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Hachem attend Elloul toute l’année

+ Hachem attend Elloul toute l’année :

"Les yeux de Hachem, votre D., sont fixés sur lui du début à la fin de l’année" (Ekev 11,12).

-> Le Sfat Emet explique que c’est une indication que, dès le début de l’année, Hachem attend la fin de l’année, lorsque Ses enfants feront téchouva et reviendront à Lui.

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-> Le séfer Taamé Haminhagim, cite le Sar Shalom de Belz, pour expliquer pourquoi ce mois est appelé "Elloul" :
Bien que les juifs craignent Hachem toute l’année, notre crainte augmente exponentiellement lorsque nous récitons la bénédiction pour le mois d'Elloul et que nous ressentons la présence de Hachem parmi nous.
C’est pourquoi le Arizal écrit que le mot "Elloul" (אלול - plus un pour le kollel) a la même guématria que le mot : 'haïm (vie).
Puisque nous ressentons davantage Hachem parmi nous pendant ce mois et que nous Lui épanchons notre cœur et notre âme, nous sommes bénis par une vie pleine de santé, de parnassa et de toutes les bonnes choses.

Toutes les décisions sont prises par Hachem

+ Toutes les décisions sont prises par Hachem :

"Tu te souviendras d'Hachem ton D., car c'est Lui qui te donne la force d'acquérir cette prospérité" (Ekev 8,18)

-> Le Targoum traduit ce verset ainsi : "Et tu te souviendras de Hachem ton D., car Il te donne les décisions d'acquérir des biens."
Autrement dit, il ne suffit pas de croire que ses biens viennent d'Hachem. Il faut aussi croire que les décisions prises pour acquérir ses biens ont été placées dans son esprit par Lui.

-> C'est ainsi que le Ramban (fin de la paracha Bo) écrit : on n'a aucune part dans la Torah tant qu'on ne croit pas que tout ce qui se passe dans la vie est un miracle et que la "nature" ​​n'existe pas. Au contraire, tout vient de Hachem et si l'on fait Sa volonté, on prospérera, et si l'on Lui désobéit, on échouera.

-> Le Baal Shem Tov dit qu'il faut reconnaître qu'Hachem place dans l'esprit de chacun les idées qui le poussent à agir, quoi qu'il fasse.
Par conséquent, à postériori, il ne faut jamais regretter ses actes, car ils résultent de la volonté divine.

-> Ceci est conforme à la parole de nos Sages selon laquelle "les réchaïm sont remplis de regrets".
On peut se demander : s'ils regrettent sincèrement leurs péchés, pourquoi sont-ils qualifiés de "réchaïm"?
La réponse est que nos Sages ne veulent pas dire qu'ils regrettent leurs fautes. Ils regrettent, par exemple, des affaires commerciales, et expriment des remords pour ne pas avoir conclu certaines affaires, qui, selon eux, leur auraient rapporté beaucoup d'argent.
Ce regret s'explique par le fait qu'ils ne croient pas que tout ce qui s'est passé venait de Hachem, d'où leur appellation de réchaïm.

-> Le 'Hafets "Haïm disait : Un homme est semblable à un bébé dans son berceau. Il croit pouvoir faire tout ce qu’il veut, mais en réalité, il ne peut rien faire tout seul.

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-> b'h, également : tout vient d'Hachem : https://todahm.com/2025/01/22/tout-vient-dhachem

Celui qui n’a pas de crainte du Ciel n’est pas un être humain

+ Celui qui n’a pas de crainte du Ciel n’est pas un être humain :

"Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12)

-> La guémara (Béra'hot 33b) apprend de ce verset que "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel."

-> Le rabbi Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) explique que si quelqu’un demande à Hachem un bien terrestre, Il peut le lui donner ou non. Il appartient au Ciel de décider si la demande sera exaucée.
En revanche, si l’on prie pour la crainte du Ciel, il ne fait aucun doute qu’elle lui sera accordée.

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-> Le rav El'hanan Wasserman (séfer Kovetz Mamarim) écrit :
La crainte du Ciel n’est pas simplement un bienfait supplémentaire. On n’est qualifié d’être humain que s’il a de la crainte du Ciel (yirat chamayim). Celui qui ne craint pas le Ciel n’est pas un "Adam".
C’est ce qu’a déclaré le roi Chlomo : "Craignez Hachem ... car cela est tout de l’homme" (ét aElokim yaré ... ki zé kol aadam - Kohélet 12,13).
Seul celui qui craint Hachem est qualifié d’homme. Celui qui ne le fait pas peut avoir beaucoup de bonnes qualités, mais il n’est pas un homme.

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+ "Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12)

-> La guémara (Béra'hot 33b) apprend de ce verset que "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel."

-> Le 'Hidouché haRim affirment qu’il existe deux domaines dans lesquels les gens agissent à l’opposé de la Torah.
1°/ le premier concerne la parnassa. Cela dépend entièrement de Hachem, et les gens pourraient compter uniquement sur Lui pour les soutenir, mais ils continuent à courir çà et là de manière absurde et à déployer des efforts incalculables à la recherche de la parnassa.
2°/ le deuxième domaine concerne la avodat Hachem. Cela dépend entièrement de chacun, mais au lieu de travailler dur pour atteindre un niveau élevé dans ce domaine, les gens s’en remettent à Hachem. Ils ont du "bita'hon" qu’Hachem s’en chargera. Ceci est contraire à la maxime de nos Sages selon laquelle "tout est entre les mains du Ciel, à part la crainte du Ciel."

