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Tout comme le sentiment que l'on éprouve pendant Shabbath est complètement différent de celui que l'on éprouve durant la semaine, les sentiments que l'on éprouve à l'égard de la vie en terre d'Israël devraient également être complètement différents des sentiments que l'on éprouve à l'égard de la vie en dehors d'Israël.
[rav Yé'hezkel Lévenstein - Ohr Yé'hezkel - Mikhtavim n°67 ]

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-> "La terre d'Israël est est l'endroit qui est chéri par toute la nation d'Israël et par moi personnellement."
[rav Yé'hezkel Lévenstein - Ohr Yé'hezkel - Mikhtavim n°448 ]

-> "La Terre sainte est le point central du cœur [de tout juif], et la Torah et la Terre [d'Israël] sont inséparables, comme nous le constatons dans le Birkat HaMazon, où nous mentionnons l'héritage de la Terre et la réception de la Torah en même temps.

En réalité, la seule Torah authentique que nous ayons est la Torah de la terre d'Israël, car "la Torah sortira de Tsion" (Yéchayahou 23).
De plus, l'acquisition de la terre a précédé l'acquisition de la Torah, car la terre est un héritage de nos ancêtres, tandis que la Torah est un héritage de Moché."
[rav Yé'hezkel Lévenstein - Ohr Yé'hezkel - Mikhtavim n°9 ]

La terre d'Israël est comparable au aron kodech, l'arche sainte, où sont conservés les sifré Torah ...
Vivre en terre d'Israël peut être comparé à vivre dans un immense aron kodech, et les personnes qui le font sont enveloppées dans la sainteté et la pureté de la terre d'Israël.
[rav Nathan Tsvi Finkel - le Saba de Slabodka]

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[il est important d'avoir conscience de cette réalité et de se comporter en adéquation avec ce statut très élevé. ]

Chaque aspect d’Israël est plus saint

+ Chaque aspect d'Israël est plus saint :

-> La guémara (Kétoubot 112a) décrit la manière dont plusieurs Amoraïm manifestaient leur amour et leur respect pour la terre d'Israël.
Rav Abba embrassait les pierres d'Akko et Rav Chanina éliminait les obstacles sur les routes de la terre d'Israël.
Rav Ami et Rav Assi, lorsqu'ils étudiaient la Torah en plein air, se déplaçaient à l'ombre en été et au soleil en hiver. [Rachi explique que cette pratique avait pour but d'éliminer toute raison de se plaindre du climat en Israël. ]
Rav 'Hiya bar Gamda se roulait dans la poussière de la terre d'Israël, comme le dit le verset : "Car tes serviteurs désirent ses pierres et chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15).
[de même, rabbi 'Hanina retirait les obstacles des routes de la terre d'Israël, qui pourrait faire qu'elles auraient une mauvaise réputation. ]

-> Le Maharal (dans 'Hidouché Aggadot) explique que la guémara nous enseigne que chaque aspect de la terre d'Israël est rempli de sainteté et de spiritualité.
Rav Abba embrassait les pierres d'Akko pour démontrer la sainteté de la terre d'Israël elle-même.
Rav Ami et Rav Assi veillaient à ce que personne ne se plaigne du temps qu'il faisait en Israël, démontrant ainsi que même l'air de la terre d'Israël est saint.
Enfin, la pratique de Rav 'Hiya bar Gamdas consistant à se rouler dans la poussière démontrait que même la terre d'Israël est sainte.
[si même le matériel/physique contient bien davantage de sainteté qu'ailleurs, à plus forte raison être en Israël c'est être dans une réalité spirituelle beaucoup plus élevée.
Par ailleurs, un acte extérieur (ex: embrasser une pierre d'Israël) influence notre intériorité (notre amour, attachement à Israël). ]

-> Il est intéressant de noter que Rambam (dans Michné Torah), cite cette guémara dans Hilkhot Méla'him (5:10). Il écrit :
"Le plus grand des 'Hakhamim embrasserait les frontières de la terre d'Israël, embrasserait ses pierres et se roulerait dans sa poussière, comme le dit le verset : "Car tes serviteurs désirent ses pierres et chérissent sa poussière"."
Bien que le Rambam ait beaucoup écrit sur une grande variété de sujets, le Michné Torah est exclusivement réservé à la Halakha pratique. Néanmoins, les coutumes de ces Amoraïm y sont consignées, les codifiant ainsi en tant que loi juive "stricte".

