+ Sans la joie, on oublie Hachem :
"Et il sera si tu oublies Hachem ton D. et que tu poursuis" (Ekev 8,19)
-> Le rabbi Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) souligne que le mot "véaya" (וְהָיָה) évoque toujours la joie et demande comment il pourrait être utilisé dans ce verset, qui parle d’oublier Hachem.
Il répond que ce verset nous montre que le pouvoir de la joie est si grand que celui qui est heureux peut en venir à oublier même les choses les plus importantes.
Celui qui est heureux de manière erronée peut même oublier qu’il doit louer Hachem et Le remercier pour chaque respiration.
On peut ainsi faire un kal va'homer et discerner que si l’on abandonne ses mauvaises voies et sert Hachem avec joie, on oubliera assurément toute la vacuité de ce monde et on pourra se concentrer pleinement sur la Avodat Hachem.
-> Le rav Gad'l Eisner (cité dans le Messilat Gad) dit que puisque le mot "véaya" signifie toujours de la joie, le verset peut être traduit ainsi : "Si quelqu’un oublie 'véaya' " (véaya im cha'hoakh), cela signifie que si on oublie d’être joyeux, alors on en viendra à oublier Hachem (tichka'h ét Hachem Eloké'ha).
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+ "Il adviendra que si tu oublies Hachem ton D." (Ekev 8,19)
-> Le rav Moché de Kobrin vit un jour un 'hassid qui semblait très déprimé. Il lui dit que ce verset pouvait se traduire par : "véaya im cha'hoakh" = si on vient à oublier le "véaya", cela signifie qu’on oublie d’être joyeux (car le mot "véaya" évoque toujours la joie), alors "tichka'h ét Hachem Eloké'ha". On en viendra à oublier Hachem.
En effet, la tristesse mène au désespoir, qui mène finalement à la kéfira (l’hérésie).