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-> Le séfer Toldot Yaakov Yossef explique la guémara selon laquelle tout est entre les mains de Hachem, sauf la crainte du Ciel, en disant que cela signifie qu’Hachem détient toutes les Midot, telles que la Ahava (amour), la Ra'hmanout (miséricorde), la patience, ..., et qu’il faut s’efforcer de L'imiter en acquérant toutes ces Midot.
La seule exception est la crainte du Ciel, qui est une Mida qui ne concerne pas Hachem.
Ainsi, nos Sages affirment que toute mida se retrouve en Hachem, à l'exception de la crainte du Ciel.

On ne vit pas dans le but de manger ou travailler

+ On ne vit pas dans le but de manger ou travailler :

Il t'a fait souffrir et t'a affamé, et Il t'a fait manger la manne ... afin de te faire savoir que ce n'et pas uniquement par le pain que vit l'homme, mais [que c'est] par tout ce qui émane de la bouche de D. que l'homme vit (Ekev 8,3)

-> Le 'Hafets 'Haïm explique que la vie entière de certaines personnes tourne autour du travail. Et elles ne travaillent que pour gagner leur vie et avoir du pain à manger. Et elles ne mangent que pour avoir l'énergie nécessaire pour aller travailler. Et ainsi de suite.
Leur vie entière tourne autour du travail et de la nourriture. À propos de ces personnes, le roi David dit : "Les réchaïm tournent en rond en marchant" (Téhilim 12,9).
La vie d'un racha tourne uniquement autour de ses propres besoins physiques.

Ainsi, notre verset signifie que "l'homme ne doit pas vivre seulement de pain" = la vie d'une personne ne devrait pas tourner autour de la nourriture. Il faut plutôt vivre pour accomplir la volonté de Hachem, étudier la Torah et observer les mitsvot.
[le 'Hafets 'Haïm fait aussi remarquer qu'on consacre tellement de temps et d'énergie pour ce monde actuel éphémère, mais que fait-on pour préparer et embellir notre monde à Venir qui dépendra éternellement de nos actions dans ce monde. ]

-> De même, la guémara (Bétsa 16a) dit : "Que les Babyloniens sont insensés, eux qui mangent du pain avec du pain!"
Le séfer Beit Shmouel Aharon (parachat Chémini) explique qu'ils mangeaient du pain pour avoir l'énergie d'en manger davantage [de pain]. Leur vie était centrée sur la nourriture plutôt que sur un but noble.

Sans la joie, on oublie Hachem

+ Sans la joie, on oublie Hachem :

"Et il sera si tu oublies Hachem ton D. et que tu poursuis" (Ekev 8,19)

-> Le rabbi Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) souligne que le mot "véaya" (וְהָיָה) évoque toujours la joie et demande comment il pourrait être utilisé dans ce verset, qui parle d’oublier Hachem.

Il répond que ce verset nous montre que le pouvoir de la joie est si grand que celui qui est heureux peut en venir à oublier même les choses les plus importantes.
Celui qui est heureux de manière erronée peut même oublier qu’il doit louer Hachem et Le remercier pour chaque respiration.
On peut ainsi faire un kal va'homer et discerner que si l’on abandonne ses mauvaises voies et sert Hachem avec joie, on oubliera assurément toute la vacuité de ce monde et on pourra se concentrer pleinement sur la Avodat Hachem.

-> Le rav Gad'l Eisner (cité dans le Messilat Gad) dit que puisque le mot "véaya" signifie toujours de la joie, le verset peut être traduit ainsi : "Si quelqu’un oublie 'véaya' " (véaya im cha'hoakh), cela signifie que si on oublie d’être joyeux, alors on en viendra à oublier Hachem (tichka'h ét Hachem Eloké'ha).

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+ "Il adviendra que si tu oublies Hachem ton D." (Ekev 8,19)

-> Le rav Moché de Kobrin vit un jour un 'hassid qui semblait très déprimé. Il lui dit que ce verset pouvait se traduire par : "véaya im cha'hoakh" = si on vient à oublier le "véaya", cela signifie qu’on oublie d’être joyeux (car le mot "véaya" évoque toujours la joie), alors "tichka'h ét Hachem Eloké'ha". On en viendra à oublier Hachem.
En effet, la tristesse mène au désespoir, qui mène finalement à la kéfira (l’hérésie).

Le Birkat haMazon

+ Le Birkat haMazon :

"Et tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras Hachem, ton D." (Ekev 8,10)

+ Manger pour bénir :

-> Le Sfat Emet comprend le verset comme signifiant qu'après avoir mangé et être rassasié, on en vient naturellement à bénir Hashem.
La guémara (Béra'hot 35a) dit que c'est une "svara" (conclusion logique) que l'on ne peut pas tirer de plaisir de ce monde sans faire une bénédiction. Il est donc naturel de bénir automatiquement Hachem après avoir mangé.

Le Sfat Emet ajoute que manger procure à une personne une excitation spirituelle qui la pousse à bénir Hachem.
Ainsi, le verset dit qu'après avoir mangé, on est poussé à bénir Hachem.

