Aux délices de la Torah

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Celui qui aspire à la vérité et se prépare à partir en guerre pour la vérité gagne toujours.
[rabbi Nathan de Breslev - Etsot Yécharot ]

"Lorsqu'une personne comprend que tout ce qu'Hachem fait est pour son bien, qu'il s'agisse de quelque chose qui affecte sa santé physique ou son bien-être financier, et que, malgré son incapacité à voir comment c'est pour son bien, et qu'elle sait que c'est très certainement pour son bien, alors son amour pour Hachem ne s'affaiblira pas à cause des épreuves ou des difficultés.
Au contraire, ses expériences ne feront que la renforcer et la faire grandir (spirituellement, et plus proche d'Hachem)".
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

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-> "Tout ce qui est donné à une personne par Hachem lui amènera de la joie et de l'allégresse".
[ rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot - chaar haBita'hon ]

"C'est un fils plein de grâce que Yossef, un fils plein de grâce pour l'oeil (ben porat Yossef, ben porat alé ayin), chacune des filles a grimpé sur la muraille pour contempler (banot tsaada alé chour)" (Vayé'hi 49,22)

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
De ce verset tiré de la bénédiction que Yaakov a faite à Yossef nous trouvons une allusion au fait que Yossef a gagné, grâce à sa conduite exemplaire : la kéhouna et la malkhout (la prêtrise et la royauté) ...
Le verset dit : "ben porat Yossef" = il a gagné la royauté, et "ben porat alei ayin" = il a mérité la prêtrise car il n’a pas porté les yeux sur la femme de Potifar, "banot tsaada alé chour" = ses filles vont et s’élèvent au plus haut, c’est-a-dire qu’elles intègrent la tribu de Levy en se mariant avec les Cohanim.

-> Autre explication du Ben Ich 'Haï :
Les fautes à caractère sexuel (‘arayot, znout, ...) comportent 3 niveaux. L’acte lui-même, la vue et la pensée. La vue et la pensée des ‘arayot sont des interdits en soi, et non des barrières simplement posées devant l’acte, et il faut se renforcer dans les 3 par ne jamais fauter.
C’est ce que Yaakov dit de Yossef dans le verset : "ben porat Yossef" = il est resté Yossef, pur dans l’acte, mais également "ben porat alé ayin" = il est resté pur dans la vue ainsi que dans la pensée au dessus de la vue (‘ayin = oeil).

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-> Une explication rapportée par Rachi :
"alé ayin" (sur l’œil) peut être lu : "olé ayin" (au-dessus de l’œil), en ce sens que la descendance de Yossef est invulnérable au mauvais œil (guémara Béra'hot 20a).
De même, lorsque Yaakov a béni Menaché et Efraïm (Vayé'hi 48,16), il a souhaité qu’ils se multiplient comme les poissons, sur lesquels le mauvais œil n’a aucune prise.

"Il eut confiance en Hachem et Il le lui compta comme un mérite" (Lé'h Lé'ha 15,6)

Nous avons traduit ce verset selon l'explication de Rachi. Le Ramban se demande pourquoi Hachem considéra-t-Il la confiance d'Avraham comme un mérite. En effet, Avraham avait une confiance totale en Hachem. Il savait qu'Hachem peut tout et n'en avait aucun doute.
=> Ainsi, quand Hachem lui promit une grande descendance et que Avraham eut foi en cette promesse, comment peut-on considérer cela comme un mérite? Comme si cette confiance représentait un effort pour Avraham et que ce n'était pas évident pour lui, au point de le lui compter comme un mérite!

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin explique qu'évidemment, Avraham savait bien que rien n'est impossible pour Hachem et qu'Il peut absolument tout. Seulement, Avraham savait aussi qu'Hachem prend en compte le mérite de la personne pour lui accorder Ses bénédictions. Bien plus, il savait aussi que même si Hachem fait une promesse à un homme, il se peut qu'une faute commise par la suite lui fasse perdre cette promesse. Et Avraham était tellement humble qu'il pensait ne pas mériter cette promesse Divine. Il se considérait si petit, ayant tellement de défauts et de fautes, qu'il lui était clair qu'il ne méritait pas cette promesse. D'autant qu'il risquait par la suite de commettre d'autres erreurs qui allaient assurément lui faire perdre cette promesse. Et malgré tout, il fit confiance à Hachem et crut en Sa Parole en toute simplicité, malgré le fait que cela allait pour lui à l'encontre de toute logique.

