Aux délices de la Torah

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Paracha Béréchit & l’ingratitude

++ Petit dvar Torah sur l'ingratitude - Paracha Béréchit :

+ "Hachem dit : "Il n'est pas bon pour l'homme d'être seul. Je lui ferai une aide face à lui." (Béréshit ch.2; v.18)

La guémara (Béra'hot 8a) rapporte que dans "l'ouest" (= en terre d'Israël), toutes les fois que quelqu'un se mariait, on lui disait : "A trouvé, ou trouve?"
Cette question faisait allusion à 2 références distinctes :
- "Qui "a trouvé" une femme a trouvé le bonheur" (dans Michlei 18;22) ;
- et "Je "trouve" la femme plus amère que la mort" (dans Kohélet 7;26).

Autrement dit, on demandait, de façon indirecte, si la nouvelle mariée était une bonne épouse.

Pourquoi, s'interrogent de nombreux commentateurs, la bonne épouse est-elle placée sous le signe du passé ("a trouvé"), et la femme amère sous celui du présent ("trouve")?

Le Gaon de Vilna explique qu'il est dans la nature humaine de considérer les bonnes choses pour acquises.
Nous commençons par être emplis de gratitude pour la bonté que Hachem nous a témoigné.
Avec le temps, cependant, nous nous habituons aux nouvelles et meilleures conditions, et nous ne nous rendons pas compte que leur continuation est tout autant un don du Ciel, que leur octroi d'origine.

Ainsi, quand un homme trouve une bonne épouse, il la considérera bientôt pour acquise. Dans son esprit, il a "trouvé" une femme.
Sa découverte appartient au passé et a été intégrée dans le cours normal des événements.
Mais s'il trouve une femme amère, il ne s'habitue pas à elle : il continue de la "trouver" encore et toujours (= perpétuel présent à la différence du bien = perpétuel passé, car normal/du).

Nous avons plus loin dans la paracha :
+ "L'homme dit : "La femme que tu as donnée pour être avec moi, elle m'a donné de l'arbre, et j'ai mangé." (Béréshit ch.3 ; v.12)

Selon la guémara (Avoda Zara 5a), Adam a montré, par ces mots, son ingratitude envers Hachem qui lui avait donné une femme (il attribue ses propres défauts au cadeau reçu de D.).

Moché a dit au peuple juif : "Peuple oublieux, descendants de gens oublieux!
Adam a dit : "La femme que tu as donné pour être avec moi, elle m'a donné de l'arbre, et j'ai mangé"
Et vous dites : "Nous sommes dégoûtés de ce pain misérable (la manne)!" (Bamidbar 21;5). "

Le Rav El'azar Schakh dit que nous devons apprendre de ce verset, que tout ce que nous faisons ou disons laisse une trace profonde et durable. Ainsi, des milliers d'années plus tard, Moshé a identifié la source de l'effronterie du peuple juif (avec la manne) à celle du 1er Homme.

La spiritualité immortelle de l'homme est si puissante que toutes ses réalisations (bonnes ou mauvaises) subsistent à jamais pour le meilleur ou pour le pire.

D'ailleurs, le matin, dès qu'on se réveille, à la fin du modé ani, on remercie D. de nous faire confiance en nous confiant l'arme la plus puissante du monde, une possibilité de vivre.
B"H, tâchons d'en faire le meilleur usage!!!

 

Source : issu du livre "Talelei Oroth" du Rav Yssakhar Dov Rubin

+ " ... et l'arbre de la vie à l'intérieur du Jardin." (Béréshit 2;9)

Pendant un des contrôles médicaux subis par le 'Hafets 'Haïm, son praticien se tourna vers lui et lui demanda : "Rabbi, comment un homme comme moi, qui ne suis pas un étudiant en Torah, peut-il gagner une part dans le monde à venir?"
Le 'Hafets 'Haïm répondit : "Notre sainte Torah nous apprend que lorsque Adam et 'Hava ont été introduits dans le Jardin d'Eden, ils virent que l'Arbre de Vie était "à l'intérieur du Jardin".
Onqelos traduit cette expression comme signifiant qu'il était en son centre.
Que signifie être "au centre du Jardin" et non sur un de ses côtés?