-> Le rav Shlomo de Karlin (cité dans le séfer Shama Shlomo) explique que ce verset (Ekev 8,10) signifie que même si une personne est rassasiée après un repas, elle devrait être plus satisfaite du Birkat Hamazon qu'elle fait après que du repas lui-même. En conséquence, il traduit le verset comme suit : "Et tu mangeras, et tu seras satisfait de la bénédiction".
[si je suis content d'avoir eu du matériel éphémère, à combien plus je dois être joyeux d'obtenir aussi du spirituel, qui va éternellement m'être agréable dans le monde à Venir. ]

-> On raconte que l'assistant du 'Hatam Sofer lui apportait chaque jour son petit-déjeuner et une tasse de café après la prière Cha'harit. Un jour, l'assistant se dit : "Le Rav ne sait pas s'il a mangé ou non, alors pourquoi devrais-je me donner la peine de le servir? Je vais manger son repas et s'il me pose des questions, je lui dirai qu'il a déjà mangé."
Et c'est exactement ce qu'il fit. Il mangea le repas, ne laissant que quelques miettes dans l'assiette, et la posa devant le 'Hatam Sofer avec la tasse de café.
Un peu plus tard, lorsqu'il revint voir le Rav, le 'Hatam Sofer lui demanda : "Qu'est-il arrivé au petit-déjeuner d'aujourd'hui? "
Le chamach répondit : "Le Rav l'a mangé. Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais vous avez mangé."
Le 'Hatam Sofer répondit : "Il est vrai que je ne me souviens pas si j'ai mangé ou non, mais je me souviens si j'ai fait une bénédiction ou non, et je me souviens très bien que ce matin, je n'ai pas fait de bénédiction avant ou après avoir mangé."

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+ Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits :

-> Le séfer Avodat Panim (écrit par le rav Aharon Yossef Louria) demande comment pouvons-nous tirer du plaisir de ce monde. Cela ne réduit-il pas notre récompense dans le monde à Venir?

Il répond par une machal : un homme qui travaillait dans une épicerie a un jour conclu un accord avec le propriétaire. Il était convenu qu'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait dans le magasin quand il le désirait. Il devait noter ce qu'il prenait et cela serait déduit de son salaire à la fin du mois. Bien sûr, seules les choses qu'il prenait à crédit étaient déduites de son salaire. S'il prenait quelque chose et le payait immédiatement, le montant ne serait pas déduit plus tard.

De même, si une personne tire du plaisir de ce monde, cela est déduit du "paiement" qu'elle aurait reçu dans le monde à Venir. Cependant, cela n'est vrai que si elle ne "paie" pas immédiatement. Si elle paie immédiatement, elle peut recevoir sa récompense intégrale dans le monde à venir.

Et comment paie-t-on dans ce monde?
En faisant des bénédictions et en remerciant Hachem de pourvoir à nos besoins.
C'est pourquoi nos Sages appellent la bénédiction une "matbéa" (pièce de monnaie - voir Béra'hot 40b), car c'est la monnaie utilisée pour "payer" Hachem.

Nous apprenons de cela que plus nous remercions Hachem dans ce monde, plus nous pourrons profiter de notre récompense dans Olam Haba.
Cette idée peut être utilisée pour expliquer le verset : "Comment puis-je rendre à Hachem tout le bien qu'il m'a fait? Je lèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de Hachem" (Tehillim 116,12-13).
La manière dont nous payons Hachem est de le louer et de le remercier.

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+ Trouver des étincelles sacrées grâce aux bénédictions :

-> Le rabbi de Trisk (séfer Magen Avraham - parachat Chéla'h) écrit :
"Lorsqu'une personne mange avec sainteté et récite des bénédictions avant et après avoir mangé avec kavana, elle a la capacité d'élever les nitsotsot (étincelles) de sainteté et de les ramener à leurs racines célestes."

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+ Entendre le Birkat Hamazon du roi David :

-> "Quiconque récite le Birkat Hamazon avec kavana méritera d'entendre le Birkat Hamazon de la bouche du roi David lorsque Hachem organisera une séouda pour les tsadikim dans le futur."
[séfer Kav Hayashar - fin du chap.87 ]

<--- + La richesse grâce au mérite des bénédictions : -> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakema'h - Eré'h Béra'ha) écrit que lorsqu'on fait une bénédiction sur la nourriture, on apporte la richesse et la bénédiction au monde entier.
Mais si quelqu'un mange sans réciter le birkat hamazon, il est coupable d' "oublier le nom d'Hachem".
Cela ressort du fait que le verset qui suit immédiatement celui qui parle de manger et de réciter le Birkat Hamazon dit : "Prends garde de ne pas oublier Hachem, ton D."
Par conséquent, on est tenu de se souvenir de réciter une bénédiction après avoir mangé et de réciter toutes les bénédictions avant de manger.

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+ Kavana & les bénédictions qui atteignent les cieux :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que lorsqu'une personne prend soin de réciter les bénédictions avec concentration, les mots de ses bénédictions s'élèvent et traversent les cieux jusqu'à atteindre le Trône de gloire d'Hachem, et Hachem, pour ainsi dire, se réjouit d'elles.
En récompense, Il ouvre Sa main et accorde beaucoup de bienfaits au monde.
Nous voyons donc que réciter correctement les bénédictions est une ségoula pour que la richesse descende sur le monde.

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+ Les bénédictions nous accompagnent dans le monde à Venir :

-> Le Zohar affirme que si l'on récite le Birkat Hamazon avec kavana, nos bénédictions nous accompagnent après notre mort et annoncent devant nous que nous avons béni Hachem avec kavana (de notre vivant).

