Aux délices de la Torah

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‘Hanoucca & la gratitude …

+++ ‘Hanoucca & la gratitude …

+ Rachi sur la guémara Shabbath (24a) dit : " ‘Hanoucca n’a été instauré que pour la gratitude."

+ Les prières de la fête reflètent bien cela.
Ainsi :
-> Dans la prière de Al haNissim, nous débutons en disant :
"Et [nous Te remercions] pour les miracles, pour le salut, pour les exploits, pour les délivrances et pour les prodiges que Tu as accomplis pour nos ancêtres en leur temps, à cette époque-ci… "

-> Lors de l’allumage des bougies, nous disons (haNérot haLalou) :
" Ces lumières, nous les allumons en commémoration des miracles, du salut, des exploits, des délivrances et des prodiges que Tu as procurés à nos ancêtres, en leur temps, à cette époque-ci, par l’intermédiaire de Tes saints Cohanim."

Pourquoi les remerciements et les louanges sont-ils si fondamentaux à ‘Hanoucca ?

Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le mot hoda‘a, signifiant remerciements, peut être compris de deux manières : reconnaître la vérité et remercier.

Ces 2 aspects sont liés : l’Homme, qui reçoit la vie, la santé, la subsistance, et la satisfaction de tous ses autres besoins doit reconnaître que tout ce qu’il a est en vérité un cadeau de D.

Ceci est très difficile pour l’homme, car il croit avoir les choses en main et pense souvent que "c’est ma force et la puissance de ma main qui m’amènent la victoire." (Ko’hi véotsi yadi …)

Même lorsque l’homme réfléchit et réalise que c’est D. qui lui donne la force de réussir [ou à des moments où il ne peut attribuer ses réussites à ses propres talents ou à ses aptitudes], il pense néanmoins que même si D. la lui a donnée, il le mérite de par ses bonnes actions.
Ou que de même que les autres reçoivent tout, pourquoi devrait-il être différent d’eux ?
C’est la raison pour laquelle il considère qu’il ne doit pas être redevable à D. et le remercier.

=> L’homme doit donc travailler avec ardeur et ancrer en son âme la vérité consistant à reconnaître, admettre et être reconnaissant pour tout ce qu’il a, car il le reçoit de D. comme une bonté gratuite ; il s’élèvera ainsi et sera à même de remercier D.

C’est là toute l’essence de la récitation de ‘Al HaNissim : réfléchir et admettre véritablement que les victoires venaient de D., et non de la puissance des Hasmonéens, ainsi que remercier et louer D. pour le bien qu’Il nous a fait. "

Définition de l’exil …

+++ Définition de l’exil …

+ Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm, Vol. II) de dire :
"Le terme "exil" ne se rapporte pas uniquement aux époques où les Juifs étaient exilés de la terre d’Israël …

L’ "exil" est principalement l’absence de la Présence divine (ché’hina), lorsque le lien spirituel entre D. et le peuple juif est affaibli ou coupé.

Cela arrive lorsque des non-Juifs dominent spirituellement les Juifs, et que ces derniers sont influencés par leur culture et se comportent selon la façon de vivre des non-Juifs."

+ Concernant l’exil Grec, Rabbi Chlomo Wolbe (Alei Chour – vol.2) a écrit :
" Non seulement les Grecs émirent de nombreux décrets contre les Juifs afin de leur faire oublier la Torah et d’amener les ténèbres sur eux, mais ils voulaient aussi les empêcher d’observer les lois de D. et leur retirer leur statut de peuple élu afin qu’ils soient "libres" et s’assimilent."

=> De nos jours, où l’on peut se sentir libre, le fait de vivre/se comporter comme les non-juifs est une malédiction caractéristique de l’exil …

Trop fort le Shabbath …

+ Trop fort le Shabbath ...

La Torah est la volonté de D.
Ce mot (תורה - Torah) a une valeur numérique de 611.

Le fait d'accepter la Torah se trouve dans le mot : Amen (אמן), dont la valeur numérique est de 91.

Lorsqu'on dit Amen à la Torah, on additionne ainsi : 611+91 = 702, on trouve alors le mot : שבת (Shabbath =702), jour par excellence où l'on atteste de notre foi en D. et de notre acceptation de la Torah.

"Ne suis-je pas un homme heureux ? demandait le Rabbi de Rimanov.
Je n’ai jamais eu besoin de quelque chose jusqu’à ce qu’il soit déjà en ma possession. "

Le Rabbi de Rimanov nous dit que si nous avons une foi et une confiance absolues en D., nous ne manquerons de rien, parce que nous saurons que si notre intérêt était de posséder tel ou tel objet, D. nous le procurerait.