La Torah veut dire ici que, l'Arbre de Vie étant au centre, on peut s'en approcher depuis de nombreuses directions différentes.
Il serait faux de penser qu'il n'existe qu'un seul moyen de l'atteindre.
Quelle que soit l'activité d'une personne, qu'il s'agisse de l'étude de la Torah ou de n'importe quoi d'autre, elle peut l'employer pour aborder l'Arbre de Vie".

Quoi que l'on fasse dans sa vie, on peut toujours agir selon la volonté de la Torah, et ainsi en profiter pour se rapprocher de D. (à l'image d'un cercle où depuis chaque point de la circonférence, on peut avancer vers le centre).

Source : issu du livre "Talelei Oroth" du Rav Yssakhar Dov Rubin

-> Hachem voulait faire mériter tout le peuple d'Israël, c'est pourquoi Il fit en sorte que chaque homme puisse attendre le plaisir de la vie en fonction de ses traits de caractère et de ses aptitudes. Ainsi, Il planta l'arbre de la vie au centre du jardin pour signifier que l'homme peut y parvenir par différents chemins.
[on a beau avoir un service Divin à l'opposé d'autrui, mais en absolu tous deux nous sommes à la même distance de D., au centre du cercle. Dans le respect de la halakha, toutes les façons de faire la volonté de D. sont bonnes!]

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-> Le 'Hafets 'Haïm ajoute que nos Sages (guémara Taanit 31a) affirment que dans le monde futur, les tsadikim formeront une ronde autour de Hachem et Le montreront du doigt.
Rabbénou Guerchon commente que Hachem sera au centre de cette ronde.
Le 'Hafets 'Haïm dit qu'ainsi chacun d'entre eux se trouvera à une même distance de Hachem. Car il y a de nombreuses voies dans le service Divin qui mènent toutes au même point : celui qui aura aspiré de tout son cœur à se rapprocher de Hachem méritera d'y accéder.

+ "D. dit : "Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue des cieux, pour séparer entre le jour et la nuit". (Béréshit 1;14)

Le Rav Israël Salanter exprimait souvent pendant l'aube sa grande joie et son émerveillement devant les immenses avantages que l'humanité recueille du soleil.
"Comme nous avons de la chance! s'exclamait-il avec enthousiasme.
Comme nous devons être reconnaissants envers le Créateur qui, dans Son infinie bonté, nous a accordé de telles bénédictions!"

Un jour où le Rav était dans un grand hôtel à Paris, et il se fit servir une tasse de café.
En voyant la facture, il remarqua qu'on lui demandait plusieurs francs pour sa boisson.
"Très intéressant! se dit le Rav Israël. Chacun sait qu'une simple tasse de café ne coûte habituellement que quelques sous.
Et pourtant, ils m'en ont demandé ici plusieurs francs.
Mais ils ont tout à fait raison. Il suffit de contempler ce magnifique bâtiment, ses jardins luxueux et ses fontaines!
Son mobilier, ses chandeliers de cristal, ses tableaux et ses tapisseries, ses riches tapis!
Jetons en outre un regard sur ses domestiques en livrée qui vont et viennent dans tous les sens!
Cela est incroyablement coûteux.
Et quand je m'assieds pour boire ma simple tasse de café dans un tel cadre, tout ce qu'il contient ne fait qu'ajouter à mon plaisir du moment. Il est donc tout à fait normal que l'on me fasse payer aussi cher pour avoir bénéficié de ce plaisir".
(On paie beaucoup plus cher pour bénéficier du cadre que pour le liquide bu!)

Parvenu à cette conclusion, Rav Israël Salanter dressa aussitôt un parallèle avec le degré de gratitude que nous devons sentir quand nous résidons dans "l'hôtel" du Maître de l'univers.
En prenant une petite goutte d'eau claire, on doit penser à tous les avantages qui l'accompagnent et dont on jouit.
Le sol sur lequel nous nous tenons, l'air que nous respirons, le ciel bleu qui s'étend sur notre tête, la beauté et le parfum des fleurs, le gazouillement des oiseaux, la compagnie d'autres personnes, ...

