+ Roch Hachana - avoir foi et confiance qu'Hachem nous jugera favorablement :
-> Le Tour (Ora'h 'Haïm 581) écrit :
"On se lavera et on se coupera les cheveux et la barbe la veille de Roch Hachana ... Normalement, lorsqu'un homme se rend à un jugement, il se revêt de noir, s'enveloppe de noir, se laisse pousser la barbe, et ne se coupe pas les ongles, parce qu'il ignore quel sera le verdict.
Mais les Bné Israël se conduisent différemment : ils se revêtent de blanc, s'enveloppent de blanc ..., se coupent les ongles, mangent, boivent et se réjouissent à Roch Hachana, parce qu'ils savent que Hachem accomplira pour eux un miracle. C'est pourquoi on a coutume de se couper les cheveux et la barbe, de porter des vêtements propres et de multiplier les mets pour Roch Hachana."
Ainsi : "parce qu'ils savent que Hachem accomplira pour eux un miracle".
-> Le Taz (5) commente les paroles du Tour : ''On portera des vêtements propres et on se coupera les cheveux et la barbe la veille de Roch Hachana = le Tour veut montrer ainsi que nous sommes certains que Hachem tranchera notre verdict favorablement.''
=> Ce qui s'explique par le fait que la confiance en elle-même entraîne que nous soyons acquittés au jour du jugement.
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+ Confiance & crainte en Hachem :
-> Le rav Chakh raconta une fois, que durant les derniers jours de sa vie, le Grize de Brisk (qui décéda la veille de Yom Kipour) était malade et alité. Le rav Chakh mentionna alors devant lui la nécessité de se renforcer dans la confiance qu'Hachem trancherait favorablement notre jugement.
"Est-ce cela qui s'appelle la confiance en D., s'écria alors le Grize, alors que je n'éprouve aucune crainte? Qu'appelle-t-on "confiance en D."? C'est lorsque l'homme a réellement peur, et que malgré tout, il surmonte celle-ci grâce à sa confiance en Hachem."
Et de fait, nous devons tenir comme principe qu'il est impossible de craindre sans confiance en Hachem et il est impossible d'avoir confiance en D. sans crainte, car la crainte toute seule peut conduire l'homme à la dépression, et à l'inverse, la confiance sans crainte ne vaut rien et peut même amener l'homme à rejeter le joug Divin.
Le travail requis durant cette période des Yamim Noraïm est tel que le décrit le Rambam (commentaire sur Roch Hachana 4,5) : "Ce sont des jours de travail sur soi-même, de soumission, de crainte d'Hachem et de fuite afin de trouver refuge en Lui", comme on le retrouve dans le rituel des Séli'hot (Ashkénazes) : אתכסה מחמתך בצילך (''je me protégerai de Ton courroux à Ton ombre'').