Si je ne possède pas quelque chose, je dois comprendre que, contrairement à ce que je pense, ce n’est pas à mon avantage de l’avoir.

=> Pourquoi, dès lors, devrais-je dépenser tant d’efforts à obtenir quelque chose qui n’est pas bon pour moi ?

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Un Sage est plus grand qu’un prophète."
[guémara Baba Batra 12a]

Le Rabbi de Ropchitz disait : "De quelle manière un Sage est-il plus grand qu’un prophète ?
Parce qu’un prophète prévoit le futur et qu’un Sage voit le présent. "

Le présent est difficile à percevoir correctement parce que, dans l’instant présent, nous sommes profondément affectés par nos émotions, par notre fierté, nos désirs, nos frustrations et nos ressentiments.

Notre perception du futur est peu déformée et est objective, car nous ne sommes pas impliqués sur le plan émotionnels, les événements à venir ne nous affectant pas encore.

=> Il est toujours bénéfique de requérir l’opinion d’autrui, car nous ne sommes probablement pas assez sages pour voir le présent ...

 

Source (b"h) : sur des paroles du rav Avraham Twerski

Quelles actions sont plus belles : celles de D. ou celles de l’homme ?

+ Quelles actions sont plus belles : celles de D. ou celles de l’homme ?

" Turnus Rufus, l’impie, demanda à Rabbi Akiva : "Quelles actions sont plus belles, celles de D. ou celles de l’homme ?"
Rabbi Akiva répondit : "Celles de l’homme sont plus belles."

Turnus Rufus dit : "L’homme peut-il créer quelque chose de similaire aux cieux et à la terre ?"
Rabbi Akiva répondit : " Ne me demande pas quelque chose qui dépasse les aptitudes de l’homme… demande-moi plutôt quelque chose que l’homme a la capacité de faire."

Il demanda : " Pourquoi pratiquez-vous la circoncision ? "
Rabbi Akiva répondit : "Je savais que c’était le sujet auquel tu faisais allusion auparavant et c’est la raison pour laquelle j’ai affirmé que les actions de l’homme sont plus belles que celles de D. "

Rabbi Akiva lui amena du blé à l’état brut et des gâteaux.
Il dit : " Ceci [ce blé] est l’œuvre de D. et ceux là [les gâteaux] sont l’œuvre de l’homme.
Les gâteaux ne sont-ils pas meilleurs que le blé ? " "

[Midrach Tan’houma - Tazria 5]

[ Prenons conscience que D. a créé et met à notre disposition un monde magnifique, afin de nous permettre de mettre notre petite patte, de nous associer à Lui, afin d'amener le monde à la perfection.
Nous sommes des partenaires de D., sachons en être dignes et agissons en conséquent ... ]

On ne reste pas indifférent à l’étude de la Torah …

+ On ne reste pas indifférent à l'étude de la Torah ...

"De même que les eaux de pluie tombent gouttes à gouttes et finissent par devenir des ruisseaux, puis des fleuves, ainsi en est-il des paroles de la Torah.
Qu'un homme étudie une loi, puis une loi, chaque jour, une page de Talmud après une page de Talmud, et petit à petit, il construira un fleuve de Torah, sa Torah".
[Midrach Téhilim]

==> Ce midrach, nous apprend que ce que l'un réussira, l'autre ne le réussira pas forcément, mais cela importe peu pour D. ; ce qui Lui importe, c'est l'effort et l'envie que chacun va investir dans son étude.

L'étude de la Torah, transformera, aidera, protégera, guidera pour mieux se gérer et gérer les autres.

Il est écrit dans Ochéa : "Droites sont les voies de D., les justes y marchent ferme, les pécheurs y trébuchent."
La guémara (Shabbath 88b) et le Gaon de Vilna (dans son Even Shleima 1,1) comparent la Torah à de l'eau qui va développer ce qu'il y a dans le sol (le coeur) : que ce soit aussi bien des plantes utiles pour guérir (=>bien), que des plantes vénimeuses/mortelles (=>mal).

Personne ne reste indéfférent après avoir étudié la Torah, et la Torah va forcément faire grandir l'intériorité d'une personne, vers le bien ou vers le mal (d'où l'importance du moussar, d'avoir des intentions pures et d'être bien entouré afin d 'avoir un tuteur pour grandir droit).