C'est pourquoi, quand nous récitons une bénédiction et remercions Hachem pour un simple verre d'eau, nous devons reconnaître l'immense bonté qui est impliqué dans ce "petit plaisir" et exprimer notre gratitude pour tout ce qu'il contient.

 

Source : issu du livre "Talelei Oroth" du Rav Yssakhar Dov Rubin

Yom Kippour tombant un Shabbath

+ Yom Kippour tombant un Shabbath :

On raconte sur le Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev, qu’une année où Yom Kippour était tombé un Shabbath, le rav était très calme et très joyeux, car il a expliqué que le Shabbath nous avons un interdit d’écrire, sauf si c'est dans un but de sauver des vies (pikoua'h néfech).

=> Cela a pour conséquence que Hachem ne peut nous écrire seulement dans le livre de la vie car c’est un cas de pikouah nefesh, et sûrement pas dans le livre des morts.

b"h, Que par le mérite du Shabbath, nous soyons inscrits dans le livre de la vie, la santé, des tsadikim, la parnassa …

Les 5 lettres du mot Téchouva

+ Rabbi Shalom DovBer Schneerson (le 5e Rabbi de Loubavitch) a expliqué que le mot Téchouva possède 5 lettres, chacune représentent un cheminement, une méthode afin de réussir pleinement sa Téchouva.

- la lettre Tav = "Tamin tiyé im Hachem Eloké'ha" (= Reste entièrement/fidèle avec Hachem, ton Dieu - Dévarim ch.18;v.13).
La Téchouva doit être faite de façon sincère et avec la pleine intégrité de son cœur.

- la lettre shin = "shiviti Hachem lénegdi tamid" (= J'ai placé D. sans cesse devant moi - Téhilim 16;8).
La Téchouva résulte d'une conscience permanente que toute chose présente dans le monde à pour origine D., et ne doit son existence à chaque seconde qu'à D. (rien n'est normal, du!).

- la lettre vav = "véaavta léréa'ha kamo'ha" (= Aime ton prochain comme toi-même - Vayikra 19;18).
Le Rabbi Chnéour Zalman de Liadi enseigna que cet amour d'autrui est un moyen permettant "tu aimeras Hachem, ton D." (Dévarim 6;5).
La Téchouva découle de la bonté du cœur.

- la lettre bét = "bé'hol déra'hé'ha daéhou" (= Dans toutes tes voies, songe à Lui - Michlei 3;6).
Cet aspect de la Téchouva vient quand on est persuadé que tout ce qui nous arrive directement et indirectement vient de la providence divine.

- la lettre hé = "atzénéa lé'het im éloké'ha" (= Marcher humblement avec ton Dieu - Mi'ha 6,8).
Il faut faire attention à ne pas se faire remarquer et à ne pas agir de façon ostentatoire dans sa relation avec D.
Il est écrit : "l'Homme doit toujours agir avec roublardise dans la piété"(Béra'hot 17a).
Le fait d'agir avec roublardise consiste à faire que sa piété ne puisse être remarquée.

 

Source : traduction personnelle (b"h) de l'anglais d'un texte de Rabbi Moshe Bogomilsky

Quelques conseils pour réussir son mois d’Eloul

+ Quelques conseils :

1°/ Guémara Shabbath 151b = "Quiconque a pitié des créatures amène sur lui la pitié du Ciel!".
Dans la guémara Méguila 28a, nos Sages explique le verset : "Qui pardonne la faute et passe sur l'offense", de la façon suivante : "A qui pardonne-t-on les fautes? A qui ne tient pas rigueur à celui qui l'a offensé!"
Dans la Guémara Yoma 23 : "Quiconque cède sur son honneur est digne qu'on cède sur ses péchés ainsi qu'il est dit : "Il pardonne la faute et passe sur l'offense (Michlé 7").

Dans la guémara Shabbath 127b = "Dans la mesure où vous jugerez votre prochain favorablement, Hachem vous jugera favorablement!"

