Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’impact des fêtes est entre nos mains …

"Les fêtes juives ne sont pas simplement des jours à signification historique, commémorant des événements passés.

En effet, tout ce qui eut lieu alors (le salut et l’abondance de bénédictions spirituelles et matérielles) s’éveille et se renouvelle chaque année le jour de cette fête.

L’élévation et l’influence divine particulières qui peuvent être atteintes à chaque fête est fonction du degré auquel l’homme s’y prépare au préalable".

[Rabbi ‘Haïm Friedlander - Sifté ‘Haïm - Vol.2]

"Elle conçut et enfanta un fils. Elle dit : "D. a ôté ma honte." (Vayétsé 30,23)

Quelle honte D. lui a-t-il donc retirée?

Rachi cite le Midrach (Béréchit Raba 73,3), selon lequel, contrairement à la femme sans enfants qui n'a personne sur qui rejeter ses fautes, celle qui en a est en mesure de le faire.
Quand son mari lui demande : "Qui a brisé ce vase? Qui a mangé ces figues?", elle peut répondre : "C'est ton fils!"

Cette explication est étonnante : Est-ce vraiment là ce qui a traversé l'esprit de Ra'hel au moment tant attendu de la naissance de Yossef ?
Lui a-t-il apporté cette seule bénédiction, à savoir que si Yaakov devait la réprimander pour avoir casser accidentellement un récipient, elle aurait désormais la possibilité d'en reporter la faute sur son fils?

Le Abir Yossef de répondre que Ra'hel a tiré un grand profit de la naissance de Yossef.
Elle a ainsi gagné une part dans la lignée maternelle du peuple juif, et le mérite d'avoir mis au monde l'un des plus grands justes de notre histoire.
Il ne fait aucun doute qu'elle a remercié D. pour chacun des bienfaits dont Il l'a comblée.

Mais, la gratitude, pour être complète, consiste à reconnaître tous les aspects des avantages dont on profite, y compris les plus infimes.

Si l'on devait dresser la liste des bénéfices recueillis par Ra'hel dans la naissance de Yossef, l'un des derniers serait la possibilité de reporter sur lui la responsabilité des vases cassés.

Et effectivement, elle a remercié D. même pour des atouts aussi minimes que celui-là.
Par cela, elle a manifesté son entière gratitude.

Quel exemple pour nous sur l'importance de développer autant que possible nos sentiments de gratitude envers D. et envers autrui, même sur les plus petits avantages qu'ils nous permettent de bénéficier ...

 

Source (b"h) : le livre "talelei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

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-> "Hachem a enlevé mon humiliation" (Vayétsé 30,23)

Littéralement, le verset dit : "Hachem a rassemblé mon humiliation".
=> Mais que cela signifie-t-il?

-> Le Ktav Sofer explique :
En fait, à chaque fois que Léa ou une servante donnait naissance à un enfant, Ra'hel en concevait une certaine peine et honte. En effet, cela lui rappelait qu'elle n'en n'avait pas encore. Les autres femmes enfantent, mais elle non.
Ainsi, chaque naissance augmentait sa honte. Jusqu'à ce qu'elle enfante Yossef. Alors, sa joie et son bonheur furent tellement intenses qu'ils compensèrent toute la peine qui s'était accumulée par les naissances des autres femmes.
Sa joie était tellement forte qu'elle valait la honte des 10 naissances précédentes.
Elle dit donc : "Hachem a rassemblé mon humiliation". Toutes les humiliations qui ont précédées, Hachem les a rassemblées et m'a donné un fils qui me procure une joie qui compense et équilibre toutes ces peines réunies.

Face à la chute de ton ennemi …

+++ Face à la chute de ton ennemi ...

+ "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas!
D. verrait cela de mauvais œil et Il détournerait de lui sa colère [pour la diriger contre toi]"

[Michlé 24,17]

+ " Le roi David dit : "Pourquoi te glorifier de ta cruauté, homme vaillant ?" (Téhilim 52,3)

Lorsqu'un homme voit son prochain au bord d'un puits et le pousse dedans, est-ce de la bravoure?
Est-ce du courage que de le précipiter à terre lorsqu'il le voit au bord d'un toit?