C'est cette si grande modestie qui lui fut considérée comme mérite. Pour lui, qui se voyait si défaillant et si manquant, le fait de mériter cette Promesse dépassait totalement la logique et le fait d'y croire était bien un effort et n'allait pas de soi.
Si Avraham, qui servait Hachem de toutes ses forces, tous les instants de sa vie, continuait de voir dans son comportement de si grands manques et tant de choses à se reprocher, qu'avons-nous à dire, nous qui n'arrivons pas à sa cheville? Et pourtant, est-ce que nous voyons tant d'erreurs dans notre comportement, ou bien sommes-nous plutôt satisfaits de notre Service d'Hachem?

[il faut faire attention à ce que cette optique d'humilité ne vire pas au désespoir, mais plutôt à ne pas se reposer sous nos lauriers, à toujours donner le meilleur de nous mêmes. ]

"Que me donneras-tu alors que je n'ai pas de descendance?!" (Lé'h Lé'ha 15,2)

Cette question, Avraham l'adressa à Hachem après qu'Il lui aie dit : "Ta récompense est très grande!". Ainsi, on peut s'interroger. Certes, Avraham n'avait pas d'enfant. Mais quand Hachem lui dit qu'il aura une très grande récompense, comment comprendre qu'il réponde : "Que me donneras-tu?" Comme si la seule récompense possible, c'est la descendance! Même s'il n'a pas d'enfant, Hachem pourra malgré tout par ailleurs lui donner une grande récompense!

-> Le rav Yérou'ham haLévi de Mir explique que ce qu'Avraham dit à Hachem, c'est qu'en réalité, il ne cherche pas de récompense. Toutes les bonnes actions extraordinaires qu'Avraham a réalisées tout au long de sa vie, il ne les a absolument pas faites pour une quelconque récompense. La seule motivation d'Avraham dans tous les actes de sa vie, sa seule recherche, c'était de diffuser le Nom d'Hachem, de faire connaître la foi en Hachem et Son Service dans le monde.
Avraham aimait tellement Hachem qu'il ne pensait qu'à agir pour diffuser la connaissance d'Hachem. Tout le reste ne comptait pas. Il ne pensait pas un seul instant à la récompense qu'il en recueillera, ni ici-bas ni dans l'autre monde. Cela ne l'intéressait pas.

Ainsi, quand Hachem lui dit qu'il aura une très grande récompense, cela n'avait pas d'importance pour lui, il n'en était pas impressionné. Ce qu'il souhaitait, c'était de répandre la foi et le Service d'Hachem. Et cela ne pourra se faire que s'il a une descendance qui poursuivra son travail. Car s'il n'a pas d'enfants, après sa mort il ne restera plus rien de son œuvre, puisque personne ne continuera ce qu'il avait commencé.
C'est pourquoi, il répondit à Hachem : "Que me donneras-tu, alors que je n'ai pas de descendance?!"
Toute la récompense du monde ne m'intéresse nullement. Ce que je souhaite véritablement, c'est diffuser Ton Nom et Ta Connaissance. Et pour cela, je dois avoir une descendance. Aussi, tout ce que tu peux me donner comme récompense ne me servira à rien et ne m'intéresse même pas si tu ne m'accordes pas une descendance.

=> Servir Hachem pour sanctifier Son Nom et grandir Son Honneur, et pas uniquement en vue d'avoir une récompense, voilà ce que nous devons apprendre d'Avraham.

Avraham courut pour faire lui-même la mitsva

+ Avraham courut pour faire lui-même la mitsva :

"Avraham courut au troupeau, choisit un veau tendre et gras et le donna au serviteur (litt. le jeune homme - Rachi : Yichmaël, pour l'initier aux mitsvot)" (Vayéra 18,7)

-> Le Ramban demande pourquoi Avraham courut. Il répond qu'il le fit par son grand désir d'accomplir cette mitsva.

Avraham était un homme âgé et malade. Il avait de nombreux serviteurs à qui il aurait pu demander de le faire. Pourtant, il courut lui-même jusqu'à la tente pour dire à Sarah de faire du pain. Il courut ensuite vers le bétail pour choisir une belle vache afin de nourrir ses invités.

Il ne demanda à aucun de ses serviteurs de le faire en raison de son enthousiasme à accueillir des invités et de sa volonté de la faire lui-même.