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-> L'un des proches du rav Moché Feinstein remarqua quelque chose de particulier dans la conduite du Rav. Bien que le Rav ait souvent bu du vin lors des différentes séoudot mitsva auxquelles il assistait, il s'assurait toujours de choisir du vin produit en dehors d'Israël.
Même si un vin de qualité supérieure de la terre d'Israël était disponible, il choisissait toujours de boire du vin provenant de dehors d'Israël.
Après avoir observé cette curieuse habitude, le proche ne trouva pas le repos jusqu'à ce qu'il trouve le courage d'interroger le Rav à ce sujet.
Le Rav Moché Feinstein a répondu : "Je crains que lorsque je goûte du vin de la terre d'Israël, il ne soit pas tout à fait à mon goût et que cela m'amène à penser négativement de la terre d'Israël, D. préserve. Cela pourrait constituer une transgression de l'interdiction de dire lachon ara au sujet de la Terre sainte."

Une terre possédant la pureté originelle

+ Une terre possédant la pureté originelle :

-> Le midrach (Béréchit rabba 5,8) cite le verset : "Et Hachem appela la terre sèche : eretz (Terre)" (Béréchit 1,10).
Le midrach demande pourquoi la terre a été appelée eretz? Le midrach répond, de manière quelque peu énigmatique, que c'est parce que la terre voulait réaliser le souhait de son créateur.

-> Le Eitz Yossef explique que le midrach interprète le mot "éretz" (ארץ) comme étant lié à la racine "ratsa" (רצה) qui signifie "un désir, volonté".
Le Maharzou ajoute que le mot éretz est également lié à la racine "ratz" (רץ), qui signifie "courir", ce qui indique que la terre s'est précipitée pour s'étendre, réalisant ainsi le souhait d'Hachem.

-> Le Shem MiShmouel (parachat Chéla'h - année 5675) offre une explication beaucoup plus profonde au midrach ci-dessus. Il affirme que le midrach fait référence à l'époque précédant le péché du Eitz HaDaat (Arbre de la Connaissance).
À ce moment-là, toutes les terres du monde ne demandaient qu'à accomplir la volonté d'Hachem. Après le faute d'Adam HaRichon, cependant, la terre n'était pas complètement pure, le bien et le mal s'y mêlaient.

Néanmoins, la terre d'Israël a conservé sa pureté originelle et a continué à faire la volonté d'Hachem. C'est pourquoi elle est appelée Eretz Israël, ce qui signifie, selon l'interprétation du midrach, la "volonté d'Israël". En pratique, cela signifie que lorsque le peuple juif entre sur la terre d'Israël, sa terre même l'incite à vouloir servir Hachem de tout son cœur.
C'est un cadeau que seul la terre d'Israël peut offrir ; puisque les autres terres contiennent à la fois du bien et du mal, elles n'ont pas le pouvoir de rapprocher une personne du service d'Hachem.

Le Shem MiShmouel ajoute qu'en terre d'Israël, on est naturellement attiré par le service d'Hachem, même sans préparation adéquate. Il suffit de vouloir servir Hachem avec confiance et une foi simple.
Cela est confirmé par le fait que lorsque Hachem a donné la terre d'Israël à Avraham, Il l'a fait uniquement en raison de la simple foi d'Avraham en Hachem, démontrée lorsque Avraham a suivi les instructions d'Hachem de quitter sa patrie et de voyager d'un endroit à l'autre sans savoir quelle serait sa destination finale.

La terre d’Israël – le saviez-vous?