Le séfer Beit Vaad lé'Hakhamim (parachat Vayéra) utilise ce concept pour expliquer le verset (Vayéra 21,33) qui dit qu'Avraham a planté un "échel". Le mot "échel" est l'acronyme de "a'hila chétiya lévaya" (nourriture, boisson et accompagnement), ce qui indique qu'en leur donnant à manger et à boire et en leur apprenant à faire des bénédictions, Avraham fournissait à ses invités un accompagnement pour le monde à Venir.

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+ Les bénédictions protègent le corps après la mort :

-> Le séfer Sifté Cohen (al HaTorah) écrit : "J'ai entendu dire que si l'on fait une bénédiction sur tout ce que l'on mange et que l'on ne met rien dans son corps sans bénédiction avant et après, notre corps ne sera pas affecté par les vers après notre mort.
En effet, les vers sont le résultat d'une malédiction, comme il est dit : "Car les vers les dévoreront" (Ki Tavo 28,39), et une bénédiction est le contraire d'une malédiction ... "Béra'ha" est également la guématria de "krouz" (une annonce), ce qui indique qu'il est annoncé qu'aucun dommage ne touchera le corps de celui qui prononce des bénédictions."

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+ Augmenter la force de l'armée céleste :

-> "Rav Youdai dit que les bénédictions sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
Rav 'Hania dit que le Birkat Hamazon est si puissant qu'il augmente la bénédiction dans le travail manuel d'une personne."
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]

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+ Kavana avec Hatmada (assiduité) :

-> Un homme s'est un jour approché du rav de Jérusalem, le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, et lui a dit qu'il avait des problèmes avec sa parnassa. Le rav Yossef 'Haïm lui a dit qu'il devait se concentrer (kavana) lorsqu'il récitait le Bikat Hamazon, comme l'écrit le séfer Ha'Hinoukh (mitsva 430) : "J'ai reçu une tradition de mes maîtres selon laquelle quiconque fait attention à Birkat Hamazon sera soutenu honorablement tout au long de sa vie."

L'homme répondit qu'il avait essayé cela et que cela n'avait pas aidé, et le Rav lui dit : "Faites cela avec hatmada (assiduité). Continuez et n'arrêtez pas, et à la fin, vous verrez votre salut."

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+ Le soin apporté aux bénédictions est la preuve d'un cœur pur :

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakéma'h - Eré'h Béra'ha) écrit que puisque la Torah nous dit de réciter le Birkat Hamazon, nous avons l'obligation importante de le faire, et celui qui le fait montre qu'il a une forte émouna et un cœur pur, et qu'il est également un 'hassid et quelqu'un qui craint Hachem.

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+ La protection offerte par les bénédictions :

-> La guémara (Nazir 66b) dit que fournir de la nourriture à une personne est aussi difficile que d'ouvrir la mer Rouge.
Le Maharcha écrit que c'est pour cette raison que Hachem nous commande de réciter des bénédictions sur la nourriture. Il explique qu'il existe des forces destructrices qui tentent d'empêcher notre nourriture de nous parvenir, et que les bénédictions que nous récitons agissent en notre faveur, contre ces forces destructrices, et nous permettent de recevoir notre subsistance.

C'est pourquoi la guémara compare les bénédictions et le fait de répondre Amen à des soldats qui mènent une guerre. Les bénédictions mènent une guerre en notre nom contre les forces destructrices qui tentent de nous empêcher de recevoir notre parnassa.

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+ Roua'h Hakodech à travers les bénédictions :

-> Le séfer Shaar Hayi'houdim indique que le Arizal dit à son élève, le rav 'Haïm Vital, que le principal moyen de mériter de recevoir le roua'h hakodech (esprit saint) est à travers les bénédictions.
Lorsqu'on récite comme il faut les bénédictions, on annule le pouvoir des "klipot" impures (forces du mal) qui s'attachent à la nourriture que l'on mange, ce qui permet de tirer un bénéfice spirituel de cette nourriture.

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+ La plus grande de toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniyot (écrit par le Richon, le rav Israël ben Yossef Hayisroeli) écrit :
"Sache, mon fils, que la plus grande de toutes les mitsvot, et la plus forte de toutes les avodat (service d'Hachem), est la bénédiction.
Quiconque croit est tenu de bénir Hachem pour tout ce qu'Il crée dans ce monde, avec la bénédiction individuelle de chaque chose, au moment opportun."

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+ Le Birkat Hamazon est la bénédiction principale :

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv Ha'avodah 18) écrit que la bénédiction principale est le Birkat Hamazon, car c'est par cette bénédiction que nous remercions Hachem pour toute la nourriture qu'Il nous fournit.
Il cite la guémara (Pessa'him 118a) qui dit qu'il est plus difficile de nourrir une personne que d'apporter la rédemption (guéoula) et ajoute qu'il est donc logique que, puisque le remercier pour cela est si important, cela doit certainement être fait avec dévotion et pureté.

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+ Un seul Birkat Hamazon avec Kavana peut changer une personne :

-> Le séfer Emet miKotzk (ot 68) rapporte que le rabbi de Kotzk disait que faire un seul Birkat Hamazon selon la halakha peut transformer une personne craignant Hacheme (yaré Shamayim).
La preuve en est que (comme le relate la guémara dans Sotah 10a), Avraham invitait des voyageurs chez lui, leur offrait à manger, puis leur demandait de réciter le Birkat Hamazon, et de cette manière, il les transformait en personnes nouvelles.

