+ Toute notre matérialité et notre spiritualité viennent d'Hachem :
"Dis aux Bné Israël qu’ils Me prélèvent une offrande (vayik'hou li térouma) de la part de quiconque y sera porté par son cœur (yidvénou libo). Vous recevrez mon offrande" (Térouma 25,2)
-> Rachi explique les mots "vayik'hou li térouma" comme signifiant : "qu'ils la prélèvent pour moi sur leurs biens en guise de don".
Rachi ajoute que les mots "yidvénou libo" signifient "une nédava" (un don, offrande), ce qui implique une "ratson tov", une bonne volonté, une bonne intention.
-> Le séfer Tiféret Shmouel explique cela comme une allusion de la bonne manière de servir Hachem.
Il dit que chaque fois qu'une personne est impliquée dans un travail ou une affaire, elle doit garder à l'esprit que tout l'argent appartient en réalité à Hachem. C'est Lui qui donne à l'homme la force et la capacité de travailler et de gagner sa vie.
Par conséquent, lorsqu'une personne fait un don, elle doit le faire avec un "ratson tov", un désir sincère d'aider les autres, car elle sait qu'Hachem lui a donné cet argent pour cette raison.
Lorsqu'une personne agit ainsi, elle mérite que la Présence Divine (Chékhina) repose sur elle.
Lorsque le verset (Térouma 25,8) dit : "Et tu feras pour Moi un Mikdach", le Tiféret Shmouel l'explique comme signifiant que lorsqu'une personne fait une demeure "pour Moi", c'est-à-dire pour Hachem, ce qui signifie qu'elle reconnaît que tout l'argent dans le monde Lui appartient réellement, elle se protège de tout acte inapproprié avec l'argent.
Il ne volera pas, ne trichera pas et n'agira honnêtement que dans les affaires, car il sait que c'est Hachem qui décide où ira chaque centime et qu'il ne gagnera rien à être malhonnête.
En agissant de la sorte, il fait un Mikdach pour lui-même, car il méritera d'avoir la Chékhina avec lui.
Il méritera alors l'accomplissement de "vécha'hanti béto'ham", et Je (Hachem) me reposerai parmi vous.
Comme le dit le roi David : "Qui peut monter sur la montagne d'Hachem ... celui qui a les mains propres" (Téhilim 24,3). Si quelqu'un a les mains propres, sans vol ni tromperie, parce qu'il reconnaît qu'Hachem est responsable de tout l'argent du monde, et qu'il comprend donc qu'il ne gagnera rien à tromper les autres, il pourra "monter sur la montagne d'Hachem" et vivre au plus proche de Sa présence.
Cela explique également le midrach (Chémot rabba 33,6) qui dit : "vayik'hou li térouma". C'est ce qui est dit : "Je vous ai donné une bonne chose. Ma Torah, vous ne l'abandonnerez pas" (Michlé 4,2).
Qu'est-ce que le midrach essaie de nous apprendre en reliant ces deux versets?
Nous pouvons répondre qu'il dit que lorsque l'on veut servir Hachem correctement, il faut reconnaître qu'Il est en charge de tout et que sans Son aide, on ne peut rien accomplir. Il faut d'abord reconnaître qu'Il nous a donné beaucoup. C'est Lui qui donne, et nous ne pouvons rien obtenir s'Il ne nous le donne pas.
Cependant, si une personne se trompe en pensant qu'elle est assez forte ou talentueuse pour accomplir quelque chose par elle-même, elle est considérée comme ayant abandonné la Torah parce qu'elle nie l'aspect fondamental de la avodat Hachem.
C'est de cela que le verset nous met en garde lorsqu'il dit de ne pas abandonner la Torah.