Dans la paracha Vayichla'h (32,5), il est écrit : "J'ai fait un séjour (garti) auprès de Lavan".
Rachi de commenter que Yaakov insinuait ceci : "Bien que j'ai fait un séjour auprès de Lavan, j'ai observé les 613 mitsvot de D. (le mot : garti - séjourner - a une valeur numérique de 613) et je n'ai pas suivi ses voies corrompues."

Pourquoi Yaakov a ajouté la 2e partie? S'il a suivi toutes les mitsvot de D., c'est qu'il n'a pas suivi les mauvaises voies de Lavan?

Le rav Zef Leff de répondre, qu'on apprend de là qu'on peut suivre à la lettre toutes les mitsvot et abuser de la Torah, en n'ayant pas des intentions pures.

Le rav Leff parle de : "Kosher Goy" ...

==> il est essentiel d'avoir une aproche de la Torah qui soit avec des intentions aussi pures que possible, afin de pouvoir alors, avec l'aide de D., se développer au contact de "l'eau" de la Torah, afin de devenir des personnes de qualité, de valeur ...

"Or Avraham était vieux, avancé dans les jours." ('Hayé Sarah 24,1)

Le midrach (Béréchit Rabba 59,6) de dire :
Rabbi A'ha enseigne : "On trouve des hommes qui sont vieux sans être avancé dans les jours, et on trouve des hommes qui sont avancé dans les jours sans être vieux.
Quant à Avraham, il était à la fois vieux et avancé dans les jours."

L'histoire vraie suivante illustre bien ce midrach.
Un homme se rendit dans un village de montagne reculé, dont tous les habitants se distinguaient par leur crainte de D. exceptionnelle.

Au cours de sa visite dans le cimetière local, il constata que l'âge des défunts figurait sur l'épitaphe.
Or, fait étrange, tous emblaient être décédés à un jeune âge.

Untel vécut 10 ans et quelque mois, untel vécut 20 ans et quelques semaines, untel vécut 30 ans et quelques jours.
Quant au plus vieux, il n'avait pas dépassé la quarantaine ...

"Est-ce une terre qui dévore ses habitants?
J'y ai pourtant aperçu de mes propres yeux des personnes âgées." - s'etonna le visiteur en son for intérieur.

Décidé à élucider ce mystère, notre homme se rendit auprès du directeur de la 'hévra kadicha et lui demanda des explications.
Celui-ci répliqua : "Selon la coutume ancestrale locale, nous n'inscrivons sur l'épitaphe que l'âge spirituel atteint par le défunt ici-bas, à savoir le temps consacré à l'étude de la Torah et à la pratique des mitsvot.

Dans cet objectif, chaque villageois, aussitôt qu'il en est capable, comptabilise toutes les heures qu'il consacre à la Torah, au service divin, et à la charité.

Puis, à son départ de ce monde, nous additionnons les heures en jours, les jours en mois, les mois en années, puis nous inscrivons ce total net, son âge spirituel, sur l'épitaphe.

Quant à l'âge physique "brut", nous n'en faisons pas mention car il n'est d'aucun intérêt pour le défunt dans le monde de la vérité.
Seuls y importent les moments consacrés à la Torah et aux mitsvot."

En entendant ces mots, le voyageur s'exclama avec admiration : "Béni soit D. qui a choisi le Peuple Elu."

 

Source (b"h) : le "Pniné haTorah" du rav David Haddad

Conseil pour étudier du ‘Hazon Ich …

+ Conseil pour étudier du 'Hazon Ich ...

"Tous les débuts sont difficiles, mais la difficultés s'estompe avec le temps.
Lorsque l'on ne détourne pas son esprit vers d'autres sujets au moment de l'étude, on ne s'en détache pas et il est donc plus facile de continuer.
Mais lorsque l'on détourne son esprit, la reprise est difficile."

Le lien entre les Grecs et le peuple juif …

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (1ere partie)

La relation entre l’ascendance grecque et juive est inscrite dans la Torah, remontant à Noa’h et ses fils.

Tandis que Avraham et le peuple juif sont descendants de l’un des fils de Noa’h, du nom de Chèm, les Grecs sont descendants d’un autre fils, Yéfèt.
En effet, il est écrit : « Les fils de Yéfèt furent Gomer, Magog, Madaï, Yavan (=> la Grèce), Touval, Mechekh et Tiras. » (Béréchit 10,2 )

Regardons de plus près ce lien dans la Torah (Béréchit 9,18-27) :
"Les fils de Noa’h qui sortirent de l'arche furent Chèm, ‘Ham et Yéfèt ; et ‘Ham était le père de Canaan.
Ce sont là les trois fils de Noa’h par lesquels toute la terre fut peuplée.
Noa’h, d'abord cultivateur, planta une vigne. Il but de son vin et s'enivra, et se mit nu dans sa tente.

