le dit le verset : "Tu diras : "C'est une offrande de Pessah [Pessa'h] à D., qui les est passé sur [passa'h] les maisons des Bné Israël en Égypte". Cela exprime la louange du peuple juif à l'égard de D.
Ainsi, "Je suis pour mon bien-aimé, et mon bien-aimé est pour moi".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 12,27]

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=> Nous appelons cette fête "Pessa'h" pour louer D., alors que D. l'appelle "fête des Matsot" pour nous louer.

"Moshé fit sortir le peuple du camp vers Hachem, et ils sont restés debout au pied de la montagne" (Yitro 19,17)

-> La guémara (Shabbath 88a) dit qu'alors que la nation se tenait près de la montagne, Hachem souleva la montagne (de Sinaï) au-dessus de leurs têtes comme un tonneau et dit : "Si vous acceptez la Torah, c'est très bien, mais si vous ne l'acceptez pas, vous serez enterrés ici".

-> Le 'Hida (Na'hal Kédoumim) dit que puisque Hachem nous a forcés à accepter la Torah, Il ne peut jamais nous renvoyer (se séparer de nous, quoique nous puissions faire).
[ il compare cela à la halakha qui dit que si un homme s'impose à une femme, il doit l'épouser et ne peut jamais la renvoyer. ]
Il dit que le verset peut être lu comme disant qu' "ils sont restés debout", ce qui signifie que le peuple juif restera debout pour toujours, parce que nous étions "au pied de la montagne", parce que la montagne a été placée au-dessus de nous et que nous avons été forcés d'accepter la Torah.

Selon cette explication, le fait qu'Hachem ait placé la montagne au-dessus de nos têtes a été une grande faveur pour nous.

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+ Servir Hachem même dans des moments désespérés :

-> Le séfer Tiféret Shmouel (ot 13) demande pourquoi Hachem a dû tenir la montagne au-dessus de nos têtes et nous forcer à accepter la Torah.
Nous étions prêts à faire tout ce qu'Il nous disait. Nous avons couru pour obtenir la Torah. Pourquoi avait-il besoin de nous menacer?

Il répond qu'une personne doit servir Hachem dans toutes les situations. Même si la situation semble mauvaise, il ne faut jamais tomber dans le désespoir. Il ne faut jamais remettre en question la valeur de sa Torah et de ses mitsvot et se demander pourquoi elles ne l'aident pas.
Au contraire, on doit servir Hachem avec encore plus d'enthousiasme et de force et reconnaître que notre Torah et nos prières sont très puissants. Si l'on fait cela, on est vraiment en vie.

Mais si l'on perd espoir et que l'on cesse d'essayer, c'est comme si l'on avait cessé de vivre. Lors de la réception de la Torah, Moché a dit au peuple qu'il serait "un royaume de Cohanim et une nation sainte".
Il leur a dit qu'ils s'élèveraient sur les ailes des aigles et qu'ils seraient la nation élue.
Lorsque le peuple juif a entendu cela, il a dit : "Nous ferons et nous écouterons". Ils étaient tout à fait disposés à servir Hachem dans des circonstances aussi étonnantes.
Moché le comprit, il les plaça sous la montagne et leur montra qu'il y aura aussi des moments où ils seront dans des situations très difficile, désespérées, à la fois en termes de spirituel et en termes de matériel.
Il y aura des moments où les juifs se sentiront sous pression et mis à l'épreuve. Mais même dans ces moments-là, ils devront accepter la Torah et s'engager à la respecter.
Cette déclaration a conduit le peuple à regretter d'avoir accepté la Torah, car il ne pouvait pas s'imaginer la garder dans des circonstances aussi difficiles. C'est pourquoi Hachem a élevé la montagne au-dessus de leurs têtes afin qu'ils l'acceptent même dans les moments difficiles, et Il leur a expliqué que s'ils ne l'acceptaient pas et tombaient dans le désespoir, ce serait comme s'ils ne vivaient plus.

Il leur dit que s'ils n'acceptent pas la Torah, même dans de telles circonstances, "vous serez enterrés ici". Ce sera comme si vous étiez déjà morts, car une personne qui abandonne tout espoir est considérée comme déjà morte et enterrée.