+ La terre d'Israël - le saviez-vous? :

-> L'erreur des juifs à l'époque de Pourim :
A'hachvéroch a organisé un festin ... avec les ustensiles du Temple ... et même si le festin était parfaitement casher, ils n'auraient pas dû y participer ...
Selon le Rif, lorsque le peuple juif est capable de se réjouir et de participer à une fête qui célèbre sa déconnexion avec la terre [d'Israël] du Temple, il ne peut avoir aucun avenir.
C'est pourquoi il a été décrété qu'il serait anéanti.

-> Le Ramban (Vayichla'h 33,18) affirme que la Torah vient nous enseigner que même après que Yaakov se soit séparé d'Essav (suite à leur rencontre) et se soit installé à Souccot, il craignait toujours beaucoup Essav. En effet, le midrach rabba affirme que pendant toute la période où Yaakov a résidé à Souccot, il a continué à envoyer des cadeaux mensuels ou annuels à Essav afin de l'apaiser.
Le Ramban explique que la raison de la peur de Yaakov était qu'il se trouvait encore en dehors d'Israël, Souccot était en dehors des frontières de la terre d'Israël, où Essav avait le dessus.
Ce n'est que lorsqu'il arriva dans la ville de Sékhem, qui se trouvait à l'intérieur des frontières de la terre d'Israël, que Yaakov put enfin se détendre et se sentir en sécurité, persuadé que le mérite de la terre d'Israël le sauverait de son frère.

-> Le Maharal (Déré'h 'Haïm 5,9) souligne que la terre d'Israël "élève" (spirituellement) les juifs.
Il explique que les Avot (Patriarches) n'ont pu atteindre leur statut élevé que grâce au mérite de la terre d'Israël, qui les a "élevés".

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-> Nos Sages (guémara Béra'hot 4a) nous enseignent que lorsque les Bné Israël ont commencé à retourner en terre d'Israël à l'époque d'Ezra HaSofer, il aurait été approprié qu'un miracle similaire à la sortie d'Egypte soit accompli pour eux.
Cependant, en raison de leur faute, cela n'a pas pu se produire.

Le Maharcha (Yoma 9b) explique que la faute est que le peuple juif n'est pas monté en terre d'Israël avec Ezra. Bien qu'un petit groupe ait rejoint Ezra, la majorité de la nation juive est restée en arrière.

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-> À plusieurs reprises dans la guémara, Rabbi Zéra qualifie les habitants de Bavel de "stupides Babyloniens". Il est intéressant de noter que le 'Havot Yair (Shou"t 'Havoy Yair 15:2) explique que la raison de l'utilisation de cette épithète surprenante est son amour pour la terre d'Israël et son dédain pour les personnes qui n'y habitent pas.

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-> La guémara (Talmud Yérouchalmi - Moed Katan 10a) relate deux incidents intéressants qui soulignent la gravité de la décision de quitter la terre d'Israël.
Un certain Cohen se présenta devant Rabbi 'Hanina et lui demanda : "Suis-je autorisé à quitter la terre d'Israël et à me rendre à Tzour pour accomplir la mitsva de yiboum ou de 'halitza?" (Ces mitsvot sont accomplies à la mort d'un frère qui n'a pas laissé de descendance).
Rabbi 'Hanina répondit : "Votre frère a quitté la terre d'Israël et est mort, Béni soit Hachem qui l'a frappé, et vous souhaitez répéter son erreur?"

-> La guémara raconte ensuite une autre histoire. Shimon Bar Ba se présenta devant Rabbi 'Hanina et lui demanda de lui écrire une lettre de recommandation qui lui permettrait de gagner sa vie en dehors de la terre d'Israël.
Rav 'Hanina répondit : "Demain, (c'est-à-dire dans le futur) je mourrai et je serai avec vos ancêtres dans le monde à venir. Ils me diront : "Nous n'avions qu'un seul jeune arbre précieux en terre d'Israël, et vous lui avez donné la permission de partir en dehors d'Israël?".