Au contraire, n'est-ce pas lorsqu'il voit son prochain sur le point de tomber et qu'il le saisit par la main pour le retenir ou qu'il le tire du puits dans lequel il est tombé, qu'il mérite d'être appelé brave?"

[Midrach Cho'her Tov - chap.52]

Israël …

-> "Le symptôme de la mélancolie, c'est de n'avoir pas envie d'émigrer en Israël."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> "Mieux vaut habiter en dehors d'Israël et y aspirer, qu'y habiter et aspirer à d'autres horizons."
[dicton 'hassidique]

-> Un juif consulta précipitamment Rabbi Yé'hezkel de Shinawa :
"De grâce, accordez-moi votre bénédiction! Je m'enfuis en Israël.
J'ai fait faillite!"

Le Rabbi Yé'hezkel s'exclama en bondissant de sa chaise :
"Quoi!! On s'enfuit en Amérique, pas en Israël!
En Israël, on monte!!"

Faut-il aimer ou haïr l’argent?

+ On a posé la question au Gaon de Vilna : Faut-il aimer ou haïr l'argent?

Il répondit : "Il ne faut ni l'aimer ni l'haïr, mais seulement en faire bon usage."

Le temps …

"Le temps ne passe pas sous nos yeux. Nous avançons dans le temps."

[Rav Dessler - Mikhtav MéEliyahou, Vol. I, p. 103]

D’après le judaïsme, le temps a un caractère cyclique, il nous permet de nous déplacer de la même manière que l’espace nous le permet.

Le Rav Dessler d’expliquer que non seulement nous voyageons dans un cycle hebdomadaire et célébrons Shabbat une fois par semaine, mais nous avançons également dans un cycle annuel avec les fêtes juives.

-> Le temps, se dit en hébreu : zman, mot se traduisant aussi par : "préparé".
Chaque moment dans le temps a été préparé par D. afin de nous permettre d’accomplir notre mission tant sur le plan individuel que collectif.

Le Maharal de dire à ce sujet (intro du Déré’h ‘Haïm) :
"Tout dépend du temps et chaque chose survient a un moment précis, comme il est écrit dans le verset : "Chaque chose a son heure sous le ciel et il y a un temps pour tout" [Kohélèt/l’Ecclesiaste 3:1].
Nos Sages affirment qu’ "il n’est pas un homme qui n’ait son heure et pas une chose qui n’ait sa place [spéciale]" [Pirké Avot/Maximes des pères 4:3], d’où l’on apprend que chaque chose survient à un moment particulier."

-> La traduction en hébreu du mot année est chana, signifiant "répétition", mais également "changement".
Ainsi, la structure juive du temps ne ressemble pas à un cercle, mais à une spirale avançant vers le haut, s’élevant vers un objectif (le but ultime de la Création), et passant également par des points clés insufflant à notre voyage des énergies spéciales tout au long du chemin.

-> La traduction en hébreu de mois est : ‘hodech, signifiant quelque chose de "nouveau".
Chaque mois est renouvelé grâce à la participation de l’Homme.

Shabbat, notre repère fixe de sainteté, notre témoin de la Création du monde, est une exception car il est célébré à un moment fixe de la semaine, sans aucune intervention de notre part.
Mais les autres fêtes juives sont des échanges mutuels entre D. et l’homme.

Elles sont déterminées selon un calendrier lunaire établi par des hommes. En effet, chaque mois, des témoins reportaient l’arrivée de la nouvelle lune et le Tribunal juif proclamait le début d’un nouveau mois, déterminant ainsi à quel moment les fêtes seraient célébrées.
D. suivant la date fixée par les hommes pour Roch Hachana, Kippour, …

=> Les juifs simples passagers dans le voyage du temps, deviennent ainsi des conducteurs de ses forces spirituelles.