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+ Le Birkat Hamazon est plus puissant que la prière (téfila) :

-> Le séfer Taamé Haminhagim (page 174) rapporte que le Maguid de Mézéritch était encore plus attentif à chaque mot du Birkat Hamazon qu'il ne l'était dans la prière, car la prière est dérabanan (obligation issue de nos Sages), tandis que le Birkat Hamazon est dé'oraïta (de la Torah).

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+ Une ségoula pour une longue vie :

-> Le rav Haïm Palagi (séfer Kol Ha'Haïm - siman 80) écrit que réciter le Birkat Hamazon à voix haute est une ségoula pour une longue vie.
Cela ressort du verset : "Écoute ma voix selon ta bonté ; Hachem, selon ta règle, soutiens-moi" (Téhilim 119,149).
Cela peut se traduire par le fait que si l'on utilise sa voix pour réciter le Birkat Hamazon selon la règle de Hachem, c'est-à-dire à voix haute (avec kavana), on sera "soutenu", ce qui signifie que l'on vivra longtemps.

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+ Annuler la colère divine :

-> Le Béer Hétiv (Oré'h 'Haïm 185;1) écrit que la raison pour laquelle la lettre "pé finale" (ף) ne se trouve pas dans le Birkat Hamazon est que cette lettre symbolise " 'haron af", la colère divine, et que si l'on récite le Birkat Hamazon correctement, on ne subira pas la colère divine et on mènera une vie prospère et honorable.

[cette lettre (ף) suggère les mots שצף קצף חרון אף (l’irritation, la colère, la fureur). Et celui qui veille à dire le Birkat Hamazon avec concentration, est préservé de tout cela. ]

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+ S'accrocher davantage à Hachem par le Birkat Hamazon qu'avec la prière :

-> Le Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet, qui dit au nom du rabbi de Kotzk que les 'hassidim sont plus attachés au Birkat Hamazon qu'à la prière (téfila).

En effet, nos Sages (guémara Béra'hot 31a) disent qu'il est interdit à une personne ivre de prier, mais qu'elle peut réciter le Birchas Hamazon. [Yérouchalmi, cité par Tossafot ibid]
Cela nous enseigne que même une personne qui est comme un ivrogne, dans le sens où elle n'est pas à un niveau élevé d'avodat Hachem, peut tout de même se connecter à Hachem à travers le Birkat Hamazon.

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+ Avraham a rapproché les gens grâce aux bénédictions :

-> Nous constatons que les bénédictions ont un grand pouvoir pour rapprocher les gens de leur Père céleste (Hachem).
Le Beit Israël de Gour rapporte qu'un 'hassid a un jour dit au rabbi de Kotzk qu'il ressentait un grand éveil spirituel (hit'orérout) grâce au Birkat Hamazon.
Le rabbi répondit : "Avraham Avinou rapprochait les non juifs (goyim) authentiques grâce aux bénédictions (guémara Sotah 10a), car il n'y avait pas encore de Torah à cette époque. Il a donc rapproché les goyim d'Hachem en leur disant de faire des bénédictions."

[par exemple, il demandait soit de payer un prix élevé pour le repas, soit de faire la bénédiction à D. à la fin du repas. Si même un non juif pouvait être affecté, alors à plus forte raison un juif est impacté par les bénédictions, le birkat hamazon. ]

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+ "Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Le Zohar (II, 218a) rapporte que "le Birkat Hamazon est très cher aux yeux d’Hachem, et que celui qui bénit Hachem alors qu’il est rassasié, doit y mettre tout son cœur et sa volonté, joyeusement et sans tristesse aucune. De la sorte, s’il récite cette bénédiction joyeusement et de bon coeur, on lui procure également (sa subsistance) dans la joie et de bon coeur. Il ne sera jamais triste, mais seulement joyeux et aura l’esprit toujours occupé par des paroles de Torah."

-> Le séfer 'Hinoukh écrit :
"J’ai reçu de mes Maîtres (que D. les protège) que celui qui prend garde au Birkat Hamazon voit sa subsistance assurée largement durant toute son existence."

-> Le Maharcha (guémara Nazir 66b) l’explique de la manière suivante :
"Comme "la subsistance de l’homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge" (guémara Pessa'him 118a), Hachem ordonne à celui qui a mangé et s’est rassasié, de le bénir, car ainsi, Hachem déverse sur lui Ses bénédictions. En effet, l’homme a contre lui des anges Accusateurs qui veulent empêcher qu’on lui prodigue avec abondance cette subsistance si difficile. Or, les bénédictions du Birkat Hamazone se dressent comme des défenseurs et des avocats contre ces accusateurs."

-> On a coutume de réciter après le Birkat Hamazon une série de "Hara'haman" qui sont tous, de grandes requêtes.
Le 'Hafets 'Haïm explique que ces requêtes sont prononcées après le Birkat Hamazon parce qu’un homme, ayant accompli ce commandement positif de la Torah, suscite grâce à cela un temps propice dans le Ciel. C’est alors le moment pour lui de demander à Hachem ce dont il a besoin.