Dans cette optique, il répond également à une question du Ramban.
Hachem a dit à peuple juif : "Je suis Hachem, votre D., qui vous a fait sortir du pays d'Egypte".
Le Ramban demande pourquoi Hachem dit cela dans les 10 Commandements (Asseret Hadibrot). Pourquoi n'a-t-il pas dit : "Je suis Hachem, votre D., qui vous a créés".

Le 'Hida répond qu'Hachem a spécifiquement mentionné l'Egypte pour faire allusion à ce concept, que l'on doit servir Hachem même dans les situations les plus difficiles, comme celle dans laquelle le peuple juif se trouvait lorsque nous étions en Egypte, parce qu'Hachem désire être proche de nous à tout moment si nous acceptons de suivre Ses paroles et d'essayer d'éviter les fautes.

-> Le Noam Elimelech écrit une chose similaire pour expliquer le verset qui dit (Yitro 19,5) : "Et maintenant, si vous m'écoutez (chamoa)".
Il dit que le mot "chamoa" a une connotation de "dissimulation". En conséquence, le verset dit que même dans les moments où Hachem nous est caché et où nous avons l'impression que notre avodat Hachem ne vaut rien et ne nous aide pas du tout, nous devrions quand même "l'écouter" et suivre Ses voies.

"La Torah est la nourriture de l'âme."

[Tanya - Chap.4]

N'est-il pas étrange que les animaux n'aient jamais à souffrir de maladies induites par les excès?
L'alcoolisme, la toxicomanie et les désordres d'ordre alimentaire ne se trouvent que chez les être humaines.

Cela est dû au fait que les animaux satisfont leurs désirs physiques uniquement avec ce qui leur est approprié et qu'ils arrivent ainsi à satiété.

Lorsque les humains n'ont pas conscience d'avoir une carence spirituelle, ils tentent de combler ces puissants désirs spirituels en s'accordant des plaisirs physiques (accumuler des richesses, se laisser aller à une surconsommation de nourriture, de boisson ou d'autres plaisirs, ...) pouvant générer des maladies.

Un manque de Torah entraîne un état de malaise psychologique.
=> N'oublions pas que notre âme a besoin d'une nourriture spécifique : la Torah.

"Il est impossible à toute personne raisonnable de conclure que la finalité de la création de l'homme est de se réaliser dans ce monde terrestre."

[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

Lorsque l'on voit un enfant vêtu d'un manteau aux manches trop longues et dont un pan traîne sur le sol derrière lui, on en déduira qu'il porte un vêtement appartenant à son père.
Un vêtement aussi grand ne peut avoir été conçu pour l'enfant.

De même, nous dit le Steïpler, lorsque l'on constate l'étendue des capacités mentales de l'homme et son aptitude à saisir des concepts d'ordre spirituel, il est absurde de penser que tout cela n'a été créé que pour apporter un mieux dans l'existence terrestre de l'homme.
Les capacités instinctives des formes les plus primaires de vie permettent une adaptation bien meilleure à une existence terre-à-terre que le potentiel intellectuel si vaste de l'homme.

=> L'analyse de la nature de l'homme nous permet de conclure qu'il existe quelque chose de bien plus grand que lui.
Comme il est écrit dans le livre de Yov (19,26) : "Et à partir de ma chair, je peux voir D."  ...

+ "Sourire à la plaisanterie d'un idiot est aussi un acte de générosité."

+ "Acquiescer à la folie du fou est aussi un acte de générosité."

[Rabbi Menachem Mendel de Kotsk]

Pour rappel (b"h) :
-> "Prier pour le bien-être matériel ou spirituel d'autrui est aussi un acte de charité."
[Rabbi N'ahman de Breslev]

"N'oubliez jamais qu'il ne vous est donné d'épreuves que vous ne puissiez surmonter."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

Shabbath : moteur du monde …

++ Shabbath : moteur du monde ...

"car 6 jours, D. a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et Il s'est reposé le 7e jour." (Yitro 20,11)

L'expression : ki chéchét yamim = car 6 jours (au lieu de béchéchét yamim : en 6 jours), sous-entend que D. a créé le monde pour durer 6 jours seulement plus le Shabbath.