Hachem se comporte avec nous de la même manière que nous nous comportons avec autrui.
Jugeons notre prochain favorablement, pardonnons-lui ses offenses, ayons pitié des créatures et faisons preuve de bonté envers tous.
Nous pourrons ainsi mériter la Miséricorde divine et être innocentés lors du Jugement.

2°/ Dans la guémara Shabbath 118, il est écrit : "Quiconque est attentif à observer Shabbath dans tous les détails est digne d'être pardonné, même s'il s'est adonné à l'idolâtrie comme à l'époque d'Enoch, ainsi qu'il est dit : "Chomer Shabbath mé'halélo (celui qui se garde de profaner le Shabbath).
Ne lis pas mé'halélo (de profaner) mais mé'hol lo (il lui sera pardonné)".

Pourquoi la mitsva de Shabbath a-t-elle le pouvoir d'expier les fautes?
Parce que l'observance du Shabbath dans toutes les règles demande une attention particulière et un effort soutenu qui sont des facteurs d'expiation.

3°/ Guémara Shabbath 119 : "Quiconque répond 'Amen, yéhé chémé rabba' de toutes ses forces, même s'il a en lui des traces d'hérésie, on lui pardonne!"
Dans le Zohar (III,220), on ajoute qu'il faut secouer tous ses membres et répondre au Kaddish à haute voix (dans le respect de l'entourage, la conscience de ce qu'on dit et devant qui on le dit!).
Quiconque a l'habitude de répondre ainsi est assuré qu'on lui pardonnera ses fautes à condition qu'il ne récidive pas.

4°/ Kohélet Rabba 9 : "Prêter l'oreille aux remontrances et aux paroles qui éveille au repentir et à la crainte de D. amène le pardon des fautes".

 Source : le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach

Un moment qui est ni le jour, ni la nuit …

+ Rav Chmouel Greinmann raconte que son maître , le 'Hafets Haïm, reprochait sans répit aux hommes de sa génération de négliger l'étude de la Torah au profit de futilités.

Il rappelait le passage de la guémara Ména'hot (99b) :
"le neveu de Rabbi Yichmaël a demandé un jour à son oncle : "Quelqu'un comme moi qui a déjà étudié toute la Torah, pourquoi n'irait-il pas étudier la sagesse grecque?"
Rabbi Yichmaël lui a répondu en citant le verset (Yéhochoua 1,8): "le livre de la Torah ne quittera pas ta bouche, tu le méditeras jour et nuit".
Cherche donc un moment qui ne soit ni le jour, ni la nuit pendant lequel tu pourrais étudier la sagesse grecque!".

D. nous donne à chaque instant les meilleurs outils (bouche, yeux, intelligence, ...), comment pouvons-nous oser les utiliser pour faire autre chose que sa volonté?

En agissant ainsi, on fait ce qu'il y a de mieux pour nous, comme il est dit dans la paracha Nitsavim : "j'ai placé la vie et la mort devant toi, la bénédiction et la malédiction ; et tu choisiras la vie" - Nitsavim ch.30;v.19).

 

Source : adaptation personnelle d'un passage d'un commentaire du Rav Guerchon Cahen (livre "Imrei Cahen").

Question du Maguid de Lubin sur le repentir non sincère

+ Question du Maguid de Lubin :
Savez-vous à qui ressemblent ceux qui se confessent et se frappent la poitrine sans se repentir sincèrement?

A un marchand qui veut remplir à bloc un sac de farine. A plusieurs reprises, il tapote le sac de côté pour tasser la farine et pouvoir en ajouter.

Ces personnes agissent de même.
Elles se frappent la poitrine pour se donner bonne conscience en disant : "achamnou, bagadnou" afin que leurs péchés se tassent et qu'ils puissent en introduire de nouveaux dans leur cœur ...

Source : issu du livre "Ohel Yaakov" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Pourquoi la pomme à Roch Hachana?

+ Pourquoi la pomme à Roch Hachana? :

Lorsque l'on coupe horizontalement une pomme, on y trouve 5 loges (des carpelles) qui contiennent en tout 10 pépins (2 par loge).
Ceci est une allusion au 2 premières lettres du nom de D. (le tétragramme) : le youd (10) et le hé (5).