Rabbénou Bé’hayé (parachat Yitro 19,3, rapporté dans le Magen Avraham Ora’h ‘Haïm 263,1) exprime la même idée au sujet de l’allumage des bougies de Shabbat. Lorsqu’une femme procède à celui-ci, elle est en mesure de prier qu’Hachem lui donne des enfants qui illumineront la Torah, "parce que la prière est davantage écoutée au moment de l’accomplissement d’une mitsva".

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-> b'h, également sur le birkat hamazon : https://todahm.com/2022/05/16/le-birkat-hamazon

Transfert des mauvais décrets des juifs aux non-juifs

+ Transfert des mauvais décrets des juifs aux non-juifs :

"Et Hachem éloignera de toi toute maladie et toutes les mauvaises plaie de l'Égypte ... Il ne s'en prendra pas à toi, mais il les fera tomber sur tous tes ennemis" (Ekev 7,15)

-> Le rav Méïr de Premichlan (cité dans séfer Divré Méïr) explique ce verset en citant la guémara (Béra'hot 34b) qui dit que lorsque Rav 'Hanina ben Dossa priait pour un malade, il disait lesquels mourraient et lesquels vivraient. Il demande si l’on peut comprendre pourquoi il disait lesquels vivraient, mais pourquoi a-t-il dit lesquels mourraient? Pourquoi a-t-il choisi d’annoncer une mauvaise nouvelle?

Il répond que l’intention de la guémara est que ces paroles faisaient partie de la prière de Rav 'Hanina.
Il disait que "celui-ci" : se référant à ce malade juif, vivrait, tandis que "celui-ci" : se référant à un non-juif, mourrait à sa place.
Il transférait ainsi le décret de mort d’un juif sur un non-juif.
Ce concept a été observé par Rav Méïr lui-même. Un homme vint un jour le voir, et lui dit qu'un membre de sa famille avait besoin de secours. Rav Meir lui dit avec son roua'h hakodech : "Il y a un non-juif qui vit dans le voisinage de ton parent. Cet homme mourra de maladie, tandis que ton parent vivra". Et il en fut ainsi.

Dans cet esprit, le rav Meir Premichlan explique les paroles que nous récitons lors des Yamim Noraïm : "Ou'téfila ou'téchouva ou'tsédaka maavirim et ro'ah haguézéra" (la téchouva, la téfila et tsédaka effacent le mauvais décret). Le mot "maavirim" signifie littéralement "passer outre".
Il explique que le décret n'est pas annulé. Au contraire, il est transmis des juifs aux non-juifs.

C'est dans cet esprit qu'il explique le verset qui dit qu'Hachem "ôtera de toi toute maladie ... et la fera tomber sur tes ennemis". Si un décret sévère de maladie doit être exécuté, Hachem l'appliquera sur nos ennemis, plutôt que sur nous.

"Ce sera parce que (véaya ékev) vous écouterez ces lois et que vous les garderez et les accomplirez" (Ekev 7,12)

1°/ Accomplir toutes les mitsvot évite de revenir en réincarnation :

-> Le séfer Agra déKallah écrit que ce verset suggère que chaque juif est tenu de rectifier son âme en accomplissant les 613 mitzvot.
Il existe cependant certaines mitzvot que les gens ne peuvent pas accomplir. (par exemple, quelqu'un qui vit en dehors d'Israël ne peut pas réaliser les mitsvot qui ne peuvent être accomplies qu'en terre d'Israël, et quelqu'un qui n'est pas Cohen ne peut pas accomplir les mitsvot qui sont spécifiques aux Cohanim).
Mais si l'on étudie les halakhot de ces mitsvot et si l'on attend avec impatience et aspire au jour où l'on pourra les réaliser, c'est comme si on les avait accomplies.
Cependant, si quelqu'un ignore complètement ces mitsvot, il devra revenir dans ce monde dans une réincarnation (guilgoul) jusqu'à ce qu'il les accomplisse.

Ce verset commence par le mot "véaya", qui évoque toujours la joie. Le verset dit que si quelqu'un écoute toutes les lois de Hachem en les étudiant (tichméoun ét amichpatim aélé), même s'il est incapable de les accomplir, il n'aura pas à revenir dans ce monde dans une réincarnation.
Le verset poursuit en disant qu'on peut aussi "les garder et les accomplir" (ouchmartèm vaassitèm otam), ce qui signifie qu'on peut aspirer au jour où on pourra les accomplir, ce qui est également considéré comme si on avait accompli les mitsvot.

-> Le Chlah haKadoch (Torah Chébikhtav - Vaét'hanan) écrit de manière similaire que les 613 mitsvot que Hachem nous a données complètent et perfectionnent une personne, chaque mitsva correspondant à la perfection de l'un des 248 membres et 365 tendons du corps.
Le Chlah ajoute que même si personne ne peut accomplir les 613 mitzvot, car par exemple celui qui n'est pas Cohen ne peut réaliser les mitsvot spécifiques aux Cohanim et la plupart des gens ne peuvent accomplir les mitsvot de yiboum, 'halitsa ou ma'hzir gérouchato, ... il existe néanmoins un moyen d'être considéré comme ayant accompli toutes les mitsvot.