‘Ham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et alla dehors l'annoncer à ses deux frères.
Chèm et Yéfèt prirent une couverture, la déployèrent sur leurs épaules, et, marchant à reculons, couvrirent la nudité de leur père, mais ne la virent point, leur visage étant retourné.

Noa’h, réveillé de son ivresse, connut ce que lui avait fait son plus jeune fils, et il dit : "Maudit soit Canaan ! Qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères!"
Il ajouta : "Soit béni l'Éternel, divinité de Chèm et que Canaan soit leur esclave, que D. agrandisse Yéfèt! Qu'il réside dans les tentes de Chèm et que Canaan soit leur esclave !"

==>Le lien entre Chèm (donc le peuple juif) et Yéfèt (donc les Grecs) réside dans le fait qu’ils s’unirent pour couvrir leur père.

Noa'h les a bénit les 2, et la guémara (Méguila 8b-9b) en tire un fait intéressant :

"Rav Chimon ben Gamliel disait : "La seule langue [à part l’hébreu] dans laquelle on peut écrire [la Torah, les Prophètes et les Hagiographes] est le grec."

Les Grecs ont effectivement étaient les 1ers à demander la traduction de la Torah dans leur propre langue (au 3e siècle avant), comme il est écrit (guémara Méguila 9a) :

"Le roi Ptolémée rassembla une fois soixante-douze Anciens.
Il les plaça dans soixante-douze pièces, chacun séparément, sans leur révéler la raison de leur convocation. Il rentra dans la chambre de chacun et dit : "Ecrivez pour moi la Torah de Moché, votre Maître". "

Le Maharal (dans Ner Mitsva) dit à propos de cette guémara :
"La caractéristique principale de la nation grecque était la soif de sagesse …
C’est la raison pour laquelle ils demandèrent aux Sages de leur traduire la Torah ...
Et c’est une preuve qu’ils étaient plus enclins à la sagesse que toute autre nation."

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (2e partie)

Comme on l’a vu précédement, Noa’h a eu 3 enfants : Chèm (de lui viendra le peuple juif), Yéfèt (à l’origine des Grecs) et ‘Ham.

Nous allons voir d’abord que les juifs et les Grecs ont une mission commune, et ensuite, nous verrons quelles en sont les différences.

1°/ Les Juifs et les Grecs partagent la même mission consistant à éduquer l’humanité au-delà de son animalité.

Le Rabbi Samson Raphaël Hirsch a écrit (dans sa comparaison entre la culture de Yavan & celle d’Israël) :

" Yéfèt a embelli le monde d’un point de vue esthétique tandis que Chem l’a éclairé au point de vue éthico-moral …
Yéfèt prépare le terrain pour la mission de Chem.
Dans un 1er temps, il laisse une personne absorber les concepts de beau et de bien, dans l’esprit grec ; par la suite, il la laisse s’imprégner de ce qui est encore plus beau, plus élevé et plus harmonieux – le divin. […]

Jusqu’à l’apparition des Grecs, l’esprit et les sentiments humains ne se développaient que sous l’influence du besoin ou des évènements de la vie. L’homme ne trouvait aucune opportunité de développer le respect du soi ; la peur était la seule motivation et l’unique moyen de surmonter ses désirs, mais par nature, l’Homme restait mesquin, cruel, étroit d’esprit et esclave.

La culture grecque éveilla le désir de logique et d’instruction, une aspiration aux grandes idées et l’ouverture à la vie spirituelle à travers la contemplation de l’essence harmonieuse et belle des choses, et par le biais du contrôle de ses désirs irrépressibles, c’est ainsi que la culture de la Grèce développa en l’Homme le sentiment de respect du soi.
Il peut éveiller la confiance en soi et faire prendre conscience à l’individu de sa responsabilité face à la conduite de sa vie… en résumé, l’esprit de la Grèce libéra l’Homme des chaines qui le liaient, l’éclaira de la culture, embellit son esprit et l’emplit de joie de vivre.