-> Les fêtes juives sont appelées moadim, terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

Rav Chalom Noa’h Brézovsky (dans son Nétivot Chalom), nous enseigne que chacun de ces points de rencontre possède une énergie spirituelle qui lui est propre et qui nous offre une opportunité unique d’élévation.

Il y écrit en effet : "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année.
Ce "cadeau" est l’essence propre de la fête.

Nous pouvons déduire l’essence de la fête de Soukkot du texte de la prière instituée par nos Sages : zman sim’haténou, le temps de notre joie…
[De même,] Pessa’h est appelé zman ‘hérouténou, le temps de notre liberté, Chavouot est appelé zman matan toraténou, le temps du don de notre Torah.
Ces appellations reflètent l’essence de la fête."

-> Le Rav Chimchon Raphaël Hirch (dans son livre horèb) nomma les fêtes : édot, "témoignages", car elles témoignent de la nature de l’énergie spirituelle propre à chacune d’entre elles.

Il y indiqua aussi le message central et le lien entre les fêtes juives :

-> Shabbat = Le but de la vie
-> Pessa’h = La création physique du peuple juif et l’accomplissement de son destin et de son devoir à travers les générations.
-> Chavouot = La création spirituelle du peuple juif et l’origine Divine des enseignements et des traditions juives.
-> Roch Hachana et Yom Kippour = L’examen de la vie
-> Souccot = La survie physique du peuple juif en Terre d’Israël et la reconnaissance de la protection spéciale de D.
-> Chemini Atsérèt = La survie spirituelle du peuple juif en Terre d’Israël et la garde de la Torah par D.
-> Pourim = La survie physique du peuple juif en exil et la proclamation de notre foi en la protection cachée de D. du peuple juif.
-> ‘Hanouka = La survie spirituelle du peuple juif en exil et la proclamation de notre foi en la protection de D. de l’esprit d’Israël.

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un texte de Moshé Leib

"Le monde est parfait comme une pierre précieuse, mais elle repose dans la gueule d'un lion."

[Rabbbi Sim'ha Zissel]

Le rav Shachne Zohn d'expliquer que l'homme peut élever chaque partie du monde à un niveau très élevé par l'entendement et la connaissance, mais, en contrepartie, il doit faire face à toutes les épreuves de la vie.

"Aime ton prochain comme tu le fais pour toi-même. " (Kédochim 19 ;18)

Rabbi Yaakov Yits’hak de Pchis’ha disait que "tout comme vous pouvez accorder plus de valeur à l’une des parties de votre corps plutôt qu’à une autre, ainsi votre cœur a plus de valeur que votre main, vos yeux en ont plus que vos pieds, vous faites, néanmoins, extrêmement attention à ce qu’aucune partie de vous-même ne soit blessée.
Il doit en être de même de votre prochain.
Même la personne que vous estimez le moins a droit au plus grand respect. "

Bien que notre cœur ou nos yeux nous paraissent plus importants que nos orteils ou nos doigts, nous sommes, au demeurant, extrêmement vigilants en ce qui concerne la bonne santé de ces derniers.

Aimer son prochain comme soi-même signifie accorder au plus insignifiant des hommes le même respect que celui que l’on accorde à la partie la plus insignifiante de soi-même.

On est différents, pas indifférents … 🙂

"Yaakov embrassa Ra'hel, il éleva sa voix et pleura." (Vayétsé 29,11)

Rachi de commenter : Il a pleuré parce qu'il avait appris par inspiration divine qu'elle ne serait pas enterrée avec lui.

Le Beèr Yossef propose une interprétation de cette explication de Rachi.

= Yaakov a sangloté pour bien plus encore que sa séparation d'avec Ra'hel dans la mort.
Ce qu'il a pleuré, c'est la raison pour laquelle elle ne partagerait pas son tombeau dans la caverne de Ma'hpéla.