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-> C'est pour ne pas avoir eu le mérite de résider en Israël que, lors du festin du Léviathan à la fin des temps, Moché refusera de prendre le verre et de réciter la bénédiction, en déclarant : "Je n'ai pas eu le mérite d'entrer en terre d'Israël, ni de mon vivant, ni après ma mort".
[guémara Pessa'him 119b]

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-> "Et j'ai imploré Hachem à ce moment-là en disant" (Vaét'hanan 3,23)

-> Le 'Hatam Sofer (Drashot 'Hatam Sofer - p.224) écrit également que les mots "Hachem chéfataï tifta'h" sont une prière que nous récitons avant la Amida (moment phare de la prière quotidienne), par laquelle nous demandons à Hachem de nous aider à prier correctement.
Il explique cette nécessité en expliquant qu'avant de parler au Roi des Rois, on peut être effrayé et confus, et donc incapable de s'exprimer. On peut être si effrayé qu'on ne peut même plus parler. [en réalisant la grandeur de ce moment, d'être en entretien privé juste en face du Roi des Rois, on en vient à perdre nos mots. ]
C'est pourquoi nous demandons à Hachem d'ouvrir nos lèvres afin de pouvoir nous exprimer, malgré la grande crainte et la terreur que nous ressentons.

Il cite la Haflaah qui dit que c'est le sens du mot "lémor". Le verset rapporte que Moché a demandé à Hachem de pouvoir formuler sa requête, malgré la grande peur qu'il ressentait.

-> Le 'Hatam Sofer se demande ensuite pourquoi Moché n'a eu besoin de formuler une telle requête qu'une seule fois. Il répond que Moché ne priait pas pour pouvoir entrer en terre d'Israël, qui possède une sainteté inimaginable. Moché sentait que cette sainteté dépassait même la sainteté qu'il avait ressentie lors de son ascension au Ciel pendant 40 jours, car la terre d'Israël est encore plus sainte que le Ciel en dehors d'Israël.
Par conséquent, il se sentait incapable d'ouvrir les lèvres pour prononcer sa prière et ainsi il devait implorer l'aide d'Hachem.

[l'idée est incroyable : on croit en apparence que la terre d'Israël est une terre comme une autre. Mais en réalité, lorsqu'on est en terre d'Israël, on est dans un lieu qui est plus saint que le Ciel en dehors d'Israël.
Moché, qui a été au Ciel pendant 40 jours, malgré cela lorsqu'il voyait vraiment la sainteté de la terre d'Israël, il en était si impressionné qu'il en perdait ses mots, et devait prier Hachem : "Hachem chéfataï tifta'h" (Hachem, ouvre mes lèvres!). ]

Joie & terre d’Israël

+ Joie & terre d'Israël :

-> Le Zohar (Bamidbar 118) relève une contradiction dans les versets de Téhilim suivants :
"Servez Hachem avec joie!" (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2).
"Servez Hachem avec crainte!" (ivdou ét Hachem béyira - Téhilim 2,11).
Le Rav Elazar résout cette contradiction en précisant que lorsque les juifs se trouvent en dehors d'Israël, ils doivent servir Hachem avec crainte, mais que lorsqu'ils sont en terre d'Israël, ils doivent Le servir avec joie.

-> "Et ce sera lorsque vous arriverez dans la terre" (véaya ki tavo el aarets - Ki Tavo 26,1)
Le midrash nous dit que le mot "véaya" (et ce sera) implique toujours un sens de réjouissance, de joie.
Le Ohr Ha'Haïm HaKadoch en explique la raison. Il n'est convenable d'être heureux que lorsqu'on est en présence d'Hachem. Un juif ne peut pas être véritablement joyeux lorsqu'il est éloigné d'Hachem, et ainsi ce n'est qu'en terre d'Israël que l'on peut atteindre le vrai bonheur.
[ainsi, le Zohar ne nous demande pas de servir Hachem avec crainte en dehors d'Israël, mais indique qu'en raison de notre éloignement avec Hachem on ne pourra atteindre que de la crainte en comparaison de la joie, du plaisir intense que ressent notre âme d'avoir papa Hachem aussi proche en Israël. ]

-> "Il n'y a pas d'autre joie que le fait d'habiter en terre d'Israël"
[Or ha'Haïm - Ki Tavo 28,47 -> En sim'ha éla bichivat érets Israël ]