L’esprit de l’instruction qui émanait de Grèce, à l’état brut, ne constitua jamais un danger pour les voies pures d’Israël, dans la mesure où Israël le considère comme un facteur contribuant à la réalisation de sa propre destinée ; à savoir, l’instruction de l’Homme et son progrès. "

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (3e partie)

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

-> Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le développement de la philosophie, de la science et de la culture et leurs diffusions, des Romains aux grands empires qui s’ensuivirent, y compris les nations arabes, tous se sont fondés sur la sagesse grecque – elle reste la base de la culture et de la science d’aujourd’hui.

Néanmoins, les Sages définirent cette vision du monde comme "obscurité".
[... ] Les Grecs étant tellement savants, leur objectif était de rivaliser avec la sagesse de la Torah et la nation de la Torah.

Le Maharal explique : " Les Grecs voulaient détruire la relation spéciale qui existe entre les Juifs et la Torah, selon le principe qu’une nation puissante est jalouse d’une autre nation puissante, et désiraient, par conséquent, les déposséder de leur Torah."
En fait, les Grecs, plus intelligents que les autres peuples, voyaient particulièrement le peuple juif comme une menace pour leur grandeur.
Leur but était de traduire la Torah en grec et de transformer le judaïsme en une sous-culture grecque. […]

La sagesse grecque est la sagesse de l’intellect humain, qui se préoccupa beaucoup des sciences ; ils approfondirent les lois de la nature et devinrent savants en la matière afin de régner sur la nature.
Plus les lois de la nature sont connues de l’homme, plus il a de possibilités de les utiliser.
Celui qui est maître de la nature devient maître du monde et de ses habitants.
Ceci constitue toute l’aspiration de l’Homme dans toutes les générations – étendre toujours plus sa domination.

Bien que l’homme ait le droit d’utiliser la nature pour ses besoins, cela lui est interdit s’il en vient à penser qu’il peut compter sur sa compréhension et ses prouesses seules, sans que soit nécessaire la bonté de D., ce qui le conduit à rompre son lien avec D. et à l’oublier.
Une telle vision du monde contredit totalement la conception des Juifs et des enseignements de la Torah, qui maintiennent que le but de toute la Création, et de la nature, est qu’elle soit soumise à l’accomplissement de la volonté de D.
Ceci constituait l’essentiel du conflit entre la Grèce et le peuple juif.

[Tandis que la sagesse grecque construit sa philosophie en se basant sur les leçons de la nature, la sagesse juive a pour origine le don de la Torah.]

La sainte Torah est la révélation de D. à la nation juive, à laquelle Il donna l’aptitude de parfaire l’homme. […]
Le but de la Torah n’est pas de rendre une personne plus intelligente, mais l’homme peut, par son biais, se développer moralement et s’éduquer à atteindre la perfection.
Toute sagesse qui n’améliore pas l’Homme n’est pas considérée comme telle.

Les nations du monde ne méritèrent pas une révélation divine de la Torah. Par conséquent, leur quête de savoir a pour seul objectif l’acquisition de la sagesse et n’éduque pas l’homme à perfectionner son être.
Ils pensent aussi que le but du savoir est de faire avancer l’homme, c’est-à-dire que par sa sagesse l’homme dominera la nature et la soumettra à ses besoins de la manière la plus efficace.
Cependant, cette sagesse ne bonifie ni n’améliore l’Homme."

-> Le Ramban (Vayikra 16,8) d’écrire :
" Les scientifiques suivent le Grec [ =Aristote] qui refusait tout ce qui ne tombe sous les sens et qui, l’esprit enflé par l’orgueil, alla même jusqu’à penser avec ses misérables élèves, que tout ce que son esprit n’aurait pas compris ne saurait être vrai."

-> Le Rabbi Yitzchak Berkovits a dit :
" La Grèce a déconsidéré l’être humain !
Ils limitèrent les aptitudes et les talents de l’être humain à ce que l’homme peut comprendre.
Il n’en n’est pas ainsi du judaïsme.

Nous soutenons que nous pouvons accomplir plus que ce que nous comprenons – nous pouvons atteindre des mondes dont nous ne savons rien.

Qu’est-ce que la sagesse grecque ?
Le culte de l’esprit humain, du corps, du sens de l’esthétique et des valeurs qui parlent à l’être humain.

De quel aspect distinctif D. dota-t-il l’Homme ?
La Kédoucha – sainteté – il n’y a rien de plus puissant, rien de plus beau, rien de plus profond.
A travers la kédoucha nous touchons des mondes, transcendant l’existence physique par nos propres actions et intentions.

==> L’univers est bien plus grand que ce qu’en pensait la Grèce. "