Rachi annonce (Béréchit 48,7) qu'après la destruction du 1er Temple, les juifs de Jérusalem seront emmenés à Babylone.
Leur voyage dramatique et marqué par les larmes les fera passer près de la tombe de Ra'hel à Beit Lé'hèm.
L'âme de celle-ci "sortira" alors de sa sépulture et elle implora pour eux, en pleurant, la miséricorde divine.

Comme l'indique le prophète (Yirméya 31, 14-16) : "Une voix est entendue dans les hauteurs, lamentations et larmes amères, Ra'hel pleure pour ses enfants."
Et D. répondra : "Ton effort aura sa récompense, parole de D., et tes enfants retourneront dans leurs domaines."

Le Ramban dit que l'expression : "Une voix est entendue dans les hauteurs", est une allusion à l'intensité et à l'amertune des larmes de notre ancêtre.
Elles seront entendues de loin, sur les hauteurs du territoire de son fils Benjamin, là où aura été construit le Temple, maintenant en ruines."

=> Voilà pourquoi Ra'hel n'a pas été inhumée dans la caverne de Ma'hpéla : pour lui permettre de pleurer et de supplier pour ses enfants lorsqu'ils affronteront chagrin et captivité.

Quand Yaakov a vu par inspiration divine qu'elle ne serait pas enterrée à ses côtés, il "vit" aussi ses larmes bruyantes et amères.

Il vit la cause de ses sanglots, la tragédie qui frappera ses descendants.
Lui aussi se mit alors à élever la voix et à pleurer.

 

Source (b"h) : issu du "talélei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

Les nombreux mérites de porter les Téfilines …

+++ Les nombreux mérites de porter les Téfilines …

Au-delà de la dimension spirituelle, les téfilines apportent de nombreux bienfaits.

+ Guémara Ména’hot (44a) : "Celui qui porte des Tefilines mérite une longue vie"

+ Guémara Kidouchin (35b) : " "[Ces paroles] doivent être un signe sur ton bras et un rappel au centre de ta tête afin que la Torah de D. soit dans ta bouche." [De là, nous voyons que] la mitsva des Tefilines est comparable à toute la Torah."

+ Guémara Kidouchin (37b) : "Rabbi Ichmaël enseigne : Accomplis ces mitsvot [la mitsva des Téfilines et celle du rachat du 1er né de l’âne] afin [de mériter] d’entrer en Israël."

+ Guémara Méguila (16b) : [Concernant le verset : ] "Pour les juifs, ce n'étaient que joie rayonnante, contentement, allégresse et marques d'honneur" (Meguilat Esther 8:16).
[La guémara de commenter : ] "Honneur" fait référence aux Tefilines, comme le dit le verset : « Et tous les peuples de la terre verront que le nom de l'Éternel est associé au tien, et ils te redouteront. » (Devarim 28 :10). »

[De l’honneur aussi dans le monde à venir… "Une voix s’élèvera vers les anges qui gardent les portes [disant] : " Donnez de la grandeur au duc du Roi – celui qui portait des Tefilines sur la tête et sur le bras." - Sidour Beit Yaakov]

+ Midrach Bamidbar Rabba (12,3) : " Grâce à la mitsva des Tefilines, on est protégé du mal par un millier d’anges."

+ Chir Hachirim Rabba 2,17 : " Hachem embrasse celui qui porte les Téfilines."

+ Il est écrit dans le Zohar (Vaét’hanan 265a) :
" Au moment où un homme se lève le matin, revêt son talit, met ses Téfilines sur son bras et sur sa tête, sort de chez lui et embrasse la mézouza : il est entouré de 4 anges saints qui s’attachent à lui, sortent avec lui l’accompagnent jusqu’à la synagogue et proclament à son intention : Faites honneur à celui qui est à l’image du Roi Saint. Faites honneur au fils du Roi.
Ils témoignent devant Hachem des bonnes actions de celui qui a mis les Téfilines et Hachem Lui-même est fier et proclame dans tous les mondes : Regardez, cette créature est mon œuvre ! "

+ Guémara Péssa’him 113b : "Celui qui ne met pas les Téfilines est compté parmi ceux qu’Hachem a banni. "