Il explique cela à l'aide d'une machal (parabole) d'un roi qui écrit toutes les lois du pays dans une lettre qu'il envoie à tous ses citoyens. Tout le monde reçoit la lettre et fait ce qu'il peut. Certains s'engagent dans l'armée et partent faire la guerre, d'autres construisent le palais du roi, et d'autres encore collectent les impôts. Quand quelqu'un fait sa part (agissant au mieux de ses capacités selon les lois du roi), il gagne le titre de "serviteur du roi".
Puisqu'il a fait au maximum de ce qu'il peut faire, il est considéré comme s'il avait tout fait.

De même, Hachem nous dit dans Sa Torah ce qu'Il veut que nous fassions. Nous lisons la Torah et faisons tout ce que nous pouvons. Nous lisons chaque mitsva et voyons lesquelles nous pouvons accomplir, et nous faisons tout ce que nous pouvons.
De cette manière, nous sommes appelés "serviteurs de Hachem", et c'est comme si nous avions accompli toutes les mitsvot de la Torah, car Hachem sait que nous voulons vraiment les accomplir toutes, et Il nous récompense pour nos bonnes intentions comme si nous avions réellement accompli l'action [nos Sages disent qu'Hachem nous compte comme si on l'avait fait de la meilleure façon possible, avec les meilleurs intentions].

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[véaya ékev = le terme "ékev" signifie aussi "talon". Par facilité, on peut avoir tendance à négliger (à fouler du pieds) certaines mitsvot (ex: ou bien de les faire à contre cœur, sans joie) : ce n'est pas pour moi, j'aime pas, c'est d'une autre époque, ... Pourtant "véaya" (terme renvoyant toujours à la joie), nous devons considérer toute mitsva comme une chance, une occasion joyeuse pour nous et pour Hachem, ... ]

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2°/ La joie de suivre le droit chemin avant la venue du machia'h :

-> Le rav Avraham 'Haïm de Zlotchov (séfer Oré'h lé'Haïm) demande pourquoi le verset utilise les mots "véaya ékev"(ce sera parce que), plutôt que de dire simplement : "Si tu obéis à ces lois".

Il répond que le verset utilise le mot "ékev" pour faire allusion à "ikvéta d'méchi'ha", la période qui précède immédiatement l'arrivée du machia'h. A cette époque, le monde sera rempli de mensonges et les gens courront sans vergogne après des désirs vains. Nous serons incapables de protester contre les fauteurs, car ce sont eux qui occuperont les postes de dirigeants.

Si une personne suit le droit chemin même pendant cette période difficile et obéit à toutes les mitsvot de la Torah, elle sera grandement récompensée et sera très appréciée et estimée par Hachem.
C'est pourquoi le verset utilise le terme "véaya" (והיה), qui dénote toujours la joie, car une personne qui suit la Torah même à l'époque de "ékev" procure beaucoup de joie à Hachem.

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3°/ Il est plus facile d'éviter les grandes fautes que les petites :

-> Le mot "ékev" signifie littéralement "talon".
Rachi dit que ce verset parle des "mitsvot mineures que les gens piétinent avec leur talon".

-> Le Beit Aharon de Karlin dit : "Mes enfants, soyez très prudents avec les fautes mineures. Il est plus facile d'éviter les fautes majeures que les fautes mineures. Il faut se concentrer principalement sur les petits fautes."

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+ "... et Hachem, ton D., gardera l'alliance et la bonté qu'Il a promises à tes Pères (avoté'ha)" (Ekev 7,12)

4°/ La bénédiction pour l'avenir :

-> Le verset dit que si nous suivons les lois d'Hachem, nous serons protégés par l'alliance qu'Hachem a conclue avec les Avot (Patriarches). Nous pouvons nous demander : si nous obéissons à la Torah et avons nos propres mérites pour nous protéger, pourquoi avons-nous besoin du mérite des Avot?

Le Maguid de Doubno (séfer Michlé Yaakov) répond à cette question par la parabole d'un homme qui a laissé à son très jeune fils 1000 pièces d'or en héritage. Avant sa mort, le père a demandé à son ami d'élever son fils et de veiller sur sa fortune. L'ami s'est engagé à le faire. Il a accueilli le garçon chez lui et l'a élevé comme son propre enfant. Quand il a grandi, il l'a fait entrer dans son entreprise et lui a versé un salaire chaque mois. Cela a duré plusieurs années.

Un jour, le garçon a découvert que son père lui avait laissé 1000 pièces d'or. Il s'est dit : "Pourquoi dois-je travailler pour quelqu'un d'autre? Pourquoi ne puis-je pas vivre de ma propre fortune?"
Il a dit à son tuteur : "Donne-moi mon argent et je m'occuperai de moi-même à partir de maintenant!"

L'ami du père lui répondit : "Voici ton argent. Prends-le et pars si tu le souhaites. Mais je te conseille de mettre cet argent de côté pour le garder en sécurité et de ne pas l'utiliser. Si tu commences à le dépenser, tu le gaspilleras petit à petit jusqu'à ce qu'il ne te reste plus rien. Il serait dans ton intérêt de continuer à travailler pour moi et à toucher un salaire, et d'économiser ton argent pour le moment où tu en auras vraiment besoin."

Le nimchal est le suivant : les Avot (Patriarches) ont confié leurs mérites à Hachem pour qu'il les garde en sécurité. Ils ont tout mis "à la banque", afin que leurs descendants puissent les utiliser en cas de besoin. Hachem ne nous les donne pas tous en même temps, car nous les gaspillerions et nous nous retrouverions sans rien.
Au lieu de cela, Il nous dit de travailler par nous-mêmes et d'obéir à Sa Torah afin que nous gagnions notre propre "salaire" et que nous puissions conserver l'intégralité des mérites des Avot pour les générations futures.