-> Le Sfat Emet (parachat Réé 5661) explique d'où vient la joie supplémentaire de la terre d'Israël.
Nous recevons une âme supplémentaire chaque Shabbath (la néchama yétéra). Cela signifie qu'Hachem nous accorde une plus grande part de Sa sainteté.
Cette exposition accrue à la sainteté d'Hachem est la source de la grande joie que nous éprouvons le jour du Shabbath.
En terre d'Israël également, l'âme d'une personne devient plus puissante (on y a complément d'âme), ce qui signifie que la personne qui vit en terre d'Israël mérite l'équivalent d'une âme supplémentaire, non seulement le 7e jour de la semaine, mais aussi tous les autres jours.
La grande joie que l'on peut ressentir le Shabbath est disponible en permanence en terre d'Israël.

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-> Le rosh Yéchiva de la yéchiva 'Hakhmé Lublin, le rav Meir Shapira, cite un exemple de cela avec Yaakov Avinou.
Lorsque Yaakov fut contraint de fuir la terre d'Israël pour 'Haran afin de se réfugier de son frère Essav, qui voulait le tuer, il construisit un autel avant de partir. La Torah nous dit (Vayétsé 28,18) que sur cet autel, il n'offrit que de l'huile à Hachem.
Plus tard, cependant, lorsque Yaakov retourna en terre d'Israël, il construisit à nouveau un autel et apporta une offrande à Hachem. Cette fois, il apporta non seulement de l'huile mais aussi du vin (Vayichla'h 35,14).
Le rav Meir Shapira explique que ce n'est qu'à son retour en terre d'Israël que Yaakov s'est permis de se réjouir, ce qui était symbolisé par l'offrande de vin.

Terre d’Israël = vivre plus longtemps

+ Terre d'Israël = vivre plus longtemps

-> Le rav Shlomo Alkabetz (dans son Brit HaLévi) aborde l'idée erronée selon laquelle la sainteté de la terre d'Israël dépend de l'installation de la nation juive à l'intérieur de ses frontières. Certains pensent que lorsque le peuple juif ne réside plus en terre d'Israël, la Sainteté de la terre cesse également d'exister.
C'est une grave erreur, explique le rav Alkabetz. La sainteté de la terre d'Israël ne dépend de rien ni de personne d'autre.
Au contraire, la terre d'Israël est intrinsèquement sainte, ayant été rendue telle par Hachem Lui-même au tout début de la Création.

-> Le Bat Ayin (début parachar Dévarim) discute également de la sainteté inhérente à la terre d'Israël, en la comparant à la sainteté du Shabbath et du peuple juif.
Il écrit que le Shabbath est le noyau spirituel essentiel de tous les jours de la semaine. Cela signifie qu'Hachem révèle sa Chékhina le Shabbath, qui, à son tour, renforce les autres jours de la semaine.
De même, la terre d'Israël est le noyau essentiel de l'univers tout entier, et c'est là qu'Hachem révèle Sa Chékhina, donnant du pouvoir au reste du monde.
De même, le peuple juif est le noyau essentiel de toutes les nations.
C'est dans le but de ces trois choses : la terre d'Israël, le Shabbath et le peuple juif, que le monde a été créé.

Le Bat Ayin nous enseigne que toute la création repose sur un triple noyau composé du Shabbath, de la terre d'Israël et du peuple juif.
D'autres sources nous disent que les composantes de ce noyau sont renforcées les unes par les autres.
Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Kétoubot 112a) cite le verset de la lecture du Shéma : "Afin que vos jours et ceux de vos enfants se prolongent sur la terre qu'Hachem a juré à vos ancêtres de leur donner ..."
Ce verset, souligne-t-il, implique que la bénédiction d'une vie prolongée ne semble s'appliquer que "sur la terre qu'Hachem a juré de donner à vos ancêtres". En dehors d'Israël, il semble que cette assurance n'existe pas.