Le Shabbat a ensuite donné à l'univers l'énergie spirituelle nécessaire pour une semaine supplémentaire, et ce cycle se poursuit ainsi indéfiniment.

[le Or ha'Haïm ]

La jalousie

"Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, son esclave, sa servante, son bœuf et son âme et tout ce qui appartient à ton prochain." (Yitro 20,14)

La Torah mentionne dans le détail tout ce que l'homme ne peut pas convoiter.
Pourquoi conclut-elle de façon générale par : "tout ce qui est à ton prochain"?

D'un autre côté, s'il est interdit de convoiter tout ce que son prochain possède, pourquoi énumérer : "son bœuf, son âme ..." ?

A cette question, un des Admourim répondit :
"Si tu convoites quelque chose qui appartient à ton prochain, sa belle voiture par exemple, et que tes yeux sortent de leur orbite, songe que tu dois prendre aussi, en même temps, tout son "paquet" : ses malheurs, ses difficultés, ses épreuves, "tout ce qui est à ton prochain!"
Es-tu prêt à cela? "

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-> Le Ibn Ezra enseigne :
"Il incombe à tout homme doué de bon sens de savoir que l'argent n'est le fruit ni de sa sagesse ni de ses capacités, mais seulement de ce qu'Hachem lui a octroyé.
Le Roi Salomon a dit à ce sujet : "Et c'est à celui qui n'a pas peiné pour elle qu’Hachem donnera sa part" (Kohélet 2,21), et nos Sages ont enseigné (guémara Moed Katan 28a) : "Les enfants, la vie et la subsistance ne dépendent pas du mérite mais du Mazal (du signe sous lequel le Ciel a décidé qu'il naisse)".
Ainsi, l'homme intelligent ne convoitera ni n'enviera son prochain ... et se réjouira de sa propre part.
Il ne se laissera pas aller à convoiter ou envier ce qui ne lui appartient pas, sachant qu’il ne pourra jamais s’emparer ni de force, ni par son intelligence, ni par ses ruses de ce qu'Hachem n'a pas voulu lui octroyer. C'est pourquoi il sera pleinement confiant que son Créateur subvient à ses besoins selon ce qu'Il en a décidé."

-> Selon le Ibn Ezra apporte la parabole suivante :
De même qu’un paysan ne convoite pas une fille de roi, sachant qu’il n’existe aucune possibilité au monde d’être uni à elle, de même celui qui possède la émouna que le Créateur dirige toutes Ses créatures ne convoitera pas ce qui ne lui appartient pas car il sait que cela n’est pas à sa portée. Personne ne peut s’approprier ce qui n’a pas été décrété pour lui.
De même, il ne convoiterait pas les ailes d’un oiseau sachant très bien combien il serait utopique de penser en acquérir.

-> Si un homme a un bita'hon ferme, il sait que tout ce qu'il a (ex: sa maison, sa famille, sa santé, son travail ou son commerce) est fait sur mesure pour lui. Il sait qu'Hachem lui a donné les meilleures conditions pour atteindre son potentiel dans la vie. Eprouver de l'envie pour les conditions de quelqu'un d'autre, c'est comme désirer un beau costume qui n'est pas à sa taille.

Le Ibn Ezra demande comment la Torah peut interdire la réaction naturelle qu'est l'envie/jalousie. Si une personne aime ce que possède quelqu'un d'autre, comment la Torah peut-elle lui ordonner de ne pas le vouloir?
Le Ibn Ezra répond qu'un homme ne désire pas une chose totalement hors de sa portée et c'est ainsi que nous devons considérer les biens d'autrui. Il faut les considérer comme totalement "interdits d'accès", hors du domaine de nos possibilités. Les bénédictions dont jouissent nos semblables n'ont rien à voir avec nous, parce que chaque personne est différente et reçoit exactement ce qu'Hachem sait qu'elle doit avoir.
[Hachem peut tout, Il a à l'infini en stock, il n'y a donc pas de manque (si autrui a quelque chose, cela n'est pas à mes dépends, mais parce que Hachem n'a, pour le moment, pas jugé que cela m'est nécessaire dans le cadre de ma mission sur terre). ]