Pourquoi mettre en avant ces 2 lettres du Tétragramme?

Roch Hachana c'est : "ayom arat olam" (aujourd'hui, c'est l'anniversaire du monde), et c'est avec ces 2 lettres que les mondes ont été créés (ce monde-ci et le monde à venir).

On obtient une réponse plus précise dans le Rachi de Béréshit (ch.2;v.4).
La guémara Ména'hot 29b, explique le verset : "béya (בְּיָהּ) Hachem tzour olamim" (en Hachem, est la force des mondes - Yéchayahou 26;4), comme signifiant : "avec (bé) 'ya' (= les lettres youd et hé), Hachem a formé des mondes"
Le monde à venir a été créé avec la lettre youd, et ce monde-ci avec la lettre hé.
La lettre hé est totalement ouverte uniquement sur son côté du dessous, pour bien nous rappeler que la fin de toute personne (quelle qu'elle soit!) dans ce monde est la mort (un trou).
Le hé est ouvert sur son côté gauche, en haut, pour nous signifier que si on est tombé dans sa avoda Hachem (=fauter), il y a toujours une entrée/possibilité de faire Téchouva.
De plus, dans notre vie, il faut toujours avoir une fenêtre/ouverture vers le haut/ciel, vers D. - gratitude, intégrité avec D., ...).

Ainsi, le fait de manger la pomme est particulièrement adapté à Roch Hachana, jour d'anniversaire du monde, jour du couronnement d'Hachem, comme Roi du monde.

Source : traduction personnelle (b"h) de l'anglais d'un texte de Rabbi Moshe Bogomilsky

Un séfer Torah, c’est …

+ Quelques réflexions sur le séfer Torah (Vayélé'h 31,19) :

Un séfer Torah est constitué d'un très grand nombre de lettres.
Bien que chaque lettre se tient indépendamment l'une de l'autre (pour être casher, les lettres ne doivent pas se toucher, sans être trop distantes), l'absence ou la non complétude d'une seule suffit à rendre le séfer Torah non casher.
De même, chaque juif est un élément indispensable du klal Israël, sur qui dépend la totalité des juifs.

Un séfer Torah est écrit avec de l'encre, et seule la couleur noire foncée est autorisée.
Alors que les autres couleurs peuvent facilement se combiner entre elles afin de former une nouvelle couleur, le noir est extrêmement dur à changer.
De la même façon, un juif ne doit pas permettre à l'influence de la société et aux aléas de la vie, de diluer ou d'affaiblir la stricte observance de la Torah (la couleur noire foncée) afin de rester un séfer Torah vivant et casher.

L'encre doit tenir fermement au parchemin et si elle "saute" (se détache), le séfer Torah n'est plus casher.
De même, un juif doit adhérer avec ténacité à la Torah, et ne jamais s'en détacher.

Source : traduction personnelle b"h de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.

Le Chémen Roch (Vayéchev) explique que chaque juif a le devoir d'aimer son prochain comme lui-même.
Chaque juif ayant sa lettre dans le Séfer Torah, si malheureusement, un juif n'aime pas son prochain, il se trouve qu'il efface une lettre de la Torah et rend tout le Séfer Torah inapte.

[cela donne tout son sens à : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), Rachi commente : "Rabbi Akiva a enseigné : C’est là un principe fondamental dans la Torah."
=> En effet, d'une certaine façon notre Torah (personnelle) ne peut être cashère tant que nous n'aimons pas notre prochain!]

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-> La Torah demande à chaque personne d'écrire son propre rouleau de Torah.
Nos Sages (guémara Sanhédrin 21a) enseignent : "Même si ses parents lui ont laissé un rouleau de Torah, il est bon d'en écrire un pour lui-même".
De façon figurative, [cela signifie que] nous ne devons pas se satisfaire des connaissances en Torah que nous avons hérité de nos ancêtres.
Nous devons faire des efforts afin de chercher de nouvelles idées par soi-même, afin que cela puisse agir en tant que nourriture spirituelle pour notre âme lorsque nous arriverons dans le monde à Venir.
[Ktav Sofer]