En conséquence, le verset dit que si nous observons la Torah, Hachem "gardera la brit des Avot (véchamar Hachem ... ét abérit) et préservera leurs mérites pour l'avenir (lorsqu'on en aura véritablement besoin).

"Et Il (Hachem) vous a affligés et vous a laissés souffrir de la faim, puis Il vous a nourris de manne ... afin de vous enseigner que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais plutôt de tout ce qui sort de la bouche de Hachem" (Ekev 8,3)

1°/ La subsistance arrive de manière inattendue :

-> Le séfer Maagalé Tsédek explique que la subsistance arrive souvent de manière inattendue. Quelqu'un peut penser qu'il gagnera de l'argent d'une certaine manière, mais il finit par le gagner d'une manière qu'il n'avait jamais prévue.
Lorsque le peuple juif était dans le désert, il n'aurait jamais pu imaginer que sa subsistance tomberait du ciel, mais c'est en réalité ainsi qu'ils ont été nourri. [selon un avis, sur la manne on faisait la bénédiction : "amotsi lé'hem min achamayim" (qui fait sortir le pain du ciel) ]
Cela nous enseigne que la parnassa ne vient pas de la manière que l'on pourrait attendre. Elle vient plutôt de Hachem de la manière qu'Il juge appropriée.

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2°/ Soutenu comme les anges :

-> Le 'Hafets 'Haïm explique à quel point il est simple pour une personne d'avoir du bita'hon en se basant sur le fait qu'il existe un nombre incalculable d'anges. A priori, il semblerait très difficile d'avoir suffisamment pour subvenir à tous leurs besoins, mais avons-nous déjà vu un ange collecter des dons?

De même, il faut réaliser qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour sa parnassa. Peu importe le nombre de personnes, Hashem peut prendre soin de toutes.
[Hachem a l'infini, et peut donner l'infini à une infinie de créature, et il Lui restera l'infini ... ]

Le récompense pour les mitsvot difficiles

+ Le récompense pour les mitsvot difficiles :

"Ce sera en récompense de ce que vous écouterez ces décrets, que vous les observerez et les accomplirez, que Hachem ton D. gardera pour toi l'alliance et la bonté dont Il a fait serment à tes ancêtres" (Ekev 7,12)

-> Rachi commente que ce verset nous enseigne à être méticuleux avec les mitsvot légères qui sont souvent foulées aux pieds.

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
Mais comment savoir quelles mitsvot sont des mitsvot légères? La réponse est que les mitsvot faciles à accomplir sont des mitsvot légères, et que les mitsvot difficiles à accomplir sont des mitsvot importantes.

Cela ne veut pas dire que celles qui sont difficiles à accomplir sont plus importantes. En réalité, nous n'avons aucun moyen d'évaluer l'importance relative des mitsvot.
La michna (Pirké Avot 2,1) dit : "Sois vigilant à une mitsva légère comme à une importante, car tu ne connais la récompense des mitsvot".
La Torah ne nous révèle pas la récompense des mitsvot, et il est possible que nous soyons davantage récompensés pour les mitsvot que nous percevons comme légères que pour celles qui semblent plus importantes.

Si nous ne connaissons pas la stature réelle des mitsvot, pourquoi les mitsvot faciles à réaliser sont-elles considérées comme légères?
Ces mitsvot ne sont "légères" que dans le sens où la récompense pour leur accomplissement est moindre, car la récompense principale pour les mitsvot est pour l'effort fourni dans la réalisation de cette mitsvot et non pour la mitsvot elle-même.
Plus on s'investit dans une mitsvot, plus la récompense est grande, comme le déclarent nos Sages : "la récompense pour une mitsvot est proportionnelle au degré de difficulté" (léfoum tsara agra - Pirké Avot 5,22).
Ainsi, même si la récompense pour une mitsva spécifique est moindre, un degré élevé de difficulté garantit que nous sommes davantage récompensés pour cette mitsva que pour d'autres mitsvot.
En revanche, une mitsva "légère" peut être grandement récompensée, mais sa récompense globale sera moindre parce qu'elle est facile à accomplir.

La Michna ('Houlin 12,5) déclare : "Si, pour une mitsva facile [chiloua'h haken] qui ne coûte qu'environ un issar (אִסָּר) [une petite pièce de monnaie], la Torah déclare 'qu'elle sera bonne pour vous et que vous aurez de la longévité' (Réé 12,5), on est certainement [grandement récompensé] pour les mitsvot difficiles de la Torah".
La récompense pour la mitsva de chiloua'h haken est en effet immense, mais la récompense principale pour une mitsva reste proportionnelle à l'effort et à l'abnégation dont elle fait l'objet. En tant que tel, nous pouvons être assurés que la récompense pour chiloua'h haken est inférieure à celle d'autres mitsvot parce que le degré de difficulté est faible.
Ainsi, la mitsva de chiloua'h haken est considérée comme une mitsva légère, même si nous n'avons aucun moyen de connaître la véritable envergure d'une mitzva.

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=> La récompense principale d'une mitsva est l'effort que nous déployons pour l'accomplir. Nous ne connaissons pas l'importance relative des mitsvot, mais nous pouvons être sûrs qu'une mitzva difficile à réaliser est mieux récompensée.