Le Maharal explique pourquoi la longévité d'un juif dépend de la terre d'Israël.
La terre d'Israël a été créée dans l'intention de servir de lieu de résidence au peuple juif. Elle appartient donc au peuple juif et le peuple juif a un lien intrinsèque avec elle. Lorsqu'un juif ne vit pas en terre d'Israël, il est comme un arbre qui a été déraciné et replanté ailleurs.
Un tel arbre, qui a été arraché à son habitat naturel, ne devrait pas vivre très longtemps.
On peut en dire autant d'un juif en dehors d'Israël. Déraciné de l'endroit auquel il appartient, de l'endroit où il est capable de s'épanouir, ce n'est pas propice à une longue vie.

"Lorsqu'une personne quitte la Terre sainte pour allers en dehors d'Israël, elle peut sentir la différence [spirituelle] entre les deux endroits aussi clairement que la différence entre le jour et la nuit".
[rabbi Mordé'haï Shlomo de Boyan ]

L'air de la terre d'Israël rend sage et purifie l'âme.
[Ohr Ha'haïm hakadoch - sur Kédochim 19,23]

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-> Hachem pleure pour les Bné Israël qui ont été exilés de leur terre, ce qui a entraîné une diminution de l'influence de l'étude de la Torah dans le monde.
['Haguiga 5b ; Zohar Mikets 203a]

En effet, le Ketem Paz (sur Zohar Vaychev 190a) explique que l'étude de la Torah en terre d'Israël déploie une lumière bien plus grande que celle réalisée en dehors d'Israël.
Cela est attesté par Rabbi 'Hiya qui, monté de Babel vers la terre d'Israël, vit son visage rayonner à partir de ce moment.

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-> "L'air de la terre d'Israël rend sage". [guémara Baba Batra 158b ; Zohar Pin'has 248b]

-> De même, selon nos Sages (Kétoubot 75a) : un érudit en Israël équivaut a deux érudits en dehors d'Israël.

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 17,7), la Torah étudiée en terre d'Israël est incomparable, car il
n'est pas de sagesse semblable celle de la terre d'Israël.

-> "Un pays sur lequel veille Hachem ton D., et qui est constamment sous le regard d'Hachem, depuis le commencement de l'année jusqu'à sa fin" (Ekev 11,12).
Rabbi Na'hman de Breslev commente : "le regard divin continuel porté sur la terre sainte est lié à la sagesse comme il est écrit : "Vos yeux s'ouvriront et vous serez comme D." (Béréchit 3,5).
C'est à dire que la terre d'Israël développe l'intelligence."

-> Le fils de Rav Safra avait pris la décision de quitter Babel pour monter en Israël, afin d'y étudier la Torah. Conscient de la supériorité de la sagesse d'Israël, il choisit de s'abstenir de parler pendant deux mois entiers, par crainte des "lions de la Torah" qu'il y rencontrerait. [Zohar - Térouma 168a]

-> Le Zohar ('hadach 36a) dit que l'air de la terre d'Israël est propice à la prophétie.

La terre d'Israël est comparée à la lune, car elle puise sa lumière directement du Maître de l'univers (à la différence des autres terres, qui ont un intermédiaire), tout comme la lune reçoit sa lumière du soleil. [Zohar Michpatim 110a]

Ainsi se comprend l'enseignement de nos Sages : lorsqu'un juif marche quatre coudées en terre d'Israël, il est assuré d'avoir une part au monde futur. [guémara Kétoubot 111a]
En effet, chaque juif étant le réceptacle du 'hessed (bonté) de Hachem, sa simple présence sur la terre d'Israël attire le 'hessed divin et atténue la rigueur de la Présence divine, ce qui lui garantit une part dans le monde à venir. [selon le Zohar Noa'h 73a]

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-> Le Zohar (Vaét'hanan 268a) enseigne que la Présence divine ne peut résider parmi les enfants d'Israël sur terre que par la force de l'étude de la Torah.
[ainsi lorsqu'un juif étudie la Torah sur la terre d'Israël, il multiplie l'abondance de bonté d'Hachem, laquelle irradie ensuite sur le monde entier. ]