Il n'y a pas de bons et de mauvais moments ; il n'y a que des moments joyeux lorsqu'un juif choisit d'être bésim'hah, et des moments tristes lorsque nous ne voyons pas que tout arrive pour une raison.
Tout ce que nous vivons dans nos vies est le même volonté d'Hashem, cela dépend juste de la façon dont nous l'acceptons.
[Baal Chem Tov]

[en ce sens béSim'ha (joyeux) a les mêmes lettres que le mot "makhchava" (pensée). Notre joie est en nous, et dépend de notre façon d'aborder ce qui nous arrive dans la vie. ]

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En réalité, aucun mal ne descend d'en-haut, et tout est uniquement du bien (ultime) ...
L'essence de la foi pour laquelle l'être humain a été créé : croire qu'il n'y a pas de lieu vide de d'Hachem ... Par conséquent, il faut avant tout être joyeux tout le temps. On doit véritablement vivre avec la foi en Hachem qui nous donne la vie et qui est bon pour nous à chaque instant.
Par conséquent, nos sages qui reconnaissent la Vérité s'éloignent du trait de caractère de la tristesse".
[Baal haTanya - Iguéret haKodech - chap.11]

La prière non faite convenablement est expulsée, descend et plane dans le firmament le plus bas ... où elle reste jusqu'à ce que cette personne fasse téchouva ... si elle revient correctement vers son Maître et offre une autre prière comme il le faut, comme cette bonne prière qui s'élève, l'ange qui supervise fait monter la prière non fait convenablement pour qu'elle rejoigne la bonne prière : ainsi, elles se mélangent, s'élèvent ensemble et entrent devant Hachem.
En d'autres termes, ce qui était à l'origine déficient peut être rectifié et élevé par une intention correcte.
[d'après Zohar II:245b ]

Le Shofar comme rappel

+ Le Shofar comme rappel :

-> Hachem est allé de nation en nation pour demander si l'une d'entre elles accepterait la Torah. Aucune nation n'a accepté (Avoda Zara 2b).
Mais nous, le peuple juif, nous avons accepté la Torah avec joie et avec grand plaisir. Nous avons déclaré : "Nous ferons et nous écouterons" (Michpatim 24,7). Nous avons accepté le joug du Royaume céleste et nous avons couronné Hachem comme Roi sur nous, en acceptant ses commandements et sa sainte Torah.
Mais maintenant, nous avons pu fauter et nous nous sommes rebellés contre Lui.

C'est pourquoi, à Roch Hachana, nous redoutons le jour du jugement, car le jugement est rendu sur toutes nos actions, même celles dont nous ne sommes pas conscients.
Chacun d'entre nous est condamné en fonction de nos actes.
C'est pourquoi nous soufflons dans le Shofar, revêtant ainsi les mêmes "vêtements" que ceux que nous portions lors du don de la Torah, lorsque nous avons accepté la Torah et couronné Hachem en tant que roi en soufflant dans le Shofar. Comme il est dit : "Le son du shofar s'intensifiait progressivement" (Yitro 19,19).
[selon le Pirké déRabbi Eliézer (chap.31), la corne de gauche du bélier de la Akéda Its'hak a servi sur le mont Sinaï, et la corne de droite plus grande que celle de gauche sonne au moment de la guéoula et du retour des exilés. ]
Nous soufflons dans le shofar pour rappeler à Hachem ce mérite, afin qu'Il nous pardonne nos transgressions et nos fautes, que nous soyons exonérés lors du jugement et qu'Il nous inscrive immédiatement pour une longue et bonne vie. Amen. Qu'il en soit ainsi!
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

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=> En sonnant le shofar, nous rappelons à Hachem que nous seuls, le peuple juif, avons suivi Son chemin, alors qu'Il proposa Sa Torah à toutes les nations (seule la nation juive l'accepta). Cela nous rappelle de bons souvenirs, et Il nous inscrit pour toutes sortes de bienfaits.

"Celui qui s'imagine que le monde est durable et important en vient facilement au péché.

Par conséquent, pour se préserver de la faute, nous devons d'abord enraciner dans notre cœur l'idée que le monde est provisoire et éphémère.

Ainsi, pour nous éviter de retomber dans le péché après le jour du pardon, la Torah nous ordonne de nous convaincre de la précarité de ce monde en résidant dans la Soucca."

[le Saba de Kelm]