Si nous vivons avec cette foi (émouna) et cette clairvoyance, nous serons protégés des effets destructifs de la jalousie. Nous vivrons dans la joie, tirerons le meilleur parti de notre potentiel et deviendrons les personnes que nous devons être.
[rav David Sutton]

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-> Le Bné Yissa'har écrit :
"On sait que toute la Torah est contenue dans les 10 Commandements et que les 10 Commandements sont eux-mêmes contenus dans le dernier d'entre eux : "Ne convoite pas".
Cela consiste pour une personne à accepter d'Hachem qu'il lui refuse un bienfait alors qu'Il l'accorde à un autre.
Celle-ci devra penser que D. Seul sait ce qui est bon et correspond à chacun et elle se gardera de la jalouser ...
De même, lorsqu'Hachem lui prodiguera un bienfait, elle veillera à ne pas s'en servir pour assouvir ses plaisirs ni s'en enorgueillir.
Au contraire, elle sera soumise à son Créateur et pensera que cela est uniquement le fruit de la Bonté Divine."

[grâce à la émouna, nous devons admettre que les bienfaits dont jouit notre prochain ne sont en rien à notre détriment (Hachem peut donner l'infini à une infinité de personnes, et il lui restera toujours l'infini!)
En effet, nos Sages (guémara Yoma 38b) affirment par exemple que : "Personne ne peut rien prendre de la portion réservée à un autre, fût-ce l’épaisseur d’un cheveu"]

Le Bné Yissa'har développe cela dans un autre livre (Déré'h Pikoudé'ha) :
"Car s'il avait foi dans la Providence Divine et dans Son omniscience, il n'aurait aucune raison de convoiter, à l'image un homme qui ne convoite pas de posséder 4 pattes comme un animal pour la bonne raison que cela ne correspond pas à sa nature ...
De la même manière, celui qui convoite ce que possède son prochain témoigne d'un manque de émouna.
Il montre par là qu'il ne croit pas réellement que Hachem l'a créé avec sagesse et ne lui apporte que ce qui est le meilleur pour lui et que tout ce qu'il n'obtient pas n'est pas bon pour lui."

[convoiter c'est comme dire à Hachem qu'Il a fait des erreurs, qu'il y a de l'injustice (pourquoi lui il a et pas moi!), ...
C'est se croire supérieur à D., puisque venant lui dire ce qui ne va pas!

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-> Seule la jalousie qui nous pousse à s'améliorer spirituellement est positive. Elle s'oppose d'une jalousie qui est purement extérieure à nous.
[ex: selon la guémara : kinat sofrim tarbé 'hokhma = la jalousie des érudits accroit la sagesse]

A ce sujet le rav Elimélé'h Biderman dit :
Un taureau observait un jour le vol d'un aigle. L'envie le saisit de vouloir lui aussi voler dans les airs. Dans sa stupidité, il grimpa sur un toit et attendit le moment propice où un vent puissant soufflerait.
Il pourrait ainsi, pensa-t-il, se jeter dans le vide et continuer à planer grâce au vent (puis, il poursuivrait son vol ensuite par ses moyens. Car en quoi était-il différent de cet aigle?)
Inutile de préciser que dès qu'il entreprit son "vol", il se fracassa les os dans une chute fatale.
Que fait le taureau intelligent?
Il prend exemple de l'aigle en pensant : "Si l'aigle exploite la force de ses ailes, moi aussi je suis capable de mettre à profit la corne que m'a donnée le Créateur pour combattre mes agresseurs".

Il en est de même en ce qui nous concerne. Si quelqu'un envie les capacités de son prochain, il ne pourra que chuter comme ce taureau stupide qui perdit de tous les côtés.
Si au contraire, il apprend à réveiller en lui ses propres capacités en observant la réussite de ceux qui l'entourent, il parviendra ainsi aux sommets de ce dont il est capable.

"Le silence, au moment de la colère, agit comme l'eau sur le feu."

[le Pélé Yoets]